tag:blogger.com,1999:blog-4313472142599177823.post85576784237689324..comments2024-03-21T19:16:17.213+01:00Comments on DE LA MEDECINE GENERALE, seulement de la médecine générale: Une histoire complexe de médecine générale - Histoire de consultation 99.JC GRANGEhttp://www.blogger.com/profile/02625782569551294943noreply@blogger.comBlogger3125tag:blogger.com,1999:blog-4313472142599177823.post-67029066854771004852011-10-22T00:27:52.524+02:002011-10-22T00:27:52.524+02:00Par rapport au travail la société évolue vers un p...Par rapport au travail la société évolue vers un partage de plus en plus tranché, un cloisonnement de plus en plus étanche entre trois catégories de personnes. <br />La première catégorie est celles des « maîtres du monde », rentiers, PDGs de multinationales, dynasties familiales ou autres qui n’ont pas besoin de travailler pour très bien vivre. Dans cette catégorie l’argent et le champagne coule à flots, le travail est tout au plus un moyen d’accroître sa sphère d’influence, la seule loi c’est no limits et si on n’a pas sa Rolex et sa Ferrari à 25 ans, payés par papa-maman, c’est vraiment qu’on a raté sa vie (entre parenthèses j’ai entendu dire que la France serait le pays qui compterait le plus grand nombre de millionnaires en Europe ?). <br />A côté des maîtres du monde il y a le « reste du monde », ceux qui doivent travailler pour vivre qui se divisent eux-mêmes en deux catégories : ceux qui ont un travail et ceux qui sont exclus du travail, les exclus. La dernière catégorie ne cesse de croître au rythme des crises financières et une fois qu’on est passé de la première à la deuxième catégorie il n’y a plus guère d’espoir de retour. La solution imposée par les politiques c’est de faire travailler plus ceux qui travaillent car il faut 1- dans le privé accroître la compétitivité, 2- dans le public réduire les dépenses. Et donc nous avons toujours deux catégories, d’une part ceux qui s’épuisent de plus en plus au travail, d’autre part ceux qui souffrent de ne pas en avoir, toujours plus nombreux.<br />Pour assurer la transmission verticale des politiques productivistes il existe une interphase de managers nouvelle mouture, formés à bonne école qui croient qu’une équipe est un agrégat transitoire d’unités de production interchangeables. pour ces managers, les mots solidarité, esprit d’équipe, relation de confiance sont tellement hors de portée de leur capacité de compréhension qu’ils ne les connaissent pas et sont persuadés que ce sont de gros mots ("la solidarité, ça va un moment" ai-je entendu très récemment de la bouche d’une petite chef agacée qui voulait nous voir exprimer nos ambitions individuelles, se fichant totalement, au passage que cette solidarité soit ce qui nous permette d’accomplir un travail correct malgré la pression, puisque dans le cadre de cette stratégie managériale, l’accomplissement des tâches est un objectif secondaire et doit être subordonné à l’objectif principal qui est l’acceptation de cette nouvelle organisation managériale). Pour ces managers les équipes ce sont ces agrégats transitoires d’unités de production qui, dans l’idéal de leur stratégie managériale doivent être chacune en compétition avec les autres. <br />Ceux qui travaillent se trouvent ainsi coincés entre deux perspectives tout aussi effrayantes. D’un côté se soumettre à cette pression toujours croissante et se mettre en compétition avec leurs collègues de travail dans un milieu où la seule règle admise serait celle de l’arbitraire au nom de la productivité, ou, de l’autre, ne pas se soumettre mais risquer d’être rejeté hors de la catégorie de ceux qui travaillent vers celle des exclus de manière probablement définitive.<br /> <br />Je ne dis pas que c’est toujours le cas mais de plus en plus, je pense, l’arrêt de travail constituera une soupape, la seule qui reste à beaucoup de salariés, et un acte de médecine préventive visant à protéger la santé de ceux qui travaillent.CMTnoreply@blogger.comtag:blogger.com,1999:blog-4313472142599177823.post-24846607766634320992011-10-20T14:24:57.195+02:002011-10-20T14:24:57.195+02:00@ Sangsue
Je vous remercie pour ce commentaire.
