Il s'agit d'un pêle-mêle, aucune logique, aucun classement d'importance. Vous êtes les bienvenus pour ajouter des numéros. Ces injonctions s'adressent à tout le monde mais surtout à moi-même. Elles ne sont pas un objectif inatteignable mais une possible ligne de conduite en fonction des situations. Elles ne sont pas ce que je fais actuellement, ce sont des pistes, des voeux pieux. Et je n'y arriverai pas. Une to-do list en fond d'horizon. Une liste à la Prévert.
- Ne plus recevoir la visite médicale dans l'enceinte de son cabinet, dans les couloirs de son cabinet, dans les lieux de soin en général.
- Ne plus rédiger de prescriptions de transport quand il s'agit d'un rendez-vous ou d'un examen complémentaire dont on n'est pas l'initiateur (en sachant qu'il est plus facile pour le MG que pour le prescripteur de connaître le véritable état du patient dans son entier).
- Toujours envisager la décision partagée comme une option prioritaire dans n'importe quelle démarche de soins.
- Ne plus prescrire de radiographies pulmonaires pour un rendez-vous de pneumologie sans prescription du pneumologue.
- Ne plus prescrire de prolongation d'arrêt de travail au décours d'un passage aux urgences où un premier arrêt de 24 ou 48 heures a été prescrit en disant "Allez voir votre médecin traitant".
- Ne plus rédiger de courrier pour un/une patient.e qui vient en disant "J'ai pris rendez-vous chez le dermatologue pour mes verrues (mes boutons), il me faut une prescription (sic)"
- Ne plus adresser un courrier chez un spécialiste d'organe en bâclant la rédaction dudit courrier.
- Ne plus adresser un patient aux urgences sans avoir rédigé (et au mieux : tapuscritement) un courrier de qualité expliquant les tenants et les aboutissants de la demande et les antécédents utiles.
- Ne plus prescrire un seul examen complémentaire dont on ne sache quoi faire après l'avoir lu et renseigné (genre faire un #DocTocToc ? sur twitter)
- Ne plus lire du tout les résultats des examens périodiques de prévention (bien qu'il arrive que l'on découvre quelque chose).
- Ne plus prescrire un examen complémentaire de façon préventive et/ou juridique.
- Dé prescrire les laits de croissance.
- Ne plus prescrire a posteriori de produits délivrés par le pharmacien "parce que je n'ai pas pu avoir de rendez-vous", a fortiori si les molécules sont dangereuses, inefficaces ou non pertinentes.
- Refuser toute invitation à une Formation Médicale Continue sponsorisée par l'industrie.
- Refuser toute invitation à une Formation Médical Continue (cf. point précédent) organisée par l'hôpital où aucun médecin généraliste indépendant n'apparaît dans le programme.
- Examiner chaque ordonnance et tenter, presque à chaque fois, de comprendre le pourquoi et le comment et envisager de dé prescrire.
- En prescrivant dans une situation clinique, se demander ce qu'en penseraient, s'ils étaient derrière votre épaule en train de vous regarder écrire, les collègues que vous respectez et avec qui vous aimez partager vos valeurs et vos préférences.
- En parlant à un malade "difficile", se demander ce qu'en penseraient, s'ils étaient dans la pièce, invisibles, les personnes que vous aimez et auxquelles vous tenez.
- Tenter de ne plus prescrire un placebo en ne disant pas au patient qu'il s'agit d'un placebo et que, parfois, cela peut s'avérer efficace.
- Tenter de ne plus jamais prescrire un placebo, qu'il s'agisse d'un placebo impur (des antibiotiques dans une angine virale ou dans une bronchite du sujet jeune non compliquée) ou pur (une molécule qui n'a pas encore fait la preuve de son efficacité : maxilase, spasfon).
- Prendre en compte les effets indésirables des médicaments sans les minimiser et tenir compte du ressenti du patient vis à vis de ces effets : lui laisser le choix.
