mardi 13 avril 2010

CLAUDE EVIN : EXFILTRATION VERS LE LIBERAL ETATISME


Dans l'indifférence générale, le nouveau président de l'Agence Régionale de Santé de l'Ile-de-France, Monsieur Claude Evin, ex diplômé d'une école d'éducateurs spécialisés, ex membre du PSU, et désormais Sarkozy boy, est en train de mettre en place un organisme monstrueux, dont l'objectif n'est pas de faire du mieux-disant en santé publique, mais de dépecer les structures anciennes au nom de l'efficacité libérale, mais de placer dans un organigramme digne des plus grandes bureaucraties mondiales les copains des copains des hauts fonctionnaires bien-pensants et incapables dont on ne savait quoi faire et qui exigeront du reporting dans leurs placards dorés avant une retraite bien méritée, mais d'éloigner du terrain les structures actives et agissantes, mais de fragiliser les structures médicales, mais de déplacer les personnels au nom de la mobilité, mais, au bout du compte, de préparer la libéralisation totale de la santé en annihilant les quelques volontés de contrôle et de solidarité qui persistaient...
Claude Evin n'aime pas le dialogue. Claude Evin s'aime. Claude Evin n'aime pas les syndicats. Claude Evin n'aime pas les médecins, des personnels comme les autres, Claude Evin, l'homme de la loi anti tabac, n'aime pas la santé publique, il y nomme des fonctionnaires sans titres et travaux, Claude Evin s'aime, Claude Evin soigne son libéralisme, Claude Evin fait du manageriat à la française, pas d'opérationnalité mais de la paperasse, des couches successives de contrôle étalées les unes sur les autres, imbriquées, sans queue ni tête et, encore plus, venues d'En Haut.
Claude Evin a intégré le libéralisme étatique à la française, version adaptée du sarkozysme qui est plutôt du libéralisme autoritaire, à ses ambitions personnelles.
Ainsi, la crise de la grippe A/H1N1v qui est en train de s'essouffler dans des problèmes de conflits d'intérêt qui permettent de cacher l'essentiel, à savoir l'inefficacité quasiment ontologique des vaccins anti grippaux, se reproduira-t-elle en d'autres domaines et est-elle en train de se reproduire pour l'introduction prochaine des nouveaux vaccins pour la nouvelle campagne de vaccination. Qui en parle ? Que dit actuellement Roselyne Glaxo ? Rien. Elle attend pour nous balancer au dernier moment ce qui aura été décidé par les nouveaux anciens experts de la grippe et, lors d'une conférence de presse où le grand Didier HousSAin sera présent avec un ou deux sous-fiffres de l'AFSSAPS ou du Comité Technique des Vaccinations, et nous dira qu'il faut se dépêcher, ne plus réfléchir et agir.
Claude Evin fait de même. Il décide, il tranche, il charcute, il dépèce. Sans concertation.
Claude Evin est en train de faire plus de mal que les autres transfuges, les Kouchner, Bockel, Besson et autres Amara.
Les médecins, faisons un peu de corporatisme, seront les plus mal lotis. Et les médecins généralistes encore plus. Monsieur Evin a déjà dit qu'il ne les aimait pas. Qui réagira ?
A suivre.

1 commentaire:

  1. Qui réagira ?
    Pas les médias qui, lorsqu'ils abordent le sujet semblent vouloir nous expliquer que c'est inévitable ... voire nécessaire.
    Pas les patients, car pour un certain nombre d'entre eux, ils sont dans des situations qui les préoccupent suffisamment pour ne pas s'intéresser à ce sujet aussi connu que le Capi !
    Chez les généralistes, il semble y avoir des différences de point de vue ... même si l'on sent des tentatives d'unisson (au moins partiel).
    Et le gouvernement poursuit le démantèlement du système de santé actuel en le faisant glisser dans le domaine marchand.
    J'ai le sentiment que nous allons droit dans le mur, et que ce dernier se rapproche très vite !

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