Nous avons vu combien Madame Françoise Meslé est une grande démographe (ici) qui ne craint pas, dans une publication officielle de l'INED (ici), de clamer l'efficacité de la vaccination anti grippale en écrivant un article d'une débilitante qualité scientifique ne tenant compte d'aucun facteur confondant et d'aucune contextualisation hygiéno-sociétale comme elle l'aurait pu.
Je vais vous conter une autre histoire, à la manière de notre chercheuse émérite (non qu'elle fût à la retraite mais qu'elle le méritât), celle de la formidable efficacité de la vaccination contre l'hépatite A, l'hépatite B et l'hépatite C aux Etats-Unis.
Voici les données brutes et je ne mettrai même pas de flèches sur les courbes pour indiquer l'impact supposé de la généralisation de ces vaccinations.
Grâce à la vaccination contre les trois hépatites, voici les formidables résultats de Santé Publique qui mériteraient, sans nul doute, sans commentaires et sans discussion une publication de l'INED et des appels aux journaux pour la populariser.
Les chiffres officiels sont consultables sur le site du CDC (ici) où l'on apprend que :
grâce à la vaccination contre l'hépatite A (depuis 1995), notamment chez les enfants, le nombre des hépatites A aiguës a diminué de 92 % passant de 12 cas pour 100 000 en 1995 à 1 cas pour 100 000 en 2007.
grâce à la vaccination contre l'hépatite B (depuis 1981), le nombre de cas d'hépatites aiguës a décliné de 82 % passant de 8,5 cas pour 100 000 en 1990 à 1,5 cas pour 100 000 en 2007.
grâce à la vaccination contre l'hépatite C le nombre de cas d'hépatites C aiguës a diminué de 91,5 % entre 1982 (29500 cas estimés) et 2002 (2800 cas estimés en 2002).
Le problème, bien entendu, vient de ce qu'il n'y a pas de vaccination contre l'hépatite C.
Nous attendons les explications des vaccinologues, infectiologues, expertologues de la vaccination. Et peut-être de Madame France Meslé.
Grâce à la prescription large des pénicillines dans l'angine, l'incidence des endocardites bactériennes a également spcctaculairement baissé...
RépondreSupprimerBien longtemps avant que les antibiotiques ne soient prescrits d'ailleurs :-)
On ne nous dit pas tout ! :-)
Résumons nous:
RépondreSupprimerles laboratoires pharmaceutiques nous vendent très cher des vaccins dont nous n'avons pas l'utilité. Les pays pauvres ne peuvent pas se payer , à ce prix là, les vaccins dont ils auraient peut-être besoin. Ensuite les laboratoires nous vendent très cher des médicaments censés combattre les conséquences des excès, en particulier alimentaires auxquels l'industrie agro-alimentaire nous a incités. Dans les pays pauvres beaucoup de gens meurent de faim. Dans le même temps les laboratoires pharmaceutiques intriguent, avec succès, dans les coulisses de l'OMS pour que les pays pauvres ne puissent pas produire moins cher les vaccins et les médicaments dont ils auraient besoin pour pouvoir soigner leur propre population. Ils ne voudraient pas que les pays pauvres produisent des médicaments meilleurs et moins chers et viennent leur faire concurrence dans les pays riches.
Vraiment. Nous vivons une époque formidable!
CMT
Cher Docteurdu16,
RépondreSupprimerNe ferais-tu pas un peu d'anti-vaccinisme primaire ?
Je n'ai peut-être pas bien lu les documents que tu cites en référence mais je ne vois pas où il est mentionné que les baisses d'incidence sont reliées aux vaccinations. Il s'agit, me semble-t-il de pures descriptions épidémiologiques.
La baisse spectaculaire de l'incidence de l'hépatite C à la fin des années 80 n'a rien d'étonnant. C'est à cette époque qu'ont été développées les stratégies de prévention du VIH. Plus particulièrement c'est à ce moment là que l'utilisation de matériel propre par les toxicomanes s'est développée et que les politiques liées au don du sang ont été modifiées (abandon du poolage, ...).
