tag:blogger.com,1999:blog-4313472142599177823.post342663451221726014..comments2024-03-21T19:16:17.213+01:00Comments on DE LA MEDECINE GENERALE, seulement de la médecine générale: Comment meurent les médecins.JC GRANGEhttp://www.blogger.com/profile/02625782569551294943noreply@blogger.comBlogger47125tag:blogger.com,1999:blog-4313472142599177823.post-8438852893863884772014-10-02T05:18:22.697+02:002014-10-02T05:18:22.697+02:00Mon mari est mort d'une très grosse tumeur au ...Mon mari est mort d'une très grosse tumeur au cerveau : on lui a fait signer de force un protocole d'essai (il ne comprenait plus ce qu'il signait) malgré mes protestations pour plusieurs raisons : c'était un abus de faiblesse caractérisé ; un ami médecin m'avait assuré que cet essai avait été abandonné depuis 6 mois aux USA, qu'il était évident vu la taille exponentielle de la tumeur qu'il était condamné à brève échéance ; d'autre part mon mari avait signalé en début d'hospitalisation qu'il ne voulait pas d'acharnement thérapeutique. On m'a accusé de vouloir le tuer. Je voulais le ramener à la maison pour qu'il meure en paix conformément à sa demande initiale. J'ai été malmené par un médecin qui m'a secoué par le bras et insultée gravement. Manifestement certains médecins ne gèrent pas le rapport à la mort. C'est leur problème ! Et que dire de l'argent que ces essais rapportent à l'hôpital....Je suis sortie de cette expérience extrêmement choquée par la violence hospitalière. Quand va-t-on donner réellement des droits aux malades sachant que la loi actuelle n'est pas respectée dans les établissements. Pourquoi n'aurions nous pas le droit de vouloir mourir dignement sans acharnement inutile ? Moralité : une fois à l'hôpital notre corps nous appartient plus. Notre dignité encore moins. Anonymousnoreply@blogger.comtag:blogger.com,1999:blog-4313472142599177823.post-61673867662361173822012-09-05T00:01:50.992+02:002012-09-05T00:01:50.992+02:00A Picorna,
Je vous remercie pour toutes vos explic...A Picorna,<br />Je vous remercie pour toutes vos explications avec des termes savants qui parfois, m’échappent un peu. Mais ce que j’ai compris c’est que vous expliquez le degré de corruption très avancé atteint à l’hôpital. Et donc, dans le même temps, vous expliquez pourquoi les labos ont tout intérêt à multiplier les essais cliniques pour augmenter leurs chances que l’un ou l’autre de leurs produits passent à travers les mailles de plus en plus larges des filets de l’ANSM, de l’EMA, membres de l’EMA dont les conflits d’intérêts sont, là aussi, patents (cf site Formindep). Après ce n’est qu’une question de négociation entre amis proches, de petits arrangements pour obtenir des prix hors de proportion avec l’intérêt des traitements ou avec les investissements consentis (investissements en recherche qui proviennent, d’après un article récemment publié dans le BMJ par des chercheurs émérites de Harvard et intitulé « recherche et développement pharmaceutiques : qu’est-ce qu’on nous donne pour tout ce argent » pour 80% de sources publiques ; merci JCG)<br />Vous voyez que si Novartis peut intenter un procès à l’Inde pour avoir tenté de commercialiser un médicament légèrement différent du sien, obtenir des AMM pour des « me too » est le passe-temps préféré des labos. Prescrire estimait que 85% des médicaments obtenant l’AMM n’étaient que des copies quasi conformes de médicaments déjà existants. Ensuite il suffit d’avoir des copains compréhensifs dans les différentes agences chargées de la régulation et de la fixation des prix pour faire du bon business.<br />La morale de cette histoire est : la raison du plus fort est toujours la meilleure.<br /><br /><br /><br />CMTnoreply@blogger.comtag:blogger.com,1999:blog-4313472142599177823.post-32324249712097228252012-09-04T23:57:57.160+02:002012-09-04T23:57:57.160+02:00Depuis, le 31/08/12, est paru sur Mediapart un art...Depuis, le 31/08/12, est paru sur Mediapart un article beaucoup plus complet sur le sujet, sous la plume de Michel Pracontal.<br />Je vais essayer de résumer ce qui y est dit et qui est assez compliqué. Comme expliqué ci-dessus le Lucentis et l’Avastin ont le même mécanisme d’action (anti VEGF). Les deux ont été conçus par Genentech qui a d’abord vendu la licence du Lucentis à Novartis pour le monde entier SAUF pour les Etats Unis. Ensuite Genetech a été racheté par Roche.<br />Actuellement Roche touche donc des royalties pour la vente de Lucentis par Novartis aux Etats Unis dans la DMLA. Roche n’a donc pas intérêt à ce que l’Avastin obtienne une AMM dans la DMLA. Si la FDA décidait d’octroyer aussi l’AMM à l’Avastin dans la DMLA aux Etats Unis, Roche perdrait ses royalties.<br />Malgré le refus du laboratoire Roche, la HAS (Haute autorité de Santé évaluant le service médical rendu par les médicaments) par son directeur, JL Harousseau, a annoncé vouloir faire une demande de recommandation temporaire d’utilisation (RTU, cela ne nécessite pas d’AMM) pour que l’Avastin, qui coute 40 fois moins cher que le Lucentis, puisse être utilisé dans la DMLA sans avoir besoin d’AMM.<br />Le 11 juillet, quelques jours avant que la HAS ne fasse officiellement cette demande de RTU, la direction générale de la santé (DGS) placée sous l’autorité hiérarchique directe du Ministre de la Santé, publie une circulaire qui interdit l’utilisation de l’Avastin dans la DMLA. La raison invoquée, est la même que Roche, une fréquence supérieure des effets indésirables de l’Avastin par rapport au Lucentis, dans l’utilisation en ophtalmologie [commentaire perso : je ne suis pas sûre de la portée juridique d’une telle circulaire, mais elle est pour le moins de nature à intimider les ophtalmos prescritpeurs d’Avastin].<br />La HAS cède et renonce à demander une RTU pour l’Avastin.<br />Mais, devant le tollé soulevé, notamment dans les services d’ophtalmologie hospitaliers, la DGS publie le 10 août une deuxième circulaire atténuant la portée de la première et elle autorise l’utilisation de l’Avastin dans certaines pathologies occulaires A L’EXCEPTION DE TOUTES CELLES POUR LESQUELLES LE LUCENTIS A UNE AMM, DONT LA DMLA. C’est un memebre de la Société française d’ophtalmologie, Jean François Korobelnik, qui a rédigé cette liste. Par le plus fortuit des hasards ce monsieur se trouve être consultant pour Novartis.<br />Je ne sais pas si j’ai réussi à être relativement claire.<br />Alors, au vu de ce qui précède, pour définir ce qui fait que les médicaments sont aussi chers le mot « COLLUSION » me semblerait le terme approprié.<br />CMTnoreply@blogger.comtag:blogger.com,1999:blog-4313472142599177823.post-55807323093418177912012-09-04T23:56:25.070+02:002012-09-04T23:56:25.070+02:00A anonyme ami89 :
