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jeudi 8 octobre 2009

SI L'ON PARLAIT DE LA GRIPPE SAISONNIERE...

Les réactions des médecins et de la population vis à vis de la grippe A et de sa prévention (y compris la vaccination) ne laissent pas de me surprendre....


Quoi ? Serait-ce que les médecins et la population ont enfin compris que, jusqu'à présent, il n'avait été rien prévu dans le cas de la grippe saisonnière dont on nous dit, selon les sources, qu'elle tuerait en France entre 2000 et 5000 patients tous les ans ? La grippe saisonnière tue tous les ans des milliers de personnes et le Ministère de la Santé, les médecins, les Institutions, s'en moquaient, ne faisaient rien, s'en lavaient les mains (et, justement, c'était ce que personne ne faisait)...


Permettez-moi de m'arrêter sur l'incertitude des chiffres de décès liés à la grippe saisonnière chaque année en France. Ne s'agit-il pas d'un scandale absolu ou de la preuve a contrario que le système de santé n'est pas le meilleur du monde puisque ce qui fait son fondement, l'épidémiologie, le recueil des effets indésirables des médicaments ou des pratiques, l'analyse prospective et rétrospective des causes de guérison et / ou de décès, sont cruellement absents de la scène scientifique alors que ce sont ces chiffres qui devraient conduire à la définition des politiques de santé à mener dans notre beau pays ?


L'exemple de la canicule n'a servi à rien ! Imagine-t-on des statistiques annuelles des accidents de la route en France qui oscilleraient selon les années entre 5 et 7000 décès, par exemple ? Alors que l'on sait qu'en 2008 exactement 4274 personnes sont mortes (dans les trente jours suivant l'accident), c'est à dire à l'unité près. Qu'est-ce que c'est que cette médecine, la meilleure du monde qui n'est pas capable de nous fournir des chiffres sur le nombre de décès liés à la grippe ?


On n'est pas étonné, ensuite, que les experts, ceux-là mêmes qui ne se préoccupent pas de l'état infantile de l'épidémiologie en France, puissent raconter n'importe quoi sur les dangers de la grippe A...


On nous dit partout que la grippe A ne serait pas plus dangereuse que la grippe saisonnière... Ce qui est probablement vrai. Mais à partir de quels chiffres ? Les chiffres américains, néo-zélandais, australiens ou danois ? Pas à partir de chiffres français qui n'existent pas.


Donc, le raisonnement est simple : si la nouvelle grippe A n'est pas plus dangereuse que la grippe saisonnière, pourquoi en faire tout un plat puisque les Autorités, à part favoriser des campagnes de vaccination, ne faisaient rien jusqu'à présent contre cette grippe saisonnière ? De qui se moque-t-on ? Faut-il attribuer l'excès de mortalité, comme on dit, à l'incompétence des Autorités sanitaires ? Il faut dire que ces Autorités sanitaires sont d'une nullité accablante. Les décisions de ces Autorités sont prises sous la coupe d'experts, et j'espère que nous pourrons disposer du bétisier des experts et de leurs déclarations intempestives, sans fondements, non documentées, lorsque les premiers cas de grippe A sont apparus au Mexique, d'experts, disais-je, qui sont, pour leur majorité, soit d'une incompétence notoire soit sous l'influence de conflits d'intérêts sur lesquels aucun journal, à part le Canard Enchaîné, n'a jamais enquêté. Car les premières déclarations des Autorités sur l'efficacité du tamiflu nous feraient mourir de rire si elles n'avaient entraîné des effets indésirables que nous ne connaîtrons jamais car, autre caractéristique des systèmes de santé (et, pour le coup, dans tous les pays c'est pareil : les médecins et autres professionnels de santé ne déclarent pas les effets indésirables pour des raisons dont la littérature est remplie), le service après-vente est inexistant. Je suggère à l'Autorité des marchés Financiers (AMF) d'enquêter sur la possibilité de délits d'initiés sur les actions Roches après certaines déclarations expertales... Quant aux dernières déclarations sur l'innocuité supposée des vaccins anti grippe A...



Que les médecins qui, cette année, ont commencé à se laver les mains entre chaque patient, qui ont commencé d'utiliser des serviettes à usage unique, qui ont consulté avec un masque chirurgical, qui ont cessé de prescrire de l'ibuprofène dans les syndromes grippaux, qui ont cessé de prescrire des antibiotiques dans ces mêmes syndromes, s'interrogent : pourquoi ne le faisaient-ils pas auparavant ?