- Ne pas remplacer, c'est un exemple, un IPP par un autre IPP, en laissant croire au patient qu'il est plus fort, mais reconsidérer a) le diagnostic, b) la pertinence de la prescription et c) recommencer l'interrogatoire
- Ne pas accepter l'incertitude de la médecine générale et demander plus d'examens dont l'interprétation serait plus le fait d'un spécialiste d'organe que de vous.
- Ne pas anticiper (pour faire le malin) la prescription d'examens complémentaires spécialisés avant d'adresser le patient à un spécialiste d'organe : c'est lui qui sait le mieux quels sont les examens pertinents à demander et où les faire réaliser.
- Ne pas accepter l'incertitude la médecine générale dans une pathologie dont la certitude du diagnostic n'entraînera aucune conséquence en termes de traitement ou d'évolution.
- Envisager toujours que la prescription d'un examen complémentaire a des conséquences (cf. supra) qui peuvent bouleverser la vie du patient ou l'impacter pour sa vie entière.
- Annoncer un diagnostic, c'est à dire un état, une condition, sans envisager ce que sera, pourrait être, la réception du patient, et considérer que cela exige toujours de la prudence, du tact et de la lenteur, même si le diagnostic est "bénin".
- Eviter d'envisager un diagnostic et d'en faire part au patient sans disposer de preuves sérieuses, car il s'agit d'une situation éminemment anxiogène.
- Envisager que la réception d'un diagnostic par un patient et son entourage, même une "petite" hypertension, c'est un exemple, est toujours un choc lié aux valeurs, croyances ou préférences sociétales ou personnelles concernant la maladie ou le symptôme.
- Ne pas oublier que la faculté de médecine encourage les médecins à commettre une erreur de type 1, et donc à créer une non maladie, plutôt qu'une erreur de type 2, c'est à dire à passer à côté d'une véritable maladie. Une erreur de type 1 condamne un innocent, une erreur de type 2 acquitte un coupable (Skrabanek P. Idées fausses, idées folles en médecine)
- Ne pas donner d'informations à une patiente dans le cadre du dépistage organisé du cancer du sein, par exemple sous prétexte que le choix de participer au dépistage, aurait déjà été fait par la patiente en se présentant au cabinet avec l'imprimé.
- Ne pas donner d'informations à un.e patient.e dans le cadre du dépistage organisé du cancer du colon, sous prétexte que le choix de participer au dépistage aurait déjà été fait par le/la patient.e en se présentant au cabinet avec l'imprimé.
- Ne pas donner de formulaires de conseils "tout faits" à un patient dyslipidémique mais lui commenter soi-même et, au mieux écrire, les "conseils" adaptés à sa condition.
- Ne pas donner de formulaires de conseils "tout faits" à un patient diabétique mais lui commenter soi-même et, au mieux écrire, les "conseils" adaptés à sa condition.
- Et cetera pour les autres conseils.
- Considérer toujours que lorsqu'un patient revient et qu'il n'a pas compris les explications et les conseils que vous lui avez fournis lors de la précédente consultation ce n'est pas parce qu'il est un demeuré, un crétin, un bas de plafond, mais c'est parce que les explications que vous lui avez données n'étaient pas adaptées au patient que vous aviez en face de vous et que vous étiez, ce jour-là, un demeuré, un crétin, un bas de plafond...
- Penser que les consultations longues sont le plus souvent inefficaces en termes de réception, d'écoute, de mémorisation et d'appropriation. Elles font plus plaisir au médecin qui pense "avoir fait le boulot" qu'au patient, désorienté par tant d'informations.
- Penser qu'il vaut mieux, sauf urgence, proposer trois consultations de 15 minutes avec un seul objectif de consultation à une consultation de 45 minutes (cf. supra).
- Se rappeler qu'une consultation signifie un message, pas deux, pas trois. Et qu'il faut noter pour la prochaine consultation ce que l'on a déjà dit et ce que l'on a oublié de dire.
- Toujours laisser le choix des moyens de la contraception à la jeune fille/jeune femme/femme/ personne qui consulte sauf contre-indications médicales avérées après l'avoir informée.