Voici ce que j’écrivais en comme...A anonyme ami89 :<br />Voici ce que j’écrivais en commentaire en novembre 2011 (car je garde désormais mes commentaires, qui me prennent du temps, en particulier depuis que quelqu’un que je ne citerai pas s’est approprié des commentaires qui m’avaient pris beaucoup de temps à élaborer) : « L’AVASTIN,bévacizumab du laboratoire ROCHE, anticorps monoclonal, s’est vu retirer le 18 novembre l’autorisation par la FDA pour l’utilisation dans le cancer du sein métastasé http://www.lemonde.fr/ameriques/article/2011/11/18/etats-unis-l-avastin-anticancereux-le-plus-vendu-au-monde-retire-du-marche_1606301_3222.html , qu’il avait obtenu en 2008. La décision avait été prise en décembre 2010 mais Roche, le détenteur de la licence, avait fait appel. La décision a été confirmée à la quasi unanimité par le comité scientifique d’experts indépendants consultés par la FDA car plusieurs grandes études ont clairement démontré que le gain de survie apporté par l’Avastin n’est pas significatif tandis que les effets secondaires sont très graves (hémorragies, infarctus, crises hypertensives pouvant être mortels). En Europe l’Avastin a été autorisé en janvier 2005 et est toujours autorisé pour le cancer du sein métastasé. Mais il est surtout UTILISE TRES LARGEMENT HORS AMM DANS LA DEGENERESCENCE MACULAIRE LIEE A L’AGE (DMLA) dont plusieurs centaines de milliers de personnes sont atteintes en France. Et cela malgré les risques. Pour cette indication, l’Avastin, mis au point par Genentech, entre en compétition avec le Lucentis (Ranibizumab), également mis au point par Genentech. Le Lucentis est 40 fois plus cher que l’Avastin alors qu’il présente le même mécanisme d’action. <br />Mais GENENTECH APPARTIENT DEPUIS 2009 A ROCHE qui l’a racheté pour 43 milliards de dollars. Malgré les demandes récentes de l’AFSSAPS, Roche refuse de demander une AMM pour l’Avastin dans l’indication de la DMLA.<br />La raison que donne le laboratoire est que l’Avastin aurait bien plus d’effets secondaires graves que le Lucentis http://www.afssaps.fr/Infos-de-securite/Points-d-information/Avastin-donnees-recentes-sur-l-utilisation-hors-AMM-en-ophtalmologie-Point-d-information .<br />Néanmoins en sous mais une intense campagne de communications est menée pour faire passer le message que la seule différence entre les deux traitements est le prix http://sante.lefigaro.fr/actualite/2011/05/09/10861-avastin-lucentis-seul-prix-ferait-difference .<br />Ainsi Roche JOUE SUR TOUS LES TABLEAUX, en maintenant un prix élevé pour le Lucentis, il pousse à la prescription de l’Avastin hors AMM et en récolte les bénéfices tout en s’exonérant de toute responsabilité sur le plan judiciaire. La responsabilité retombera, en revanche, sur les médecins prescripteurs contre lesquels les patients pourront se retourner. »<br />CMTnoreply@blogger.comtag:blogger.com,1999:blog-4313472142599177823.post-14959499759536844572012-09-04T11:53:23.389+02:002012-09-04T11:53:23.389+02:00Qu'est-ce qui explique le coût de ces médicame...Qu'est-ce qui explique le coût de ces médicaments?<br />En général 1 000€ un mois de traitement, comme dans le cas du Lucentis, voire 2 500€ et 4 500€ pour le Glivec et le Sprycel?<br /><br /><br />ami89Anonymousnoreply@blogger.comtag:blogger.com,1999:blog-4313472142599177823.post-31038448956176435902012-09-03T23:53:39.741+02:002012-09-03T23:53:39.741+02:00@CMT : même si je ne suis pas d'accord sur vot...@CMT : même si je ne suis pas d'accord sur votre généralisation sur les essais cliniques, je partage malheureusement votre sentiment sur une certaine pullulation d'essais cliniques au sein de certains services. Malheureusement, cet excès est la conséquence de plusieurs paramètres (à mon humble avis) :<br />- l'absence de réel financement de la recherche clinique en France qui passe trop par les les laboratoires, je dirais même que les tutelles s'en lavent les mains, le système actuel étant rentable pour eux : ils n'investissent pas dans le personnel adéquat et en plus l'activité est parfois rentable pour ceux (les services plus que pour les personnes) qui la pratique parfois à outrance<br />- la folie des grandeurs (j'irai hélas jusqu'à cette description) d'un certain nombre d'hospitaliers (surtout hospitalo-universitaires) qui se fourvoient dans des essais parfois limite (pour ne pas dire plus) ou avec les industriels par soif de reconnaissance ("je fais partie du "board" du laboratoire xxx), de pouvoir et hélas parfois aussi par appât du gain. Je ne comprends pas d'ailleurs comment on puisse tolérer que des hospitalo-universitaires (qui sont les mieux payer de l'hôpital et qui ont pour la plupart des salaires qui dépassent ceux des libéraux) soient également rémunérés pour participer à des comités, des boards etc... alors qu'ils touchent une prime d'exercice public exclusif pour la plupart (je n'en connais pas un qui y ait renoncé).<br /><br />L'augmentation du nombre d'essais vient également de l'obligation de s'appuyer sur des essais cliniques pour obtenir les AMM, valider des protocoles.<br /><br />Attention, CMT, le rituximab (mabthera) et le glivec ont eu une première amm bien plus rapidement que des médicaments classiques en raison d'une part du service rendu important que ces molécules apportent et de la gravité des maladies traitées. Le Mabthera bénéficie encore régulièrement de nouvelles AMM suite aux résultats d'essais récents (entretien en première ligne dans le lymphome folliculaire, 1ère ligne dans la LLC). Ce sont des médicaments récents qui sont arrivés vite sur le marché mais qui n'auraient eu des AMM que plusieurs années plus tard dans des situations plus classiques. La mabthera n'arrive à mon avis à maturité que depuis 2-3 ans. D'ailleurs, la deuxième génération d'anticorps de cette famille n'est pas encore sur le marché.<br />Vis à vis de la situation en Inde, ce n'est pas un médicament proche mais carrément une copie, un générique qui a été mis sur le marché en Inde.<br /><br />Pour des molécules récentes, on pourra citer le lenalidomide, le bortezomib (dans le myélome) pour ce qui est sorti, mais on va voir arriver le carfilozomib, la nouvelle génération d'anticorps monoclonaux anti-CD20 (GA101) qui donne des résultats très prometteurs, les anticorps anti-CD19. Le ponatinib dans les leucémies myéloïdes chroniques résistantes (au glivec en particulier). Dans les leucémies aiguës lymphoblastiques, le blinatumomab, nouveau type d'anticorps donne des résultats également très prometteurs alors que nous n'avons presque pas progressés en 30 ans et que le pronostic reste très sombre...<br /><br />Bref, il faut rester TRES vigilant, se méfier des molécules qui donnent des améliorations mineures ou dont les essais montrent des résultats très divergents de la pratique, ne pas s'enflammer à partir d'un seul essai. Et personnellement, toujours se poser la question : si c'était moi ou un proche, est-ce que je proposerais/accepterais cet essai. C'est vrai qu'il y a parfois des dérives, mais les essais sont indispensables pour le développement des molécules. Il ne faut pas tout diaboliser, tout généraliser à outrance.Picornanoreply@blogger.comtag:blogger.com,1999:blog-4313472142599177823.post-50904604794968193112012-08-28T12:43:45.985+02:002012-08-28T12:43:45.985+02:00Ioannidis? Excellent Jean-Claude.
