tag:blogger.com,1999:blog-4313472142599177823.post5799210081916630359..comments2024-03-21T19:16:17.213+01:00Comments on DE LA MEDECINE GENERALE, seulement de la médecine générale: COMMENT PARLER AUX MALADES. HISTOIRES DE CONSULTATION : DIX-SEPTIEME EPISODEJC GRANGEhttp://www.blogger.com/profile/02625782569551294943noreply@blogger.comBlogger6125tag:blogger.com,1999:blog-4313472142599177823.post-37041609645391140982011-11-25T02:11:45.222+01:002011-11-25T02:11:45.222+01:00A propos d’une médecine à dimension humaine (suite...A propos d’une médecine à dimension humaine (suite):<br /><br /><br /><br />Il sentait que son foie lui jouait des tours et que le problème s’était déplacé du colon au foie, mais l’entretien n’avait duré que quinze minutes.<br />Il n’y avait pas la place ni le temps pour parler d’une prise en charge plus adaptée. Le médecin se souvint, alors, que le patient avait une fille médecin dans une autre ville. Il termina l’entretien, en demandant que la fille docteur l’appelle, évitant soigneusement le poids de l’annonce au patient, soulagé de trouver un confrère dépositaire.Nansoutynoreply@blogger.comtag:blogger.com,1999:blog-4313472142599177823.post-32941608917368818062011-11-25T02:08:07.663+01:002011-11-25T02:08:07.663+01:00A propos d’une médecine à dimension humaine:
C’es...A propos d’une médecine à dimension humaine:<br /><br />C’est l’histoire d’un patient orienté en médecine oncologique après la découverte d’un cancer colique métastatique non opérable.<br />Le patient sait que son colon a été envahi par une tumeur maligne et a réuni toutes ses forces pour la combattre.<br />Pour cela, il s’allie avec l’équipe, et avec le médecin qui lui annonce sa maladie en espérant avoir à chacune de ses « visites hospitalières thérapeutiques » un interlocuteur privilégié, l’accompagnant dans son combat contre l’évolution inexorable de la maladie. <br />Après quelques mois de chimiothérapie, au cours desquels la tumeur avait bien fondu, il s’est vu presque congratulé et intéressait encore les spécialistes qui avaient introduit une molécule géniale dernière génération (E, anticorps monoclonal) au seul inconvénient : celui de faire peler le visage, devenu aussi rouge que la carapace cuite d’un homard.<br />Mais arriva le moment où le patient échappait au traitement de première ligne, et là au fil des séances de chimiothérapie, il ne faisait plus l’objet d’un colloque singulier, mais se retrouvait au centre d’un dispositif technico-thérapeutique, au sein duquel, il essayait vainement de se raccrocher au visage rassurant d’un soignant. <br />Il compatissait tout de même, en réalisant le travail herculéen que les soignants effectuaient en gérant un nombre élevé de patients atteints, tous du même cancer. Il devait prendre sur lui, le manque de médecins, le manque de mots qu’il était incapable de placer sur ses propres maux.<br />On ne lui disait plus rien, on ne l’examinait plus, jusqu’au jour où on lui annonça qu’il fallait remplacer la molécule E par la molécule A (un autre anticorps monoclonal) qui avait prouvé son efficacité dans les cancers coliques métastatiques. D’ailleurs, la majorité des patients en hospitalisation de jour, bénéficiaient de ce traitement.<br />Après l’introduction de ce nouveau médicament, apparurent des effets indésirables, bien plus pénibles que la pelade du visage : ils l’empêchaient de manger .Sa bouche était le siège d’une mucite non régressive malgré les traitements. On finit par conclure à une nécrose induite par le médicament A, le patient ne cessant de faire un parallèle, entre cette douleur et celle ressentie dans les suites de la curiethérapie, reçue quinze ans en arrière, pour un cancer buccal (pris à un stade initial). <br />On retarda les séances de chimiothérapie, le patient esseulé, ne rencontrait plus de soignant. Il dut prendre rendez-vous, on lui expliqua, qu’en l’absence du chef de service parti pour plus de six semaines, il était raisonnable de faire une fenêtre thérapeutique, d’attendre la cicatrisation en vue de la reprise du traitement A.<br />Mais, le patient ne voulait plus de traitement A et surtout recherchait une médecine à dimension humaine. Il ne voulait plus entendre, alors qu’il avait crut mourir lors de violentes douleurs hépatiques à deux reprises, qu’il ne relevait pas encore de la morphine, puisqu’il se déplaçait sur ses deux jambes…<br />Il changea d’équipe médicale et d’hôpital, se rendit dans l’hôpital anti-cancer, en espérant être reçu et écouté ;<br />Malheureusement, il y trouva encore plus de gens à traiter et moins de soignants disponibles. Il parvenait difficilement à croiser le regard de l’oncologue qui suivait « son dossier sur informatique »derrière l’écran d’ordinateur. <br />Il supportait de moins en moins son traitement, qui le clouait au lit entre les deux séances de chimiothérapie et l’avait fait remarquer au médecin, qui le tança un peu en lui faisant remarquer qu’il était là, en face de lui, sur ses deux jambes… <br />Il attendait des paroles réconfortantes, des mots rassurants, des explications sur certains symptômes, au lieu de cela on lui reparlait de réintroduire la molécule A qui lui avait déjà occasionné tant de douleur, on se targuait de parler franc, on remettait brutalement le compte-rendu scannographique en rajoutant état stationnaire.Nansoutynoreply@blogger.comtag:blogger.com,1999:blog-4313472142599177823.post-71359648670766846822011-01-08T18:48:15.193+01:002011-01-08T18:48:15.193+01:00Merci pour cette information interessanteMerci pour cette information interessanteAnonymousnoreply@blogger.comtag:blogger.com,1999:blog-4313472142599177823.post-62113248839661265282010-02-17T08:48:41.467+01:002010-02-17T08:48:41.467+01:00Bonjour,
Sujet délicat ...
