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lundi 31 mai 2010

LA NOUVELLE EXPERTISE MEDICALE APRES LE FIASCO GRIPPAL : PIERRE BACHELOT

Nous nous demandions tous avec angoisse comment Roselyne IMC Glaxo allait prendre le virage de la nouvelle expertise après le fiasco de la campagne menée contre la grippe pandémique.
Car il est vrai que d'énormes problèmes se posaient : les rapports de l'expert avec le vulgum pecus, les rapports de l'expert avec la science, les rapports de l'expert avec l'épistémologie, les rapports de l'expert avec la compétence, les publications, les industriels, Big Pharma, le pouvoir politique, le principe de précaution, le catastrophisme éclairé, l'éthique, la démocratie... et j'en passe. Toutes ces réflexions étant, on l'a bien compris, le pain quotidien de cette Ministre et son souci permanent.
Roselyne IMC Glaxo n'a pas traîné : avec son enthousiasme habituel, son sourire ravageur, ses convictions inébranlables, sa morale inattaquable et exemplaire, son esprit d'à propos, son sens aigu de la communication, sa légendaire bonhommie, elle a fait fort.
Auparavant, pour être un bon expert selon Roselyne, il suffisait, si j'ose dire, d'être Médecin des Hôpitaux, de penser droit et à droite, d'avoir des conflits d'intérêts si voyants qu'il était difficile de savoir quel palefrenier avait rempli sa mangeoire, de ne pas forcément être très bon, de mal connaître la littérature internationale, d'ignorer la Collaboration Cochrane, de peu publier ou de publier beaucoup dans des revues lues seulement dans les kiosques, de ne pas parler anglais, de cotiser dans les caisses de retraite de l'industrie pharmaceutique, d'occuper un poste officiel éminemment politique ou de ne pas avoir tout cela, avoir un simple CESAM comme outils statistique, avoir comme références des emplois dans le marketing ou d'être idiot tout simplement.
Eh bien Roselyne, en femme politique qui sait ce qu'elle veut, a tranché : elle a nommé son fils Pierre Bachelot, à l'INPES (Institut national de prévention et d'éducation pour la santé). Pour faire taire les mauvaises langues, et ne doutons pas que ces méchants parleront de népotisme, de favoritisme, d'interventionnisme, je vous propose de lire un article du Figaro dont la rudesse et la méchanceté seraient passées inaperçues dans Libération mais qui, dans l'organe de la sarkozye, ne manque pas d'intérêt : ici. On y apprend que le fiston dont on voit le portrait en haut de ce billet, doit sa carrière à l'ascension de sa mère, qu'il sera chargé de lobbying (la famille a des gènes solides) et que la liste de ses diplômes est aussi épaisse que le nombre d'essais cliniques effectués chez les femmes enceintes avant la pandémie...
Les experts bachelotiens sont donc des fils pour elle et il est clair que François Bricaire et Bruno Lina, experts devant l'Eternel, et pourtant fils perdus de l'inconséquence expertale, ne pourront qu'être jaloux de cette nomination qui, malgré tout, est probablement es qualités.
Madame Bachelot a-t-elle une fille ?

jeudi 6 mai 2010

L'OBESITE RECULE EN FRANCE CHEZ LES JEUNES !

Après le nuage de Tchernobyl et le nuage de cocaïne, l'obésité des jeunes contourne la France. C'est ce qu'a annoncé dans un point de presse notre inénarrable ministre Madame Roselyne IMC Glaxo. Seule des pays industrialisés la France a vu un freinage de l'obésité chez les jeunes entre 200 et 2007 : le surpoids et l'obésité sont passés de 18 à 16 % !
A qui Madame Roselyne peut-elle faire croire cela ?
D'autant que la lecture du rapport de l'IGAS est plutôt débilitante...
Quels sont ses nouveaux experts ?
Bruno Lina s'est-il reconverti ?
Où est François Bricaire ?
Et Peronne ?
En attendant la deuxième vague de grippe A/H1N1 se fait attendre en France et le Mexique a l'air particulièrement peu touché : grâce à la vaccination de masse ?
Allez, Roselyne IMC Glaxo, encore un effort et le ridicule te tuera.

dimanche 11 avril 2010

dimanche 24 janvier 2010

ROSELYNE BACHELOT : UNE INTERVIEW TOTALEMENT IMAGINAIRE


Le 24 janvier 2010
Madame Bachelot nous reçoit dans son bureau du Ministère en compagnie d'un homme qu'elle me présente comme son conseiller.