Je voudrais leve...Ioannidis? Excellent Jean-Claude.<br />Je voudrais lever une ambigüité. Je ne dis pas du tout qu'aucun progrès n'a été fait en cancérologie. Je parle d'une tendance toute récente,ces 5 à 6 dernières années, à multiplier les essais cliniques en hôpital, dans un but essentiellement marketing (entretenir d'excellentes relations avec les médecins hospitaliers et introduire des molécules très onéreuses généreusement remboursées par la sécurité sociale, ou par le biais de la "list en sus" qui n'ont pas fait leurs preuves).<br />Alors que l'augmentation dunombre d'essais cliniques est très récente (j'avais dit, je crois + 50% entre 2006 et 2009, ce qui représente plusiuers centaines d'essais et plus de 30 000 patients inclus) les seuls médicaments révolutionnaires que Picorna est capable de citer sont des médicaments anciens, le Mabthéra, dont l'AMM date de 1997 et le Glivec dont l'AMM européenne date de 2001.<br />Novartis est tellemetn fier, d'ailleurs, d'avoir enfin trouvé, avec le Glivec, un anticancéreux qui marche un peu que le laboratoire a intenté un procès à l'Inde qui a essayé de mettre sur le marché un médicament proche mais beaucoup moins cher http://www.evb.ch/fr/f25002139.html.<br />Quant à l'utilisation des médicaments hors AMM c'est une plaie, surtout en pédiatrie où les laboratoires ne veulent pas se donner la peine de faire des formes pédiatriques.<br />Sur ce, je vais dans un monastère où je ferais voeu de silence, pour soigner ma diarrhée verbale et de toutes façons je n'ai plus rien à dire puisque la fonction copié-collé de mon ordinateur est en panne.CMTnoreply@blogger.comtag:blogger.com,1999:blog-4313472142599177823.post-54395479158932841412012-08-28T08:28:06.631+02:002012-08-28T08:28:06.631+02:00@ Picorna. Allons, allons, on se calme.
Vos argume...@ Picorna. Allons, allons, on se calme.<br />Vos arguments sur les taux de survie sont recevables.<br />Quand j'ai commencé médecine en 1970 je me rappelle Jean Bernard disant qu'un certain type de leucémies de l'enfant (désolé, je ne me rappelle plus de quel type il s'agissait) était mortelle à 99 % chez l'enfant et qu'à la fin de ces mêmes études 80 % de ces enfants étaient sauvés.<br />Mais. Je constate, comme toujours, que certains médicaments qui ont permis des innovations dans certaines indications et à certains stades, sont prescrits au delà de ces indications et de ces stades, sans preuves cliniques d'efficacité, et au prix d'effets indésirables graves, voire mortels.<br />J'ai publié le cas d'un décès sous methotrexate prescrit pour PR chez une femme de 82 ans déjà atteinte de multipathologies et qui s'est terminé par un décès à l'hôpital sans déclaration au CRPV (c'est moi, le médecin généraliste qui l'ai fait).<br />Finalement, les hospitaliers font, sous l'influence de leur ego, de Big Pharma ou de la croyance qu'il faut toujours en faire plus, et tout comme les MG à leur échelle, des prescriptions hors AMM ou hors tableaux cliniques qui mériteraient plus de réflexion.<br />Nier qu'il existe des progrès dans la prise en charge de certains patients grâce à des molécules qui ont été développées grâce à des essais cliniques serait sot. Nier qu'il existe d'énormes abus serait un peu abusif. <br />Je me permets de conseiller la lecture d'un auteur que l'on m'a fait connaître assez récemment (Ioannidis) et qui a publié des choses passionnantes sur les essais cliniques internationaux, comment on les truque et, surtout, pourquoi on ne les fait pas : http://www.plosmedicine.org/article/info:doi/10.1371/journal.pmed.0020124 et http://www.ncbi.nlm.nih.gov/pubmed/22871867?dopt=Abstract&otool=stanford<br />Bonne journée.JC GRANGEhttps://www.blogger.com/profile/02625782569551294943noreply@blogger.comtag:blogger.com,1999:blog-4313472142599177823.post-22545245733524601052012-08-28T07:52:55.442+02:002012-08-28T07:52:55.442+02:00À Picorna
C est bien. Et renoncez à penser aussi, ...À Picorna<br />C est bien. Et renoncez à penser aussi, à savoir qui tire les ficelles et pourquoi il y a 350 anticancéreux sur les startblocks. Combien d anticancéreux à essayer avant d en trouver un qui coûte la peau des fesses et qui augmente la durée de vie de vos patients de quelques semaines?<br />Mais renoncer à penser je n ai pas besoin de vous le demander. C était déjà fait depuis longtemps.<br />Salutations à votre femme et bonnes vacances.CMTnoreply@blogger.comtag:blogger.com,1999:blog-4313472142599177823.post-37167769608982333192012-08-28T00:25:05.881+02:002012-08-28T00:25:05.881+02:00Y'a le wifi en vacances, ma femme est couchée,...Y'a le wifi en vacances, ma femme est couchée, je vais pouvoir répondre sans me faire engueuler (sauf peut-être par CMT)<br /><br />@CMT : j'ai franchement arrêté de lire vos longs commentaires. Vous m'accusez en gros d'être :<br />- sexiste : mais je ne savais pas que vous étiez une femme, votre pseudo n'orientant pas<br />- d'être un mauvais médecin qui informe mal ses patients. Ma réponse, concise :<br />1) je parle des effets secondaires d'une molécule le glivec ou imatinib, j'ai cité les effets secondaires les plus fréquents de CETTE molécule, pas de toutes les molécules récentes.<br />2) la consultaton préthérapeutique entre 30 et 60 minutes quand j'explique un traitement de ce type ou une chimiothérapie, elle s'ajoute à la consultation d'annonce où j'annonce ou confirme le diagnostic. Je prends le temps, remet un papier au patient personalisé que j'écris devant lui.<br />3) Il ne faut pas mettre tous les anticorps monoclonaux dans le même sac. Ce que je ne tolère pas, c'est la globalisation et les raccourcis simplistes. Nous sommes justement dans un forum publique, qui peut être lu par des patients qui prennent ces molécules. Vous pouvez les effrayer, faire remettre en question un traitement pourtant utile. Le rituximab (anticorps anti-CD20) utilisé dans les lymphomes (un de mes domaines) a permis, en association avec la chimiothérapie, une amélioration de SURVIE GLOBALE de l'ordre de 20% dans le traitement des lymphomes diffus à grandes cellules B, confirmée par plusieurs essais randomisés et également confirmée dans le temps avec l'analyse à long terme des essais. La tolérance reste très bonne par rapport au service rendu. Il existe un risque de réaction lors du passage de la perfusion et de neutropénie retardée. Je vois une à deux réaction sévère par an alors que ce médicament a sauvé environ 20 patients.<br />Tout n'est pas noir ou blanc.<br />4) J'ai renoncé à lire en détail votre diarrhée écrite ensuite qui n'est que du copié collé.Picornanoreply@blogger.comtag:blogger.com,1999:blog-4313472142599177823.post-75310764641838272822012-08-23T07:38:21.712+02:002012-08-23T07:38:21.712+02:00À ami 89
