tag:blogger.com,1999:blog-4313472142599177823.post2480412072166478911..comments2024-03-21T19:16:17.213+01:00Comments on DE LA MEDECINE GENERALE, seulement de la médecine générale: Actualités oncologiques en médecine générale : seuls les morts ne seront pas traités. Annexe au plan cancer.JC GRANGEhttp://www.blogger.com/profile/02625782569551294943noreply@blogger.comBlogger38125tag:blogger.com,1999:blog-4313472142599177823.post-42864281995612749612016-05-19T13:20:14.441+02:002016-05-19T13:20:14.441+02:00Bonjour,
L'annonce... En effet, la manière don...Bonjour,<br />L'annonce... En effet, la manière dont elle est faite a son importance. L'urologue de mon père, très âgé, m'avait donné rendez-vous pour me donner les résultats de l'anapath. Dans la salle d'attente, devant les 10 patients qui attendaient (il avait beaucoup de retard), il m'a asséné "C'est la vessie, il est foutu".<br />Merci pour votre blog<br />Agnès<br /><br />Anonymousnoreply@blogger.comtag:blogger.com,1999:blog-4313472142599177823.post-47377944696512698272014-03-13T16:44:42.930+01:002014-03-13T16:44:42.930+01:00suite
résultats
L’étude montre qu’il n’y a pas eu ...suite<br />résultats<br />L’étude montre qu’il n’y a pas eu de différence dans la durée de survie entre les deux groupes, celui sous chimiothérapie et le groupe recevant des soins de confort, la médiane de survie étant de 4 mois.<br />En revanche il y avait des différences significatives dans l’agressivité des traitements reçus (10% de plus des patients sous chimiothérapie ont fait l’objet de tentatives de réanimation pendant la dernière semaine de vie). Les patients sous chimiothérapie avaient plus de risques de mourir dans une unité de soins intensifs (11% contre 2% soit un risque supplémentaire ajusté de 6%), et les patients sous chimiothérapie avaient aussi moins de chances de mourir dans leur lieu préféré (65% contre 80% ,différence ajustée de 9%, ).<br />Les désagréments causés par la chimiothérapie elle-même n’ont pas été étudiés.<br />Au total les médecins qui ont fait l’étude concluent que les patients sont mal informés sur les objectifs et le potentiel d’une chimiothérapie en fin de vie, qui n’ a pour principal but que de soulager les symptômes, et, éventuellement, de prolonger un peu la vie, mais pas de guérir, ainsi que sur ses effets indésirables potentiels, qui peuvent aller jusqu’à précipiter la fin de vie.<br />En fin de compte : le taux important de chimiothérapies en fin de vie pourrait résulter d’un malentendu, où les patients, insuffisamment informés font des choix qui ne correspondent pas à ce qu’ils souhaiteraient vraiment.<br />Et il ne s’agit pas d’un essai clinique. On peut se demander quel peut-être la qualité de l’information quand les médecins ont des objectifs chiffrés concernant les essais cliniques et un intérêt personnel à ce que les patients acceptent un traitement. Je pense que Pernelle a en partie répondu à cette question.CMTnoreply@blogger.comtag:blogger.com,1999:blog-4313472142599177823.post-68805905052643801352014-03-13T16:42:49.757+01:002014-03-13T16:42:49.757+01:00Je crois que personne, y compris moi, n’a pensé à ...Je crois que personne, y compris moi, n’a pensé à citer cet article paru dans le BMJ qui est pourtant très démonstratif et pertinent et qui devrait faire date (si le monde tournait rond) et qu’il est, en tous cas très très important, en France, où il y a 20% de cancers de plus diagnostiqués que la moyenne de l’union européenne et où la mortalité par cancer est également plus élevée que la moyenne de l’union européenne, plus qu’ailleurs de porter à la connaissance du public.<br />Il s’agit d’une étude de cohorte prospective qui porte sur la fin de vie de patients cancéreux. Elle a été réalisée par des médecins de Harvard et porte sur le suivi de patients cancéreux en phase terminale recrutés dans plusieurs centres de traitement du cancer aux Etats Unis. <br />L’étude a été motivée par le constat que 20 à 50% des patients cancéreux décédant de leur cancer sont sous chimiothérapie dans les 30 jours précédant leur décès.<br />Une étude de cohorte prospective est une étude d’observation. Cela veut dire qu’on va suivre des patients recrutés pendant un certain nombre d’années sans intervenir mais simplement en observant ce qui se passe. Ce type d’étude pose des problèmes d’interprétation car les patients ne sont pas distribués dans deux groupes au hasard mais à l’avantage d’observer ce qui se passe dans le monde réel et pas dans le cas idéal d’une étude expérimentale comme un essai clinique par exemple. <br />L’étude avait des financements publics.<br />Dans ce cas particulier il s’agit de patients de plus de 20 ans diagnostiqués comme étant en phase terminale de cancer avec un pronostic de survie de 6 mois et suivis dans des centres de traitement du cancer.<br />Voici l’étude (en anglais unfortunatly) <a href="%E2%80%9D" rel="nofollow"> http://www.bmj.com/content/348/bmj.g1219 </a><br />Sur 386 patients en phase terminale correspondant aux critères pendant la période, 216 étaient sous chimiothérapie palliative au moment de l’inclusion et 170 ne l’étaient pas.<br />Les patients recevant une chimiothérapie palliative étaient plus jeunes (56 ans en moyenne contre 61 pour ceux n’en recevant pas) et avaient en moyenne un meilleur statut social (plus d’années d’études et plus souvent assurés). Quant on leur posait la question ils exprimaient le souhait de recevoir une chimiothérapie plutôt qu’un simple traitement de confort même si celle-ci ne devait prolonger leur vie que d’une semaine. Ils acceptaient moins souvent leur statut de patients en phase terminale que le groupe ne recevant pas de chimiothérapie (35% de 216 contre 49% p=0,04 de 170), ils avaient moins souvent que l’autre groupe discuté avec un médecin de leur fin de vie (37% contre 48% p=0,03).<br />CMTnoreply@blogger.comtag:blogger.com,1999:blog-4313472142599177823.post-12934362572626036132014-03-10T22:36:44.117+01:002014-03-10T22:36:44.117+01:00@ Dr Bill
Eh bien voilà : nous sommes finalement d...@ Dr Bill<br />Eh bien voilà : nous sommes finalement d'accord.<br />La formulation maladroite et sans doute agressive de mon billet cachait ce fait têtu : les MG ont quelque chose à dire qui n'est ni seulement dans l'ordre de la science pure (soumise aux aléas de la mode et de la construction big pharmienne de la réalité) ni seulement dans l'ordre de la défense sentimentale du patient, il s'agit de la vie ou de la survie comme compromis entre les techniques et l'âme (pardon pour le pathos) mais plus certainement entre le souhaitable et le possible dans le respect de l'intégrité du corps des patients.<br />Tu as raison Dr Bill : nous n'avons pas été formés et maintenant que nous avons fait l'effort de vaincre notre peur de MG de n'être ni à la hauteur de la science, ni à la hauteur du patient il faut savoir dire non et ne pas hésiter à prôner les valeurs humaines contre les certitudes des essais contrôlés biaisés.<br />Mon âge rend la chose impossible mais, hardi les coeurs, nous maintiendrons.<br />Quant aux jeunes futurs médecins ils sont dans le moule de l'ECN et ne pourront s'en sortir qu'en écoutant les anciens.<br />Bonne soirée.JC GRANGEhttps://www.blogger.com/profile/02625782569551294943noreply@blogger.comtag:blogger.com,1999:blog-4313472142599177823.post-26948587461962321142014-03-10T16:54:05.961+01:002014-03-10T16:54:05.961+01:00@ CMT, Dr 16 et Popper 31.
