Pour résumer de façon succincte et non exhaustive.
- La médecine "moderne", "scientifique" (et "occidentale") est fondée en théorie sur l'exigence de preuves qu'une procédure (une molécule seule ou associée, une intervention chirurgicale, une prise en charge kinésithérapique, un dispositif implantable, une mesure de dépistage, une mesure de prévention, un ou des soins, et cetera) est efficace et qu'elle présente un rapport bénéfice/risque acceptable. Ces preuves peuvent être apportées au mieux par au moins un essai contrôlé positif (mais il vaut mieux qu'il y en ait deux), c'est à dire randomisé, en double-aveugle, procédure active versus placebo (essais de supériorité) ou procédure active versus procédure ayant déjà fait la preuve de son efficacité (essais de non infériorité).
- La médecine moderne évaluative date de 1948 quand a été publiée la première étude randomisée en double-aveugle streptomycine versus placebo dans l'indication tuberculose pulmonaire, Streptomycin treatment of pulmonary tuberculosis, dont les promoteurs étaient une structure publique.
- Il s'agissait de prendre en compte (et d'éliminer) l'effet placebo, c'est à dire d'identifier le "vrai" pouvoir thérapeutique d'une molécule active, toutes choses égales par ailleurs (1) (2) (3). Quelques précisions supplémentaires : (4)
- En 2018 aucun essai "granules homéopathiques versus placebo" n'a fait la preuve de l'efficacité des dites granules.
- La messe est dite.
- Je vous épargnerai la fameuse, trop fameuse phrase : l'absence de preuve n'est pas une preuve d'absence.
- Du point de vue de la médecine moderne les granules homéopathiques, quelles que soient les indications thérapeutiques dans lesquelles ils sont proposés, peuvent donc être considérés comme des placebos purs.
- Il paraît donc normal et licite que les granules homéopathiques ne soient plus remboursés par l'Assurance maladie.
- Ce qui est gênant est ceci : nombre de molécules, de procédures et/ou de soins, sont remboursés par l'Assurance maladie sans qu'ils aient été soumis à des essais contrôlés ou, plus grave, il arrive que des essais aient été menés et aient montré qu'ils n'étaient pas efficaces et il n'y a pas eu de déremboursement (5). Des chercheurs états-uniens et britanniques ont montré que seules 35 à 54 % des procédures thérapeutiques sont validées selon les critères de la médecine moderne (voir LA)
- On peut donc affirmer que l'utilisation de placebos en médecine est courante, qu'elle soit volontaire ou involontaire.
- L'utilisation des placebos impurs est rarement abordé. Les placebos impurs sont par exemple des antibiotiques prescrits pour des angines virales ou dans des bronchites sans facteurs de risque. Ce sont aussi des vitamines prescrites hors carence ou des fluidifiants bronchiques. Les placebos impurs sont aussi des molécules actives prescrites hors AMM dans des indications où des évaluations scientifiques n'ont pas été faites mais où des bruits de couloir parlent d'une efficacité (cf. infra point 18).
- La question n'est donc pas, comme il est lu ici ou là, de renoncer ou non à l'effet placebo en médecine car il est inhérent à la pratique médicale mais aussi à la pratique non médicale qu'elle soit sacrée ou non. A partir du moment où une personne souffrante, malade décide de consulter un médecin, un non médecin ou un chaman, elle se livre, par conventions sociales, sociologiques, religieuses, anthropologiques ou autres à l'effet placebo. C'est l'aspect contextuel de la recherche du soulagement ou de la guérison (ce que l'on appelle de façon contemporaine Les représentations collectives de la santé). Même s'il n'y a pas de prescription médicamenteuse.
- Renoncer à l'effet placebo serait aussi renoncer à l'efficacité globale des procédures actives (cf. supra le schéma en haut du billet) mais c'est bien entendu impossible puisque l'efficacité de tout geste de soins comprend l'effet placebo (même et surtout un simple contact physique empathique avec le patient).
- Donc, les homéopathes qui argumentent sur l'effet placebo que les médecins non homéopathes combattraient se trompent de cible. Tout comme les médecins non homéopathes qui leur répondent.
- Un des arguments "marronniers" des homéopathes, non démontré à ma connaissance, serait qu'il écoutent plus et mieux leurs patients que les autres. C'est introduire une nouvelle notion, celle du médecin médicament qui est une notion répandue chez tous les pourvoyeurs de soins (voir plus haut l'effet contextuel). Un analyste d'obédience freudienne, Michael Balint, souvent cité, peu lu, a mis à jour deux faits de ses observations tirées de la pratique de groupes avec des médecins généralistes, sur les interactions entre patients et médecins : a) le médecin considère souvent qu'il est le meilleur médicament pour son patient ; b) le médecin peut exercer un effet nocebo considérable sur ses patients. D'où l'intérêt des groupes Balint pour en discuter.
- Une incise : un placebo peut entraîner un effet nocebo. Les essais randomisés en apportent la preuve. Dans un essai placebo versus anti hypertenseur il existe des effets indésirables de la série cardiovasculaire dans le groupe placebo. Dans un essai placebo versus anti ulcéreux il existe des effets de la série gastroentérologique dans le groupe placebo. Ainsi, par un effet évident, les effets indésirables supposés de la molécule active sont attribués au placebo.
- Une autre incise : il est parfois très difficile de démontrer l'efficacité d'une molécule dans des domaines où il est reconnu que l'effet placebo en général, lié à la prescription on non d'une molécule active, est très élevé. L'effet placebo est en moyenne de 30 à 35 % mais il peut atteindre 75 à 80 % dans les pathologies anxieuses et/ou dépressives !
- La vraie question est celle-ci : Est-il éthique de prescrire un placebo à un patient en sachant qu'il s'agit d'un placebo ? (6)
- Répétons les propos de Howard M Shapiro qui me semblent fondamentaux : "... Je voudrais souligner plusieurs dangers liés à l'utilisation d'un placebo : cela pollue la relation médecin malade, cela accentue la relation asymétrique -paternalisme- existant entre les médecins qui savent et les patients qui souffrent, cela peut être médicalement dangereux -spécialement quand le but du médecin est de savoir si oui ou non le patient souffre d'une affection organique- et renforce l'arrogance du médecin, infantilisant les patients encore plus... Finalement nous avons à considérer ce qui peut être le plus grand danger pour le médecin, à savoir que donner un placebo pourrait lui donner une opinion encore meilleure de ses propres capacités à aider."
