Comme le dit Philippe Nicot, médecin généraliste, sur le forum Lecteurs Prescrire, ICI, 187 inscrits, à propos de la grippe.
Plus on compte les morts et moins on en trouve.
J'ajouterai ceci à la phrase de mon éminent collègue : "Et moins on avait vacciné."
Et, pour paraphraser ce bon Corneille :
Nous partîmes sept mille ; et par un prompt renfort
Nous nous vîmes deux cents en arrivant au port.
Il faut s'expliquer. Le Bulletin Epidémiologique Hebdomadaire, que l'on aimerait être un bulletin de référence, et qui n'est, malheureusement, qu'un organe de propagande du gouvernement, i.e. de la DGS (Direction Générale de la Santé), de Big Pharma et de ses visiteurs médicaux, vient de publier le bilan de la grippe 2010 - 2011 (ICI).
Qu'y apprend-on ?
Que la grippe a provoqué 800 cas graves dont 151 décès.
Cent cinquante et un décès !
Tout le monde vous dira que c'est trop.
C'est trop !
Mais nous sommes loin des déclarations de guerre des virologues et autres virothérapeutes (cela existe ?), sans compter les épidémiologistes, dont le fameux Antoine Flaw Flahault, je vous indique les coordonnées de son blog (LA), il faut être généreux, qui parlaient sans sourciller des 5 à 7000 morts par an dus à la grippe.
L'an passé, la grippe A/H1N1, malgré tous les tripatouillages statistiques et autres tripatouillages clinico-épidémiologiques, avait provoqué 312 morts ! Je prends donc ma calculette et fais des calculs : il y a eu, en comptant mieux, 51,6 % de décès en moins.
Je ne veux pas forcer le trait. Je suis conscient du fait que le nombre de décès annuels de la grippe dépend bien entendu de la virulence, de la pénétration et d'autres facteurs qui rendent, je l'ai déjà signalé ICI, les études contrôlées difficiles quand il s'agit de comparer mortalité et morbidité d'une année sur l'autre, sans compter le taux de vaccination des populations.
Une des "conclusions" du BEH est qu'il faut plus vacciner : toujours PLUS.
Voici quelques faits discordants :
- L'analyse des décès montre un surcroît de décès chez les nourrissons de moins de un an mais il n'est pas précisé s'il s'agissait de nourrissons à risque.
- Je cite : Les formes graves observées en 2010-2011 sont marquées par une proportion plus élevée de syndromes de détresse respiratoire aiguë (SDRA) et de recours à l’oxygénation extracorporelle (ECMO) mais une létalité équivalente. Elles sont globalement survenues plus fréquemment qu’en 2009 chez des personnes sans facteurs de risque et chez des personnes obèses, et moins souvent chez des personnes atteintes de maladies chroniques ciblées par la vaccination grippale saisonnière. . Il est quand même excitant de savoir que ce sont les personnes qui ne sont pas ciblées par la vaccination, les personnes sans facteurs de risque qui sont, relativement, plus touchées par les décès.
- Pas un mot chiffré ou documenté sur le pourcentage de personnes vaccinées dans la population générale (il était de l'ordre de 7 % lors de la campagne précédente) pas pour plus que pour les personnes à risques visées par la campagne de vaccination, ce qui est quand même un point manquant majeur dans cet article écrit par les membres éminents de l'InVS (il y a un Comité de Lecture ? Je me propose, avis aux auteurs)
- Les données du CepiDC (organisme insermien) indiquent (soyez bien assis et accrochez-vous à votre écran) que, pour les années précédentes (de 2000 à 2008), le nombre de décès dus à la grippe était "estimé" à 437 par an avec une moyenne d'âge à 82 ans (ces chiffres vous étaient cachés, chers amis citoyens débiles et médecins ignares et on préférait vous assener 5000 à 7000 morts annuels) et, pour l'année de la grippe "pandémique" les décès avaient été assumés à 349 avec une moyenne d'âge à 59 ans. Mais non, ils ne vous étaient pas cachés, ces chiffres, ils avaient fait l'objet d'une publication dans le même BEH : Vicente P, Aouba A, Lévy-Bruhl D, Jougla E, Rey G. Spécificité des caractéristiques de la mortalité liée à la grippe lors de la pandémie de grippe A(H1N1) en 2009-2010 en France. Bull Epidémiol Hebd. 2011; (1):1-5.
