Le dernier communiqué de l’EMA (Voir ICI) innocentant Diane 35 est à mourir de pleurer (MDP pour les branchés).
Il s'agit surtout d'un modèle de lobbying big pharmien (nouveau néologisme docteurdu16ien).
Les avantages de Diane 35
l’emportent sur ses inconvénients pour ce qui concerne le traitement de l’acné,
affirme l’EMA sans rire !
Tout le monde sait, sauf l’EMA (enfin, l’EMA le
sait mais la Santé Publique n'est pas son propos), que
Diane 35 est aussi et surtout utilisée comme contraceptif chez les femmes
poilues et / ou acnéiques (vous voulez la formulation exacte de l’EMA ? Voici : "moderate to severe
acne related to androgen-sensitivity and/or hirsutism (excessive unwanted
growth of hair) in women of reproductive age".
Le communiqué de l’EMA est fondé sur les données de
pharmacovigilance de la PRAC (Pharmacovigilance Risk Assessment Committee), un
machin européen qui ne voit rien, qui n’entend rien et qui ne dit rien et dont les buts essentiels sont de protéger les médicaments, pas les patients (voir l'affaire Pandemrix qui traine lamentablement).
La PRAC est à la pharmacovigilance ce que le macramé est au full
contact.
Ce communiqué en profite pour donner le coup de pied de l’âne à la France en se demandant, sans rire, sur la base de quelles données les Gaulois ont programmé un retrait du marché d’une molécule si inoffensive… Vous remarquerez que cela fera plaisir aux ennemis de tout poil de la ANSM... dont j'ai envie, par provocation, de prendre la défense, mais, quand même, c'est un peu trop...
Je ne reviendrai pas ici sur les nombreux articles de blog
que nous avons consacrés au problème de la contraception en France, de la contraception oestro-progestative en particulier, sur ses
risques minimisés et sur les dangers de l'association explosive tabac - pilule, et, surtout, sur les mauvaises habitudes du corps médical français (permettez, chers collègues, que je mette tout le monde dans le même sac, l'influence de Big Pharma étant telle qu'il est difficile d'avoir les idées claires) privilégiant la contraception hormonale contre les autres modes de contraception, véhiculant des idées fausses sur les DIU (dispositifs intra utérins) et sur les autres méthodes. Comme CMT l'a écrit dans de nombreux commentaires de blog nous assistons à un enterrement en grandes pompes (voir la note (1) en fin de ce billet).
Cette crise m'a pourtant permis, très égoïstement, de mettre à jour mes connaissances. Cela m'a aussi permis de confirmer le fait suivant (que je pourrais ériger en règle, en principe ou en loi) : chaque fois qu'un problème se pose à moi en médecine (à propos de moi-même ou d'un membre de ma famille ou à propos d'un patient en particulier pour lequel je m'interroge par ignorance, par empathie ou par compassion) et à chaque fois que pour se faire, je me renseigne, d'abord auprès de mes correspondants habituels et de mes amis experts, que je me mets à lire avec plus d'attention la littérature (et même si j'ai déjà lu sur le sujet La Revue Prescrire, une revue Cochrane ou une analyse Minerva) il me faut peu de temps (ce n'est pas pour me mettre en avant, c'est pour expliquer le pouvoir de l'expérience de rechercher constamment et basiquement sur internet, et même sur l'internet grand public avant même de passer sur PubMed), pour me faire une idée neuve sur le sujet, pour m'apercevoir que j'avais des préjugés sur la question, des préjugés liés à ma pratique, à ma lecture rapide des articles, à ma lecture orientée des articles dans le sens de mon poil, en me laissant aller sur la pente de la facilité... Ce point est crucial : et je ne saurais que plus encore valoriser l'EBM qui est un questionnement dont la ou les réponses sont fondées à parts égales sur les données de la science quand elles existent (ou expérience externe), sur les données de notre pratique et de nos connaissances quand elles existent (l'expérience interne) et les valeurs et préférences des patients. Lire La Revue Prescrire ne suffit pas. Lire une revue Cochrane pas plus. Lire une mise au point Minerva pas moins. C'est néanmoins indispensable.
Mettre à jour mes connaissances mais, plus encore, resituer mes connaissances dans le contexte plus général de la signification de la contraception, hormonale ou pas, dans une perspective politique, sociologique, anthropologique et, plus prosaïquement, patriarcale.
Je me permets donc de me citer sur ce qu'il était important de retenir sur la contraception hormonale : LA.
Je voudrais souligner combien, même les experts réputés, fussent-ils non académiques, peuvent nous tromper au nom de la Bonne Cause : ICI.
Je voudrais aussi rappeler combien les sociologues politisés (de gauche) et sociétalisés (de gauche) publiant dans le journal Libération peuvent aussi affirmer des contre-vérités : LA et pour lire l'article original c'est LA.
Pour que l'on ne me soupçonne pas de vouloir entrer à l'ANSM, je vous renvoie ICI à ce que j'écrivais à leur propos.
Et enfin, j'avoue : j'ai écrit en septembre 2012 un billet demandant le retrait de Diane 35 et de ses génériques (alors que ce n'est pas vraiment dans mes habitudes idéologiques d'interdire) : LA.