Je leur suggère maintenant, eux qui disent à 52 % ne pas vouloir se faire vacciner contre la grippe A, de se reporter aux publications indépendantes qui affirment, études en main, que le vaccin contre la grippe saisonnière est d'autant moins efficaces que les patients sont plus âgés et immuno-incompétents (voir ce blog).


Que cette campagne sauvage menée par le pharmacien Bachelot, le chirurgien Houssin et l'ex de l'industrie Weber, conduise tout le monde à s'interroger sur la validité de tout ce qu'on nous sert depuis des années sur la grippe saisonnière. Un exemple : on nous dit qu'il faut vacciner tous les ans, on nous dit que l'immunisation dure cinq mois et on nous dit, dans le même temps que les personnes nées avant 1957 seraient possiblement immunisées contre le virus A actuel. De deux choses l'une, soit on nous ment, soit l'immunité acquise par la maladie protège, aux mutations près, mieux que la vaccination, alors pourquoi vacciner tous les ans ?
A suivre.

mercredi 17 décembre 2008

LA REVUE PRESCRIRE ET L'HEPATITE B

J'ai le plaisir d'accorder cette page à mon ami Marc Girard qui a réagi aux "Recommandations" de La Revue Prescrire sur la vaccination contre l'hépatite B (numéro 302 de décembre 2008).


« Repères[1] » ? Vous avez dit repaire ?...

Marc Girard, 76 route de Paris, 78760 Jouars-Pontchartainmailto:Jouars-Pontchartainagosgirard@free.fr



