Les médecins généralistes constituent le groupe professionnel le plus important en santé publique d’un point de vue économique, médical et social. La médecine générale manque pourtant de reconnaissance : elle n’est pas assez enseignée, elle ne fait pas l’objet d’assez de recherches, elle ne reçoit pas assez de ressources. C’est pourtant elle qui innove tous les jours dans la relation médecin patient et qui lutte contre la déshumanisation de la médecine tout entière. Vive la médecine générale !
@ Nicolas. C'est vous qui y voyez une contradiction : quand la femme prend la pilule, quand elle l'oublie, quand elle ne souhaite plus la prendre, quand elle la prend à l'insu de son mari, elle décide. Elle n'a pas besoin de demander à son mari / amant / s'il l'a prise. C'est tout.
Tout pareil dans l'autre sens, avec une pilule masculine.
En fait, le jour où nous aurons ces deux pilules, nous aurons atteint le contrôle symétrique de la fécondité conté dans « la Nuit des temps ». Chacun porte sa bague-à-tout-faire-pilule-carte-d'identité-carte-bleue, et un couple peut procréer seulement quand l'homme et la femme enlèvent chacun sa bague.
Bonjour, messieurs (et les dames qui passent par là), Une femme est fertile durant plus de 30 ans, voire près de 40 ans pour certaines. Et c’est bien le diable si, entre les oublis (conscients ou inconscients), les médicaments qui annulent l’effet de la pilule, un vomissement qui la rejette sans autre forme de procès, une intolérance qui voit le jour du jour au lendemain (un vomissement inopportun), un réajustement ou un changement de contraception (passage d’un stérilet ou d’un implant à une pilule, et vice et versa), un dérèglement hormonal (sexuel ou non) en périménopause ou une préménopause qui n’en finit plus, sans parler d’un rapport sexuel non consenti (viol conjugal ou non) à ce moment-là, j’en passe et j’en oublie, des situations de ce genre, oui, c’est un miracle si une femme arrive à NE PAS tomber enceinte. La nécessité alors d’avoir recours à l’IVG — car, n’en déplaise, la « pilule du lendemain » n’est pas toujours adaptée à la situation du moment et ne laisse que peu de jours pour se retourner (4 jours, je crois ?) contre plusieurs semaines pour l’IVG — est entière et inaliénable. C’est pourquoi je trouve dur (pour ne pas dire cavalier) d’être « contre » l’IVG, à fortiori en qualité de médecin — qui plus est, pour des raisons « morales » (religieuses, les raisons, je me serais fait une raison). Alors même que, en tant qu’homme, vous ne pouvez pas comprendre ce que cela fait d’être en « obligation de choix » au pire moment, celui où les hormones s’agitent en tout sens, celui où le regard de la société avec ses injonctions morales est impitoyable (Soyez responsables mesdames !), celui où la sphère professionnelle en lien direct avec l’économie familiale et financière somme la femme de prendre cette fichue décision… : 4 jours ! 4 jours pour avaler, ou non, une pilule dite du lendemain qui déréglera à coup sûr (attention, c’est du vécu, là) votre système hormonal avec les mille et une conséquences pénibles à vivre au quotidien durant de longs, longs mois. L’IVG, pour une grossesse non désirée qui pèse sur la vie des femmes quasiment à chaque rapport sexuel durant près de 40 ans (hop ! ma calculette : soit environ 14000 jours), est un passage quasi obligé au moins une fois dans une vie de femme (oui, une fois dans sa vie si vous m’accordez ici la faveur de supprimer les extrêmes gaussiens de la courbe éponyme), et y mettre de surcroît des connotations morales, je trouve ça inouï ! Et désespérant. En France. Au XXIe siècle. (Faudra t’y faire, ma p’tite, la bataille est toujours à mener ! Soit, alors je ne lâche rien, comme cette réponse au détour d’un billet de blogue que je découvre par hasard. Bin, oui, je cherchais des infos sur le dosage du PSA pour mon petit mari ; ah, ils ont bien de la chance ceux-là ! et comme on les aime !)
