jeudi 3 novembre 2016

Alzheimer. Le non déremboursement de médicaments inefficaces et dangereux : Marisol Touraine fait le job des lobbys.


Marisol Touraine, dont j'avais montré en son temps qu'elle était la marionnette parfaite (il est difficile d'utiliser un tel adjectif avec cette femme dont Christian Lehmann a écrit récemment qu'elle était "veule, stupide, consternante", ICI) du lobby santé-industriel qui règne sur la santé publique en France (LA), a donc décidé qu'il ne fallait pas tenir compte des avis d'une agence gouvernementale pourtant ad hoc, la HAS, et que des médicaments inefficaces, coûteux et dangereux pouvaient continuer à être remboursés. Il s'agit des médicaments dits anti Alzheimer.

Marisol Touraine fait le job des lobbys.

Je ne voudrais pas en faire une affaire de personne mais Madame Touraine, qui a montré en de domaines qu'elle était une menteuse patentée, ne rate jamais une occasion de faire des déclarations sottes et infondées, elle qui déclarait encore récemment que "La vaccination, ça se discute pas" avant que de mettre en place une concertation dite "citoyenne" sur le même sujet. Il eût fallu qu'elle claironne : "Circulez, y a rien à voir !" Elle est aussi en première ligne pour tenter de mettre à la poubelle le rapport sur le dépistage organisé du cancer du sein qui lui aussi ne plaît pas au lobby santéo-industriel (vous le trouverez ICI et vous pourrez consulter le site Cancer Rose LA qui tente de fournir une information balancée sur le dépistage organisé du cancer du sein).

Mais, ne lui en déplaise, ce serait injuste de lui donner plus d'importance qu'elle n'en a : elle ne fait que continuer la politique de ses prédécesseurs quand Roselyne Bachelot modifiait l'AMM du tamiflu en conférence de presse ou quand Xavier Bertrand mediatorisait sans vergogne. Le ministre de la santé est la marionnette des lobbyistes de tous poils qui interviennent dans la santé publique (et privée).

Reprenons les choses dès le début : les médicaments dits anti Alzheimer sont inefficaces (et dangereux). Tout le reste n'est que littérature.

Et il y a longtemps qu'on le sait !

Rappelons d'abord les actions du Formindep qui s'est d'abord attaqué aux liens/conflits d'intérêts des experts de l'HAS dès décembre 2008 (ICI) avec succès puisque les recommandations professionnelles sur la maladie d'Alzheimer datant de 2008 (LA) ont été ensuite retirées. 

Philippe Nicot produit une expertise externe (20 juillet 2011) (LA) qui conduit à revoir à la baisse le remboursement des médicaments anti Alzheimer.
Philippe Nicot écrit en octobre 2010 un article excellent, Anticholinestérasiques : le généraliste peut-il dire non ?,  qui fait la genèse des éléments de preuve indiquant l'inefficacité et la dangerosité des anti Alzheimer en général (ICI).

La Haute Autorité de Santé le disait en 2011, les anti Alzheimer ont peu d'intérêt. Je signale que le lien a disparu.

Louis-Adrien Delarue l'écrivait en 2011 dans sa thèse de médecine : LA et avec mes commentaires (élogieux : ICI) ainsi que ceux de Dominique Dupagne le 18 novembre 2011 (LA).

Marc Girard, le 13 novembre 2011, dénonçait les faux semblants de la réévaluation des anti Alzheimer (LA) et écrivait de façon prophétique : "quand le ministre avait d’emblée annoncé que la réévaluation ne changerait rien au remboursement des médicaments en question [9] ?"

Dominique Dupagne a lui aussi apporté sa contribution sur les conflits d'intérêts des experts à la suite du Formindep le 8 décembre 2009 (ICI) et le 21 septembre 2011 (ICI).

Sans oublier Christian Lehmann que nous avons déjà cité et qui publiait le 21 septembre 2011 un billet définitif : ICI.

Et j'en oublie.

Qu'est-ce qui vous frappe, dans cette affaire ? 
Vous avez deux minutes.