Docteurdu16 - Bonjour Madame Bachelot. Comment vous sentez-vous ? N'éprouvez-vous pas une sorte de découragement au moment où les centres de vaccination sont en train de fermer ?
Madame Bachelot - Du découragement ? Que nenni ! Je tiens d'abord à vous dire que je suis en pleine forme. Grâce au vaccin anti pandémique je n'ai pas attrapé la grippe, par ailleurs je n'ai pas eu d'effets indésirables, contrairement à ce que tous mes ennemis espéraient je n'ai pas plus de Guillain-Barré, donc, tout va bien, tout ce que j'avais annoncé s'est réalisé.
Docteurdu 16 - Pourtant il me semble que les objectifs que vous vous étiez fixés, à savoir vacciner la population entière, ne sont pas atteints, pas même celui de vacciner les personnes à risque...
Madame Bachelot - Vous avez raison. J'ai été victime de l'obscurantisme moyenâgeux qui règne dans ce pays. Tout était prêt, tout roulait et il a fallu qu' un spécialiste du paludisme à la retraite et qu'un chirurgien urologue opérant chaque 29 février fassent des déclarations à la presse pour que les anti vaccinalistes sectaires, ceux qui ne font pas vacciner leurs enfants contre la poliomyélite ou qui refusent de considérer combien la vaccination a fait reculer la mortalité en France, s'engouffrent dans la brèche...
Docteurdu16 - Mais les affirmations péremptoires et alarmistes des experts...
Madame Bachelot - ... Je vous arrête tout de suite, ce ne sont pas des experts, ce sont des médecins qui font partie de mon équipe...
Docteurdu16 - Pas des médecins généralistes en tout cas, il semble quand même que vous les ayez un peu négligés...
Madame Bachelot - Parlons-en de ces généralistes. Ce sont des enfants gâtés, des cons...
Le conseiller - Hum, hum, Madame Bachelot...
Madame Bachelot - Qu'est-ce que j'ai dit ? Que les médecins généralistes étaient des cons ? Je retire. Vous me demandiez donc pourquoi nous n'avons pas impliqué les médecins généralistes dans la campagne de vaccination ? Mais parce que ce sont des cons !
Le conseiller - Madame Bachelot, nous avions dit...
Docteurdu16 - Vous confirmez, Madame Bachelot, que les généralistes sont des cons...
Madame Bachelot - Mais non, mais non, ce ne sont pas des cons, ils sont capables de faire une piqûre dans un bras ou dans une cuisse, j'en suis certaine, mais nous avons jugé, au début de la campagne, qu'il serait plus facile, logistiquement, que la vaccination soit faite en dehors de leur activité quotidienne qui promettait d'être importante. Mais ils ont fait de l'obstruction.
Docteurdu16 - Là encore les experts se sont trompés avec leurs prévisions alarmistes !
Madame Bachelot - C'est une façon de voir les choses. Ils ne se sont pas trompés. Ils ont fait des hypothèses et ces hypothèses ne se sont pas confirmées. C'est cela la glorieuse incertitude de la science... Que n'auraient dit les professeurs à la retraite si la grippe avait été mortelle ?
Docteurdu16 - Mais n'était-il pas possible de prévoir qu'elle ne serait pas mortelle à la lumière des premiers chiffres mexicains ?
Madame Bachelot - Nous avions une hypothèse haute et une hypothèse basse. Il était de mon devoir de considérer l'hypothèse haute.
Docteurdu16 - N'eût-il pas mieux valu se concentrer sur les personnes à risques ?
Madame Bachelot - Mais c'est ce que nous avons fait ! Mais je reviens à ceci : n'oubliez pas qu'il est possible qu'une seconde vague grippale se répande sur la France...
Docteurdu16 - Les experts semblent dire le contraire...
Madame Bachelot - Voyez que vous aussi vous citez des experts... Eh bien, moi, je préfère avoir suivi l'avis des médecins que l'on considère maintenant comme alarmistes et n'avoir aucun mort sur les bras plutôt que de me tromper avec les experts qui n'annoncent pas de deuxième vague qui, elle, fera des morts...
Docteurdu16 - Tout a donc été parfait ?
Madame Bachelot - Tout n'a pas été parfait. Rien n'est jamais parfait. Moi, je suis debout dans mes crocs, j'ai fait ce que j'avais à faire et il est vrai que je n'ai pas été aidée.
Docteurdu16 - Que voulez-vous dire ?
Madame Bachelot - Tout simplement que le Ministère de l'Intérieur n'a pas été à la hauteur...
Le conseiller - Madame Bachelot ! Vous savez combien les services préfectoraux ont été diligents...
Madame Bachelot - Je rectifie : ce génie d'Hortefeux a été parfait. L'organisation était nickel. Pas un bouton ne manquait, pas un pli de pantalon, pas un étudiant infirmier...
Le conseiller - Madame Bachelot veut dire que...
Madame Bachelot - Je sais très bien ce que j'ai à dire. L'organisation aurait pu être meilleure. Un point c'est tout. D'ailleurs, même Nicolas...
Le conseiller - Madame Bachelot...
Docteurdu16 - Vous dites que Nicolas Sarkozy...
Le conseiller - Elle n'a rien dit de tout cela...
Docteurdu16 - Vous confirmez que Nicolas Sarkozy...
Madame Bachelot - Oui je confirme que le Président est derrière moi, qu'il est content de ce qui a été fait et qu'il se rappellera qui nous a mis des bâtons dans les roues.
Docteurdu16 - Ce sont peut-être les médecins généralistes qui se rappelleront...
Madame Bachelot - Ah ah ah ! Les médecins généralistes.
Le conseiller - Hum, hum, hum...
Docteurdu16 - Si c'était à refaire...
Madame Bachelot - Si c'était à refaire mais, comprenez-le, toutes choses égales par ailleurs, nous le referions. C'était à l'instant t la seule façon de procéder. Je pense que même les médecins généralistes seraient capables de s'y mettre.
Docteurdu16 - Vous voulez dire que vous les consulteriez...
Madame Bachelot - Mais nous l'avons fait. Mais si nous les avions écoutés ils en seraient encore à discuter de la date de la prochaine réunion préliminaire à la réunion préliminaire pour définir la couleur des bons de convocation à la vaccination dans leurs cabinets.
Docteurdu16 - Vous n'exagérez pas un peu ?
Madame Bachelot - A peine. Bon, vous avez encore des questions mais c'est pas tout ça j'ai deux ou trois crocs à essayer...
Docteurdu16 - Parlons donc des enseignements que vous allez tirer de ce fiasco.
Madame Bachelot - Le mot fiasco est bien exagéré. Il y a eu plus de 200 morts, ce qui est trop, mais, heureusement, il n'y a pas eu les milliers qui étaient prévus.
Docteurdu16 - Pas grâce à la vaccination.
Madame Bachelot - Qu'est-ce que vous en savez ?
Docteurdu16 - Alors... Pas d'enseignements. Pourquoi n'avoir pas convoqué MSF ou autres organisations pour faire de la bonne logistique en France ?
Madame Bachelot - Ils étaient contre la vaccination.
Docteurdu16 - Vous en êtes certaine ?
Madame Bachelot - Oui, ouiiiiiiiiii. Ou plutôt, ils disaient que ce n'était pas possible de vacciner tout le monde.
Docteurdu16 - Pourquoi ne pas les avoir écoutés avant de vous lancer dans une campagne de masse qui semblait vouée à l'échec ?
Madame Bachelot - Par volontarisme. La politique veut que l'on soit volontaire et mon éthique me disait de ne laisser personne sur le bord de la route. Je ne voulais pas d'une loterie mortelle.
Docteurdu16 - Mais c'est ce qui s'est passé puisque seulement une fraction des personnes dites à risques ont été vaccinées et que seules, je ne connais pas les derniers chiffres précisément, 35 personnes sans facteurs de risques sont mortes.
Madame Bachelot - Eh bien, c'est ce que je voulais éviter.
Docteurdu16 - C'est donc raté !
Madame Bachelot - Ce n'est pas raté. C'est une bonne répétition pour la prochaine pandémie.
Docteurdu16 - Donc, vous allez changer quelques mesures...
Madame Bachelot- Nous y travaillons.
Docteurdu16 - Je prends l'exemple de l'expertise. Ne pensez-vous pas qu'il faudrait réévaluer son fonctionnement, le rendre plus clair, préciser quels sont les possibles conflits d'intérêts. Est-il possible de changer queque chose ?
Madame Bachelot - Je suis toujours étonnée par ce genre de réflexions. Les experts sont les experts. Ils sont reconnus par leurs pairs. Ils publient, ils vont dans des congrès...
Docteurdu16 - Ils sont rémunérés par l'industrie vacinale.
Madame Bachelot - Mais bien entendu qu'ils sont rémunérés par l'industrie. Ce sont les meilleurs, ils travaillent sur les vaccins et ce sont les laboratoires qui mènent les études. C'est normal qu'ils soient rémunérés.
Docteurdu16 - Il y a bien des experts indépendants...
Madame Bachelot - Vous voulez parler de virologues comme Gentilini ou Debré ? Laissez-moi rire. Nous avons les meilleurs et, d'ailleurs, ils sont reconnus au niveau mondial. L'Institut Pasteur, ce n'est pas rien...
Docteurdu16 - Et les conflits d'intérêts, donc ?
Madame Bachelot - Nous faisons en sorte qu'ils soient déclarés. Mais cela ne change rien aux chiffres. Le nombre de morts ne change pas selon que l'on a reçu une invitation pour parler au Novotel de Bagnolet ou que l'on est restés chez soi à regarder Les Feux de l'Amour.
Docteurdu16 - Cela change quand même la façon dont les rapports sont rédigés ou les décès dus aux vaccins sont signalés...
Madame Bachelot - Les vaccins commercialisés en France sont les plus sûrs du monde... Les experts français sont honnêtes. Parlons des experts indépendants qui étaient encore plus alarmistes que les autres, qui touchent de l'argent de l'Etat ou dont la femme fait partie de comités officiels sur le médicament. Pourquoi vous entêtez-vous à semer le doute ? Je crois que nous allons en arrêter là. Vous commencez à déraper.
Docteurdu16 - Je ne dérape pas, je pose des questions. Je note que vous ne regrettez rien, que vous ne changerez rien et que tout va pour le mieux dans le meilleur des mondes...
Madame Bachelot - Là vous dérapez vraiment. Il ne me reste plus qu'à aller prier les Dieux de la Sainte Science qu'une deuxième vague mortelle de AH1N1 va venir frapper notre beau pays et qu'on sache enfin de quels crocs je me chausse !
Le conseiller - Madame Bachelot !