Quelle contradiction que d'encenser l'apport de la pilule pour les femmes et de rejeter les même avantages qu'apporterait la pilule masculine !
RépondreSupprimerLe vrai féminisme, c'est la conquête des droits des femmes, ce n'est pas se battre contre les droits des hommes.
@ Nicolas. C'est vous qui y voyez une contradiction : quand la femme prend la pilule, quand elle l'oublie, quand elle ne souhaite plus la prendre, quand elle la prend à l'insu de son mari, elle décide. Elle n'a pas besoin de demander à son mari / amant / s'il l'a prise. C'est tout.
RépondreSupprimerTout pareil dans l'autre sens, avec une pilule masculine.
RépondreSupprimerEn fait, le jour où nous aurons ces deux pilules, nous aurons atteint le contrôle symétrique de la fécondité conté dans « la Nuit des temps ». Chacun porte sa bague-à-tout-faire-pilule-carte-d'identité-carte-bleue, et un couple peut procréer seulement quand l'homme et la femme enlèvent chacun sa bague.
Bonjour, messieurs (et les dames qui passent par là),
RépondreSupprimerUne femme est fertile durant plus de 30 ans, voire près de 40 ans pour certaines.
Et c’est bien le diable si, entre les oublis (conscients ou inconscients), les médicaments qui annulent l’effet de la pilule, un vomissement qui la rejette sans autre forme de procès, une intolérance qui voit le jour du jour au lendemain (un vomissement inopportun), un réajustement ou un changement de contraception (passage d’un stérilet ou d’un implant à une pilule, et vice et versa), un dérèglement hormonal (sexuel ou non) en périménopause ou une préménopause qui n’en finit plus, sans parler d’un rapport sexuel non consenti (viol conjugal ou non) à ce moment-là, j’en passe et j’en oublie, des situations de ce genre, oui, c’est un miracle si une femme arrive à NE PAS tomber enceinte.
La nécessité alors d’avoir recours à l’IVG — car, n’en déplaise, la « pilule du lendemain » n’est pas toujours adaptée à la situation du moment et ne laisse que peu de jours pour se retourner (4 jours, je crois ?) contre plusieurs semaines pour l’IVG — est entière et inaliénable.
C’est pourquoi je trouve dur (pour ne pas dire cavalier) d’être « contre » l’IVG, à fortiori en qualité de médecin — qui plus est, pour des raisons « morales » (religieuses, les raisons, je me serais fait une raison). Alors même que, en tant qu’homme, vous ne pouvez pas comprendre ce que cela fait d’être en « obligation de choix » au pire moment, celui où les hormones s’agitent en tout sens, celui où le regard de la société avec ses injonctions morales est impitoyable (Soyez responsables mesdames !), celui où la sphère professionnelle en lien direct avec l’économie familiale et financière somme la femme de prendre cette fichue décision… : 4 jours ! 4 jours pour avaler, ou non, une pilule dite du lendemain qui déréglera à coup sûr (attention, c’est du vécu, là) votre système hormonal avec les mille et une conséquences pénibles à vivre au quotidien durant de longs, longs mois.
L’IVG, pour une grossesse non désirée qui pèse sur la vie des femmes quasiment à chaque rapport sexuel durant près de 40 ans (hop ! ma calculette : soit environ 14000 jours), est un passage quasi obligé au moins une fois dans une vie de femme (oui, une fois dans sa vie si vous m’accordez ici la faveur de supprimer les extrêmes gaussiens de la courbe éponyme), et y mettre de surcroît des connotations morales, je trouve ça inouï ! Et désespérant. En France. Au XXIe siècle. (Faudra t’y faire, ma p’tite, la bataille est toujours à mener ! Soit, alors je ne lâche rien, comme cette réponse au détour d’un billet de blogue que je découvre par hasard. Bin, oui, je cherchais des infos sur le dosage du PSA pour mon petit mari ; ah, ils ont bien de la chance ceux-là ! et comme on les aime !)