De...@ Sangsue<br />Je vous remercie pour ce commentaire.<br />Deux points :<br />Je suis en désaccord avec vous sur l'interprétation du pétage de plomb (et il est possible que cela soit dû à ma connaissance du dossier) : je crois, au contraire, que la médecin du travail a argué de ce problème privé pour nier le problème professionnel, à savoir le changement de machine. Il n'est pas besoin de faire intervenir le domaine privé (sans nier les interactions très fortes entre les deux domaines) pour dire que l'entreprise, depuis le mois de février (nous sommes en octobre) a traîné pour changer l'ergonomie du poste. Une façon de médicaliser les conflits du travail est aussi une façon de détourner l'attention du fait principal : l'organisation du travail.<br />Enfin, pour ce qui est du secret médical, ma formulation était peut-être ambiguë : je ne reproche pas au médecin du travail d'avoir écrit cette lettre (même si je ne suis pas d'accord, chacun son point de vue), je lui reproche d'avoir diffusé insidieusement ces informations sur la hiérarchie : le poste de travail, peut-être, le divorce, OUI.<br />Mais l'affaire n'est pas terminée (à condition que je revoie le patient ou que la patiente qui me l'a adressé parle).<br />Merci encore.JC GRANGEhttps://www.blogger.com/profile/02625782569551294943noreply@blogger.comtag:blogger.com,1999:blog-4313472142599177823.post-57211813354838057942011-10-20T09:39:45.463+02:002011-10-20T09:39:45.463+02:00Je suis tout à fait d'accord sur cette analyse...Je suis tout à fait d'accord sur cette analyse détaillée concernant ce cas médical.<br /><br /><br /><br />En l'espèce, je pense que ce patient est plutôt atteint d'un état dépressif, lié à sa vie personnelle, situation qu'il ne veut pas admettre (d'où son "pétage de plomb"), et reporte, de façon inconsciente, la cause sur sa vie professionnelle en prenant, inconsciemment, une tendinite comme prétexte. La maladie, c'est comme un deuil, il faut faire son deuil, sinon on est dans la dénégation et la démarche thérapeutique devient très réduite. Parfois, il suffit de savoir attendre que la situation mûrisse.<br /><br />Pour ce qui est du comportement du médecin du travail, Je ne pense pas que, celui-ci, ait enfreint les règles du secret professionnel.<br /><br />L’extrait d'un article donne des éclaircissement sur ce sujet épineux.<br /><br />"Un employeur accuse publiquement le médecin du travail de violation du secret <br />Professionnel pour avoir transmis les éléments nécessaires à la reconnaissance en maladie <br />Professionnelle d'une dépression en lien avec l'organisation du travail et avoir évoqué lors des débats <br />en CHSCT cette maladie professionnelle reconnue, alors même que la situation revêtait un caractère <br />d'urgence, dans la mesure où quatre dépressions graves avec passage à l'acte s'étaient déjà révélées <br />dans le même établissement. Le Conseil départemental de l'ordre des médecins a, dans cette affaire, <br />confirmé que le médecin du travail n'avait pas porté atteinte au secret médical".<br /><br />http://www.comprendre-agir.org/images/fichier-dyn/doc/2006/secret_professionnel_medecine_du_travail_smt.pdf<br /><br />Ce patient reviendra-il, en consultation ? Peut-être si l'on accepte qu'il nie sa pathologie psychique, ce qu'à fait, apparemment, le médecin du travail. A mon avis de nouveaux arrêts de travail sont à prévoir ; le malade acceptera-t-il une, éventuelle pathologie psy ? Mais Je peux me tromper sur toute la ligne dans mon analyse.Dr Sangsuehttp://unmetiercasappend.hautetfort.com/noreply@blogger.com