Fin de l'entretien.
PS - Vous pourrez consulter sur ce blog différents points abordés dans l'interview totalement imaginaire)

dimanche 10 janvier 2010

A LA SOUPE !

Maintenant que le fiasco organisationnel de l'Etat français est avéré, il semblerait que les médecins généralistes, sous couvert de leurs syndicats, veuillent désormais reprendre la main avec la prétendue Ministre de la Santé.
Reprendre la main pour la vaccination de masse.
Reprendre la main pour la reconnaissance de leurs compétences.
Reprendre la main pour faire un travail d'Infirmière Diplômée d'Etat.
Au lieu de s'interroger sur les causes et les conséquences de ce fiasco impressionnant témoignant de l'aveuglement experto-administratif de l'Etat comme Médecin, les syndicats vont à la soupe.
La dernière circulaire en préparation pour la nouvell organisation de la vaccination montre que l'Etat militaire continue dans le bureaucratisme échevelé : les centres de vaccination continuent d'être ouverts, les médecins généralistes peuvent vacciner en allant chercher les vaccins dans les gymnases jouant leur rôle médical de chauffeurs de livraisons pour UPS et vogue la galère. L'Etat militaire ajoute des couches administratives dans la mille-feuilles de l'ignorance et de l'imprévision. Et menace les médecins non vaccineurs de se faire réquisitionner.
Après avoir été humiliés par l'Etat Médecin qui ne les avait mis au courant de rien, après avoir subi les injonctions expertales des virologues, des infectiologues, des réanimateurs et autres spécialistes de santé Publique (dont on attendra longtemps les autocritiques), après s'être désignés volontaires pour vacciner dans des gymnases, après avoir joué les pleureuses parce qu'ils étaient réquisitionnés, les voilà qui courent au secours de la défaite !
On n'attend pas des syndicats qu'ils viennent à la rescousse d'un pouvoir dévalorisé et désorienté par l'étendue de son ignorance et de son incompétence, on attend des syndicats qu'ils contestent la politique telle qu'elle a été menée depuis le début de cette vaste escroquerie intellectuelle et médiatique, on attend des syndicats qu'ils dénoncent les conflits d'intérêts des autorités de l'Etat et des experts avec les laboratoires et les fabricants de vaccin en particulier, on attend des syndicats qu'ils exigent que l'InVS devienne une Agence indépendante et non une courroie de transmission du pouvoir politique, on attend des syndicats qu'ils exigent que les médecins généralistes participent effectivement aux décisions de Santé publique en France, on attend des syndicats qu'ils mettent en place des Etats Généraux de la Santé Publique afin de réfléchir à la façon dont l'expertise scientifique fonctionne en France et à la façon dont les décisions sont prises indépendamment des injonctions de Big Pharma et / ou, par exemple, des fabricants de mammographes.
Car, ce qui se met en place mainteant, des Agences régionales de Santé à la loi HSPT en passant par les CAPI, c'est la mise sous tutelle administrative et scientifique de la médecine générale et la disparition à terme de la médecine générale. Les gymnases et les écoles désaffectées, voilà ce qui attend la médecine française de premier recours, tout comme les services d'urgence débordés et inefficaces.
Nous avons été ravis de voir que les médecins généralistes réfléchissant, ceux du Collège National des Généralistes Enseignants et de la Société Française de Médecine Générale avaient réagi contre la circulaire tamiflu, voir ici sur ce blog, mais il serait souhaitable qu'ils ne s'arrêtent pas là et qu'ils poursuivent leurs réflexions sur la pertinence a) de la vaccination de masse contre la grippe A/H1N1v, b) de la vaccination ciblée contre la grippe saisonnière et, plus généralement, sur les autres aspects de la Santé Publique en France comme le dépistage de masse du cancer du sein ou sur le taux pharamineux de dosages de PSA effectué en France...
Donc, n'allons pas à la soupe, entre les 22 et les 6,6 euro, car cela signifie que nous acceptons de recoller les morceaux de la politique désastreuse de nos têtes pensantes politiques et expertales, que nous acceptons par avance ce qui se passera l'an prochain, à savoir vacciner tout le monde contre la grippe en général au grand profit de la bonne conscience préventive et de l'incompétence scientifique.
Ce n'est pas la peine de demander la démission de Madame Bachelot puisque son successeur, fort de l'appui des syndicats, continuera de prétendre que la vaccination de masse était une bonne décision.
Qu'elle reste jusqu'au bout !
J'espère au moins que les médecins libéraux, au sens politique et philosophique, pas au sens administratif, auront compris que l'Etat militaire régalien se moque comme d'une guigne des petits soldats qui votent pour lui.

vendredi 11 décembre 2009

LA DIRECTION GENERALE DE LA SANTE PERD LES PEDALES !