Il n'y a que des médecins généralistes (MG) pour dénoncer l'inefficacité et la dangerosité des anti Alzheimer (j'oublie Olivier Saint-Jean qui a eu le courage de savoir lire et de ne pas la fermer dans le concert assourdissant des professeurs). Ces pourris (je parle des MG), ces bas du cerveau, ces rugueux, ces ratés de l'Examen Classant national, cette race honnie qui va disparaître et qui pourrait très bien être remplacée par des IDE ou des réceptionnistes dont le rôle serait d'envoyer tout ce beau monde chez les spécialistes... Je m'arrête là.

Ce qui est aussi très intéressant c'est que les MG, pour une fois, dans une de ces manipulations dont les grands professeurs, la CPAM et la Direction Générale de la Santé ont le secret, ne pourront pas être accusés de trop prescrire d'anti Alzheimer puisqu'ils n'avaient pas le droit d'en initier la prescription ! Seuls les neurologues, les gériatres et les médecins ayant une compétence en gériatrie avaient le droit de le faire...  

Le non déremboursement de médicaments inefficaces et dangereux n'est pas une nouveauté mondiale. C'est le lot. Notamment en cancérologie.


Mais ce qui attire l'attention, ce sont les justifications des experts.

Les alzheimerologues qui sont neurologues, neurogériatres (si, ça existe), et surtout gériatres, nouvelle spécialité réservée jadis aux internistes sans diagnostics, aux hospitaliers sans chaire, et maintenant aux généralistes qui aspirent à plus de reconnaissance et qui s'autorisent du haut de leur suffisance à dénoncer leurs anciens confrères, sont favorables  aux médicaments anti Alzheimer (il y a des exceptions, heureusement et ils font l'objet du mépris de leurs pairs) avec des arguments dont la drôlerie est épatante : Structurer la maladie (il est évident que c'est une idée de médiocres : imagine-t-on que Claude Bernard ait attendu un médicament pour découvrir un syndrome ou que Basedow ait eu besoin...), comme si une maladie se structurait en raison du traitement qui était administré... Dans ce cas on pourrait répondre à ces cuistres que les médecins généralistes savent d'ores et déjà "structurer" les maladies parce qu'ils savent ce que c'est un malade dans la continuité, un malade dans son jus (son lieu de vie, sa famille, ses amis), un malade avant qu'il ne le soit, un malade vu une fois par mois ou moins, et cetera... Les médecins hospitaliers entrent-ils au domicile des patients souffrant d'une maladie d'Alzheimer, font-ils des visites en EHPAD, revoient-ils les familles après la fameuse consultation d'annonce ? Mais les médecins généralistes, surtout, savent aussi déstructurer les maladies (pour les cours de médecine générale, nous verrons...)... Proposer quelque chose aux patients, comme si la médecine, et a fortiori les soins, signifiait seulement donner des médicaments... Ce qu'il faut proposer aux patients c'est une prise en charge globale, cela tout le monde le sait, même les experts, et il existe même une étude (d'un faible niveau de preuve il est vrai) montrant que le suivi en médecine générale était identique à celui des centres de mémoire pour ce qui est de l'aggravation des patients. Et c'est pas facile. Donner de l'espoir aux familles, c'est à dire leur mentir sur l'inéluctable évolution de la maladie vers des lendemains qui déchantent.

On passe.

Ce que nous retiendrons de ce non déremboursement.

Premier point : la maladie d'Alzheimer n'est actuellement pas, ou presque, un problème médical. Sinon faire le diagnostic et ne pas prescrire des médicaments inappropriés (il n'y a pas que les anti Alzheimer). une étude toulousaine a montré que sur deux ans de suivi, ce qui est peu, les médecins généralistes faisaient aussi bien que les centres de mémoire (LA).
Deuxième point : la mise en place des aides à la personne est fondamental : anticiper, prévoir, organiser, adapter, assumer. C'est le rôle du médecin généraliste et des services d'aide à la personne.
Troisième point : le rôle des médecins généralistes est capital pour ce qui est d'aider les  aidants familiaux. 

