dimanche 2 avril 2023

Bilan médical du Lundi 27 mars au dimanche 2 avril 2023 : réintégration des soignants non vaccinés, masques, abstracts, ozempic, obésité, covid long, dermatologie et autres.

 

Via @PiR2_BA
Vive l'intérim médical !

121. Réintégration des soignants non vaccinés : la HAS dit-elle la science ou dit-elle la politique gouvernementale ?

Deux avis de la HAS concernant la vaccination contre le Covid devenue non obligatoire pour les soignants (mais aussi la vaccination Diphtérie Tétanos Polio) (ICI et LA) font polémique.

Pour des raisons non fondées sur le droit, le prétendu Ministre de la santé et de la prévention, Francis Braun, a prétendu que l'avis de l'HAS faisait foi pour la réintégration des soignants. C'est faux. Comme nous l'a précisé @VincentGranier, journaliste à @APMinfos (pour voir le fil en entier, c'est ICI).



Nous ne parlerons que du Covid.

  • C'est une mauvaise nouvelle pour la vaccination contre le Covid que cette réintégration des soignants non vaccinés parce que la vaccination ne concerne pas que les soignants et que la vaccination contre le Covid "marche" contre l'apparition de formes sévères.
  • Mais
  • Parmi les soignants non vaccinés contre le Covid et suspendus (virés) du système de santé, il en existe au moins deux sortes :
    • Ceux qui ont refusé toute injection de vaccin ARNm pour des raisons abracadabrantesques 
    • Ceux qui ont reçu 2 injections de vaccin ARNm et ont refusé les boosters alors que l'on sait désormais que les boosters ont peu d'activité contre la transmission d'omicron
    • Est-il possible de faire une différence entre ces deux groupes de soignants ?
  • Cet avis de la HAS a le mérite scientifique de s'interroger sur l'efficacité des boosters pour la transmission (manque d'essais contrôlés et le fait qu'aucun taux d'anticorps n' est réputé protecteur)
  • Il souligne également, encore et encore, la faillite complète des autorités de veille sanitaire en France qui, contrairement à la Grande-Bretagne (voir LA dans un billet précédent, point numéro 121.), n'a publié aucun chiffre sur la nosocomialité covidienne à l'hôpital ! Ce qui est une donnée sanitaire majeure et manquante quand on veut vacciner en interrompant la transmission.


Image non créditée.

Mais ce n'est pas fini ! Il existe une grande hypocrisie de la part des médecins et autres qui poussent des cris d'orfraie contre la réintégration des soignants !

Avec, en introduction ce tweet de @drgomi


Et la suite de ses réflexions : LA

 En sachant qu'il y a des médecins vaccinés qui acceptent : 

122. Le port du masque à l'hôpital n'est plus obligatoire.


Via @winslow_la

Rien ne va dans cette affiche.

  • Mauvais signal à l'intention des profanes qui pensent que la pandémie de Covid est terminée
  • Pardon : mauvais signal à l'intention des soignants qui pensent que la pandémie de Covid est terminée
  • L'hôpital est un lieu de soins où séjournent, a priori, des patients fragiles qui seraient susceptibles d'attraper le Covid
  • L'hygiène des mains, hors Covid, est certes indispensable mais ne résume pas la lutte anti Covid.
  • Notion de retour à une situation antérieure qui serait sans masques alors que la pandémie de Covid a souligné au contraire que le principe de prévention, anti grippe saisonnière notamment, aurait mérité que des masques soient portés en période épidémique
  • Aucune leçon n'a été tirée de la pandémie.
Raisonnement par l'absurde : comment imposer le port du masque (et volontiers FFP2) dans les transports, dans les lieux clos, quand l'hôpital, zone à risque majeur, y renonce ?



Milan Kunera : 94 ans le premier avril 2023


123. (Hors sujet : Michel Goya parle de Taïwan. Et en parle bien.)


Voir ICI



124. Pourquoi ne lire que les abstracts peut conduire à des erreurs d'interprétation.

Les abstracts, ce sont comme les titres de Gala ou de Ohmymag, cela ne révèle rien du contenu de l'article. 

Dans un journal grand public, LA, l'auteur rapporte qu'en rhumatologie, c'est comme ailleurs : en 2019 une analyse (ICI) rapportait que dans le cas des lombalgies, sur 66 revues systématiques (dont 9 Cochrane), pour les 57 non Cochrane les abstracts rapportaient dans 80 % des cas des données inconsistantes avec le corps de l'essai.

 



125 (voir LA 102). Ozempic : non, la corruption n'existe pas en médecine. 