Tout comme Small Pharma (les génériqueurs) dont les rapport à la pharmacie traditionnelle sont parfois flous, sinon par le biais des Fonds de pension américains, ou trop évidents (Small Pharma branche de Big Pharma).
Il était nécessaire que Big Pharma allume des contre-feux.
Les armes habituelles de Big Pharma sont connues.
- L'instillation du doute et l'enfumage des esprits par l'intermédiaire d'articles, de prises de position de grands patrons récitant des argumentaires préparés et développés lors de réunions d'experts, de déjeuners ou de dîners dans des restaurants réputés ou lors de Congrès exotiques. Voir ICI le livre remarquable de David Michaels.
- La perversion des clercs dont le rôle n'est plus maintenant, comme rappelé ICI par Georges Monbiot, que de s'assurer que la connaissance scientifique peut être traduite en croissance économique" (“ensuring that scientific knowledge translates to economic growth”). Voir ICI la conférence faite à Cambridge (GB) Par Sir Mark Walport.
- La fabrication des experts (Expert Mongering, voir LA) qui permet de les créer de toute pièce, de les faire monter dans la hiérarchie académique en leur allouant des crédits de recherche, des expertises maisons, en leur écrivant des articles publiés dans de "bonnes" revues, en leur permettant de distiller la bonne parole dans des associations de FMC (Formation médicale Continue), de les rendre dépendants et de les avoir à sa botte pendant toute leur carrière
- L'entrisme dans les Agences internationales et françaises (cf. EMA et ANSM) permettant de nommer à des postes-clés des experts fabriqués ou des experts dociles avec l'aval des politiques.
- Le ghost writing qui permet d'écrire des articles à la place des experts en leur faisant signer le papier dans une langue qu'ils connaissent parfois mal. Un article a donc été écrit par des "sommités" de la gynécologie mondiale (voir ICI), dont l'inénarrable David Serfaty (qui applique la doctrine Lina, du nom de ce grand virologue qui a dit en substance : "C'est parce que je reçois des subventions de tous les labos que je suis indépendant des labos..."), la lecture de leur Competing Interests étant pour le moins intéressante : ils travaillent avec toutes les grandes entreprises de la contraception hormonale, article qui reprend tous les poncifs que nous ont assenés les Nisand, Winckler et autres (mon mensonge préféré est : "Il y a moins de phénomènes trombe-emboliques sous contraception oestro progestative que lors d'une grossesse"), et dont le point d'orgue est une étude diligentée par Bayer qui réfuterait tout danger avec les pilules de troisième et quatrième génération.
- La perversion de l'enseignement de la médecine. Pour les multiples raisons sus-citées les enseignants académiques sont redevables de Big Pharma consciemment ou inconsciemment. Les cours, les livres, les polycopiés, les documents internet sont inspirés par Big Pharma et sa propagande. La consultation des livres menant à la préparation de l'ECN (Examen Classant National) confirme cette impression nauséabonde.
- La dramatisation de la situation. Un des arguments merveilleux des experts serait le risque (mais nous ne le minimisons pas) d'une explosion des IVG en France à la suite de cette crise. Et la façon dont ils se sont exprimés sur le sujet nous fait penser qu'ils souhaitent cette explosion comme confirmation a posteriori de la rigueur de leurs raisonnements (tout comme les experts de la grippe avaient souhaité très fort que la pseudo pandémie A/H1N1 tue beaucoup de monde pour confirmer leurs prédictions dévastatrices…). Et il n'est pas douteux que l'InVS, dans son Bulletin Paroissial, le BEH, viendra au secours des chiffres annoncés.
- L'infiltration des media grand public trop contents de copier des argumenteurs préparés où les scoops succèdent aux scoops sur les risques d'IVG (cf. supra), sur les bienfaits de la pilule sur la santé (cf. supra), sur la transformation anthropologique des femmes depuis son avènement, tout en cachant que le nombre d'IVG ne diminue désespérément pas en France, que la mortalité maternelle péri natale est en France une des plus fortes des pays développés malgré la normalisation et la politique des indicateurs menée à outrance dans ce pays. Sans compter les commentaires non critiques des medias à l'égard du communiqué de l'EMA : LA.
- Et cetera...
Les groupes de pression.
- Big Pharma et ses oeuvres.
- Small Pharma : avec ses génériques et ses dosages changeants entre le princeps et le générique, la petite soeur de la précédente fait le forcing si bien que 84 pilules différentes occupent le marché français : les experts (de Big et de Small Pharma) prétendent que c’est pour répondre aux besoins des femmes. Désolé, je n’ai pas bien appris l’argumentaire, il faut dire ceci : le climat hormonal de chaque femme pourra être satisfait. Mon œil ! Il s'agit tout simplement d'élargir l'offre pour créer le besoin : si vous n'arrivez pas à trouver la "bonne" pilule pour la femme qui est en face de vous, c'est que vous êtes un mauvais médecin.