Vous avez bien compris que je parle du pr...À ami 89<br />Vous avez bien compris que je parle du prix Moyen des médicaments tiré par les médicaments de niche hospitaliers et gonflé par ce qui peut se résumer en trois mots: Absence Totale de Régulation. <br />Ça nous éloigne du sujet mais je pourrai faire un résumé des mécanismes qui produisent ce résultat d 'après le rapport de la cour des comptes.<br />CMTnoreply@blogger.comtag:blogger.com,1999:blog-4313472142599177823.post-78058834469272375322012-08-22T21:23:21.954+02:002012-08-22T21:23:21.954+02:00Ah oui, je viens de dire une bêtise, le Procoralan...Ah oui, je viens de dire une bêtise, le Procoralan a un SMR important (en théorie). Mais vous pouvez prendre l'exemple des médicaments utilisé dans la maladie d'Alzheimer (coût annuel estimé à 300 millions d'euros).<br /><br />Je crois que le terme adéquat n'est pas une "augmentation des prix du médicament" (donne l'impression que le pharmacien se remplit les poches encore plus que le passé, ce qui n'est pas le cas même si le revenu des titulaires installés est très confortable). C'est plutôt apparition de traitement coûteux, parfois possédant des alternatives beaucoup moins chères.<br />Ex:<br />- IEC de base, génériqué depuis qques années, Ramipril 10mg: 16€ la boîte de 30.<br />- Sartan non généricable, Aprovel 300mg: 29€ la boîte de 30.<br /><br />Ce sont tous ces petits détails qui, à la fin, constituent des dépenses gigantesques.Anonymousnoreply@blogger.comtag:blogger.com,1999:blog-4313472142599177823.post-79116892209417306912012-08-22T21:14:48.320+02:002012-08-22T21:14:48.320+02:00CMT, votre argumentaire semble bien fondé mais dir...CMT, votre argumentaire semble bien fondé mais dire que "Cette augmentation des dépenses est due à 90% à une augmentation des prix des médicaments (à 10% à une augmentation du volume). L’inflation pendant cette période a été de 37%." me semble plus qu'invraisemblable.<br />Je ne travaille en pharmacie d'officine que depuis 2009 mais depuis, je n'ai jamais vu d'augmentation considérable du prix des médicaments: d'une part, les génériques qui baissent de 50% le prix des médicaments, et de l'autre le princeps qui s'aligne au cours du temps. Par ailleurs, au 01/01/2012, une réévaluation des marges a eu lieu faisant à nouveau baisser le prix d'une grande partie des médicaments, seuls les tranches les plus basses et les plus hautes ont été réévaluées mais ne comblent pas la baisse de la majorité des médicaments.<br /><br />D'après les chiffres que j'ai en tête, la marge des pharmacies d'officine était de l'ordre de 40% en 1990 et de 27% aujourd'hui.<br /><br />En revanche, l'apparition des Me-too (ex: tous les IPP, IEC), la présence de médicaments identifiés comme ayant un SMR faible (ex: Ivabradine) ou apparition des médicaments ultra-coûteux (ex: antirétroviraux, inhibiteurs de la TK) y sont pour beaucoup dans l'explosition des coûts.<br /><br />Donc augmentation liée à 90% au prix des médicaments, je crois que c'est plus qu'absurde.<br /><br />ami89 - Etudiant en pharmacie.Anonymousnoreply@blogger.comtag:blogger.com,1999:blog-4313472142599177823.post-15199132526912409112012-08-22T12:40:09.687+02:002012-08-22T12:40:09.687+02:00La cour des comptes analyse et critique ensuite l’...La cour des comptes analyse et critique ensuite l’opacité et l’arbitraire de l’introduction et de la fixation des prix des nouveaux médicaments, qui s’avèrent souvent coûteux et inutiles voire dangereux. Il est mis en avant que les décisions de remboursement des médicaments sont prises, in fine, par les politiques (ministres). Le manque de régulation est particulièrement flagrant à l’hôpital où chaque établissement négocie des prix directement avec les laboratoires. Les laboratoires peuvent ainsi offrir aux hôpitaux à un prix avantageux des médicaments pour lesquels ils ont obtenu des prix de remboursement élevés de la part des autorités. Lorsque ces médicaments seront prescrits par les médecins hospitaliers et poursuivis en ville ils représenteront une part importante des dépenses en médicaments de ville.<br />Le manque de contrôle est particulièrement flagrant, et particulièrement cher pour le contribuable, pour les anticancéreux, qui représentent 2 milliards de dépenses par an et pour lesquels l’offre des laboratoires ne cesse de croître. <br />La cour des comptes donne l’exemple de l’Avastin, qui n’est plus indiqué aux Etats Unis dans le cancer du sein métastasé et refusé au remboursement zu Royaume Uni en raison d’un mauvais rapport coût efficacité dans le cancer métastasé du sein et largement utilisé en France.<br />La conclusion est assez simple pour ce qui me concerne : si l’augmentation des prix des médicaments avait été équivalente à l’inflation nous serions passés de 15 à 20 milliards de dépenses en médicaments entre 1990 et 2009 au lieu de passer de 15 à 37 milliards. Sans même tenir compte des exonérations patronales qui ont contribué à creuser le déficit de la Sécurité Sociale il n’y aurait alors pas de déficit. <br />Les dépenses de médicaments sont actuellement, et depuis déjà longtemps, presque totalement tirées par les dépenses de médicaments dues au secteur hospitalier : les spécialités prescrites à l’hôpital représentent 75% de l’augmentation des dépenses médicamenteuses en 2009. A l’ intérieur de l’hôpital même les dépenses de pharmacie sont le deuxième poste de dépenses après les dépenses de personnel et augmentent quatre fois plus vite que ces dernières.<br />Ce qu’on nous propose ne correspond donc pas à ’une recherche d’économies mais à un TRANSFERT DE MOYENS FINANCIERS DE L’ETAT (c'est-à-dire le fruit de notre travail à tous) et avec l’aide des prescripteurs et des pharmaciens hospitaliers DU SECTEUR PUBLIC VERS DES SOCIETES PRIVEES. Et ceci au détriment de la qualité des soins (multiplication des traitements inutiles et dangereux et diminution des moyens humains).<br />Il y a, bien, sûr, une lutte contre les gaspillages, nombreux, à faire http://lexpansion.lexpress.fr/economie/les-economies-a-l-hopital-nuisent-elles-a-la-qualite-des-soins_301852.html . Mais l’immixtion d’intérêts privés dans le secteur public a amené à une inversion des valeurs (le but de l’hôpital est d’être compétitif en termes de proportion des essais cliniques réalisés) et à considérer que la principale variable d’ajustage dans une logique uniquement comptable et gestionnaire du type de celle qu’on rencontre dans des sociétés privées à but lucratif, devaient être les dépenses en personnel et donc les moyens humains.