- En résumé : quand les homéopathes nous parlent de l'effet placebo, au lieu de leur répondre, "Ben, on est pareils", ce qui est vrai, il serait plutôt nécessaire de les (nous) interroger sur l'aspect éthique de la prescription d'un placebo.
- Ainsi, l'autre question cruciale est : les homéopathes sont-ils sincères en pensant ne pas prescrire un placebo ? (Il est probable qu'il est difficile de parler des homéopathes en général, certains étant exclusifs, d'autres prescrivant des procédures non homéopathiques en plus de leurs prescriptions de granules, d'autres ne le faisant qu'exceptionnellement, en appoint.)
- Faudrait-il qu'ils disent à leurs patients (comme cela a été suggéré par certains chercheurs à propos de placebos non homéopathiques - avouons que cette distinction ne manque pas de sel !) : Je vous prescris des granules homéopathiques qui n'ont pas fait la preuve de leur efficacité dans des essais contrôlés mais qui peuvent vous soulager.
- Et surtout : il existe un problème d'indications. Quand un homéopathe prescrit des granules pour soulager l'anxiété, ce n'est pas pareil que lorsqu'il prescrit d'autres (?) granules pour traiter un cancer.
- Ce qui sous-tend ceci : Est-il éthique de prendre en charge un patient dans une pathologie pour laquelle nous ne sommes pas capables de lui proposer des solutions répondant à l'Etat de l'Art actuel ?
- Pour terminer ce bref aperçu abordons la question suivante : Faut-il que les consultations faites par des homéopathes soient remboursées par l'Assurance maladie ? La réponse est compliquée : les homéopathes purs sont des médecins qui prescrivent des placebos à des patients qui croient en l'homéopathie. Est-il contraire à l'éthique de prescrire des placebos granuleux dans des indications comme l'anxiété, le rhume ou l'insomnie ? Voir le point 18. Mais si les indications sont cancer, corps étranger intra trachéal ou vaccination contre la grippe, cela relève du Conseil de l'ordre des médecins.
- Enfin : l'homéopathie est une croyance à l'aune de ce que nous savons actuellement de la médecine moderne. Cette croyance est facile à combattre avec des arguments scientifiques, éthiques et pratiques. Il est en revanche plus difficile de lutter contre les croyances de la médecine académique. Mais c'est un autre sujet (cf. point 9).
- Quant aux laboratoires qui fabriquent des granules homéopathiques, c'est une histoire qui mériterait une enquête approfondie sur l'industrie pharmaceutique en général et sur la corruption des esprits en particulier.
Notes
(1) Iain Chailmers, un des fondateurs de la Collaboration Cochrane, en explique ICI les raisons. Pour les plus curieux l'étude de 1948 n'arrive pas comme un cheveu sur la soupe, elle a une histoire racontée brièvement par Bothwell et Podolsky dans le NEJM : LA.
(2) Rétrospectivement on peut dire que les promoteurs prenaient peu de risques... Pourtant, des cliniciens se sont cru obligés de le faire et ils ont eu raison.)
(3) Cette étude aurait pu être le modèle qui allait être suivi par tous et partout pour l'expérimentation et la commercialisation de nouvelles procédures. Mais ce n'est qu'en 1970 que la FDA a exigé ce type d'études et seulement pour les molécules, pas pour les procédures en général !
(4) Dans les essais cliniques randomisés en double-aveugle (et malgré toutes les critiques méthodologiques que l'on peut faire en général et selon les essais) les patients sont avertis qu'ils sont tirés au sort, et l'aspect des molécules (principe actif et placebo) est identique, ce qui évite en théorie l'effet médecin bien qu'il faille également prendre en compte l'effet centre (la structure dans laquelle le patient est reçu), l'effet boîte, l'effet couleur, bla bla bla, ce qui élimine également les effets classiques en médecine "ouverte" à savoir la régression à la moyenne, l'effet Will Rogers et le paradoxe de Simpson mais surtout l'effet Hawthorne (LA) : Les modifications des comportements naturels de sujets d'études en raison de leur participation à cette dernière peut entraîner une surévaluation des effets du traitement, en particulier dans le groupe contrôle.
(4) Dans les essais cliniques randomisés en double-aveugle (et malgré toutes les critiques méthodologiques que l'on peut faire en général et selon les essais) les patients sont avertis qu'ils sont tirés au sort, et l'aspect des molécules (principe actif et placebo) est identique, ce qui évite en théorie l'effet médecin bien qu'il faille également prendre en compte l'effet centre (la structure dans laquelle le patient est reçu), l'effet boîte, l'effet couleur, bla bla bla, ce qui élimine également les effets classiques en médecine "ouverte" à savoir la régression à la moyenne, l'effet Will Rogers et le paradoxe de Simpson mais surtout l'effet Hawthorne (LA) : Les modifications des comportements naturels de sujets d'études en raison de leur participation à cette dernière peut entraîner une surévaluation des effets du traitement, en particulier dans le groupe contrôle.
(5) De nombreux exemples contraires peuvent être trouvés mais il s'agit le plus de retraits du marché liés à des effets indésirables graves
(6) (http://www.bmj.com/cgi/content/full/337/oct23_2/a1938)
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(6) (http://www.bmj.com/cgi/content/full/337/oct23_2/a1938)
A peu près la moitié des internistes et des rhumatologues qui ont répondu à l’enquête (679 sur 1200 contactés, 57 %) rapportent qu’ils prescrivent des placebos de façon régulière (46 à 58 % selon les questions posées). La plupart des praticiens (399, 62 %) pensent que cette pratique est éthiquement admissible. Peu rapportent l’usage de comprimés salés (18,3 %) ou sucrés (12,2 %) comme traitement placebo alors qu’une large proportion rapporte l’usage d’analgésiques en vente libre en pharmacie (over the counter) (267, 41 %) et de vitamines (243, 38 %) comme traitement placebo durant l’année pasée. Une petite mais notable proportion de médecins rapporte l’usage d’antibiotiques (86, 13 %) et de sédatifs (86, 13 %) comme traitement placebo pendant la même période. Bien plus, les praticiens qui utilisent les traitements placebo les décrivent à leurs patients comme potentiellement bénéfiques ou comme non classiquement utilisés pour leur maladie (241, 68 %) ; très rarement ils les décrivent explicitement comme des placebos (18,5 %).
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Très belle analyse....
RépondreSupprimerVous êtes certain que l'homépathie n'est que du placebo ? Vous engageriez votre réputation sur cela ?