Derniers points :

Les tests de mémoire : Comme toujours en médecine (que les exceptions cochent une petite case) les tests psychométriques (dépression, anxiété, mémoire, qualité de vie, et cetera) ont toujours été créés pour déclencher la prescription de médicaments, pour enrichir l'industrie pharmaceutique, pour gonfler d'importance les auteurs, pour solidifier des maladies ou des symptômes qui ne demandaient rien, voire pour inventer des maladies. Mais ils ne servent ni à faire un diagnostic, ni à faire le suivi, et cetera. Qu'on le sache.

Les associations de patients : France-Alzheimer, j'en ai déjà parlé (ICI), est certainement un plus pour l'aide aux aidants. Les familles sont désemparées, elles ont besoin de parler, de communiquer avec d'autres familles, pas seulement pour l'organisation des soins, des prises en charge, et cetera, et bien que sur le terrain il existe de nombreuses structures d'accompagnement, aux compétences confuses, aux acronymes mystérieux, et, en écrivant ces lignes, je me rends compte que je suis assez ignorant des structures existant sur mon lieu d'exercice, m'en remettant au centre de gérontologie local, me défaussant de mes tâches extra médicales, cent fois plus par exemple, que lorsqu'il s'agit de malades en fin de vie ressortissant de l'oncologie, fin de la parenthèse... Donc, France-Alzheimer en fait sans doute beaucoup mais l'association se désole, crie au scandale, du possible déremboursement des anti Alzheimer... Pourquoi ? Sans doute parce que la médicamentation d'une maladie incurable donne de l'espoir.  Sans doute parce que l'arrêt des traitements signifie la fin de l'espoir ou le retour à la réalité. Sans doute parce que la trop grande complicité avec les professeurs rend les familles crédules sur l'efficacité des médicaments anti Alzheimer. Sans doute parce que le financement de l'association par les industriels fabriquant les anti Alzheimer adoucit les consciences et aiguise les appétits...

Amis généralistes. Vous ne pouviez prescrire des anti Alzheimer, vous aviez des difficultés à les arrêter (avis d'experts, croyances des familles), continuez de prendre en charge patients et aidants et soyez au top pour connaître les structures d'aides sociales qui permettront à tous et à toutes de survivre. Voir par exemple le portail gouvernemental pour les personnes âgées : ICI.

Marisol Touraine est une marionette et elle obéit aux lobbys dont le principal, je ne l'ai pas mentionné, l'éléphant dans le couloir, est l'industrie pharmaceutique qui a structuré la maladie, le marché et les prescripteurs. Il était normal qu'elle ne voulût pas un déremboursement.

15 commentaires:

  1. Marie-sol, de la famille du Tourne-sol, qui se met toujours dos au soleil...

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  2. Dans le rapport France Médecine Génomique 2025 (http://presse.inserm.fr/wp-content/uploads/2016/06/Plan-France-me%CC%81decine-ge%CC%81nomique-2025.pdf) , qui n'est qu'un business model , j'ai été frappée par le seul argument d'efficacité promis : "Le génome individuel comporte pour le malade lui-même une espérance de meilleurs résultats
    cliniques et représente donc une valeur indéniable". Cherchez ailleurs dans le rapport , vous ne trouverez pas d'autres preuves des bénéfices attendus. La médecine génomique est un énorme marché parce qu'elle suscite l'espérance chez le malade.L'espérance peut à elle seule légitimer un énorme business model , celui des tests génétiques, du dépistage de cancer, de anti -alzheimers, L'espoir vendu en boite de gélules, en gestes rituels magico-médicaux . Il faut peut être accepter que le médecin soit une sorte de prêtre neo-vaudou, dans les sociétés post-modernes, que cela plaise ou non... et peut être que notre Ministre rempli à merveille son rôle de semeuse d'espoir, arbitre de la paix sociale (çà calme les patients, leurs associations..)?