- Les mouvements féministes qui ont décidé que les femmes modernes étaient les seules femmes estimables de l’histoire de l’humanité et que discuter ne serait-ce qu’un peu des dangers de la pilule estro-progestative ne pouvait émaner que de réactionnaires, de conservateurs, de peine-à-jouir, de misogynes ou pire… (cela ne vous rappelle pas quelque chose ?) Lire Marc Girard pour avoir un son de cloche différent (ICI, LA et LA)
- Les sociologues qui tirent à la ligne pour nous dire que le plus grand bienfait fait aux femmes au vingtième siècle est la contraception, ajoutant même que cela empêchait d’avoir des cancers et améliorait la qualité de vie (voir ICI). Ils oublient certainement d’avoir lu Carol Gilligan et Joan Trento sur le CARE et la poursuite de l'exploitation des femmes (travail, tâches ménagères, et cetera...), ce n’est pas à la mode, même Emmanuel Todd le dit.
- Les professeurs de morale issus de la gynécologie obstétrique (IN) et de la médecine générale (MW) qui sont persuadés de faire le bien des femmes à l’insu de leur plein gré et qui se prétendent les amis des femmes.
- Les Associations (dont le Planning Familial dont je ne saurais oublier toutes les actions menées dans le cadre de la contraception, mais pas seulement), tout à son travail de tous les jours et à son combat philogyne, qui avaient oublié que Big Pharma orchestrait la manoeuvre et que les effets indésirables de la pilule existaient.
- Les néo-libéraux.
Les néolibéraux.
Tout le monde (enfin, ce genre de formulation est dangereuse) convient que le libéralisme est de droite et
que le néo libéralisme, que l’on assimile trivialement à Margareth Thatcher et
à Ronald Reagan, est d’extrême droite. Mais on oublie, enfin il devient de plus
en plus difficile de l’oublier, que le néo libéralisme est désormais de gauche, notamment sur le plan culturel. Or, qu'y a-t-il de plus culturel que la contraception féminine ?
Il faut bien entendu faire un distinguo (subtil) : le
néolibéralisme de droite s’occupe des biens et des personnes (libre
circulation) et le néolibéralisme de gauche s’occupe des personnes (libre circulation) et de la culture (le
multiculturalisme égalitaire). Nous n’avons pas encore parlé de deux catégories
particulières : les conservateurs qui ne s’intéressent qu’au libéralisme
économique en y associant en théorie le respect des valeurs anciennes, le patriotisme, la morale, les valeurs chrétiennes pour les uns, judéo-chrétiennes pour les autres, islamiennes pour d'autres encore et j'en passe, et les libertariens qui
sont, comment dire, des anarchistes anglosaxons d’extrême-droite hostiles à tout réglementation émanant de l'Etat et qui prônent, en vrac, la libéralisation des drogues encore illicites, la NRA, et l'extinction de l'Etat fédéral américain...
Pour comprendre les liens entre le néo-libéralisme de gauche et l'argent, il est intéressant de visionner cette vidéo (un entretien avec JC Michéa - ICI).
Quoi qu'il en soit les néo-libéraux s'indignent de la future interdiction de Diane 35 et du dé remboursement des pilules de troisième et quatrième génération (dont en fait une seule était remboursée). Ils s'indignent au nom de la liberté des femmes à pouvoir choisir ce qui leur convient après qu'elles ont été correctement informées. Sur ce dernier point on peut se poser de sérieuses questions sur l'information éclairée quand on lit la littérature grand public sur le sujet. Littérature académique ou extra académique qui ne lit même pas la littérature académique rapportant les dangers potentiels de la pilule oestro-progestative (LA). On peut se poser également de sérieuses questions sur les connaissances des prescripteurs de pilules...
Refuser l'interdiction de Diane 35...
C'est du John Rawls tout craché.
En rajoutant du mai 68 redigéré : Il est interdit d'interdire.
C'est du Adam Smith à la sauce moderne : la main invisible du marché qui régule. On pourra m'objecter que Rawls et Smith ne disent pas la même chose : dont acte. Rawls est plus fin.
Les néo-libéraux, certains, sont pour l'interdiction du Mediator et contre l'interdiction de Diane 35 ; les néo-libéraux, certains, sont pour la libéralisation / dépénalisation / légalisation (faites votre choix, braves gens) des drogues illicites en proposant dans le même temps le baclofène comme remède au fléau de l'alcoolisme "qui fait des dizaines de milliers de morts par an". Des dizaines de milliers de morts par an pour une drogue licite, vernaculaire, avec des contrôles, des zones de deals, et cetera... Pas rassurant. Je ne reviendrais pas, peut-être un autre jour, sur la Prohibition américaine qui est mise en avant par les néo-libéraux des drogues, arguant du fait que c'est de là qu'a commencé le Crime Organisé, ce qui n'est pas tout à fait faux, mais oubliant de dire que, du point de vue de la santé Publique (aïe, on va me traiter d'hygiéniste), ce fut une bénédiction (diminution du nombre de cirrhoses, et cetera...). Il est également possible, mais pas certain, que la levée de la prohibition sur les drogues s'accompagne d'une augmentation de la consommation et des effets indésirables.
Mais je m'égare.
Les néo-libéraux vont donc nous refourguer Diane 35 par le biais de l'EMA. On attend.
(1) Commentaire de CMT du 9 janvier 2013 (LA)
Ce que vous dites est en partie juste mais très partiellement
seulement.