Jadis – on n’ose écrire « naguère » – quand la prescription d’un nouvel antibiotique se soldait par une épidémie de nausées, d’éruptions cutanées ou, simplement, par l’échec du contrôle bactériologique en fin de traitement, il était extrêmement improbable que ledit antibiotique devienne un blockbuster, quelque imagination promotionnelle qu’y consacre son fabricant : même peu formés en infectiologie ou regrettablement sensibles aux sirènes décolletées de la visite médicale, nos confrères n’étaient quand même pas prêts à se brouiller avec leur clientèle pour les beaux yeux d’une firme… La situation a changé lorsque l’industrie pharmaceutique – avec l’assentiment communicatif de Prescrire (et de sa Pilule d’or 1981, entre autres…) – s’est avisée de faire tomber la maladie comme limite naturelle du marché pour entrer dans le domaine de « la Prévention » qui, sous prétexte d’hypertension, de cholestérol, d’obésité, de ménopause ou de virus, tend à faire de tout un chacun « un patient » pour le plus grand bénéfice d’une communauté médico-pharmaceutique tirant désormais l’essentiel de son bénéfice de la multiplication d’actes qui n’exposent pas à grand risque la responsabilité professionnelle de quiconque[2].
Entre autres gadgets réfractaires au filtre de la loi anti-cadeaux qui se sont imposés même aux boycotteurs de la visite médicale, nos confrères se trouvent désormais dotés d’une boule de cristal épidémiologique leur permettant de vaticiner sur des risques – d’infections virales qu’ils n’ont jamais vues sous forme menaçante ou de fractures du fémur tellement tardives qu’ils se seront pété une coronaire bien avant d’apprécier le bénéfice de leurs prescriptions censées les éviter. Qu’on leur amène, dans l’entre temps, un gamin de 5 ans martyrisé de coups, à l’agonie, et ils n’auront pas peur de se mettre à deux pour soutenir qu’il n’y a rien à voir : avec une boule de cristal, voyez-vous, il faut toujours un minimum de champ…
Mais avec le cristal, il faut aussi se méfier des contrefaçons. En admettant, sur la base d’une référence de Prescrire[3] dont chacun aura pu apprécier la crédibilité en termes d’evidence-based medicine (EBM), que la France verrait annuellement quelque 2 000 cas aigus d’hépatite B[4] – maladie dont il est largement admis qu’elle est bénigne dans (environ) 98% des cas – on devrait donc s’attendre donc à (environ) 40 formes compliquées (sinon mortelles) chaque année : outre que cela laisse peu de marge au retour d’expérience personnelle chez nos quelques dizaines de milliers de confrères – notamment en termes de population à risque – l’argument de l’autorité sanitaire (implicitement validé en son temps par Prescrire) lorsqu’il s’agissait de démentir un risque iatrogène qui eût pu se solder par plus de (environ) mille cas annuels de scléroses en plaques n’était-il pas qu’avec des effectifs pareils (environ), on était – hélas, trois fois hélas ! – aux « limites de détection » des méthodes épidémiologiques disponibles ? Et si, dans l’absolu, un maximum de quarante cas évités par an suffisait à justifier des vaccinations annuelles par centaines de milliers, comment Prescrire justifierait-il le rapport bénéfice/risque de l’ensemble (attendu qu’aucune méthode actuelle de pharmacovigilance ne peut garantir contre un risque iatrogène de – environ – 1/25 000 qui suffirait à annuler le bénéfice présumé), pour ne point parler des doutes légitimes qu’on peut entretenir quant à l’efficacité de ce vaccin[5], et abstraction faite du coût en termes d’allocation de ressources dans un système de solidarité sociale sinistré par les dépenses indues ?
Ce qu’illustre un article indigent qui s’affiche néanmoins sans complexe comme « Repères », c’est à quel point cette dérive de la thérapeutique vers le préventif a contribué à exiler les professionnels de santé dans leur pratique : il faut un robuste aplomb pour, au décours d’une tirade sur le bon usage des statistiques, poser comme allant de soi que, parmi tous les tests statistiques opérés dans une étude, c’est comme par hasard celui qui gêne qui ne peut être dû qu’au « seul effet du hasard » !... Il faut une singulière inconscience à l’égard des exigences pourtant élémentaires de l’EBM pour fonder un article sur un amalgame grossier de références incluant « Avis », auto-référencement et renvois – d’ailleurs sélectifs – au BEH dont l’implication dans la campagne vaccinale n’est plus à démontrer[6]. Il faut, de toute façon, une parfaite incompétence épidémiologique et une massive ignorance du sujet pour ne pas sursauter au fait qui, à lui seul, suffit à radicalement décrédibiliser les trois études pédiatriques françaises : compte tenu des conditions notoirement anarchiques dans lesquelles s’est déroulée la campagne vaccinale, il est patent que le carnet de santé eût dû être le dernier moyen pour évaluer l’exposition (facteur pourtant crucial de validité pour une étude cas/témoins). Qui a jamais cru sérieusement que, en 1994-96, alors que les instances responsables (il y en avait) se plaignaient que la médecine scolaire n’était même pas capable de respecter la chaîne du froid, les gamins de l’école s’y rendaient avec leur carnet de vaccination dans leur cartable ? L’épidémiologie, c’est ça aussi – du moins quand on ne l’a pas apprise dans les polycopiés ou dans quelque CESAM à la solde des « experts » de l’administration plus ou moins compromis…
Attendu par conséquent que nos confrères exilés ont besoin d’autres « Repères » que des considérations méthodologiques rédigées par des gens qui le sont tout autant qu’eux, contentons-nous de leur proposer quelques réflexions de bon sens – qui, en leur permettant de se réapproprier des éléments de fait, peuvent contribuer à les ramener au cœur d’une pratique effectivement maîtrisable. Alors que, exception historiquement documentable, la sclérose en plaques (SEP) est l’une des rares pathologies pour lesquelles on dispose, en France, de données épidémiologiques, pourquoi les derniers relevés antérieurs à la campagne faisaient-ils état de moins de 25 000 cas[7], alors qu’on parle couramment de 60 000 à 80 000 cas depuis la campagne[8] ? Pourquoi l’administration sanitaire française est-elle restée muette sur cette effrayante épidémie, avant de se lancer plus tardivement dans une campagne de dénégations ineptes pour contredire l’auteur de ces lignes qui prétendait s’en émouvoir ? Alors que voici 20 ans, pour un non spécialiste, avoir un sclérosé en plaques dans sa clientèle était une exception, pourquoi n’est-ce plus le cas aujourd’hui – par rapport à une maladie dont jusqu’au directeur de la DGS admet qu’elle n’est pas spontanément sujette à des variations brutales ? Pourquoi, alors que la SEP n’a jamais été une maladie pédiatrique, l’équipe de St Vincent de Paul s’ingénue-t-elle à dissimuler la portée d’une épidémie repérable d’après ses propres relevés[9], puisqu’il faut comprendre que la fréquence des SEP pédiatriques aurait été multipliée par 35 (environ) depuis la campagne vaccinale : lorsque l’évidence des chiffres crève les yeux à ce point, le seul apport du cas/témoin, lorsqu’il parvient à déliter une telle évidence iatrogène, c’est de confirmer la tromperie[10]. Pourquoi enfin, Prescrire, habituellement si sourcilleux quant aux coupables inclinaisons de notre administration sanitaire, ne s’est-il jamais ému que la spécialité GenHevac B – spécialité franco-française issue de l’Institut Pasteur qui n’a plus aucune preuve à fournir de son talent pour générer des drames de santé publique (sang contaminé, hormone de croissance…) – n’ait jamais pu obtenir d’AMM dans un pays développé autre que la France ?...
Hormis le drame sanitaire sous-jacent – et la souffrance humaine inhérente –, la question des conflits d’intérêt contribue à faire de ce « Repères » un véritable cas d’école. Car ce qu’illustre la situation, c’est bien que cette question – qui empoisonne la médecine et menace la santé publique – ne saurait, en aucun cas, se réduire aux liens d’argent. Les conflits d’intérêt, ce sont aussi les liens d’affiliation (les relations avec certains « experts » dont Prescrire s’est, de toujours, enorgueilli), les positions idéologiques (la vaccination comme lutte contre les inégalités…), la vérole des erreurs jamais assumées (ah ! cette Pilule d’or de 1981…), le refus du débat (les propositions d’article toujours traitées par le mépris), l’incompétence enfin – tant il est vrai qu’on n’est jamais aussi manipulable que quand on ne sait pas : si Prescrire ne sait pas que dans toute étude épidémiologique, l’évaluation de l’exposition est un préalable incontournable, et si à la fin de 2008, Prescrire n’a toujours pas remarqué que la campagne scolaire lancée en 1994 par M. Douste-Blazy s’était déroulée dans un climat d’effroyable anarchie, que la revue se taise enfin sur ce sujet grave et tragique – l’hypothèse alternative qu’elle batte sa coulpe pouvant être considérée comme hautement improbable (p = 0,000000… ) sur la base d’une épidémiologie même sommaire de sa rhétorique traditionnelle…
A preuve le risque élevé (p = ?) que la présente correspondance, comme d’autres, ne soit jamais publiée.