Que dire de plus ?
151 décès dans une population peu vaccinée.
Faut-il vous faire un dessin ?
(Illustration : Pierre Corneille - 1606 - 1684)
Bonjour, j'ai retrouvé de vieux mail écrits en décembre 2009:
RépondreSupprimerle 1er décembre 2009 (en pleine campagne de vaccination H1N1 avec centres dédiés et 94 millions de doses de vaccin commandés) j'écrivais le texte suivant après avoir consulté les données publiques du Réseau Sentinelles France Grippe émergente à H1N1 (http://www.sentiweb.org/) :
"En France métropolitaine, 2 762 000 personnes ont été touchées par la grippe A. On dénombre 86 décès.
Soit si vous attrapez la grippe 0,003 % de mortalité. Soit un risque de 3/100 000.
Le risque d’attraper la grippe étant de 4,3% (2 762 000/ 63 000 000).
Le risque de décès de la grippe d’un sujet non encore grippé est donc de 0,00013%.
Dans le pire des cas, mettons que les 63 millions de Français attrapent la grippe A : il y aurai 1890 décès (si la mortalité du virus reste la même).
Mettons plutôt que à la fin de l’épidémie la moitié des Français aient été touchés : il y aurai donc 945 décès (mais cette hypothèse est pessimiste car rappelons que depuis que la grippe est surveillée, la plus forte épidémie hivernale a été enregistrée en 1989/1990, avec 4.620.000 cas)"
Rétrospectivement j'étais pas loin...
Voici un petit texte prémonitoire d'un virologue, Jean-Louis Virelizier, qui date de l'époque révolue où les virologues n'étaient pas ultra spécialisés et avaient une visions d'ensemble de leur discipline: "Compte-tenu des progrès technologiques actuels, on pourrait être tenté d'utiliser comme préparation vaccinale de petites protéines recombinantes, ou de simples peptides synthétiques correspondant aux antigènes donnant lieu à des réponses humorales neutralisantes et protectrices. Cette attitude, toutefois, n'est que superficiellement logique, et peut aboutir à de graves déboires. L’immunogénicité des peptides est souvent médiocre, et impose l'utilisation d'adjuvants qui ne peuvent remplacer la dissection naturelle d'un virus par le système lymphocytaire T, et moins encore la reconnaissance intrastructurale différentielle d'une particule virale par les lymphocytes T et B, décrite plus haut. Dans ces conditions, la quantité d'anticorps produite sera médiocre malgré la répétition des injections, ce qui constitue un grave obstacle aux campagnes de vaccination, particulièrement dans le Tiers-Monde. " C'est exactement ce qui s'est passé, en particulier concernant le vaccin contre la grippe.
RépondreSupprimer151 décès, alors que l'on dispose d'une arme efficace et sans aucun effet indésirable, je trouve que c'est un scandale, mais apparemment pas dans le sens ou vous l'entendez...
RépondreSupprimer@ Marcus vinicius
RépondreSupprimerJe ne sais comment vous répondre.
Je crois comprendre que vous trouvez qu'il faut plu vacciner pour diminuer le nombre de décès. Vos n'avez donc pas lu ce que j'ai écrit : jamais aussi peu de gens se sont fait vacciner en France et jamais aussi peu de morts n'a été constaté ; dire qu'il n'y a pas d'effets indésirables est probablement une méconnaissance du nombre de narcolepsies qui sont liées au vaccin Pandemrix dans le sous groupe des enfants et des adolescents ; aucun essai n'a montré qu'il était possible de prévenir les syndromes de détresse respiratoire aigus qui sont liés à un EXCES d'anticorps.
Mais je ne cherche pas à convaincre, je veux seulement montrer combien les experts sont, au minimu des sots, au maximum des corrompus.
