tag:blogger.com,1999:blog-4313472142599177823.post4165355938698641377..comments2024-03-21T19:16:17.213+01:00Comments on DE LA MEDECINE GENERALE, seulement de la médecine générale: Lundi 15 octobre toute la journée : la médecine de papa ?JC GRANGEhttp://www.blogger.com/profile/02625782569551294943noreply@blogger.comBlogger28125tag:blogger.com,1999:blog-4313472142599177823.post-85368405222434680692012-10-22T21:05:23.412+02:002012-10-22T21:05:23.412+02:00@mabruetorka. Vous vous trompez : j'ai vu 42 p...@mabruetorka. Vous vous trompez : j'ai vu 42 patients en 12 heures. Merci pour le reste.<br />@Pr Mangemanche. Je ne crois pas qu'il soit raisonnable que je devienne expert. D'abord, je déteste les réunions (sauf quand c'est moi qui parle, bien entendu) ; ensuite, je n'ai pas envie d'être lié à une institution, docteurdu16 de l'HAS... Je veux garder ma liberté de parole. Je pense également comme CMT que le combat est inégal et que les experts patentés ont des divisions derrière eux. Enfin, je ne suis pas compétent : je suis un asticoter, un féroce relecteur mais pas un leader d'opinion.<br />Remarquons que les grandes avancées contre les institutions sont le fait de généralistes. Les merdeux de la faculté.<br />Bonne soirée, professeur.JC GRANGEhttps://www.blogger.com/profile/02625782569551294943noreply@blogger.comtag:blogger.com,1999:blog-4313472142599177823.post-85430555952878746362012-10-22T20:19:54.317+02:002012-10-22T20:19:54.317+02:00Je n’ai vraiment aucune envie de leur trouver des ...Je n’ai vraiment aucune envie de leur trouver des excuses.<br />Quant à la supposée mixité des étudiants en médecine, elle n’existe que dans l’imagination de ceux qui veulent bien y croire « 45 % des futurs médecins sont des enfants de cadres supérieurs (14% dans la pop active), 17 % de professions intermédiaires (26% dans la pop active), 15 % d’artisans commerçants (3,8% dans la pop active) » http://www.carnetsdesante.fr/+Demographie-medicale-et-origine+<br />Il faut aussi faire un lien entre la manière de pratiquer la médecine et l’intérêt pour l’argent. Moins un médecin trouve de satisfaction personnelle dans son travail, plus il l’exerce de manière irréfléchie et automatique, comme un « prestataire d’actes » plus il cherchera une compensation dans les gains financiers. Nous avons ici parlé de motivation intrinsèque et extrinsèque. C’est de cela même qu’il s’agit.<br />Je ne dis pas que cela concerne tous les médecins, mais il y a des tendances qu’il faut relever et le motif pour lequel des étudiants en médecine sortent manifester dans la rue est hautement significatif de leur état d’esprit.<br />Pour la question de l’expertise, quelqu’un m’avait dit quelque chose de semblable au sujet d’une éventuelle participation à une agence (mais cela relève de la science fiction).<br />Ceci dit, depuis le temps que je m’intéresse à ces questions, j’ai compris que le mal est très profond. J’ai passé en revue quelques aspects dans les commentaires : déni des effets secondaires des médicaments et des vaccins, fixation des prix des médicaments totalement déconnectée de leur intérêt réel, arrangements entre amis à l’hôpital si l’on veut rester en France.<br />Hors le cas de la médecine, l’exemple récent de l’étude de G-E Seralini montre à quel point la pseudo-science est devenue un argument marketing, à quel point elle est dénaturée, à quel point il est difficile de faire valoir l’intérêt général et mener des études allant dans ce sens. <br />Personne ne s’est offusqué quand les industriels ont établi l’innocuité des OGM qui vont être consommés par des centaines de millions de personnes sur la base d’études de 3 mois dont ils gardent jalousement les données afin que personne ne puisse contrôler leur sérieux. Mais lorsqu’un chercheur sort une étude sur deux ans, qui en a pris 6 en réalité, qu’il a dû mener dans la clandestinité afin qu’elle ne soit pas arrêtée, dans les mêmes conditions expérimentales que les études des industriels et avec des fonds de fortune, toutes les académies scientifiques montent au créneau pour dire à quel point cela est inacceptable. Et, on finit par admettre qu’il faut refaire une étude sur fonds publics mais uniquement pour « redonner confiance » à la population dans les OGM.<br />Si je pensais que dans cette ambiance, je pourrais venir avec mes petits bras musclés arriver et renverser la table à l’ANSM ou à la HAS , c’est que je serais plus que naïve, je serais mythomane.<br />Si on accepte d’intégrer ces structures on ne peut que cautionner des choses qui nous dépassent largement, qui sont dues à un rapport de force bien installés dont le symptôme est l’omniprésence des conflits d’intérêts.<br />Dans ces conditions on ne peut que se soumettre ou se démettre. Me connaissant un peu je pense que je ne tiendrais pas une semaine dans ces agences.<br />CMTnoreply@blogger.comtag:blogger.com,1999:blog-4313472142599177823.post-6576796170578317782012-10-22T20:19:08.878+02:002012-10-22T20:19:08.878+02:00A Pr mangemanche
J’adore les enfants et j’ai beauc...A Pr mangemanche<br />J’adore les enfants et j’ai beaucoup de sympathie pour les jeunes. Mais je les déteste quand ils se comportent comme des vieux bedonnants aigris et égoïstes. Je ne parlais donc pas des étudiants en médecine en général, mais de ceux du principal syndicat représentatif des internes, qui sont sortis manifester et ont argumenté devant les médias sur leur refus de plafonner les dépassements d’honoraires. C’est en tous cas ainsi que les médias ont présenté leurs revendications<br />http://www.liberation.fr/societe/2012/10/17/plafonner-les-depassements-d-honoraires-nuit-a-la-qualite-des-soins-et-empeche-le-renouvellement-du-_853919<br />http://www.lequotidiendumedecin.fr/dossier/reforme-en-vue-pour-les-depassements-d-honoraires<br />Ce n’est tout de même pas banal pour des jeunes.<br />Ils ont beau être jeunes, ils ne peuvent pas ignorer que cette position a une incidence directe sur l’égalité d’accès aux soins. On peut en conclure qu’ils pensent que ce n’est pas leur problème, et qu’ils ont déjà décidé que leur principal motivation pour travailler comme médecins réside dans le fait qu’il est possible d’y gagner beaucoup d’argent.