La Direction Générale de la Santé vient de publier un DGS-Urgent en date du 10 décembre 2009.


Les experts français sont à la dérive.
Ou alors ils sont sous influence.
Je ne dirai pas qu'ils sont sous l'influence de Big Pharma !
Je ne dirai pas qu'ils sont sous l'influence d'une camisole chimique.
Je ne dirai pas qu'ils sont retranchés dans leur tour d'ivoire.
Je dirai qu'ils sont sous influence politique.

Quand les centres de vaccination sont fermés Madame Bachelot vire le directeur de la DDASS.
Que fait-elle quand les centres de vaccination sont vides ?
Elle donne du tamiflu à tout le monde.

Madame Bachelot, nouveau Directeur Général de la Santé, Madame Bachelot, nouveau directeur de l'INVS, Madame Bachelot, nouveau Président de la commission d'AMM, Madame Bachelot, nouveau Président des Centres Régionaux de Pharmacovigilance. Madame Bachelot : l'arbitre des élégances médicales.




Voici le nouveau communiqué DGS Urgent du 10 décembre 2009. Une date unique dans le changement de statut de la médecine française.


La médecine française est devenue une médecine d'Etat.


Il a fallu attendre la présidence de Nicolas S pour que notre médecine devienne une annexe du gouvernement.




Que dit ce Communiqué ?




Compte tenu de la progression de la pandémie sur le territoire et de l'augmentation des hospitalisations et formes graves, les recommandations de prescription des antiviraux ont évolué.

Qui écrit les recommandations ? Où sont les experts ? Où se cachent-ils ? Signent-ils leurs oeuvres ? Publient-ils leurs conflits d'intérêt ? Citent-ils leurs sources ?

Les nouvelles recommandations sont les suivantes et prendront effet le 10 décembre.


S'agit-il d'un Décret ? D'une nouvelle Loi ? D'une injonction d'un juge ? D'une décision de justice ? De recommandations opposables ?


- la prescription du traitement antiviral est systématique pour les patients présentant une grippe clinique


Il semble, selon le GROG et au moment où nous écrivons ces lignes, que seulse 52 % des consultations médicales pour Insuffisances Respiratoires aiguës soient A/H1N1v positifs .


- Le prélèvement naso-pharyngé à visée diagnostique préalablement à la mise sous traitement antiviral curatif n'est pas systématique. Ses indications sont restreintes à des cas particuliers comme les formes graves.


Ces deux dernières recommandations signifient que toutes les Insuffisances Respiratoires Aiguës, les bronchites, les rhinopharyngites, les crises d'asthme, et cetera, vont être traitées par Tamiflu ! Soit, selon les chiffres du GROG : un million sept cent mille prescriptions de tamiflu par semaine ! Dont 48 % à mauvais escient !


En sus : Qu'est-ce qu'une forme grave ? Est-ce une forme nécessitant une hospitalisation ? Voir ici.

- Il convient de surveiller l'apparition de tout signe d'aggravation et en particulier d'une dyspnée et de recommander, dans ce cas, l'appel du centre 15.

On surveille comment une bronchite dyspnéisante ou une crise d'asthme dans le même métal ?


- Pour une personne non malade et présentant des facteurs de risque (dont les femmes enceintes et les enfants de moins de un an) qui a été en contact étroit avec une personne grippée, un traitement antiviral post exposition est recommandé. Le traitement est dit préemptif (à dose curative et pendant cinq jours).


Ici, nous atteignons le grandiose.


Attardons-nous sur : les facteurs de risque. Ils sont décrits ici dans un document datant du 13 novembre 2009 (Recommandations du Comité de lutte contre la grippe). Ces facteurs de risques sont devenus difficiles à comprendre : en effet la dernière version est différente de celle du 23 octobre 2009 (qui n'est plus en ligne) qui a servi à définir les populations à vacciner.les facteurs de risque ne sont donc pas les mêmes selon qu'il faut donner du tamiflu ou vacciner !


Insistons encore : Qui a été en contact étroit avec une personne grippée. Le tableau page 13 de ce document (ici) spécifie : Les personnes vivant sous le même toit (on semble comprendre) et Les contacts directs (moins d'un mètre et prolongés), on a plus de mal : Est-ce qu'un patient ayant attendu quinze minutes (ou plus) dans une salle d'attente rend les autres patients de la salle d'attente susceptibles d'être tamiflués ?


Et sur : le traitement dit préemptif : nous sommes hors AMM. L'AMM dit pour les adolescents à partir de 13 ans et pour les adultes : 75 mg par jour pendant dix jours. Pour les sujets plus jeunes la dose adaptée à l'âge est d'une prise par jour pendant dix jours. Comme rapporté par l'AFSSAPS.


AINSI, LA DGS RECOMMANDE DE PRESCRIRE HORS AMM SANS QUE L'AMM AIT ETE MODIFIEE. AVIS D'EXPERTS ?
L'AMM n'a pas été modifiée mais l'AFSSAPS a cependant donné son avis (ce qui n'est pas une procédure normale dans le cas des AMM). Par ailleurs, l'AMM du Tamiflu est européenne et aucune modification européenne n'a éta formulée. Cet avis de l'AFSSAPS est donc illégal.




Dans le même temps, les Prises en charge des patients telles qu'elles peuvent être trouvées sur le site gouvernemental ont été modifiées sans que les professionnels de santé n'aient été avertis !


Pour un adulte ou pour un enfant de plus d'un an il va être difficile de ne pas prescrire de tamiflu de façon systématique et les algoritmes proposés sont de véritables injonctions médicolégales !

Pour les nourrissons de moins de un an. il me semble raisonnable, au vu de ce qui est écrit, pour un médecin généraliste lambda d'appeler systématiquement le centre 15 tant la fiche d'information patient est dramatique. Je crains que cette mesure de précaution ne finisse par engorger les services d'urgence mais il me paraît peu judicieux (avis d'expert de médecine générale) de prendre le moindre risque, non pas d'un point de vue médical, mais d'un point de vue médicolégal. [Cette interprétation est très rare chez moi mais elle m'apparaît, pour le coup, indispensable en raison de l'imbroglio des textes officiels et des contradictions que l'on voit poindre partout]. Quant au traitement antiviral post-exposition (sic) dit préemptif (avis des experts gouvernementaux) il va entraîner un gaspillage de temps et d'énergie considérable, il va signifier que TOUS les enfants d'une crèche devront être traités ! Et cetera, et cetera. je rappelle à mes confrères généralistes que les prescriptions de tamiflu chez les nourrissons de moins de un signifient une préparation extemporanée chez un pharmacien d'officine ! Mais ce qui change surtout c'est que les nourrissons d emoins d'un an devaient être confiés à une consultation hospitalière dédiée pour surveiller le nourrisson sous tamiflu : c'est fini !