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  3. Pour poursuivre ma rélfexion :
    Laïcité, médecine, Alzheimer: non au déremboursement
    https://blogs.mediapart.fr/jean-bauberot/blog/031116/laicite-medecine-alzheimer-non-au-deremboursement

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  4. J’apprécie la reprise de l’historique mais il me semble qu’ici, plus que le rôle personnel de MST, l’important est aussi de prendre acte qu’un pas a été franchi, qui a une valeur à la fois symbolique et pratique.
    On assiste à une alliance, qui peut sembler contre-nature, entre associations de patients, gouvernants, pharmas et assureurs, sans oublier les médecins intéressés avec multiples conflits d’intérêts, pour affirmer qu’entretenir une illusion d’ efficacité chez les patients est plus important que leur éviter des effets indésirables qui peuvent être graves, avec des médicaments inutiles.

    Promouvoir l’efficacité illusoire des médicaments était, pensait-on, un credo et une exclusivité propre à Big Pharma. Car c’est sur sa capacité à faire croire, à entretenir l’illusion, d’ une efficacité de ses médicaments que Big Pharma fait reposer l’essentiel de son potentiel de croissance depuis les longues décennies où elle s’est montrée quasi incapable d’innovation .

    Mais jusqu’à maintenant, le pouvoir de conviction reposait sur le fait que cette illusion n’était pas présentée comme telle aux patients. On disait, au contraire, aux patients que les médicaments proposés étaient très efficaces et avec peu d’effets indésirables.

    Là, maintenant, la Ministre de la santé et France Alzheimer semblent s’approprier au-delà de tout espoir le credo de Big Pharma en énonçant que le rôle d’un médicament n’est pas d’être efficace sur une maladie mais de donner de l’espoir aux patients.

    C’est très grave. Nous entrons à pieds joints dans le « Meilleur des mondes ».

    Les patients et leurs familles seraient si faibles, si dépendants et si incapables de faire face à la réalité que le rôle de tout ce monde serait, de les bercer d’illusions…par pure humanité, bien entendu.

    France Alzheimer mène des actions utiles. Cette association a peu de conflits d’intérêts directs avec Big Pharma. Cependant, ses partenaires sont surtout des assureurs, des banques, des groupes d’hospitalisation privée, comme on peut le voir p 41 de ce rapport https://www.francealzheimer.org/sites/default/files/rapport%20annuel%202015%20BD2.pdf ...

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  5. SUITE France Alzheimer semble avoir une stratégie de développement payante, puisqu’elle se développe à une vitesse que bien des entreprises du CAC40 lui envieraient : ses actifs sont passés de 11, 630 millions d’euros en 2010 à 16,765 millions en 2015 . 44% de croissance en 5 ans, dis donc !.

    Comment une association qui ne peut pas lever d’impôts peut-elle afficher une telle croissance? Eh bien, par exemple, menant des actions de « sensibilisation »et en élargissant constamment la base de ses adhérents.

    Il faut se faire à l’idée que, même les associations qui n’ont pas de conflits d’intérêts directs avec Big Pharma, ont, intrinsèquement, constitutionnellement des conflits d’intérêts qui le mettent en porte à faux à la fois avec l’intérêt général et l’intérêt des patients qu’ils sont censés défendre. Ces conflits d’intérêts proviennent de ce qu’ils cherchent à étendre par tous les moyens leur sphère d’influence.

    Dans le cas de ce type d’association, accroître sa sphère d’influence consiste à magnifier l’importance de la pathologie dont elle s’occupe en exagérant les chiffres ou bien en contribuant elle-même à les augmenter.

    On comprend pourquoi il y a, même indépendamment de conflits d’intérêts directs, une convergence objective d’intérêts entre ces associations et tous ceux qui tirent profit des malades qu’elles veulent représenter.

    C’est ainsi que s’est constituée cette alliance contre-nature, qui prend de plus en plus d’importance pour déterminer la manière dont les populations vont être médicalisées dans les prochaines années. C’est avec ce même type d’alliance qu’a pu être approuvé, récemment, par la FDA, un médicament supposé lutter contre la maladie de Duchenne, qui n’a pas démontré la moindre efficacité et qui coûterait au bas mot 300 000$ par traitement.