<br />Là-dessus ils ont raison. Je citais un travail de Brigitte Dormont , dont j’avais déjà lu d’autres travaux, qui est une pointure comme économiste spécialiste des thèmes de santé, et qui montre que leur inquiétude ainsi que celle des médecins en général, est d’autant moins justifiée, leurs revendications d’autant moins acceptables, que non seulement le revenu des médecins les place dans la catégorie des 2% les plus aisés mais que ce revenu, depuis une trentaine d’années, augmente bien plus vite que celui des cadres. Alors que les revenus des cadres et des médecins étaient équivalents vers 1978, depuis 1986 il y a eu un décrochage des revenus des médecins par rapport à celui des cadres car le revenu des médecins s’est mis à augmenter bien plus vite. Dès les années 90, un médecin, à expérience égale gagnait 40 à 60% de plus qu’un cadre. Bien avant 40 ans les médecins généralistes ont rattrapé le « handicap » dû à des études plus longues de cinq ans par rapport aux cadres supérieurs en termes de revenu cumulé. Cette comparaison était effectuée par rapport à des généralistes sachant que les spécialistes gagnent 65% de plus que les généralistes en moyenne.<br />Donc, si les internes se sentent lésés, c’est totalement subjectif et cela ne repose sur rien.<br />Comme en médecine il faut bien faire la différence entre le perçu et ce qui est objectivement mesurable.<br />Vous me mettez en avant la « souffrance » des médecins.<br />Moi aussi j’ai été une virtuose du scotch, entre ma troisième et ma sixième année de médecine, à raison de 6 matinées par semaine et avec des vacances de 5 semaines par an. Moi aussi j’ai touché des indemnités dérisoires, j’ai fait beaucoup d’urgences et donc j’ai dormi d’innombrables fois dans des chambres miteuses ou sur des brancards. Cela ne m’a pas rendue cynique pour autant.<br />CMTnoreply@blogger.comtag:blogger.com,1999:blog-4313472142599177823.post-25689075306319475312012-10-22T10:55:23.384+02:002012-10-22T10:55:23.384+02:001. Merci pour cet article, où l'on voit que de...1. Merci pour cet article, où l'on voit que derrière son côté provocateur, et l'agitation de concepts peu connus et dérangeants, JCG est un médecin "normal", dans les actes duquel on peut oser se reconnaître !(je n'en doutais pas). Jugeons sur les actes...<br /><br />JCG ( et CMT aussi d'ailleurs), avec leurs capacités d'analyse, de lecture critique, leurs références bibliographiques, gagneraient à intégrer des structures telles que ANSM ou HAS ( oui, j'ai osé proféré ces "gros" mots !).<br /> Loin de leur posture affirmant que tous les experts sont corrompus ou le deviendront, que toutes ces instances sont à la solde du lobby politico-médiatico-industriel, je pense que de tels électrons libres peuvent faire entendre officiellement leur voix, et que ces lourdes institutions ne seront pas forcément uniquement renversés par une révolution et une contestation extérieure. <br />Oui, ces administrations cherchent des "experts" de terrain sans conflit d'intérêt.<br />On peut aussi faire des révolutions de l'intérieur ( c'est mon côté trotskiste...).<br />Cette idée est-elle aussi dérangeante que certains concepts illichiens ?<br /><br />2. Pour Inexium : esoméprazole, il suffit de savoir qu'il s'agit de l'énantiomère actif de l'oméprazole ( vendu donc initialement en mélange racémique), et la messe est dite. Vous extrayez l'énantiomère inactif, l'efficacité biologique est donc obtenue pour un dosage deux fois moindre, vous collez un joli nom sur l'étiquette, et le reste n'est qu'un tour de passe-passe marketing.<br /><br />3. En réponse à CMT qui se plaint que les médecins ne voient que leur revenus comme déterminant de leur installation, je me permets de modérer ces propos. Je pense que les conditions de travail comptent tout autant. <br />Offrez à de jeunes médecins un "confort de travail" (secrétariat sur place, assistant ou infirmier au cabinet,etc), je suis sûr que cela serait efficace. Mais actuellement, le seul moyen de s'offrir ces services est de garantir un chiffres d'affaires conséquent dans notre pseudo-système libéral à la française. Pour les jeunes médecins qui ne veulent plus pratiquer la course aux actes comme certains de leurs aînés, cela passe par une revendication continuelle de revalorisation de leur profession.<br />Une autre piste d'explication possible réside peut-être dans la considération que les futurs médecins ont reçue pendant leur formation initiale avec un esprit revanchard, corporatiste hors de propos, une fois installés dans la vie active.<br />cf :<br />http://bertrand.gilot.over-blog.com/article-le-pays-soigne-bien-mal-ses-medecins-le-cas-de-l-ecn-2011-76172441-comments.html#anchorCommentpr mangemanchehttp://quadrature.over-blog.com/noreply@blogger.comtag:blogger.com,1999:blog-4313472142599177823.post-67743415902992043392012-10-21T22:44:07.038+02:002012-10-21T22:44:07.038+02:00Bref merci à ces soignants ou spécialistes qui en ...Bref merci à ces soignants ou spécialistes qui en veulent, sans doute la majorité, malheureusement englués comme tout le monde dans un carcan politique, économique, social, et humain.<br /><br />Merci à lui d'avoir trouvé la première partie du problème, en lisant correctement une analyse de sang (en deux minutes). Combien ai je vu d'analyses de sang parcourues en deux secondes pour déclarer que tout était normal....<br /><br />Combien ai je vu aussi de médecins donner le l'avlocar....alors même que le pouls est normal et le coeur aussi??? Mais c'est à la mode en ce moment.<br /><br />Bon, j'arrête la, car j'en aurais beaucoup à dire.<br /><br />Accessoirement, un bon médecin : il écoute, analyse, conseille et donne les médicaments nécessaires. Et il explique, surtout. Il ne considère pas le patient comme un numéro désincarné, mais comme un être humain. Et s'il peut ne pas savoir, ne pas comprendre, il doit admettre que le patient qui dit souffrir à mal.<br /><br />Enfin, quant au harcèlement moral, oui, nous avons besoin de vous (je suis accessoirement défenseur syndical). Nous avons besoins de vous.<br /><br />Le médecin du travail peut difficilement déclarer inapte un salarié à tout bout de champ.<br /><br />L'inspection du travail a des difficultés pour intervenir en urgence.<br /><br />Et le salarié ne sait à quel saint se vouer.<br /><br />Maintenant, "extirper" le salarié de l'entreprise n'est pas si facile.<br /><br />Il existe quelques possibilités, ou le médecin peut accompagner le salarié. Mais souvent les médecins vont refuser ces possibilités. Reste alors l'arrête de travail pour dépression réactionnelle. Mais pour combien de temps?<br /><br />Un plaisir de vous lire.<br /><br />Sincèrement. Bruno Delferrièremabruetorkahttp://www.fibromyalgies.frnoreply@blogger.comtag:blogger.com,1999:blog-4313472142599177823.post-44570685760404301602012-10-21T22:43:29.691+02:002012-10-21T22:43:29.691+02:00Bonjour.
Alors en tant que patient....
