Lors d'une réunion que nous avions organisée pour rencontrer les médecins de PMI j'avais entendu cette phrase étonnante de la part d'une des médecins de la PMI présente et après que j'eus objecté deux ou trois trucs sur la politique vaccinale : "De toute façon, notre référence, c'est Infovac."
Je savais déjà deux ou trois choses sur Infovac puisque je suis abonné à son bulletin mensuel d'information (LA).
J'ai enquêté.
Je me suis rendu sur le site : ICI dont le slogan est Ligne directe d'information et de consultation sur les vaccins !
Quand je me rends sur un site je commence par chercher qui le finance.
Je note en passant qu'InfoVac adhère aux principes de la charte HONcode (ce qui n'est ni une preuve d'indépendance ni une preuve de compétence : je vous propose de lire ce qu'en dit Dominique Dupagne : ICI et LA).
Je clique sur Qui sommes-nous ? et j'apprends, non sans avoir bravé quelques fautes d'orthographe, que a) "En aucune manière, InfoVac ne se substitue pas (sic) aux autorités de santé" ; b) "Infovac n'émet aucune recommandation collective" ; c) "... relève parfois des incohérences dans les recommandations actuelles et en réfère aux autorités officielles." ; d) "InfoVac-France, c'est un réseau d'experts qui se sont donnés (sic) pour mission de répondre rapidement aux questions que se posent les médecins."; e) InfoVac est officiellement soutenu par la Société Française de Pédiatrie (SFP) et par l'Association Française de Pédiatrie Ambulatoire (AFPA) ; sur la page d'Accueil il y a également comme structures partenaires le Groupe de Pathologie Infectieuse Pédiatrique (GPIP dont le lien ne fonctionne pas sur le site) et l'Association Clinique et Thérapeutique du Val de Marne (ACTIV dont le lien ne fonctionne pas sur le site) ; f) "les experts d'InfoVac-France sont indépendants des firmes pharmaceutiques" ; g) "Robert Cohen et Claire-Anne Siegrist coordonnent les experts" ; h) "les comptes d'InfoVac sont gérés et contrôlés par l'administration d'ACTIV" (une recherche sur le net ne m'apprend rien sur ACTIV sinon des diaporamas et des articles mais pas de noms d'administrateurs). On peut lire aussi sur la page d'accueil une phrase étonnante : "Les informations répertoriées sur ce site ont été sélectionnées pour leur objectivité et leur valeur médicale et scientifique. Elles s'appuient essentiellement sur les recommandations officielles de vaccinations en France et à défaut sur des études scientifiques et/ou des articles publiés."
La liste des experts (ICI) permet de consulter la DPLI (Déclaration Personnelle de Lien d'Intérêt) de chacun comme la loi l'exige.
Allez y faire un tour et vous saurez quels sont effectivement les liens d'intérêt de ces experts. Tous les laboratoires de vaccinologie sont cités, ou presque.
Il y a des experts plus aliénés que d'autres comme une certaine Weil-Olivier qui déclara sous serment lors de la Commission d'enquête sur la grippe A menée au Sénat (ICI) que lors de la grippe un enfant sur cinq faisait une forme en grave ou en mourait (repris sur le site Atoute : LA)... Cette dame déclare se faire payer ses frais de déplacement (elle est au RSA) et de conseils par GSK, Novartis, Medimmune, Baxter , Pfizer, Roche, SP-MSD. Comme un de ses confrères, Bruno Lina (ICI), elle doit penser que multiplier les sources de financement rend les liens inopérants et, surtout, empêche de dire n'importe quoi.
Quant à Emmanuel Grimprel, Pfizer est sa principale source de financement pour sa formation personnelle et pour acheter ses allumettes, il ne dit pas qu'il est membre du Comité Technique des Vaccinations (CTV). Ainsi ce confrère peut-il souscrire sans rire à "Les experts d'InfoVac sont indépendants des firmes pharmaceutiques" et à "InfoVac relève parfois des incohérences dans les recommandations actuelles et en réfère aux autorités officielles" : Emmanuel Grimprel travaille sur des essais cliniques Prévenar financés par Pfizer, siège au CTV qui décide de la politique de vaccination contre le pneumocoque, émet des recommandations avec le CTV et écrit, peut-être, dans Infovac que les recommandations du CTV sont erronées (parce qu'il était sans doute minoritaire lors de la prise de décision du CTV...). On y croit beaucoup.
Par une sorte de tautologie que personne ne remarque (ou que tout le monde remarque et que tout le monde tait) les mêmes experts payés par l'industrie pharmaceutique (Big Vaccin) siègent dans les institutions officielles (comme le CTV ou le Haut Conseil de la Santé Publique) et sont les visiteurs médicaux les plus fidèles de la politique gouvernementale (et de son bras armé, la Direction Générale de la Santé) qui, comme par hasard, est la même que celle développée par les argumentaires de l'industrie. Fonctionnaires d'Etat, leur devoir est de défendre la politique de Santé Publique, agents du service public, ils sont aussi soumis au devoir de réserve, comme les médecins de PMI, et passez muscade : pas de discussion.
Big Vaccin n'a donc pas besoin d'éditer une revue de promotion de ses produits puisque cette revue existe déjà, Infovac, et qu'elle est perçue par les centres de PMI et, je l'imagine, par nombre de médecins généralistes, ne parlons pas des pédiatres, à part un ou deux ils ne discutent jamais, comme un organe officiel et indépendant, il suffit donc à Big Vaccin de financer en sous-main, à coups de voyages, de chambres d'hôtel et d'études cliniques, les personnes qui écrivent dans Infovac. Bravo.
Et où est le débat ?
Il faut partir d'un constat : toute personne qui conteste la politique officielle vaccinale est, soit, cochez les cases, plusieurs choix possibles, un ignorant de l'histoire des sciences, un anti vaccinaliste primaire, un ennemi du progrès, un dangereux illuminé, un réactionnaire, un terroriste écolo, un ennemi du bien public, un partisan des Ténèbres.
Circulez, y a rien à voir.
En revanche, et là, pour le coup, c'est un mystère, quiconque croit sans réserve que les nouveaux antidiabétiques devraient être testés, que les statines ont des inconvénients, que les traitements de la BPCO ne sont pas très efficaces ou que l'on prescrit trop de médicaments aux personnes âgées, sont à ranger dans le camp des bons, des résistants à Big Pharma...
Deux poids, deux mesures.
Le lobby vaccinal français comprend donc toute une série d'institutions qui s'auto règlent et se renvoient la balle : le Ministère (qui fait souvent passer les intérêts économiques avant les intérêts généraux comme dans la sinistre affaire mediator), la Direction Générale de la Santé (qui joua un rôle si important pendant la "pandémie" grippale), Le Haut Conseil de Santé Publique (dont les buts sont très clairs : ... une instance d'expertise qui contribue à la définition des objectifs pluriannuels desanté publique et évalue la réalisation des objectifs nationaux de santé et qui est donc juge et partie et dont je peux vous faire apprécier la prose technocratique à propos de l'évaluation à mi-parcours du plan cancer 2009-2013 : Selon le HCSP, les orientations du Plan précédent sont consolidées, mais les dimensions structurantes des inégalités sociales et territoriales de cancer, du rôle du médecin traitant et des systèmes d’information sont insuffisamment déclinées.), le Comité Technique des vaccinations (dont la composition, outre les experts, de nombreux responsables d'administration aux ordres, permet tous les votes politiques), l'Agence de Nationale de Sécurité du médicament et des produits de Santé (ANSM) dont la Commission Nationale de Pharmacovigilance (que le monde entier nous envie et qui n'a rien vu passer depuis le mediator, le vioox, ou l'acomplia mais surtout qui ne voit strictement rien à propos des vaccins, le pandemrix ayant évité la France), l'InVS (dont les publications dans le BEH ne servent qu'à conforter la politique de Santé Publique décidée plus haut et dont chacun peut se louer de leur qualité car écrites par des auteurs reconnus internationalement)... J'ai bien entendu "oublié" dans cette énumération institutionnelle le côté privé de l'affaire, à savoir les laboratoires de vaccinologie dont Sanofi-Pasteur-Mérieux qui ont leurs entrées et leurs sorties dans toutes les sphères politico-gouvernementales.
Où en étais-je ?