[1] Rev Prescrire 2008 ; 28 (302) : 924-5
[2] Conflits d’intérêt, vous disiez ?...
[3] Un « avis » du Haut conseil de la santé publique : ce Haut conseil à qui, au printemps 1998, il n’a pas fallu plus de 4 semaines pour réaliser les études épidémiologiques longues et complexes permettant de revenir sur ce paradoxe franco-français des rappels à un an et à cinq ans (lequel, soit dit en passant, n’a jamais ému Prescrire pourtant si sourcilleux en matière de méthodologie…)
[4] Malgré son intérêt évident à ne pas ridiculiser ses estimations antérieures grossièrement alarmistes, l’Institut de veille sanitaire peine à répertorier plus de 600 cas aigus par an dans notre pays.
[5] Petersen KM, Bulkow LR, McMahon BJ et al. Pediatr Infect Dis J 2004; 23(7):650-5
[6] De toute façon, quitte à citer cette revue qui ne craint pas, depuis peu, de se présenter comme pourvue d’un « comité de lecture » (qui a ri au fond de la salle ?), pourquoi avoir omis les relevés précédant juste la campagne, qui attestaient que, parmi les sujets contaminés par le virus de l’hépatite B, on trouvait régulièrement des sujets antérieurement vaccinés et jamais de professionnels de santé, pourtant réputés tellement à risque ?…
[7] Delasnerie-Laupretre N, Alperovitch A. Rev Prat 1991; 41:1884-7.
[8] Livre blanc de la sclérose en plaques, avril 2006.
[9] Boutin B et coll. Neuropediatrics 1988; 19:118-23
[10] Evidence frauduleuse parmi bien d’autres : pourquoi, alors qu’elle avait été formellement exclue du débat en raison de ses incohérences patentes (communiqué de l’AFSSAPS daté de février 2000), l’étude de Zipp et coll (Nat Med 1999; 5(9):964-5), favorable au vaccin, a-t-elle été ensuite systématiquement réintégrée dans les analyses des autorités sanitaires – sans que Prescrire ne se formalise jamais d’un aussi impudent coup de force ? Pourquoi les 3 premières études cas/témoins mises sur pied par l’Agence n’avaient-elles pas le minimum requis de puissance statistique, réalisant de la sorte le type même des études faites pour ne pas conclure – même si Prescrire n’a jamais craint de faire l’inverse ?

jeudi 25 septembre 2008

HEPATITE B ET SEP : LE VACCIN ENFIN EN CAUSE ?

ALERTE !