On fait pas un métier f...@ CMT, Dr 16 et Popper 31.<br />On fait pas un métier facile...Mais peut être qu'à l'occasion de cette discussion sur les RCP d'oncologie, nous pouvons aussi montrer à quel point nous (les généralistes) avons été "formatés" pour fermer nos gueules !!!<br />Je suis de la génération de Docteur du 16 et j'ai le même vécu que lui en ce qui concerne ma formation médicale en médecine générale, soit une formation inexistante, basée sur une absence totale de pédagogie de spécialistes qui de toute façon n'avaient rien à faire de former des généralistes. De plus, tout le système concoure à vous faire comprendre que si vous êtes généraliste, c'est que vous êtes un incapable.<br />Pourtant notre expertise en médecine générale a autant de valeur que celle de nos collègues oncologues. Quand nous avons des arguments à faire valoir, rien ne nous empêche de les exprimer. ce que je veux dire, c'est qu'une évolution culturelle doit se faire aussi dans l'esprit des généralistes pour dire quand ils ont un avis qui diffère de celui de collègues hospitaliers et/ou spécialistes. Rien ne nous empêche de dialoguer d'égal à égal.Dr Billnoreply@blogger.comtag:blogger.com,1999:blog-4313472142599177823.post-55267586642892734962014-03-10T13:36:14.038+01:002014-03-10T13:36:14.038+01:00@ Pernelle.
Merci pour ces commentaires pertinents...@ Pernelle.<br />Merci pour ces commentaires pertinents et que seule vous pouvez faire.<br />Mais : What else ?<br />Le temps que cela remonte dans les cerveaux formatés des oncologues et des médecins tétanisés par la science des spécialistes.<br />La servitude volontaire à l'autorité de la chose mal jugée...<br />Il faut encore creuser...<br />merci encore.JC GRANGEhttps://www.blogger.com/profile/02625782569551294943noreply@blogger.comtag:blogger.com,1999:blog-4313472142599177823.post-17073138519506554542014-03-10T10:28:08.748+01:002014-03-10T10:28:08.748+01:00(suite) ...Je ne sais pas si vous m'avez déjà ...<br />(suite) ...Je ne sais pas si vous m'avez déjà lu, mais je tiens à vous dire que je ne fais jamais d'oncobashing primaire. J'aimerais juste que la flamme qui vous anime aujourd'hui soit terriblement contagieuse. Et que les communicants "autorisés" arrêtent de nous vendre un Craboland bisounours, un monde où la douleur est prise en charge, un monde où les soins palliatifs sont le rempart irréprochable aux fins de vie indécentes, un monde où la maltraitance est exception, un monde où la ville et l'hôpital luttent harmonieusement aux côtés des malades du cancer, un monde où les malades chroniques ou pas, sont accompagnés humainement, socialement, professionnellement dans leurs parcours de misère, un monde où tous les patients bénéficient de la même qualité de prise en charge etc. Dios! Qu'il ne faut pas être cancéreux (à moins d'être un cancéreux VIP comme Mme Bertinotti ) pour avoir le culot d'affirmer de telles fadaises devant micros et caméras! <br />En tous cas, je vous souhaite tout plein de courage pour votre pratique future. Vous risquez de souffrir en diable, non seulement parce que votre spécialité est extrêmement difficile (mais ça, je pense que vous en avez parfaitement conscience) mais aussi parce que vous vous butterez immanquablement à des pratiques qui vont vous ulcérer si l'humain est au centre de vos préoccupations premières. <br />Docdu16 pique sa gueulante ici. N'y met pas les formes. Soit. Mais quand bien même le ferait-il, qui tend le micro à ceux qui dévoilent, même poliment, le dessous des jupes de Miss Oncologie?<br /><br />@Totomathon "la décision de RCP n’est en théorie qu’une proposition, présentée ensuite au patient. Je ne dis pas que la situation est idéale partout, loin de là, mais la RCP n’est pas en soi un déni du patient et de sa volonté." . Nan, EN THÉORIE. Mais dans les faits? En soi, ce n'est pas un déni du patient et de sa volonté. Dans la réalité, on l'invite plus à donner son assentiment qu'à réfléchir, on lui vante plus les "avantages" de LA décision prises par PLEIN de GRANDS spécialistes qu'on ne lui présente ses risques, inconvénients, alternatives. Cela demanderait du temps, de la patience. Cela sous-entendrait qu'on aide le patient à prendre une décision "ÉCLAIRÉE". Or, l'éclairage, dans la majeure partie des cas, il vous faut être teigneux/ avoir la niaque/ le niveau culturel suffisant pour aller le chercher avec les dents, tout seul comme un grand, si bien sûr vous n'êtes pas paralysé par la trouille qui vous hurle de vous en remettre aux Docs qui vous veulent forcément du bien avant toutes choses (ç'la va de soi!).La Crabahuteuse @pernelle44http://lacrabahuteuse.fr/noreply@blogger.comtag:blogger.com,1999:blog-4313472142599177823.post-91629778765114547912014-03-10T10:26:35.524+01:002014-03-10T10:26:35.524+01:00@Emmab