La lecture d'InfoVac est édifiante car leurs professions de foi sont démenties par les faits. Disent-ils, et pourquoi donc dire des choses aussi sottes, qu'ils n'émettent aucune recommandation collective, et ils ne cessent de le faire (ce qui n'est pas blâmable, une piqûre de rappel du calendrier vaccinal n'est pas forcément une mauvaise chose) ; disent-ils qu'ils sont indépendants de tout, de l'industrie, des autorités, de leur hiérarchie (sic), et il est difficile de les croire : pourquoi diraient-ils des choses différentes selon qu'ils sont sponsorisés, experts officiels ou chefs de service ? ; disent-ils que leurs informations sont validées et ils ne parlent que des informations validées par eux...
Nous demandons des débats contradictoires, nous demandons qu'il soit possible de parler à partir de données scientifiques mais il semble que cela soit impossible puisque les agents du service public sont soumis au devoir de réserve, c'est à dire qu'une fois que les décisions ont été prises dans le cénacle fermé des institutions autogérées, plus rien ne doit transparaître, on ne doit voir qu'une tête. Comme on disait jadis : ne pas donner d'armes à l'ennemi ou : ne pas désespérer Billancourt. Si vous voulez connaître un autre son de cloche, si vous voulez connaître le fiasco du Prevenar, si vous voulez vous informer sur les nécessaires incertitudes et débats scientifiques, ne comptez ni sur InfoVac, ni sur l'InVS, ni sur la DGS, lisez ailleurs (un peu de publicité pour CMT qui a remarquablement informé sur le contexte des stratégies vaccinales dans le cas de la rougeole, de la grippe, de la méningite C ou du papillomavirus, notamment)
Prendre les médecins et le grand public pour des crétins est une vieille façon de faire qui, je l'espère, va se dissoudre un jour ou l'autre et permettra à tous et à chacun, de se faire son idée, voire d'accepter une politique de Santé Publique que l'on n'approuve qu'à moitié mais qui nous paraît être une hypothèse pratique raisonnable. Sommes-nous à ce point des profanes à QI infamant pour que l'on ne nous délivre que des informations aseptisées, triées, digérées, exploitables par notre maigre cerveau ?
Chaque fois que je vois Robert Cohen s'exprimer à la télévision dans les émissions grand public, je ne peux que me lamenter en voyant fonctionner dans le vide un tel esprit. Mais il tente de ne rien comprendre puisqu'il s'est insurgé contre le fait que les recommandations sur les antibiotiques en ORL avaient été invalidées pour des raisons de conflits d'intérêt alors qu'elles n'étaient pas favorables aux laboratoires, selon lui (ICI).
Comment voulez-vous que les médecins de PMI puissent ne pas appliquer les directives et ne pensent pas qu'InfoVac soit l'organe central de la vérité vaccinologique ? Il faut être courageux, ne pas avoir peur de perdre son poste, être curieux, ne pas se contenter des publications officielles... Mais il n'en est pas moins vrai que certains tentent de faire bouger le cocotier. Courage !
InfoVac est la référence française en matière de vaccinologie selon le gouvernement de la République. Ce qui montre l'état du débat en Santé Publique dans notre beau pays.
Quant à Emmanuel Grimprel, Pfizer est sa principale source de financement pour sa formation personnelle et pour acheter ses allumettes, il ne dit pas qu'il est membre du Comité Technique des Vaccinations (CTV). Ainsi ce confrère peut-il souscrire sans rire à "Les experts d'InfoVac sont indépendants des firmes pharmaceutiques" et à "InfoVac relève parfois des incohérences dans les recommandations actuelles et en réfère aux autorités officielles" : Emmanuel Grimprel travaille sur des essais cliniques Prévenar financés par Pfizer, siège au CTV qui décide de la politique de vaccination contre le pneumocoque, émet des recommandations avec le CTV et écrit, peut-être, dans Infovac que les recommandations du CTV sont erronées (parce qu'il était sans doute minoritaire lors de la prise de décision du CTV...). On y croit beaucoup.
Par une sorte de tautologie que personne ne remarque (ou que tout le monde remarque et que tout le monde tait) les mêmes experts payés par l'industrie pharmaceutique (Big Vaccin) siègent dans les institutions officielles (comme le CTV ou le Haut Conseil de la Santé Publique) et sont les visiteurs médicaux les plus fidèles de la politique gouvernementale (et de son bras armé, la Direction Générale de la Santé) qui, comme par hasard, est la même que celle développée par les argumentaires de l'industrie. Fonctionnaires d'Etat, leur devoir est de défendre la politique de Santé Publique, agents du service public, ils sont aussi soumis au devoir de réserve, comme les médecins de PMI, et passez muscade : pas de discussion.
Big Vaccin n'a donc pas besoin d'éditer une revue de promotion de ses produits puisque cette revue existe déjà, Infovac, et qu'elle est perçue par les centres de PMI et, je l'imagine, par nombre de médecins généralistes, ne parlons pas des pédiatres, à part un ou deux ils ne discutent jamais, comme un organe officiel et indépendant, il suffit donc à Big Vaccin de financer en sous-main, à coups de voyages, de chambres d'hôtel et d'études cliniques, les personnes qui écrivent dans Infovac. Bravo.
Et où est le débat ?
Il faut partir d'un constat : toute personne qui conteste la politique officielle vaccinale est, soit, cochez les cases, plusieurs choix possibles, un ignorant de l'histoire des sciences, un anti vaccinaliste primaire, un ennemi du progrès, un dangereux illuminé, un réactionnaire, un terroriste écolo, un ennemi du bien public, un partisan des Ténèbres.
Circulez, y a rien à voir.
En revanche, et là, pour le coup, c'est un mystère, quiconque croit sans réserve que les nouveaux antidiabétiques devraient être testés, que les statines ont des inconvénients, que les traitements de la BPCO ne sont pas très efficaces ou que l'on prescrit trop de médicaments aux personnes âgées, sont à ranger dans le camp des bons, des résistants à Big Pharma...
Deux poids, deux mesures.
Le lobby vaccinal français comprend donc toute une série d'institutions qui s'auto règlent et se renvoient la balle : le Ministère (qui fait souvent passer les intérêts économiques avant les intérêts généraux comme dans la sinistre affaire mediator), la Direction Générale de la Santé (qui joua un rôle si important pendant la "pandémie" grippale), Le Haut Conseil de Santé Publique (dont les buts sont très clairs : ... une instance d'expertise qui contribue à la définition des objectifs pluriannuels desanté publique et évalue la réalisation des objectifs nationaux de santé et qui est donc juge et partie et dont je peux vous faire apprécier la prose technocratique à propos de l'évaluation à mi-parcours du plan cancer 2009-2013 : Selon le HCSP, les orientations du Plan précédent sont consolidées, mais les dimensions structurantes des inégalités sociales et territoriales de cancer, du rôle du médecin traitant et des systèmes d’information sont insuffisamment déclinées.), le Comité Technique des vaccinations (dont la composition, outre les experts, de nombreux responsables d'administration aux ordres, permet tous les votes politiques), l'Agence de Nationale de Sécurité du médicament et des produits de Santé (ANSM) dont la Commission Nationale de Pharmacovigilance (que le monde entier nous envie et qui n'a rien vu passer depuis le mediator, le vioox, ou l'acomplia mais surtout qui ne voit strictement rien à propos des vaccins, le pandemrix ayant évité la France), l'InVS (dont les publications dans le BEH ne servent qu'à conforter la politique de Santé Publique décidée plus haut et dont chacun peut se louer de leur qualité car écrites par des auteurs reconnus internationalement)... J'ai bien entendu "oublié" dans cette énumération institutionnelle le côté privé de l'affaire, à savoir les laboratoires de vaccinologie dont Sanofi-Pasteur-Mérieux qui ont leurs entrées et leurs sorties dans toutes les sphères politico-gouvernementales.
Où en étais-je ?
La lecture d'InfoVac est édifiante car leurs professions de foi sont démenties par les faits. Disent-ils, et pourquoi donc dire des choses aussi sottes, qu'ils n'émettent aucune recommandation collective, et ils ne cessent de le faire (ce qui n'est pas blâmable, une piqûre de rappel du calendrier vaccinal n'est pas forcément une mauvaise chose) ; disent-ils qu'ils sont indépendants de tout, de l'industrie, des autorités, de leur hiérarchie (sic), et il est difficile de les croire : pourquoi diraient-ils des choses différentes selon qu'ils sont sponsorisés, experts officiels ou chefs de service ? ; disent-ils que leurs informations sont validées et ils ne parlent que des informations validées par eux...