Nous y reviendrons quand nous aurons lu l'article princeps : dans Le Monde de ce jour (vendredi 26 septembre 2008) Paul Benkimoun signale qu'une étude française, probablement cas témoin, sur le point d'être publiée montrerait un lien entre la vaccination par le vaccin Engerix B et la survenue de sclérose en plaque (SEP) chez l'enfant.


Les lecteurs de ce blog savent combien nous émettons des doutes sur la validité de la préconisation de la vaccination universelle contre l'hépatite B (non recommandée en France malgré les efforts de l'industrie pharmaceutique et de ses agents) en raison des risques de survenue de SEP.

que la seule étude non sponsorisée par l'industrie pharmaceutique (Hernan) montrait un lien entre la vaccination contre l'hépatite B et la survenue d'une SEP dans une population de professionnels de santé.
Il semble que la DGS délibère actuellement et hésite en commençant par publier un communiqué rassurant "Nous allons mesurer la portée de cette étude. Cependant, son analyse préliminaire ne remet pas en question les recommandations de vaccination. En l'état actuel, le ministère de la santé maintient donc les recommandations vaccinales". Le docteur Houssain hésite (vous pouvez faire votre choix) :
a) par ignorance
b) par intérêt académique
c) par intérêt extra académique
d) pour ne pas désespérer Billancourt
e) pour ne pas perdre la face
f) pour aucune raison.
A SUIVRE

mardi 15 avril 2008

Hépatite B : interdiction professionnelle


Une jeune femme de dix-sept ans ne peut s’inscrire en Faculté de Médecine !

Actuellement, en France, et sans la moindre preuve scientifique, il est interdit de s’inscrire en Faculté de Médecine si l’on n’est pas vacciné contre l’hépatite B.

LES TEXTES
Arrêté du 6 mars 2007 fixant les conditions d’immunisation
des personnes visées à l’article L. 3111-4 du code de la santé publique
Art. 4. − Avant leur entrée en fonction, ou au moment de leur inscription dans un établissement
d’enseignement, les personnes visées à l’article 1er (cf. infra) sont tenues d’apporter la preuve qu’elles ont bénéficié des vaccinations exigées. A défaut, elles ne peuvent exercer une activité susceptible de présenter un risque d’exposition à des agents biologiques tant que les conditions d’immunisation ne sont pas remplies.

Art. 1er. − Les obligations vaccinales des personnes visées à l’article L. 3111-4 du code de la santé publique concernent toute personne qui, dans un établissement ou un organisme public ou privé de soins ou de prévention, exerce une activité susceptible de présenter un risque d’exposition à des agents biologiques tel que le contact avec des patients, avec le corps de personnes décédées ou avec des produits biologiques soit directement (contact, projections), soit indirectement (manipulation et transport de dispositifs médicaux, de prélèvements biologiques, de linge ou de déchets d’activité de soins à risque infectieux).
Le médecin du travail apprécie individuellement le risque en fonction des caractéristiques du poste et prescrit les vaccinations nécessaires.

Sans la moindre preuve scientifique : il n’existe aucune donnée française indiquant le nombre d’étudiants en médecine / médecins qui sont contaminés par an, durant leur exercice professionnel, par le virus de l’hépatite B. Pas plus qu’il n’existe de données concernant le nombre de patients / malades contaminés directement par un médecin porteur d’une hépatite B.
LES FAITS : Une jeune femme de dix-sept ans refuse de se faire vacciner contre l’hépatite B car son oncle a déclaré une SEP post vaccinale il y a quelques années (nous ne discuterons pas ici l’imputabilité du cas ; nous ne disposons pas du dossier de l’oncle).
Elle pourrait toujours s’inscrire en première année, passer le concours (le réussir ou le rater) mais elle serait rattrapée par la médecine du travail et les textes car il lui faudra bien, à un moment ou à un autre, justifier la vaccination complète et / ou un taux d’anticorps immunisant.


LES TEXTES : Le Conseil supérieur d’hygiène publique (CSHP) dans un avis du 8 mars 2002 a considéré que « lorsque la vaccination est envisagée chez une personne atteinte ou ayant une apparenté du premier degré (père, mère, frère ou sœur) porteur de sclérose en plaque (SEP), il faut évaluer au cas par cas le bénéfice individuel de la vaccination au regard du risque de contamination par le virus de l’hépatite B. » Bien plus : « Les antécédents de SEP ne constituent pas une contre-indication (circulaire DGS 97-267 du 8 avril 1997) formelle à la vaccination contre l’hépatite B et il appartient au médecin d’apprécier le risque, comme indiqué dans l’autorisation de mise sur le marché (AMM) de certains vaccins contre l’hépatite B sous la rubrique « mise en garde – précautions d’emploi » du résumé des caractéristiques du produit.
Le CSHP, malin (et super éthique), précise également que ces mesures sont faites pour protéger les soignants et les soignés alors que nous ne disposons d’aucune donnée fiable.