Via 

Novo Nordisk, une firme danoise qui commercialise l'ozempic (semaglutide) a versé 345 000 € pendant 3 ans à des professionnels de santé irlandais et à des associations.

Voir l'article de l'Iris Times : LA

 Et, pendant ce temps : 



126. L'obésité sera vaincue par la chirurgie et les analogues du GLP-1 !

Un article de la Revue médicale suisse, LA, dont le niveau général baisse à mon humble avis, donne des informations capitales sur le positionnement idéologique des obésologues : 

  • Les régimes ne "marchent" pas
  • Le combo régime/exercice physique est une fausse piste
  • La chirurgie bariatrique marche !
  • Les analogues du GLP-1 sont une piste innovante !
  • Les méchants industriels ne veulent pas diminuer la quantité de sucre dans les boissons et certains aliments
  • Ah, j'oubliais : les personnes obèses (le premier qui parle de "patients" se fait traiter d'obésophobe) n'ont aucune responsabilité personnelle dans le fait d'être obèses.


127. Covid long : une étude norvégienne chez les enfants et les adolescents innocente le Sars-CoV-2.

L'étude : ICI

Conclusion décoiffante des auteurs (PCC = Post Covid Condition) : 

The persistent symptoms and disability that characterize PCC are associated with factors other than SARS-CoV-2 infection, including psychosocial factors. This finding raises questions about the utility of the World Health Organization case definition and has implications for the planning of health care services as well as for further research on PCC.

Attention

  • C'est une étude prospective comparative (on en connaît les limitations)
  • L'effectif d'enfants et d'adolescents est maigre (300 covid vs 85 non covid) mais apparemment suffisant pour l'analyse statistique a priori
  • Le point majeur : à 6 mois 48,5 vs 47,1 % des covids et des non covids présentaient un syndrome post covid (Post Covid Condition) (non significatif)
  • Le point secondaire : à 6 mois 14 vs 8,2 % des covids et des non covids présentaient un syndrome de fatigue post infectieuse (non significatif)
  • Les enfants ne sont pas la meilleure cible à étudier.

Autres réflexions que j'adapte de Vinay Prasad  (LA): 

  • Les études sur le covid long sans groupe contrôle ne servent à rien
  • On ne pourra plus faire d'études avec des contrôles puisque tout le monde aura eu le covid
  • Il est impératif de mener des études contrôlées sur les patients souffrant de covid long (dont des méthodes non pharmacologiques).
  • Toute prise en charge non validée par des essais devrait être administrée avec précaution 





128. Dermatologie pratique.



Et pour la suite : LA

On se demande pourquoi on apprend tant de choses sur twitter en médecine et pourquoi on oublie autant de choses après avoir suivi des cours. 


Clint Eastwood, Jayne Mansfield, 1962 via @Taniawlt

129. Miscellanées (trop de choses cette semaine)

Dossier électronique des patients : 

Même en Suisse (5 cantons romands),le dossier électronique des patients est un fiasco (LA)

Surdiagnostic encore et encore : 


On retient surtout que les essais randomisés concernant les dépistages de cancers sont rarement configurés pour détecter le surdiagnostic. Voir l'article ICI.

Violences sexistes et sexuelles pendant les études de médecine

C'est pas nouveau. C'est toujours aussi alarmant.

La @RevuePrescrire en parle LA.

À l'université, les agresseurs sont très majoritairement des étudiants. En stage, ces violences sont souvent le fait de supérieurs hiérarchiques.

Les fantômes de l'hystérie : un podcast sur France-Culture

ICI. Remarquable.

Faire du cherry-picking avec l'OMS, c'est possible. 

J'avais commencé avec la pseudo pandémie AH1N1

Maintenant l'OMS prône l'anthroposophie (ils avaient trop bu de vins anthroposophes) : LA.

Espérance de vie aux US  des personnes âgées par rapport à d'autres pays.



C'est fini pour cette semaine.


13 commentaires:

Anonyme a dit…

Ca faisait un moment que je n'avais pas fait un tour sur ce blog, que j'appréciais par ses réflexions plus larges et souvent pertinentes ainsi que son ton qui se fichait bien de la doxa dominante.
Là on croirait à un fil twitter d'un collègue #nofakemed, basique de chez basique...

Pierre, collègue de 39 ans, mis à la poubelle il y a 16 mois, pour des raisons que tu qualifies très respectueusement d'abracadabrantes.