J’ai fait une erreur et j’aurais dû citer mes sources (quand on veut
aller vitre on fait mal et ça m’arrive aussi).
L’erreur était précisément,
celle-ci : de dire que les maladies cardio-vasculaires étaient devenues la
première cause de mortalité féminine chez les femmes de moins de 50 ans. C’est
faux et j’avais mal lu. En réalité, les MCV SONT DEPUIS LONGTEMPS LA PREMIERE
CAUSE DE MORTALITE FEMININE GLOBALEMENT et non chez les femmes de moins de 50
ans.
Je citais, sans le dire, les propos tenus au dernier congrès de
cardiologie de Villepinte en 2011.
Les cardiologues se disaient très inquiets
de l’augmentation des maladies cardio-vasculaires chez les jeunes-femmes et ils
citaient l’apparition d’infarctus à un âge précoce.
Je cite : "Première cause
de mortalité féminine après 60 ans dans les pays développés, l’augmentation des
maladies cardiovasculaires chez les femmes est directement liée aux
modifications du style de vie. Ainsi, la conjonction du tabac et de la
contraception orale multiplie 3 à 20 fois le risque cardiovasculaire. Pour le
Pr Nicolas Danchin : « il est aujourd’hui nécessaire que l’ensemble des
professionnels de santé prennent en compte le risque et les spécificités des
maladies cardiovasculaires chez la femme ». Il poursuit « il est tout de même
surprenant de constater qu’il y a de plus en plus de femmes très jeunes
victimes d’infarctus… »
http://www.lauma-communication.com/2011/08/25/2731-aout-congres-europeen-de-cardiologie-faire-reculer-les-maladies-cardiovasculaires/
Plus
d’infos sur le caractère spécifique des infarctus féminins, souvent à bas bruit
mais plus souvent mortels que chez les hommes :
http://www.canalacademie.com/ida8015-Maladies-cardio-vasculaires-les-femmes-plus-exposees-que-les-hommes.html
Le bain d’hormones de synthèse où les médecins font baigner les femmes en
permanence joue le rôle principal dans cette augmentation pour les
cardiologues. Là il s’agit du risque artériel pour des jeunes-femmes. Les
traitements de l’infarctus s’améliorent aussi, donc cela ne va pas forcément se
traduire directement en termes de mortalité.
Vous dites aussi : » Par ailleurs
le tabagisme n'a aucune influence sur le risque veineux thromboembolique .
Thromboses veineuses et thromboses artérielles sont le fait de mécanismes en
grande partie différents ». Et là vous avez tort.
Je vous le montre avec cette
étude http://onlinelibrary.wiley.com/doi/10.1002/ajh.21059/abstract
Une étude
cas témoin qui a été publiée dans une revue d’hématologie américaine et qui
paraît tout à fait sérieuse et pertinente. Elle montre que si le tabac seul, produit
une augmentation modérée du risque d’accident TEV de l’ordre de 20%, la
COMBINAISON TABAC ET PILULE FAIT LITTERALEMENT EXPLOSER CE RISQUE en le
multipliant presque par 9 (+880%) par rapport aux JF qui ne fument pas et ne
prennent pas la pilule. De plus ce risque est CUMULATIF et augmente avec le
nombre de paquets-année.
Alors que la combinaison facteur V et de la pilule
oestro-porgestative le multiplie seulement par 5 (+500%) par rapport aux JF ne
présentant pas de facteur de risque.
JE PENSE CLAIREMENT QU’ALORS QUE LES
AUTORITES SE PREPARENT A ENTERRER L’AFFAIRE APRES N’AVOIR RIEN FAIT POUR
DIMINUER LES RISQUES , ALORS QUE LES MEDECINS SE PROPOSENT DE NE RIEN CHANGER A
LEURS HABITUDES, IL EST BIEN INUTILE DE VENIR RASSURER FAUSSEMENT LES FEMMES .
LES RISQUES SONT BIEN LA ET SONT BIEN SUPERIEURS A CEUX QUI SONT OFFICIELLEMENT
RECONNUS .
D’ici quelques jours les médias vont se mettre à nous parler de la
dernière petite phrase d’un tel, du dernier évadé fiscal, ou de quelque chose
d’aussi anecdotique qui va les occuper, et nous distraire, pendant des
semaines. Alors faisons en sorte que les femmes soient au moins correctement
informées. Car visiblement beaucoup de femmes ont appris par la presse que
leurs problèmes de santé étaient très probablement dus à la pilule.
Dominique Maraninchi - Directeur de l'ANSM. Crédit photographique LA
Bonjour JC,
RépondreSupprimerJe suis très étonné de ne pas être cité, presque déçu ;-)
Tu sais que je trouve le retrait de Diane absurde.
Il est vrai que je partage beaucoup de choses que tu as écrites ici.
Mais, car il y a un mais : ce qui nous sépare tient en une phrase : je crois en la capacité des patients à décider ce qui est bon pour leur santé une fois qu'ils ont été correctement, honnêtement et pleinement informé sur les avantages et les dangers des médicaments.
Or nous sommes dans une société qui souhaite décider pour les individus ce qui est bon pour eux (elles) et qui croit les individus incapables de faire des choix judicieux à titre individuel.
