L'obligation vaccinale chez les nourrissons (j'étais contre) conduit à cette évidence : à quoi sers-je en tant que médecin généraliste ?
Je suis donc pour la délégation des tâches, je veux dire la vaccination des nourrissons et des autres, en pharmacie, en PMI, en crèche, à l'école, au collège, au lycée, à l'université, sur les lieux de travail, dans les centres de médecine du travail, dans les ehpad, dans les foyers-logements, dans les maintiens à domicile, dans les CPAM.
Pourquoi pas ?
De toute façon la vaccination en général est sans risques (tout le monde le dit, donc tout le monde a raison).
On pourrait ainsi élargir la dévolution à la vaccination des citoyens par les masseurs kinésithérapeutes, les orthophonistes, les assistantes maternelles, les aides-ménagères, les préparateurs en pharmacie, les orthoptistes, les psychomotriciens : cinq minutes de formation devraient suffire en ligne.
Je pourrais donc prendre plus de temps à examiner les nourrissons lors des examens obligatoires, plus de temps à examiner les enfants, les adolescents, les jeunes adultes, les moyens adultes et les seniors et le cinquième âge.
Je pourrais surtout dégager du temps pour voir des enfants malades.
Ainsi se rendrait-on compte que la médecine du travail manque de moyens, que les PMI pareil, que l'Education nationale itou, et cetera, et cetera.
On pourrait également demander aux fabricants de vaccins de financer toutes ces structures (on me dit dans l'oreillette que c'est de la santé publique, donc c'est du ressort de l'Etat : Madame Buzyn et consorts le savent).