Enfin, il manque dans votre analyse la notion d'étude frauduleuse. si 54% des traitements sont évalué et que 50% des études sont frauduleuses il ne reste pas grand chose. On peut écarter des cas (par exemple les morts en expliquant que c'est un hasard), on peut s'arranger sur les tranches statistiques pour diluer les signaux....
Concernant les études de non infériorité, elles peuvent être (sont) de mauvaise qualité, il suffit de mettre dans la branche témoin une molécule avec sa posologie minimale pour en minimiser l'effet.
Pour les études en général, il suffit de ne pas regarder très longtemps avec la prise pour placer en zone aveugle les effets secondaires. C'est criminel
Enfin toute l'argumentation part du fait que l'homéopathie est un effet placebo pur. ce qu'il reste à démontrer.
J'oubliais
RépondreSupprimer- Il faut refuser tout critère secondaire dans les études.
- Il faut fournir les données brutes (protocole et résultat) pour que l'étude puisse être refaite par d'autres.
herve_02
franchement vous n'en faite pas un peu trop sur l'homéopathie ! La médecine basée sur les preuves : avez vous compris de quoi il s'agit au fond. J'en doute
RépondreSupprimerEn quoi le fait que les etudes des medicaments non homeopathique sont contestables change t'il quoi que ce soit a la reflexion presentee ici ?
RépondreSupprimerA est nul.
Oui mais B est nul aussi.
Ah, OK. Bon ben A est pas si mal ...
Bonsoir Jean Claude
RépondreSupprimerTu parles d'éthique de la prescription de placebo dans ton billet.
Tu as raison mais n'est-ce pas se focaliser sur un point plutôt marginal?
Y-a-t-il encore une éthique dans l'exercice de la médecine en France en 2018?
Est-ce un problème qui est pris en compte par la majorité des acteurs?
Moi je réponds que non.
Et cela aujourd'hui où sort : https://www.bastamag.net/webdocs/pharmapapers/l-argent-de-l-influence/
L'exercice de la médecine n'est plus éthique depuis un certain temps.
Qu'il y ait des médecins comme toi ( ou comme moi) qui s'en soucient, c'est une évidence.
Mais je pense que nous sommes ultra-minoritaire.
Comme beaucoup, vous rattachez l'homéopathie à l'effet placebo. C'est également un peu le sens de votre figure. Or, l'effet placebo est un effet, c'est à dire quelque chose entraîné par un produit non actif par un effet psychologique. Dans beaucoup de cas l'effet psychologique n'intervient pas (par exemple chez les animaux). L'homéopathie relève de la pensée magique, qui consiste à rattacher un effet à une action sans plus de questionnement. Si le sorcier sacrifie un animal et que les pluies arrivent enfin, et que c'est grâce au sorcier, c'est de la pensée magique, si vous brûlez un cierge et que vous êtes guéri, c'est un miracle, c'est de la pensée magique, si vous allez voir votre médecin et que vous allez mieux, et que vous attribuez la guérison à votre médecin c'est presque toujours de la pensée magique. Le médecin libéral vit grâce à la pensée magique car les rares malades qu'il sauve sont ingrats ou ne le savent pas.
RépondreSupprimerLes études visant à montrer un effet placebo de l'homéopathie sont rares car cela signifie un groupe sans aucun traitement. Ce qui est surprenant, c'est le peu d'études montrant un effet de l'homéopathie supérieur au placebo, ce qui semble indiquer que Boiron n'a pas autant de moyen que Big Pharma.
Bonjour,
RépondreSupprimerJe ne vous suis pas.
Dire que l'effet psychologique n'intervient pas chez les animaux est hasardeux : vous n'avez jamais caressé un chien ou un chat ?
Un essai clinique intéressant en double-aveugle serait homéopathe/granules vs homéopathe/placebo, on pourrait alors débusquer l'effet pharmacologique des granules.
Bonne journée.
1) Ce que je veux dire, c'est que le granulé que trouve l'animal dans son alimentation, il ne peut pas lui attribuer de valeur thérapeutique. C'est donc le propriétaire de l'animal qui va attribuer la guérison au granulé.
RépondreSupprimer2) Quel effet pharmacologique peut-il y avoir dans une pilule de sucre ?
Boiront n'arrive simplement pas à payer suffisamment des statisticiens pour leur faire sortir des p < 0.05.
@MG : "L'exercice de la médecine n'est plus éthique depuis un certain temps.
RépondreSupprimerQu'il y ait des médecins comme toi ( ou comme moi) qui s'en soucient, c'est une évidence.
Mais je pense que nous sommes ultra-minoritaire."
C'est ce qui s'appelle de la suffisance; j'ai tendance à me méfier des personnes qui s'autoproclament vertueux.
@hexodoc
RépondreSupprimerVous avez raison, mon commentaire peut paraître suffisant.
Je ne me suis jamais autoproclamé vertueux comme vous l'affirmez, c'est parce que vous faites l'amalgame entre éthique et vertu ce qui est loin d'être la même chose même si tous les deux ont trait à la morale.
En quoi est-ce important pour vous de publier un commentaire où vous m'attaquer personnellement, là où je tiens des propos d'ordre général?
En quoi est-ce important de faire savoir que vous vous méfiez de personnes comme moi?
C'est curieux.
Vous sentez vous visé par ma constatation du manque d'éthique de la profession?
https://www.bastamag.net/webdocs/pharmapapers/
En fait la majorité des scientifiques sont limités par les paradigmes qu'ils acceptent. C'est pour cela que les ruptures d'einstein se sont faites à partir d'expériences de pensé et non à partir d'expérience.
RépondreSupprimerC'est le problèmes des médecins. Ils vivent dans un monde soit disant porté par la science mais si on regarde de près, à la loupe, comme ils le font pour les 'charlatans' pas grand chose ne résiste à l'étude des faits. tout est bon pour rejeter ce que je ne pense pas.
1 - la médecine c'est de la science et pas les autres (ok dépakine, médiator, sang contaminé, pandemrix, hormone de croissance, vioxx, vaccin hepB, mammographie, cholestérol...) tout cela c'est de la science.Les bébés couchés sur le ventre pendant 15 ans et 15 000 MSN de plus, pour rien, c'est de la science.
2 - l'homéopathie ne PEUT pas marcher. Si l'humain est guéri c'est du placebo,si l'animal est guéri, il est juste guéri dans l'esprit de l'humain.