LA DGS FAIT LA MEDECINE !


Madame Bachelot panique et prend les rênes de la Santé en France !


Elle commence par rendre des conclusions de phases II en public en décidant que le rappel du vaccin anti A/H1N1v n'est plus nécessaire.


Elle autorise la vaccination des nourrissons par le Panenza sans que l'AMM française ne dispose des chiffres de séroconversion après deux injections chez les 51 enfants testés entre 7 et 35 mois !


Elle décide que tous les cas de grippe clinique seront A/H1N1v afin de convaincre les Français de se faire vacciner et ce qui devait arriver arrive : l'OMS dénonce la France comme le mauvais élève du monde puisque la grippe diminue partout sauf en France..


Elle décide de changer les critères d'imputation des décès dus à la grippe A/H1N1v afin de dramatiser encore plus le nombre de morts (au même moment les chiffres anglais paraissent et les critères d'imputation des décès ne considèrent que les malades chez qui la preuve de la contamination par le virus A/H1N1v a été établie : ici).


Elle décide de faire modifier par l'AFSSAPS les indications du tamiflu sans modification de l'AMM !

Elle fait établir des fiches pratiques qui, contre toute logique, font prescrire du tamiflu à tout le monde et qui comportent de nombreuses contradictions.

Heureusement que tous les médecins ne se laissent pas faire.

Un communiqué du Collège des Généralistes Enseignants nous dit que trop c'est trop.

Les médecins ne peuvent accepter toutes ces entorses aux Bonnes Pratiques ! Qu'on se le dise !

jeudi 3 décembre 2009

L'ETHIQUE DE MADAME BACHELOT

Lors de l'émission Allô Docteurs du lundi premier décembre 2009 dont j'ai dit tout le mal lors de mon précédent message, Madame Bachelot nous a donné des informations sur son éthique.


Alors que Rony Brauman, ancien Président de Médecins Sans Frontières, lui faisait remarquer qu'elle n'arriverait pas à vacciner tout le monde, que les choix qu'elle avait faits n'étaient pas les bons, et qu'il fallait donc d'abord vacciner les personnes à risques, et que, malheureusement, il y aurait des morts, qu'il y avait une part de loterie,Madame Bachelot a dit ceci (et répété) : "Ceci n'est pas mon éthique. Ceci n'est pas mon éthique."
Ainsi les choix stratégiques de Madame Bachelot ont-ils été dictés par son éthique !
Là, on tombe de haut.
L'éthique de Madame Bachelot ! L'éthique d'une femme politique !
Pourquoi n'a-t-elle pas interrogé le Comité Consultatif National d'Ethique ? C'était le moment !
Rony Brauman a raison : elle n'arrivera pas à vacciner toute la population, elle n'arrivera pas à vacciner la population en raison de ses choix stratégiques, elle n'arrivera pas à vacciner les personnes les plus fragiles, les SDF, les malades qui ne peuvent se déplacer (ses équipes mobiles arriveront quand l'épidémie sera terminée), elle n'arrivera pas à couvrir la cible. Eh bien, cela, jamais elle ne le reconnaîtra. Pas parce qu'elle est inintelligente mais parce qu'elle est une femme politique et qu'une femme politique ne peut reconnaître qu'elle va droit dans le mur et qu'elle entraîne la population tout entière avec elle. Au nom de son éthique !
L'éthique de Madame Bachelot est une morale de bonimentrice.
Prenons un exemple simple : le département des Yvelines (et il n'est pas inintéressant de voir que certains préfets osent dire que l'objectif de couverture vaccinale complète ne pourra être atteint dans leur département, vont-ils être virés ?). La population est de 1,3 million d'habitants, il y a 19 centres pour adultes, 10 centres pour enfants, il faudrait donc, à raison de deux vacations par centre, chaque centre étant ouvert sept jours sur sept, que 47 patients par heure soient vaccinés dans les dits centres durant quatre mois.
Est-ce bien raisonnable ?
Madame Bachelot, si votre objectif, si la feuille de route que vous a fixée le premier Ministre et / ou le Président de la République, est de vacciner tous les Français en quatre mois, vous êtes cuite !
Vous deviendrez ambassadrice au Vatican ! A condition que l'on puisse y nommer une femme.
Et nous ne discutons pas ici, bien entendu, de la nécessité ou non de la vaccination, nous discutons de l'efficacité des moyens que vous employez au cas où cette vaccination serait la meilleure solution, comme vous le répétez partout, pour combattre le virus.
Madame Bachelot, écoutez les conseils de vos ennemis : cessez cette politique désatreuse et vous en remercierez vos ennemis. Si vos amis vous disent, si vos experts amis vous disent que tout va bien, ne les croyez pas, ils veulent votre poste voire votre peau.