Cela me fait mal de lire la fraîcheur de vo...@Emmab<br />Cela me fait mal de lire la fraîcheur de votre réponse Emma (alors que cela devrait me faire du bien ^^) . J'y sens toute la candeur d'une jeunesse enthousiaste, humaine, tournée vers l'autre. Vous voir déclarer "l'oncologie,c'est une spécialité qui prend en compte la personne humaine dans son ensemble, et qu'il faut non seulement soigner le cancer, mais également prendre en compte la douleur physique et morale", oui, cela me fait littéralement mal, non pas parce que ce sont des bêtises, loin de là, mais parce que cela DEVRAIT bel et bien être ce qui devrait attirer tout étudiant vers cette spé. Mais force est de constater que vous êtes dans la belle utopie de la jeunesse. Cancéreuse depuis 12 ans, multirécidiviste, forumeuse active sur lesimpatientes.com, entourée de cancéreux dans ma propre famille, je ne m'exprime pas qu'au nom de ma seule expérience personnelle. Le cancéreux? Un patient envisagé comme une personne humaine dans son ensemble? Mais où avez-vous vu ça sur le terrain? À part dans quelques centres exemplaires? À part sur le merveilleux papier théorique des différents plans cancer? À part dans quelques services tenus par des médecins d'exception qui luttent tout les jours, à contre-courant, pour que la façon que vous avez d'envisager votre spécialité soit une réalité. Bien sûr que tous les oncologues ne sont pas des monstres de froideur technique, mais l'oncologie à la française est bien loin de l'idée que vous vous en faîtes. Et croyez-moi ou non, plan cancer ou pas, cela ne va pas vraiment en s'améliorant côté "humanitude" : parce que la déborde, parce que le manque de personnel, parce que le nombre croissant des malades, parce que une formation initiale des médecins qui est basée sur tout SAUF sur les sciences humaines, parce que la course aux statistiques glorieuses, parce que l'absence effarante des patients à tous les niveaux des organismes officiels de santé publique, parce que la mise à l'écart dédaigneuse du médecin généraliste dans l'arbre décisionnel. Oh bien sûr, dans le plan cancer 2, puis 3, on déclare doctement qu'il faut intégrer activement le MG dans la fameuse équipe pluridisciplinaire mais quid des moyens qu'on lui accorde? Une consult à 23 €, comme d'hab, pour qu'il poursuive son éternel boulot de voiture-balai, à qui on daigne, (parfois) envoyer un compte-rendu avec un ou deux mois de retard? Je vous invite à aller lire mon blog, particulièrement les catégories "coups de gueule" http://lacrabahuteuse.fr/category/coups-de-gueule/. <br />"sum ergo cogito" http://lacrabahuteuse.fr/category/sum-ergo-cogito/ <br />ou "cancer et blouses banches " http://lacrabahuteuse.fr/category/cancer-et-blouses-blanches/ <br />Je vous invite à aller lire les impatientes, (et là, pas vraiment de rubriques particulières à vous indiquer, ça pleut dans tous les sens). <br />...La Crabahuteuse @pernelle44http://lacrabahuteuse.fr/noreply@blogger.comtag:blogger.com,1999:blog-4313472142599177823.post-25926416918001026412014-03-09T14:12:59.794+01:002014-03-09T14:12:59.794+01:00Pour répondre à Docteur du 16 : je n’ai en aucun ...Pour répondre à Docteur du 16 : je n’ai en aucun cas voulu exonérer les oncologues de leur responsabilités par le foireux raisonnement que les généralistes commettraient eux-aussi bien des erreurs, j’ai juste voulu pointer (et prévenir Emma B) avec les expériences de Milgram sur la soumission à l’autorité que des êtres humains (quels que soient leur origine, leur culture leur sexe, leur statut social…) mis dans certaines « situations collectives » se retrouvaient capables d’effectuer des actes qu’ils n’auraient pas commis en étant isolés.. Que ce n’était pas une affaire de personnes, mais de système, et là-dessus nous sommes, je crois, en accord.<br /> L’interprétation (sujette à caution, comme toutes les interprétations …) de Stanley Milgram est que c’est la situation et non le caractère qui détermine certaines conduites.<br /><br />Un généraliste participant à une RCP ne concernant pas un de ses patients, pouvant à mon sens, prendre autant de mauvaises décisions, qu’un oncologue faire d’erreurs parachuté trop longtemps dans un cabinet de généraliste. Mais ceci restant bien entendu à prouver…<br /><br />Pour répondre à la "blague" de Dr Bill, et à un des anonymes, je vous conseille ce petit chef d’œuvre d’humour anglo-saxon dit de philosophie expérimentale : « L’influence de l’odeur des croissants chauds sur la bonté humaine » de Ruwen Ogien. Vous y découvrirez vers la bas de la page 215 (édition Grasset) que cette expérience de Stanley Milgram (il en a commis beaucoup d’autres passionnantes), se rapproche du point de Godwin en ce qui concerne l’obéissance de nos amis allemands ( mais ce n’est pas politiquement correct même avec la caution de Hannah Arendt page 127). <br /><br />Vous y découvrirez aussi, pour répondre à un anonyme, que cette expérience a été très déstabilisante pour les sujets testés. (C’est pour cela qu’elle n’a pas été trop souvent reconduite ..paradoxe du paradoxe !!). Ces participants avaient eu besoin de se dédouaner et ceux qui avaient soi-disant compris qu’ils devaient jouer une sorte de jeu de rôle, avaient transpiré, s’était mordus les lèvres et s’étaient enfoncé les ongles dans la chair, en envoyant des décharges électriques, ce qui en ferait de meilleurs comédiens que ceux qui mimaient le fait de recevoir lesdites décharges…peu vraisemblable..mais il était bien de leur laisser une porte de sortie!!!...) .<br /><br />Tout ceci bien sûr ne contredit pas ce que nous dit CMT sur la façon dont Big Pharma Maintient endormie la conscience des médecins moyennant des petits cadeaux ou la promesse de publications dans des revues prestigieuses. <br />Ma petite contribution était juste pour nous rappeler, que monsieur toutlemonde, embrigadé dans un tel contexte, peut sans recevoir de subsides directs ou indirects de Big Pharma et en croyant bien faire, pousser le curseur un peu trop loin …<br />Popper31noreply@blogger.comtag:blogger.com,1999:blog-4313472142599177823.post-59430303195322675852014-03-08T16:31:04.426+01:002014-03-08T16:31:04.426+01:00suite