Anonyme a dit…

Pour ceux qui ont suivi la campagne de vaccination massive contre H1N1 et qui ont pris la peine de décortiquer les études sur les vaccins covid, il va de soi qu'H1N1 et le COVID sont du même métal.
Suivre l'évolution de l'obligation vaccinale chez les soignants permet de comprendre où se situent les enjeux.
N'en déplaise aux tenants de la stratégie vaccinale, la manière dont se termine une obligation dit parfois tout des raisons de sa mise en place : Non sanitaire.

Pour ce qui est du port du masque et de son impact sur la grippe, avant le covid, quelle proportion des décès par grippe faisait l'objet d'une recherche de souche ?

Pour conclure, il est un marqueur simple des grosses arnaques : l'OMS change la définition de la maladie juste après le début de la campagne de communication.

JC GRANGE a dit…

@Anonyme du 7 avril à 8:32
Eh bien...
Les NoFakeMeds ne m'aiment pas, quant aux vaccinolâtres, n'en parlons pas..
J'ai fait la distinction entre les médecins vaccinés insuffisamment selon la loi (2 injections) et ceux qui ne désiraient pas du tout être vaccinés.
Les raisons abracadabrantesques de ce médecin de 39 seraient-elles ? 1) le vaccin rend stérile, 2) le vaccin change le groupe sanguin des vaccinés, 3) le vaccin contient du graphène, 4) la pandémie de covid est une invention, 5) le vaccin ne prévient pas les formes graves de la maladie, 6) le vaccin change le code génétique... Je ne peux rien-n pour lui.
S'il ne s'est pas fait vacciner du tout avec un vaccin ARMm parce qu'il doute d'un effet sur la transmission de la maladie, surtout avec omicron, qui n'existait pas à l'époque... Parce qu'il trouvait que le vaccin Astra n'était pas efficace ou donnait des thromboses...
Je connais dans mon entourage des professionnels de santé suspendus avec deux injections. Je ne doute pas de leur bonne foi quant aux boosters.
Bonne journée.

Anonyme a dit…

Les raisons abracadabrantesques de ce médecin de 39 seraient-elles ? 1) le vaccin rend stérile, 2) le vaccin change le groupe sanguin des vaccinés, 3) le vaccin contient du graphène, 4) la pandémie de covid est une invention, 5) le vaccin ne prévient pas les formes graves de la maladie, 6) le vaccin change le code génétique... Je ne peux rien-n pour lui.
Je vois que vous utilisez les mêmes méthodes que vos supposés contradicteurs que sont les Nofakemed et vaccinolatres.
Pour être plus sérieux, je ne vois pas en quoi refuser de se faire injecter un produit nouveau dont le recul est d'à peine 6 mois est une raison abracadabrandesque. Mais vous êtes peut etre de la team Marty qui considère que des milliards de de doses sur 1 an équivaut a des milliards d'années de recul.
Je dois être biaisé dans ma pratique quotidienne où j'ai vu 5 décès des suites de la vaccination en 6 mois (dont une dame qui a fait AVC-EP-IDM en même temps mais tout va bien cher collègue) contre 0 du COVID en 1 an et demi. Biaisé d'avoir reçu pendant des mois 4 à 5 patients tous les jours qui présentaient des symptomes bizarres et invalidants derrière leurs injections covid.

Enfin, pour prendre un dernier exemple, concernant le supposé graphène, avez vous seulement fait l'expérience de l'aimantation des patients ou leur émission d'un code bluetooth ? Si vous aviez été scientifique ou même simple curieux (normalement cela va de paire), et que vous aviez essayé, vous auriez pu être surpris des résultats....étonnants et questionnants.


hexdoc a dit…

je pense qu'effectivement votre pratique quotidienne est biaisée par votre perception de cette vaccination. Croyez vous que si tous les MG avaient eu 5 décès post vaccinaux et vu 5 à 6 effets secondaires bizarres et invalidants par jour après vaccination, cela ne se serait pas su ???

Dr MG a dit…

@hexodoc
Absence de preuve n'a jamais fait preuve de l'absence.

Même si l'absence de preuve est souvent mis en avant pour affirmer la preuve de l'absence, ici d'effets secondaires des vaccins anticovid19.

Par ailleurs affirmer "Croyez vous que si tous les MG avaient eu 5 décès post vaccinaux et vu 5 à 6 effets secondaires bizarres et invalidants par jour après vaccination, cela ne se serait pas su ???" c'est passer sous silence la sous déclaration des effets secondaires par les médecins.
Mais aussi le refus de beaucoup de médecins d'imputer à un vaccin le moindre effet secondaire et donc de ne rien déclarer.
Enfin, c'est faire semblant d'ignorer que la pharmacovigilance en France est "inexistante" quand elle n'est pas confiée au producteur de vaccin lui-même.