Jean-Claude,vous ne devriez pas hésiter à vous citer vous-même. Tant d'autres le font.
RépondreSupprimerEt vous aviez publié le compte-rendu d'une excellente étude qui pouvait permettre de suspecter que la vaccination contre la grippe pouvait être à l'origine des syndromes de détresse respiratoire rencontrés parfois (rarement) pendant les épidémies de grippe.
Voici le lien vers votre super article :http://docteurdu16.blogspot.com/2011/01/lecons-de-h1n1-et-si-une-immunisation.html
Très interessant cette déconstruction du discours alarmiste tenu par les pouvoirs publics et les labos pour nous inciter à nous faire vacciner contre la grippe.
RépondreSupprimerNous sommes en plein dans une période de "promotion" de la vaccination anti-rougeoleuse notamment chez les ados et jeunes adultes, on croit comprendre que malgré une vaccination massive dès le début de années 1990, il y a eu un déplacement de la maladie vers un âge plus avançé acccompagné un certain nombre de conséquences plus ou moins néfastes ???
Par ailleurs il semblerait que l'immunité vaccinale serait limitée dans le temps (j'ai un collègue de 35 ans qui bien que vacciné dans l'enfance a contracté la rougeole) ? Cela veut-il dire qu'il faudra envisager des rappels réguliers à vie comme pour le DTP ?
Etant née dans les années 70, j'ai eu une rougeole carabinée à 6 ans comme la majeure partie de ma classe de CP et je n'ai pas le souvenir d'un affolement généralisé ou qu'une partie de mes petits camarades auraient été décimés.
Aujourd'hui enceinte de mon troisième enfant, je n'ai pas à craindre une rougeole congénitale et à priori d'après ce que j'ai compris mon bébé devrait être protégé par mes anticorps anti-rougeoleux jusqu'à 9/12 mois, ce qui ne semble pas être le cas en cas de simple immunité vaccinale de la mère ?
Il serait interessant pour les parents d'avoir une analyse objective de la promotion de cette vaccination.
Est-il vraiment insconscient de s'abstenir ?
Les chiffres et la façon dont on nous présente cette maladie sont extrêmement alarmistes et angoissants, le discours des pédiatres étant de dire "si votre enfant attrape la rougeole, il est condamné".
en ce moment est diffusé sur les radios un message alarmiste concernant la grippe et incitant à la vaccination 3 millions de malades, 30.000 hospitalisations ...
RépondreSupprimerc'est un message de Pasteur Sanofi Aventis vaccins
Il n'y aurait pas un conflit d’intérêt ?
@ docpp
RépondreSupprimerLe conflit d'intérêt est évident.
Mais ce qui est choquant c'est que Sanofo Aventis fasse de la pub grand public sous couvert de la santé publique et en mentant. J'ai analysé ailleurs un doc publicitaire préfacé par Bruno Lina et publié par Glaxo...
Ce qui se passe en Amérique du Nord pour le cancer du sein "Pink Ribbon" nous pend au nez...
D'abord à propos de la remarque de docpp : n'y aurait-il pas moyen de s'opposer à ce genre de conflit d'intérêt en saisissant une instance de régulation de la publicité ...?
RépondreSupprimerPuis cet article en anglais datant d'hier ( http://minnesota.publicradio.org/display/web/2011/10/25/university-of-minnesota-flu-vaccine-study/ )
A new comprehensive analysis of flu studies concludes that most flu vaccines provide only moderate protection against influenza, and in some years barely make a difference at all.
The analysis also suggests that the people who most need protection from flu — children and seniors — may be the least likely to derive benefit from vaccines, long considered important to public health.
Osterholm's group sifted through 5,707 potential medical articles on the flu that were published from 1967 to 2011. He said fewer than 200 of those articles contained an in-depth analysis on the effectiveness of influenza vaccines....At the end of the vetting process, Osterholm said, only 31 flu studies met the group's strict criteria. The rest were considered flawed in some way....Osterholm's flu review does show the current vaccine can be effective among certain groups of people, depending on their health status and depending on the form of the vaccine.