31 actes ...Bonjour.<br /><br />Alors en tant que patient....<br /><br />31 actes ? sur une journée de 13 heures ? Environ trois par heure donc ?<br /><br />Chapeau bas!<br /><br />Je sors de chez une "jeune" de vos confrères qui prend un client, pardon, pigeon, toutes les 10 minutes, avec un retard cumulé de plusieurs heures, et qui comptent ses chèques et monnaies avec son dernier patient...<br /><br />Incapable de remplir un papier ou un certificat....<br /><br />Qui a bénéficié du départ en retraite de eux confrères à son installation, et s'est retrouvée à la fois débordée, et conquise par l’appât d'un gain facile.<br /><br />Et a qui il manque cruellement de connaissances et de pratique, et risque un jour de se retrouver arec un patient mort, par ignorance ou faute de temps.<br /><br />De prête à écouter ses patients, elle s'est retrouvée en moins de 6 mois à ne plus voir ses enfants, débordée....<br /><br />A contrario, un nouveau médecin, un "ancien", débonnaire, avec une vraie secrétaire, efficace et complice de son activité, qui prend le temps (une heure environ), n'est jamais bousculé, et vous reçoit sous 48 heures.<br /><br />Et qui trouva en deux minutes ou se situait le problème qui existait depuis plus de trente ans (jamais vu par une dizaine de précédents médecins ou spécialistes); vous allez rire (pas moi) : une allergie au gluten......<br /><br />A contrario, un chirurgien spécialiste de l'opération systématique, qui palpe un poignet et la main attachée à icelui :" non ce n'est pas cassé"; "vous êtes sur?"; il regarde la radio. "Ah oui, peut être........oui c'est cassé, on immobilise, vous revenez dans trois semaines"<br /><br />Ah, Bon!<br /><br />"Vous pourriez aussi regarder mon orteil qui vient de se prendre l'aspirateur ? il est tout noir "<br /><br />"Non je n'ai pas le temps "(c'est vrai que la file d'attente de consultation à midi était prodigieuse, mais nous étions la en urgence)<br /><br />"bon allez , vous allez me faire mourir".....<br /><br />"non, il n'est pas noir, je vous en montrerai moi des noirs; il n'est pas cassé" 'ni touché ni palpé.<br /><br />Nous sommes retournés voir le lendemain ce "bon généraliste" qui a vu d'une part que le poignet et certains doigts étaient cassés, qu'il y avait une déminéralisation accrue des os (quasi transparents, important de le savoir pour une autre maladie soupçonnée), que de plus il y avait un tassement de vertèbres en bas du dos (le poignet étant cassé suite à une chute dans l'escalier), mais qu'en plus, bien qu'il n'y ait rien à faire, l'orteil était cassé.<br /><br />Cerise sur le gâteau l'attelle fournie par la clinique ne correspondait pas du tout à ce qu'il fallait ce qui a comprimé la main en appuyant sur les endroits cassés.....heureusement que ce médecin généraliste expérimenté a suffisamment de connaissances pour voir ce genre d'inepties. <br /><br />C'est d'ailleurs lui qui nous avait orienté vers la clinique et ce chirurgien : pour avoir des radios sans devoir aller à l'hôpital : le service des urgences ne veut plus de nous, suite aux diverses visites que y avons faites, toujours suivies d'allergies carabinées....(je ne digresserais pas sur ce service d'urgences, largement en dessous du niveau de qualité requise....); sans doute pas pour rien que cet hôpital a du subir une seconde visite visite de la HAS?<br /><br />mabruetorkahttp://www.fibromyalgies.frnoreply@blogger.comtag:blogger.com,1999:blog-4313472142599177823.post-48267906272332448832012-10-21T19:12:48.023+02:002012-10-21T19:12:48.023+02:00Bon la qustion pour moi qui arrive difficilement à...Bon la qustion pour moi qui arrive difficilement à lire tous les blogs et commentaires et lire aussi les références de Docteur du 16 après des journées qui me semblent moins remplies que les siennes c'est Docteur du 16 se dope-t-il pour tenir un tel rythme? je vois pas comment il peut faire autrementAnonymousnoreply@blogger.comtag:blogger.com,1999:blog-4313472142599177823.post-3868664255626662862012-10-21T18:09:40.658+02:002012-10-21T18:09:40.658+02:00Le prix à payer pour l’avènement de cette société,...Le prix à payer pour l’avènement de cette société, qui serait le règne des individus calculateurs, devenus incapables d’être ou même de concevoir autre chose que les rapports basés sur l’intérêt, où chacun vit sur l’espoir qu’il va arriver à obtenir plus pour lui-même au détriment des autres, alors même que l’expérience nous montre que le nombre de bénéficiaires de ce type de société se réduit sans cesse, le prix à payer c’est la disparition de l’intérêt général et de la démocratie.<br />Et j’ajoute que le rôle d’associations comme « que choisir » est ambigu, parce qu’ils ne prônent pas un changement de paradigme, mais simplement l’idée, qui s’accommode très bien d’individus calculateurs, que le consommateur roi veut en avoir pour son argent. Le rôle de cette association est simplement de donner des outils aux consommateurs pour que les critères du « en avoir pour son argent » ne soient pas dictés uniquement par la publicité et le marketing.<br />Le problème n’est pas l’existence de cet état d’esprit qui a toujours existé. Le problème c’est que le management de l’opinion, la société de consommation, le néo-libéralisme rendent cet état d’esprit HEGEMONIQUE et empêchent d’imaginer autre chose. « Plus qu’une nouvelle politique économique, c’est une nouvelle normativité politique et morale qui s’impose : une normativité politique et morale apolitique et amorale. »<br />L’individu ainsi guidé et « managé » « « est moins récalcitrant par rapport à son propre assujettissement, tout en participant davantage à sa propre subordination«. Donc tire lui-même sur la corde qui l’étrangle. Et il tire d’autant plus fort que les inégalité s’accroissent et qu’il se sent en compétition avec tous les autres individus.<br />C’est d’une grande perversité. Et c’est ce que nous vivons.<br />La disparition annoncée de la médecine générale n’est qu’un aspect de cette histoire.<br />J’aurais tout de même aimé avoir l’opinion des patients sur les critères qui les rendent « satisfaits » de leur médecin. Se sont ils posés des questions à ce sujet ?<br />CMTnoreply@blogger.comtag:blogger.com,1999:blog-4313472142599177823.post-11629328910450056552012-10-21T18:08:11.555+02:002012-10-21T18:08:11.555+02:00A BG,
La pollution est un problème, l’alcoolisme e...A BG,<br />La pollution est un problème, l’alcoolisme est un problème, tout autant que le dopage. Mais je voulais juste vous faire remarquer, avec tact et diplomatie, que vous étiez totalement hors sujet en développant longuement l’idée que les cyclistes dopés seraient moins bien traités que les footballeurs dopés. Je voulais relancer le débat autour du post de JCG, qui me semblait mériter un débat plus approfondi et ciblé.<br />Ce que disait NP au sujet de la ressemblance entre sa journée et celle de JCG me paraît important.<br />Cela me renvoie à l’instinct grégaire et à la tendance naturelle des humains à se regrouper. On se regroupe selon des critères faciles à appréhender pour des raisons pratiques, mais qui s’avèrent non pertinents après analyse. Le principe est simple : ceux qui sont dans mon groupe bénéficient d’un à priori favorable, ceux qui sont à l’extérieur du cercle, dans un autre groupe, sont suspects. Ce sera donc peau blanche contre peau noire, catholiques contre musulmans, généralistes contre spécialistes.<br />Après avoir lu NP, je me dis qu’il a certainement beaucoup plus de choses en commun avec JCG que ne l’ont beaucoup d’ophtalmologues avec lui. Et réciproquement pour JCG.<br />Ce qu’ils ont en commun, que je pense avoir en commun avec eux, est difficile à définir, mais cela joue un rôle fondamental dans la manière de faire le travail de médecin. Faute de mieux, j’aurais envie d’appeler ça « état d’esprit ». Cela fait longtemps que je pense que, au-delà des procédures, des outils, des méthodes il y a quelque chose qui est plus fondamental pour déterminer la qualité du travail et c’est l’état d’esprit.<br />Et je trouve l’état d’esprit des bébés médecins qui manifestent pour qu’on ne puisse pas plafonner leurs dépassements d’honoraires, tout en prétendant, avec un cynisme abouti, que c’est dans l’intérêt de la qualité des soins, je trouve leur état d’esprit déplorable.<br />Je pense que cet état d’esprit les rend incapables d’être autre chose que des « prestataires d’actes », des techniciens. C'est-à-dire incapables d’apporter quelque chose aux patients et à la santé publique.<br />Alors qu’ils croient être malins et faire preuve d’indépendance ils montrent le niveau le plus élevé d’asservissement à l’idéologie dominante dans laquelle « l’homme se réunifie dans la construction du sujet économique, invité désormais à se penser comme une entreprise à l’affût des opportunités de profit » comme le théorise Wendy Brown. <br />CMTnoreply@blogger.comtag:blogger.com,1999:blog-4313472142599177823.post-68436452106741039902012-10-21T14:14:09.634+02:002012-10-21T14:14:09.634+02:00Suite et FIN