On en arrive à de l'aveuglement, une forme d'obscurantisme. Alors si la médecine faisait des avancé du tonnerre, que l'on guérissant de plus en plus de maladie (pas les dépister plus tôt, les guérir) qu'il n'y avait pas de scandales sanitaires, de la transparences (ou sont les études pour les AMM ?) on pourrait commencer à imaginer, mais c'est tout le contraire. C'est juste de l'insulte et aucune réponse aux questions simples. La médecine est devenu du scientisme, à l'image de la saignée d'antan. Si cela satisfait les médecins, pas de soucis. Mais cela ne mènera que plus de gens vers d'autres thérapeutes. Mieux vaut vivre bien 5 ans avec un cancer que mal 6 ans. On ne va à l’hôpital qu'en dernier recours car c'est un risque bien supérieur aux bénéfices.
Pour les médecins, c'est un peu pareil, à la limite on va les voir mais les ordonnances, c'est avec les pincettes.
herve_02
ps : on se moque des homéopathes, mais ce sont des médecins, c'est à dire qu'ils ont le même diplôme que leurs détracteurs. ET sans avoir besoin d'étude scientifiques, ils tuent bien moins de gens que les oncologues.
Comme l'a si bien rappelé CMT dans des commentaires récents le point aveugle de la médecine "scientifique" ce sont les risques de la technologie médicale qui sont ignorés par tous (presque tous).
RépondreSupprimerLes exemples les plus parfaits concernent les dépistages : prostate (non recommandé et PSA prescrit par l'extrême majorité des médecins), sein (fortement recommandé par les autorités académiques), poumon (dans les projets en cours). Tout faire pour sauver une vie (le scientisme compassionnel) au risque de gâcher celle des autres (qui paient pour cette vie sauvée).
Mais encore : les infections nosocomiales.
Mais voici : ce que proposent les homéopathes (j'avais lu un billet fort brillant de Martine Bronner sur ce sujet), c'est, au delà des mensonges éhontés sur le traitement des cancers et d'autres pathologies comme l'infarctus, de proposer une solution qui ressemble étrangement à la médecine technophile : des granules pour chaque situation de consultation et une vision holistique et médicale de la maladie.
Illich n'avait vu que la tache aveugle et McKeown l'avait ignorée.
Les homéopathes ne proposent pas la démédicalisation de la Santé. Ils la confortent dans une perspective tout aussi consumériste.
J'y reviendrai.
"En fait la majorité des scientifiques sont limités par les paradigmes qu'ils acceptent. C'est pour cela que les ruptures d'einstein se sont faites à partir d'expériences de pensé et non à partir d'expérience."
RépondreSupprimerC'est un point de vue tres biaise de la science moderne. La theorie la plus revolutionnaire et dont la portee est la plus large est la theorie quantique, pas la relativite. Et celle ci a emergee directement d'experiences qui contredisaient la theorie classique (effet photoelectrique pricipalement).
Et comme par hasard, l'effet photoelectrique a ete explique par ... Einstein pour lequel il a eu le prix Nobel.
Mais bon, defendre la science contre vous est a peu pres aussi utile de de se soulager dans un instrument a cordre frottee.
@Anonyme de 10:11
RépondreSupprimerPar une sorte de retournement, l'homéopathie c'est Einstein, défendre la science c'est défendre l'homéopathie, et ad libitum.
La guerre c'est la paix, et cetera.
Bonne journée.
@anonyme,
RépondreSupprimerje parlais de Dr du 16 qui en fait un peu trop sur l'homéopathie sous prétexte de défendre une "science" dont il n'a pas les bases vraisemblablement. Franchement l'homéopathie n'est pas un problème, vraiment pas ! Au lieu de vous appesantir sur des détails comme votre collègue CMT vous feriez mieux de commencer à réfléchir sur les causes, particulièrement depuis 30 ans, du pourrissement de la science y compris médicale. Pour cela un minimum de culture marxiste serait souhaitable ; alors au travail !
@Chevalier
RépondreSupprimer1) Je crois que vous ne savez pas lire
2) Je crois que vous êtes de mauvaise foi
3) Faire commencer le pourrissement de la science il y a 30 ans (1988 ?), non mais.
4) Vous parlez de quelle culture marxiste ? Karl ou Groucho ?
5) Bien entendu que l'homéopathie est un prétexte pour ne pas parler du reste. Lisez ce que j'ai écrit sur la pétition des 124
On attend vos analyses avec beaucoup d'impatience.
Bon travail.
@ Docteur du 16
RépondreSupprimerNon seulement les homéopathes ne s’opposent pas à la logique technophile, mais ils font tous les efforts possibles pour y adhérer. Je ne sais pas pourquoi Chevalier place la date du début du pourrissement de la science à 1988, mais cette date m’évoque la publication dans Nature de l’article de Benveniste sur les hautes dilutions, travail financé par Boiron. Il faut peut-être rappeler que Benveniste à cette époque était un des hiérarques les plus éminents de l’INSERM, pressenti pour occupé de très hautes fonctions. Malheureusement pour les auteurs, l’acceptation de l’article était un piège tendu par l’éditeur de Nature, ce qui a calmé pendant longtemps les partisans d’une justification expérimentale de l’homéopathie.
On ne peut que rêver à ce qui serait advenu si le laboratoire était arrivé à obtenir le soutien de Nature. L’économie française se serait envolée, soutenue par les ventes de granulés sucrés, avec un modèle économique (moins y en a, plus c’est cher) nettement supérieur au modèle actuel (on creuse la dette, c’est les enfants qui payent).
Donc comme vous le dites, il n’y a pas tant de différence entre le business des géants de la pharmacie et des homéopathes.
Une note amusante, si l’on veut : la première signataire de l’article de Benveniste, qui était absolument nécessaire à l’obtention des résultats, travaille toujours à l’INSERM, tandis que moi j’en ai été viré après avoir découvert les cancers mammo-induits. Mais ça, ça risque de coûter beaucoup plus d’argent que d’en rapporter.
@Docdu16
RépondreSupprimerJe crois que l'on ne se comprends pas. ou alors vous vous évertuez à ne pas comprendre. Je ne cherche pas à expliquer que l’homéopathie c'est la science et la médecine de l'obscurantisme.
Je dis juste que la médecine n'est pas meilleure que l'homéopathie, du point de vue de la science.
- Si on lit les billets de CMT (désolé d'être un fanatique violent) : l'histoire des vaccins est parsemé de mensonge scientifique. A tel point que l'on se demande individuellement quel vaccin est recommandé aujourd'hui en france rurale par exemple.