<br />Ce n’est pas que les économies peuvent se conjuguer avec la qualité des soins, c’est que l’amélioration réelle, pas celle, illusoire et markétée, promise par Big Pharma, de la qualité des soins est la condition première des économies.<br />Boutons Big Pharma hors de l’hôpital, instituons un contrôle scientifiquement et économiquement rationnel des médicaments mis sur les marché, instituons une formation indépendante des médecins hospitaliers et les économies se feront toutes seules et sans douleur pour le patient et avec moins de souffrance pour le personnel hospitalier.<br /><br /><br />CMTnoreply@blogger.comtag:blogger.com,1999:blog-4313472142599177823.post-22879595407045116662012-08-22T12:39:27.529+02:002012-08-22T12:39:27.529+02:00Je préfère préciser, car ce que j’ai dit plus haut...Je préfère préciser, car ce que j’ai dit plus haut pourrait être mal interprété, que ce que j’ai dit n’était en aucun cas une charge contre l’hôpital public en tant que service public, mais une charge contre l’immixtion dans le service public de valeurs qui lui sont étrangères et contre l’accaparement des moyens publics au service d’intérêts privés.<br />Il y a une campagne, dans les médias (qui, il faut tout de même le rappeler au passage, sont en quasi-totalité la propriété de grands groupes industrialo-financiers), qui se déroule depuis des années pour dénigrer l’hôpital public. La visée de ces manœuvres est évidente : transférer toutes les activités rentables vers les cliniques privées. Le poids du secteur hospitalier privé dans les comptes de la santé a augmenté d’ailleurs beaucoup plus vite que celui du secteur hospitalier public (de 10 à 19 milliards en une dizaine d’années entre 2000 et 2010 contre une augmentation d’environ 30% pour le secteur hospitalier public). Or, on sait , tout le monde le sait même ce n’est pas politiquement correct de le dire, que le secteur privé est un grand pourvoyeur d’actes inutiles et responsable de la majorité des dépassements d’honoraires et donc du manque d’équité dans l’accès aux soins.<br />Voici un contre-argumentaire, court et facile à lire, à toutes les idées reçues colportées régulièrement par les médias au sujet de l’hôpital public : http://www.lesechos-conferences.fr/data/classes/produit_partenaire/fichier_2699_426.pdf <br /><br />L’IGAS, encore elle, cette fois le pôle financier, a pondu un rapport , bien médiatisé, présentant un plan de maîtrise de l’ONDAM (Objectif national de dépenses de l’assurance maladie), ces dépenses représentant quelques 167 milliards d’euros) qui met en avant le fait que la France est le troisième pays au monde en termes de proportion de son PIB consacré aux dépenses de santé. Assez curieusement, le rapport met l’accent sur des aspects qui ont fait déjà l’objet d’efforts et qui ont déjà largement contribué à freiner les dépenses (comme la maîtrise des dépenses de villes) et ignore ceux qui contribuent à alimenter l’augmentation des dépenses.<br />Dans un autre, rapport, pas du tout médiatisé, celui de la cour des comptes sur la Sécurité Sociale de septembre 2011, http://www.cca.asso.fr/pdf/rapport_securite_sociale_2011.pdf, on apprend, page 109 , qu’environ 37 milliards d’euros sont consacrés aux dépenses médicamenteuse dont environ, dont 32,8 milliards sont remboursés par la Sécurité Sociale soit 19% environ des 167 milliards de dépenses de santé remboursables. 9,4 milliards des dépenses médicamenteuses (presque 30%) sont d’origine hospitalière et cette part augmente à une vitesse galopante, faute de régulation.<br /> 33 milliards ce n’est pas rien. C’est, en gros, le double du déficit annoncé de la Sécurité Sociale, qui est d’environ 18 milliards. En vingt ans , de 1990 à 2009, les dépenses de médicaments ont été multipliées par 2,5, c'est-à-dire que nous sommes passés de 15 milliards de dépenses médicamenteuses à 37. Cette augmentation des dépenses est due à 90% à une augmentation des prix des médicaments (à 10% à une augmentation du volume). L’inflation pendant cette période a été de 37%.<br />CMTnoreply@blogger.comtag:blogger.com,1999:blog-4313472142599177823.post-67250506726624942022012-08-20T17:21:41.582+02:002012-08-20T17:21:41.582+02:00La mort... Dominique Bromberger, journaliste polit...La mort... Dominique Bromberger, journaliste politique télé très connu et qui intervenait sur les chaines du service publique, a interviewé tous les politiques et animé de très nombreuses émissions politiques jusqu'à son accident de scooter le 1er mars 2001. Il en a parlé de la mort car il l'a côtoyée pendant 3 semaines de coma. Il en est revenu avec 12 opérations à suivre et il raconte son expérience dans une vidéo [1] (''J'ai vu l'au -delà'') <br /><br />Son passé de journaliste politique ne le prédisposait sans doute pas à croire n'importe quoi. Aussi, ce qu'il raconte et ce dont il témoigne devrait interpeller chacun de nous. La vidéo n'est pas longue, prenez la peine de la regarder, ça pourrait alimenter ce débat sur la mort qui pourrait faire voir la vie autrement, comme le dit très explicitement Dominique Bromberger.<br /><br />Vous pouvez aussi taper son nom pour avoir le lien et d'autres sur son expérience originale mais partagée semble-t-il avec beaucoup d'autres qui sortent de comas pour nous raconter ce qu'ils ont vécu et dont ils semblent se souvenir avec précision.<br /><br />[1] http://www.dailymotion.com/video/x9uvxz_dominique-bromberger-j-ai-vu-l-au-d_techBGnoreply@blogger.comtag:blogger.com,1999:blog-4313472142599177823.post-82740341974977877132012-08-20T14:56:09.536+02:002012-08-20T14:56:09.536+02:00Evoquer sa mort est très difficile, car le rapport...Evoquer sa mort est très difficile, car le rapport que l’on peut avoir avec elle diffère selon les moments et les évènements de la vie.<br /><br />Il me semble qu’actuellement, tout le monde sait qu’il « faut » dire à ses proches ce que l’on souhaite pour sa fin de vie, sa mort, dons ou pas, d’organes, de corps … Mais qui a déjà essayé de le faire ?<br />En famille, si vous commencez à évoquez le sujet, vous allez affoler votre entourage qui pensera que si vous ressentez le besoin d’aborder le sujet, c’est que vous y êtes nécessairement confronté, donc que vous allez mourir (et si vous n’alliez pas mourir, ben maintenant, il va falloir être prudent, parce que d’en avoir parlé, ça porte la poisse !) Enfin, si vous êtes malade au moment ou vous évoquez le sujet, l’entourage sera alors persuadé que votre fin est proche et que vous renoncez à « lutter » …<br /><br />Si vous abordez le sujet avec un médecin, d’une part, ce n’est pas dit qu’il puisse répondre à vos questions (par simple ignorance, la mort semblant souvent considérée, il me semble, comme échec, donc elle n’est pas envisagée et seuls les traitements possibles sont évoqués), et d’autre part, qu’il ne vous soupçonne pas d’être dépressif … ;-)<br />Le tableau est un peu exagéré mais très représentatif de ce à quoi j'ai pu assister.