Je me souviens encore ...Bonjour,<br />Sujet délicat ...<br /><br />Je me souviens encore de Maman revenant en pleurs d'une consultation au cours de laquelle il lui avait été dit : "Mais Madame, avec votre maladie, on meurt généralement au bout de 2 ans, les autres c'est au bout de 15 ! Estimez-vous heureuse, vous avez passé le premier cap !". Maman voulait juste connaître sa maladie pour mieux pouvoir l'affronter, et ses espoirs en ont pris un sacré coup ! On l'a alors entourée, et accompagnée pour avoir d'autres avis, pour qu'elle entende d'autres messages ... Pas des mensonges, mais des incertitudes quant à l'issue qui lui avait été annoncée ... Son généraliste, à l'époque, l'a beaucoup soutenue, allant même jusqu'à écouter patiemment ses "expériences" (Magnétiseurs, alimentation modifiée ...). La maladie évoluait beaucoup moins vite. Puis le temps passant, la 2ème échéance approchait et Maman a commencé une sorte de compte à rebours, voulant profiter au maximum des jours qui lui restaient et la maladie a gagné du terrain de façon accélérée ... Maman en prenant alors conscience a retrouvé sa volonté de se battre. Et elle est toujours en vie ... La maladie évolue si lentement lorsque Maman y croit !<br /><br />Alors que dire, à part que lorsque le patient pratique son médecin depuis un certain temps, les mots, l'attitude et même les silences font que le patient un tant soit peu attentif ressent ou peut ressentir le "malaise" du médecin ...<br />En fonction des "malades", l'annonce doit varier ... <br /><br />Je crois qu'il faut annoncer le niveau de gravité, mais ne jamais être catégorique sur l'issue. L'espoir du patient, sa volonté de s'en sortie font beaucoup dans l'évolution de la pathologie ...<br /><br />Bon courage et merci pour vos doutes ...Taedium Vitaehttps://www.blogger.com/profile/04408149165443361503noreply@blogger.comtag:blogger.com,1999:blog-4313472142599177823.post-89582873271556880312010-02-13T12:52:29.643+01:002010-02-13T12:52:29.643+01:00Je n'ai pas répondu.Je n'ai pas répondu.JC GRANGEhttps://www.blogger.com/profile/02625782569551294943noreply@blogger.comtag:blogger.com,1999:blog-4313472142599177823.post-77744833858513152622010-02-13T11:22:59.271+01:002010-02-13T11:22:59.271+01:00bonjour
j'ai eu exactement la même consultatio...bonjour<br />j'ai eu exactement la même consultation que toi hier<br />un patient de 53 ans que j'avais vu pour une infection pulmonaire <br />A cette occasion je lui avais prescrit un bilan bio gamma GT 465 ( doublement en 2 ans)<br />je lui conseille d'arrêter l'alcool et de faire une écho<br />il revient avec le résultat : hépatomégalie hétérogène multinodulaire<br />le radiologue ne m'a pas téléphoné il lui a juste dit de faire un scanner<br /><br />je l'examine :le foie est effectivement tres augmenté de volume irrégulier et dur <br /><br />que lui dire?<br />rien?<br /> ça me paraissait lache surtout avec la quasi certitude que c'était rapidement tres mal barré meme si c'était le plus confortable car il ne me demandait rien<br /><br />alors je lui ai dit que c'était sérieux et que ça pouvait etre cancéreux et qu'il fallait faire un bilan pour faire un traitement adapté<br /><br /><br />ça m'a pas peut etre évité la question que ton patient t'a posé <br /><br />"Ce n'est quand même pas un cancer, docteur ?"<br /><br />Au fait qu'est que tu lui as répondu ?docpphttps://www.blogger.com/profile/03907326434904736975noreply@blogger.com