mardi 5 février 2013

Nous marchons sur la tête. Histoire de consultation 142.



(Post scriptum du 5 mars 2020 : la HAS enfonce le clou : laissez le plus souvent les enfants tranquilles : ICI)

Le jeune A, 5 mois et 7 jours, est amené en consultation par sa jeune mère et sa jeune grand-mère parce qu'il tousse.
C'est la première fois que j'aperçois A et cela fait bien cinq ans que je n'ai pas vu la jeune mère (qui avait 13 ans à l'époque) et la jeune grand-mère qui a aujourd'hui 41 ans. Ils ont déménagé dans un département voisin où, m'a-t-on dit plusieurs fois, les médecins se font rares et ne veulent pas accueillir de nouveaux patients.
A ressemble beaucoup à son oncle, qui a 16 ans, même forme de visage, même forme de crâne.
J'entre la carte vitale dans le sabot et je crée automatiquement le nouveau dossier.
Le gamin est très coopérant, il se laisse manipuler, déshabiller, examiner, il sourit et l'auscultation retrouve quelques sibilants, le rythme respiratoire est normal, les tympans sont parfaits et la gorge est dans le même métal. Je ne parle pas du tonus, je le prends et il est droit comme un i, toujours aussi  peu effarouché et je note tout cela dans le carnet de santé qui, de loin et dans le brouillard, a l'air rempli. La jeune mère a surtout envie que je pèse et que je mesure son enfant. Je l'interroge sur les éventuelles régurgitations la moquette, les doudous dans le lit, le vieil interrogatoire des "allergiques" et des "reflueurs"
Je signale aux deux femmes que le port de tête de A indique qu'il a un petit torticolis (on me l'a dit, on nous l'a dit) et qu'il existe une (petite) plagiocéphalie (qui me rappelle celle de l'oncle). Je l'écris dans le carnet et je donne quelques conseils classiques (position de couchage en fonction de la forme de la plagiocéphalie, mouvements de décontraction du cou avec ébauches de roulade, et cetera) avant d'entendre la jeune grand-mère me demander :"Ce n'est pas la peine d'aller voir un ostéopathe ?" et cela me rappelle furieusement une autre consultation de nourrisson qui m'avait laissé un mauvais goût dans la bouche (ICI). Je lui donne ma position sur l'ostéopathie, ce que d'aucuns appelleraient un avis d'expert, et j'entends dire la jeune mère, qui travaille comme vendeuse à La Grande Braderie et dont le compagnon (je l'apprends après mais je le dis tout de suite) est à la recherche d'un emploi... que, de toute façon, à 50 euro la consultation non remboursée, ce n'était pas possible...
Bon.
Je mesure A, je le pèse sur ma (vieille) balance de bébé non électronique (un conseil : manipulez vous même le nourrisson et ne le confiez pas à la maman ou au papa pour le déposer sur le plateau : dans le premier cas le bébé ne pleure pas et, dans le second, il pleure...) et je tourne les pages des vaccins : l'enfant n'a aucun vaccin !
Je regarde la jeune mère, la jeune grand-mère, je feuillette le carnet où je vois le cachet d'un médecin généraliste et celui d'un pédiatre... et, de ma voix calme d'hypocrite absolu : "Comment se fait-il que A n'ait pas été vacciné ?" La jeune mère regarde la jeune grand-mère qui me regarde : "Le médecin généraliste que nous consultons n'a pas eu le temps de les faire et il a dit, la dernière fois, que ce n'était pas pressé."
Le monde à l'envers.
Il se trouve que je connais de nom le médecin généraliste (c'était dans une autre vie) et, à moins qu'il se soit laissé tenter par une secte anti vaccin, je ne me le rappelais pas d'un anti conformisme absolu : il était plutôt je fais tout dans les règles.
"Et la pédiatre, il n'a pas vacciné ?" osais-je. La grand mère : "Elle était surtout préoccupée de nous envoyer chez l'ostéopathe..."Moi : "Ah bon ? - Oui, elle nous a dit que si nous ne faisions rien A pouvait avoir des problèmes de développement neurologique. - Hum. - Je lui ai parlé de ma fille qui avait eu le même genre de déformation et qui n'avait pas eu de problèmes et elle m'a dit 'Oui, mais les filles, cela se remet mieux' et je lui ai parlé de mon autre fils... et elle n'a plus rien dit" 
Voilà pourquoi A ressemblait à son oncle : c'était la plagiocéphalie... Et, effectivement, à l'époque, j'avais beaucoup hésité à le faire consulter un pédiatre de l'hôpital... C'était il y a 16 ans... Il aurait peut-être échappé à l'ostéopathe...
Nous nous réinstallons de part et d'autre de mon bureau et je note cette fois dans l'ordinateur ce que j'ai écrit dans le carnet de santé... Je suis sur le point de rédiger l'ordonnance des vaccins quand la jeune mère me dit qu'elle les a déjà mais qu'elle ne les a pas apportés car son bébé toussait.
Rien n'est simple.
Au moment de payer et pendant que je vois la jeune grand-mère (qui est ouvrière d'usine) sortir son carnet de chèques je leur dis que ce n'est pas la peine, que je me ferai payer en consultation de nourrisson. 
La jeune mère n'en revient pas.
Il est possible que les problèmes financiers l'aient fait reculer pour certaines consultations, même remboursées.
J'ai fini par leur donner deux adresses de médecins situés dans leur coin en leur disant qu'ils pouvaient  se recommander de moi.