Nous demandons des débats contradictoires, nous demandons qu'il soit possible de parler à partir de données scientifiques mais il semble que cela soit impossible puisque les agents du service public sont soumis au devoir de réserve, c'est à dire qu'une fois que les décisions ont été prises dans le cénacle fermé des institutions autogérées, plus rien ne doit transparaître, on ne doit voir qu'une tête. Comme on disait jadis : ne pas donner d'armes à l'ennemi ou : ne pas désespérer Billancourt. Si vous voulez connaître un autre son de cloche, si vous voulez connaître le fiasco du Prevenar, si vous voulez vous informer sur les nécessaires incertitudes et débats scientifiques, ne comptez ni sur InfoVac, ni sur l'InVS, ni sur la DGS, lisez ailleurs (un peu de publicité pour CMT qui a remarquablement informé sur le contexte des stratégies vaccinales dans le cas de la rougeole, de la grippe, de la méningite C ou du papillomavirus, notamment)
Prendre les médecins et le grand public pour des crétins est une vieille façon de faire qui, je l'espère, va se dissoudre un jour ou l'autre et permettra à tous et à chacun, de se faire son idée, voire d'accepter une politique de Santé Publique que l'on n'approuve qu'à moitié mais qui nous paraît être une hypothèse pratique raisonnable. Sommes-nous à ce point des profanes à QI infamant pour que l'on ne nous délivre que des informations aseptisées, triées, digérées, exploitables par notre maigre cerveau ?
Chaque fois que je vois Robert Cohen s'exprimer à la télévision dans les émissions grand public, je ne peux que me lamenter en voyant fonctionner dans le vide un tel esprit. Mais il tente de ne rien comprendre puisqu'il s'est insurgé contre le fait que les recommandations sur les antibiotiques en ORL avaient été invalidées pour des raisons de conflits d'intérêt alors qu'elles n'étaient pas favorables aux laboratoires, selon lui (ICI).
Comment voulez-vous que les médecins de PMI puissent ne pas appliquer les directives et ne pensent pas qu'InfoVac soit l'organe central de la vérité vaccinologique ? Il faut être courageux, ne pas avoir peur de perdre son poste, être curieux, ne pas se contenter des publications officielles... Mais il n'en est pas moins vrai que certains tentent de faire bouger le cocotier. Courage !
InfoVac est la référence française en matière de vaccinologie selon le gouvernement de la République. Ce qui montre l'état du débat en Santé Publique dans notre beau pays.
Merci pour cette analyse.
RépondreSupprimerLe réseau facebook viendra peut-être renforcer l'information ou la désinformation sur le vaccin, reste à savoir si Mme Zuckerberg saura résister au lobbying..., voir ici
Oui, merci Jean-Claude pour cette analyse et de citer les articles que j’ai écrit et publié grâce à ton aide.
RépondreSupprimerUn aspect frappant de ton analyse est qu’il y a finalement, très peu de personnes qui contrôlent l’opinion en France au sujet des vaccins. On pourrait croire qu’elles sont nombreuses parce qu’on les retrouve partout mais en fait elles sont peu.
Et c’est une tendance lourde de la société, non seulement à l’échelle de la France mais à l’échelle internationale, que très peu de personnes sont partout, passant d’un cercle à l’autre, dans les gouvernements ; conseil d’administration ou direction des multinationales, institutions internationales. Si bien que ces personnes sont en capacité de contrôler l’opinion, les orientations politiques, économiques, scientifiques du monde entier.
La fondation Bill Gates n’est elle-même dirigée que par trois personnes et son influence sur les politiques de santé publique mondiales est immense.
L’interprétation optimiste, en ce qui concerne les experts, c’est qu’il est difficile de trouver des personnes acceptant de vendre leur âme pour de l’argent ou des honneurs. Alors les pharmas se contentent de celles qu’elles peuvent trouver.
L’interprétation pessimiste est que c’ est une stratégie délibérée parce que peu de personnes « polyvalentes » sont plus faciles à contrôler.
Les médecins PMI peuvent avoir aussi un conflit d’intérêt, généré par les orientations institutionnelles.
Finalement, la capacité à contrôler les idées et les comportements au sujet des vaccins repose sur la création d’un réseau de conflits d’intérêts, qui est aussi institutionnel, et qui modifie l’environnement du médecin de telle sorte que penser en dehors des clous devient tellement inconfortable, alors qu’au contraire, penser comme on l’attend de nous devient tellement confortable que cela restreint, finalement, le champ des possibles.
On se trouve ainsi acculé à penser d’une certaine manière, sans même s’en rendre compte.
Et, pour aussi simplistes que soient les vérités énoncées, pour aussi faiblards que soient leurs fondements scientifiques, on finit par les accepter parce que c’est, simplement, la garantie d’avoir la paix et de garder les avantages acquis. C’est de la réduction de dissonance cognitive manipulée. La différence étant qu’en cas de dissonance cognitive spontanée c’est nous qui choisissons nos solutions et nos croyances et que dans ce cas, on les choisit à notre place.
Mais cela peut aller très loin, jusqu’à finir par vivre dans une réalité virtuelle où les vaccins sont toujours « efficaces et sans danger » quelles que soient leurs conditions de mise sur le marché, quelle que soit l’épidémiologie des maladies qu’ils prétendent prévenir.
Très bel article Jean-Claude. Bravo pour avoir démonté ce groupe d'influence lui-même sous influence qui fait la pluie et le beau temps en matière de vaccination.
RépondreSupprimerSa pérennité montre que l'affaire Médiator n'a rien appris à nos dirigeants.
"puisque les agents du service public sont soumis au devoir de réserve, c'est à dire qu'une fois que les décisions ont été prises dans le cénacle fermé des institutions autogérées, plus rien ne doit transparaître, on ne doit voir qu'une tête" La solution(???),quelquechose comme le Freedom of Information Act ? [ Notre Président de la République ayant je crois fait campagne pour les actions collectives , cela pourrait s'y ajouter ?)
RépondreSupprimerA anonyme,
RépondreSupprimera mon avis le problème n'est pas du tout celui de la transparence (et à cet égard tous les Sunshine acts ne resoudront rien)mais celui de la soumission librement consentie et de la séparation nette (en l'occurrence l'absence de séparation) des sphères privées et des institutions qui doivent prendre des décisions en rapport avec l'intérêt général.
La force de ceux qui défendent des intérêts privés est de s'infiltrer dans la sphère publique et de générer une "ambiance" scientifique (à travers les médias notamment) où chaque acteur peut se persuader qu'en agissant de manière conforme aux intérêts du privé il ne trahit pas la confiance des patients. La conservation des avantages acquis ou le gain de nouveaux anvantages vienr renforcer cette conviction, la "verrouiller" en quelque sorte pour empêcher toute remise en question.
Il me semble que les regards critiques sur les glitazones, les nouvelles statines, les anti-cholinestérasiques de l' Alzheimer ne sont pas si bien acceptés par les Autorités de Santé.
RépondreSupprimerElles rechignent longtemps avant de remettre en cause leurs décisions initiales ( AMM ou reco.). Elles renâclent à reconnaître leurs erreurs, particulièrement dans leurs méthodes d'évaluation (ex : nouvelle reco sur les anti-cholinestérasiques avec les mêmes conclusions qu'auparavant, glitazones suspendues sans intégrer les critiques connues depuis le dossier d'AMM, certaine statine maintenue sur le marché en dépit d'une évaluation sur un sous-groupe a postériori, etc..).
Mais au moins, sur ces sujets, on pouvait compter sur un média d'audience certaine pour relayer les critiques fondées : Prescrire.
Il est vrai, qu'à propos des derniers vaccins sur le marché, le manque de rigueur de la revue Prescrire est par contre très gênant : prise en compte de conversions sérologiques ( critère au combien intermédiaire !) sans questionnement sur le bénéfice clinique réel. Tout juste est-il mentionné en passant, dans le dernier numéro, qu'une surveillance épidémiologique s'avère nécessaire pour s'assurer de la non-émergence de souches nouvelles de Pneumocoques dans les infections invasives , alors que c'est le point central de l'évolution du vaccin heptavalent au vaccin 13-valent...
Les avis des experts missionnés d'INFOVAC ne peuvent qu'être biaisés du fait de leur spécialisation ( infectiologie et pédiatrie).
RépondreSupprimerEt pour reprendre une phrase clef du docteur Marc Girard: "la dramatisation de l'anecdotique" est facilitée par la formation spécifique de chacun qui forcément regardera sous un seul angle le problème.
Alors effectivement, il est temps d'ouvrir..de forcer le débat "démocratique" pour les affaires de santé et de faire participer des médecins de tous horizons, généralistes et spécialistes ainsi que d'autres scientifiques concernés par les problèmes étudiés.