Quand De Gaulle a voulu décorer Anq...Suite et FIN <br /><br />Quand De Gaulle a voulu décorer Anquetil de la légion d'honneur, ses conseillers lui ont dit que ce n'était pas possible car il se dopait. Le général aurait répondu qu'il avait souvent fait résonner la Marseillaise et que pour lui c'était cela qui comptait. Une chose est certaine, il l'a décoré.<br />En 98 les Champs Elysées furent noir de monde pendant 8 jours et on a pu voir des jeunes d'origine algérienne brandir le drapeau tricolore (l'effet Zidane). Nos politiques ont alors réalisé qu'une équipe black blanc beur triomphante pouvait être un important facteur d'intégration. C'est mieux que les CRS il faut le reconnaître et ça peut couter moins cher. Encore faut-il qu'elle gagne, même si pour cela il faudra peut-être fermer les yeux au nom de l'intérêt supérieur de l’État. Comme tous les autres États ont les mêmes intérêts de victoire de leur équipe de foot pour mettre le peuple en liesse et faire oublier le quotidien ou la crise et que seul le foot peut réaliser cela, c'est un constat, on pourrait expliquer ainsi bien des hypocrisies et des injustices de la lutte antidopage. <br /><br />La question n'est pas de savoir si on s'en fiche, on a le droit de ne pas aimer le sport ou le spectacle sportif mais ce n'est pas le problème, la question s'impose à nous et devrait s'imposer encore plus aux médecins généralistes : le ministre de l'éducation nationale a parlé il y a peu d'un débat sur la dépénalisation du cannabis pendant que le président de l'Agence mondiale de lutte contre le dopage proposait (il y a 2 jours) une amnistie générale pour repartir à zéro.<br /><br />Le vaccin ''dope notre système immunitaire'' nous dit la propagande. Mais remplacez ''vacciné'' par ''dopé'' : il est obligatoire de doper les nourrisson contre la diphtérie et la semaine de la vaccination présentait un costaud qui bombe le torse, dopé par des vaccins devenus des fortifiants ! Derrière les vaccins il y a des labos, comme pour les produits dopants. L'EPO ne se fabrique pas dans un garage, ce qui laisse supposer une porte de sortie par derrière... A première vue il paraitrait plus facile de contrôler la production des labos que de rechercher l'EPO parmi des milliers de sportifs. Le procès Festina avait révélé que l'EPO avait été testé sur des sportifs avant d'être utilisé dans les hôpitaux et que c'étaient des hommes en blanc qui étaient venus vers les cyclistes pour leur proposer des produits et superviser leur utilisation. C'est ''scientifiquement'' plus intéressant que de tester sur M et Mme Tartempion !<br /><br />Du dopage on pourrait en parler pendant des jours. Il fait partie intégrante de la vie, de notre vie et depuis toujours. C'est pour cela qu'il est si important de l'étudier et qu'il sera très difficile à éradiquer.<br /><br />FIN pour moi sur le dopage ici, j'en ai assez dit.BGnoreply@blogger.comtag:blogger.com,1999:blog-4313472142599177823.post-33895274339089651092012-10-21T14:09:43.524+02:002012-10-21T14:09:43.524+02:00Je ne voulais pas m'incruster ici : mon premie...Je ne voulais pas m'incruster ici : mon premier commentaire sur ce blog commençait par '' Je viens juste pour …'' Mais je suis désolé, je ne peux pas laisser dire ... pas pour moi qui devrait supposer que je fais des commentaires dignes du café du commerce mais parce que le problème est bougrement important et même des plus fondamental. Je n'ai d'ailleurs jamais comparé les mérites des cyclistes et des footballeurs mais dit qu'il existait une très grosse différence dans la lutte antidopage entre ces 2 sports et suggéré quelques raisons à cela.<br /><br />En effet, si on définit le dopage comme le recours à des moyens nocifs aux effets ''favorables'' transitoires pour tenter de dépasser notre état ordinaire d'être humain, on découvre qu'il est vieux comme le monde, omniprésent dans toutes les activités et dans toutes les cultures et que l'idée du dopage est sans doute présente en chacun de nous.<br /><br />On a découvert il n'y a pas si longtemps en Amérique du Sud une population de race indienne qui mâche à longueur de journée des feuilles de coca pour tenter de trouver un autre état d'être. Van Gogh et Baudelaire usaient du haschisch pour créer des œuvres qu'on fait admirer aux jeunes. Les bandes dessinées usent abondamment du mythe de superman comme Asterix et la potion magique. Certes elle est inoffensive et c'est pour lutter contre les méchants mais ce ne sont que des bandes dessinées. Le principe du recours systématique à une substance stimulante y est quand même très présent et c'est destiné aux jeunes. Après avoir vaincu son cancer, Armstrong s'est envolé dans les cols tel Pegase le cheval ailée. Cette image a pu donner de l'espoir à des centaines de milliers de cancéreux. Même s'il n'est pas défendable on peut comprendre que certains veuillent prendre sa défense pour ne pas casser l'image et donc l'espoir qu'il donnait ainsi.<br /><br />Par l'alcool, le tabac voire le café qui est un excitant et non une nourriture, le dopage est très présent dans les fêtes, les banquets, les mariages et même en famille ou dans l'exercice d'une profession. On le retrouverait sans doute aussi dans les marathons électoraux ou dans les concours aux grandes écoles où les candidats jouent leur avenir.<br /><br />Suite ...BGnoreply@blogger.comtag:blogger.com,1999:blog-4313472142599177823.post-9853737292395174892012-10-21T13:12:36.511+02:002012-10-21T13:12:36.511+02:00@ Frédéric.
Eh oui, les clientèles sont les mêmes,...@ Frédéric.<br />Eh oui, les clientèles sont les mêmes, mais ce sont les points de vue qui peuvent être différents. Etre illichien, ce que je ne suis pas, disons, avoir lu et compris Illich signifie être prêt à la dé prescription et à la dé croissance de la médecine... Illich m'a préparé à la notion de sur diagnostic et de sur traitement mais il l'avait écrit tellement longtemps avant...<br />Ma formule à 6 euro me plaît.<br />Quant à l'auto kinésithérapie, ce n'est pas lié à une kinésithérapeute, mais à mon expérience personnelle et à l'inutilité de séances de groupe dans les cabinets de kinésithérapie. Ce n'est donc pas validé...<br />Bonne journée. <br />JC GRANGEhttps://www.blogger.com/profile/02625782569551294943noreply@blogger.comtag:blogger.com,1999:blog-4313472142599177823.post-61015725576029137372012-10-21T12:08:36.351+02:002012-10-21T12:08:36.351+02:00La conclusion est simple pour B. Dormont : » Ainsi...La conclusion est simple pour B. Dormont : » Ainsi,<br />les médecins libéraux les plus mal lotis sont-ils aussi bien rémunérés que les cadres<br />supérieurs du privé les mieux payés : les cadres auxquels nous comparons les médecins<br />de notre échantillon ont le statut de cadre dès leur première embauche. »<br />La seule différence à prendre en compte aurait été le temps de travail. Cette différence est difficile à évaluer, car les médecins travaillant en libéral n’ont pas de limite nette entre leur temps de travail et leur temps de loisir. Du coup ils ont tendance à inclure dans leur temps de travail tout ce qui n’est pas loisir et à surévaluer leur temps de travail par rapport à un salarié. Alors que de l’autre côté, de plus en plus de cadres sont amenés à travailler à domicile.<br />Le rôle joué par beaucoup de syndicats me paraît très délétère dans cette affaire.<br />Les médecins, jeunes internes, demandent qu’on rémunère de plus en plus leur haute technicité, alors que les études, les comparaisons entre différents pays et en leur sein, montrent que la haute technicité n’est pas un facteur essentiel d’amélioration de la qualité des soins. Que là où l’on consomme beaucoup de technique, les patients sont moins bien soignés. (cf article américain dont j’avais parlé « the cost conodrum » d’Atul gawande dans The New Yorker http://www.newyorker.com/reporting/2009/06/01/090601fa_fact_gawande)<br />Donc, les médecins voudraient qu’on les rémunère davantage pour des services dont la population n’a pas besoin. De la même manière que les Pharmas veulent, et obtiennent, l’augmentation de leurs profits, pour des « innovations » dont la population n’a pas besoin.<br />C’est une des grandes « forces » des société inégalitaires de s’arranger pour faire diverger les intérêts des uns et des autres.<br />A cet égard, Que choisir joue un rôle ambigu, lorsque cet organisme se réjouit du fait que les patients sont satisfaits de leurs médecins. La satisfaction est un élément subjectif et manipulable. Un patient peut-être très satisfait, parce que le médecin lui a prescrit X médicaments différents dont il n’avait pas besoin, parce qu’on a effectué chez lui X explorations hautement techniques, dont il aurait pu se passer avantageusement.<br />La qualité de la médecine ne se mesure pas à la satisfaction du patient/consommateur.<br /><br /><br />CMTnoreply@blogger.comtag:blogger.com,1999:blog-4313472142599177823.post-22408923892916478502012-10-21T12:07:04.434+02:002012-10-21T12:07:04.434+02:00A lgbertompoil