(Illustration : à partir d'un blog parlant de déformations délibérées des têtes dans les civilisations pré colombiennes pour des raisons culturelles et familiales : ICI)

PS du 17 mai 2015 : Le site de l'ostéopathie est un endroit où l'on peut lire des choses, disons, délirantes, au sens clinique du terme. LA.

21 commentaires:

  1. Ce que je connais du sujet:
    les plagiocéphalies postérieures, de très loin les plus fréquentes, sont presque toujours dues à un phénomène mécanique, poids de la tête de l'enfant, qui induit, sur un crâne qui reste malléable jusqu'à 6 mois, une déformation du côté de l'appui (un côté ou postérieur), si l'enfant reste toujours couché dans la même position. La plagiocéphalie positionnelle devient visible avant trois mois.
    La fréquence de la plagiocéphalie a été augmentée par le couchage sur le dos qui a cependant permis de diminuer vertigineusement les cas de mort subite du nourrisson.
    Il faut surtout éliminer un torticolis en cas de plagiocéphalie post.
    Et il faut surtout la prévenir par des conseils positionnels, faire en sorte d'alterner la position de la tête lors du sommeil. J'en profite aussi pour conseiller aux mères de porter un peu leur nourrisson dans un dispositif type kangourou ce qui est aussi très rassurant pour les bébés surtout les deux premiers mois. Le traitement, s'il y a plagiocéphalie, consiste à inciter le bébé à tourner la tête du côté sain, lorsqu'il est couché.
    Voici une FMC bien faite de 8 mn
    http://www.canal-u.tv/video/canal_u_medecine/44emes_journees_fmc_plagiocephalie_positionnelle_quelles_consignes_aux_parents.2520.
    Quant à l'ostéopathie on en a déjà longuement parlé dans le post que tu cites. Les fondements théoriques de l'ostéopathie ne résistent pas à l'analyse critique d'un enfant de 6 ans: toute atteinte fonctionnelle est en relation avec le déplacement d'un viscère, d'une articulation ou de toute structure de l'organisme qui aurait perdu sa mobilité que l'ostéopathe va restaurer. Le "diagnsotic" ostéopahtique est donc toujours une perte de mobilité ou un déplacement de telle structure et le "traitement" est toujours une manipulation.
    Le problème de fond c'est que chaque fois qu'on raconte des histoires au patient, que ce soit en lui disant que telle manipulation va le "libérer" de ses problèmes ou que ce soit en lui disant que tel médicament est "sûr et sans danger", non seulement on peut le mettre en danger mais on augmente sa dépendance vis à vis du soignant.
    Alors que l’objectif de la médecine devrait être d'augmenter l'autonomie du patient.

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  2. Docteurdu16, juste pour savoir, si c'est possible : l'ordonnance des vaccins que vous alliez rédiger pour cet enfant de 5 mois, c'était le tétracoq, le pentavalent ou l'hexavalent ? Simple curiosité.