A propos des effets indésirables des vaccins, voici le lien d'un des cours dans le cadre d'un DIU de vaccinologie dispensé en 2011 à l'hôpital de Val- de- Grâce:
RépondreSupprimerhttp://www.canal-u.tv/video/canal_u_medecine/cif_vaccinologie_2011_tolerance_et_surveillance_des_effets_indesirables_des_vaccins.7416
Notification des EIV aux centres de pharmacovigilance régionaux ( 54 en France contre un en Belgique)
Les effets indésirables des vaccins représentent 3% des effets médicamenteux enregistrés.
Une méthode standard d'imputabilité similaire est utilisée par les CPV ( centres de pharmacovigilance mais aussi les laboratoires)à savoir fondée sur ( délai chronologique, sémiologie et bibliographie)soit deux critères intrinsèques et un extrinsèque.
Là où cela se gâte c'est lorsque l'auteur fait allusion au cas de Guillain Baré déclarés après le vaccin H1N1 pour expliquer qu'il existe des effets indésirables peu probables...sans expliquer vraiment sur quels critères et d'autre-part parle des effets indésirables immédiats tels que l'anaphylaxie pour les effets retenus comme très probables. Dans le cadre des vaccins, le critère intrinsèque du délai d'action est une question épineuse et ne doit pas se limiter aux effets dans les 48 heures dont les mécanismes physiopathologiques relèvent plutôt du domaine de l'immunologie-allergologie ( non spécifiques du vaccin). alors qu'à l'instar du virus naturel, la souche vaccinale, peut entraîner la même histoire clinique, c'est plutôt le critère sémiologique qui reste de loin le plus important et ne se limite pas à une durée de quelques jours..
Je redonne le lien proposé initialement par anonyme du 25 mai 22h12 dans l’article sur la rougeole :
RépondreSupprimerhttp://www.canal-u.tv/video/canal_u_medecine/cif_vaccinologie_2011_les_combinaisons_vaccinales_interet_et_limites.7109
Il s’agi d’une conférence donnée par Catherine Weil-Olivier en 2011 sur les vaccins combinés (c'est-à-dire ceux qui s’adressent à plusieurs maladies comme le Pentavac ou les Infanrix utilisés chez le nourrisson ou le Revaxis ou Repevac utilisés chez le grand enfant ou l’adulte). Par exemple, l’Infanrix six contient des valences contre la diphtérie le tétanos, la polio la coqueluche, l’haemophilus de type B, et l’hépatite B.
Cette conférence est d’un grand intérêt autant pour ce qui est dit que pour ce qui transparaît entre les lignes.
Pour ce qu’on discerne entre les lignes. Ce qui se dégage très clairement de tout le discours est que cette honorable membre et « experte » d’Infovac s’identifie totalement aux laboratoires pharmaceutiques. Au point d’en venir à dire « nous » dans un moment d’inattention. Elle se réjouit, par exemple, que le fait d’intégrer le vaccin contre l’hépatite B dans les vaccins combinés que les pédiatres font en routine aux nourrissons ait permis d’augmenter la couverture vaccinale chez les nourrissons de 40 à 80%. Cela à l’insu des parents qui, non seulement ne sont généralement pas informés par les pédiatres des vaccins que reçoivent leurs enfants, mais le sont encore moins des doutes qui pèsent sur ces vaccins et sur le rapport bénéfice risque. Je pourrai y revenir.
Mme Weil déplore aussi les « contraintes » réglementaires qui pèsent sur les laboratoires les obligent à s’adapter aux demandes des différents pays ce qui les empêche de vendre les mêmes vaccins partout. Les différences épidémiologiques entre pays comptent peu puisque l’essentiel est d’atteindre les Saint Graal des vaccinologues, c'est-à-dire la « herd immunity » ou immunité de groupe qui implique de toujours vacciner un maximum de personnes quelle que soit la maladie, le pays, et l’épidémiologie et qui, oh ! comme le hasard fait bien les choses parfois, est en parfaite adéquation avec l’objectif des laboratoires de vendre le plus de vaccins possible partout dans le monde.
Elle va jusqu’à dire que les Etats réglementent et les laboratoires paient. Ce qui est un point de vue extrêmement labo-centré quand on connaît la part d’arbitraire, de stratégie et d’entente qui entre dans les prix et qui, en France, tourne toujours à l’avantage des laboratoires pharmaceutiques qui font leur beurre plus que de raison en faisant rembourser les vaccins par la Sécurité Sociale.
Par exemple le Prevenar 13 coûte 57 euros la dose en France contre 47 dollars soit 37 euros aux Etats Unis. http://www.prevenar13.co.nz/about-prevenar-13/
Je pense que Mme Weil a totalement oublié en cours de route qu’en tant que médecin elle doit d’abord veiller à l’intérêt des patients avant de veiller aux intérêts financiers des laboratoires. Mais visiblement les déboires des laboratoires l’émeuvent bien plus que les éventuels dégâts qu’une politique vaccinaliste arbitraire peut induire.
Sur le fond, parmi les propos intéressants tenus je pense que le plus important est celui-ci, alors que les laboratoires préparent les vaccins heptavalents en ajoutant à l’hexavalent un vaccin contre la méningite à méningocoque, mais aussi des vaccins octavalents, elle confie que PLUS UN VACCIN EST COMPLEXE ET PLUS IL CONTIENT DE VALENCES PLUS IL Y A D’INCERTITUDE SUR SES EFFETS ET SON EFFICACITE. Comment les labos contournent ils cette difficulté due aux « contraintes réglementaires » qui les obligent à offrir un minimum de garanties sur les vaccins commercialisés qui aussitôt mis sur le marché vont être administrés à des millions de nourrissons ? En négociant en permanence avec l’EMA, notamment, ce qui peut être laissé pour plus tard, c'est-à-dire ce qui peut être évalué après l’obtention de l’AMM. On se doute, que les négociations avec l’EMA ne doivent pas être trop dures à mener pour les laboratoires pharmaceutiques compte tenu des conflits d’intérêts qui règnent dans cette institution et que le Formindep a analysé .
RépondreSupprimerMais non, rien ne permet de dire que faire les mêmes vaccins partout dans le monde est souhaitable pour les nourrissons et pour la population en général.
L’exemple du Prevenar est assez édifiant. C’est un vaccin contre le pneumocoque. Il y a 92 sérotypes différents de pneumocoque. Le vaccin prevenar 7 initial contenait 7 sérotypes. Il a été fabriqué par Pfizer, firme américaine, pour le marché américain où il couvrait plus de 90% des souches impliquées dans les infections graves à pneumocoques, chez les nourrissons de moins de deux ans, chez qui ces infections graves sont bien plus fréquentes . Alors que le vaccin, qui ne couvrait que les deux tiers de ces souches provoquant des infections graves chez les nourrissons de moins de deux ans lorsqu’il a été commercialisé en France, était initialement, en 2001, recommandé chez les groupes de nourrissons à risque, il a été, à partir de 2003, généralisé à tous les nourrissons sous la pression des laboratoires et des experts soucieux d’atteindre la « herd immunity » pour les uns et des bénéfices substantiels pour les autres (ce qui revient au même).Pourtant, on sait bien quels sont les nourrissons à risque et que le risque n'est pas le même pour tous les nourrissons.
Globalement, entre la période pré-vacciale prise largement entre 1991 (début de surveillance Epibac) et 2001, et la période post-vaccinale connue de 2002 à 2010, il y a eu, en moyenne, pour l’ensemble de la population, quelques 1300 cas d’infections invasives à pneumocoque SUPPLEMENTAIRES CHAQUE ANNEE(données redressées et corrigées pour la sous-notification) dont une centaine de méningites. La diminution des cas a été modeste et transitoire chez les enfants de moins de deux ans, parce que, par exemple, sur les données epibac de 2007 comparées aux données 2010 il y a eu une augmentation de 15% des bactériémies chez les enfants de moins de 2 ans passées de 330 à 382. Tandis que les méningites étaient stables, 113 en 2007 et 116 en 2010. Globalement, en 2010, si on prend les chiffres annoncés par Epibac redressé et corrigés on en est à 529 infections invasives à pneumocoque soit 32/100 000 nourrissons de moins de deux ans.
Par ailleurs les effets secondaires graves ou inattendus tant qu’on les surveillait encore étaient de 5,5 EIG pour 100 000 DOSES pendant la période de surveillance intensive pour le Prevenar administré seul. Si on considère que tous ces effets graves sont bien en rapport avec le vaccin cela représente quelques 16 effets secondaires graves pour 100 000 nourrissons totalement vaccinés.