Vous avez totalement raison. C’est...A lgbertompoil <br />Vous avez totalement raison. C’est un affreux lieu commun et je n’y crois pas vraiment.<br />A NP<br />Comme d’habitude, dès qu’on émet une critique, même constructive, envers une profession, il existe d’une part un reflexe corporatiste, d’autre part se sentent surtout visés ceux qui ne sont pas concernés. Ceux qui sont concernés s’en fichant complètement. Et c’est bien là le problème.<br />Vous dites que ce n’est pas la faute des jeunes médecins. Mais je les trouve un peu trop idéalistes ces jeunes. Ce qu’ils refusent c’est qu’on plafonne leurs revenus. http://www.liberation.fr/societe/2012/10/17/plafonner-les-depassements-d-honoraires-nuit-a-la-qualite-des-soins-et-empeche-le-renouvellement-du-_853919. Ils se placent ainsi d’emblée dans une perspective où les revenus escomptés seront l’alpha et l’oméga de leur pratique. Ce serait la faute à qui si ce n’est pas la leur ? A leurs parents qui les ont poussés à faire de grandes études pour gagner beaucoup d’argent ? A l’Education Nationale, qui reproduit les classe sociales à l’identique générant des dynasties de privilégiés qui pensent qu’ils ont naturellement droit à être mieux traités que le reste de la population ?<br />Objectivement, le sentiment des médecins d’être lésés financièrement ne correspond à aucune réalité. Ce sont leurs exigences qui augmentent. Le focus de leur intérêt pour la médecine n’a cessé de se déplacer du travail lui-même vers les revenus, au fur et à mesure que leurs revenus augmentaient plus rapidement que pour le reste de la population. Les médecins sont en train de se désolidariser de la population. Et comme la capacité de s’identifier aux patients joue aussi un rôle dans leur capacité à soigner, la qualité des soins en sera de plus en plus affectée. D’autant que ces jeunes médecins ont baigné à l’hôpital dans un univers très technique et scientiste, où on leur a fait croire que l’amélioration de la qualité des soins n’était tributaire que des progrès techniques. <br />Quand « que choisir » dit que les revenus des médecins ont augmenté de 50% (hors inflation et HORS DEPASSEMENTS D’HONORAIRES),elle ne cite pas ses sources, ce qui est très mal. Toutefois, hors machettes spectaculaires des journaux et revues, il existe des gens qui se sont penchés scientifiquement sur ces questions. Ainsi, pour ce travail de Brigitte Dormont, économiste émérite, comparant les revenus des cadres et des médecins généralistes depuis la fin des années 70 http://dmgparis13.fr/Docs/Debuts%20professionnels/Est%20il%20profitable%20etre%20MG_Drees_fevrier2011.pdf. Elle démontre, au-delà de toute discussion possible, que pour les cohortes installées à a partir du milieu des années 80, les revenus des médecins généralistes ont augmenté beaucoup plus rapidement que ceux des cadres. Cette augmentation de revenus compense très largement la durée plus longue des études (encore faut-il pouvoir se permettre de faire de longues études, ce qui n’est pas donné à tout le monde). Les spécialistes, quant à eux, ont des revenus de 65% supérieurs, en moyenne, à ceux des généralistes. Par exp en 2005 un généraliste gagnait 5400 euros et un spécialiste 8 600 en moyenne.<br />CMTnoreply@blogger.comtag:blogger.com,1999:blog-4313472142599177823.post-48717696873580688922012-10-21T08:49:37.197+02:002012-10-21T08:49:37.197+02:00Pardonnez-moi, je vais peut-être faire un peu long...Pardonnez-moi, je vais peut-être faire un peu long.<br />Je suis spécialiste, OPH S1. Quand je lis votre journée de consultation je constate qu'à certains égards la mienne est assez semblable. Relativement peu de prescriptions médicamenteuses,beaucoup de sérum phy, peu d'AB et beaucoup d'antiseptiques (surtout sur les conjonctivites en première intention), des explorations complémentaires triées (par exemple dans les OVCR, où on pourrait aller très loin), pas mal de discussion quand même car vous n'imaginez pas le nombre de CS amenées par les conditions de travail, l'école (+++), et la vie de tous les jours tout simplement (les CS pour larmoiement et/ou sécheresse oculaire des patientes agées notamment sont parfois instructives sur leur solitude et la vie familiale par exemple). La relation avec les MG est assez dense que ce soit par adressage direct avec courrier, indirect et sans courrier (allez voir l'OPH!),dans un parcours de soin (les FO diabétiques explosent), ou parce que j'appelle (pour connaitre le statut médical d'un patient,pour signaler un syndrôme de CBH, une névralgie du V, une céphalée non OPH, ..., exemples de cette semaine).<br />Je suis, comme Zigmund et encore quelques autres, un dinosaure médical: OPH à pratique médicale exclusive (càd sans pratique de bloc avec anesthésiste; médecine, lasers, explorations OPH, petite chirurgie), je ne pratique pas la chirurgie réfractive, je suis installé en zone semi-rurale, j'ai réussi à batir mon cabinet pour faire le maximum d'explorations tout de suite et sur place (CV, angio, OCT, topo, etc...) sans m'obliger, ainsi que mes patients à parcourir 55 km AR à la grande ville pour celà. Je travaille pour, outre assurer mon revenu et l'interêt de mon quotidien de semaine, payer tout celà au bénéfice également de mes patients.<br />Nous sommes de moins en moins dans ce profil et dans 15 ans plus du tout. La suppression des CES il ya 30 ans puis la faible évolution du nombre de postes d'internes ont mené à la formation d'OPH peu nombreux à vocation technique et chirurgicale exclusive. La culture médicale universitaire est peut-être meilleure (il me semble que les jeunes médecins sont mieux formés que nous l'avons été) mais la pratique médicale est radicalement différente dans l'abord du patient et la conception de la fonction. Majoritairement, on forme des prestataires d'actes. Ces médecins ne sont pas les premiers et seuls responsables de cet état. Ils sont ce que la société les a faits, ils sont ce que nous tous, médecins, patients, libéraux,fonctionnaires,contribuables et non contribuables,..., les avons faits. <br />Pour revenir à mon propos initial, je voudrais dire qu'une de mes principales gratifications dans ce métier est de penser que les gens autour de mon cabinet savent que s'ils ont un problème ils peuvent venir immédiatement. De sentir suffisament souvent qu'ils sont confiants dans le fait que je suis accessible et que je ferai en sorte de les tirer d'affaire au mieux et rapidement.Y compris pour de la lunette cassée, on pourrait parler longuement de la question de l'accessibilité pour examen de réfraction... Il aurait fallu que Que Choisir (auquel je suis abonné ;-)) fasse son testing sur le l'urgence globale plutôt que sur de la CS de routine.Je me permets de souligner que pour un médecin de ville le vrai problème d'accessibilité est celui de l'hopital public. Sur ce point je vous invite à compter le nombre de PU-PH et de services de CHU en OPH dans une agglomération comme Lyon, par exemple, et à réfléchir sur le nombre de missions qu'on peut remplir avec de tels effectifs. Ils sont débordés et on le comprend facilement (si on est de la partie je vous l'accorde, tentez d'y voir clair).