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  3. Mon dieu, ça me désole mais je suis d'accord avec un commentaire de CMT... La fin du monde ne doit pas être loin ;-)

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  4. A Picorna
    Non la fin du monde, mais sa renaissance, mon frère.
    Et qu'est-ce que j'ai dit?

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  5. @ BG Infanrix quinta + Prevenar 13

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  6. Merci pour le lien de FMC.

    CMT présidente

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  7. Bonjour. Très intéressant merci. Et le commentaire de "CMT" amplifie les informations initiales. CMT a t elle un blog ou &quivalent ? Cela serait surement utile pour patients et médecins ?
    Bonne journée
    F Dussauze

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  8. A Dussauze
    On peut parler d'une symbiose entre JCG et moi parce que je ne me sens pas capable de tenir un blog. C'est déjà assez prenant de faire des commentaires. De plus, par rapport à votre autre commentaire, Jean-Claude Grange n'est pas anonyme. Beaucoup moins anonyme que la plupart des blogueurs.

    Pour le Prevenar et les infections à pneumocoque, ce qu’il faut savoir tiré, entre autres, du livre auquel j’ai participé avec Virginie Belle « Faut-il faire vacciner son enfant ? « (un peu de pub, sinon l’éditeur ne sera pas content).
    Le Prevenar vaccin contre le pneumocoque. Il y a 93 souches de pneumocoques connues à ce jour. Le pneumocoque est une bactérie extrêmement répandue dont une grande partie des enfants sont porteurs sains (40 à 68% d’après la littérature et 20% de la population en moyenne).
    Dans 15% des cas, la contagion par une souche de pneumocoque peut se manifester par une infection, le plus souvent otite, sinusite, pneumonie, bactériémie puis méningite. Les méningites sont les formes les plus graves, elles ont concerné 5 à 9 pour 100 000 enfants de moins de 2 ans dans les années 2000 (soit quelques 40 à 80 enfants par cohorte de 800 000 naissances). Dans cette tranche d’âge la létalité de la méningite à pneumocoque est de 7,5 à 10%, les séquelles de l’ordre de 20%.
    Les méningites à pneumocoque font partie, avec les bactériémies, de ce qu’on appelle les IIP (Infections invasives à pneumocoque). Le problème c’est que la définition des IIP est principalement biologique et non clinique : on parle d’IIP quand on isole la bactérie d’un liquide biologique normalement stérile, sans que cela soit en rapport avec un tableau clinique ou un degré de gravité. En 2004 en Belgique, une étude financée par Wyeth, fabriquant du Prevenar, avait retrouvé un taux d’IIP de 104 pour 100 000 nourrissons<2ans. Dans le même temps ce taux était de 30 en France et de 5 en Italie.
    Le vaccin Prevenar 7 a été fabriqué par un laboratoire américain Wyeth (plus tard racheté par Pfizer) en fonction de l’épidémiologie du pneumocoque aux Etats Unis où il couvrait 95% des sérotypes de pneumocoques retrouvés dans les IIP chez les enfants de moins de deux ans.
    En France, en revanche, le vaccin ne couvrait que 65% des souches. Ce vaccin polyosidique conjugué (antigènes capsulaires liés à une protéine porteuse destinée à stimuler l’immunité).

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  9. (suite)
    On a d’abord réservé le vaccin aux groupes à risque, connus, essentiellement els enfants souffrant de maladies chroniques sous-jacentes, représentant 29% des enfants présentant des IIP vus à l’hôpital aux Etats Unis. Avant de le généraliser en France à tous les nourrissons selon un schéma à 4 doses. La vaccination est montée ne puissance très rapidement à partir de 2003. Mais on a su en 2010 que dès 2007, le vaccin ne couvrait plus que 17% des sérotypes présents dans les IIP. Simplement le vaccin a exercé une pression de sélection sur le pneumocoque qui s’est traduit par une modification des sérotypes provoquant des IIP. La réduction des IIP chez les nssn de moins de 2 ans entre 2003 et 2010 a été de l’ordre de 30% ( de 30 à 20 pour 100 000).