CMT a cité plus haut un paragraphe du virologiste J.L. Virelizier ; on peut retrouver l'intégralité du texte dont il est extrait là : http://virologie.free.fr/documents/virologie/07-Strategie_survie_virus/Strategie_survie_virus.htm
RépondreSupprimerConcernant le caractère parfois contestable des publicités/campagnes de promotion pour les vaccins et l'existence de voies de recours : une association Belge engage une action auprès du JEP (Jury d'Ethique Publicitaire ) . Quoiqu'on pense de cette association, de la légitimité de cette action particulière ,des arguments invoqués ..., cette initiative mérite ,me semble-t-il ,d'être remarquée .cf : http://ddata.over-blog.com/xxxyyy/3/27/09/71/Communique-de-presse-d-IC-du-2-nov.-2011.pdf
RépondreSupprimerJe poste de nouveau un commentaire qui fait suite à mes précédentes remarques concernant le droit de la publicité s'appliquant aux vaccins .
RépondreSupprimerD'abord pour rapporter que le Jury d'Ethique Publicitaire ( Belge) a donné partiellement raison à l'association "Initiative Citoyenne " qui l'avait saisi . Ce Jury ,qui ne donne pas droit à toutes les récriminations de cette asociation , a notamment demandé à l'annonceur d’atténuer ses affirmations cf : http://ddata.over-blog.com/xxxyyy/3/27/09/71/DECISION-JEP--9-nov.-2011.pdf ( nota : cette demande est susceptible d'être contestée en Appel ).
Qu'en est-il en France ? La loi offre-t-elle aux associations-lesquelles ?- le droit de saisie ? ( je n'en ai pas l'impression !)
Le projet de loi en cours d'adoption sur la réforme du médicament offre-t-elle cette possibilité ? Je n'ai pas épluché le projet consultable sur le site du Sénat ...où l'on peut par contre relever d'intéressants propos . Ainsi dans le rapport établi par le sénateur et médecin Bernard Cazeau le 19 octobre , au nom de la commission des affaires sociales : "En pratique, l'encadrement de la publicité portant sur les vaccins apparaît insuffisant. L'étude d'impact du projet de loi mentionne des exemples de campagnes publicitaires menées par des laboratoires pour des indications autres que celles pour lesquelles le Haut Conseil de la santé publique (HCSP) avait émis une recommandation, ce qui nuit à la qualité du message apporté au public. Afin de rétablir la confiance dans les informations diffusées, le présent article vise à limiter les campagnes de vaccination aux seules indications d'autorisation de mise sur le marché pour lesquelles le HCSP a émis une recommandation de vaccination."
On retrouvera également la difficulté à débattre sur ce sujet dans le débat sur un amendement - finalement non adopté - à cette adresse : http://www.senat.fr/seances/s201110/s20111026/s20111026021.html
A noter la prestation de Madame Isabelle Pasquet ,sénatrice des Bouches-du-Rhône, sur le Gardasil .
Le 06 avril 2011 la Commission chargée du contrôle de la Publicité...débattait notamment d'un visuel faisant la promotion d'un vaccin antigrippal cf http://www.afssaps.fr/var/afssaps_site/storage/original/application/952681b4f3777d6ecfafa37cc938f106.pdf
RépondreSupprimerJe croyais en avoir fini de mes commentaires à cet article : il me faut complèter sur deux points .
RépondreSupprimerD'abord, il existe en France une instance qui peut être saisie , c'est l'ARPP , Autorité de Régulation Professionnelle de la Publicité cf http://www.arpp-pub.org/Deposer-une-plainte.html . A bon entendeur...!
Ensuite, l'étude du Minnesota sus-citée (http://minnesota.publicradio.org/display/web/2011/10/25/university-of-minnesota-flu-vaccine-study/) a suscité (sic) des réponses du bon berger : http://www.vaccinestoday.eu/vaccines/controversy-over-effectiveness-of-flu-vaccine/
http://www.vaccinestoday.eu/diseases/flu-expert-%E2%80%98misconceptions%E2%80%99-affecting-vaccine-uptake/ Un commentaire de CMT ou du Doc du 16 à ce sujet ?
