lundi 27 janvier 2020

Journal du coronavirus : Saison 1, épisode 3 (lundi 27 janvier 2020 : Vu de Hong Kong)

Chinese Premier Li Keqiang (centre) visits the construction site of Huoshenshan, a temporary hospital being built to house 1,000 coronavirus patients. 



Ces images sont tirées du South China Morning Post : ICI

dimanche 26 janvier 2020

Journal du coronavirus : Saison 1, épisode 2 (Dimanche 26 janvier 2020 : Breaking news : 9 heures 38)

Cela part dans tous les sens.


Humour (français)



Si vous rentrez de Chine :




On ressort les vieux machins.



Les jeunes machins.


La peur des images


Les images de la peur



Les images de la peur (bis)


Le dernier bilan en Chine :


Dans le New-York Times


A suivre.

samedi 25 janvier 2020

Journal du coronavirus : saison 1, épisode 1.

Une grippe AH1N1 revival ?

Commençons par les (mauvais) jeux de mots.

Non, l'addiction à la bière n'est pas liée au Coronavirus.


Hier, Didier Raoult fait un numéro dont il a le secret sur les gesticulations des autorités sociétales sur le coronavirus.
ICI.

Nouvelle tenue pour les Gilets Jaunes Corona.


Ce matin Caroline Broué qui, malheureusement ne fait pas grève, reçoit, sorti du formol de la pandémie grippale, le distingué Patrick Zylberman qui dit beaucoup de khonneries en peu de temps mais qui ne manque pas, en passant, de dire tout le bien (ce n'est pas ironique) qu'il pense de Roselyne Bachelot.


Agnès Buzyn fait poser des affichettes dans les aéroports : Le coronavirus ne passera pas (entre 9 heures et 19 heures, en semaine). Elle aurait dû faire distribuer des Flyers.


Nous avons ici l'image de la santé publique dévoyée : prise de température à la volée avec des appareils dont la fiabilité tend vers le zéro absolu.




Des bruits complotistes indiquent que le coronavirus arrive pour dériver le combat contre les retraites.

A 22 heures ce soir Agnès Buzyn nous dévoile le site coronavirus gouvernemental : ICI



A suivre : ICI.

samedi 18 janvier 2020

Trop, c'est trop. Le conseil National de l'Ordre des Médecins à vau-l'eau.


L'Ordre des Médecins devrait représenter tout ce que les médecins praticiens aimeraient que l'on pense d'eux : éthique solide de la profession et morale parfaite à l'égard des patients. Un juge de paix. Un repère. Un phare. 

Or, l'Ordre des médecins est corrompu (ce n'est pas nouveau) : il a été dénoncé récemment deux fois par des rapports de la Cour des Comptes. Entre le premier et le deuxième rapport (ICI) : l'Ordre des médecins n'a rien fait et il ne fera rien de plus. Il prendra des mesures homéopathiques, comme d'habitude. C'est à dire sans effets.

L’ordre n’a que marginalement tenu compte des recommandations formulées par la Cour en 2012 à l’issue de son précédent contrôle : il reste marqué par des problèmes de gouvernance, de sérieuses défaillances de gestion, des insuffisances persistantes dans l’exercice de ses missions et un manque de rigueur dans le traitement des plaintes des patients.

L'Ordre des médecins n'en a rien à cirer des deux rapports de la Cour des comptes.

L'Ordre des médecins n'est pas infiltré par les homéopathes, il est infiltré par des médecins qui ne pratiquent pas l'homéopathie. 

L'Ordre des médecins n'est pas infiltré par des médecins corrompus, il est infiltré par des médecins qui ont décidé de ne pas l'être.

L'Ordre des médecins n'est pas infiltré par des médecins qui n'ont pas le sens de l'éthique, il est infiltré par des médecins qui pensent que l'éthique et la morale sont au coeur de leurs métiers de soignants.