    La part de la souche 19A, provoquant des infection sévères et résistante aux antibiotiques , a particulièrement augmenté en France comme dans d’autres pays. Mais les IIP ont augmenté dans toutes les autres tranches d’âge ce qui fait que globalement on a eu entre 2003 et 2010 une augmentation moyenne de 200 cas par an de méningite à pneumocoque et de plus de 1000 IIP. Par ailleurs, les effets indésirables du Prevenar sont mal connus. Lors de l’étude clinique princeps il a été évalué contre un vaccin contre le méningocoque au lieu de l’être contre placébo.
    Lors de la période de surveillance pro-active effectuée en début de commercialisation les pédiatres ont relevé l’équivalent de 5 effets graves pour 100 000 doses de vaccin Prevenar effectué seul. Les effets indésirables graves allaient de al thrombopénie, à l’infection par pneumocoque et au décès. Les décès non dus à des causes identifiées ont été considérés comme des morts subites du nourrisson.
    Le Prevenar 13 introduit en 2010 contient la souche 19A et couvrait, lors de sa commercialisation, environ 60% des souches provoquant des IIP chez les nssn.
    Une des inconnues demeure l’effet du Prevenar sur la mortalité due au pnuemocoque, car en Australie une étude comparant les périodes 1997-2001 et 2005-2007 montrait que malgré une diminution des cas (<5 ans) de 294 à 68, les décès dus au pneumocoque étaient passés de 3 à 7.
    L’allaitement maternel est le plus important facteur de protection contre les IIP avant 1 an (risque divisé par 5). La fréquentation des collectivités le multiplie (comme tous les risques infectieux) par 3,79.
    Ca peut faire réfléchir sachant que si la raison première invoquée à la généralisation du vaccin Prevenar était la lutte contre les résistances aux antibiotiques, le fait qu’il existe une substitution des souches peut au contraire étendre cette résistance à beaucoup plus de sérotypes.
    La résistance aux antibiotiques dépend avant tout de leur utilisation et non de l’existence de vaccins.
    Le vaccin Prevenar n’est pas recommandé après 2 ans.

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  10. @JCG/CMT : merci pour le sujet et la video, très utiles !
    Dr Goro

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  11. "L'’allaitement maternel est le plus important facteur de protection contre les IIP avant 1 an (risque divisé par 5)"
    CMT dixit

    "Je ne parlerai pas, d'un point de vue scientifique, du faible niveau de preuves, dans les pays développés, de l'intérêt médical de l'allaitement maternel."
    Docteurdu16 dixit
    http://docteurdu16.blogspot.fr/search/label/ALLAITEMENT

    Hic ! je vais biberonner ...

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  12. Bien vu Anonyme !

    Dans le même genre, on trouve aussi ce type de contradiction sur le site de l'OMS :
    1- Elle recommande très fortement l'allaitement jusqu'à au moins 6 mois pour tous les bébés de la planète, sans aucun additif même de l'eau.

    2-Elle affirme que cet allaitement est la meilleure protection contre les infections, en particulier les diarrhées.

    3- Elle affirme que l'allaitement neutralise les vaccins rotavirus.

    4- Chacun sait que ces vaccins doivent être effectués avant l'âge de 6 mois.

    5-Elle recommande les vaccins contre les rotavirus pour tous les bébés de la planète !!!

    Elle aurait pu se contenter de les recommander pour ceux qui ne sont pas allaités, mais non. Il est vrai que ce ne sont pas les mêmes qui rédigent les différents articles ...