- Si on lit vos propres billets, on ne fait que voir des pratiques infondées scientifiquement. Je ne dis pas que toute la médecine est a-scientifique, je dis qu'une bonne partie l'est.
- Si on lit un peu plus que juste ici, on SAIT que des analyses sans signes cliniques sont inutiles et dangereuses.
Ainsi il y a un très grande différence entre le médecin qui ausculte (il en reste) son patient qui ne se sent pas bien et pose un diagnostic ET proposer un traitement comme seul et unique moyen de "guérir".
Maintenant je ne cherche pas, et se focaliser la dessus pour décrédibiliser le propos est une forme d'argumentation moisie, à opposer une médecine technophile d'un chamanisme homéopathique hors technologie. Je réagis sur le point particulier qui fait que l'on peut se moquer de l'homéopathe parce que sa 'pratique' n'est pas scientifique en le comparant à un véritable médecin dont la pratique est dans les faits pas plus scientifique. Les 15 000 morts subites du nourrisson pendant la grande mode médicale du couchage sur le ventre était le résultat d'une recherche scientifique validée qui a conduit à 15 000 bébés morts en 15 ans. Sans que cela n'émeuve personne. De ceux qui me conchie combien n'a jamais demandé à des parents dans les années 1980 de coucher les bébés sur le ventre ?
http://sylvainfevre.blogspot.com/2014/10/juste-apres-le-ramassage-de-patates.html
Maintenant à chaque fois je pose deux questions qui me semblent intéressante :
- Est-ce qu'il vaut mieux une granule de sucre qui arrive à me faire dormir ou un lexomil qui arrive à me faire dormir ? Pas un seul médecin ne veut répondre à cette question pourtant simple.
- Si on part du principe que le traitement homéopathique est 'à la louche' globalement individualisé (mais avec des constantes) comment monter des expériences 'scientifiques' pour voir si cela marche plus que le placebo ou pas. Pourquoi considérer que seul l'industrialisation (le même médicament pour tous) est une médecine scientifique alors que nous sommes tous différents ?
C'est 2 questionnements ne sont pas polémiques et permettent d'ouvrir un dialogue sur un terrain apaisé (n'en déplaise à CMT sur son fanatisme qui lui sert surtout à ne pas répondre aux questions qu'on peut lui poser) qui serait porteur d'idées intéressantes ou on pourrait apprendre tout plein de choses.
Pour revenir sur un mensonge souvent proféré la découverte des hautes dilutions n'étaient pas une recherche financée par boiron mais un 'hasard' d'une personne de son équipe lors de recherche sur autre chose. Ensuite peut être que boiron a financé mais dire que la 'découverte' des dilutions est un travail sur commande est un affreux mensonge.
il faut écouter l'émission sur benveniste (en 1988). Il le dit à partir de 3mn45.
Concernant le quantique, je ne suis pas super compétent dessus, mais il me semble que si on fait une expérience avec un résultat qui contredit la théorie actuelle, on ne jette pas l'expérience, on cherche à comprendre. Pourquoi ce traitement de l'expérience benveniste alors ? si on parle de science ?
herve_02
"Pour revenir sur un mensonge souvent proféré la découverte des hautes dilutions n'étaient pas une recherche financée par boiron mais un 'hasard' d'une personne de son équipe lors de recherche sur autre chose. Ensuite peut être que boiron a financé mais dire que la 'découverte' des dilutions est un travail sur commande est un affreux mensonge." herve-02
RépondreSupprimerQuel hasard !
https://journals.openedition.org/lectures/22459 :
"C’est à partir des années 1980 qu’il entreprend des travaux sur les hautes dilutions, une « bifurcation à risque » qui se fait dans le contexte de la question homéopathique, mise à l’ordre du jour politique en 1984 par la décision de Georgina Dufoix, alors ministre des Affaires sociales et de la Solidarité nationale, d’autoriser le remboursement des médicaments homéopathiques au même titre que les médicaments allopathiques. Cela provoque de « vifs conflits » au sein du champ médical entre 1984 et 1986 : l’Académie de médecine demande une évaluation large de l’homéopathie sur la base d’expériences méthodologiquement contrôlées et des médecins s’opposent à la délivrance d’un diplôme d’homéopathie dans les facultés de médecine. À cette époque, l’unité 200 dirigée par Benveniste travaille déjà sous contrat avec Boiron et les Laboratoires homéopathiques de France."
@ Hervé_2
RépondreSupprimerRéponses :
- Est-ce qu'il vaut mieux une granule de sucre qui arrive à me faire dormir ou un lexomil qui arrive à me faire dormir ? Pas un seul médecin ne veut répondre à cette question pourtant simple.
"Nous avons répondu cent fois à cette question et j'en parle même dans ce billet".
- Si on part du principe que le traitement homéopathique est 'à la louche' globalement individualisé (mais avec des constantes) comment monter des expériences 'scientifiques' pour voir si cela marche plus que le placebo ou pas. Pourquoi considérer que seul l'industrialisation (le même médicament pour tous) est une médecine scientifique alors que nous sommes tous différents ?
"Cette phrase est totalement incompréhensible : l'homéopathie n'est pas individualisée puisque, comme le disent les homéopathes, c'est l'effet contextuel qui prime et que tous les granules se ressemblent puisque c'est la même chose on dosable." "L'industrialisation vaut aussi pour Boiron" "Quant aux médicaments non homéopathiques comment pouvez dire qu'ils ne sont pas individualisés puisque, dans le cas que vous citez je peux prescrire bromazepam pour dormir mais je ne prescris pas paracetamol".
Merci de m'expliquer.
Concernant le duo Dufoix-Benveniste, le parachutage d’une ministre de la santé favorable à l’homéopathie survenant au même moment qu’une action sur le discours « scientifique » officiel n’est pas sans rappeler l’histoire récente sur l’obligation vaccinale.
RépondreSupprimerLe cas de l’homéopathie est très intéressant. D’abord parce que parmi tous les services proposés par les médecins, il est celui dont on peut être sûr qu’il ne repose que sur la magie.
D’autre part, parce que les mercenaires des laboratoires pharmaceutiques utilisent fréquemment l’homéopathie comme épouvantail contre tous ceux qui dénigrent leur produit : vous êtes contre tel vaccin, donc vous êtes du côté des homéopathes. Cette stratégie a été mise en place aux Etats-Unis, où il existe une profession de Naturopathe, qui prescrit largement homéopathie et médecines parallèles et est également antivax, donc émettre un avis dubitatif sur tel vaccin vous range ipso facto dans le camp des "anti-science».