- le financement de pseudo-revues scientifiq...suite<br />- le financement de pseudo-revues scientifiques ayant pour rôle d’amplifier la diffusion d’études favorables à leurs produits<br />-soudoyer les experts des sociétés savantes afin qu’ils abaissent les seuils de traitement de certaines affections chroniques<br />Et j’en passe.<br />Peter Götzche de la collaboration Cochrane qui travaille depuis longtemps sur le sujet a clairement identifié les essais cliniques comme partie intégrante de la stratégie marketing de Big Pharma. Il le disait à la Pilule d’or Prescrire 2013 : au Danemark où il y a 20 000 médecins, 1600 d’entre eux sont enmbauchés comme investigateurs dans des pseudo-essais cliniques, « sous couvert de recherche il s’agit d’opérations marketing qui rerprésentent un moyen commode de soudoyer légalement les médecins ».<br />Avec la cancérologie Big Pharma a découvert son Eldorado. Suivront les maladies orphelines.<br />La supposée urgence de la mise sur le marché des molécules destinées à la cancérologie permet de contourner facilement les bien fragiles barrières posées par les agences après les catastrophes produites par le distilbène et la thalidomide notamment. Ainsi, 30% des molécules approuvées par la FDA le sont sur la base d’une seule étude. Et ces 30% concernent surtout la cancérologie d’après une étude de Nicolas Downing et James Ross. Rien de plus facile à biaiser qu’une étude. Surtout quand elle est financée par Big Pharma et menée par des médecins pressés d’être publiés.<br />Pourquoi s’en priver tant que lesdits médecins, au prix de contorsions morales acrobatiques, arrivent à se persuader qu’ils peuvent continuer à servir les patients tout en faisant carrière grâce à l’argent de Big Pharma ? Et n’est-ce pas le but principal de la promotion des conflits d’intérêts ? Maintenir endormie la conscience des médecins moyennant des petits cadeaux, la promesse de publications dans des revues prestigieuses ?<br /><br />D’autre part, Dirk Van Duppen, médecin généraliste belge connu pour avoir écrit un livre intitulé « la guerre du cholestérol » affirmait en 2008 que, d’après ses recherches ; 85% du coût de la recherche des cinq médicaments les plus vendus dans le monde dans les années 90 avaient été financés par le secteur public. En réalité une part croissante de la recherche de Big Pharma est financée par le secteur public dans les pays développés.<br />Big Pharma peut ainsi concentrer tout son génie créateur dans ce qu’elle fait le mieux : <b>vendre le plus cher possible des produits peu efficaces en créant de l’illusion et des représentations fausses grâce au marketing.</b><br />C'est-à-dire en clair <b> se comporter comme un parasite des finances publiques et de la santé publique</b><br />D’après Prescrire entre 1999 et 2008 seules 2% des médicaments mis sur le marché en France ont présenté une réelle avancée.<br /><b>Je pense qu’on pourrait très bien jeter l’eau du bain puisque cela fait longtemps que le bébé du génie pharmaceutique s’est noyé dans le bain de marketing, et entretenir Big Pharma et son actionnariat nous coûte de plus en plus cher pour de moins ne moins de bénéfices</b><br /><br />CMTnoreply@blogger.comtag:blogger.com,1999:blog-4313472142599177823.post-78956578434268219112014-03-08T16:29:50.218+01:002014-03-08T16:29:50.218+01:00Pour en revenir à notre sujet et à propos du « gén...Pour en revenir à notre sujet et à propos du « génie » de l’industrie pharmaceutique dont nous aurions un besoin impératif d’après Bill.<br />Je suis étonnée de la difficulté de nombreux interlocuteurs à franchir le pas et à comprendre que nous ne parlons pas ici de problèmes qui seraient en marge du système, et qui pourraient être résolus facilement par des petits aménagements, mais bien, comme le signalait Popper d’une <b>organisation</b> qui tend à augmenter perpétuellement l’écart entre à la fois l’affichage (l’industrie pharmaceutique propose des « innovations » qui vont améliorer la santé des populations), les représentations (j’accepte de prendre un médicament sur la base de la promesse que celui-ci va améliorer mon état de santé) et la réalité qui est que les nouveaux médicaments sont de moins en moins efficaces et de plus en plus délétères pour la santé.<br />Je reprends des données dont j’avais déjà parlé, issues des travaux de chercheurs canadiens Léo-paul Lauzon et Marc Hasbani et dont j’avais déjà parlé :<b> entre 1996 et 2005 Big Pharma a investi 739 Milliards de dollars dans le marketing, a distribué 317 Mds de dollars à ses actionnaires, et a dépensé 288 Mds de dollars dans la recherche .</b><br />En d’autres termes, <b> 79% </b> des sommes investies ou dépensées par Big Pharma pendant cette période, sommes que nous finançons dans le coût final des médicaments, l’étaient pour des finalités étrangères à la qualité des médicaments et à la santé des populations.<br />Or, le but du marketing n’est autre que de survendre des produits, ou, dit en d’autres termes, de modifier nos représentations afin que nous en survalorisions les avantages tout en sous-estimant leurs inconvénients. Les objectifs du marketing sont donc par nature incompatibles avec la poursuite d’objectifs de santé publique puisque ceux-ci impliquent d’utiliser les médicaments au mieux de l’intérêt de la santé des populations.<br />Lorsque la moitié des sommes investies par Big Pharma le sont dans le marketing, on ne peut pas dire que c’est un problème à la marge. Pour la seule année 2012 on peut estimer que les dix premières pharmas, représentant 41% du marché du médicament, soit 356 Mds de dollars auraient dépensé, d’après cette estimation, environ 175 Mds de dollars en marketing. 175 Milliards de dollars sur une année c’est beaucoup d’argent. Utilisé de manière concertée dans un but précis une telle somme d’argent n’aura pas d’effets, « à la marge », mais va modifier toute l’organisation des systèmes de santé nationaux et international.