<br /><br />Donc, pas simple d’aborder ce sujet, car la mort (le vieillissement, même), n’est pas à la mode, pire, c’est même devenu « politiquement incorrect ». <br />Sujet dérangeant et très tabou, finalement.<br />Charlottehttps://www.blogger.com/profile/15628669164787933158noreply@blogger.comtag:blogger.com,1999:blog-4313472142599177823.post-11208001802755431542012-08-20T10:53:52.054+02:002012-08-20T10:53:52.054+02:00Je fais passer un commentaire que j'ai eu aill...Je fais passer un commentaire que j'ai eu ailleurs sur un forum de la part de jean-François Massé et avec son autorisation. Particulièrement et comme toujours très intéressant.<br /><br /><br />> <br /> Question sociétale s’il en est ! Il est assez symptomatique (donc vertigineux) de voir à quel point la mort (pourtant la seule vérité transculturelle et générationnelle) est occultée tant des préoccupations individuelles que (pire) des études médicales. Le médecin est définitivement là pour guérir. A peine soigner et surtout pas faire quoique ce soit d’autre !<br /> Combien de médecins généralistes (au stade de l’oncologue, c’est trop tard) informent leurs patients de l’existence de formulaires de “directives anticipées” et de l’importance d’une “personne de confiance” ( la seule alternative fiable à l’autonomie individuelle - c’est à dire stricto sensu : la faculté de décider de ses choix personnels) ?<br /> C’est d’autant plus important car j’observe dans ma pratique que la règle pour l’environnement (notamment familial) c’est “l’action”.<br /> La peur de la perte, la peur de “ne pas avoir fait le maximum”, la peur de “ne pas savoir quoi faire”; toutes ces peurs alimentent les décisions d’un environnement familial qui confisque ainsi l’autonomie du patient (c’est particulièrement aigu en situation de perte d’autonomie organique – dont le paradigme est la maladie d’Alzheimer).<br /> L’action du médecin – a fortiori quand sa spécialité est par nature interventionniste – emboite le pas de ces peurs auxquelles il répond par “le protocole” !<br /> Particulièrement dans les EHPAD, où un nombre significatif d’humains n’en finissent pas de ne pas finir, il me semble que devraient se multiplier les comités d’éthique tels qu’ils ont été suggérés, pluridisciplinaires, au sein de l’établissement et dont les décisions hiérarchisées ne reposeraient plus seulement sur “le sentiment de telle ou tel”, mais sur une réflexion personnalisée, plurielle, centrée sur le patient, appuyée justement sur les directives anticipées, bref enfin humanisée.<br /> Y a du travail...<br />> jf massé JC GRANGEhttps://www.blogger.com/profile/02625782569551294943noreply@blogger.comtag:blogger.com,1999:blog-4313472142599177823.post-13966764528338756312012-08-19T18:32:34.591+02:002012-08-19T18:32:34.591+02:00@ Anonyme du 19 août à 15 heures 26.
Votre anonyma...@ Anonyme du 19 août à 15 heures 26.<br />Votre anonymat m'empêche de savoir si vous êtes médecin, professionnel de santé ou profane.<br />L'exemple que j'ai pris dans ce post est celui d'un cancer du pancréas, un des cancers les plus mortels qui soit ; le taux de survie à 5 ans est très faible (5%) et il s'agit de patients opérés. Dans le cas d'inopérabilité la survie est très courte : entre 3 et 6 mois. Dans ce cancer les effets indésirables des traitements sont majeurs et la question posée était : le jeu en vaut-il la chandelle ?<br />S'il s'agissait d'un cancer dont le taux de survie à 5 ans était de 50 % les choses se poseraient différemment.<br />Il y a même des cancers où le taux de survie est de 95 % grâce aux chimiothérapies.<br />Vous avez donc surinterprété mes propos mais je vous remercie d'avoir réagi puisque cela permet de parler.<br />Bien à vous.JC GRANGEhttps://www.blogger.com/profile/02625782569551294943noreply@blogger.comtag:blogger.com,1999:blog-4313472142599177823.post-20558647954202149922012-08-19T17:09:59.163+02:002012-08-19T17:09:59.163+02:00Maintenant nouas avons plus d’éléments pour répond...Maintenant nouas avons plus d’éléments pour répondre à la question : « les médicaments de niche, est-ce mal ? ».<br />Faute de régulation suffisante les ressources pour la santé dont nous disposons sont allouées préférentiellement en fonction de l’offre et de la stratégie commerciale des laboratoires plutôt qu’en fonction des besoins de la population. L’hôpital, les médecins et les services hospitaliers, les essais cliniques menés à l’hôpital, sont au centre de cette problématique.<br />La possibilité d’une abstention thérapeutique préservant la qualité de vie des patients dans les pathologies graves comme les cancers n’est presque jamais envisagée, même quand les essais de traitement ont échoué. Dans un moment où il est particulièrement fragile, le patient est happé dans un système dont il n’est qu’un pion en lui faisant miroiter des espoirs de guérison. L’abstention thérapeutique sera d’autant moins envisagée que les cancéreux seront des cobayes potentiels pour des essais cliniques.<br /> Pour que les patients puissent avoir le choix encore faut-il qu’ils aient accès à une information loyale. Celle-ci ne leur sera visiblement pas fournie par les médecins hospitaliers impliqués dans des essais cliniques.<br />Désolée d’avoir été un peu longue.<br /><br /><br /><br />CMTnoreply@blogger.comtag:blogger.com,1999:blog-4313472142599177823.post-18912479085982740772012-08-19T17:08:21.803+02:002012-08-19T17:08:21.803+02:00On voit que cela va un petit peu plus loin que les...On voit que cela va un petit peu plus loin que les maux de ventre et les jambes enflées, et si Pciorna informe les patients comme il s’exprime ici, les patients ont beaucoup de souci à se faire.<br />Quant à la fiabilité des essais cliniques hospitaliers …je citerais deux exemples.<br />L’un, le SYNAGIS ou palivizumab .du laboratoire ABBOTT. Il s’agit d’un anticorps monoclonal utilisé en PREVENTION (je dis bien en prévention) des hospitalisations pour bronchiolite chez des nourrissons fragiles (grands prématurés, nourrissons présentant certaines cardiopathies congénitales et bronchodysplasie pulmonaire). La bronchiolite du nourrisson provoque une dizaine de décès annuels en France chez des nourrissons préalablement fragilisés.