Or, en France, la situation est plus délicate. Comment maintenir le remboursement de l'homéopathie favorable à un laboratoire français tout en ayant l’apparence du discours scientifique d’autorité destiné à soutenir l’obligation vaccinale? C’est là que la défense de l’effet placebo prend son intérêt. Mais c’est une porte d’entrée pour la légitimation « pharmacologique" de l’homéopathie, nécessaire pour son épanouissement commercial.
http://www.cpu.fr/actualite/pour-un-enseignement-universitaire-rigoureux-de-lhomeopathie-et-des-medecines-alternatives-et-integratives/
Pour cette raison, je ne suis pas sûr qu’il faille s’opposer à la pétition des 124, qui a le mérite de révéler la duplicité de la politique de santé.
Je m'oppose catégoriquement à la pétition des 124, pour une raison unique, claire et extrêmement précise.
RépondreSupprimerJe ne crois pas à l'homéopathie, ni aux médecines "douces" ou "alternatives". En revanche, je me questionne vivement sur ce propos extrait de la tribune du Figaro (L’appel de 124 professionnels de la santé contre les «médecines alternatives» 27/07) [les Fakemed sont] "Dangereuses, car elles alimentent et s’appuient sur une défiance de fond vis-à-vis de la médecine conventionnelle comme le montrent les polémiques injustifiées sur les vaccins".
Cette tribune est publiée le 27/07/2018, quelques jours après l'annonce officielle de Edouard Philippe (04/07/2018) et un mois après que Buzyn ait envisagé l'élargissement des OV (mi-juin) : si les No Fakemed s'opposent à l'homéopathie, ils considèrent sans ambiguïté la TrueMed comme verticale, coercitive, moralisatrice et ... vaccinale. Tous ceux qui adhèrent à cette tribune soutiennent ce propos ou alors il ne faut pas adhérer !
A ce moment-là, je choisis mon camp.
Je ne leur pardonne pas leur position sur la vaccination, qui n'a rien d'anecdotique, qui est directement en lien avec l'actualité la plus brûlante (la réhabilitation de l'idée qu'il serait nécessaire de priver des citoyens en parfaite santé de leur droit le plus fondamental de refuser une médicalisation soi-disant pour protéger le collectif).
Si les homéopathes figurent parmi les médecins les plus méfiants envers les vaccins, ne s'agit-il pas ici de les attaquer pour qu'ils ne puissent pas se mobiliser contre l'obligation vaccinale ? Ne s'agit-il pas de les décrédibiliser et d'affaiblir toute mobilisation ? S'ils sont occupés à se défendre, ils ne sont guère occupés à autre chose ?
Si les 124 voulaient combattre les "FakeMed" quel était l'intérêt de parler des vaccins à cet instant ?
Concernant la "scientificité" de la médecine, Marc Girard a rédigé un article à ce sujet. On avait eu des échanges sur ce blog concernant la "science" en médecine, j'avais évoqué l'idée que celle-ci n'existait plus parce que Big Pharma avait cessé de traiter les malades pour développer des médicaments pour les biens-portants ... mais en fait, il semble surtout que la médecine ne soit guère scientifique à cause de la difficulté des médecins à se confronter au réel. Je me suis trompé.
Quand la médecine se la joue « scientifique » et « bienveillante » : http://www.rolandsimion.org/spip.php?article424
@ Emilio
RépondreSupprimerJe n’ai pas dit qu’il fallait signer cette pétition. Je pense juste qu’elle a l’avantage d'exposer l’importance des conflits d’intérêts en matière de politique de santé.
Concernant le texte de Marc Girard, je trouve surprenant qu’il conteste l’efficacité du frottis dans la prévention du cancer du col. Les preuves sont bien plus abondantes que dans la corrélation vaccination contre l’hépatite B / sclérose en plaque.
C’est justement l’absence d’efficacité d’un dépistage qui avait également toutes les chances de marcher qui m’a alerté sur les cancers mammo-induits.
Je pense que la seule chose que cette tribune expose, c'est des gens qui pourront se taper sur le bide de fierté le jour où Buzyn décidera de dérembourser l'homéopathie, sans percevoir qu'ils ont été instrumentalisé de manière à apporter leur caution à un déremboursement qui était décidé par avance ...
RépondreSupprimerConcernant le dépistage par frottis, j'aimerais savoir en quoi les reproches formulés pour dénoncer le dépistage du cancer du sein par mammographie ne seraient pas extrapolables aux autres dépistages ?
Buzyn a décidé de rembourser à 100% ce dépistage ... rien que pour cette raison, j'ai envie de m'en méfier, puisque je sais que cette femme ne décide jamais rien en faveur de la santé publique. Par ailleurs, la menace de mise en place d'une contrainte vaccinale en faveur de la vaccination contre les papillomavirus n'a jamais été aussi forte et si l'on prend au sérieux le dépistage du cancer du col, alors on prend au sérieux le fait que ce cancer serait une grave menace de santé publique qui justifierait AUSSI une vaccination.
Il ne faut plus apporter de l'eau au moulin de Buzyn pour qu'elle mène une politique encore plus répressive à l'encontre du peuple à qui elle doit son poste de ministre ...
http://www.senat.fr/amendements/2018-2019/106/Amdt_81.html
Des pistes de réflexion peut-être ?
https://docteurdu16.blogspot.com/2015/12/the-patient-paradox-why-sexed-up.html
http://docteur.nicoledelepine.fr/cancer-du-col-uterin-et-gardasil-effet-paradoxal-le-vaccin-augmente-le-taux-de-cancer-chez-femmes-vaccinees/
voir aussi commentaire JM REHBY du 3 octobre 2018 à 14 h 59 min (pas de permalien désolé) : https://aimsib.org/2018/09/30/gardasil-la-catastrophe-approche/
Concernant vos doutes sur le lien entre vaccination hépatite B et sclérose en plaque, avez-vous lu les 3 articles consacrés aux "eunuques du vaccin hépatite B" (1/première alertes - 2/Pharmacovigilance - 3/développement pharmaceutique, AMM et campagne de vaccination scolaire) ? Avez-vous vu cette vidéo ? https://www.youtube.com/watch?v=YZU1q8UaPcc (avancer à 15 min).
@ Emilio
RépondreSupprimer1) Pour le déremboursement de l'homéopathie, j'attends de voir.