- Ne pas négliger le fait que lors d'une première consultation de contraception la personne en face de vous en sait généralement beaucoup moins qu'elle ne le croit et le laisse penser et que vous pensez qu'elle sait : informer, expliquer, insister, répéter. Et si elle est très informée, c'est vous qui apprenez des choses.
- Refuser de prescrire/re prescrire des semelles orthopédiques qui ne servent à rien.
- Ne pas remettre à demain la lecture du dernier numéro de Prescrire parce qu'on n'y apprend plus grand chose et qu'on connaît la musique de la rédaction.
- Ne pas faire de morale avec les patients. La médecine n'est pas morale.
- Ne pas faire de morale avec les patients : se méfier de l'éducation thérapeutique qui est souvent de la morale déguisée.
- Ne pas faire de morale avec les patients : se méfier de l'entretien motivationnel qui est souvent de la morale déguisée.
- Ne pas faire de morale avec les patients : se méfier quand on est peu bavard, c'est souvent (aussi) de la morale déguisée.
- Ne pas cacher ses conflits d'intérêts aux patients. Si un patient demande un sevrage (tabac, alcool, cannabis, et cetera) il est nécessaire a) de ne pas lui mentir sur vos consommations, b) de na pas vous mettre dans la posture du mek.e malin qui 1) n'a jamais fumé, bu, consommé (un sur homme/ une sur femme) ou qui, à l'inverse, 2) est un surhomme/une sur femme qui a arrêté ou 3) sait contrôler sa situation.
- Ne pas parler de soi aux patients (cf. supra) sauf si cela peut interférer supposément bien dans votre relation thérapeutique (cf supra).
- Ne pas parler de soi aux patients car cela induit des situations de proximité qui pourraient être préjudiciables aux patients et aux médecins. S'en tenir à : "Etre proche et distant".
- Tenter régulièrement (une fois pas semaine, par quinzaine, par mois) de s'atteler à une thématique médicale pour laquelle on n'est pas à l'aise, prendre le temps de "faire" la littérature pour ne pas mourir ignorant.
- Essayer de ne pas essayer une nouvelle thérapeutique que l'on connaît mal sous prétexte de faire hype ou le malin.
- Toujours s'assurer dans le cas d'une maladie chronique que le malade a compris les enjeux de tous les soins qui lui sont prescrits et/ou prodigués et qu'il les accepte.
- Toujours envisager, dans le cas d'une maladie chronique, que le/la patient.e ne mène pas la même vie que vous, ne mènera pas la même vie que vous parce que a) il ou elle n'est pas vous, b) qu'il ou elle ne partage pas vos valeurs et vos préférences, c) que les valeurs et les préférences d'une personne non malade ne sont pas les mêmes que celles d'une personne malade, d) parce que l'idée que vous avez a priori des valeurs et des préférences du patient que vous avez en face de vous dépendent de vos propre valeurs et préférences et, enfin, e) que tout peut changer avec le temps.
- Toujours envisager que les effets indésirables d'un ou de médicaments en regard des bénéfices espérés sont une affaire personnelle de la personne qui reçoit le ou les médicaments. Et que cela peut changer avec le temps.
- Refuser de penser que les normes s'appliquent à tout le monde sans exception.
- Ne plus prescrire de panoramique dentaire à la place d'un chirurgien-dentiste qui a demandé au patient de demander au médecin traitant de le faire.
- Dire aux patients qu'ils peuvent changer de kinésithérapeute si les séances se réduisent à la pose d'électrodes.
- Mieux se former aux techniques d'auto kinésithérapie pour rendre les patients actifs et autonomes dans leur prise en charge fonctionnelle et douloureuse. Les lombalgies, c'est pour la vie.
- Cesser d'adresser des patients aux centres anti douleurs pour se débarrasser d'une patate chaude.
- Avoir, dans chaque spécialité d'organe, un référent, même si hors zone, pour ne pas trop faire de bêtises a priori et pour raccourcir les réflexions existentielles sur les conduites à tenir.