    Pourquoi France Alzheimer est prête à faire prendre des risques à ses adhérents, sans qu’aucun bénéfice n’ait été démontré.
    Cela est expliqué clairement ici http://www.francealzheimer.org/presse/m%C3%A9dicaments-france-alzheimer-oppos%C3%A9e-au-d%C3%A9remboursement-total/1640 , parce que FA fait la promotion du diagnostic précoce. Beaucoup d’associations de patients sont focalisées sur ce type d’objectifs...

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  6. SUITE
    Et on retrouve, dans le cas présent, les mêmes éléments que dans le débat sur le dépistage du cancer du sein.
    Car, pour se faire l’avocat du diagnostic précoce (the earlier, the better), il faut postuler :
    - Qu’il existe des tests qui ne se trompent pas et que le diagnostic peut être établi de manière certaine précocément
    - Qu’à partir de ce qui est observé grâce à ces tests, l’évolution de la maladie sera forcément linéaire et prévisible
    - Que les traitements de la maladie sont efficaces et que plus ils sont implémentés tôt, mieux c’est.
    - Que leurs effets indésirables sont forcément anecdotiques

    Or, aucune de ces affirmations n’est vraie concernant la maladie d’Alzheimer.
    Comme l’explique très bien cet article https://theconversation.com/the-perils-of-pre-diseases-forgetfulness-mild-cognitive-impairment-and-pre-dementia-8702 les mini mental tests, utilisés pour le diagnostic précoce de la maladie d’Alzheimer, sont opérateurs dépendants, que la majorité des personnes détectées par ce test n’évolueront pas vers une démence dans les 10 années suivantes.
    D’où anxiété médico induite inutile, dépression éventuelle, sentiment de dévalorisation, traitements médicamenteux précoces et inutiles éventuels…Bref, la fabrique de malades à laquelle nous a habituée Big Pharma dans toute sa splendeur.

    Pour compliquer encore les choses, les fameuses plaques amyloïdes ont de moins en moins de corrélation avec la clinique, l’âge avançant. Et les autopsies ont montré des plaques amyloïdes chez des personnes âgées qui n’avaient aucun trouble mnésique ou psychique de leur vivant.
    Les effets indésirables de ces médicaments sont, visiblement, loin d’être bénins. L’auteur de l’article sus cité prend pour exemple la galantamine (Réminyl) médicament pour lequel le taux de mortalité était multiplié par plus de 4 par rapport au placebo (de 0,3% à 1,4%) lors d’études menées sur 2 ans http://www.has-sante.fr/portail/upload/docs/application/pdf/2016-10/annexe_-_rapport_devaluation_des_medicaments.pdf . Cela, sans parler des convulsions, chutes, réactions cutanées sévères…
    Donc, nous avons bien une convergence d’intérêts entre France Alzheimer, Big Pharma, les assureurs, bref, tous ceux qui veulent développer le « marché « de la démence et pour qui ça ne va jamais assez vite, auxquels se joint une Ministre qui ne veut surtout pas contrarier ni les associations, ni Big Pharma.
    Toute cette belle entente se fait, malheureusement, sur le dos des patients et de leurs familles, à la fois infantilisés et négligés.

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  7. nous n'avons plus qu'un seul levier: le boycott. L'arrêt ou le non démarrage de ces médicaments.
    au moins le CMG a osé: http://www.lecmg.fr/photos/communique_cmg_201613.pdf?PHPSESSID=dtpubbd2tdd0j6772o2jdbdu43


    tony lambert

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  8. A CMT : France Alzheimer a des "partenaires". Il semble qu'il y ait peu de conflits d'intérêt (directs) avec Big Pharma. Vous évoquez leurs " adhérents" : il n'est pas certain qu'il y a des tonnes d'adhérents comme vous et moi, adhérents qui normalement peuvent siéger dans les Assemblées Générales...et voter. Et il est possible qu'il y ait plus de "membres bienfaiteurs" qui sont là pour toute sortes d'intérêts. Il faudrait adhérer et aller à leur AG . On verrait alors vraiment de quoi ils vivent et le rôle des "partenaires"... je parle en tant que personne siégeant dans 2 CA actuellement. Il ne faut pas être dupe des déclarations de conflits d'intérêts, c'est plus subtil que çà, hélas.