Je ne supporte plus cela, peut-être pour avoir trop fréquenté de forum de patient(e)s. De quel droit nous arrogeons-nous le droit de dire qu'un médicament exposant à un risque très faible doit être interdit, lorsque ses bénéfices, même limités, sont réels ?
Il y a un vrai problème philosophique dans ce débat. J'accepte la contradiction pour les médicaments pédiatrique, mais chez les adultes ?
@DD
RépondreSupprimerBonjour.
Mais la phrase que tu cites me convient parfaitement mais c'est de l'idéalisme rawlsien.
De l'idéalisme néo libéral. Or, nous, les Européens continentaux, nous ne savons pas ce que c'est que le néo-libéralisme médical et une fois qu'il sera là, et il sera là un jour, déformé par notre culture, il sera toujours temps de pleurer. Je prépare une série d'articles sur le e-patient et je suis encore plus inquiet sur l'information.
J'ai demandé l'interdiction de Diane 35 parce que j'ai vu autour de moi ce qu'est l'incompétence médicale. Et j'ai en plus été engueulé parce que je ne comprenais pas la souffrance des pauvres médecins qui avaient prescrit Diane 35 et qui devaient revoir leurs malades.
Et quand ils revoient leurs malades mediatorisés, s'ils les revoient, que disent-ils ?
Je ne me sens ni coupable de ne pas avoir initié de prescriptions de Diane 35 ni coupable de demander son retrait.
A plus.
Merci pour ce post.Post à conserver dans les anales. A cause de l’argumentaire et de la lucidité de l’analyse. A cause de certaines citations aussi et, plus particulièrement, Georges Monbiot et Jean-Claude Michéa.
RépondreSupprimerChaque « affaire » contient toutes les affaires, si on veut bien lui appliquer une grille de lecture critique et rigoureuse.
On peut espérer qu’un jour les gens se lasseront d’être ballotés entre enthousiasme délirant pour telle nouvelle molécule miracle et peur panique des effets indésirables de la même molécule quelques années plus tard. Et qu’ils réfléchiront à la manière adéquate de prévenir la répétition de ce cycle funeste qui se renouvelle avec une fréquence sans cesse croissante.
Et la manière adéquate ne sera certainement pas de tenir des discours totalement déconnectés de la réalité comme : « je crois en la capacité des patients à décider ce qui est bon pour leur santé une fois qu'ils ont été correctement, honnêtement et pleinement informé sur les avantages et les dangers des médicaments. ». Autrement dit de laisser croire aux patients, contre toute évidence, qu’ils ont la possibilité d’accéder aisément à une information correcte et honnête sur des médicaments dont 90% ont été mis en réalité sur le marché par défaut, par le jeu des conflits d’intérêts, car ils n’apportent rien et que toute leur notoriété et leur légitimité ne repose que sur la puissance marketing mise en œuvre pour les imposer. Et, encore plus grave, de continuer à laisser croire aux patients que la valeur suprême à défendre est celle de consommer tout ce qu’on veut bien leur faire consommer.
Ces 90% de médicaments inutiles que les patients devraient avoir la liberté de consommer ne servent, en réalité, qu’à dégrader la santé publique, en particulier en favorisant la multiplication d’ordonnances pléthoriques, rédigées par des médecins pressés à 50 patients par jour, et qui sont une cause majeure de iatrogénie et de mortalité.
Sans parler du fait que ce raisonnement contribue à légitimer la poursuite d’une politique de santé où c’est l’offre des laboratoires qui détermine les orientations de santé publique, notamment en termes d’affectation des budgets et non les besoins de santé publique qui s’ imposent aux laboratoires et encadrent leur offre.
D’après le raisonnement de DD tout médicament dont un consommateur, quelque part, aurait le sentiment de tirer un bénéfice, verrait son existence, sa commercialisation et son remboursement, ainsi justifiée, puisque la liberté des patients d’avoir accès à tout est le critère ultime.
Je pense que Big Pharma aura beaucoup de mal à se retenir de lui dresser une statue.
Comme illustration anecdotique des garanties qu’a le patient de bénéficier d’une information correcte, honnête et pleine, je reçois une invitation pour une conférence hospitalière intitulée « aspects de la prise en charge des crises convulsives en collectivité ». Je suis concernée, donc j’irai, ne serait-ce que pour voir.
Mais le titre officieux de cette conférence, où je suis censée recevoir de l’information sur la meilleure manière de prendre en charge un enfant présentant une crise convulsive est « apports du Buccolam dans la prise en charge de la crise convulsive de l’enfant ». Et elle est organisée par le laboratoire commercialisant le Buccolam.
Ainsi je vais croire assister à une conférence m’apportant une information certifiée sur la meilleure conduite à tenir face à une crise convulsive de l’enfant. Et en réalité je vais faire l’objet d’une démarche publicitaire, cautionnée et médiée par un médecin hospitalier.
Il faudrait arrêter les belles phrases qui ne veulent rien dire et redescendre un peu sur terre.
Ce commentaire a été supprimé par l'auteur.
RépondreSupprimerBonjour tous.
RépondreSupprimerJe suis assez d'accord avec Docdu16 et CMT.
"je crois en la capacité des patients à décider ce qui est bon pour leur santé une fois qu'ils ont été correctement, honnêtement et pleinement informé sur les avantages et les dangers des médicaments."