- Avoir des correspondants, autant que faire se peut, dont on partage les conceptions de la médecine.
- Etre raisonnable dans ses ambitions thérapeutiques et dans sa démarche d'information sur la santé.
- Relire chaque ordonnance à haute voix pour expliquer, expliquer encore, et s'assurer que le patient a bien compris l'intérêt de chaque médicament.
- Eviter de prescrire des anti-émétiques dans les gastro-entérites : ça ne sert pas à grand chose et ça peut être dangereux.
- S'imposer une limite pour le nombre de patients vus chaque jour, quelles que soient les circonstances.
- Considérer avec suspicion les recommandations qui sont le plus souvent biaisées, influencées par des conflits d'intérêts qui ne sont pas seulement financiers, et les confronter à la personne qui est en face de soi dont la demande ne s'intègre pas automatiquement (âge, autonomie) dans le champ de ces recommandations.
- Commencer par suivre les recommandations qui sont certainement meilleures que nos avis personnels fondés sur des biais de confirmation et sur une absence d'analyse objective de nos pratiques.
- Essayer de participer à un groupe de pairs ou essayer de ne pas abandonner celui dans lequel on est engagés : la conversation, le mot est choisi à dessein, car il peut s'agir d'une conversation socratique, scientifique, amicale, confraternelle, est toujours profitable dans le sens d'échanges d'idées et de portes ouvertes sur des pratiques que l'on ne connaît pas.
- Se méfier du fait que les groupes de pairs sont parfois aussi des chambres d'enregistrement de connaissances non éprouvées et d'a priori peu démontrés, une reconnaissance erronée par ses pairs que ce qu'on fait, "c'est pas si mal".
- Essayer de parler de ses erreurs à un confrère pour ne pas les réitérer ou pour obtenir du soutien ou pour tenter de changer ses pratiques avec profit.
- Ne pas changer ses pratiques en raison de ce que l'on considère comme une erreur : par exemple reposer systématiquement le PSA après être "passé à côté" d'un cancer de la prostate. Biais de confirmation.
- Ne pas oublier de prescrire une psychomotricienne quand c'est nécessaire.
- Ne pas remplir les documents destinés à l'école, au collège ou à l'administration "par dessus la jambe" car cela donne une mauvaise image des aides demandées, de la crédibilité des professionnels de santé (projet d'accueil individualisé, par exemple) et des personnels de l'éducation nationale.
- Ne pas, ne plus considérer, qu'un patient qui demande le princeps et ne veut pas de génériques est un crétin attardé manquant d'iode.
- Ne jamais oublier qu'un traitement symptomatique n'est pas un traitement.
- Ne pas prescrire un médecin spécialiste de façon générique.
- Essayer de refuser des patients quand on est fatigué et/ou las.
- Savoir passer la main au bon moment, pas au moment trop tardif où on n'y arrive plus.
- Ne pas rejeter un.e patient.e parce qu'il a regardé internet : s'appuyer sur ce qu'il a lu pour appuyer son discours.
- Savoir dire "Je ne sais pas" et tenter d'en faire profiter le/la patient.e
- Ne pas remplir un dossier de MdPH par dessus la jambe mais ne pas le remplir sans savoir pourquoi il est rempli.
- Savoir informer le patient sur ce que signifie la reconnaissance de travailleur handicapé (RQTH)
- Envisager toujours une visite de pré reprise chez le médecin du travail, dans les pathologies ad hoc, pour qu'il ou elle soit informé.e et que la reprise du travail ne soit pas "sauvage"
- Prévenir les patient.e.s que les experts de la CPAM désignés sur listes sont le plus souvent (#PasTous) des chiens chiens de ladite CPAM et qu'ils considèrent le plus souvent les expertisé.e.s comme de la sous merdre en boîte
- Eviter de faire le malin en diagnostiquant une bronchite alors qu'il s'agit d'une rhino-pharyngite : cela permet d'éviter une discussion inutile sur le besoin de non prescription d'antibiotiques.