Si vous pointez à juste titre les biais de "anonyme" sur sur sa perception de la vaccination, vous semblez ignorer vos propres biais sur le sujet comme en témoigne votre réponse.

Nous avons tous des biais dans nos perceptions.
Il serait bon de ne pas se contenter de les voir chez ceux qui pensent différemment de soit.

Cordialement

hexdoc a dit…

@MG
cette rhétorique est un peu usée, relisez ma réponse , y voyez vous que je nie la présence d'effets secondaire. Enfin vous imputez aux autres ("beaucoup de médecins ..") ce que vous même voyez au travers de votre propre biais.
Les propos de l'anonyme sont lus régulièrement sur les échanges concernant la vaccination: "j'ai vu tant de mort après la vaccination, mais moi et mes patients avec le zinc et patati et patata on n'a jamais été en aussi parfaite santé et la covid nous a à peine effleurée ....)

JC GRANGE a dit…

En réponse à Anonyme du 13/04/23 à 9:20.
Avez-vous déclaré tous les événements indésirables que vous avez observés, dont 5 décès, au CRPV ?
Si non, on ne continue pas.
Si oui, c'est un drame national dont personne ne parle, ce qui est terrible.
Cela dit, l'histoire de l'aimantation des patients avec le graphène me rend un peu sceptique sur votre pratique de la médecine et sur votre crédulité.

@Dr MG. J'ai publié dans Thérapie et j'ai relayé dans le blog la sous-déclaration (sévère) des événements indésirables sévères liés aux médicaments en médecine générale.
Nous sommes donc d'accord sur la sous-déclaration en général.
Mais donner foi à un Anonyme qui dit avoir constaté 5 décès liés au vaccin anti covid sans préciser de quel vaccin il s'agit et qui "croit" à l'aimantation des patients et leur émission d'un code bluetooth, je suis surpris.

Très surpris.

Bonne journée à toi.

Louis Nicolas-Baret a dit…

Bonjour, je suis l'anonyme du 7 avril à 8 h 32.
Passons les options en revue :
1) Oui, il rend stérile, jusqu'à preuve du contraire (ça, c'est juste pour rappeler le défaut d'investigation).
2) non, il ne change pas le groupe sanguin, bien que le groupe sanguin ait un impact sur la réaction au vaccin.
3) Oui, il contient du graphène, c'est ce qui cause le superparamagnétisme régulièrement observé ( Lion/Spion, fréquences de résonance à 5 et 100 GHz).
4) Oui, c'est une invention. Elle date de 2017 suite à la métastabilisation du virus qui a permis son étude bioinformatique intégrale et son adaptation à l'homme, plusieurs équipes indépendantes ont prouvé la manipulation anthropique ( depuis 2017, toute étude sur les coronavirus est d'ailleurs sujette à autorisation spécifique préalable).
5) Le vaccin cause des formes graves en inhibant la production d'anticorps neutralisants au profit des facilitateurs. Les vaccinés étant deux fois et demi plus à risque de contracter la maladie, on a l'impression de moins de formes graves, mais cela ne se traduit pas en proportions de décès...
6) Oui, chez 1 à 2% des receveurs, ce qui ne dit rien de si c'est bénéfique ou nuisible.

Les éleveurs et vétérinaires savent depuis des décennies qu'on ne vaccine pas le bétail contre un coronavirus sur une large population, ça mute trop vite...

J'ai fait le parallèle avec H1N1 mais ce n'est pertinent que si on intègre aussi Zika et qu'on fait l'effort de conscientiser ma nécessité d'un retour sur investissement dès lors que les campagnes de communication atteignent une telle ampleur. Zika fut une ébauche beaucoup plus aboutie qu'H1N1 en la matière.

Reste une autre raison qui est de l'ordre de la réaction de méfiance légitime devant le recours grossier aux leviers de la peur qui à lui seul justifie le refus catégorique de toute obligation.

P.S. : Non, vous ne pouvez rien pour nous.
2 décès (1 infiltration pulmonaire qui a débouché sur une insuffisance cardiorespiratoire et 1 turbo cancer) et 5 EI graves 1AVC, 2 thromboses et 2 péricardites parmi mes proches pieusement vaccinés. 0 déclaration d'effet indésirable. Les deux morts étaient vieux ( et avaient, pas de bol, chopé le covid juste après le rappel...) Dans les EI, deux ont fait le lien mais leur cardiologue n'a rien fait remonter. Les 3 autres se sont dit que c'était le covid ( qu'eux aussi ont, pas de bol, eu juste après la seconde dose) pas le vaccin.
Sur la base de ce minuscule échantillon statistique, l'ampleur de la sous notification est beaucoup plus grande que les pires craintes qu'on peut avoir.

