tag:blogger.com,1999:blog-4313472142599177823.post5410380599993598160..comments2024-03-21T19:16:17.213+01:00Comments on DE LA MEDECINE GENERALE, seulement de la médecine générale: Les malades mentent tout le temps (Gregory House). Histoire de consultation 118.JC GRANGEhttp://www.blogger.com/profile/02625782569551294943noreply@blogger.comBlogger5125tag:blogger.com,1999:blog-4313472142599177823.post-69200761359433052872012-05-19T14:11:54.867+02:002012-05-19T14:11:54.867+02:00A propos de petits secrets de famille et de violen...A propos de petits secrets de famille et de violence, j’avais eu à réfléchir à cette question lorsque je m’étais intéressée aux problèmes d’abus sexuels et d’inceste.<br /><br />Dans les situations d’inceste le père, généralement, s’affranchissant de la loi commune, se comporte en despote et en incarnation de la loi soumettant sa famille à une multiplicité de règles à la fois strictes et arbitraires, souvent prétexte à la répétition de violences.<br /><br />Les enfants soumis à une telle violence, de manière directe ou indirecte, même comme témoins ou spectateurs sont, d’une part traumatisés, comme des recherches récentes l’ont montré pour les enfants témoins de violences conjugales, d’autre part exclus, exclus par ce secret qui les isole du reste de la société. Et donc ils savent très bien que cette violence, et ce secret, maintenu par la violence, la menace et le chantage affectif n’est pas normal.<br /><br />On peut voir des jeunes filles rigoler un jour avec leurs copines et le lendemain se taillader les veines ou prendre des médicaments pour se suicider. Malheureusement trop souvent, les affaires d’inceste sont révélées par des aînées qui veulent épargner à leur petite sœur ce qu’elles ont eu à subir.<br /><br />Avant la loi du 10 juillet 1989 sur la protection de l’enfance il n’était pas extraordinaire qu’un thérapeute veuille suivre seul une famille incestueuse sans informer les autorités judiciaires. Pensant, dans une terrible arrogance, pouvoir « guérir » cette famille, le thérapeute était ainsi ni plus ni moins englobé dans le dysfonctionnement familial, dans le secret, ce qui permettait à la famille de continuer à dysfonctionner.<br /><br />Les violences conjugales justifient, quand on en a connaissance, une information préoccupante si des enfants sont présents au domicile. <br />Lorsqu’on n’est pas dans le cadre de l’enfance en danger, de violences caractérisées qui sont renvoyées aux services judiciaires, l’évaluation suite à l’IP est faite par les personnes du Conseil Général en charge de la protection de l’enfance. Un grand progrès a été fait avec la loi du 5 mars 2007 qui met les parents au centre de la démarche concernant leur enfant.<br />Par exemple, les travailleurs sociaux sont maintenant tenus de lire à haute voix et intégralement le rapport rédigé suite à l’évaluation de la famille. Cela oblige à beaucoup de professionnalisme. Mais cela permet aussi aux parents d’être confrontés à un regard extérieur qui leur renvoie une image de leurs dysfonctionnements. C’est très constructif en fait.<br /><br /><br />Je pense que les violences physiques sont moins puissamment destructrices que les violences incestueuses parce que dans ces dernières il y a un déni de la place de l’enfant qui porte atteinte à son identité même.<br /><br />Mais le point commun est le despotisme du parent maltraitant qui s’autorise tout, qui s’érige en incarnation de la loi et hors du champ de la loi.<br /><br />Et donc faire entrer la loi dans ces familles est une démarche, non seulement obligée légalement, quand il s’agit de protection de l’enfance, mais thérapeutique. Aussi parce que cela permet de remettre cette famille dans la société et d’interrompre la transmission transgénérationnelle de la maltraitance. <br />Voici un bon texte sur ce sujet : http://www.therapie-familiale.org/resonances/pdf/vous_%20av_dit_inceste.pdfCMTnoreply@blogger.comtag:blogger.com,1999:blog-4313472142599177823.post-41404961873768030102012-05-18T23:58:44.795+02:002012-05-18T23:58:44.795+02:00Le dysfonctionnement dans la "cellule" f...Le dysfonctionnement dans la "cellule" familiale ne pourra être perceptible que le jour où les membres accompagnant celui qui les "maltraite"prennent du recul en considérant la situation anormale. A ce moment, ils se livrent à l'extérieur ( au monde social, médical), entraînant une rupture fragilisant la cellule mais condition sine qua non pour démarrer une prise en charge de chacun des membres. <br />Dans une autre dimension on peut rapprocher le déni de grossesse , la cellule représentée par la mère et l'enfant vit cachée, le jour où la mère accepte de reconnaître son enfant, son ventre se déploie au grand jour à la stupeur de ceux qui l'entourent ( qui n'avaient rien vu), elle se trouve, cependant, à ce moment très vulnérable et nécessite une prise en charge extérieure.<br />On ne peut pas parler de mensonge mais plutôt de tolérance à une situation n'apparaissant pas forcément comme anormale à ceux qui la vivent avant de la dévoiler.BTnoreply@blogger.comtag:blogger.com,1999:blog-4313472142599177823.post-75548072290646113162012-05-18T09:17:09.800+02:002012-05-18T09:17:09.800+02:00Toutes ces questions, Dr Grange...