Cher anonyme,
RépondreSupprimerSi vous explorez ce blog, vous verrez que JCG a déjà largement évoqué les méta-analyses de la collaboration Cochrane qui aboutissaient, il y a déjà plusieurs années, aux même conclusions que ce Dr Osterholm : pas d’efficacité du vaccin contre la grippe chez les nourrissons, efficacité douteuse chez les personnes âgées en termes de complications et de mortalité, efficacité médiocre (de l’ordre de 50 à 60%) chez les adultes.
50-60%, ce n’est pas beaucoup. Cela met le vaccin contre la grippe au même niveau que le vaccin contre la tuberculose qui est un très vieux vaccin, dont la capacité à prévenir la tuberculose pulmonaire est estimée être de cet ordre. Le vaccin contre la tuberculose est un vaccin que les plus inconditionnels des pro-vaccinalistes s’accordent à définir comme égoïste, c'est-à-dire n’empêchant pas la transmission de l’infection dans une population. Bien sûr que c’est peu, si l’on prend en compte la faible durée de cette immunité partielle, les effets secondaires du vaccin, le coût de la vaccination etc.
Vous parlez d’un pays, les Etats Unis, qui persiste à présenter des statistiques fantaisistes de mortalité de la grippe : 36 000 décès par an. Evidemment cela est faux.
UNE ARNAQUE PEUT EN CACHER UNE AUTRE
Pourquoi est-ce que l’épidémiologiste en question, le Dr Osterholm se réveille maintenant et dit que le vaccin est peu efficace chez les jeunes enfants et les personnes âgées ? Certainement parce qu’il existe aux Etats Unis un autre type de vaccin, un vaccin par voie nasale, qui COUTE TROIS A QUATRE FOIS PLUS CHER que les actuels vaccins contre la grippe en France, et dont les indications sont limitées pour l’instant aux grands enfants et à certains adultes, et qui semble présenter bien plus d’effets secondaires que le vaccin classique.
Le Dr Osterholm défend explicitement la thèse selon laquelle il serait temps de remplacer ces vieux vaccins inefficaces par les nouveaux vaccins contre la grippe, tellement plus performants d’après lui.
Il défend aussi la thèse pittoresque selon laquelle les laboratoires pharmaceutiques ne pourraient se permettre d’investir dans la recherche, qui leur coûterait très cher.
Ce qui coûte très cher aux laboratoires en réalité, c’est le marketing et la publicité (qui comprend toutes les formes de lobying et de corruption) les dépenses en marketing des dix plus grandes firmes entre 1996 et 2005 ayant été 2,5 fois plus importantes que les dépenses pour la recherche et développement dont une partie de plus en plus importante est supportée par le secteur public et faite par des chercheurs publics au bénéfice de firmes privées (739 milliards de dollars dépensés par les firmes en marketing et 288 milliards de dollars en recherche et développement entre 1996 et 2005 d’après des chercheurs québécois) et les dividendes versées à leurs actionnaires (317 milliards versés aux actionnaires sur la même période) http://archives.lautjournal.info/autjourarchives.asp?article=2626&noj=253.
L’association que vous citez, supposée être chargée du contrôle de la publicité, n’est rien d’autre qu’une association professionnelle qui sert de caution morale aux publicitaires et aux communicants.
RépondreSupprimerCe qui m’ apparaît plus important c’est le débat qui a lieu au Sénat, même s’il est très technique, car l’enjeu est comment et par qui le public et les médecins seront informés au sujet des médicaments . Mais on voit surtout que les mesurettes proposées par Xavier Bertrand, qui ne permettraient en aucun cas, si elles étaient intégralement appliquées, de mettre un frein à la mainmise totale des laboratoires pharmaceutiques sur la formation et l’information des médecins et du public en France, sont âprement débattues et amendées pour être vidées de leur peu de sens.
Ce n’est pas demain la veille que les français cesseront d’être les plus gros consommateurs de médicaments au monde. Et certainement pas grâce à cette loi.
CMT ,
RépondreSupprimermerci de votre réponse .