- Eviter de dire à un patient, "votre traitement, c'est pour la vie".
- Ne jamais oublier, dans un processus de dépistage, quels sont les 10 pré-requis d'un bon dépistage : voir LA
- Ne jamais éluder le fait que les patient.e.s les plus fragiles sont celles ou ceux dont les conditions socio-économiques sont les plus précaires et que c'est avec eux/elles qu'il faudrait passer le plus de temps
- Ne pas se gargariser avec la science en médecine et le fait que les médecins dans la pratique, vous et moi, seraient des scientifiques : ""La médecine n'est ni art ni science. C'est au contraire une discipline empirique, fondée sur des talents diagnostiques et thérapeutiques, aidée par la technologie, c'est à dire l'application efficace de la science."
- Eviter de mentir à ses patient.e.s, surtout si elles ou ils sont en bonne santé, surtout si c'est pour la bonne cause.
- Ne pas croire sur parole les experts et ne pas faire de complexe d'infériorité, surtout en cas de nouveaux traitements dont la validation est encore problématique.
- Penser a priori que les spécialistes en savent beaucoup plus que nous dans leurs spécialités respectives ne nous épargne pas la nécessité d'exercer notre esprit critique et d'évaluer la faisabilité pour le patient que nous avons en face de nous.
- Ne pas oublier que les malades meurent aussi.
- Le secret médical doit être notre préoccupation constante.
- Ne pas participer au programme Sophia pour le diabète : c'est nul, c'est de l'argent gâché et ça dissipe de l'énergie et des ressources...
- Eviter de médicaliser un.e patient.e qui consulte pour la première fois pour une "angine".
- Toujours s'interroger sur la pertinence des conseils de prévention chez une personne "en bonne santé".
- Répondre aux attentes d'une personne "malade" est un devoir, anticiper les attentes d'une personne "en bonne santé" peut être problématique : la bonne santé est la version scientifique du bonheur.
- Etre désagréable avec un.e patient.e est la meilleure façon de le/la fidéliser : rester aimable.
- Résister à l'idée de montrer des photographies de sa famille dans son cabinet (cf. 49 et 50), cela pourrait polluer votre famille.
- Ne pas hésiter à écrire un mot à l'assistante sociale du patient quand on ne comprend pas les enjeux économiques des prescriptions d'arrêts de travail (par exemple).
- Ne pas pester a priori contre les patients qui consultent avec une "liste de plaintes". Le principe de la médecine générale est de recevoir des patients qui consultent pour plusieurs pathologies lors de la même consultation. Le rôle du médecin généraliste est de les regrouper, de les hiérarchiser et de proposer des solutions sur le moyen terme.
Je me rends compte que ce catalogue est d'un cul cul terrible.
Je pourrais continuer à l'infini.
On comprend le burn-out des médecins généralistes.
En italique, et à partir du numéro 96 des idées d'ami.e.s
Je pourrais continuer à l'infini.
On comprend le burn-out des médecins généralistes.
En italique, et à partir du numéro 96 des idées d'ami.e.s
Bonjour Doc du 16
RépondreSupprimerau fil de la lecture j'attendais 50, 100, 150 et plus...items: ide, ehpad, had parmi d'autres. La pratique du yoga débutée récemment aide à surmonter le burn out de la médecine générale pour rester concerné, impliqué et libre. La satisfaction la plus grande viendra-t-elle de ces items ou de la liste à cocher des ROSP ?
Bien confraternellement.
C'est dommage que ce niveau de réflexion n'est généralement atteint qu'en fin de carrière, au moment de partir à la retraite. Cela doit être déprimant de s’apercevoir que l'on aurait pu faire tellement mieux. Et que ce mieux n'est pas une colonne dans tableur mais la santé de ses patients.
RépondreSupprimerCela pose la question intéressante : est-ce que les études de médecine font plus de bien que de mal ? Ne vaudrait-il pas mieux un 'tutorat' avec un praticien après 1 ou 2 ans de bio, pharmacie... Mais il faudrait un "bon" praticien. Comment juger qui est "bon" et qui n'est pas ? sur quel critères ?