Je pense que c'est oublier l'implication perverse de l'industrie pharmaceutique dans ce jeu de dupes.
Pour qu'un patient soit "pleinement informé", encore faut-il que le médecin soit lui-même bien informé...
Je ne pensais personnellement pas que Diane tomberait aussi vite. J'avais penché pour Jasmine et Jasminelle car ils ne sont pas en odeur de sainteté dans le magazine Prescrire et que j'ai vu des embolies avec ces molécules.
RépondreSupprimerJe me sens un peu floué moi qui en ai pris comme tant de femmes pour mes petits problèmes de peau ( et de contraception pourquoi se priver). Cela me permet de dire aux patientes que tout le monde s'est fait avoir, médecins comme elles. Il y a quelque chose de pas logique qui me dérange.
CMT et B partent tous les deux d'un postulat : il serait impossible pour les patients d'être informés pleinement et honnêtement sur la nature d'un médicament et sur son rapport bénéfice/risque.
RépondreSupprimerC'est cette vision qui me paraît rétrograde. Nous avons changé de siècle. L'information circule et n'est plus réservée aux lobbys. Ce blog en est d'ailleurs la preuve.
Ayez un peu foi en l'humain et en le 2.0, vous serez, comme moi, plus optimistes.
Nous devons sortir du paternalisme, même éclairé, prôné par Emmanuel Hirsch.
L'avenir commence ici http://en.wikipedia.org/wiki/Cyproterone_acetate
@DD :
RépondreSupprimerJe crois tout à fait l'individu capable de faire " des choix judicieux à titre individuel". Mais c'est sans compter la puissance de l'industrie pharmaceutique dont les armes résumées par Docdu16 montre bien toute le pouvoir qu'elle possède sur le libre-arbitre du médecin ou du patient.
Ce n'est pas parce que l'information est plus circulante qu'elle s'affranchit du poids et des contraintes des lobbys. Tu fais là un raccourci dangereux à mon sens.
Je crois qu'un médecin peut transmettre le plus honnêtement du monde une information erronée et portée par les courants circulants d'informations sponsorisées.
Ce n'est dès-lors pas prôner une médecine paternaliste que d'avouer la difficulté du médecin à transmettre une information fiable à son patient au sujet d'une balance B/R, mais plutôt une marque d'humilité.
Je trouve dommage que tu associes à la pratique d'une médecine paternaliste et toute puissante la prudence dans la capacité d'exposer des informations suffisamment fiables au patient pour qu'il puisse choisir au mieux ce qui est bon pour lui.
Il n'y a pas d'un côté les gentils médecins humanistes soucieux du choix des patients et de l'autre les méchants médecins paternalistes. La dichotomie tue le raisonnement intellectuel.
;-)
Cordialement
B.
A DD
RépondreSupprimerTu es plein de contradictions. Tu annonçais dans un article republié récemment sur ton blog, à propos des conflits d’intérêts des médecins et du supposé sunshine act :
« Il existe trois catégories de médecins :
Ceux qui sont aidés, soutenus, formés, nourris, défrayés ou rémunérés par l’industrie pharmaceutique, et qui trouvent cela normal.
Les mêmes, qui pensent que cela pose un problème.
Ceux qui refusent toute relation avec l’industrie pharmaceutique pour se préserver des influences commerciales.
Ce billet s’adresse à la première catégorie, qui doit représenter 90% des médecins français. »
D’autre part, tu es de mauvaise foi quand tu dis que « CMT et B partent tous les deux d'un postulat : il serait IMPOSSIBLE pour les patients d'être informés pleinement et honnêtement sur la nature d'un médicament et sur son rapport bénéfice/risque. »
Il n’est pas nécessaire que ce soit impossible, il suffit que ce soit très difficile, et l’industrie pharmaceutique dispose de milliards dont la majeure partie est utilisée pour faire en sorte que l’accès à une information de qualité sur les médicaments devienne de plus en plus difficile.
Sur le sujet de l’accessibilité d’une information scientifique rigoureuse sur les médicaments, la différence entre facile et difficile, se traduit immédiatement en dizaines de milliers de morts et en millions d’effets indésirables qui pourraient être évités, rien qu’à l’échelle d’ un pays comme la France.
Donc, d’après toi, il ne faudrait surtout pas venir troubler par de la régulation ce monde merveilleux où les patients seraient en mesure d’obtenir une information adéquate de médecins « aidés, soutenus, formés, nourris, défrayés ou rémunérés par l’industrie pharmaceutique, et qui trouvent cela normal ».
Je ne vois pas très bien ce que la confiance vient faire là dedans. Les patients se passent bien d’une confiance qui consiste à les laisser seuls face aux moyens massifs de persuasion de Big Pharma.
Tu donnes en exemple ce blog. Mais JCG ne m’en voudra pas si je dis la vérité : à savoir que ce blog n’est qu’un petit blog, et qu’il ne fait pas le poids face aux milliards de Big Pharma. Et il faudrait être aveugle pour ne pas voir que ce qui détermine le succès ou non d’un produit, c’est la diffusion massive et la répétition des messages promotionnels et non la qualité scientifique de l’information, à laquelle un public profane n’est pas initié.