2) Concernant les cancers du col invasifs, leur fréquence a chuté après la mise en place du dépistage dans différents pays. C'est le cancer du sein qui représente une anomalie, car le dépistage ne s'est pas accompagné d'une diminution du cancer du sein métastatique.
3) Concernant la vaccination HPV, les résultats sont effectivement alarmants.
4) Concernant le lien entre vaccin et hépatite B, il y a des arguments épidémiologiques convaincants, mais moins que pour l'effet du dépistage dans le cancer du col.
@docdu16
RépondreSupprimerNous avons chacun un monologue.
"Cette phrase est totalement incompréhensible : l'homéopathie n'est pas individualisée puisque, comme le disent les homéopathes, c'est l'effet contextuel qui prime et que tous les granules se ressemblent puisque c'est la même chose on dosable."
Toutes les granules sont la même chose. Trop fort. Sérieux. TM, D1, CH30, arnica, hypéricum, calendula... tout ça c'est la même chose. Vous avez une étude que je puisse lire qui le montre ou c'est votre opinion de ce que vous avez compris de ce que vous avez lu ?
Ensuite parler de médicaments et de traitements individualisés parce que vous pouvez prescrire 2 molécules différentes. Je m'interroge, ou alors je ne comprends rien à rien. C'est possible. Ou alors vous ne comprenez rien à rien. Ce qui me semble fort possible lorsque je vois les réponses.
Je vais le faire plus simple alors.
Prenons une étude sur une molécule. le paracetamol. Pour étudier si cela marche, on prend 1000 personnes qui ont mal à la tête. 500 ont la molécule, 500 ont rien d'actif. J'ai bien donné la même molécule à 500 personnes pour faire mes calculs. Vous avez compris. Au cas ou, puisque vous ne prescrivez pas paracetamol. Vous avez 1000 personnes qui ont un fort taux de cholestérol, vous donnez des statines à 500 et rien à d'autre. Ok, mauvais exemple, vous ne donnez pas de statines. J'ai un autre exemple, vous prenez des obésités morbides, à 500 vous donnez du médiator et rien aux 500 autres. Mauvais exemple, ca tue, comme le vioxx.
Bon restons au général, pour tester une molécule contre une maladie, on divise le groupe en 2, on donne à 500 la molécule a tester et rien aux autres. On a bien 500 fois le même traitement et savoir si cela marche ou pas se fait sur un critère normalement choisi au départ qu'on change si en fait ca marche pas.
la théorie homéopathique (qui en fait ne se penche pas tellement sur les affections en tant que telle, mais sur des états) est différente. Il n'y a pas d'homéo pour le diabète en tant que tel. Si elle existe, elle cherche à combattre le terrain du diabète et pas les conséquences. Ainsi de ce que je vois l'homéopathie est une sorte de régulation du terrain pour couper l’alimentation des affections.
Comment peut-on alors regarder de la même manière 2 approches différentes en se focalisant sur l'étude en double aveugle.
.../...
De la même manière, nous savons tous ici que la médecine ce n'est même pas 10% des déterminants de santé (pas de quoi être fier). Maintenant tout le monde s'accorde à dire que l'hygiène de vie est LA meilleure médecine. Ou est l'étude randomisé en double aveugle ? c'est de l'EBM (qui n'a pas besoin d'étude ou alors des études de cohortes farcies de biais que l'on accepte car elle va dans le sens de ce que l'on est prêt à accepter). Et bien ne peut-on pas imaginer que comme pour l'hygiène de vie, l'homéopathie est le résultat d'une EBM de médecins qui ont traité des patients avec des produits homéo et avec le temps ont trouvé des constantes ?
RépondreSupprimerQu'est ce qui peut objectivement vous fait affirmer que c'est juste du placebo et rien d'autre et que tout est la même chose. je veux dire, à part la croyance.
Enfin juste pour rire, vous pensez qu'il vaut mieux donner un dérivé de benzodiazépine qui peut provoquer : aggravation de l'insomnie, cauchemars, agitation, nervosité, idées délirantes, hallucinations, état confuso-onirique, symptômes de type psychotique, désinhibition avec impulsivité, euphorie, irritabilité, amnésie antérograde suggestibilité et baisse de libido.
Alors que pour certain des granules auraient le même rendu médical sans effets secondaires. c'est un choix thérapeutique. Excusez mon choix de patient de préférer les granules.
herve_02
Ce qui est désespérant c'est que vous êtes fermé. Une forme de fanatisme. Vous refusez pour ce que c'est. Parce que c'est juste du rien. Comme un acte de foi. Vous ne pouvez même pas être capable d'imaginer qu'il y a un effet biologique en plus du placebo et juste discuter sur comment on pourrait scientifiquement le montrer. Un peu comme CMT avec les vaccins. C'est comme si je disais que tous vos traitements étaient juste de la merde. Alors que l’homéopathie ne tue pas. (pas comme les 15 000 bébés.)
@ Daniel Corcos. Il me semble que les cancers du col ont diminué bien avant l'instauration du dépistage du cancer du col (qui, je vous ne l'apprends pas, n'est pas encore organisé en France). Je ne dis pas que le dépistage cancer du col ne sert à rien, mais je dis que le bénéfice global, contre tout bon sens, n'est pas aussi évident que cela. Sans compter que le nombre de sur diagnostics est très important.
RépondreSupprimer@ Docteur du 16
RépondreSupprimerIl ne faut pas confondre l'organisation du dépistage avec le dépistage lui-même. Pour la France, il faudrait des données sur l'évolution du pourcentage de femmes dépistées au cours des 50 dernières années. Le principe du dépistage du cancer du col est accepté depuis 50 ans.
Pour la Suède on observe ça :
https://www.ncbi.nlm.nih.gov/pmc/articles/PMC3152759/
Bonsoir,
RépondreSupprimerseule une chose m'échapper: pourquoi, depuis quelques années, attaque-t-on l'homéopathie? Les médicaments modernes n'ont pas non plus une preuve absolu que de son éfficacité réellement. Du moins, en Allemagne, le médicamntes dite chimique (Big Pharma) ne peut pas montere son éfficaitße, tout comme on ne peut pas priver l'innéficacité de l'homéopathie. Les études penchen que l'effet placebo ou naceno dépend aussi, de l'opinion du médecin traitant. Si lui, ne croit point au médcimant prescrit (chimique ou naturelle), l'effet nacebo est en hausse, croit-il c'est l'effet placebo. Ainsi, qu'au fond, jamais un traitement ne fait preuve de son efficacité, quel que soit son origine.