De même faut-il soigner une personne et lui faire gagner 1 ans de survie pour 10 ans de vie déplorable ? Faut-il lui laisser le choix ? peut-on décider dans le choc de la découverte de son cas ? qui peut décider d'un cas ou de l'autre (faire pencher la balance d'un coté ou de l'autre) ? Par exemple le médecin qui dirait, vous savez à votre age, dépister tel ou tel truc ca apporte pas forcément un bénéfice mais toujours un risque (psy ou iatrogène) est-ce un bon médecin ? qu'en pense le khonseil de l'ordre ? d'un autre coté un autre médecin qui dirait, vous savez le risque de mourir de cela est élevé (sur quels critères ?) et il FAUT absolument vous dépister. Ceinture et bretelles mais pour le patient est-ce mieux ?
Pas facile du tout ce sont des questions sans réponses. Plus le praticien va se "distancer" de son patient, plus il sera comptable des bénéfices/risques éthérés, plus il sera proche, plus il verra les implications au quotidien. Médecin pour les bonnes nouvelles c'est cool, mais statistiquement il y a aussi les autres.
Juste en incise, un médecin qui signe le ROSP n'est déjà un médecin libéral mais un fonctionnaire qui s'engage à obéir pour bénéficier du parapluie et de l'abscence d'emmerde de la cpam qui ne gère que des chiffres et pas des gens.
ps : ce n'est pas une attaque et je ne cherche des poux à personne, mais l'évolution de la réflexion sur la médecine est flagrante au fil du temps sur le blog.
herve_02
"Cela pose la question intéressante : est-ce que les études de médecine font plus de bien que de mal ? Ne vaudrait-il pas mieux un 'tutorat' avec un praticien après 1 ou 2 ans de bio, pharmacie... Mais il faudrait un "bon" praticien. Comment juger qui est "bon" et qui n'est pas ? sur quel critères ?"
RépondreSupprimerquestion stupide.
Le dénigrement des études de médecine est récurrent sur certains blog au point qu'on en arrive à ce type de question.
étudier la médecine, c'est étudier les sciences fondamentales : biologie, biophysique, biochimie, physiologie, anatomie, puis étudier la sémiologie , l'anatomopathologie, et enfin les pathologies, la pharmacologie, la thérapeutique. En gros une culture générale qui permet devant une écoute, un interrogatoire, un examen et résultats d'exploration de se diriger dans les méandres des possibilités. Quand au tutorat il ne s'exerce pas auprès d'un praticien mais de plusieurs au fil des stages d'externat ou d'internat . Bon ou mauvais ? médecin ou pédagogue ? cela c'est de l'humain, ce n'est pas binaire.
Point 95 : Il n'y a pas de divulgation du secret médical plus scandaleuse que celle consistant à informer le législateur de la non-soumission des citoyens (ou plutôt de leurs enfants) aux vaccinations obligatoires.
RépondreSupprimerLorsque les médecins soutiennent les vaccinations obligatoires, alors ils soutiennent (par définition) le viol du secret médical.
Soutenir les vaccinations obligatoires consiste à accepter de perdre toute crédibilité dans la défense de l'intérêt individuel des patients au nom d'un prétendu intérêt collectif qui le dépasserait...
N importe quoi....
Supprimer@hexdoc
RépondreSupprimerLes questions ne sont jamais stupides, ce sont les réponses qui peuvent l'être. Peut être qu'étudier les sciences que vous jugez 'fondamentales' vous a fait passez à coter de la chose la plus simple : il n'y a pas 2 personnes identiques (c'est le propre de la reproduction sexuée). Dès lors toute votre super théorie du médecin grand scientifique devant l'éternel repose sur une espèce de foi forgée pendant ces 'loooonngues études' qui accouchent du dépistage organisé du cancer du sein. Qui accouchent de ces vaccinations obligatoires en population générale dont les bénéfices n'existent seulement que dans les tableurs des enseignants en médecine (j'hésite pour la matière, pharmacologie ? biochimie ? sémiologie ?) et des étudiants bien obligés de l'ingurgiter de force. Et comme je suis sympa, je ne parle ni des conflits d'intérêts des profs en médecine qui ont des recherches financées, ni des tuteurs en CHU qui ont aussi des trucs financés par les vendeurs de médocs, médocs qu'ils prescrivent et que leurs étudiants, mécaniquement prescrivent. Et ce serait quel matière ? un truc genre filiation ou héritage ? je suis pas spécialiste.