L'Ordre des médecins n'est pas infiltré par des médecins qui ne se soucient pas des patients, il est infiltré par des médecins qui pensent que les patients comptent et qu'il faut les entendre et les protéger.

L'Ordre des médecins est aux ordres. Aux ordres de quoi et de qui ? Aux ordres d'eux-mêmes, c'est à dire que non seulement il pratique le corporatisme, mais il faut bien que les médecins se défendent contre la méchanceté de la société, mais surtout le cléricalisme : l'institution est plus importante que ceux qu'elle défend.

Les dirigeants du Conseil de l'Ordre des médecins sont élus et ils se pensent intouchables. Mais la corruption des élus n'a même pas épargné un ancien président de la République comme Nicolas Sarkozy.

Reprenons.

Avantages exorbitants pour les dirigeants.

Comptabilité insincère.

Rémunérations déguisées.

Complicité avec le pouvoir en place.

Népotisme.

Frais de déplacement injustifiés.

Non sanctions des médecins ayant fait l'objet de condamnations au pénal pour des faits qui pouvaient interférer dans la relation médecin patient.

Membre influent de l'Eglise de Dépistologie.

Membre influent de l'Eglise de Préventologie.

Membre influent de l'Eglise du Paternalisme : ce qui est décidé par les médecins est bon pour les patients.

Membre (si j'ose dire) influent de l'Eglise de non dénonciation de la pédocriminalité.

Membre (si j'ose dire) influent de l'Eglise de non dénonciation de harcèlements, d'attouchements, de crimes sexuels à l'égard de femmes patientes.

Membre influent du syndicat de non prise en compte de l'absence de tact et de mesure dans les honoraires.

Et aujourd'hui on apprend, le docteur Jean-Marie Faroudja avait sans doute piscine, que lever le secret médical est désormais possible, souhaitable et autorisé par l'Ordre des médecins pour le business des assurances, des banques et des mutuelles.

L'Ordre des  médecins considère désormais que notre profession est une profession comme les autres : à quoi sert-il ? Nous en sommes rendus au niveau (et il ne s'agit pas dans mon esprit d'une dépréciation de ces professions respectables et respectées) des coiffeurs, des plombiers ou des marchands de vin : ces professions ont-elles un Ordre ? Non. Vous voyez ce que cela infère...

Mais il est possible que l'Ordre des médecins puisse avoir une utilité autre que cléricale si ses tâches, clairement définies, si ses rôles, expressément désignés, si ses objectifs, clairement appliqués, sont le centre de son activité.

L'Ordre des médecins a dit qu'il signalera les contenus outrageants lus sur le Divan des Médecins (ICI) qui mettent par ailleurs en cause le secret médical. On attend avec impatience.

Je suis désespéré de voir que mes représentants syndicaux (j'ai voté) ont l'air être allés prendre l'air. Parce que, sans doute, certains représentants syndicaux sont aussi des membres élus du Conseil de l'Ordre des médecins. Ces mêmes syndicats trouvent que le Divan des Médecins, c'est pas si terrible que cela (il y aurait 11 000 inscrits), parce qu'il y a des membres desdits syndicats qui y ont participé. Et de futurs électeurs aux élections syndicales.

Comme le monde est prévisible.

J'ajoute que, conformément à la loi, loi que les membres des différents conseils de l'ordre (nationaux et départementaux) n'appliquent généralement pas (#PasTous) dans les réunions publiques (il est vrai que pour certains ça les obligerait à se dévoiler), je déclare n'avoir aucun lien avec des entreprises de santé.

Je déclare aussi n'avoir jamais mangé en privé ou au restaurant avec un membre de l'Ordre des médecins es qualités ou m'ayant déclaré en faire partie mais avoir déjà visité les locaux du conseil départemental de l'Ordre des médecins et m'être entretenu avec un conseiller au moins une fois pour mon installation, pour la préparation de mon statut emploi-retraite, pour une plainte d'un patient pour défaut de diagnostic lors d'une garde, pour une plainte sociétale pour des propos sur twitter, et c'est à peu près tout depuis mon installation le 5 septembre 1979.