<br /> A l’issu des essais cliniques hospitaliersle Synagis avait obtenu haut la main une AMM . Il avait été admis au remboursement malgré un coût important (5000 euros la cure de 5 injections) et une amélioration du service médical rendu qualifiée de « modeste ».<br />Entre 2001 et 2009, en 8 ans, quelques 40 000 nourrissons ont été ainsi traités en France. 21 effets secondaires graves ont été notifiés spontanément à la pharmacovigilance dont 3 décès. <br />Mais en plus de ces notifications spontanées, une étude avait été menée entre 2005 et 2006 sur 1420 de ces 40 000 nourrissons traités par Synagis à l’hôpital. Cette fois, sur ces 1420 nourrissons suivis, il a été relevé 326 effets indésirables graves pour 1420 nourrissons. La pluspart des effets indésirables graves étaient une aggravation de l’état respiratoire du nourrisson pouvant aller jusqu’au décès. A noter que dans 15% des cas, les médecins hospitaliers « précautionneux » avaient prescrit le Synagis hors AMM. http://www.has-sante.fr/portail/upload/docs/application/pdf/ct-5014_synagis.pdf <br />Par suite, le Synagis l’amélioration du service médical rendu a été révisé à la baisse (de modéré à faible) et le médicament a été déremboursé. Mais le médicament est toujours commercialisé, conseillé et prescrit par certains pédiatres hospitaliers. Visiblement l’AFSSAPS ne doit pas disposer des mêmes moyens et de la même audience que les laboratoires pharmaceutiques dans les hôpitaux. http://www.senat.fr/questions/base/2008/qSEQ080704997.html <br />Autre exemple l’AVASTIN , bévacizumab du laboratoire Roche. Cette molécule a été autorisée, après des essais cliniques menés en milieu hospitalier aux Etats Unis en février 2008, dans le cancer métastasé du sein. Beaucoup de tapage a été fait sur ses effets miraculeux dans cette indication. Trois ans plus tard, en novembre 2011, cette indication lui a été retirée par la Food and drug administration car « il est clair que les femmes qui prennent de l’Avastin dans les cancers métastasés du sein risquent des effets indésirables mortels, sans que nous ayons la preuve que l’Avastin procure un bénéfice… ». Les effets indésirables graves observés des hémorragies, des arrêts cardiaques, des perforations viscérales. 230 000 femmes chaque année ont un diagnostic de cancer du sein aux Etats Unis. 40 000, environ, décèdent d’un cancer du sein. Plusieurs dizaines de milliers de femmes ont subi les effets secondaires d’un traitement dont elles ne pouvaient attendre aucun bénéfice.<br />http://www.fda.gov/NewsEvents/Newsroom/PressAnnouncements/ucm280536.htm<br /><br />CMTnoreply@blogger.comtag:blogger.com,1999:blog-4313472142599177823.post-83289887905605870882012-08-19T17:04:41.846+02:002012-08-19T17:04:41.846+02:00« Nelly WEINMANN souligne dans son étude pour la D...« Nelly WEINMANN souligne dans son étude pour la DGE 8 que l’avantage<br />des spécialités consiste en DE MOINDRES COUTS MARKETING ETANT DONNE QU’ON NE S’ADRESSE QU’A DES SPECIALISTES OU A L’HOPITAL (soit un nombre<br />beaucoup plus réduit de cibles), un soutien plus important de la part des<br />régulateurs et des problèmes potentiels moindres par suite d’effets secondaires<br />limités [c’est une vue de l’esprit, j’en parle plus loin]. Une nouvelle molécule sera en effet plus facilement acceptée<br />si aucun médicament n’existe sur le marché ou dans le cadre de thérapies<br />jugées insuffi santes. De plus le risque de concurrence est très » ;<br />http://www.eurasante.com/fileadmin/web/pdf-publications/2008/L-industrie-pharmaceutique-mondiale-en-pleine-mutation-Eurasante.pdf<br />C’est moi qui ai souligné avec des majuscules.<br />Donc, les médicaments de niche sont des médicaments destinés à un nombre limité de patients présentant des pathologies spécifiques, graves et qui sont privilégiés par les laboratoires pharmaceutiques car dégageant des fortes marges bénéficiaires. <br />Depuis le changement d’orientation stratégique des laboratoires, l’allocation des ressources de la Sécurité Sociale s’est modifiée en France. Il existe un écart croissant entre les besoins et l’allocation des ressources.<br />Alors que les dépenses médicamenteuses de ville diminuent, alors que les dépenses en personnel des hôpitaux sont restreintes et que la prévention est rabotée jusqu’à sa disparition prochaine les dépenses globales concernant les médicaments sont de plus en plus tirées par les dépenses médicamenteuses hospitalières.<br />Concernant le supposé caractère anodin ou simplement gênant des effets secondaires induits par ces médicaments et de niche et les garanties supposées apportée par les essais cliniques :<br />Dans les faits, les ANTICORPS MONOCLONAUX issus des biotechnologies prédominent largement parmi les médicaments de niche. Et en réalité, même parmi ce nombre limité le patients atteints de pathologies graves auxquels sont destinés les médicaments de niche ces médicaments ne sont utilisés que dans certains cas, en deuxième, troisième ou quatrième intention, si les autres traitements se sont montrés inefficaces, en raison de leurs effets secondaires potentiellement très graves. On voit que dans le principe même de leur prescription ces médicaments de niche relèvent d’un certain acharnement thérapeutique.<br /> Ils sont utilisés dans des spécialités comme la cancérologie, en rhumatologie, pour les greffes d’organe…leur domaine de prescription d’étend sans cesse. Et le syndicat du médicament nous promet pour bientôt des « anticorps monoclonaux pour toutes les pathologies ». http://www.leem.org/article/bientot-des-anticorps-monoclonaux-pour-toutes-les-pathologies<br />Les anticorps monoclonaux sont des médicaments dont le nom en dénomination commune internationale (DCI) se termine par le suffixe « MAB », pour « monoclonal antibodies » en anglais.<br />Certaines publications, rares, donnent une idée des effets indésirables toxiques graves des ces anticorps monoclonaux qui sont très loin de relever de l’anecdotique . En fonction du type de molécule et de ses mécanismes d’action les effets secondaires connus sont : syndrome de libération des cytokines, , choc allergique, leucoencéphalite multifocale progressive, infections graves, désordres plaquettaires et troubles de la coagulation, maladies auto-immunes, cancers. Tous ces effets secondaires sont potentiellement mortels. http://www.medecinesciences.org/index.php?option=com_article&access=doi&doi=10.1051/medsci/200925121130&Itemid=129 <br />Il existe peu de publications en français sur ce sujet malgré la diffusion croissante de ce type de traitements.