Les médecins étudient la pharmacologie ? purée comment imaginer le scandale de la dépakine ou du médiator ou du viox ou de l'isoméride.... ils étudient bien ? vous êtes sur ? ou alors c'est juste de l’empilement de savoirs ? C'est une vraie question. Et ils étudient à partir de quelles bases scientifiques ? Et une fois sur le terrain, ils font quoi de leurs 'études' ? Parce que les gens se sont jetés sur les labos pour ces 2 scandales, mais in fine c'est quand même les médecins qui ont prescrit. Bizarre cet angle mort. une intervention de St Luc ?
Si les médecins étaient de si grands scientifiques avec des études si trop choupinous, pourquoi 40% des malades seraient iatrogènes ? question même encore plus intéressante, pourquoi un médecin en fin de carrière aurait besoin de faire une telle liste à la Prévert ? La totalité de ce qui est écrit est d'une évidence scientifique qu'un élève de lycée en filière scientifique pourrait l'écrire. Pourquoi attendre 50 ans pour s'en apercevoir ?
../..
Ce que vous ne voulez jamais voir c'est que les questions qui vous semblent stupides ne le sont pas forcément, mais que c'est votre conditionnement 'médical' qui vous les fait trouver stupides. Et je ne parle même pas du petit coté hautain atavique, "quel khon, moi j'ai un doctorat en médecine." Je suis désolé, mais de MON point de vue de patient, c'est important de réfléchir à comment sont formés les médecins qui me prescrivent des molécules, des actes de préventions, en suivant un ROSP pondu par une administration que cela ne dérange pas de fermer des lits et faire dormir (et crever) des patients seuls dans des couloirs et massacrer des manifestants, cela n'est pas fait pour me rassurer.
RépondreSupprimerAinsi est-ce que la molécule que vous prescrivez à vos patients fait plus de bien que de mal ? comment vous le savez ? quel cours de vos science fondamentales vous l'apprend ? Étiez-vous de ceux qui renvoyait les patients chez eux parce que c'était dans la tête lors du changement de formule du lévothyrox ? de ceux qui les renvoie parce qu'ils se plaignent de douleurs musculaires sous statine ? Sont-ce ces sciences fondamentales qui promeuvent toutes ces ablations de thyroïdes ? qui mettent autant de monde sous statines ? qui poussent à vacciner contre le HPV avec un niveau de preuve digne d'un horoscope sur internet ? si c'est cela le résultats de vos 'sciences fondamentales', je conseillerais tout de suite d’arrêter de les enseigner. Comment autant de pédiatres peuvent mettre autant d'enfants sous ritaline ou anti-dépresseur (lorsque l'on fait pédiatrie on est peut être exempté par équivalence des cours de pharmaco) ?
La question qui était sous-tendu mais dont les problématiques profondes ne vous intéressent pas était : est-ce que pendant ces longues études le savoir ingurgité n'a pas un continent sombre que le médecin (s'il veut) va passer toute sa pratique professionnelle à épurer pour devenir un meilleur médecin.
question subsidiaire : est que ne pas construire ce continent sombre durant les études n’améliorerait pas drastiquement et gratuitement la santé publique ? est-ce que la part de ce continent sombre est juste congrue ou forme-t-elle un énorme anévrisme dans le corpus général. Par exemple mon grand père est née en 1904 et mort à 93 ans. Il avait fait une hémiplégie assez 'jeune' puisqu'il me semble l'avoir toujours connu comme cela. J'ai vu la tante de ma femme faire la même chose tard (à 80 ans) et elle est mort à 83, un peu comme un légume. Hors je pense que la prise en charge de la vie médicale de mon grand père était bien moins 'scientifique fondamentale' et il a vécu plus longtemps et a eu une meilleure expérience de vie que cette tante. Ceci pour dire que est-ce que cette scientificité fondamentale est bénéfique pour le patient ?
