Le nouveau Ministre de la Santé. |
Le fentanyl tue (aux US).
Aux États-Unis d'Amérique, et selon les sources du CDC reprises par RFI (ICI), 107 600 personnes sont mortes d'overdose en 2021. La molécule la plus impliquée est le fentanyl responsable de 70 000 décès. Puis viennent la méthamphétamine, la cocaïne et l'héroïne.
Bla-bla-bla, la France n'est pas dans la même situation mais il est nécessaire d'en être conscient. Je regarde LA la fiche Vidal grand public du fentanyl : rien sur les risques.
Les addictologues français sont optimistes (cf. Nicolas Authier de l'OFMA) : la France est sous contrôle. On croise les doigts.
Recommandations US, mammographie et sur diagnostics de cancers du sein (femmes âgées de 40 à 49 ans) : c'est délétère.
Un article (LA pour l'abstract et ICI pour l'article complet) analyse les recommandations états-uniennes concernant l'usage de la mammographie dans le cadre du dépistage du cancer du sein chez les femmes âgées de 40 à 49 ans.
Les conclusions :
- les femmes les plus susceptibles de pratiquer une mammographie dans cette tranche d'âge sont celles qui sont en meilleure santé et qui ont le statut socio-économique le plus élevé.
- Sur une durée de 20 ans le risque de sur diagnostic est 3,5 fois plus élevé chez les femmes qui sont les plus susceptibles de pratiquer une mammographie
- Chez ces femmes 36 % des cancers diagnostiqués sont des sur diagnostics.
- Les recommandations US favorisent le sur diagnostic, ce qui n'est pas le cas dans d'autres pays.
L'imagerie thoracique pour diagnostiquer le covid-19
Une revue Cochrane de 2021 (ICI) rapporte ceci :
Chest CT and ultrasound of the lungs are sensitive and moderately specific in diagnosing COVID‐19. Chest X‐ray is moderately sensitive and moderately specific in diagnosing COVID‐19. Thus, chest CT and ultrasound may have more utility for ruling out COVID‐19 than for differentiating SARS‐CoV‐2 infection from other causes of respiratory illness. The uncertainty resulting from high or unclear risk of bias and the heterogeneity of included studies limit our ability to confidently draw conclusions based on our results.
Le NHS publie ses erreurs.
Il semble néanmoins peu crédible qu'il y en ait eu aussi peu.
Pourquoi pas un Covid Sunshine Act ?
Le philantropocapitalisme de Bill Gates (énième épisode)
L'utilisation de l'aspirine en prévention primaire ne sert à rien (mille repetita placent)
En mai 2019, on pouvait lire ICI sur la non utilité de l'aspirine en prévention primaire.
Mais en mars 2015, le Collège National des Généralistes Enseignants (CNGE), soulignait déjà (LA) que cette utilisation n'était pas fondée et qu'elle faisait partie, pour les diabétiques, des critères permettant aux médecins généralistes d'être rémunérés à la performance dans le cadre du ROSP.
Sur l'excellent blog tenu par Florian Zores, LA, cardiologue libéral, un billet "définitif" sur la question écrit en 2020 : LA.
Le problème en médecine : fonder des recommandations sur du vent (absence d'études de qualité), les appliquer rapidement à des millions de personnes et mettre un temps fou à rétropédaler quand de "vraies" études infirmant la décision initiale paraissent.
Le lobby industriel et l'OMS.
L'OMS a souvent été critiquée sur ce blog. N'y revenons pas.
Nous avons également souligné que son financement dépendait beaucoup de l'industrie.
Le Formindep nous signale l'article d'une revue (à la page 37) (LA) qui rapporte les agissements du lobbying industriel sur l'OMS : critiquer lorsque les décisions de l'OMS ne favorisent pas le business et contester son intégrité en général pour réduire son rayonnement.
Ce qui ne rend pas les critiques contre l'OMS caduques.
,,,
Sur l'article de dépistage du cancer du sein, vous persévérez dans l'erreur : encore une fois, la mesure du surdiagnostic est erronée puisque l'auteur utilise l'augmentation de l'incidence du cancer du sein. Évidemment, cette méthode ne peut pas s'appliquer ici puisque les rayons X (radiations) de la mammographie entraînent des cancers. Lorsque l'on utilise d'autres méthodes d'estimation du surdiagnostic (basées sur la vitesse de croissance des tumeurs et l'espérance de vie) les chiffres sont toujours bien plus faibles.
RépondreSupprimerhttps://video.lanceurs-alerte.fr/w/x5XiUCZ7GftD9PTW3qZg6N
@ Daniel Corcos
RépondreSupprimerJe comprends votre agacement. Mais, pour l'instant, et il est possible que vous soyez un prophète incompris, vous êtes le seul à défendre ces hypothèses... Je veux dire : vos hypothèses que les sur diagnostics n'existent pas (ce qui serait la seule pathologie où le dépistage n'entraîne pas de sur diagnostics) et que les radiations sont la Magic bullet du cancer du sein.
A bientôt.
@JC Grange
RépondreSupprimer1) Nous sommes deux (avec Archie Bleyer, de l'OHSU) à signer la publication du New England (Corcos & Bleyer, NEJM, 2020)) qui est expliquée en Français ici : https://youtu.be/mz5nIHvWJ70
2) Je n'ai pas dit que le surdiagnostic (en un seul mot) n'existait pas au cours du dépistage par mammographie. Je dis que les données que nous avons présentées et qui sont résumées dans l'exposé que j'ai mis en lien établissent que la plus grande partie de l'excès de cancers observé survient après les mammographies et ne peut donc être lié à la détection (ce qui est le cas du surdiagnostic). La méthode de mesure du surdiagnostic par l'excès de cancers n'est donc pas utilisable du fait de la présence de cancers radio-induits et donne d'ailleurs des résultats irréalistes par rapport aux autres méthodes.
On reste donc dans une estimation de 15% de surdiagnostic (in situ inclus), pour les seuls cancers détectés par mammographie, ce qui très différent des chiffres d'excès de l'ensemble des cancers invasifs observés (1/3), alors que les cancers qui ont été détectés par dépistage représentent seulement la moitié de ces cancers.
3) Je ne m'attends pas à ce que les chercheurs académiques qui ont fait leur carrière avec des articles erronés sur le surdiagnostic du cancer du sein avalent leur chapeau, mais il n'y a pas de raison que je ne leur apporte pas la contradiction.