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  13. A anonyme,
    Au moins un qui suit.
    Ca prouve que rien n’est simple. L’intérêt de l’allaitement maternel est bien plus limité dans les pays industrialisés que dans les pays pauvres parce que les maladies infectieuses constituent une cause peu fréquente d’hospitalisation et de mortalité dans les premiers alors que dans les pays pauvres, comme c’était le cas sous nos latitudes il y a un siècle, elles constituent la première cause de mortalité. Nous parlons de nombres et de taux très faibles à l’échelle d’une population, c’est pourquoi j’ai traduit en termes de nourrissons pas cohorte de naissance, je trouvais que c’était plus parlant. D’un autre côté les risques graves des maladies infectieuses, devenus rares, ne sont pas appréhendés ici de la même manière que dans les pays pauvres. Sans doute en partie à cause du pilonnage marketing autour des vaccins.
    Cela montre encore une fois, à quel point les affirmations générales du type « les vaccins sont un grand progrès pour l’humanité » (sous entendu : les critiquer devient tabou), « la pilule est un grand progrès pour l’humanité » (idem), relèvent de la plus totale inanité en termes de raisonnement scientifique. La science est exigeante et se nourrit de faits et non d’affirmation d’ordre général.
    Pour préciser un peu les choses, il s’agissait d’une grande étude américaine menée par Levine et consorts http://www.pediatricsdigest.mobi/content/103/3/e28.full.pdf+html sur les facteurs de risque de l’IIP. On peut faire une critique au moins à cette étude : le taux de mortalité y est très faible (1%) pour les IIP comparativement à celui rapporté en France par exemple. C’est une illustration de ce que je disais, les américains utilisent plus volontiers la définition biologique des IIP qui est une définition déconnectée de la clinique.
    L’allaitement devait avoir lieu jusqu’à un an pour observer cet effet protecteur jusqu’au même âge. On ne peut pas totalement exclure des biais.
    Mais les problématiques liées à l’allaitement recouvrent d’autres débats qui intéressent aussi le développement psycho-affectif du bébé et qui ont été abordés dans le billet que vous citez.

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  14. CMT, merci pour cette réponse. Anonymement vôtre.

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  15. Pour l'intérêt de l'allaitement maternel il n'y a pas que les maladies infectieuses à prendre en compte, il y a aussi les maladies dégénératives qui pourraient être favorisées par l'ingestion prématurée de protéines animales étrangères. Je me souviens avoir lu à ce sujet, dans les années 70, la conférence d'un professeur de santé publique Henri Lestradet à l'assemblée générale de la MGEN. De mémoire, il dénonçait la nocivité de ces protéines sur le nourrisson et affirmait que beaucoup se joue dans les premiers mois de la vie pour ce qui est de ces maladies. Parmi elles, je n'en suis pas sûr, il me semble qu'il y avait le diabète qui ne frappe pas que les pays peu industrialisés.

    Il est sans doute plus difficile d'établir un lien entre les maladies dégénératives se manifestant à 50 ans et l'allaitement mais il ne faudrait pas pour autant éluder la question.

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  16. Je viens de trouver sur le web le texte d'Henri Lestradet à ce sujet, le voici en extraits [1]:

    « L'alimentation du nourrisson doit être pensée en fonction de l'avenir. Comme l'écrit le Pr. Lestradet, au moment où la moyenne de vie s'allonge, il apparaît de plus en plus important de s'intéresser aux premières semaines de l'existence et de fonder la santé de l'adulte et du vieillard sur des bases nutritionnelles aussi satisfaisantes que possible. Au lieu de mettre l'accent exclusivement sur le dépistage des maladies dégénératives de l'âge mûr et de la vieillesse (obésité, athérosclérose, hypertension artérielle...), il semblerait a priori plus satisfaisant de se préoccuper de la prévention de celles-ci, et il apparaît de plus en plus que les premières semaines de la vie sont capitales. Certes, I'obésité ne résulte pas directement de la surcharge pondérale du nourrisson, I'hypertension n'est pas directement due à l'excès de sel au cours du premier âge, I'athérosclérose n'est pas provoquée par l'allaitement artificiel, mais ces états pathologiques posent des problèmes de santé publique suffisamment graves pour que ne soit écartée aucune possibilité de prévention, notamment celles mises en évidence par les études statistiques et épidémiologiques. Les nouvelles normes en matière d'alimentation infantile ont donc pour objet de prévenir si possible les maladies de surcharge de l'âge adulte. »