Enfin votre laïus sur le tutorat qu'est déjà fait, allez lire des blogs d'internes et externes; pour les voir se lamenter de faire des gardes seuls sans "responsables".
herve_02
@ herve_02
RépondreSupprimerVous êtes comme un juke-box : on met une pièce dans la machine et vous jouez votre morceau de musique. Je n'attendais pas d'autre réponse de votre part, je n'attendais d'ailleurs pas de réponse du tout.
@hexdoc
RépondreSupprimerhôpital - charité (en plus c'est dans le sujet)
herve_02
Puisqu'on peut participer y compris en tant que patient, j'en profite, de façon décalée j'imagine, la hiérarchie des éléments à prendre en compte ne doit pas toujours être la même selon la place où on se trouve. J'ai plusieurs idées en tête, j'en ajoute une seule là, que je n'ai pas vue dans votre liste sauf erreur.
RépondreSupprimerLa chronologie. Se recaler sur la chronologie exacte des évènements médicaux. J'ai constaté plusieurs fois que des médecins, plutôt des spécialistes que des généralistes (j'ai un parcours santé à visites médicales régulières imposées depuis qq décennies / dt1), mais des généralistes parfois aussi, se réarrangent la chronologie des évènements de santé. C'est embêtant les fois où le médecin tente de vous persuader que la maladie B a pu entraîner la maladie A, sans chercher d'autre explication, alors que celle ci est en vrai arrivée bien avant, et qu'on l'a répété. J'ai pensé d'abord que je m'exprimai mal en consultation, de façon trop fouilli, pour arriver à ces dialogues de sourd, mais ça a été le cas aussi pour d'autres personnes, c'est étonnant. D'autres ont fait le même constat?
Merci de laisser ces espaces de réflexions / discussions / fougues et passions, on a tous tellement à dire sur nos expériences médicales.
104e resolution... continuer à signer des ROSP pour toucher les primes de la secu...
RépondreSupprimer105e resolution... continuer à faire marcher la carte verte...
106e resolution que tout nouveau medecin qui s installe dans une ville demande à la municipalité une prime d installation...et recommencer 3 ans apres dans la nouvelle ville d installation...
Si SI Si... cela existe pour de nombreux medecins... tout est bon à prendre...
Un visiteur medical de 55 ans qui dit que beaucoup de medecins ne sont pas toujours de "parfaits chevaliers blancs"....
En faisant une rapide recherche sur votre site avec le terme "IPP" j'arrive sur ce billet.
RépondreSupprimerje vous signale les liens ci-dessous, si vous êtes d'accord pour qu'ils paraissent sur votre site, afin de souligner l'absurdité et la dangerosité de la prescription à long terme d'IPP qui entre de nombreux effets secondaires délétères ou mortels pourraient aggraver nettement les formes de Covid-19.
https://www.cholesterol-statine.fr/news/les-ipp-accroissent-considerablement-la-gravite-des-infections-a-la-covid-19
https://www.revolutions-scientifiques-et-diabetes.com/blog/les-ipp-aggravent-la-covid-19.html
https://michel.delorgeril.info/diabete-2/inhibiteur-de-la-pompe-a-protons-medicament-antiacide-et-sante-cardiovasculaire/
Je résumerai même ces liens et les études citées dans chacun d'eux ainsi :
"Les IPP, souvent prescrits pour maladies cardio-vasculaires, aggravent donc les maladies cardiovasculaires. Favorisent le diabète de type 2. Favorisent les décès.
Et favorisent les formes graves de Covid-19."