vendredi 11 décembre 2009

LA DIRECTION GENERALE DE LA SANTE PERD LES PEDALES !

La Direction Générale de la Santé vient de publier un DGS-Urgent en date du 10 décembre 2009.


Les experts français sont à la dérive.
Ou alors ils sont sous influence.
Je ne dirai pas qu'ils sont sous l'influence de Big Pharma !
Je ne dirai pas qu'ils sont sous l'influence d'une camisole chimique.
Je ne dirai pas qu'ils sont retranchés dans leur tour d'ivoire.
Je dirai qu'ils sont sous influence politique.

Quand les centres de vaccination sont fermés Madame Bachelot vire le directeur de la DDASS.
Que fait-elle quand les centres de vaccination sont vides ?
Elle donne du tamiflu à tout le monde.

Madame Bachelot, nouveau Directeur Général de la Santé, Madame Bachelot, nouveau directeur de l'INVS, Madame Bachelot, nouveau Président de la commission d'AMM, Madame Bachelot, nouveau Président des Centres Régionaux de Pharmacovigilance. Madame Bachelot : l'arbitre des élégances médicales.




Voici le nouveau communiqué DGS Urgent du 10 décembre 2009. Une date unique dans le changement de statut de la médecine française.


La médecine française est devenue une médecine d'Etat.


Il a fallu attendre la présidence de Nicolas S pour que notre médecine devienne une annexe du gouvernement.




Que dit ce Communiqué ?




Compte tenu de la progression de la pandémie sur le territoire et de l'augmentation des hospitalisations et formes graves, les recommandations de prescription des antiviraux ont évolué.

Qui écrit les recommandations ? Où sont les experts ? Où se cachent-ils ? Signent-ils leurs oeuvres ? Publient-ils leurs conflits d'intérêt ? Citent-ils leurs sources ?

Les nouvelles recommandations sont les suivantes et prendront effet le 10 décembre.


S'agit-il d'un Décret ? D'une nouvelle Loi ? D'une injonction d'un juge ? D'une décision de justice ? De recommandations opposables ?


- la prescription du traitement antiviral est systématique pour les patients présentant une grippe clinique


Il semble, selon le GROG et au moment où nous écrivons ces lignes, que seulse 52 % des consultations médicales pour Insuffisances Respiratoires aiguës soient A/H1N1v positifs .


- Le prélèvement naso-pharyngé à visée diagnostique préalablement à la mise sous traitement antiviral curatif n'est pas systématique. Ses indications sont restreintes à des cas particuliers comme les formes graves.


Ces deux dernières recommandations signifient que toutes les Insuffisances Respiratoires Aiguës, les bronchites, les rhinopharyngites, les crises d'asthme, et cetera, vont être traitées par Tamiflu ! Soit, selon les chiffres du GROG : un million sept cent mille prescriptions de tamiflu par semaine ! Dont 48 % à mauvais escient !


En sus : Qu'est-ce qu'une forme grave ? Est-ce une forme nécessitant une hospitalisation ? Voir ici.

- Il convient de surveiller l'apparition de tout signe d'aggravation et en particulier d'une dyspnée et de recommander, dans ce cas, l'appel du centre 15.

On surveille comment une bronchite dyspnéisante ou une crise d'asthme dans le même métal ?


- Pour une personne non malade et présentant des facteurs de risque (dont les femmes enceintes et les enfants de moins de un an) qui a été en contact étroit avec une personne grippée, un traitement antiviral post exposition est recommandé. Le traitement est dit préemptif (à dose curative et pendant cinq jours).


Ici, nous atteignons le grandiose.


Attardons-nous sur : les facteurs de risque. Ils sont décrits ici dans un document datant du 13 novembre 2009 (Recommandations du Comité de lutte contre la grippe). Ces facteurs de risques sont devenus difficiles à comprendre : en effet la dernière version est différente de celle du 23 octobre 2009 (qui n'est plus en ligne) qui a servi à définir les populations à vacciner.les facteurs de risque ne sont donc pas les mêmes selon qu'il faut donner du tamiflu ou vacciner !