RépondreSupprimerLe Prevenar 13 couvre (ou couvrait en 2010) un peu plus de 60% des souches de pneumocoque responsables d’infections graves chez les nourrissons de moins de deux ans. (il a été fait pour le marché américain, comme la version précédente).
Dans la deuxième période de surveillance, on a vu augmenter fortement les infections invasives à pneumocoque signalées comme effets secondaires du vaccin. Celles-ci étaient mortelles dans 18% des cas, c'est-à-dire plus souvent qu’avant la vaccination. http://www.ansm.sante.fr/var/ansm_site/storage/original/application/ab6de4eceefb6b2645865f74256fbaeb.pdf
A l’évidence cela montre que faire le même vaccin partout dans le monde en cherchant à vacciner le maximum de personnes n’est pas nécessairement une bonne chose.
On passe outre très facilement les incertitudes quand celles-ci demanderaient plus de prudence dans les politiques de vaccination généralisée. Quand je dis « on » j’entends à la fois les experts et les autorités. L’incertitude tolérable sur les effets secondaires graves et l’efficacité d’un vaccin peut être négociée par les laboratoires avec l’EMA. Le problème c’est qu’une fois sur le marché le vaccin est aussitôt administré à des millions de nourrissons en Europe. L’AMM c’est, au niveau des risques pris, la loi du tout ou rien pour le patient.
Sans parler de l’absurdité de découper la vie en tranches en prétendant viser telle tranche par la vaccination sans s’occuper de ce que cela peut induire sur les autres tranches.
A l’inverse, on se montre très pointilleux et dubitatif lorsqu’il s’agit d’admettre qu’un effet secondaire grave peut être attribué à un vaccin. Au point d’exiger de plus en plus souvent d’établir un lien de causalité pour simplement recenser l’effet secondaire. Je n’ose attribuer cette prudence au fait que ce sont les laboratoires qui sont, de plus en plus systématiquement, chargés de la surveillance de leurs propres produits. Et aux conflits d’intérêts des experts, qui, comme Mme Weil, ont totalement oublié qu’ils ont prêté serment d’être au service des patients.
Le HCSP, constatant le désastre, tout en essayant de le noyer sous une avalanche de chiffres, et décide qu’il est urgent d’attendre. http://www.hcsp.fr/docspdf/avisrapports/hcspa20120202_vaccnourpneumo.pdf
Bonjour Jean-Claude.
RépondreSupprimerMerci pour cet article.
Toi et CMT faites un excellent travail de décryptage concernant la désinformation vaccinale(= promotion) intéressée des pouvoirs publics et des industriels.
Le dogme provaccinal est aussi dangereux que le dogmeantivaccinal. Le premier dogme fournit même les armes aux tenants du deuxième.
Pas facile de trouver la juste mesure pour délivrer une information éclairée à nos partients. Parfois (pas souvent quand même ;-)) j'envie les médecins qui ne doutent jamais; c'est plus reposant pour l'esprit.
bien à toi,
Louis-Adrien Delarue
Une longue interview (29/10/2012) de Pierre Bégué (Académie de médecine, ancien président du CSHPF-CTV et expert actif d'InfoVac [2]) sur les vaccinations :
RépondreSupprimer« Jusqu'où peut aller le refus vaccinal en France ? » [1]
On doit pouvoir y trouver à boire et à manger ... pour faire tourner le moulin de la critique vaccinale ! En effet, Pierre Bégué propose "de tarir la source des rumeurs et des mensonges". Fort bien ! J'aimerai le prendre au mot : quand va-t-on mettre fin à la rumeur et au mensonge qui voudraient que la variole ait été vaincue par la vaccination ? Où encore "que le vaccin hépatite B aurait été accusé sans preuve scientifique sérieuse de provoquer la sclérose en plaque".
Alors qu'il est possible de constater objectivement l'occultation quasi totale de l'étude sur les données de la pharmacovigilance (Fourrier-Bégaud-Costagliola) ainsi que la maltraitance des données de la cohorte KidSep pour la SEP chez les enfants où les auteurs (nos meilleurs épidémiologistes) mélangent sans vergogne des enfants vaccinés en sixième et suivis jusqu'à 16 ans avec des adolescents vaccinés à 15 ans et suivis aussi jusqu'à 16 ans alors que leur SEP a pu apparaître plus tard et être ainsi exclue de l'étude comme certaines anomalies statistiques le laissent fortement supposer (en particulier les écarts très significatifs des nombres de cas en fonction des délais après vaccination) [3].
Chiche Professeur Bégué ! Si vous acceptez de me recevoir, je suis prêt à vous expliquer tout ça entre-nous, juste entre-nous...Je ne le répéterai pas, promis ! N'hésitez pas, cependant, à inviter aussi Daniel Floret, Lévy-Brühl et d'autres, je m'ennuie avec toute cette pluie.
[1]http://www.canalacademie.com/ida9657-Jusqu-ou-peut-aller-le-refus-vaccinal-en-France-L-avis-de-Pierre-Begue-de-l-Academie-de-medecine.html
[2] http://infovac.fr/index.php?option=com_content&view=article&id=624&Itemid=521
[3] http://p3.storage.canalblog.com/35/91/310209/69807497.pdf
"L’Académie de Médecine a constitué un groupe de travail sur les adjuvants vaccinaux. Ce groupe de travail vient de rendre son rapport intitulé « les adjuvants vaccinaux – quelle actualité », et celui-ci a été adopté à l’unanimité lors de la séance plénière de l’Académie du 26 juin 2012."
RépondreSupprimerCelle ci concluait : " l'analyse des conditions nécessaires à la provocation d'une maladie auto-immune n'apporte aucune preuve à ce jour permettant d'incriminer les vaccins ou les adjuvants"
Or, dixit E3M :
"Nous aurions apprécié aussi, sur le plan déontologique, que les fonctions occupées par Marc Girard dans le passé soient mentionnées. Même s’il est officiellement retiré de la vie active, et donc actuellement sans liens d’intérêts, il était en 1985 le directeur scientifique de Pasteur Vaccins - fruit de la fusion Pasteur / Mérieux. Par conséquent, il est directement impliqué dans la suppression des vaccins adjuvantés sur phosphate de calcium, au profit de l’hydroxyde d’aluminium"
"De même, il aurait été plus honnête de préciser au public que Pierre Bégué est un « expert Infovac », organisme d’information sur les vaccins largement financé par les laboratoires pharmaceutiques, notamment ceux qui utilisent l’adjuvant aluminique"
"Nous pensons qu’il aurait été plus transparent de fournir une déclaration d’intérêts conforme à celle en vigueur à la HAS ou à l’ANSM pour les 6 membres du groupe de travail. Pour quelle raison l’Académie n’adopte t’elle pas ces exemples vertueux ?"
Histoire de commencer l'année entre amis.
Le froid revient, faut chauffer l'ambiance : "Le mouvement collectif de grève de la faim, initié par l’association « Entraide aux Malades de Myofasciite à Macrophages (E3M) », a pris fin le 19 décembre 2012, après 24 jours d’action menée place de la Bourse (Paris 2ème) puis devant le Ministère de la Santé. Les dernières négociations se sont tenues au ministère de la santé dans la matinée de ce 19 décembre.
RépondreSupprimerLe financement de la recherche menée par l’unité INSERM de l’hôpital Henri Mondor est maintenant acquis pour 2013, il s’agit d’un évènement d’une portée considérable. Au-delà du montant qui ne sera certainement pas à la hauteur du problème de santé publique, pour la première fois au monde (à notre connaissance), un gouvernement accepte de financer une recherche sur l'utilisation des sels d'aluminium comme adjuvants vaccinaux. Il s'agit d'une décision forte."
"Nous avons obtenu que le sujet reste d’actualité avec les mesures suivantes :........................L’application du principe de précaution (mise en place d’une alternative à la vaccination aluminique en particulier pour les vaccins obligatoires, sans attendre la fin de la recherche) sera traitée par le comité de pilotage, qui tiendra sa première réunion mi-janvier."
http://blog.myofasciite.fr/index.php?post/2012/12/20/Communiqu%C3%A9-de-presse-%2820.12.2012%29
@ Anonyme du 13 janvier 2013 à 19 49. Je ne sais pas à qui vous vous en prenez. Sachez qu'il existe deux Marc Girard, l'un que je connais et qui publie des livres et sur son blog Roland Simion et l'autre le professeur Marc Girard qui est un vaccinologue distingué. Ils n'ont aucun rapport entre eux.
RépondreSupprimerVoilà.