<br />Le marketing de Big Pharma qu’est-ce que c’est ?<br />C’est, d’après les chercheurs le département des multinationales qui s’occupe du développement des médicaments, de leur plan de carrière en quelque sorte. Budget que Big Pharma va ensuite présenter comme faisant partie du budget de recherche et développement. Et que Big Pharma va vouloir récupérer en obtenant des prix de vente élevés de la part des agences nationales.<br /> Le marketing comprend donc, entre autres :<br />-le financement d’agences de lobbying à Bruxelles auprès du parlement européen et de la Commission européenne, auprès de l’agence européenne du médicament, auprès de nos gouvernants et de nos assemblées nationales<br />- le financement de la rémunération des leaders d’opinion<br />- le financement des largesses consenties aux experts afin de générer des conflits d’intérêts<br />-le financement des cadeaux faits aux médecins<br />- le financement de congrès<br />- le financement de la formation des médecins<br />-le financement et les rémunérations élevées consenties aux médecins pour les essais clinique (l’IGAS avait relevé que les cancérologues étaient les spécialistes qui percevaient les rémunérations les plus élevées, de l’ordre de 5000 euros par patient recruté, même s’ils ne sont pas les bénéficiaires directs de ces sommes dans le cadre hospitalier).<br />CMTnoreply@blogger.comtag:blogger.com,1999:blog-4313472142599177823.post-8025519816452023072014-03-08T10:24:07.435+01:002014-03-08T10:24:07.435+01:00"Many of those that were tested later claimed..."Many of those that were tested later claimed that they knew about the hoax all along, and that they simply played alone “for the sake of science.” However, Alan Elms, who observed the experiments through a mirror, said that he saw little evidence of disbelief."Anonymousnoreply@blogger.comtag:blogger.com,1999:blog-4313472142599177823.post-738832580198092412014-03-08T10:09:54.346+01:002014-03-08T10:09:54.346+01:00@Docteurdu16 : Surpris, et curieux, de lire sous v...@Docteurdu16 : Surpris, et curieux, de lire sous votre plume une appréciation critique des travaux de Milgram,que vous avez pourtant, si je ne m'abuse, souvent cités.<br /><br />J'étais tombé récemment sur quelques lignes de Vinciane Despret, comme celles-ci : " Pour rappel, l’expérience Milgram consistait à faire croire à des sujets qu’ils devaient en électrocuter d’autres dans une expérience d’apprentissage. Voir Milgram S. (1975)Obedience to Authority. Harper and Row, et lire la passionnante recherche menée auprès des sujets de l’expérience, 40 ans après, par Ian Parker , découvrant à sa grande stupéfaction que nombre de ces sujets avaient compris qu’ils devaient jouer une sorte de jeu de rôle, et « for the sake of science » n’en ont rien laissé paraître ;« Obedience », Granta, 71 (Shrink), oct. 2000 : 101-125."<br /><br />Cela demande à être pris en considération mais commande aussi d'examiner les autres expériences conduites par d'autres chercheurs qui auraient confirmé les celles de Milgram.<br /><br />A noter également : les travaux de Milgram ont été financés par la marine américaine.<br /><br />Dans l'impatience de vous lire.Anonymousnoreply@blogger.comtag:blogger.com,1999:blog-4313472142599177823.post-21254620882231461032014-03-08T09:42:20.885+01:002014-03-08T09:42:20.885+01:00@ Dr 16.
Vous l'avez compris, je suis d'ac...@ Dr 16.<br />Vous l'avez compris, je suis d'accord sur le fond de votre pensée, moins sur la forme.<br />Cependant l'absence de regard humain sur des personnes atteintes de cancers en fin de vie, "utilisées" comme moyen d'expérimentation- promotion de marque de labo- émergence de nouveau concept markéting-vente à prix d'or de produits inutiles...ne nous exonère pas pour autant de la question de comment changer de paradigme et comment réglementer sans freiner l'innovation et les énergies créatrices ?<br />les exemples que vous donnez sont effectivement inacceptables et moralement condamnables.<br />En regard de ces aberrations, des progrès ont été réalisés en cancérologie. Comment éviter un système pervers et permettre malgré tout des avancées thérapeutiques ?Dr Billnoreply@blogger.comtag:blogger.com,1999:blog-4313472142599177823.post-54779304015696653052014-03-08T07:32:36.075+01:002014-03-08T07:32:36.075+01:00@ Popper31
Pour une fois je ne suis pas d'acco...@ Popper31<br />Pour une fois je ne suis pas d'accord.<br />Il ne s'agit pas de dire que les MG diagnostiquent (parfois et souvent) un cancer avec retard pour contrebalancer les critiques à l'égare des oncologues, il s'agit de se rendre compte du système de l'oncologie et de la façon systémique (et quasiment systématique) dont les patients sont exclus de l'affaire.<br />Il faut, encore une fois, dire non.<br />@ Dr Bill<br />Je n'ai pas atteint le point Godwin, j'ai décrit des patients qui sont décharnés et mourants et sur lesquels aucun regard humain ne s'arrête caché derrière le masque de la science ontologique.<br />Laissez les vivre leur mort sans contraintes et sans vais espoirs.<br />Quant à l'expérience de Milgram, il semblerait qu'elle ait été entâchée d'erreurs scientifiques grossières lors de sa réalisation.<br />Mais j'écrirai un billet sur ces sujets.<br />A +JC GRANGEhttps://www.blogger.com/profile/02625782569551294943noreply@blogger.comtag:blogger.com,1999:blog-4313472142599177823.post-69473370349507736302014-03-07T17:42:46.136+01:002014-03-07T17:42:46.136+01:00@ Dr 16 et popper 31.