Insistons encore : Qui a été en contact étroit avec une personne grippée. Le tableau page 13 de ce document (ici) spécifie : Les personnes vivant sous le même toit (on semble comprendre) et Les contacts directs (moins d'un mètre et prolongés), on a plus de mal : Est-ce qu'un patient ayant attendu quinze minutes (ou plus) dans une salle d'attente rend les autres patients de la salle d'attente susceptibles d'être tamiflués ?


Et sur : le traitement dit préemptif : nous sommes hors AMM. L'AMM dit pour les adolescents à partir de 13 ans et pour les adultes : 75 mg par jour pendant dix jours. Pour les sujets plus jeunes la dose adaptée à l'âge est d'une prise par jour pendant dix jours. Comme rapporté par l'AFSSAPS.


AINSI, LA DGS RECOMMANDE DE PRESCRIRE HORS AMM SANS QUE L'AMM AIT ETE MODIFIEE. AVIS D'EXPERTS ?
L'AMM n'a pas été modifiée mais l'AFSSAPS a cependant donné son avis (ce qui n'est pas une procédure normale dans le cas des AMM). Par ailleurs, l'AMM du Tamiflu est européenne et aucune modification européenne n'a éta formulée. Cet avis de l'AFSSAPS est donc illégal.




Dans le même temps, les Prises en charge des patients telles qu'elles peuvent être trouvées sur le site gouvernemental ont été modifiées sans que les professionnels de santé n'aient été avertis !


Pour un adulte ou pour un enfant de plus d'un an il va être difficile de ne pas prescrire de tamiflu de façon systématique et les algoritmes proposés sont de véritables injonctions médicolégales !

Pour les nourrissons de moins de un an. il me semble raisonnable, au vu de ce qui est écrit, pour un médecin généraliste lambda d'appeler systématiquement le centre 15 tant la fiche d'information patient est dramatique. Je crains que cette mesure de précaution ne finisse par engorger les services d'urgence mais il me paraît peu judicieux (avis d'expert de médecine générale) de prendre le moindre risque, non pas d'un point de vue médical, mais d'un point de vue médicolégal. [Cette interprétation est très rare chez moi mais elle m'apparaît, pour le coup, indispensable en raison de l'imbroglio des textes officiels et des contradictions que l'on voit poindre partout]. Quant au traitement antiviral post-exposition (sic) dit préemptif (avis des experts gouvernementaux) il va entraîner un gaspillage de temps et d'énergie considérable, il va signifier que TOUS les enfants d'une crèche devront être traités ! Et cetera, et cetera. je rappelle à mes confrères généralistes que les prescriptions de tamiflu chez les nourrissons de moins de un signifient une préparation extemporanée chez un pharmacien d'officine ! Mais ce qui change surtout c'est que les nourrissons d emoins d'un an devaient être confiés à une consultation hospitalière dédiée pour surveiller le nourrisson sous tamiflu : c'est fini !



LA DGS FAIT LA MEDECINE !


Madame Bachelot panique et prend les rênes de la Santé en France !


Elle commence par rendre des conclusions de phases II en public en décidant que le rappel du vaccin anti A/H1N1v n'est plus nécessaire.


Elle autorise la vaccination des nourrissons par le Panenza sans que l'AMM française ne dispose des chiffres de séroconversion après deux injections chez les 51 enfants testés entre 7 et 35 mois !


Elle décide que tous les cas de grippe clinique seront A/H1N1v afin de convaincre les Français de se faire vacciner et ce qui devait arriver arrive : l'OMS dénonce la France comme le mauvais élève du monde puisque la grippe diminue partout sauf en France..


Elle décide de changer les critères d'imputation des décès dus à la grippe A/H1N1v afin de dramatiser encore plus le nombre de morts (au même moment les chiffres anglais paraissent et les critères d'imputation des décès ne considèrent que les malades chez qui la preuve de la contamination par le virus A/H1N1v a été établie : ici).


Elle décide de faire modifier par l'AFSSAPS les indications du tamiflu sans modification de l'AMM !

Elle fait établir des fiches pratiques qui, contre toute logique, font prescrire du tamiflu à tout le monde et qui comportent de nombreuses contradictions.

Heureusement que tous les médecins ne se laissent pas faire.

Un communiqué du Collège des Généralistes Enseignants nous dit que trop c'est trop.

Les médecins ne peuvent accepter toutes ces entorses aux Bonnes Pratiques ! Qu'on se le dise !

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