<br />Et on peut trouver des informations en français ici : http://pharmacritique.20minutes-blogs.fr/avastin-enbrel-anticorps-monoclonaux-anti-tnf/ . C’est l’un des rares sites qui fournit une information en français sur le sujet, je dois bien l’avouer.<br />CMTnoreply@blogger.comtag:blogger.com,1999:blog-4313472142599177823.post-69626247077520544262012-08-19T17:03:02.230+02:002012-08-19T17:03:02.230+02:00Il ne s’agit pas tant de polémiquer mais d’informe...Il ne s’agit pas tant de polémiquer mais d’informer.<br />Picorna se montre par ailleurs plutôt arrogant et infatué. Il parle à mon propos de « dramatisation » et de « verbiage ». C’est sans doute parce que je ne suis qu’une femme et il est bien connu que les femmes ont une propension au bavardage inutile et à l’hystérie.<br />Mais je prends sur moi car je préfère que ce genre de discussion ait lieu sur un blog accessible au public que dans le huis clos de l’hôpital, entre médecins.<br />Picorna devrait tout de même prendre conscience que avoir le nez dedans, si cela permet d’avoir un aperçu partiel des pratiques, n’est pas la meilleure position pour prendre un peu de recul et avoir une vue d’ensemble.<br />Picorna décrit toute une série de dysfonctionnements qu’il pense marginaux mais dont l’énumération finit par faire masse. Il reconnaît que les laboratoires contrôlent du début à la fin. Mais pas de problème : les supermen hospitaliers prennent des « précautions » et maîtrisent. Ils sont, bien sûr, imperméables aux conflits d’intérêts.<br />Il était utile de préciser que les sommes versées par les laboratoires et déposées sur les comptes d’associations ne sont pas le fait de la philanthropie des laboratoires mais ont pour but de COMPENSER L’ACCAPAREMENT DE MOYENS PUBLICS au bénéfice d’essais cliniques promus par les laboratoires et dont ceux-ci seront les principaux bénéficiaires. L’IGAS, qui dit des âneries, signale que la gestion de ces associations consomme du temps de médecin payé par l’Etat qui pourrait être mieux utilisé ailleurs. De même, il est choquant, quand on connaît le manque chronique d’infirmières à l’hôpital et leurs conditions de travail, d’apprendre que celle-ci doivent servir, sur leur temps de travail, de secrétaires pour rentrer les données des essais sur informatique.<br />Picorna dit que l’évocation de ce qu’on appelle médicaments de « niche » est du verbiage. Il demande si les médicaments de niche c’est mal. C’est une question qui n’a aucun sens posée comme-ça. Dans l’absolu rien n’est bien ou mal et tout se vaut. Pour juger si quelque chose est bien ou mal il faut connaître le contexte et définir une échelle de valeurs.<br />Pour expliquer ce que sont les médicaments de niche je vais laisser la parole à des publications émanant de l’industrie pharmaceutique car ce sont sans doute elles qui en parlent le mieux. Sur le « Bulletin bio santé info » (Information mensuelle sur les marchés de la bio santé) d’août 2008. Sous le titre : « vers une stratégie du blockbuster de niche » dans un contexte où les laboratoires craignent pour leurs marges bénéficiaires (les laboratoires craignent toujours pour leurs marges bénéficiaires, même si, aux Etats Unis, ils détiennent le record absolu des bénéfices, très loin devant les autres secteurs industriels, et qu’ils sont le secteur qui a le mieux »résisté à la crise » de 2008), il est tenu les propos suivants : « Dans ce climat, ce sont les sociétés de biotechnologies qui vont contribuer<br />le plus souvent à la première mise sur le marché de nouvelles molécules.<br />Une étude de Booz Allen Hamilton Inc. montre ainsi qu’entre 2002 et 2004,<br />88 % des nouvelles molécules des grandes sociétés de biotechnologies ont<br />été approuvées par la FDA, contre 45 % pour les sociétés pharmaceutiques<br />et 33 % encore pour les petites biotech »…puis « les grands laboratoires VONT AINSI DELAISSER LES MARCHES DE MASSE POUR S’ORIENTER VERS CELUI NON MOINS LUCRATIF DES SPECIALITES.<br />Progressivement, les laboratoires pharmaceutiques vont ainsi privilégier<br />les produits traitant les pathologies graves, à destination de l’hôpital ou<br />des médecins spécialistes. Ces produits, à forte valeur ajoutée, sollicitent<br />donc plutôt les biotechnologies et ses ultimes développements, que sont<br />génomique, protéomique, pharmacogénomique entre autres, qui permettent<br />un PROCESSUS DE DEVELOPPEMENT PLUS RAPIDE ET POTENTIELLEMENT MOINS CHER QUE DANS L’INDUSTRIE TRADITIONNELLE. »<br />CMTnoreply@blogger.comtag:blogger.com,1999:blog-4313472142599177823.post-26039587417725202352012-08-19T15:26:08.174+02:002012-08-19T15:26:08.174+02:00Tout ça me parait un peu caricatural!
D'un cô...Tout ça me parait un peu caricatural! <br />D'un côté l'abstention thérapeutique qui conduirait à une mort douce et paisible, et de l'autre les soins hospitaliers qui conduiraient systématiquement à une mort horrible et douloureuse le tout pour quelques semaines de vie en plus! <br />Malheureusement la mort liée à un cancer non traité est rarement paisible et indolore, la malade en elle même entrainant douleur, hémorragie, vomissement, anorexie, convulsions, etc, selon la maladie! <br />Et bizarrement vous oubliez complètement de parler des cas ou le patient guérit!! Et oui il y en a! <br />Pourquoi diaboliser tous les traitements sans distinction?? La médecine c'est du cas par cas.Anonymousnoreply@blogger.comtag:blogger.com,1999:blog-4313472142599177823.post-58309585062349964832012-08-19T10:14:04.557+02:002012-08-19T10:14:04.557+02:00@ Picorna
Je crois qu'il n'est pas nécessa...@ Picorna<br />Je crois qu'il n'est pas nécessaire de polémiquer plus avant : ce que tu dis est vrai et ce que je dis est vrai. Il n'en est pas moins vrai que Big Pharma, et je ne suis pas contre, je souhaite simplement qu'il existe un vrai contre-pouvoir académique, est à l'origine, au milieu et à la fin des essais cliniques.<br />Pour ce qui est de l'IFM, je suis allé sur le site et je n'ai vu aucun renseignement sur le financement de l'association, c'est dommage.<br />Les publications internationales , et notamment dans le BMJ il y a quinze jours, soulignent l'opacité des essais cliniques en général : http://www.bmj.com/content/345/bmj.e4348<br />Il existe des chercheurs honnêtes mais je persiste à penser que la formation des académiques est nulle, sauf exceptions.<br />Quant aux patrons français écrivant mal et ne parlant pas anglais, c'est dramatique.<br />Bonnes vacances encore.JC GRANGEhttps://www.blogger.com/profile/02625782569551294943noreply@blogger.com