Juste pour la provocation, l...@ Dr 16 et popper 31.<br />Juste pour la provocation, la référence à l'expérience de Milgram n'est elle pas une autre sorte de pont Godwin ?.....<br />dr Billnoreply@blogger.comtag:blogger.com,1999:blog-4313472142599177823.post-61353884008525374552014-03-05T16:19:37.290+01:002014-03-05T16:19:37.290+01:00Je souhaitais rebondir sur la description faite pa...Je souhaitais rebondir sur la description faite par Totomathon des RCP après que j’ai déjà eu donné mon avis (je le reconnais en ayant forcé ) le 01-03-14 .. mais qui du coup me donne envie de réagir de plus belle . Je cite : « la RCP n’est pas qu’un endroit de validation de prescription.Une partie des dossiers est discutée sur un thème « abord diagnostique d’une lésion », « confirmation du stade », etc. Pour le traitement en particulier, c’est assez protocolisé : tel stade, telle ligne, tel traitement si possible, ou alternative si contre-indication, etc.). Enfin, la décision de RCP n’est en théorie qu’une proposition, présentée ensuite au patient. Je ne dis pas que la situation est idéale partout, loin de là, mais la RCP n’est pas en soi un déni du patient et de sa volonté. »<br />Mais enfin ce choix thérapeutique protocolisé sur dossier (en l’absence du patient) qui a tous les atouts et les atours de l’expertise hospitalière de la Science avec un grand S va en pratique ( et pas en théorie) s’imposer au patient 9 fois sur dix et plus. Et ça c’est justement un déni évident du patient et de sa volonté.<br />Et je souhaite bonne chance et bon courage aux confrères qui tentent d’éclairer honnêtement un patient (et/ou son entourage) sur les tenants et les aboutissants d’un traitement que l’hôpital lui à fait miroiter grâce aux prouesses de Big Pharma, bref de lui faire renoncer à la soi-disant dernière chance qu’on lui a laissé entrevoir. Parce que outre le fait d’avoir potassé un WE ou deux, les publications concernant le dit traitement, afin de ne pas dire (trop) de conneries, et d’être suffisamment confiant en tous ses principes philosophiques éthiques moraux humains, il va encore falloir exposer tout ceci clairement et lui laisser décider …et encore là je fais court…. Mais peut-être que Docteur Bill se débrouille mieux que moi.<br />On peut y arriver, ça m’est arrivé (rarement) mais quel boulot !! <br />Après ne jouons pas aux bon oncologues contre les mauvais médecins généralistes et vice-versa, pour masquer le problème, Tout service de cancérologie a accueilli des patients souffrants en fin de vie du fait d’un cancer diagnostiqué beaucoup trop tard par son cher généraliste, et tout généraliste a vécu des cas semblables à ceux de ce billet. La question n’est pas là.. Ce que je voulais pointer c’est que c’est l’organisation même qui fait que le système influe sur les hommes jeune oncologue débutant plein d’idéal ou vieux con de généraliste comme moi, n’a rien à voir là dedans. Le système hiérarchisé, protocolisé, plus ou moins infiltré par Big Pharma produit parfois (entre autres) des RCP aberrantes et douloureuses quel que soit la qualité des intervenants, et il est bon de le savoir surtout quand on commence la carrière comme EmmaB.<br />Puisque CMT a évoqué le film « la troisième vague », qu’anonyme nous parle de « Mon docteur Indien », que Docteur du 16 a évoqué sa soumission à l’autorité dans ses jeunes années, moi, ce que tout ceci m’évoque c’est vraiment « I comme Icare » et cette expérience terrible de Stanley Milgram qui nous concerne tous qui que nous soyons, et surtout nous médecins. A quel moment j’ai envie ? puis à quel moment je hurle enfin ? : arrêtez . !!,, Là est ma vraie question !!!… et ce quelque soit l’autorité feinte ou réelle de tout l’aréopage de blouses blanches plus ou moins diplômées qui me cerne et qui cerne le patient, puisque l’expérience montre que c’est surtout et avant tout cette autorité « ressentie » qui fait monter le curseur.<br />Voilà, on a pas besoin d’en arriver au point de Godwin, pour décrire les services de cancérologie remplis d’oncologues farcis de bonnes intentions, par contre rester vigilant et circonspect vis-à-vis des RCP, exiger que l’on nous passe au moins un coup de téléphone, et se souvenir toujours de Stanley Milgram, me semble utile pour éviter, tant faire que ce peut, les cas décrits dans ce billet.<br /><br /><br /><br />Popper31noreply@blogger.comtag:blogger.com,1999:blog-4313472142599177823.post-47709569959202627012014-03-04T21:12:36.968+01:002014-03-04T21:12:36.968+01:00Le film, "Mon docteur Indien" se donne d...Le film, "Mon docteur Indien" se donne dimanche 9 mars à 11 h. au cinéma L'Escurial Panorama, une salle de quartier à l'ancienne dans le 13éme arrondissement de Paris. La séance est suivie d'une rencontre avec le réalisateur et Nella Banfi.<br /><br />"Ce film nous emmène dans le sud de l'Inde, sur les pas d’un duo surprenant et improbable : le professeur Thomas Tursz, célèbre cancérologue français et directeur de l’Institut Gustave-Roussy, à Villejuif, mû par le désir de confronter ses connaissances, y est entraîné par Nella Banfi, son ancienne patiente qui a soigné son cancer grâce à la médecine indienne. Cette histoire est celle d’une femme qui a vécu le parcours éprouvant de la médecine moderne, de la chirurgie, des traitements et du doute. Et qui a finalement choisi une voie différente, mais complémentaire de celle qu'on lui proposait. Et a vaincu la maladie. C’est une démarche étonnante et inattendue : celle d’un éminent docteur au sommet de ses connaissances, qui part à la découverte d’une médecine qui, appremment diffère radicalement de la sienne.<br /><br />Ni donneur de leçons, ni prescripteur, Mon docteur indien est aussi l’histoire d’un métissage de cultures, d’une mondialisation positive, où des approches différentes se rencontrent pour mieux s’enrichir. Le film explore les ponts qui existent entre la médecine traditionnelle, la science et la médecine moderne, qui s’accordent à repositionner le patient au cœur du processus de guérison pour soigner la personne et non la maladie."Anonymousnoreply@blogger.comtag:blogger.com,1999:blog-4313472142599177823.post-60725722045349788922014-03-04T19:30:47.579+01:002014-03-04T19:30:47.579+01:00@ Emma B
Merci d'avoir écrit ce commentaire.