mardi 1 décembre 2009

CE SOIR, J'AI EU HONTE

J'ai eu honte en regardant l'émission Allô Docteur sur la Cinq.
J'ai eu honte que le docteur Cymes n'ait trouvé aucun médecin opposé à la politique gouvernementale et se soit contenté de médecins généralistes, pour l'un, acquis, pour l'autre, presque acquis.
C'était une pure émission de propagande pour le plan débile de Madame Bachelot.
Ronny Brauman a été parfait et il a dit ce qu'il fallait dire : elle n'y arrivera jamais !
Les virologues ont été ce qu'ils sont habituellement : tout sauf des cliniciens.
Et c'est la représentante de Que Choisir qui, la seule, a apporté la contradiction !
On a ainsi appris que Madame Bachelot ne connaissait pas la collaboration Cochrane !
Elle n'est pas la seule : la Revue Prescrire non plus pour ce qui est de la grippe (dans son dossier grippe la collaboration Cochrane est mentionnée mais les conclusions de La Revue prescrire vont dans un sens opposé. Ceci est une précision par rapport au texte précédent).
Quel n'a pas été l'embarras du virologue de la Pitié quand il a compris que la dame de Que Choisir savait des choses qui n'étaient pas tout à fait fausses, à savoir que le vaccin anti grippe saisonnière n'était pas aussi efficace que cela et qu'il était donc difficile de comparer l'efficacité du nouveau vaccin à un vaccin qui n'était pas parfait... Que la dame de Que Choisir citait de façon élégante des publications qui disaient le contraire de ce que racontait le staff d'experts de la ministre.
Mais surtout : Madame Bachelot observait les intervenants pour savoir s'ils disaient BIEN la bonne parole, s'ils ne se trompaient pas par rapport à l'argumentaire qu'elle leur avait fait apprendre...
Navrante mascarade de professeurs de médecine qui sont obligés d'aller à la soupe et de se plier au politique, représenté par une Madame Bachelot qui sait, certes, parler, mais qui dit beaucoup de bêtises (nombre d'injections pour les femmes enceintes, AMM faites selon les règles...).
Michel Cymes et son acolyte n'ont rien lu, rien entendu, ce ne sont pas des journalistes, encore moins des médecins, ce sont les équivalents des bénis oui oui de la politique qui servent les plats aux hommes et aux femmes en place.
Madame Bachelot en a profité pour taper sur les médecins généralistes... Pour dire que, s'ils ont du temps, ils peuvent aller travailler dans les centres...
A pleurer !
Je vais me coucher triste de notre personnel médical, triste de nos journalistes médicaux, triste de nos politiques dont le seul but est leur autopromotion.

vendredi 20 novembre 2009

GRIPPE A/H1N1v : MALAISE DANS LES CENTRES DE VACCINATION

Que les lecteurs se rassurent, le malaise n'est pas un effet indésirable attendu de la vaccination anti A/H1N1v, le malaise est un effet de la désatreuse politique de Madame Bachelot.

Les centres de vaccination, tels qu'ils sont en place actuellement, sont un concentré de l'incurie bachelotienne. J'en ai déjà parlé ici.

Passons sur la maigre affluence et sur l'enthousiasme réservé des professionnels de santé et désormais des citoyens à la politique citoyenne de Madame Bachelot.

Passons sur l'extraordinaire gâchis administratif et humain qui fait que des gymnases, des salles polyvalentes, des écoles désaffectées ont été réquisitionnées pour devenir le fer de lance de la politique de santé Publique de Madame Bachelot.

Passons sur l'impression désastreuse que donne la médecine militaire ou plutôt policière sur les personnels administratifs des mairies et des collectivités locales.

Passons sur l'excès de vaccins et de seringues et sur le manque d'équipements indispensables comme l'informatique, l'internet ou la simple présence d'un Vidal.

Passons sur les scènes d'incompétence quand on voit des élèves infirmières ne sachant pas piquer, des médecins à la retraite non réquisitionnés tremblant en raison d'une dose mal adaptée d'anti parkinsoniens, des médecins de santé publique peu habitués à prendre des décisions cliniques hésitant, à juste titre, sur le fait de vacciner ou non des patients en Affection de Longue Durée avec des ordonnances hypertrophiques et des pathologies sous-jacentes ignorées...

Passons sur les instructions contradictoires concernant la voie d'administration du vaccin, intra musculaire ou sous-cutanée, chez des patients traités par anticoagulants.

Passons sur le désoeuvrement des équipes qui se demandent ce qu'ils font et pourquoi ils le font.

Passons sur les médecins généralistes réquisitionnés qui font la conversation pendant que leurs malades attendent à la porte de leurs cabinets.

On le voit donc dans cette usine à gaz bachelotienne : la médecine générale est un métier. Elle ne s'improvise pas. Les médecins généralistes connaissent leurs patients, prennent tous les jours des décisions qui engagent l'avenir de leurs malades, ne font pas que de la bobologie, savent interroger, savent ce que c'est que l'entretien particulier avec un citoyen malade ou non, connaissent la psychologie des familles et la psychologie individuelle des gens qui viennent à longueur d'année se faire vacciner.

Madame Bachelot, qui n'a jamais fait une intramusculaire de sa vie, qui n'a jamais examiné un malade de sa vie, qui n'a jamais pris une décision tenant compte des connaissances externes, de sa pratique personnelle et des valeurs et préférences des patients, va-t-elle se rendre compte que la consultation à 22 euro, ce n'est pas que de la gnognotte, qu'il y a derrière une expérience, une expertise et que les virologues, ses amis experts, ne sont pas des cliniciens pour la plupart mais des hommes d'éprouvettes.

Malaise dans les centres de vaccination. Faut-il injecter tout de suite de l'adrénaline à Madame Bachelot ?

vendredi 13 novembre 2009

GRIPPE A/H1N1v : MADAME BACHELOT SE FOUT DE MOI

Je reçois ce jour une lettre adressée par Madame Bachelot à M. JEAN CLAUDE GRANGE par l'intermédiaire de la CPAM des Yvelines.

L'objet est curieux.

Je me pose des questions. S'agit-il de la lettre qui est envoyée à tous les assurés sociaux ou s'agit-il de la lettre adressée aux professionnels de santé ?

Je n'en sais rien.

Il n'y a aucune formule de politesse. Ni au début de la lettre ni à la fin.

Madame Bachelot avait pourtant un peu de place pour parfaire sa prose vu la place accordée à sa signature.

Donc, mes chers amis, en tant que médecin généraliste je reçois d'abord la lettre adressée aux assurés sociaux, dont je suis, pour certains, le médecin traitant et alors que la lettre concernant les professionnels de santé ne m'est pas arrivée.

Aurais-je dû contacter auparavant l'hôpital de mon coin pour me faire vacciner à l'hôpital ? J'avoue ne pas savoir puisque je ne comptais pas me faire vacciner...

Mais je ne comprends toujours pas : ce n'est pas la lettre qui convient à un professionnel de santé (et je me félicite que la démocratie fasse que je reçoive le même courrier que ma concierge, brave femme au demeurant) et ce n'est pas non plus la lettre qui convient à un assuré social qui ne fait pas partie des personnes à risque ((je ne suis pas fragile, je ne suis pas un jeune enfant et je ne suis pas, mais Madame Bachelot pourrait me faire prendre des vessies pour des lanternes, enceinte). Et, conséquence aggravante, je suis né avant 1957 !

Donc, c'est quoi ce bordel ?

Je ne peux m'empêcher toutefois d'extraire une phrase qui ne manque pas de sel : "La qualité, la sécurité et l'efficacité des vaccins utilisés ont fait l'objet d'une évaluation rigoureuse de la part des autorités sanitaires, dans le cadre des autorisations de mise sur le marché."