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  9. @annette lexa
    Le rapport financier, p 41, montre des liens avec de nombreux partenaires mais, effectivement, peu de labos commercialisant des pseudo anti alzheimer. Mais il faut se méfier des programmes de recherche et des essais. Il est probable que les membres de la direction peuvent fréquenter les congrès Alzheimer aux frais de la princesse (hospitalité).Voici le rapport : https://www.francealzheimer.org/sites/default/files/article/pdf/rapport%20annuel%202015%20BD2.pdf
    Mais ce serai d'autant plus grave puisque cela signifierait que même france-Alzheimer, qui devrait avoir une expérince de terrain, "croit" aux médicaments inefficaces.
    Bonne soirée.

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  10. Sur le terrain j'ai vu ça comme ça :

    La démence sénile a acquis des lettres de noblesse: elle s'est appelée maladie d’Alzheimer. Le mot démence n'est plus évoqué dans l'annonce; il est vrai que c'est plutôt un syndrome qu'un diagnostic, et le mot sénile n'était pas approprié à tout le monde puisque des personnes pas si vieilles que ça en sont atteinte.
    La maladie d'Alzheimer au niveau de la pathogenèse se définit alors par les constatations anatomopathologiques des cerveaux des patients. L’hypothèse vasculaire si longtemps évoquée est une hérésie, et ne concernerait finalement qu'un petit nombre de patient.
    La recherche s'est organisée sur cette piste de la dégénérescence cérébrale par accumulation de bêta amyloide, et des médicaments sont apparus capables de possiblement ralentir l'évolution de la maladie. Mais attention, il fallait surtout que le diagnostic ait été posé de façon formelle, et cela seuls les spécialistes gériatre, neurologues et psychiatres était à même de le faire au stade débutant c'est à dire celui auquel le traitement pouvait apporter un mieux être.

    Le résultat quelques années plus tard :

    finalement beaucoup de démence sont caractérisées DTA : démence type Alzheimer (tient le mot démence refait une apparition). L'hypothèse vasculaire a refait surface, puisque actuellement le seul point tangible du traitement s'appuie sur le traitement préventif des facteurs de risque vasculaire (HTA en première ligne, fibrillation auriculaire ..)
    le gériatre qui au départ avait vocation à aider les hospitaliers à mieux prendre en charge les personnes âgées en établissement, est devenu le médecin omniscient de la vieillesse (j'ai entendu un gériatre hospitalier dire que les généralistes ne savaient pas prendre en charge les personnes âgées) et raisonne avec des outils comme l'évaluation gériatrique standardisé et la notion de fragilité sur des patients hospitalisés, au cours de consultation parfois longues mais qui n'a pas les moyens de percevoir l'évolution du patient dans le temps et dans son milieu de vie.
    Les neurologues ont leur rendez vous encombrés (du moins dans ma région) par les consultations mémoires nécessaires à l'établissement du diagnostic Alzheimer, au dépend de rendez vous de maladies neurologiques complexes justifiant de leur spécialité.
    Les psychiatres finalement sont peu impliqués la dedans.

    Et les médicaments qui justifiaient tout cela apparaissent maintenant comme un justificatif pour structurer la prise en charge du patient au dépends d'effets secondaires potentiellement sévère (BAV)...