    « -Les avantages de l'allaitement maternel
    Le lait de chaque espèce est adapté à la croissance du petit de cette espèce de telle sorte qu'il n'y ait pas de déchets métaboliques. Quelques exemples éclairent ce concept. Le rat et le lapin doublent leur poids de naissance en six jours. Le petit veau le double en deux mois alors qu'il en faut six au petit homme. On peut en conclure que le rat, le lapin et le veau ont des besoins de croissance beaucoup plus importants que le petit homme, essentiellement en protéines et en sels minéraux.
    Par contre, le cerveau du petit veau croît deux fois moins vite que le cerveau du petit homme. Le veau a donc des besoins moins importants en nutriments nécessaires au développement du système nerveux: galactose, lactose et acides gras insaturés indispensables à la synthèse de la myéline, constituant essentiel des cellules nerveuses.
    L'analyse chimique des laits confirme cette hypothèse. Lorsqu'on observe les différents animaux, on se rend compte que la teneur des laits en protéines et sels minéraux est proportionnelle à la vitesse de doublement du poids de naissance. Chez la vache dont les veaux doublent leur poids trois fois plus vite que les petits humains, la teneur en protéines et sels minéraux du lait est trois fois plus élevée que celle du lait de femme. Inversement, le lait de femme, riche en lactose et acides gras insaturés, convient au développement cérébral du petit homme. »

    [1] http://www.scritube.com/limba/franceza/Lalimentation-du-nourrisson-de446211721.php

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  17. J'aime beaucoup vous lire mais je dois dire que je suis déçue de votre approche de l'ostéopathie en général, pourquoi êre aussi "sectaire", vous vous sentez menaçé là où finalement c'est peut être silmplement une approche globale et complémentaire qu'il faudrait y voir ? Quant à la plagiocéphalie c'est l'obession des médecins, on m'a angoissée +++ pour mon fils aîné alors qu'il a en réalité la forme du crâne de son papa et de son grand-pére paternel, ils sont chinois et comme beaucoup d'asiatiques ils ont le crâne aplati. Aujourd'hui avec les cheveux c'est très peu perceptible. Oui il a le crâne un peu plat et alors ? Il est métissé et il est très beau. Mon deuxième fils et ma petite dernière ont été également couchés sur le dos et ils ont pourtant la tête bien ronde. Quant au reste je les amène régulièrement en consultation d'osthéopathie et ça fonctionne. Un exemple parmi d'autres, là où notre médecin de famille, navré, ne prescrivait que du nasonex pour des rhinos persistantes, l'osthéopathe a réglé le problème. C'est un fait, je constate et c'est tout. Je me fiche que la pédiatre (la plus obtue) me regarde d'un air narquois et condescendant en me disant qu'après tout si j'ai de l'argent à dépenser grand bien me fasse !
    Pour ce qui est des vaccins mon aîné vacciné à outrance est asthmatique, poly-allergique a déjà bu des litres d'antibiotiques depuis sa naissance..A trois mois il a déclenché un eczéma géant, surinfecté sur la totalité du corps (sauf la zone de la couche) après les deux premières injections concomittantes de prevenar et de pentavac. Tout cela s'est accompagné d'une brutale intolérance aux PLV, cassure de la courbe, dénutrition et effondrement de toutes les classes d'anticorps. Plus personne ne savait quoi faire. 1 an d'horreur et d'angoisse. Pour le coup ça refroidit tout le monde quand je sors le dossier et les photos (dignes des pires clichés des bouquins de dermato)....si bien qu'aucun médecin n'a voulu prendre le risque de re-vacciner. Surtout qu'on est du genre pénibles, on demande des garanties. Dernièrement la pédiatre nous a envoyé consulter une immuno-hémato pédiatre à l'hôpital qui nous a dit que quelque chose s'était passé sur le plan immuntaire mais qu'elle ne pouvait l'expliquer, qu'elle ne pouvait nous assurer qu'il était possible de le revacciner sereinement et qu'une piste à explorer est qu'il avait peut être fait une allergie à un adjuvant (aluminium, phénoxyéthanol....). Ca rassure ! Dans la mesure où il n'y a plus de DTP en vente et où mon deuxième enfant est sujet aux convulsions, il était hors de question pour moi de consentir au tetravac, il est donc uniquement vacciné contre le tétanos (acheté dans sa forme pédiatrique à Genève et injecté sans difficulté par notre pédiatre en France) Il va avoir quatre ans : mis à part des virus il n'a jamais eu besoin d'antibiotiques, à chaque fois la généraliste s'étonne : "incroyable il n'a pas d'otites mais d'ailleus il n'en a jamais eu ???". Ma fille a 11 mois, elle est gardée par une nounou à notre propre domicile.