I...@ Emma B<br />Merci d'avoir écrit ce commentaire.<br />Il faut donc confronter nos expériences et parler.<br />Tous les oncologues sont des humains et ont, comme les autres humains, une tête , quatre membres et le reste.<br />Ce que je dénonce et, ne croyez pas que ce soit une réflexion ancienne, je n'ai pris conscience de cela qu'il y a quelques années (4 ou 5, pas plus), car j'ai longtemps été sous l'emprise de la croyance (apprise) de la bonté de la lutte anti cancer à tout prix, il faut sauver tout le monde, et cetera, c'est le système si bien décrit par CMT.<br />J'ai été jeune interne, j'ai été jeune médecin généraliste, un idéaliste qui ne connaissait pas les tenants et les aboutissants du système. Et quand j'ai pris conscience de tout cela j'ai été horrifié, non pas tant par ce que j'avais vu mais pour tout ce que je n'avais pas vu alors que je croyais exercer avec noblesse un métier noble.<br />Mais il m'a fallu du temps.<br />Je crois à votre fraîcheur mais je vous demande d'ouvrir les yeux. Je vous demande de vous poser la question de la corruption, de la froideur des relations sous le masque des sentiments, des études ssans intérêt, des études faussées, des articles écrits non par les investigateurs mais par les promoteurs... Je vous demande d'être beaucoup plus intelligente que moi qui ai traversé la médecine au début de ma carrière dans la soumission à l'autorité (je ne sais pas si c'est crédible mais c'est vrai). <br />Le système détruit et les critiques que je fais sont désespérées plus que méchantes ou injustes. <br />Je vous remercie encore d'avoir écrit ici et je vous ouvre les billets pour faire part de vos expériences.<br />Bonne journée.<br />JC GRANGEhttps://www.blogger.com/profile/02625782569551294943noreply@blogger.comtag:blogger.com,1999:blog-4313472142599177823.post-49116650964816314332014-03-04T17:04:31.970+01:002014-03-04T17:04:31.970+01:00@ Dr 16 et CMT.
Il m'est arrivé (plus qu'à...@ Dr 16 et CMT.<br />Il m'est arrivé (plus qu'à mon gout) de fréquenter des services d'oncologie. Effectivement, les personnes qui y sont hospitalisées souffrent de pathologies altérant gravement leur état général...Mais de grâce ne comparez pas un service d'oncologie et die "Endlösung der Judenfrage". Cela n'a aucun sens. je pense que ce type de rapprochement rend incompréhensible et dénature la réalité de ce qu'a été l'holocauste. <br />Les questions posées par ce post concernent toutes les démarches innovantes en médecine. Que dire de la première transplantation cardiaque (le patient n'a survécu que 18 jours)et l'implantation d'un cœur mécanique récemment (le malade a survécu deux mois et demi).<br />je ne suis pas naïf et je comprend très bien que la réglementation entraine des abus avec des essais cliniques multiples souvent inutiles, et la mise sur le marché de produits au cout exorbitant et à l'utilité modeste voir nulle, aux effets secondaires mal évalués. (Ilaris ou canakinumab 11945,98 euro par exemple).<br />Faut il pour autant jeter l'au du bain et le bébé avec ?<br />Je ne le crois pas. Nous avons besoin de l'industrie pharmaceutique et de son génie. Nous n'avons pas besoin de ses démarches marketing de deasese mongering...<br />je suis d'accord pour critiquer le cynisme et un système pour qui priment les profits de tous genres.<br />Mais comment changer de paradigme, comment réglementer sans freiner l'innovation et les énergies créatrices ?<br />Il faut râler, il faut critiquer, il faut des Dr 16 et des blog. Peut être qu'un jour ce murmure sera entendu....on peut rêver !!!!<br />Dr Billnoreply@blogger.comtag:blogger.com,1999:blog-4313472142599177823.post-21642087507594803072014-03-04T15:06:53.025+01:002014-03-04T15:06:53.025+01:00Bonjour Docteurdu16,
Je suis arrivée ici via Jadd...Bonjour Docteurdu16,<br /><br />Je suis arrivée ici via Jaddo. Je suis interne en cancérologie. J'ai choisi cette spécialité par conviction. Je suis du genre médecin humaniste. J'ai derrière moi une longue histoire familiale (et maintenant personnelle) de maladie, j'ai connu les hôpitaux bien avant de débuter mes études de médecine, je n'ai pas eu besoin de cours pour savoir me mettre à la place du patient, avoir de l'empathie.<br />Si j'ai choisi l'oncologie, c'est justement parce que c'est une spécialité qui prend en compte la personne humaine dans son ensemble, et qu'il faut non seulement soigner le cancer, mais également prendre en compte la douleur physique et morale, la dénutrition et bien d'autres choses. J'ai l'impression de soigner des êtres humains et non des organes, et c'est bien pour ça que j'ai fait médecine.<br />Je ne suis pas de ceux qui pensent qu'il faut guérir à tout prix. "Guérir parfois, soulager souvent, consoler toujours" aurait dit Hippocrate, c'est ma maxime. Je ne compte pas devenir un médecin qui pousse ses patients à avoir une Xième ligne de chimiothérapie alors que c’est déraisonnable. Je trouve au contraire que les soins palliatifs ne sont pas du tout assez développés en France, et qu’on fait appel à eux de façon bien trop tardive.<br />Si j’ai aussi choisi l’oncologie, vous l’aurez peut-être compris, c’est pour toute la réflexion éthique que cette spécialité offre.<br />Je ne dénigre pas la médecine générale, je n’aurai jamais pu faire ça, je trouve que c’est la spécialité la plus difficile et la plus complexe qu’il soit donné d’exercer. Il y a pourtant des gens qui se permettent de dire n’importe quoi sur la médecine générale, vous devez vous en rendre compte au quotidien. Alors s’il vous plaît, ne généralisez pas, ne faites pas de votre expérience personnelle apparemment désagréable une vérité, ne soyez pas parmi les gens qui aboient avec la meute…<br />Bonne journée.<br /><br />Une interne passionnée par sa spécialitéEmmaB.noreply@blogger.comtag:blogger.com,1999:blog-4313472142599177823.post-3260780634991312492014-03-04T12:09:36.270+01:002014-03-04T12:09:36.270+01:00A Dr Bill
