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mardi 22 mai 2018

La médecine m'inquiète : microf(r)ictions (96)

100 % des pratiques homéopathiques sont non validées

Mais qu'en est-il de l'évaluation des pratiques médicales standardisées et/ou consensuelles non homéopathiques ? Nous envisagerons ici les pratiques "admises" et non les pratiques "innovatrices" non encore complètement évaluées.

Et en effet il y a plus d'essais dans la littérature qui testent des innovations que d'études qui apprécient des pratiques de soins standardisées.

Prasad et Cifu (1) ont analysé 2044 articles parus dans le New England Journal of Medicine entre 2001 et 2010. 

Parmi les 1344 articles qui étudiaient une pratique médicale, 363 (27 %) concernaient des pratiques standards. 

138 articles (38 %) confirmaient l'intérêt de ces pratiques.
146 articles (40,2 %) montraient que ces pratiques n'étaient pas plus efficaces ou pires que les précédentes ou que pas de traitement du tout.
79 articles (21,8 %) ne pouvaient conclure. 
Les auteurs en concluaient que seules 38 % des thérapies standards étaient efficaces !

38 % des pratiques non homéopathiques académiques sont validées.


Un projet du BMJCE (British Medical Journal Clinical Evidence) a lui analysé 3000 pratiques médicales. Il en a conclu que 35 % de ces pratiques sont prouvées (ou probablement prouvées), 15 % sont délétères et 50 % n'ont aucune efficacité démontrée.

35 % de 3000 pratiques médicales non homéopathiques sont validées


Prasad et Cifu ont réanalysé  50 % des pratiques à l'efficacité incertaine et montré que 38 % de celles-ci pouvaient être cependant considérées comme validées. Ce qui conduit à 54 % de pratiques validées.


Après réévaluation 54 % des pratiques médicales non homéopathiques sont validées.



Une étude australienne (2) a évalué 5209 articles concernant des pratiques médicales et a identifié 156 pratiques potentiellement inefficaces ou non sûres.

Il y avait des similitudes entre les résultats australiens et ceux de Prasad et Cifu mais aussi des discordances liées sans doute au fait que le contexte des pratiques était différent : 10 ans de NEJM pour les premiers et le corpus complet de la médecine pour les deux autres. Mais surtout : différences entre pratiques hospitalières et communautaires.

(1) Prasad VK, Cifu AS. Ending medical reversal: improving outcomes, saving lives. Baltimore (USA): Johns Hopkins university press;2015.
(2) Elshaug A, Watt A, Mundy L, Willis CD. Over 150 potentially low-value health care practices: An Australian study. Med J Aust. 2012;197(10):556-560

PS du 30 mai 2018. Il est amusant de voir que ces données sont citées par Aurélie Haroche dans le JIM (ICI) comme pouvant être rattachées à la démarche qualité.