Docteurdu16,
RépondreSupprimerVous avez raison de signaler l'existence de deux Marc Girard, tous deux ayant exercé une activité en lien avec l'industrie pharmaceutique. Comme vous devez le savoir, Marc Girard, neveux de Roland Simion, en fait d'ailleurs un rappel sur son propre site (http://www.rolandsimion.org/spip.php?article202#nh1).
Il semblerait bien qu'à ma grande honte, j'ai fait erreur sur la personne, je crois devoir reconnaître par vanité, et ce à l'abri de l'anonymat.
Ce qui m'a poussé en ce sens c'est la lecture sur le site "Roland Simion" de cette phrase à la formulation péremptoire : " Dès que j’en aurai le temps, je m’attacherai également à documenter l’effrayant bilan de tous les naïfs qui, sous l’impulsion d’imbéciles ou d’escrocs, croient bon de dénoncer à grands cris les méfaits présumés de l’alumimium dans les vaccins..."
Pour me faire pardonner je vais acquérir le dernier livre de Marc Girard,La brutalisation du corps féminin dans la médecine moderne, édité par l’auteur , http://www.rolandsimion.org/spip.php?article273
Ceci étant dit, et toute honte bue, je serais très curieux de lire les réflexions que vous pourriez consacrer à cette affaire si vous jugiez nécessaire d'en faire état ( l'actualité ne ménageant certes pas ses prodigalités).
Respectueusement.
Sur les traces de collectifs perdus : http://getaway.eu.org/invitation/sur-les-traces-des-collectifs-perdus
RépondreSupprimerBonjour,
RépondreSupprimerMerci pour ces informations précieuses. En cherchant des infos sur InfoVac, que la pédiatre de ma fille m'a conseillé pour m'informer sur la vaccination, j'ai trouvé des informations complémentaires quant à ACTIV sur un autre blog : http://pediablogdlh.blogspot.lu/2014/04/le-profit-nuit-gravement-la-sante.html (par Dominique Le Houézec, pédiatre au CHU de Caen)
Je cite l'article :
ACTIV (Association Clinique et Thérapeutique Infantile du Val de Marne) est l'enfant d'un pédiatre, le Dr R. Cohen. Cette association s'est donnée pour mission de réaliser des travaux sur ce qu'elle nomme "le champ infectieux". On voit sur la page d'accueil de son site qu'une majeure partie de son financement vient de l'industrie (commercialisant antibiotiques et vaccins).
Si l'on parcourt la page d'accueil du site Infovac, on y lit que bien évidemment "les experts d’InfoVac-France sont indépendants des firmes pharmaceutiques. Les comptes d’InfoVac-France sont gérés et contrôlés par l’administration d'ACTIV". Animé d'une transparence que la loi lui impose, Infovac nous livre, sur une page suivante, les déclarations d'intérets de trois années des dits experts. On s'apperçoit que le chef des experts, le Dr R. Cohen, a reçu "des versements substantiels au profit d'une association dont il est responsable" émanant, entre autres, des deux leaders mondiaux du marché du vaccin (GSK et Sanofi-Pasteur-MSD). Quelle pourrait bien être cette association dont il serait responsable ? On imagine que c'est ACTIV bien sûr. Or l'administration d'ACTIV gère et contrôle les comptes d'Infovac. La boucle est bouclée. Le fonctionnement du groupe Infovac est soumis au bon vouloir des subsides que lui versent les industriels du vaccin en sous-main, via le canal ACTIV.
A Supercourgette
RépondreSupprimerBien vu et bien analysé. ACTIV est aussi l'association qui gère les colloques et les formations au sein de la Société Française de Pédiatrie.
Pour info, en guise d'"expert indépendant", sur la base de données publiques transparence santé, il est précisé que Robert Cohen ,entre le premier semestre 2012 et premier semestre 2015 a reçu 44 avantages et passé 52 conventions (chaque convention pourrait représenter plusieurs milliers d'euros mais leur montant n'est pas dévoilé pour l'instant) avec divers laboratoires dont GSK, Pfizer, Astra Zeneca, Novartis... et j'en oublie.
Le 16 mars 2015, le même participait aux deuxièmes Assises nationales du vaccin à l'Institut Pasteur de Paris. J'y étais (modestement, dans la salle ...). Il affirmera que quand vous tapez vaccinations sur google vous ne trouvez, sur la première page, que des sites antivaccins et on dépasse rarement la première page. Réactions outrées dans la salle. Comment est-ce possible ? Les antivaccins sont partout et monopolisent le débat !!!
RépondreSupprimerJ'ai essayé, il fallait, à l'époque aller sur la deuxième page pour trouver le premier site antivaccins. Sur la première c'était l'Inpes etc. Je viens de le refaire : je trouve l'Inpes 3 fois en tête, mesvaccins.net pas spécialement antivaccins, sante.gouv, hcsp etc
Mais en raison des cookies, la réponse de Google dépend sans doute beaucoup des sites que le demandeur consulte. Ils sont alors mis plus facilement en première page. A croire que Robert Cohen se rend très souvent sur les sites antivaccins pour étudier leur argumentation tout en négligeant les autres ?
Il a dit qu'il faudrait répondre aux affirmations des antivaccins afin de gagner la bataille du Net mais qu'elles n'étaient pas toujours facile à contrer. Un directeur de Sanofi d'ajouter qu'il va falloir payer une centaine de jeunes pour faire ce travail !!! Oui une centaine !!! Il y a déjà Julie ans Co qui font cela ... Je ne les ai jamais vu sur mon blog ni sur celui-ci à ma connaissance. Julie était venue m'accrocher sur le blog d'Initiative citoyenne sur la vaccination hépatite B. J'me suis bien amusé ... Ces petits jeunes seront beaucoup trop imbus d'eux-mêmes, de leur "savoir" et beaucoup trop réactifs pour qu'il faille vraiment les craindre, bien au contraire ! Ils pourraient être de la chaire à canon ! J'ai faim ...
Merci pour cet intéressant article, on se doute bien des liens qui peuvent exister entre les uns et les autres, mais c'est mieux d'aller au-delà du doute!
RépondreSupprimerJuste une question: Etienne Grimprel n'est-il pas plutôt Emmanuel Grimprel? Il est vrai que j'ai trouvé ces 2 prénoms mais tous deux comme auteur du même livre et c'est bien Emmanuel Grimprel que l'on peut lire dans le lien du CTV.
Bonjour,
RépondreSupprimerJ’ai exprimé récemment à la pédiatre qui s’occupe de ma fille de 16 mois mon désir de la vacciner le moins possible, parce que selon moi le calcul bénéfice/risque est toujours biaisé dans le sens de plus de vaccination du fait de la puissance du lobby pharmaceutique. Elle m’a répondu patiemment et de manière pédagogique, mais avec des explications très basiques sur le fonctionnement et l’intérêt des vaccins : le vaccin, ça marche, c’est bien, et il n’y a pas de risque.
Ce qui a été désagréable pour moi, c’est que j’ai eu l’impression qu’elle pensait que ma position était superstitieuse ou rétrograde, comme celle de tous les parents qu’elle doit voir et qui ont des doutes au sujet des vaccins. Comme mes doutes n’étaient clairement pas dissipés par ces explications, elle m’a conseillé de m’informer grâce à InfoVac, un site qu’elle décrivait comme indépendant, clair et efficace. Je me suis donc un peu documenté sur InfoVac, et je copie ci-dessous les notes que j’ai prises et que je compte lui communiquer. Je me suis appuyé sur vos articles et votre expertise médicale.
Merci pour votre travail d’information, à contre-courant des énormes intérêts économiques des géants de l’industrie pharmaceutique, mais au service de la santé publique !
InfoVac : au service de qui ?
InfoVac est une association qui diffuse de l’information sur la vaccination. Elle est présentée par les pouvoirs publics comme une source de référence sur le sujet, par exemple dans ce rapport du sénat où elle est citée plusieurs fois avec des commentaires très positifs : http://www.senat.fr/rap/r06-476/r06-47617.html (Notons qu’un des 3 « experts » associés à ce rapport est un des « experts » d’InfoVac.)
Il est donc logique et légitime que les professionnels de santé s’en servent et la recommandent à leurs patients comme source d’information.
Cependant, sur un sujet aussi sensible que la vaccination, et en général dans notre société de l’information, sur tout sujet un peu sensible mêlé à d’énormes enjeux économiques (nutrition et impact sur la santé du tabac, du sel, de l’alcool, du lait, des sodas, politique énergétique, changement climatique et causes anthropiques, pollution des moteurs diesel ou autres, innocuité de médicaments ou matériaux innovants, bilans carbone d’objets manufacturés, recyclage, etc.), il est salutaire de s’informer précisément sur ses sources d’information. Une interrogation s’impose en particulier : où est l’argent (les intérêts, le pouvoir etc.) ? Où va-t-il ?