<br />@CMT Je suis petit joueur, je m'arrête alors que j'aurais beaucoup à dire sur le post de JCG comme sur vos commentaires toujours intéressants et documentés. Respect à tous les deux.NPnoreply@blogger.comtag:blogger.com,1999:blog-4313472142599177823.post-1398303272922697412012-10-20T23:40:35.414+02:002012-10-20T23:40:35.414+02:00"Je pense que la médecine générale du futur s..."Je pense que la médecine générale du futur se situera quelque part entre ton exercice et le mien : c'est-à-dire plus de pluridisciplinarité, plus de travail en équipe, plus de prévention, et moins de travail en solo."<br />ça fait 10 ans qu'on en finit plus avec ce lieu commun ...<br />lgbertompoil<br />Anonymousnoreply@blogger.comtag:blogger.com,1999:blog-4313472142599177823.post-11049053880513745042012-10-20T22:05:36.101+02:002012-10-20T22:05:36.101+02:00Sur cette durée, un élément curieux mais significa...Sur cette durée, un élément curieux mais significatif, est qu’elle augmente avec le niveau socio-économique du patient. Or, on sait que ce sont les patients défavorisés qui ont le plus de problèmes de santé. Il faut sûrement y voir un phénomène d’identification inconscient qui va à contre-sens de la logique du soin, c'est-à-dire passer plus de temps avec ceux qui en ont le plus besoin. On retrouve ce problème dans les situations de maltraitance sur enfants : plus les parents ont un niveau socio-économique élevé moins les médecins voient la maltraitance, car ils ont tendance à s’identifier aux parents les plus aisés.<br />Il y aurait aussi une adaptation de la durée de consultation en fonction du revenu souhaité par le médecin. Le médecin tendrait à adapter la durée de consultation en fonction d’un revenu de référence qui peut varier au cours de sa carrière.<br />Et cela nous mène aux revendications des internes en médecine. Les médecins se plaignent d’une revalorisation insuffisante de leur revenu. Mais d’après « que choisir » le revenu réel des médecins, hors inflation, aurait augmenté de 50% depuis 1980. C'est-à-dire bien plus vite que le salaire réel moyen du public et du privé. Celui-ci a augmenté de 14% entre 1982 et 2002. Pour les généraliste l’augmentation s’est fait en grande partie par des revalorisations du C. Pour les spécialistes par des dépassements d’honoraires.<br />Cela pose des problèmes d’accès aux soins, en particulier pour les spécialistes, d’après « que choisir ». L’accès aux soins spécialisés en libéral est difficile pour plus de 50% de la population en gynécologie, pour 45% de la population pour les ophtalmos et pour 29% de la population pour les pédiatres, même dans les zones surdotées, en raison des dépassements d’honoraires.<br />Tout se passe comme si, le C du généraliste ayant été revalorisé plus rapidement que celui des spécialistes, ceux-ci avaient tendu à maintenir un différentiel en multipliant les dépassements d’honoraires.<br />D’autre part le revenu moyen des médecins français se situe dans la moyenne en rapport au PIB par habitant. Ce revenu est de 2,8 fois le PIB par français. Ce rapport est plus faible dans les pays noridques, et il est plus important dans les pays plus inégalitaires comme l’Allemagne (3,7), les Etats Unis (4,4) ou le Royaume Uni (3,8). Autrement dit la différence de revenu, comme je le disais ailleurs, entre les médecins et le reste de la population n’est ni plus ni moins que le reflet des tendances inégalitaires d’un pays. L’Allemagne cumule la plus faible durée moyenne de consultation (7 mn) et un revenu des médecins très élevé.<br />Je pense que la médecine générale du futur se situera quelque part entre ton exercice et le mien : c'est-à-dire plus de pluridisciplinarité, plus de travail en équipe, plus de prévention, et moins de travail en solo.<br />Ou alors elle tendra à disparaître sous la pression d’une logique commerciale.<br /><br /><br />CMTnoreply@blogger.comtag:blogger.com,1999:blog-4313472142599177823.post-47245057491119435962012-10-20T22:04:32.475+02:002012-10-20T22:04:32.475+02:00Une quatrième réflexion est sur les IPP (inhibiteu...Une quatrième réflexion est sur les IPP (inhibiteurs de la pompe à protons, prescrits dans les problèmes d’ »acidité » gastrique, de reflux, d’ulcère gastro-duodénal) et l’Inexium (énoméprazole) en particulier. Pur produit marketing, ce médicament est surprescrit à l’hôpital, pour des raisons diverses, entre autres de petits arrangements entre amis gagnant-gagnant entre les pharmacies hospitalières et, ici le laboratoire Astra Zeneca. Conservé en ville, par des généralistes respectueux des prescriptions hospitalières il est sans doute responsable d’une grosse partie de l’augmentation modérée des dépenses de ville (puisque, comme je l’avais dit ailleurs, ce sont maintenant les dépenses hospitalières et les médicaments de niche qui tirent les dépenses médicamenteuses). L’Inexium était, en effet, en 2010 en France, le deuxième médicament le plus remboursé http://www.mypharma-editions.com/le-classement-des-medicaments-les-plus-rembourses-en-france-en-2010 après le Tahor,hypocolestérolémiant et comptait en 2010 pour 329 millions d’euros de remboursement par la sécu. Sans surprise, en 2010, parmi les 10 médicaments les plus remboursés il y avait 4 anticorps monoclonaux, totalisant à eux seuls près de 1 milliard des dépenses de médicaments remboursables. Cela ne représente pas la totalité des dépenses pour ces médicaments car ils sont financés par différents mécanismes hors sécurité sociale. Pour en revenir à l’Inexium, la seule étude qui avait comparé ce médicament à l’ancien IPP, le Mopral (oméprazole), l’avait fait à des doses différentes, autrement dit on a comparé des choses non comparables et on en a tiré des conclusions riches de conséquences marketing mais sans fondement scientifique http://www.grouperechercheactionsante.com/pleinlavue.htm . La revue prescrire confirmait l’absence de supériorité de cet IPP sur les plus anciens : http://www.prescrire.org/aLaUne/dossierEsomeprazole.php .<br />Constatant les dérives hospitalières sur la prescription de cet IPP, les pouvoirs publics ont courageusement décidé de ne pas s’attaquer au mal à la racine (en finir avec les arrangements entre amis qui coûtent cher ) et de faire porter la responsabilité du recul de la prescription d’Inexium sur les généralistes en incluant la prescription d’IPP génériques parmi les objectifs du P4P. <br />La boucle est bouclée si l’on considère que la raison des gênes éprouvées par les patients est justifiant la prescription d’IPP sont liées à l’hygiène de vie car les facteurs favorisants, notamment de reflux mais aussi d’ulcères sont la prise de certains médicaments, notamment anti-inflammatoires, l’obésité, le tabagisme…<br />Une cinquième réflexion est sur l’intérêt qu’on peut trouver dans son travail. La médecine générale est un métier intéressant. A condition de rester en éveil et de s’impliquer dans son travail. Si on ne reste pas en éveil on peut tomber dans l’automatisme des prescriptions en fonction des plaintes du patient. Or, la plainte initiale n’est pas forcément le problème à traiter. En médecine on essaye de louvoyer entre deux risques : en faire trop c'est-à-dire surestimer les risques et surmédicaliser, et ne pas en faire assez, c'est-à-dire le risque de passer à côté de quelque chose ou de traiter insuffisamment. Le médecin est comme un détective. Il doit essayer de soutirer les informations au patient pour évaluer le problème qui l’amène. Cela demande du temps et une implication relationnelle. Car il arrive souvent que le patient « lâche » une information qui se trouve être la pièce manquante du puzzle, celle qui va éclairer tout le tableau d’un jour nouveau, quand il a pu commencer à se détendre et à parler de chose et d’autre. La durée d’une consultation est en moyenne de 16mn d’après la DREES. http://www.irdes.fr/Publications/Qes/Qes144.pdf <br />CMTnoreply@blogger.comtag:blogger.com,1999:blog-4313472142599177823.post-75063556882746951992012-10-20T22:02:45.779+02:002012-10-20T22:02:45.779+02:00Pour la comparaison des mérites respectifs des foo...Pour la comparaison des mérites respectifs des footballeurs et des cyclistes, puis-je me permettre une remarque ? Ce sera celle-ci : qu’est-ce que je m’en fiche ! Mais vraiment à un point… Les footballeurs sont une bande de gogos qui s’agitent autour d’un ballon tandis que les cyclistes s’agitent sur un vélo. Le dopage change une seule chose : que ce sont des gogos dopés qui s’agitent autour d’un ballon ou sur une bicyclette. Je n’ai jamais compris l’un des passe-temps préférés des mâles de la planète : commenter et regarder le sport que font les autres. Si on aime le sport il faut en faire soi-même. Si les hommes consacraient le temps qu’ils passent à regarder et commenter le sport à en faire eux-mêmes, la France serait peuplée d’athlètes de haut niveau.