Le récent débat sur le baclofène sur ce blog http://docteurdu16.blogspot.fr/2013/04/baclofene-un-nouveau-paradigme-ou-une.html était assez éclairant concernant la vulnérabilité des patients face à une stratégie marketing étudiée pour leur apporter ce qu’ils appellent de leurs vœux : le traitement miracle qui va résoudre leur problème d’un coup de baguette magique.
Parfois « faire confiance » signifie ne pas protéger. Et je crois que tes propos masquent ton refus récurrent de prendre position sur des médicaments et sur la régulation, pour des raisons idéologiques (libertarianisme rawlesien, comme me l’a appris JCG, pas d’Etat, pas de régulation, pas de lois protégeant certains groupes de la prédation par d’autres groupes mais des individus contractualisant, le rawlesianisme n’étant que du néo-libéralisme bien maquillé) et de conflits d’intérêts.
Exprimer sa pensée sur un microblog lu par une poignée d'individus ne va pas bousculer les sphères d'influence des marchés et des médias.
RépondreSupprimerQuoique....ce poil à gratter neuronal, cette note discordante dans la symphonie mondiale, que dis je, cosmique, interpréttée par par des groupes d'influence de tous ordres (industrie pharmaceutique, groupe politiques, religieux, sectaires...)donnera un prurit rebel qu'aucun traitement (mème EBMisé...) ne parviendra à apaiser.
La pensée est comme l'eau qui coule(excusez la métaphore "bateau"). Elle s'infiltre partout. Aussi je me réjouis de lire ce blog.
Pour reprendre le débat dans la perspective de l'exercice de la médecine générale et la médecine tout court (en particuliers), nos micro avis exprimés dans la sphère intime des consultations diffusent aussi une pensée.
le débat de savoir si le patient est en mesure de faire la part des choses me semble théorique. En pratique, il est en mesure de percevoir un septicisme sur une térapeutique. L'exemple du baclofène est caricatural. Je suis d'accord à ce sujet avec tout ce qu'exprime notre blogueur.
Je pense qu'il n'est pas inutile d'exprimer notre avis et que cette expression est aussi dans une certaine mesure une "influence" de la pensée et qu'elle n'est pas vaine.
@CMT et B
RépondreSupprimerSouvenez vous de la campagne de la vaccination H1N1. La page collective écrite sur Atoute a été plus lue (1,3 millions fois) que n'importe quelle autre information.
L'échec ce cette campagne stupide illustre la phrase de Gandhi : "D'abord ils vous ignore, puis ils vous raillent, puis ils vous combattent, puis vous gagnez". On n'est pas très loin de la fin.
Pour ce qui est des classifications dont m'affublent JCG et CMT, je vous les laisse. La seule étiquette que je revendique est "hétérarchiste". Je suis pour une régulation très stricte : celle qui permet à tous de s'exprimer et à nul d'exercer une domination. C'est une régulation partagée et horizontale. Le néolibéralisme est la liberté du renard dans le poulailler. Je parle moi de poules qui font du karaté et qui savent faire peur aux renards.
@ DD
RépondreSupprimerLe fait que l'article sur la grippe ait été lu plus d'un million de fois montre ton audience qui est extraordinaire, digne du main stream.
Mais ton article sur la grippe ne prenait pas position sur l'utilité ou non de la vaccination.
C'est probablement ton côté consensuel.
Je vois que tu confonds néo libéralisme, libéralisme et conservatisme.
Ce n'est pas en utilisant un mot savant que tu pourras éluder le débat sur le néolibéralisme ou, si tu veux, l'anarchisme de droite qui ne sont que des cache sexes de la droite classique et, accessoirement, du populisme de droite et de gauche.
La démocratie est une denrée rare. Les hommes politiques la confondent avec les sondages que l'on peut assimiler au bruit de fond google.
Mais il n'existe pas de démocratie en science il n'existe que des vérités du moment.
A l'époque de Galilée le bruit de fond Google aurait conduit à la platitude de la terre.
Comme aujourd'hui le bruit de fond Google est volontiers créationiste en Amérique du Nord.
Il ne faut pas confondre, sous prétexte de modernité, le contenu et le contenant.
Je suis pour le e-patient, comment être contre ce que l'on ne pourra jamais contrôler ?
Mais je m'en méfie.
Et j'ai lu qu'au delà de ton idéalisme triomphant tu t'en méfies aussi.
N'étant pas marxiste et pas plus freudien, je ne peux négliger pourtant, comme on ne peut négliger Newton ou Pascal dans l'histoire des idées, que la société est traversée d'influences qui s'appellent l'exploitation de l'homme par l'homme, l'inconscient, le cléricalisme, l'argent, les pouvoirs, la théorie mimétique, la soumission, la loi de la pente la plus facile, le fait religieux, et cetera.
Nous sommes des modernes et nous y participons, mais, les yeux ouverts.
Bonne journée.
@Docdu16 Comme je l'ai dit, ce n'est pas "mon" article, mais un article cosigné par 240 généralistes et nourri par des échanges par mail. C'est du pur Web 2.0.