Bonne soirée
Je ne vois pas pourquoi il serait impossible de faire une étude en double aveugle convaincante sur l'homéopathie. Il suffit que le collège homéopathique "élise" une centaine d'homéopathes compétents, qu'on les laisse prescrire la (uniciste), ou les granules, qu'ils jugent utile au patient. L'étude consiste à délivrer en double aveugle aux dits patients, soit de l'homéopathie estampillée Boiron, soit des granules de sucre, et puis de comparer les taux de guérison et/ou d'amélioration entre les deux groupes, à l'ouverture du double aveugle. Boiron, avec la participation (bénévole ?) d'homéopathes convaincus doit pouvoir facilement mettre cela en place, et la messe sera dite. Ceci dit, en ce qui concrne les études présentées par Big Pharma, qui ne ont pas à mon sens scientifiques, car trop pétries de conflits d'intérêts, je n'y croirai que lorsqu'elles auront été refaites par des labos ( et des statisticiens, indépendants que Big Pharma serait obligée de financer de façon indépendante ( modalités complexes à définir mais pas impossible) , si les politiques (au service du public mais eux-mêmes pétris de conflits d'intérêt), le voulaient vraiment!! Et que les études négatives soient publiées ( souvent souhaité , jamais réalisé). Bon !! y a encore du boulot pour ré instaurer la confiance.
RépondreSupprimer@ Popper31
RépondreSupprimerCe n'est pas si facile. Si vous testez du sucre estampillé homéopathie contre du sucre non estampillé, vous avez une chance sur vingt d'avoir un test significatif, que vous pouvez publier, ce qui arrive de temps en temps :
https://facultyofhomeopathy.org/randomised-controlled-trials/
Il reste aux sceptiques la possibilité de montrer que ces résultats sont dus au hasard, donc non reproductibles. Mais il se trouve que les sceptiques n'ont pas de temps à perdre.
En admettant qu'ils aient du temps à perdre et infirment les résultats obtenus, ils vont avoir du mal à les publier. En effet, ne pas trouver de différence significative n'implique pas nécessairement qu'il n'y en ait pas. L'expérience peut manquer de puissance statistique, ou bien les expérimentateurs sont incompétents en homéopathie (ce qui pourrait être leur cas). S'ils arrivent à publier leur infirmation dans une revue qui apprécie leurs efforts (ça ne fera pas le New England), il pourra toujours rester aux homéopathes la possibilité de dire que le sujet reste débattu, ou encore mieux, de totalement ignorer l'étude qui ne va pas dans leur sens (cela se fait très souvent quand des résultats ne vont pas dans le sens de vos intérêts). En admettant qu'il y ait un arbitrage "extérieur" pour statuer que les résultats de la première étude ne sont pas valides, les sceptiques n'ont pas réfuté l'homéopathie, mais seulement l'une des indications d'un des produits et les homéopathes pourront continuer leurs affaires. Donc les sceptiques auront effectivement perdu leur temps et leur argent.
Il suffit d'avoir des connaissances en biologie et en chimie, de se renseigner sur l'histoire de l'homéopathie et de comprendre comment fonctionne la pensée magique pour être dissuadé de faire des essais randomisés sur l'homéopathie, à moins d'attribuer un pouvoir magique aux essais randomisés.
Daniel Corcos’ Vous avez parfaitement raison, ce n’est pas si facile, et je vois mal l’industrie homéopathique se tirer une balle dans le pied en finançant des études réalisées par des homéopathes, en double aveugle, mais contrôlées par des statisticiens indépendants, sauf bien évidemment si l’on conditionnait, le remboursement des consultations et prescriptions homéopathiques, à une obligation de faire de telles études. Mais ce doit être aussi dur d’obtenir cela, que ce que je demande pour Big Pharma sur la validation de leurs études part des statisticiens indépendants, et surtout la publication de toutes les études sans exception y compris celles défavorables à leur produit. Ce que je conteste, C’est la non faisabilité de ces études sur un plan technique, si on voulait bien s’en donner la peine. Je n’attribue pas un pouvoir magique aux essais randomisés ni au p < 0,05, ( d’ailleurs je préférerais un p < 0,01) , Mais je serais plus rassuré, si les différences observées, avaient moins de 5 % de chances d’être liées au seul hasard. Comme l’indique mon nom d’URL, je ne crois à la science , comme moyen de se rapprocher un petit peu de la vérité, que si elle est réfutable, c’est-à-dire si elle essaye de s’éloigner autant que faire ce peut de la magie. Et nous en sommes loin, aussi bien dans la pseudo science , fabriquée par Big Pharma , que dans celle des médecines alternatives . c’est pourquoi je concluais par : il y’a encore du boulot. Bien à vous.
RépondreSupprimer@ Popper31
RépondreSupprimerDisons que la science de BigPharma a pour elle d'être plausible à défaut d'être fiable, tandis que la science homéopathique est tout simplement impossible. Et il est très réjouissant de voir les tenants d'une science "officielle", universités et institutions, ouvrir la porte à l'homéopathie et aux médecines parallèles, mettant en évidence qu'ils ne s'intéressent qu'à leur business, et que leur "autorité" ne sert qu'à le protéger.
C'est votre pseudo qui m'a incité à vous répondre. Il faut bien comprendre que lorsqu'une croyance est réfutée et essaye sans arrêt de prétendre à l'évaluation scientifique, on n'est plus du côté de la science de Popper.
@Docdu16,
RépondreSupprimerJ'ai bien lu vos conclusions et franchement vous devriez vous former à la statistique et ce qu'est réellement un test statistique dans un essai clinique et arrêter de vous appesantir sur l'homéopathie (faite le CESAM à l'UPMC par exemple).
Désolé mais de véritables esprits scientifiques s'interrogent sur le phénomène de la mémoire de l'eau indépendamment des granules vendus qui ne posent pas de problème de santé publique. Certes vous critiquez une médecine "scientifique" sans vraiment comprendre que cette médecine "basé sur les preuves" a complètement modifié la relation médecin malade et le métier de clinicien qui reste un métier d'observation, d'écoute, d'examen permettant de rendre des services aux gens en dehors d'une médecine procédurale qui traite elle des populations. Je suis désolé mais le patient n'est pas un événement statistique.
@doc16,
RépondreSupprimerPS : quant à votre blague éculée sur Karl et Groucho Marx elle montre une fois de plus que votre compréhension de la société dans laquelle vous vivez reste et restera superficielle.