J'ajoute que je garderai le secret des conversations lors de ces quatre entretiens pour des raisons de sécurité personnelle, non pas que je craigne de nouvelles plaintes de patients mais parce que je crains des plaintes de mes confrères ordinaux.

Que faire ?

Moratoire pour le paiement de la cotisation 2020 jusqu'à ce que les critiques des deux rapports de la Cour des comptes soient prises en compte et que les plaintes au pénal soient déposées.
Démission de tous les membres des différents conseils.
Nouvelles élections et modifications des règles de ces élections.
Conférence nationale du Conseil de l'Ordre des médecins pour refondation.
Mais, peut-être : Suppression pure et simple du Conseil de l'ordre.

Et vous observerez avec intérêt que je n'ai pas parlé de la création de l'Ordre sous Vichy puis de sa reviviscence après -- avec quasiment les mêmes membres qui avaient cessé comme par magie d'être pétainistes, antisémites (la dénonciation des médecins juifs et leur déportation n'ayant pas beaucoup gêné leurs confrères : vous lirez avec intérêt le livre de Bruno Halioua, Blouses blanches, étoiles jaunes, aux éditions Liana Levy), et autres joyeusetés--, des positions de l'Ordre sur le planning familial (devinez : ils étaient pour ou contre ?), la contraception, l'interruption volontaire de grossesse et autres remises en cause de l'ordre sociétal.

PS rajoutés
1) Le scandale du don des corps à Descartes : LA Où est le conseil de l'Ordre ?





samedi 11 janvier 2020

Loi inverse des soins/Inverse Care Law


La possibilité d'accès à des soins médicaux de qualité varie de façon inverse aux besoins des populations.

Nous commençons un rappel des fondamentaux.

Premier épisode : Inverse Care Law et PMI.

En ces temps de Lanceurs d'alerte a posteriori (LAAP) et au moment où je viens, après deux ans de démarches administratives, d'obtenir une dérogation pour la poursuite de mes activités de médecin généraliste en plein centre du quartier du Val Fourré (voir ICI ou LA pour des données démographiques et sociales) et au moment où j'ai fixé ma date de départ à la retraite le premier juillet 2021 et au moment où je sais, depuis environ un an et demi que je ne peux avoir d'associé (trouvé) ni de successeur (trouvé) parce que mon bailleur social refuse de changer l'intitulé du bail pour ne pas avoir à réaliser des travaux d'aménagement pour les handicapés comme la loi le leur impose désormais et donc, en sachant que le local que nous occupions depuis 1984 sera rendu au domaine locatif normal, comme le cabinet dentaire contigu il y a environ un an, parlons un peu de médecine et de social.

L'élu UMP Pierre Bédier, ancien maire de Mantes-la-Jolie, estime qu'il y a 80 % de musulmans dans le quartier12. En 2013, 28 % des ménages sont imposés. 62,2 % de la population déclare des revenus bas, 45 % se déclarent en-dessous du seuil de pauvreté selon les normes INSEE. En 2011, 25 % des habitants ont moins de 14 ans. 75 % de la population n'a pas de diplôme ou un diplôme inférieur au bac en 201013.

C'est un ghetto.

La population est estimée entre 18 et 20 000 habitants.

Aujourd'hui je vous parle d'un truc simple : il n'y a plus de PMI au Val Fourré.

Quand je suis arrivé en 1979 (environ 27 000 habitants) il y avait quatre structures distinctes de PMI.

Il existait à la mairie de Mantes-La-Jolie un bureau de la scolarité où toutes les vaccinations des enfants étaient consignées.

Certains collègues libéraux, à cette époque la concurrence était rude, estimaient que les impôts locaux (des libéraux) servaient à financer ces PMI qui constituaient une forte entrave à l'accès des enfants aux cabinets libéraux.