Rien d'étonnant donc à ce que les cas d'hépatite C se soient alors raréfiés.
Il n'y a aucun lien avec l'hépatite A et peu avec l'hépatite B. Certes, pour cette dernière, on peu invoquer le renforcement des habitudes de "safe-sex" mais elles sont loin de suffire pour faire barrage à l'hépatite B.
Bref, jusqu'à preuve du contraire, la mise en parallèle de ces graphiques ne permet aucunement de démontrer l'inutilité des vaccinations hépatite A et B.
L'éventuel bien-fondé d'un objectif ne justifie pas l'utilisation de méthodes que, par ailleurs, tu dénonces à juste titre.
@Borée
RépondreSupprimerMerci pour tes commentaires.
1) pas d'antivaccinisme primaire
2) ce post se faisait l'écho de celui que j'avais rédigé à propos de la baisse de la mortalité due à la grippe grâce au vaccin
3)Si, le CDC impliquait la forme des courbes à la vaccination contre les hépatites A et B.
4)Je n'ai pas dit, je ne suis pas un anti vaccinaliste primaire, que les vaccinations ne servaient à rien, je les contextualisais en produisant les courbes de l'hépatite C : les mesures d'hygiène que tu soulignes conduisent peutêtre aux courbes décroissantes de l'hépatite C mais pourquoi ces mêmes mesures d'hygiène ne contribueraient-elles pas, elles-aussi, et dans quelles proportions, à la courbe de décroissance de l'hépatite A, voire à celle de l'hépatite B ?
5):=)Il s'agissait d'un clin d'oeil aux courbes de la grippe de Madame meslé
6)Il faut être prudent dans le maniement des chiffres et à trop vouloir prouver...
Amitiés.
J'avais bien compris, pour ma part, qu'il s'agissait d'une sorte de parodie de l'article de F. Mesle et j'ai trouvé ça amusant et la démonstration plutôt belle.
RépondreSupprimerOn peut se référer à l'article de Pharmacritique,"La médecine est une mixture de science, de sophismes, biais, illusions d'optique, preuves manipulées et autres croyances, disent Skrabanek et McCormick" sur le livre "idées folles, idées fausses en médecine" où l'on peut lire: "N’importe quel couple de variables indépendantes qui se modifient de manière linéaire avec le temps montrent une corrélation parfaite, par exemple le prix de la bière et le salaire des prêtres à Chicago". Une fois établie la corrélation on peut émettre des hypothèses: les prêtres sont des grands consommateurs de bière et chaque fois que leur salaire augmente ils augmentent leur consommation de bière ce qui induit l'augementation du prix de la bière par le jeu de la loi de l'offre et de la demande.
Borée dit que les mesures d'hygiène sont loin de suffire à faire barrage à l'hépatite B. Ce texte extrait d'une conférence de consensus de 2003 démontre le contraire
http://infodoc.inserm.fr/bdc/ThemHepatitesPubli.nsf/Ressources/consensusVHB/$FILE/chap4def.pdf
p 31 paragraphe 3 , conclusion, et graphique p 43
Entre 1986 et 1997, dans la Courly, l'incidence des hépatites B aigües telles que caractérisées par la présence d'Ag HBs et d'Ac anti HBC est passée de 12/100 000 entre 1983 et 1986 à 0,5/100 000 en 1997,et dpnc à été divisée par 24 ou encore a diminué de 95%.Ceci bien avant que la vaccination de masse débutée en 1994 ait pu avoir une efficience puisque 90% des cas d hépatites B aigüe ont lieu après 20ans et plutôt entre 35 et 45 ans.
Qu'on m'explique donc l'intérêt de vacciner tous les nourrissons au risque de générer des effets secondaires graves.
Après, si on veut continuer à y croire c'est une question de foi. Et la foi ça ne se discute pas.
CMT
C'est moi ou les données du CDC ont changée du tout au tout ?
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