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  11. @ Hexdoc
    Magnifique commentaire.
    Nous sommes dans le cas classique d'une erreur sociétale et médicale sur la prise en charge d'une maladie.
    Mais la machine est lancée.
    Il n'est plus possible de revenir en arrière.
    Voir le dépistage organisé du cancer du sein.
    Pour l'instant, et c'est bien ce qui fait enrager les alzheimerologues, il n'y a pas de traitement médical (médicamenteux).
    Le plus important, à mon sens, c'est, certes, la prise en charge des patients, la prise en charge non médicale au sens strict, mais surtout la prise en charge des aidants.
    La maladie d'Alzheimer est une maladie de l'aide. Voir ici la nouvelle loi : http://www.editions-legislatives.fr/livre-blanc/loi-vieillissement?co=S00G6999&gclid=CjwKEAiApLDBBRC8oICb9NvKsg0SJAD9yOHsf49bt81YECHOHTX0Fq1gT1GRaZVQjQDiSi2XukQVnBoCe5bw_wcB.
    Donc, contrairement à ce qu'a dit, en substance, Marisol Touraine "Avant de dérembourser les anti Alzheimer il faut développer l'aide aux aidants", il valait mieux dire : "Le déremboursement des anti Alzheimer est une chance pour ne s'occuper QUE de l'aide aux aidants."
    A suivre.

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  12. Tweet APNS : les acteurs de la mammographie de dépistage sont inquiets des résultats de la concertation citoyenne.
    Ils n'ont aucune inquiètude sur le surdiagnostic et le surtraitement induit par la mammographie de dépistage.
    Comme tu l'écris nous sommes dans la même dynamique qu'avec les gérontologues

    Qui s'inquiète pour les patient(e)s et leurs famailles?

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  13. Bonsoir, il y a quelques années paraissait "Le mythe de la maladie d'Alzheimer", la traduction française du livre de Peter Whithouse:
    http://www.jerpel.fr/spip.php?article293

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  14. @anonyme précedent:
    Je n'ai pas eu le temps de parcourir le texte, mais l'exergue du site m'a interpellé :
    "« Si nous nous obstinons à concevoir notre monde en termes utilitaires, des masses de gens en seront constamment réduites à devenir superflues. » Hannah Arendt "
    Il y a une phrase qui revient souvent dans la bouche des personnes âgées qui se retrouvent isolées : "je ne sert plus à rien" ..

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  15. Le dernier paragraphe de l'article est top.
    Il y a beaucoup de vérités dans les commentaires, mais qui suis-je pour juger ?

    Le fait d'avoir innové des spécialités médicales abrutise les médecins. Le docteur en médecine est médecin sur toutes maladies confondues, sur tout âge de profils, sur les 2 sexes. Cependant, il peut être dépassé par un profil qui présenterait des maladies complexes et même les spécialistes sont très souvent dépassés.

    Toutefois, il faut finir par le reconnaître que la médecine moderne est une profession [barbare]. Je l'explique par le simple fait que les médecins dépendent de VIDAL et par conséquent ils sont médecins tout en étant associés à l'industrie pharmaceutique.
    Si l'industrie pharmaceutique a établi ses règles à échelle international, il n'en demeure pas moins que les médecins qui l'a dénonce sont ses pions.

    Pourquoi les médecins prescrivent des "produits pharmaceutiques" alors qu'eux-mêmes dénoncent leurs effets et leurs innovateurs ?

    Si je dois aller plus loin, les "produits pharmaceutiques" baissent considérablement le pH. Et on le sait tous qu'aucun "produit pharmaceutique" ne redonne vitalité. Plutôt le contraire, ils sont sources de toxines et ils sont véritablement toxiques à 100%.

    Demandez aux biochimistes, ils en diront plus et précisément.

    Actuellement, je ne connais aucun médecin capable d'aider son patient à combattre sa maladie de façon définitive. C'est plutôt que les médecins font maintenir la maladie dans le corps du patient avec leur "bible" (VIDAL).
    Et il faut se l'avouer que les médecins, toujours les mêmes, n'ont pas vraiment étudié la prévention des maladies et presque pas leur cause.

    Enfin, il faut se rendre à l'évidence que les médecins sont médecins du Système et par conséquent leur profession n'a strictement rien avoir avec la noblesse.

    Bonne j. à tous et à toutes.
    Un fervent féru de la Vraie médecine.

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