Récemment, la dernière PMI du Val Fourré a été fermée et les familles doivent se rendre au centre-ville, à pied, en bus, en voiture, pour consulter. Les locaux sont propres et petits. Ce n'est pas proportionné aux problèmes sociaux que vit le Val Fourré.

Inverse Care Law.

On me dit que c'est pareil partout.

Quand les structures communautaires de soins ferment, quel que soit le pays, quelle que soit la région, quelle que soit la commune, ce sont les plus pauvres qui trinquent.

Jadis, c'était au Moyen-Âge, sans doute, il y avait des médecins itinérants qui se rendaient dans les zones sensibles, foyers de travailleurs, aires de stationnement des gens du voyage (je ne sais pas comment on dit exactement) Eh ben, c'est fini.



La carte du monde représente en haut le pourcentage de gens aveugles et en bas celle du pourcentage d'ophtalmologistes

vendredi 3 janvier 2020

Pas Jean Echenoz, pas lui.




Les derniers propos de Jean Echenoz sur l'affaire Matzneff m'ont étonné (ICI). Déçu. Désappointé. Irrité. Surpris.

Il est en pleine promotion de son dernier bouquin.

Hier, j'ai distraitement lu un entretien avec lui dans le journal Le Monde sur son nouvel opus (LA). J'ai trouvé Echenoz casse-pieds et peu intéressant. Je me suis dit : il vaut mieux lire ses livres que l'écouter parler de lui-même et de son roman.

Le Monde a mis le paquet : LA et ICI.

Je ne l'avais pas encore écouté sur France-Inter.

Je ne suis pas critique littéraire mais je place Echenoz dans la catégorie Grand Ecrivain. Pas en première division, non, on en est loin. Mais dans la série Ecrivain français de division 2.

La lecture des livres d'Echenoz, pas tous, il y en a un ou deux qui m'ont paru fonctionner à vide, respirent l'intelligence, la patte de l'écrivain, celui qui sait pourquoi il a utilisé ce mot-là ou cette virgule-là ou cet adjectif-ci. Il a réfléchi à tout.

La qualité des livres d'Echenoz, outre qu'ils sont courts, on les finit vite, on les admire vite, c'est qu'ils sont achevés. On n'a pas besoin de changer un mot. Ils respirent l'intelligence du style, l'intelligence de la réflexion, la limpidité des propos, une simplicité apparente qui cache élégamment les interrogations de l'auteur, ses réflexions, ses hésitations, ses remords. C'est un romancier qui sait où il va : il ne demande pas au lecteur de choisir pour lui. Il a un style.

Donc, j'aurais pu acheter le dernier livre d'Echenoz. Je ne les ai jamais achetés neufs, une seule exception, son Ravel que j'avais eu envie de lire toute de suite et qui s'est avéré être un bijou.


Mais l'entretien dans Le Monde ne m'a pas donné envie. Et les propos sur France-Inter m'ont définitivement convaincu que le livre n'allais pas m'intéresser. Ou plutôt que le fouillis des idées d'Echenoz sur l'affaire Matzneff et, plus généralement, sur la pédocriminalité rendait compte d'un malaise profond.

Je me suis dit ceci : je lis Voltaire qui fut un négrier antisémite, je lis Céline qui fut un antisémite paranoïaque, je lis Bukowski qui fut un féminicide, j'écoute Gesualdo qui fut un féminicide, je regarde Gauguin qui fut un pédophile...

Et pourquoi m'arrêterais-je de lire Echenoz qui, finalement, n'a fait que des commentaires confus sur une affaire de pédocriminalité ? Parce qu'il est mon contemporain. Parce que je peux penser en même temps que lui, parce que je suis dans le même espace-temps, il n'a que 5 ans de plus que moi, il a donc vécu, au sens debordien, les mêmes choses que moi.