Cette jeune femme est coincée.

Une seule solution : un faux certificat de vaccination complète effectuée avant treize ans.

Pourquoi faudrait-il en arriver là ?

Elle ne "fera" donc pas médecine.

dimanche 10 février 2008

C dans l'air : pourquoi Robert Cohen ment-il ?

Lors de l'émission du vendredi 8 février de C dans l'air consacrée à la vaccination contre l'hépatite B et à l'hormone de croissance
http://www.france5.fr/c-dans-l-air/index-fr.php?page=resume&id_article=249
je me suis fait la réflexion suivante : puisque les tenants de la vaccination contre l'hépatite B ont tous les éléments en main pour confondre leurs détracteurs (et je souligne ici que je n'ai pas encore fait mon choix : j'explore), pourquoi Robert Cohen (RC) a-t-il menti de façon aussi effrontée ?
Voici ses mensonges :

1) RC a dit qu'il existait onze études contre une (l'étude Hernan) qui démontraient que le vaccin contre l'hépatite B n'entraînaient pas de SEP post vaccination.
En réalité il y a six études publiées, dont l'étude Hernan, qui ont étudié ce fait particulier.

2) RC a dit que l'étude Hernan était, parmi les douze études (je ne peux que continuer à citer son premier mensonge), l'étude qui comportait le moins de malades. C'est encore faux.

Ces études sont les seules à êtres des essais cas / témoins dûment publiées prenant et portant effectivement sur le risque neurologique chez des sujets sains au moment de leur vaccination.

Elles sont présentées : auteur (année) n cas / n témoins / n total.
Touzé et al (2000) 121 / 121 / 242 ; Touzé et al (2002) 236 / 355 / 591 ; Ascherio et al (2001) 192 / 645 / 837 ; de Stefano et al (2003) 440 / 950 / 1390 ; Hernan et al (2004) 163 / 1600 / 1763 ; Mikaelof et al (2007) 143 / 1122 / 1265

3) RC, pour faire le malin, a dit que les Français étaient la risée des autres pays en raison de nos réserves sur la vaccination : il oublie de dire que l'étude Hernan est une étude américaine faite sur des cas / témoins anglais. Il a encore menti.

Hernan M, Jick S, Olek M, Jick H. Recombinant hepatitis B vaccine and the risk of multiple sclerosis. A prospective study. Neurology 2004; 63:838-42.

4) RC a aussi menti sur ses conflits d'intérêts lors de l'émission. Contre l'évidence. En affirmant par ailleurs que ces conflits d'intérêts pouvaient ne pas le disqualifier. Ca peut effectivement se discuter.

En conclusion, je voudrais, au delà des polémiques que mes propos peuvent susciter, que chacun s'attachât à déméler le vrai du faux dans le cas des affirmations de RC et, au fond, des raisons qui l'ont poussé à mentir.
A suivre.

Références :
Ascherio A, Zhang SM, Hernan MA et al. Hepatitis B vaccination and the risk of multiple sclerosis. N Engl J Med 2001; 344(5):327-32.
DeStefano F, Verstraeten T, Jackson LA et al. Vaccinations and risk of central nervous system demyelinating diseases in adults. Arch Neurol 2003; 60(4):504-9.
Hernan M, Jick S, Olek M, Jick H. Recombinant hepatitis B vaccine and the risk of multiple sclerosis. A prospective study. Neurology 2004; 63:838-42.
Mikaeloff Y, Caridade G, Rossier M et al. Hepatitis B vaccination and the risk of childhood-onset multiple sclerosis. Arch Pediatr Adolesc Med 2007b; 161:1176-82.
Touzé E, Fourrier A, Rue-Fenouche C et al. Hepatitis B vaccination and first central nervous system demyelinating event: a case control study. Neuroepidemiology 2002; 21:180-6.
Touzé E, Gout O, Verdier-Taillefer MH, Lyon-Caen O, Alperovitch A. [The first episode of central nervous system demyelinization and hepatitis B virus vaccination]. [French]. Rev Neurol (Paris) 2000; 156(3):242-6.