La réponse est parfois facile à trouver. Pour l’exemple d’InfoVac, une recherche Google comme ‘infovac financement intérêt’ donne beaucoup de résultats intéressants. Le dernier lien[1] en bas de page est le rapport du sénat précité, le premier est la déclaration d’intérêt (3 dernières années) d’un des « experts » d’InfoVac : « Aucun conflit d’intérêt » malgré des liens de travail étroits avec Pfizer. Tous les autres résultats donnés par la recherche Google sont très instructifs car ils donnent un son de cloche bien différent.
Je reproduis par exemple ci-dessous le passage consacré à InfoVac dans un article de blog (http://pediablogdlh.blogspot.lu/2014/04/le-profit-nuit-gravement-la-sante.html) par Dominique Le Houézec, pédiatre au CHU de Caen.
RépondreSupprimerDébut de citation <<
- Toujours dans le chapitre des vaccins, une officine française, qui s'est baptisée Infovac, regroupe des médecins se déclarant "experts en vaccinologie". Ceux-ci ont pour mission d'informer le corps médical français sur toute l'actualité en matière de vaccinations et les problèmes éventuels qui s'y rapporteraient. Ce regroupement de spécialistes en vaccinologie a été créé en 2003 en conformité avec le grand frère InfoVac-Suisse, l'association ACTIV et le Groupe de Pathologie Infectieuse Pédiatrique de la Société Française de Pédiatrie (SFP).
Infovac-Suisse a pour mère le Pr A.C Siegrist, immunologiste responsable de la chaire de vaccinologie de Genève, institut sponsorisé par la fondation Mérieux. Cette fondation a été crée par la famille du fondateur de l'Institut Mérieux qui est devenu, au fil du temps, des rachats et des regroupements, le fabricant de vaccins Sanofi-Pasteur-MSD.
ACTIV (Association Clinique et Thérapeutique Infantile du Val de Marne) est l'enfant d'un pédiatre, le Dr R. Cohen. Cette association s'est donnée pour mission de réaliser des travaux sur ce qu'elle nomme "le champ infectieux". On voit sur la page d'accueil de son site qu'une majeure partie de son financement vient de l'industrie (commercialisant antibiotiques et vaccins).
Si l'on parcourt la page d'accueil du site Infovac, on y lit que bien évidemment "les experts d’InfoVac-France sont indépendants des firmes pharmaceutiques. Les comptes d’InfoVac-France sont gérés et contrôlés par l’administration d'ACTIV". Animé d'une transparence que la loi lui impose, Infovac nous livre, sur une page suivante, les déclarations d'intérets de trois années des dits experts. On s'apperçoit que le chef des experts, le Dr R. Cohen, a reçu "des versements substantiels au profit d'une association dont il est responsable" émanant, entre autres, des deux leaders mondiaux du marché du vaccin (GSK et Sanofi-Pasteur-MSD). Quelle pourrait bien être cette association dont il serait responsable ? On imagine que c'est ACTIV bien sûr. Or l'administration d'ACTIV gère et contrôle les comptes d'Infovac. La boucle est bouclée. Le fonctionnement du groupe Infovac est soumis au bon vouloir des subsides que lui versent les industriels du vaccin en sous-main, via le canal ACTIV.
Cette dépendance se sent notablement lorsque des questions sont posées aux "experts" sur le terrain des effets indésirables des vaccinations. Les réponses se font invariablement vers la minimisation, la banalisation ou l'affirmation péremptoire. Exemple typique de désinformation grossière à propos de la survenue éventuelle de complications post-vaccinales: " Ces suspicions d’effets secondaires sont alors étudiés dans de grandes études cliniques regroupant des dizaines de milliers de sujets vaccinés". Oui vous avez bien lu, des études portant sur plusieurs dizaines de milliers de sujets... Nos "experts" sont vraiment formidables d'avoir accès à de telles bases de données. Il serait donc somme toute logique de baptiser cet organisme non pas "Infovac", mais plutôt "Promovac". Cette dérive vient combler un vide, celui d'une fonction qui devrait normalement être remplie par des instances officielles d'un service public totalement indépendant. Le Ministère de la Santé en fait l'économie en sous-traitant ce service public par une officine privée de lobbying vaccinal inconditionnelle et ne tolérant pas le moindre dérapage contestataire sous peine d'excommunication.
>> Fin de citation
Les autres résultats de la recherche vont dans le même sens et offrent des précisions supplémentaires. On peut par exemple consulter « Infovac, organe de référence de la vaccinologie : une plaisanterie ! » http://docteurdu16.blogspot.lu/2012/05/infovac-organe-de-reference-de-la.html sur le blog d’un médecin généraliste à Mantes la Jolie, Jean-Claude Grange (docteurdu16). Les commentaires de l’article montrent qu’il est lié à de nombreux autres médecins. Petit extrait de son article au sujet d’InfoVac :
RépondreSupprimerDébut de citation <<
La liste des experts (ICI) permet de consulter la DPLI (Déclaration Personnelle de Lien d'Intérêt) de chacun comme la loi l'exige.
Allez y faire un tour et vous saurez quels sont effectivement les liens d'intérêt de ces experts. Tous les laboratoires de vaccinologie sont cités, ou presque.
Il y a des experts plus aliénés que d'autres comme une certaine Weil-Olivier qui déclara sous serment lors de la Commission d'enquête sur la grippe A menée au Sénat (ICI) que lors de la grippe un enfant sur cinq faisait une forme en grave ou en mourait (repris sur le site Atoute : LA)... Cette dame déclare se faire payer ses frais de déplacement (elle est au RSA) et de conseils par GSK, Novartis, Medimmune, Baxter , Pfizer, Roche, SP-MSD. Comme un de ses confrères, Bruno Lina (ICI), elle doit penser que multiplier les sources de financement rend les liens inopérants et, surtout, empêche de dire n'importe quoi.
Quant à Etienne Grimprel, Pfizer est sa principale source de financement pour sa formation personnelle et pour acheter ses allumettes, il ne dit pas qu'il est membre du Comité Technique des Vaccinations (CTV). Ainsi ce confrère peut-il souscrire sans rire à "Les experts d'InfoVac sont indépendants des firmes pharmaceutiques" et à "InfoVac relève parfois des incohérences dans les recommandations actuelles et en réfère aux autorités officielles" : Etienne Grimprel travaille sur des essais cliniques Prévenar financés par Pfizer, siège au CTV qui décide de la politique de vaccination contre le pneumocoque, émet des recommandations avec le CTV et écrit, peut-être, dans Infovac que les recommandations du CTV sont erronées (parce qu'il était sans doute minoritaire lors de la prise de décision du CTV...). On y croit beaucoup.
>> Fin de citation
Les autres résultats de la recherche sont tout aussi intéressants, voire par exemple « Pénurie de vaccins organisée !!! » http://www.agoravox.fr/tribune-libre/article/penurie-de-vaccins-organisee-166009 par le premier auteur cité.
Ou encore une analyse des déclarations d’intérêt des « experts » InfoVac :
http://ddata.over-blog.com/xxxyyy/3/27/09/71/2012-2013/Juin-2013/Info-experts-infovac.pdf
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[1] La recherche Google a été effectuée le 09/10/2015, l’ordre des liens peut bien sûr changer.
Concernant la lutte contre les conflits d'intérêts, tant du côté des parents que du côté des étudiants en médecine, la cavalerie arrive, elle est là.
RépondreSupprimerIls sont jeunes, ils sont beaux, et ils vont nous sauver de la désillusion, de la lassitude et de l'épuisement: http://www.formindep.org/Un-livret-pour-sensibiliser-sur-l.html
Et quand la cavalerie arrive, l'Indien n'est pas loin avec ses flèches enflammées ! (qui furent d'ailleurs une invention du cinéma).
RépondreSupprimerImaginons donc un groupe d'experts dépourvu de liens d'intérêts et donc de conflits du même nom. Il n'y aura plus qu'à s'aligner sur ses avis. Le problème est que l'absence de tels conflits ne dispense pas de faire des erreurs techniques graves. J'en ai pointé une exposée dans un article [1] et qui avait été reprise et longuement commentée sur ce blog par CMT. Je résume l'affaire sur un exemple réel:dans les données Tardieu 2007 sur la SEP après vaccination hépatite B chez les enfants d'au plus 16 ans il y a eu 28 cas apparus au cours des 2 premières années, 34 les 2 années suivantes et seulement 12 pour les années 5+6 cumulées. Cette chute est largement significative et peut avoir au moins 2 interprétations.