<br />Parlons de choses plus intéressantes, le post de Jean-Claude Grange. C’est un véritable document. Un beau document à conserver.<br />Cela m’inspire quelques réflexions.<br />Voila un médecin qui travaille beaucoup, qui connaît bien ses patients, et qui, à la différence de beaucoup de ses confrères, prescrit peu de médicaments, choisis par lui, et qui prend le temps de prodiguer des conseils hygiéno-diététiques.<br />La première réflexion c’est que la proportion d’évènements indésirables déclarés trouvée dans ton étude (ici : http://docteurdu16.blogspot.fr/search/label/EFFETS%20INDESIRABLES )doit être minorée par rapport à ce qu’aurait trouvé un médecin généraliste moyen, parce que tu prescris moins de médicaments et que tu les sélectionnes davantage. La sous-déclaration des effets indésirables graves serait donc plutôt de 1 pour plusieurs milliers, alors qu’officiellement elle est de 1 pour 10 environ.<br />La deuxième réflexion que je me fais c’est que la médecine générale est la seule spécialité qui accueille tous les patients, quel que soit leur problème et qui est capable de considérer les patient dans sa globalité. Si on y réfléchit, dans toutes les autres spécialités, il faut que le patient corresponde à l’offre du médecin, à son offre de spécialiste et à son offre technique. S’il ne correspond pas, le médecin sera tenté de le faire entrer de force dans ses cases en lui surprescrivant des actes et en le surtraitant. DONC LA MEDECINE GENERALE EST LA SEULE QUI PEUT S’ADAPTER AU PATIENT ET NE PAS EXIGER DE LUI QU’iL S’ADAPTE A L’OFFRE MEDICALE . Il en résulte que l’adressage des patients ne devrait pas être à sens unique. Les spécialistes d’organe devraient aussi adresser aux généralistes, ce qui est rarement le cas pour des raisons idéologiques : la médecine de spécialité, parce qu’elle est très technique, serait le bout du chemin, le nec plus ultra, et donc il n’y a rien au delà. <br />Une troisième réflexion est que, m’étant amusée à compter le nombre de patients ayant des problèmes en rapport avec leur travail, j’ai trouvé que sur 41 patients ayant consulté ce jour là, si 16 n’étaient pas en âge de travailler, il en restait 25 en âge de travailler mais qui ne travaillaient pas tous forcément. Sur ces 25, 7 se plaignaient de problèmes engendrant de la souffrance dans leur travail, un peu moins du tiers. Cela nécessiterait de longs développements sur la souffrance au travail, mal du siècle ? sur la médicalisation des maux sociaux etc.<br />CMTnoreply@blogger.comtag:blogger.com,1999:blog-4313472142599177823.post-17001235292085839802012-10-19T13:05:06.009+02:002012-10-19T13:05:06.009+02:00C'est pourtant simple : dopage, tous complices...C'est pourtant simple : dopage, tous complices à tous les niveaux ! Le dopage c'est pas bien, c'est sûr mais la lutte antidopage pose aussi beaucoup de problèmes. Il ne suffit pas de s'opposer à quelque chose de mauvais pour être bon et chacun veut du spectacle.<br /><br />On préfère taper sur des cyclistes. Pourquoi ? Parce qu'il est organisé par équipes de marques. Septembre 98, scandale en Italie : le laboratoire d’État chargé des analyses du contrôle antidopage pour le foot ne faisait aucune analyse. On trouve les fioles intactes dans les frigos. Pour faire oublier ce scandale l'Italie lance la chasse au Pantani, un cycliste … On le réveillera à 4 heures du matin, juste avant la dernière étape du Giro qu'il va gagner. Il est positif, on le traitera comme un malfaiteur et on continuera à mettre les footballeurs au pinacle ...Plus tard, Pantani mourra d'une overdose de drogue. Virenque témoignera de ce qu'il avait pu ressentir comme une très grande injustice. <br /><br />La lutte antidopage n'est pas du tout homogène entre les sports, particulièrement le foot et le cyclisme. Le président de la FIFA déclarera sans rire qu'il n'y avait pas de dopage dans le foot car c'est un sport technique !!! Le premier qui arrive sur le ballon a quand même un petit avantage et pourquoi Zidane n'a pas joué jusqu'à 50 ans, la technique ça ne s'oublie pas !<br /><br />En un mot, la lutte antidopage est truffée d'hypocrisies, ce qui ne justifie pas pour autant le dopage bien sûr.BGnoreply@blogger.comtag:blogger.com,1999:blog-4313472142599177823.post-89844750383048918052012-10-19T12:25:06.188+02:002012-10-19T12:25:06.188+02:00@BG finalement je ne comprends pas votre message@BG finalement je ne comprends pas votre messagenfkb0https://www.blogger.com/profile/18313043690714725141noreply@blogger.comtag:blogger.com,1999:blog-4313472142599177823.post-35107906091323752952012-10-19T11:52:06.010+02:002012-10-19T11:52:06.010+02:00Docteurdu16, vous comprenez mal le point de vue du...Docteurdu16, vous comprenez mal le point de vue du bloggeur cité sur le dopage. Moi non plus, je trouve qu'il n'utilise pas de bons arguments. C'est pourtant simple : dopage, tous complices !<br /><br /> ''Il n'y a pas de dopage dans le foot'' dira la ministre des sports en juillet 1998 car ''tous les contrôles effectués au cours de la Coupe du monde à Paris étaient négatifs''. Mais ils le furent aussi sur le Tour de France et personne n'a fouillé dans les valises des équipes nationales de foot. Elle va s'extasier sur les matchs : ''Quel niveau de jeu !'' sans s'étonner de l'intensité produite par de nombreuses équipes après une saison longue et difficile. Un an plus tard, la France aura à disputer 2 matchs qualificatifs pour l'Euro 2000 dont le dernier contre Andorre. Laurent Blanc se plaindra d'avoir à disputer de tels matchs en fin de saison ...<br /><br />En 1998 on nous disait que c'étaient les sponsors qui étaient responsables du dopage car ils veulent des résultats. Comme si les Nations et les États n'en voulaient pas ! Chacun sait ce que faisait l'Allemagne de l'Est par exemple dans ce domaine, sans parler de l'URSS et de la Chine et de l'exploitation idéologique des médailles obtenues.<br /><br /> Le cyclisme vit des spectateurs non payants qui vont au bord des routes avec les enfants pour regarder passer la caravane publicitaire qui distribue des cadeaux. Il y aurait autant de spectateurs sinon plus si les coureurs allaient moins vite. Le foot vit de spectateurs payants et de téléspectateurs (droits énormes à payer pour les télés) qui se lasseraient vite de matchs joués au ralenti.<br />En un mot, le cyclisme n'a pas besoin que les coureurs aillent le plus vite possible, à mon avis bien au contraire car le spectacle serait plus humain et de ce fait plus attrayant. Le foot de haut niveau ne peut pas se contenter de matchs poussifs. Tous, spectateurs, commentateurs, organisateurs, ligues de football, politiques demandent aux joueurs de l'intensité, tous les 3-4 jours et pendant tout le match. Exemple, le fameux match retour contre l'Irlande pour aller disputer la Coupe du monde en 2010. La France avait largement dominé l'Irlande et gagné 1-0 dans le chaudron de Dublin annoncé comme l'Enfer pour les Français. Match retour à Paris 4 jours après avec les mêmes joueurs dans les 2 équipes : il n'y a qu'une seule équipe sur le terrain, celle d'Irlande (avec un entraîneur italien). Les joueurs irlandais, qui étaient largement dominés physiquement et techniquement par les joueurs français à Dublin, dominent totalement les joueurs français dans les duels. Personne ne s'est posé de question sur cette étrange et soudaine mutation, la fameuse main de Thierry Henry arrivant fort à propos pour l'éclipser.<br /><br />Alors on tape sur les cyclistes qui vont trop vite, c'est suspect (sans aucun doute) mais les mêmes -à tous les niveaux, y compris au ministère- tapent sur les footballeurs s'ils ne font pas des matchs assez intenses... Alors, pour se donner bonne conscience on a soudain organisé la chasse au Virenque puis au Pantani qui en est mort (non du dopage mais de la chasse lancée contre lui). Ceci dit, je n'ai pas pour autant l'intention de prendre la défense d'Armstrong.BGnoreply@blogger.comtag:blogger.com,1999:blog-4313472142599177823.post-43328250698392836332012-10-19T09:44:45.532+02:002012-10-19T09:44:45.532+02:00Mince alors...