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  18. .....Notre fille n'a pour l'heure aucun vaccin et pareil rien à signaler quand je vois autour de moi que bronchites, bronchiloites et otites sont le lot commun dès 3/4 mois....juste après les premières injections dont on ne cesse d'augmenter le nombre. J'ai deux amies qui ont également plusieurs enfants et ont suivi le même schéma que moi. Elles ont vacciné ++++ les aînés (pensant bien faire, culpabilisées et effrayées par le discours de peur qu'on nous sert) mais elles ont eu ont une approche différente pour les suivants. Soit elles ont réduits le nombre de vaccins injectés, soit elles ont différé l'âge des injections. Nous faisons les mêmes constats, les aînés sont les plus mal en points et quasi tous allergiques à quelque chose. Vivre avec une allergie aux fruits à coque c'est loin d'être anodin et c'est potentiellement mortel. Rien de scientifique là dedans juste un constat. On commence à se poser des questions. On ne fait pas partie d'une secte, nous avons fait de longues études et nos conjoints également. Je crois pouvoir dire qu'intellectuellement "on tient la route". Nos prises de position sont réfléchies et argumentées. Nous ne sommes pas vendeuses à la grande braderies, nous sommes juste des patientes "difficiles", la pédiatre n'arrête pas de me dire que "je la fatigue". C'est tellement plus reposant toutes ces mamans alignées docilement dans la salle d'attente avec leurs sacs de vaccins qui ne posent aucune question. Elle vaccine à la chaîne sans aucune individualisation, c'est vite réglé tout comme le chèque de 45 € qui est vite encaissé avec peu d'efforts. Dans "Le meilleur des mondes" Aldous Huxley écrivait dans les années 30 : "la médecine a fait tellement de progrès que plus personne n'est en bonne santé"...visionnaire ? Probablement dans une société où on vend des médicaments comme on vend des shampoings....

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  19. J'ajoute qu'on se demande si voir des rougeoles chez des jeunes femmes enceintes vaccinées dans l'enfance mais plus immunisées et des cas de rougeoles chez des nouveaux nés de mères vaccinées qui n'ont pas transmis les anti-corps pour les protéger avant l'âge de la vaccination, c'est un réel progrès ? Dans les années 90, le discours était pourtant que le ROR conférait une protection à vie. On voit bien qu'en matière de vaccination les vérités sont bien relatives.

    L'encéphalite survient dans 0.1 % des cas de rougeoles et c'est aussi un effect secondaire possible du vaccin. Dans la mesure où je considère ne pas connaître objectivement et avec certitudes (je n'ai aucune confiance dans les pseudos stats des pseudos experts) les autres effets secondaires du vaccin, je préfère pour mes enfants prendre le risque de la maladie. Je suis née en 1976, j'ai eu la rougeole carabinée à 6 ans comme la majorité de ma classe mais je n'ai pas souvenir qu'un vent de panique s'était emparée de l'école et que les 3/4 des enfants ont été décimés ni à ce moment là ni plus tard. Quand j'entends les discours d'horreur de la pédiatre je me dis avec bon sens que quelque chose ne colle pas.

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  20. C'est sur qu'il est difficile de faire des études comparatives de la santé à court mais surtout à moyen ou long terme des enfants très vaccinés par rapport à celles des enfants moins, pas ou vaccinés plus tardivement. La majorité des enfants sont vaccinés et les autres essayent de passer le plus discrétement possible à travers les mailles du filet des dogmes en vigueur.

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    1. Pareil deux enfants, vaccinés au pentavac, deux poly allergiques. Comment ça , pourquoi je ne fais pas les rappels? Parce que ma vie ( et la leur) est devenue une horreur. Plus de vie sociale, plus de spontanéité dans nos sorties, et tous les soirs je cuisine le dîner et leurs déjeuners du lendemain car l'école et la nourrice ne veulent pas prendre de risques. Super les soirées.
      Sans parler de la pénurie d'anapen....

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