Par ailleurs, on peut constater que les auteurs ont fait une vingtaine de tests cas-témoins avec ajustement par régression logistique conditionnelle (ça en jette!) qui ne montrent aucun signal. Pourquoi un signal aussi net et facile à mettre en évidence disparait-il en cas-témoins ? Parce qu'il n'y a pas indépendance entre l'exposition des cas et de leurs témoins associés. Comme ils sont du même âge (et aussi même sexe et de proximité géographique) ils ont été vaccinés à peu près en même temps par rapport aux délais considérés, le plus court étant 6 mois. Comme le signal apparaît entre ''les 4 premières années'' et les années suivantes, l'absence d'indépendance tue la possibilité d'un signal.
Il faut réaliser que le calendrier vaccinal, a fortiori une campagne de vaccination comme celle dans les collèges, fait défiler les classes d'âge les une derrières les autres comme un défilé militaire. Or un cas et ses témoins associés sont dans une même classe d'âge. Si le cas est dans le délai étudié, par exemple 2 ans, ses témoins associés y seront aussi. De même s'il est en dehors. Il n'y a plus d'aléatoire dans l'exposition. Or l'aléatoire est indispensable pour faire fonctionner des lois de probabilités.
Conséquence : la plupart des tests des publications Tardieu sur les enfants sont impactés par ce problème et ne valent donc rien pour cette raison (ce qui ne veut pas dire que les autres valent quelque chose!). La plupart des tests Langer-Gould (octobre 2014) où le facteur d'exposition est toujours un délai sont aussi impactés sauf ceux sur un délai court comme 14 jours car alors l'aléatoire peut encore jouer. Et sans doute beaucoup d'autres dans d'autres publications.
Cela n'a très certainement rien à voir avec les conflits d'intérêts. Les auteurs et commentateurs n'ont très vraisemblablement aucune conscience du problème dont les conséquences pourraient être énormes et pourraient ... m'écraser …
L'étude peut se faire directement sur les cas, en recherchant l'existence d'un pic parmi les délais observés entre la vaccination et l'apparition de la maladie. C'est identique comme méthode à l'étude de la durée de gestation chez la souris. Il ne viendrait à l'idée de personne de faire ça en cas-témoins !!! Ce qui revient à introduire des souris non fécondées et pourquoi pas des souris mâles pour étudier une durée de gestation !!! Avec ces 3 nombres 28, 34 et 12 j'obtiens un signal. Et oui, pour étudier s'il existe un délai privilégié entre vaccination et début d'une maladie, les auteurs font intervenir des cas et des témoins non vaccinés pour lesquels le délai n'existe pas !!!
[1] Le pire ennemi des études cas-témoins : le calendrier vaccinal !
http://questionvaccins.canalblog.com/archives/2015/02/21/31572029.html
A BG,
RépondreSupprimerVous parlez, clairement, d’incompétence. L’incompétence est un problème courant lié à la qualité de la formation et qui devrait pouvoir se combattre en améliorant cette qualité.
Etrangement, vous excluez la possibilité que les conflits d’intérêts aient joué un rôle dans ce biais (ne pas voir que l’exposition et la non exposition n’étaient pas indépendantes), ce qui paraît bien peu probable dans un sujet aussi « hot », représentant un enjeu financier important, que les vaccins.
C’est une discussion récurrente au sujet des conflits d’intérêts : certains disent qu’il ne faut pas se focaliser sur les conflits d’intérêts avec les laboratoires car il peut y avoir toutes sortes de conflits d’intérêts, financiers mais aussi, intellectuels, idéologiques et des erreurs qui ne sont pas dues aux conflits d’intérêts, mais, par exemple, à l’exhortation à publier vite, beaucoup, sous peine de ne plus exister académiquement.
OUI, MAIS
Les conflits d’intérêts, financiers et académiques (publications facilitées et abondantes) introduits par les laboratoires sont des BIAIS SYSTEMATIQUES ET MASSIFS. Ils ne se repartissent pas au hasard de leur distribution dans la société mais, pour être efficaces, financièrement efficaces, ils doivent instaurer une influence massive sur les médecins, en particulier ceux qui occupent des postes clés, et cette influence se fait quasi systématiquement au détriment du patient. Il est en effet très rare que la nécessité pour le laboratoire de vendre des nouveaux médicaments en grande quantité et très chers coïncide avec l’intérêt du patient d’avoir le meilleur médicament qui lui fasse courir un minimum de risques.
Et surtout ce type de conflits d’intérêts prive le médecin du principal outil, hors compétence technique, qui peut faire de lui un bon médecin : son sens de l’éthique et de la déontologie médicale, qui doit lui faire privilégier toujours l’intérêt du patient par rapport à toute autre considération.
Ce que les laboratoires cherchent et réussissent à faire c’est une renversement de loyauté : la loyauté due au patient est désormais réservée au laboratoire qui vous nourrit, vous loge , vous finance et vous permet d’avoir des belles publications.
Or la médecine sans l’éthique n’est rien et les médecins sans éthique sont des incompétents, donc les conflits d’intérêts rendent aussi incompétent.
Il y a 4 ans j'avais déjeuné avec, entre-autres, 3 jeunes épidémiologistes. c'était au congrès Sfsp de Lille où je présentais 3 communications dont une orale. Je leur parle de problèmes avec les tests statistiques en épidémiologie. L'une me dit qu'en école on apprend plein de conditions de validité à leur sujet mais qu'ensuite on n'en tient jamais compte. Une autre d'ajouter : si on en tenait compte on en ferait beaucoup moins.
RépondreSupprimerIl faut sans doute comprendre que quand des jeunes débutent dans le métier, des plus anciens leur enseigne le métier avec ce principe plus ou moins implicite : ne jamais s'occuper des conditions de validité. On peut effectivement imaginer les pertes de temps, la crainte de ne pouvoir publier vite comme vous le dites ou pas du tout. Mais c'est un fait, ils ne cherchent pas à tenir compte, même à minima, de conditions de validité. S'ils ont pu les apprendre formellement, c'était juste pour passer les examens et ils n'ont sans doute aucune idée des conséquences pratiques que leur non respect peut avoir et ce tout simplement parce qu'on ne les cherche pas.
Un exemple simple avec la règle de trois où il faut que tous les choux soient au même prix. On n'enseigne pas ce qui se produit quand on l'applique avec des choux pas tous au même prix. Il le faudrait, ça ne se fait pas malheureusement. Ainsi on voit des épidémiologistes classés de haut niveau et de plus de cinquante ans estimer le nombre de cas évités par le BCG chez les enfants au moyen d'une règle de trois alors qu'il y a les enfants fortement exposés et faiblement exposés pour lesquels le BCG n'aura pas du tout la même efficacité.
C'est comme si, pour évaluer le nombre de carottes qu'un traitement supposé efficace à 50% a empêché de pourrir, on faisait une règle de trois alors que 80% des carottes étaient au grenier au sec et que c'était surtout là qu'on avait traité et les autres à la cave et que c'était surtout là qu'on avait trouvé les carottes pourries.
Cette évaluation, très cavalière et qui surévaluait beaucoup les cas évités par le BCG, a servi de base pour justifier la nouvelle politique BCG en France en 2007. Ses résultats avaient été publiés partout à l'époque. Comme j'ai pu le constater, les auteurs n'avaient pas la moindre idée du fait qu'une règle de trois dans de telles conditions était sans aucune valeur.
De même, je suis convaincu qu'ils n'ont pas la moindre idée de l'importance de l'indépendance entre l'exposition des cas et des témoins. Ils transmettent les données à un logiciel et après ils font du cas-témoins systématique en faisant faire les calculs par le logiciel qui lui ne se pose pas de questions sur la validité des calculs.
Non, je pense vraiment qu'ils n'en ont pas conscience. Comme les conséquences en sont l'absence de signal, cela les arrange la plupart du temps sinon toujours. C'est fou le nombre d'études concluant qu'il n'y a pas de lien entre ...Le type d'erreur que j'ai pointé est très probablement involontaire mais va dans le sens souhaité et que vous décrivez.
Je partage votre conclusion que l'absence d'éthique et les conflits d'intérêts participent à l'incompétence. Le problème que je soulève sera très difficile à corriger en raison de la perte de prestige que sa reconnaissance engendrerait.
BRAVO pour cet article de vérité !
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