Tout à coup je me rends compte qu&...Mince alors...<br /><br />Tout à coup je me rends compte qu'on pratique tout à fait le même métier vous et moi.<br />Moi qui pensais que vous naviguiez dans de hautes sphères, bien plus "illichiennes" et évidence-basediennes que ma toute petite sphère à moi, je dois avouer que votre journée présente une furieuse ressemblance avec la mienne. Hormis que je vois moins de patient pour l'instant.<br />Vous idéalisais-je ?... <br />Suis-je encore en quête du père parfait à mon âge ?...<br />Les gens bien ressemblent-ils comme deux gouttes d'eau aux gens moins bien ?...<br />Voilà un post qui me mets un peu de baume au coeur, et me conforte dans le fait que ce métier est fait pour moi, et que je suis fait pour ce métier.<br /><br />Sauf la formule à 6 euros, là c'est du suicide : faites vous des pâtes au pesto le soir, que vous mangerez froides dans un tupperware le midi, vous y gagneriez en "mieux vivre" je pense (quoique...). C'est un CHD.<br /><br />Je serais curieux de connaître la teneur de vos conseils "d'auto kinésithérapie". Ces pratiques ont elles été étudiées, et leur bénéfice validé ?<br />Je vous soupçonnerait presque d'entretenir un lien d'intérêt avec une kinésithérapeute...<br /><br />Cordialement, <br /><br />FrédéricFrédéricnoreply@blogger.comtag:blogger.com,1999:blog-4313472142599177823.post-38455992279982676602012-10-19T09:20:32.126+02:002012-10-19T09:20:32.126+02:00Bravo pour votre boulot et merci pour vos patients...Bravo pour votre boulot et merci pour vos patients.<br />Quand je vois la journée décrite et la formule à 6€ j'ai du mal à vous lire dire "me remettre en position disque rayé sur les CHD pour "mieux vivre" : alimentation sommeil et tout le tralala." <br /><br />Peut-être faut-il aussi que le médecin mène sa propre vie pour pouvoir être un conseiller écouté? Et le jogging alors, vous le faites quand? Anonymousnoreply@blogger.comtag:blogger.com,1999:blog-4313472142599177823.post-2150633055002811922012-10-19T06:36:36.874+02:002012-10-19T06:36:36.874+02:00D'autres remarques maintenant que des énormes ...D'autres remarques maintenant que des énormes averses m'ont convaincu de ne pas aller m'entrainer...<br /><br />A) A propos des épigastralgies de tout poil, ça n'est pas mon coeur de métier et j'ai une vision déformée par mon travail d'anesthésiste dans un centre de cancéro digestive de soins tertiaires (bcp d'estomac/oesophage)<br />1) les FOGD pour rien, c'est vraiment angoissant pour moi, il n'y a pas de petite AG et j'ai un collègue interne (qui remplaicait à la clinique) qui supporte sur ses épaules le poids d'un décès pour une complication grave au décours d'une FOGD faite pour une anémie à .... 12 g/l<br />(cf http://www.nfkb0.com/2011/12/18/o-rage-o-desespoir/ )<br />2) mon lieu d'activité me fait voir moults adénocarcinome du bas oesophage ou autres saloperies gastriques (linite, néo chez des jeunes) et difficile de ne pas allez vérifier qu'un drame n'est pas en train de se jouer... Quid de l'intrication d'un terrain neurotonique/angoissé favorisant ou pas... Bref un vrai problème de Médecine quand même<br />3) Il y a quelques irréductibles gaulois hospitaliers qui n'aiment pas non plus les IPP à gogo, j'essaye de prêcher ce message dans un univers où les internes/CCA/PH prescrivent ça comme des smarties<br />http://www.nfkb0.com/2012/08/14/ipp-evil/<br /><br />B) les AT. Je constate pour la fainéantise hospitalière que <br />1) peu de spécialistes récupèrent tout simplement les documents pour prescrire un AT (je n'ai vu que les obstétriciens le faire pour les MAP) (<- comprendre tous les spés ne sont pas des fainéants ;) ) mais je suis d'accord qu'ils ne font pas d'effort pour le faire<br />2) bon nombre de confrères hospitaliers pensent vraiment que le patient n'ira pas voir son MG et que l'AT sera ce qui l'amènera là bas et permet une sorte de transmission des infos... à titre personnel je n'y crois pas trop... c'est un peu le même débat pour le relais avk/héparine que je prescris moi même<br />http://www.nfkb0.com/2011/12/30/le-relais-avk-heparine-pour-une-chirurgie/<br />3) vu le déferlement de conneries (à tous les niveaux) dans les SAU si les AT sont faits au SAU, c'est la porte ouverte à toutes les fenêtres comme dirait l'autre<br />4) par contre dans mon activité de consultation je remplis les bons de transport quand les patients me le demande, je ne sais pas faire (dans le sens où je ne maitrise pas le sujet de A à Z) mais j'essaye de remplir correctement (<- comprendre tous les spés ne sont pas des fainéants ;) )<br /><br />C) les visites à domicile ave cle SMUR me pètent toujours autant à la gueule tant la violence des drames humains couplés à l'insalubrité de certains lieux visités sont poignantes. Très instructif.<br /><br />D) oui et spécifiquement en chirdent, les soins de gencives qui ne sont pas du tout pris en compte alors que l'est la partie immergée de l'iceberg...<br /><br />E) depuis que la vie m'a confié la responsabilité d'un nourrisson et que je vois les progrès qu'ils font en quelques semaines j'ai compris qu'ils comprennent beaucoup... Même débat pour la parole aux patients en réa et comble du truc tordu : je cause sérieusement à mes patients endormis. Mais là faudrait un post entier là dessus.<br /><br />A bientot,<br />nfkb anesthésiste qui essaye de réhabiliter cette profession aux yeux du docdu16 ;)<br /><br />PS je ne lirai plus jamais vos billets au petit matin<br />nfkb0https://www.blogger.com/profile/18313043690714725141noreply@blogger.com