mercredi 30 mai 2018

La médecine m'inquiète : microf(r)ictions (94)


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Madame A, 89 ans, vient de décéder au décours d'un cancer de l’œsophage prothésé en novembre 2017. Rien à dire sur le suivi, sur les traitements, sur les soins palliatifs à domicile (une association), sur le suivi des aidants. Quelques courriers d'oncologie mériteraient une relecture attentive. "La malade va bien" est la phrase la plus fréquente.
Si : un truc. Le chirurgien qui lui a posé la prothèse l'a opérée d'une hernie crurale trois semaines avant sa mort. A mon avis elle était non menaçante, la hernie. 
Je n'ai pu m'y opposer.

7 commentaires:



  1. Les délinquants en blouse blanche sont en fait bien repérés par la sécu et les autorités sanitaires. Personne ne dit rien.

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  2. Quand on voit le prix du kilo de pommes de terre, on pardonne ce chirurgien.

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  3. Vous saviez bien sur qu elle allait mourir 3 semaines après?

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  4. @Gilles LEVY

    à 89 balais; cancer déclaré, dame probablement en fin de vie, on ne pouvait pas lui foutre la paix et la laisser partir tranquillement ?

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  5. Qui peut affirmer que cette opération n'a pas accéléré le processus de mort ?

    Mais... un petit acte chirurgical en plus, c'est bon pour le budget vacance.

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  6. Combien de fois dans notre carrière sommes-nous témoins de ce type d’agissement ? Mais nous obéissons à la loi du silence. Pas de vagues.

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  7. La dame est morte avec une paroi abdominale de jeune fille.
    A l’Ephad, elles étaient mortes de jalousie.
    Et un réconfort certain pour la famille .
    C’était ça l’idée : traiter la situation avec une vision globale. Quelle leçon !

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