RépondreSupprimerBien sûr que nous ne prenions pas position dans cet article, c'est ce qui a fait son succès : les gens en ont marre qu'on leur dise ce qu'ils ont à faire. Ils veulent qu'on leur disent les choses telles qu'elles sont, et éventuellement après qu'on dise ce qu'on ferait à leur place. Ils veulent pouvoir décider et non subir.
Pour ce qui est des concepts sociologiques savants, c'set toi qui a commencé. Je ne suis pas un néolibéral, pas plus qu'un anarchiste de droite. Je suis un hétérarchiste, point. Il se trouve que nous sommes très peu nombreux :-)
Si tu crois que le bruit de fond de Google aurait conclu à la platitude de la terre, c'est que tu n'as toujours pas compris le fonctionnement de Google.
Et pour ce qui est du thème central de l'exploitation de l'homme par l'homme, je te renvoie à mon livre.
1 THREAD stratégie du LEEM et de Big Pharma sur la iatrogénie et la dérégulation. Désigner les médecins comme boucs émissaires pour détourner l’attention et mieux s’en laver les mains.
RépondreSupprimer2 A propos du LEEM (les entreprises du médicament ou les Pharmas françaises) et du « Collectif pour le bon usage du médicament » http://www.leem.org/article/collectif-bon-usage-du-medicament-en-action
3 Cela fait des années qu’en Europe, comme aux Etats-Unis, Big Pharma mène une campagne agressive, internationale et souterraine à base de lobbying, de corruption et de portes tournantes.
4 Cette campagne a pour objectif de déréguler l’arrivée sur le marché de nouveaux médicaments et d’acquérir un contrôle total sur la commercialisation des médicaments comme sur la définition de leurs prix.
5 Les leviers de cette campagne sont la corruption des régulateurs http://formindep.org/Scandale-a-l-Agence-Europeenne-du.html , corruption des assos de patients https://theintercept.com/2016/12/01/new-report-exposes-patient-advocacy-groups-as-a-big-pharma-scam/?comments=1#comments ,
6 des medias aussi, et des hommes politiques https://edition.cnn.com/2016/02/11/health/big-pharma-presidential-politics/index.html
7 Pour que la dérégulation apparaisse comme acceptable à l’opinion publique elle a été présentée comme la conséquence naturelle des évolutions technologiques. Ainsi, on pourrait maintenant se passer d’essais randomisés car on dispose du Big Data.
8 Ceci est démenti par tous les statisticiens de renom.
9 De la même manière, comme la médecine est désormais « personnalisée » , sans qu’on sache très bien ce que ce concept marketing signifie réellement http://www.assemblee-nationale.fr/14/cr-oecst/1724_synthese.pdf
10 Big Pharma a promu auprès des agences de régulation comme l’EMA et la FDA le concept d’ »adaptive pathway » http://www.ema.europa.eu/ema/index.jsp?curl=pages/regulation/general/general_content_000601.jsp&mid=WC0b01ac05807d58ce ...
SUITE
RépondreSupprimer11 Le principal « mérite » de celui-ci est de contourner les mécanismes classiques de régulation, de faire arriver des médicaments pour lesquels Big Pharma impose des prix exorbitants, à partir du marché américain, et de tirer le maximum de profits
12 Et ceci avant même que la moindre preuve d’efficacité ait pu être apportée. Les médicaments anticancéreux servent de modèle à cette stratégie https://twitter.com/MartinFierro769/status/977490591796822017
13 Le texte suivant : http://www.formindep.org/spip.php?page=imp_article&id_article=640 nous permet de comprendre que directive sur le secret des affaires, adaptive pathway et mise sur le marché de médicaments inefficaces sont étroitement liés
14 Le temps passant, Big Pharma accentue une pression devenue de plus en plus efficace au fur et à mesure que les agences de régulation, les personnalités politiques et les assos de patients lui sont acquises pour que ces modalités d’AMM ne soient plus l’exception mais la règle
15 Cela ne peut que finir par se voir. Les effets indésirables médicamenteux, vont devenir tellement fréquents qu’il sera difficile de les occulter, même si aucun mécanisme de surveillance de routine n’existe pour les quantifier
16 Cela se verra si les medias font leur travail, comme dans ce reportage, où un médecin déclare franchement, à propos des cancers de la thyroïde, qu’on fait sciemment croire aux patients qu’on leur sauve la vie en les opérant https://twitter.com/MartinFierro769/status/976930176725643265
17 Big Pharma a donc tout intérêt à détourner l’attention du public et des médias de ces sombres manœuvres et à la focaliser sur un sujet certes, bien réel, la surmédicalisation des personnes âgées http://www.leem.org/sites/default/files/DP-iatrogenie-2016-VF.pdf
18 Ceci dans le but de faire croire qu’il ne s’agit pas fondamentalement d’un problème de REGULATION mas d’un problème d’USAGE des médicaments dont les médecins seraient les principaux responsables
19 Et les médecins portent certes, une part de responsabilité, mais celle-ci est atténuée par le fait que leur formation et leur information est quasi totalement contrôlée par Big Pharma,
20 sans qu’aucune régulation ou contrôle ne puisse s’interposer http://www.sauvonsluniversite.com/spip.php?article6587 en raison, notamment, de la législation ultra-libérale européenne