J'approuve souvent, au moins en part...A Dr Bill<br />J'approuve souvent, au moins en partie, votre volonté d'apaisement et de remettre la balle au centre.<br />Mais il faut savoir reconnaître une dérive quand on en voit une et ne pas s'employer systématiquement à chercher des excuses à tout le monde.<br />Et surtout, se positionner.<br />On peut dire que personne ne fait quoi que ce soit de mal.<br />Après tout les laboratoires ne veulent que vendre le plus de médicaments qu'ils peuvent au prix le plus élévé qu'ils peuvent obtenir. C'est leur travail. Qu'il y a-t-il de mal?<br />Après tout les cancérologues ne veulent que participer à des études bien rémunérées dont les résultats seront publiés dans des revues prestigieuses mais uniquement si leurs résultats sont positifs. Qu'il y a-t-il de mal à avoir de l'ambition?<br /><br />Après tout les autorités contrôlent. Mais les mailles du filet qui garantissent aux patients qu'ils n'auront à tester que des médicaments de haute qualité sont de plus en plus larges. La Commission européenne veut ainsi favoriser le commerce et "l'innovation". La santé des populations n'est pas son problème. Qu'il y a-t-il de mal à ça?<br />Les possibilités de tricher sur l'itnérêt réel des médicaments deviennent quasi infinies.<br /><br />On trouve même des jsutifications éthiques. L'étihique voudrait que partout en France les patients puissent "bénéficier" d'essais cliniques.<br /><br />L'éthique voudrait qu'on puisse tout essayer sur tout le monde.<br /><br />En fin de compte la qualité des anitcancéreux évalués diminue et c'est le résultat direct du relâchement des contraintes réglementaires, et donc les motivatons éthiques apparaissent moins claires, tandis qu'on continue à se fixer des objectifs quantiatifs en termes de nombre d'essais cliniques et de nombre de patietns inclus qui n'ont aucune raison d'être d'un point de vue sanitaire.<br /><br />En fin de compte ce sont les promoteurs qui décident de ce qui va être évalué et sur qui selon les bénéfices financiers attendus ou selon les chances d'être publié dans telle revue.<br /><br />Chacun joue le rôle qu'on lui a assigné et personne ne fait rien de mal.<br />Pendant ce temps le nombre de patients cnacéreux inclus dans des essais cliniques a augmenté de 72% entre 2008 et 2012. Les anticancéreux sont remboursés pratiquement sans acune limite grâce à la liste en sus et donnent lieu à des ententes frauduleuses entre administration hospitalière, qui y voit un moyen de contourner les coupes budgétaries, et labratoires pharmaceutiques d'après l'IGAS. Et les dépenses de la France pour les anticancéreux représentaient avec deux milliards 3,4% des dépenses mondiales des anticancéreux en 2011 pou rmoins de 1% de la population mondiale.<br /><br />Pour quel bénéfice? Et pour quels dégâts?CMTnoreply@blogger.comtag:blogger.com,1999:blog-4313472142599177823.post-11448226239463628642014-03-04T11:37:15.558+01:002014-03-04T11:37:15.558+01:00@ Pas d'accord avec dr Bill
Les RCP sont des c...@ Pas d'accord avec dr Bill<br />Les RCP sont des chambres d'enregistrement où le MG (et le malade) n'ont rien à dire.<br />Donnez moi des exemples où votre action a été suivie d'effets.<br />L'oncologie est sous la coupe de big pharma (comme les centres anti douleurs) et ne se pose aucune question existentielle.<br />Quant à la comparaison avec les camps, vous ne fréquentez pas souvent les centres de cancérologie et vous ne voyez pas les cadavres vivants qui sont soumis à des traitements inutiles.<br />Mais ce n'est pas grave.<br />Je répète que les oncologues ne se rendent pas compte de la situation de leurs malades. En connaît-on un seul qui soit allé au domicile d'un patient ?<br />Bonne journée.JC GRANGEhttps://www.blogger.com/profile/02625782569551294943noreply@blogger.comtag:blogger.com,1999:blog-4313472142599177823.post-39979266529001701822014-03-04T10:41:54.201+01:002014-03-04T10:41:54.201+01:00je suis en accord avec ce que dit Totomathon. Les ...je suis en accord avec ce que dit Totomathon. Les RCP n'ont qu'une valeur limitée. Elles ne servent qu'à confronter sur dossier une pathologie et les guidelines.<br />personne ne dit que l'avis de la RCP est ce qu'il faut appliquer. le médecin généraliste peut ne pas être d'accord pour des raisons qui échappent aux confrères spécialistes.<br />Il n'y a pas de méchants ou de gentils médecin selon que l'on est hospitalier ou généraliste. Il y a des cons partout.<br />Rien ne nous empêche d'échanger avec nos confrères spécialistes et de donner notre point de vue avant ou après la RCP.<br />Que nous y soyons présents (les généralistes) n'a aucune importance.<br />La comparaison entre les camps de concentration de la seconde guerre mondiale et le problème évoqué dans ce post est pour moi le degrés zéro de la réflexion...Dr Billnoreply@blogger.comtag:blogger.com,1999:blog-4313472142599177823.post-6410547346948386682014-03-03T22:40:55.967+01:002014-03-03T22:40:55.967+01:00@ Totomathon.
Tout ce que tu dis est vrai mais ne ...@ Totomathon.<br />Tout ce que tu dis est vrai mais ne me convainc pas.<br />Je réponds en désordre : je ne cherche pas à ouvrir de dialogue au sens poli du terme ; je m'en balance ; nous n'en sommes plus là ; je suis muet depuis des années, et quand je parle c'est comme si aucun mot ne sortait de ma bouche puisque personne ne m'entend ; Cause toujours tu m'intéresses.<br />Je persiste (et tu le confirmes indirectement) : les RCP sont des chambres d'enregistrement des essais cliniques bidonnés réalisés par Big Pharma.<br />Il y a quelques années on avait demandé à un expert, un citoyen lambda et à un enfant de 12 ans de gérer un portefeuille d'actions et de savoir qui ferait le plus de profits au bout d'un an. C'était l'enfant qui avait ganté.<br />Je pense que la même expérience pourrait être tentée en cancérologie et avec le même résultat.<br />Et je n'ai pas encore parlé, cela va venir, de la Consultation d'annonce, cette farce bureaucratique et algoritmique, où le patient est considéré comme du bétail.<br />Mon ami DB m'a suggéré de faire une comparaison entre le vocabulaire de l'élevage des animaux et celui de la bureaucratie hospitalière. Cela va venir aussi.<br />De nombreux exemples récents nous ont montré que les changements en médecine ne pouvaient pas venir des académiques en troupeau mais des francs-tireurs.<br />Bonne journée mais nous reparlerons de cela.<br />Merci pour ces commentaires.JC GRANGEhttps://www.blogger.com/profile/02625782569551294943noreply@blogger.com