Vous avez peut-...Toutes ces questions, Dr Grange...<br />Vous avez peut-être bien 20 ans d'avance sur moi, en exercice de la médecine, et toujours toutes ces questions !...<br />Je désespère : jamais une bonne grosse certitude bien grasse à se mettre sous la dent... Jamais !!!<br />Toujours pleins de petites questions maigrelettes, qui ne nourrissent pas leur homme, à peine comestibles...<br />Mais je vais mourir de faim, moi ! Tiendrai pas, moi !<br />Bouuuhhh...<br /><br />Trêve de plaisanterie, j'ai bien aimé le passage sur "le discours qui parle le plus au patient", "le médecin qui lui semble le plus crédible à l'instant t", etc.<br />Il faut parfois accepter que le patient ai besoin d'une autre réalité que celle que nous avons en stock à lui proposer (qui est une émanation de notre propre réalité). Ne pas y voir une trahison ni même un désaveu. Ne pas juger de ce qui est bon ou mauvais dans l'absolu, mais plutôt de ce qui est utile à ce patient en ce moment.<br />Voilà voilà.<br />Sinon il me semble que notre métier recèle une bonne part d'artisanat : mettre les mains (et les pieds, et parfois la tête) dans le cambouis, bricoler pour que ça tourne quand même. Et une petite part de création artistique pure : parfois, un petit coup de pinceau, façon maître de calligraphie, et un petit rayon de lumière fait jour, sans qu'on l'ai voulu.<br /><br />Bonne route, <br /><br />FrédéricFrédéricnoreply@blogger.comtag:blogger.com,1999:blog-4313472142599177823.post-23878092625250152672012-05-18T08:54:57.706+02:002012-05-18T08:54:57.706+02:00Cher confrère,
Comment situez vous votre interven...Cher confrère,<br /><br />Comment situez vous votre intervention à la lumière des articles ci-dessous ?<br /><br /><br />Article 4 (article R.4127-4 du code de la santé publique)<br /><br />Le secret professionnel, institué dans l'intérêt des patients, s'impose à tout médecin dans les conditions établies par la loi.<br />Le secret couvre tout ce qui est venu à la connaissance du médecin dans l'exercice de sa profession, c'est-à-dire non seulement ce qui lui a été confié, mais aussi ce qu'il a vu, entendu ou compris.<br /><br /><br />Article 45 (article R.4127-45 du code de la santé publique)<br /><br />II. ― A LA DEMANDE DU PATIENT OU AVEC SON CONSENTEMENT, le médecin transmet aux médecins qui participent à la prise en charge ou à ceux qu'il entend consulter les informations et documents utiles à la continuité des soins.<br />Il en va de même lorsque le patient porte son choix sur un autre médecin traitant.<br /><br /><br />Article 68 (article R.4127-68 du code de la santé publique)<br /><br />Dans l'intérêt des malades, les médecins doivent entretenir de bons rapports avec les membres des professions de santé. Ils doivent respecter l'indépendance professionnelle de ceux-ci et le libre choix du patient.<br />AVEC L'ACCORD DU PATIENT, le médecin échange avec eux les informations utiles à leur intervention.Anonymousnoreply@blogger.comtag:blogger.com,1999:blog-4313472142599177823.post-84769186917502244532012-05-18T00:33:44.275+02:002012-05-18T00:33:44.275+02:00Bonsoir,
je pense que les patients mentent autant ...Bonsoir,<br />je pense que les patients mentent autant que les médecins ... Ce sont des êtres humains.<br />Quant à savoir si les échanges entre les médecins sont bénéfiques pour le patient ?<br />Non, car ils faussent la relation avec le patient, mais oui, car ils peuvent aider les professionnels à mieux connaitre leur patient. Cependant, ne doit-on pas laisser le patient construire lui-même sa relation avec ses médecins ?<br />Une patienteCharlottehttps://www.blogger.com/profile/15628669164787933158noreply@blogger.com