mardi 1 décembre 2020

Jour 1 des pratiques médicales répandues françaises (et internationales) non fondées sur les preuves : Le dépistage du cancer du sein chez les femmes âgées de 50 à 74 ans sauve-t-il des vies ?

 


Réponse : non.

Voir le site Cancer rose pour plus d'informations (pertinentes).

Autre question : combien de femmes en 2017 ont-elles participé à ce dépistage organisé gratuit (généralisé en France depuis 2004) ?  

  1. 90 % 
  2. 35 %
  3. 49 %
  4. 70 %
Réponse dans le numéro suivant.

6 commentaires:

  1. Il faudrait peut-être préciser qu'il s'agit du dépistage mammographique. Il n'y a pas de raison d'imaginer qu'on ne puisse pas sauver des vies avec des méthodes n'utilisant pas de radiations.

    RépondreSupprimer
  2. il est toujours intéressant de se référer aux essais cliniques comparatifs qui ont précédé le DO du cancer du sein , de même ceux qui l'ont suivi comme l'essai portant sur le DO entre 40 et 50 ans au Royaume Uni . Ce dernier a tiré au sort 54 000 femmes dépistées tous les ans par mammographies versus 107 000 ayant des soins courants . Ils constatent une baisse de mortalité de 25%, uniquement les 10 premières années . En fait il faut s'entendre parce qu'on appelle dépistage : ce qui a été recommandé, c'est le dépistage MAMMOGRAPHIQUE comparé à "soins habituels" . Or une des dernières études, avant le DO était canadienne et concernait les 2 groupes d'âge : moins de 50 ans comparant examen avec mammographie versus soins habituels et plus de 50 ans; il s'agissait d'un essai contrôlé randomisé testant uniquement l'intérêt de la mammographie après 50 ans : à savoir que les femmes du groupe témoin avaient rigoureusement la même fréquence de consultations et le même examen, comprenant la palpation des seins que le groupe intervention : seule la mammographie faisait la distinction . Les autres facteurs de confusion constamment présents dans les autres essais comme l'étude précédente étaient donc exclus : Les auteurs ne retrouvent aucune différence de mortalité sur un période de 25 ans entre les groupes , avec au bout de 15 ans 22% de cancers en plus dans les groupes mammographie ; ce qui est le plus intéressant concerne les femmes de plus de 50 ans , car seule la mammographie distinguait les 2 groupes .Pour les moins de 50ans il faudrait savoir ce que les groupes soins habituels signifient dans l'étude canadienne et l'étude britannique qui ont respectivement des résultats opposés Comme le remarque Daniel Corcos , il est probable que le dépistage mammographique en plus d'un examen clinique n'apporte rien chez des femmes suivies régulièrement avec palpation des seins et informées sur ce cancer .

    RépondreSupprimer
  3. il est toujours intéressant de se référer aux essais cliniques comparatifs qui ont précédé le DO du cancer du sein , de même ceux qui l'ont suivi comme l'essai portant sur le DO entre 40 et 50 ans au Royaume Uni . Ce dernier a tiré au sort 54 000 femmes dépistées tous les ans par mammographies versus 107 000 ayant des soins courants . Ils constatent une baisse de mortalité de 25%, uniquement les 10 premières années . En fait il faut s'entendre parce qu'on appelle dépistage : ce qui a été recommandé, c'est le dépistage MAMMOGRAPHIQUE comparé à "soins habituels" . Or une des dernières études, avant le DO était canadienne et concernait les 2 groupes d'âge : moins de 50 ans comparant examen avec mammographie versus soins habituels et plus de 50 ans; il s'agissait d'un essai contrôlé randomisé testant uniquement l'intérêt de la mammographie après 50 ans : à savoir que les femmes du groupe témoin avaient rigoureusement la même fréquence de consultations et le même examen, comprenant la palpation des seins que le groupe intervention : seule la mammographie faisait la distinction . Les autres facteurs de confusion constamment présents dans les autres essais comme l'étude précédente étaient donc exclus : Les auteurs ne retrouvent aucune différence de mortalité sur un période de 25 ans entre les groupes , avec au bout de 15 ans 22% de cancers en plus dans les groupes mammographie ; ce qui est le plus intéressant concerne les femmes de plus de 50 ans , car seule la mammographie distinguait les 2 groupes .Pour les moins de 50ans il faudrait savoir ce que les groupes soins habituels signifient dans l'étude canadienne et l'étude britannique qui ont respectivement des résultats opposés Comme le remarque Daniel Corcos , il est probable que le dépistage mammographique en plus d'un examen clinique n'apporte rien chez des femmes suivies régulièrement avec palpation des seins et informées sur ce cancer .

    RépondreSupprimer
  4. @ Siary
    On peut en fait montrer que l'excès de cancers lié au dépistage mammographique apparait de manière décalée par rapport aux mammographies. Ce n'est donc pas du surdiagnostic, mais des cancers induits par les radiations, ce qui explique l'échec du dépistage à réduire la mortalité par cancer du sein.
    Corcos & Bleyer, NEJM, 2020
    Corcos https://www.biorxiv.org/content/10.1101/238527v1
    https://youtu.be/mz5nIHvWJ70

    RépondreSupprimer
  5. Il faudrait faire la part due au surdiagnostic et la part des cancers attribuables à l'irradiation . Il serait intéressant de suivre cette étude britannique qui a pratiqué un dépistage annuel chez des femmes de moins de 50 ans ; Je pense à priori qu'en terme de santé publique compte tenu de la sensibilité mammaires aux irradiations , c'est une étude irresponsable aux conséquences probablement délétères . En France l'INCA est sur des positions conservatrices sous-estimant et le surdiagnostic et les cancers induits . Quand on ne veut pas voir, on ne trouve rien .

    RépondreSupprimer
  6. @Siary
    Sur cette étude britannique, l'Age Trial, on peut voir que les cancers en excès apparaissent au bout de 6 ans dans le groupe dépisté par rapport aux contrôles (Corcos, BioRxiv, et Corcos & Bleyer, manuscrit en préparation). Le suivi au delà de l'âge de 50 ans est complexe, parce que le groupe contrôle adhère au dépistage, tandis que le groupe d'intervention a vraisemblablement tendance à y renoncer.
    Sur le fait que les femmes de moins de 50 ans soient plus sensibles aux radiations, c'est loin d'être un fait acquis. Il est vraisemblable que plus les cancers apparaissent jeunes, plus ils se distinguent par rapport au bruit de fond.
    Sur la généralité du phénomène des cancers mammo-induits, plus d'informations ici:https://www.researchgate.net/project/A-mammography-induced-cancer-network

    RépondreSupprimer