Comme le disait Cornelius Castoriadis, à propos de la défunte URSS : quatre initiales, quatre mots, quatre mensonges.

Les premières informations que je recueille auprès de mes confrères hospitaliers (qui se vaccinaient déjà contre la grippe saisonnière) sont les suivantes : douleurs très nettes au point d'injection, réaction inflammatoire à ce niveau et sensation d'être patraque (grippé ?). Beaucoup plus en tous les cas qu'avec le vaccin saisonnier. Bon, c'est pas grand chose. Mais. Tous ces hospitaliers, quand on leur demande, ferez-vous ou feras-tu une déclaration d'effets indésirables ?, ils me regardent avec l'air surpris du type qui rencontre un Martien qui lui demande où il peut trouver un bureau de PMU. Autres réflexions sur les forums généralistes : itou. Ca fait un peu mal et ça rend un peu patraque. Et toujours pas l'intention de déclarer les effets indésirables. Nul doute que le premier Guillain-Barré sera "imputé" aux Témoins de Jehovah !

Ne croyez pas que je veuille faire de la pharmacovigilance sauvage mais j'écoute et j'entends.

Tiens, dans le courrier que m'a adressé Madame Bachelot, pas une ligne sur les effets indésirables. Je croyais que c'était l'alpha et l'omega des excuses gouvernementales sur la rapidité de mise en oeuvre des vaccins...

Mais je crois surtout que Madame Bachelot, celle qui ne connaît pas les formules de politesse, a la trouille.

Elle a la trouille qu'il y ait une deuxième injection !

Car, que feront les grands professionnels de santé des centres de vaccination, les médecins à la retraite, les étudiants en médecine, les médecins de santé publique, les élèves infirmiers, quand le malade se pointera la deuxième fois après avoir signalé ces mineurs incidents ? Déclarera-t-il ? Revaccinera-t-il ? Préparera-t-il sa seringue d'adrénaline ?

Madame Bachelot a la trouille !

Je le disais dans un précédent bulletin du 25 octobre que les centres de vaccination seraient un haut lieu d'effets indésirables, de syncopes, d'allergies et d'affolement.

Madame Bachelot commence à s'en rendre compte !

Enfin, pour ceux qui croient encore le gouvernement, j'ajouterai ceci : trouvez-vous normal qu'au début de la campagne l'expert en chef, l'ex déléguée médicale Madame Bachelot, puisse annoncer que le nombre de doses pourrait différer ?... Il suffit de demander aux laboratoires et à la commission d'AMM !

Je rappelle à tous qu'il a fallu plusieurs années, et alors que la vaccination battait son plein, aux experts vaccinaux pour se rendre compte que la deuxième injection de Prevenar n'était plus nécessaire... et que le schéma 2,3,4, 16 pouvait être utilement remplacé par un schéma 2,4 et 16... Dans l'hépatite virale les experts ont mis plusieurs années et une crise terrible pour annoncer que le schéma à trois injections était aussi "efficace" que le schéma à 5 et que le rappel tous les 5 ans ne s'imposait pas.

Maintenant que les évaluations rigoureuses (sic) se font en temps direct, c'est à dire pendant les conférences de presse du gouvernement, que les phases II ne sont pas terminées alors que l'AMM a déjà été obtenue, que les procédures, déjà si laxistes pour les vaccins anti grippe saisonnière sont devenues super cool (un critère sur trois pour les anticorps contre trois auparavant voir ici) pour les laboratoires, qui doutera de la compétence bachelotienne ?

Madame Bachelot, je l'ai écrit plusieurs fois, se moque des médecins généralistes. Mais après tout, des cons généralistes j'en connais. Mais là, elle me prend pour un con !

C'est trop !

lundi 21 septembre 2009

LE JOURNAL PRESQUE VRAI DE ROSELYNE BACHELOT - 21/09/09


" L'INVS vient de nous balancer une circulaire qui conseille de ne plus fermer les classes et les établissements scolaires mais simplement de conseiller des mesures d'isolement pour les élèves atteints. Ras le bol ! De quoi je vais avoir l'air quand je vais devoir annoncer cela à la presse. J'entends déjà les questions... Il y a trois jours vous disiez, il y a une semaine vous disiez, les experts ont intérêt à me trouver des réponses qui ne me fassent pas passer pour une crétine... Remarquez que j'ai une solution, oui oui oui ! Je vais repasser le bébé à Luc Chatel, c'est lui qui va annoncer la nouvelle à la France entière. Pour peu que les syndicats d'enseignants se mettent en grève, il n'y a pas loin.
" Sanofi-Aventis annonce le vaccin pour fin novembre ! Et pourquoi pas à la saint glinglin !
" Un médecin sur deux ne veut pas se faire vacciner ! Et quoi encore ? Ils veulent que le C reste à 22 euro jusqu'à la prochaine grippe dinosaurienne !"

dimanche 20 septembre 2009

LE JOURNAL PRESQUE VRAI DE ROSELYNE BACHELOT - 20/09/09


"Décidément les experts m'ont menée en bateau ! Ils m'ont fait appliquer un plan extraordinairement compliqué et idiot qui m'a mis à dos la DGS, l'INVS, les SAMU, les hôpitaux (services d'urgences et laboratoires), les DDASS, les GROG et autres services qui ont été embolisés par toutes les conneries qui devaient arrêter l'épidémie.
Et pour quel résultat ?
La directrice de l'OMS, une incompétente notoire, nommée pour des raisons politiques (la Chine, le plus grand pays du monde) alors que son pays est connu pour être, pharmaceutiquement parlant, un voyou, en ne espectant pas les standards de fabrication, en accordant des AMM bidons et en envahissant le monde de génériques à deux sous, eh bien, cette idiote inconnue (qui sait qu'elle s'appelle Margaret Chan ?) annonce que c'est en France qu'il y a le plus de cas de grippes.
De quoi vais-je avoir l'air ?
Toute la population française va être touchée par la grippe A et il y aura un nombre ridicule de morts et c'est tout juste si on ne va pas devoir mettre les vaccins à la poubelle, AMM ou non. A moins bien entendu qu'on les refourgue en Afrique... Mais ce sera à moins d'un milliard.
Bon, je reste calme. Et en plus, cette crétine de Weber est incapable de compter les cas... A moins qu'elle ne les communique directement à la Chan pour m'emmerder.
Mais il en faut du calme ! Car si la pandémie se développe à toute vitesse, et je conseille à tout le monde de ne pas se laver les mains, de ne pas mettre de masque, de ne pas prendre de tamiflu, de ne pas fermer de classes, je vais peut-être pouvoir me présenter aux élections régionales !
A moins que la grippe saisonnière ne fasse des siennes.
Mais on est habitués à 3 ou 5000 morts par an et personne ne m'en voudra !
Et ce n'est pas l'INVS qui pourra m'emmerder avec des chiffres !
Mais enfin, je commence à avoir le blues : ouh ouh ouh ! Si non seulement la grippe A est un fiasco, que Nicolas m'interdit de me présenter aux régionales et qu'il me fout à la porte du gouvernement ensuite...
Pour peu qu'on me donne du tamiflu et que je me jette par la fenêtre..."