Louis Nicolas-Baret a dit…

Je parle du btn162b, mais mutatis mutandis, de tous les encapsulés.

Louis Nicolas-Baret a dit…

Il est par ailleurs notoire que les nofakemed n'ont pas besoin du fonds Marianne plus que de scrupules à masquer leur promotion radicalement délétère et sectaire d'une option non éprouvée de "soin préventif" en lieu et place de toute forme d'EBM.

Dr MG a dit…

@Jean Claude Grange

Tu es « très surpris », « très surpris » car il semble que je « donne foi à un Anonyme... »

Telle est bien la question essentielle aujourd’hui : qui croire ?
Ou du moins au-delà de la « croyance », à qui faire confiance ?
Qui exprime le plus justement une réalité ?

Car c’est bien de réalité qu’il s’agit.
Que savoir de cette réalité, des faits, loin de tous les discours, de la communication, des avis d’autorité, de l’absence de transparence et j’en passe ?

Tu connais comme moi le système de santé qui s’exprime aujourd’hui :
La pharmacovigilance (nous sommes d’accord sur ce point)
L’influence énorme de l’industrie pharmaceutique sur les médecins et parler de corruption n’est pas aujourd’hui excessif même si la très grande majorité de médecins de touche pas d’argent de cette industrie.
L’influence de cette même industrie sur la politique et les gouvernants, ce qui conduit à la promotion de dépistages qui n’ont aucune preuve d’intérêt, de médicaments sans réel bénéfice, de vaccins (et celui du covid19 n’est que le dernier avatar) avec un gâchis d’argent public hallucinant, argent non pas gaspillé mais qui va dans « la poche » de nombreux intervenants sans que l’utilité pour le citoyen ne soit jamais démontré.
Et tout cela soutenu par des professeurs de médecine et des médecins qui voient plus leur intérêt que ceux du patients

Donc un milieu peu respectable et où l’EBM (ton cheval de bataille) n’existe plus sauf chez certains médecins très soucieux de leurs patients.

Enfin, à coté de tout ce système qui soit disant « dit la réalité du bon exercice de la médecine », les faits montrent que la recherche scientifique en médecine et les publications ne répondent plus à ce que des médecins comme toi et moi peuvent en attendre.
Même si certains font toujours mine d’y croire.
Pour cela la lecture du blog de notre confrère Hervé Maisonneuve est très instructive : https://www.redactionmedicale.fr/

Pourquoi ce long préambule ?
Pour dire que les faits, la réalité n’est pas plus décrite par les tenants de la médecine qui voient dans les productions de BigPharma, de BigMatériel et autres grands groupes le « nec plus ultra » de la médecine que par ceux qui à partir de l’observation de leur quotidien et d’autres valeurs, tirent des conclusions que je qualifierais de « hâtives ».
Mais ces derniers ne sont pas moins respectables que les premiers , loin s’en faut.
Sont ils plus honnêtes que les premiers ? C’est une question difficile et insoluble mais sans doute oui pour certains.

Aujourd’hui nous ne sommes plus capable de « séparer le bon grain de l’ivraie ».
Et donc ma position est indépendante et critique.
Ni d’un coté (celui qui semble le tien), ni de l’autre (celui que tu sembles me prêter par ta surprise dans mon commentaire).
La violence des échanges entre ces partisans de chaque bord, rend impossible tout dialogue et ce d’autant plus que chacun est persuadé de détenir la « vérité ».
Le respect de l’autre est une valeur qui semble disparue dans notre société.
Je le déplore tous les jours.

Je me positionne donc en observateur et critique indépendant et souhaite que chacun soit respecté.

Je ne sais pas si j’aurai réussi à te faire comprendre ma façon de résonner et d’être, mais j’aurai au moins essayé.

Bonne journée à toi également.

Louis Nicolas-Baret a dit…

Bonjour à vous deux,

je vous présente mes excuses pour n'avoir pas su pondérer mes propos et pour l'impression tranchée que donnent mes interventions. Cela rend effectivement difficile le tri. Je ne détiens probablement pas la vérité ( même s'il m'est, comme tout le monde, agréable de le penser) et d'autres sont certainement de meilleures sources. Simplement il me semble indispensable que nous échangions en continuant de produire l'effort d'abstraction nécessaire au respect mutuel et la prise de risque d'exposer nos faiblesses pour progresser.