Ce n'est pas très grave d'être à côté de la plaque mais je vais attendre un peu avant de relire Echenoz. Après tout, mon temps est compté : il y a d'autres écrivains bien plus importants que lui que je n'ai pas encore lus ou d'autres écrivains encore plus importants dont je n'ai eu le temps de lire qu'un seul roman... Ou des écrivains bien plus importants que lui qu'il serait utile que je relise pour mieux les comprendre.

mercredi 1 janvier 2020

Bonne année 2020.


L'année 2019 fut désespérante.

Rien n'a avancé.

L'hygiénisme a progressé.

L'espérance de vie en bonne santé a décliné.

L'espérance de vie à la naissance a stagné et commencé à baisser dans certains sous-groupes (notamment aux Etats-Unis et en Grande-Bretagne).

On rappelle que les femmes qui mourront en 2020 à l'âge moyen de 85,4 ans sont nées en 1934/5. Je vous laisse imaginer quelles ont été les conditions de l'accouchement, le nombre des vaccins qu'elles ont reçus, le peu d'antibiotiques qu'elles ont absorbé avant les années cinquante, et cetera...

Les conséquences de la crise sociale ont été analysées (en Grande-Bretagne) sur la mortalité prématurée : c'est impressionnant.

La mortalité infantile en France ne diminue pas et les poches de sur mortalité excessive ne disparaissent pas : Mayotte, le 93...

L'Eglise bicéphale de dépistologie et de préventologie n'a jamais été aussi agressive, intolérante, prosélyte, corrompue.

Attendez-vous en 2020 à ce que le dépistage organisé du cancer du sein (qui n'a toujours pas fait la preuve de son efficacité sur la survie globale des femmes) soit étendu aux femmes entre 40 et 49 ans avec des risques accrus de sur diagnostic et de sur traitement.

Mais, et je ne plaisante pas, il est possible que le lobby masculiniste, exige, demande, et obtienne, que le dépistage organisé du cancer du sein soit étendu aux hommes (avec ou sans palpation systématique  des testicules lors de chaque consultation et un dosage de PSA tous les ans à partir de 40 ans)...

En revanche, la vaccination généralisée et obligatoire des filles et des garçons contre le papilloma virus est dans les tuyaux.

La mise à la disposition des médicaments est de plus en plus laxiste. Aux Etats-Unis la FDA a accepté tout et n'importe quoi (cf. les articles, les gazouillis de Vinay Prasad et autres) : abandon progressif des études contrôlées, critères d'efficacité remplacés par des critères de substitution, effets indésirables négligés, prix ahurissants. Nul doute que l'agence européenne va suivre : EMA.

L'oncologie a été en pointe. Non seulement le chiffre d'affaires des anticancéreux représente 25 % du chiffre d'affaires total de l'industrie pharmaceutique (Big Pharma), d'abord parce que les prix obtenus sont pharamineux, ensuite parce que les obtentions d'AMM sont devenues "faciles" (cf. supra), mais encore les produits dérivés font florès.

La doctrine néo-libérale de la FDA pour les médicaments est la suivante : le médicament n'a pas fait la preuve de son efficacité mais tout malade averti, conscient et informé (le modèle du citoyen rawlsien -- cf. John Rawls ICI) a le "droit" de l'essayer pour voir.

Tout baigne donc.

Quant au problème majeur des urgences, il est en suspens et il est symptomatique de la crise de la médecine moderne. Les solutions sont difficiles à trouver et le phénomène est mondial. Les urgences sont une zone tampon entre la ville et l'hôpital, entre la médecine générale et la médecine de survie, entre la médecine aiguë et la médecine chronique, entre la médecine et le social, entre la médecine et le sociétal, entre le sociétal et le social, entre le public et le privé, entre le consumérisme et les recommandations...

Je vous épargne le reste, c'est trop déprimant.

Nous cultiverons notre (petit) jardin.