samedi 19 septembre 2009

LE JOURNAL PRESQUE VRAI DE ROSELYNE BACHELOT - 19/09/09

Pas de journal de Roselyne depuis une semaine.
J'étais parti pour Berlin et il m'était ainsi difficile de lire derrière son épaule.
Mon remplaçant m'a dit que les cas supposés de grippe A avaient été légion au cabinet : huit dans la seule journée de vendredi ! Alors que je n'en avais pas diagnostiqué une seule dans les trois semaines précédentes : les seuls cas que j'avais soupçonnés, notamment chez une femme enceinte, avaient été infirmés par la sérologie.
Je vais tenter de reprendre mes activités louches dès lundi grâce à mes crocs profonds.
En attendant, je vous propose un texte de Marc Girard que j'ai trouvé sur son blog : ici. Il analyse les subterfuges de l'administration pour passer outre une AMM vraiment examinée.
Cela tourne toujours autour de Roselyne.
A bientôt sur cette antenne.

vendredi 11 septembre 2009

LE JOURNAL PRESQUE VRAI DE ROSELYNE BACHELOT - 11/09/09


"Quelle belle journée !
" D'abord, je viens de décider que les Autorisations de Mise sur le Marché suivraient désormais un schéma industriel ! Ce sont les fabricants de vaccins qui vont décider de la date d'obtention de ces autorisations et ainsi pourra-t-on commencer la vaccination fin octobre.
"Je suis au top ! Et que la commission d'AMM ne vienne pas nous casser les crocs parce que je vais leur envoyer dans la figure toutes les casseroles qu'ils traînent. Et il y en a des paquets !
"Je l'ai dit et je le redis comme ce matin sur France 2 : "Se faire vacciner contre la grippe A est une responsabilité citoyenne !"
" Mais, aujourd'hui, je me suis aussi félicitée que la Varnoline soit désormais remboursée. Il existait un consensus chez les industriels pour une telle mesure. Les gynécologues et les obstétriciens sont aux anges ! Il y a bien des esprits chagrins qui disent que le désogestrel donne une fois et demi à deux fois plus de complications thrombo-emboliques que le levonorgestrel contenu dans certaines pilules déjà remboursées, ce sont des mal baiseurs. Qu'on se le dise.

jeudi 10 septembre 2009

LE JOURNAL PRESQUE VRAI DE ROSELYNE BACHELOT - 10/09/09


"Eh bien, moi, je trouve que je ne m'en sors pas trop mal... Ministre de la Santé, c'est vrai que c'est quand même pas très difficile après Douste le fils de son père, Kouchner le French doctor qui a arrêté la vaccination contre l'hépatite B pour des raisons que lui-même ignore encore, Mattéi le généticien sans génie sinon celui de la canicule, et après l'assureur Bertrand qui a longtemps fait le malin mais qu'on entend un peu moins en ce moment... Et je ne parle pas de la nouillissime Élisabeth Hubert et du mal marié Hervé Gaymard. Je ne suis quand même qu'une potarde, fille de dentistes et, en ce moment, le chirurgien Houssin, (lui qui se prenait pour le fameux surgeon general) on l'entend moins se pavaner, quant à la Weber, je la laisse se dépatouiller avec les réseaux qui donnent des chiffres de grippe tellement discordants qu'on va finir par la renvoyer à ses chères études...
"Je suis invitée partout, mes communiqués de presse font un tabac, j'arrive même à répondre à ce crétin d'Askolovitch qui me pose la question de savoir pourquoi les établissements scolaires ferment, contrairement aux autres pays du monde, à partir de trois cas... Je lui ai fait savoir que je savais ce qu'était un cluster...
"Bon, pas trop d'optimisme. On ne sait jamais. Ce qui compte pour moi c'est que nous freinions assez le virus pour que nous puissions vacciner à temps. Pour le reste, à chaque jour suffit sa peine...."

mercredi 9 septembre 2009

LE JOURNAL PRESQUE VRAI DE ROSELYNE BACHELOT - 09/09/09



Neuf septembre 2009


"J'espère que personne n'ira lire les préconisations du Haut Conseil de Santé Publique telles qu'elles ont été publiées car il ne sera pas étonnant que l'opposition contre la vaccination monte dans l'opinion publique et chez les personnels de santé. C'est un tissu de contradiction. Heureusement que les journalistes sont des cons et que le Quotidien du médecin, organe de l'industrie pharmaceutique, en a fait ce jour un résumé d'une atterrante incompétence. Mais nul doute que la presse ne manquera pas d'aller dans la même direction. Dans le Parisien de ce jour une interview de Claude Hannoun ne laisse pas de m'interpeler : il affirme qu'il faut donner du tamiflu à tout le monde en préventif et que cela ne provoquera pas de résistance. Il devrait faire du brain storming avec Manuguerra."

mardi 8 septembre 2009

LE JOURNAL PRESQUE VRAI DE ROSELYNE BACHELOT - 08/09/09


Huit septembre 2009.

J'ai regardé C Dans L'air hier soir et j'ai trouvé Manuguerra d'une nullité absolue. Comment ce type peut-il être président du Comité de Lutte contre la Grippe ? Il parle mal, il ne répond pas aux questions, et quand le journaliste lui demande s'il ferait vacciner sa femme (58 : 35) il se prend les pieds dans le tapis, il dit oui puis non et parle de premier et de deuxième trimestre, qu'est-ce qu'elles vont penser les futures vaccinées ? Faut dire qu'il est allé raconter, ce crétin, que l'adjuvant contenu dans le vaccin n'était pas recommandé par les experts français dans le cas des femmes enceintes alors que l'on ne cesse de répéter qu'elles seront les premières sur la liste ! Houssin devrait l'envoyer dans des mines de sel fabriquer des Crocs roses. On aurait peut-être dû mettre Flahaut à la tête du Comité, avec sa femme à la commission d'AMM, il aurait été plus malléable...