CMT,
RépondreSupprimerLes foudres de l'ESWI vont tomber sur vous ! Dans un communiqué du 27 octobre cet organisme n'hésite pas à tancer les hommes de peu de foi : "Doubting the benefits of influenza vaccines is dangerous from both a scientific and ethical point of view." cf http://www.eswi.org/userfiles/files/ESWI_press%20release.pdf
...
A anonyme,
RépondreSupprimerc'est gentil de m'avertir.
Mais en tant que mécréante pur suc ces menaces d'excommunication n'ont pas beaucoup de prise sur moi.
Je serais tout de même curieuse de savoir d'où provient le financement de ce groupe d'"experts socialement responsables"
@ Tous
RépondreSupprimerJe n'ai eu besoin que de quelques minutes pour découvrir sur google tous les liens et conflits d'intérêt de cette association au nom ronflant European Scientists Fighting influenza : http://www.google.fr/search?client=safari&rls=en&q=european+scientists+fighting+influenza&ie=UTF-8&oe=UTF-8&redir_esc=&ei=gum-TrTtL6Tk4QTi5-i2BA
(à ce propos : les adresses internet n'apparaissent pas sur lignées dans les commentaires, il suffit de les griser, de cliquer à droite et d'ouvrir l'adresse URL...). Tout Big vaccine est là. Sur le site officiel : pas un sponsor, ailleurs, les invitations aux congrès, tout le monde est visible. Il y a même une diapositive qui dit sur la même plaque : Congrès indépendant et, la ligne suivante, les sponsors pharmaceutiques (vaccins).
`Nul !
Vous avez raison, Jean-Claude, il suffit de quelques clics, et on découvre que, pour la conférence de 2005 qui s'est tenue à Malte organisée par cette association, les sponsors sont, entre autres, Sanofi Pasteur MSD et Chiron. Chiron, société américaine, a fusionné cette année là avec Novartis, multinationale suisse, donnant lieu à la deuxième plus importante multinationales pharmaceutique au monde. Sanofi-Pasteur et Novartis faisant partie des cinq firmes pharmaceutiques qui détiennent 80% du marché des vaccins http://www.eswi.org/userfiles/files/SEIC_programmebook%20final.pdf
RépondreSupprimerParmi les "experts" on trouve le Dr Osterhaus pour les Pyas Bas, qui sera plus tard, lors de la pseudo-pandémie grippale, largement épinglé par la presse pour ses conflits d'intérêts omniprésents, Claude Hanonun pour la France, virologue de l'institut Pasteur qui soutiendra, pendant la pandémie, que le vaccin était utile même bien après que le pic épidémique soit passé et qu'il fallait traiter tout le monde par Tamiflu (une publicité pour le Tamiflu ouvre le PDF de cette conférence de 2005)http://www.ushuaia.com/info-planete/actu-en-continu/sante/c-hannoun-au-sujet-du-vaccin-anti-grippe-h1n1-4750231.html.
Je pense qu'ils serait utile de tenir à jour un tableau, un listing des experts collaborant régulièrement avec les firmes pharmaceutiques ou participant régulièrement à ce type de colloques, puisque ceux-ci ne déclarent jamais leurs conflits d'intérêts quand ils s'expriment.
Ce pourrait être une manière d'informer le public qui cherche à connaître la fiabilité de telle ou telle personnalité, s'exprimant sur un sujet en médecine. Il ne s'agit pas, bien entendu, de dénonciation, mais d'information, puisque ces informations sont censées être publiques et sont totalement assumées par ceux qui présentent des tels conflits d'intérêts (ne disent-ils pas que plus on a de conflits d'intérêts plus on est objectif?).
Le public en ferait ce qu'il voudrait, mais il pourrait au moins avoir accès à l'information.
Merci pour les trucs et astuces.
"Vaccinating children annually against influenza virus interferes with their development of cross-reactive killer T cells to flu viruses generally, according to a paper in the November Journal of Virology." cf http://www.sciencedaily.com/releases/2011/11/111116192801.htm
RépondreSupprimerL'article conclut :
"he says that the findings "highlight the need for the development and use of universal influenza A virus vaccines for children, especially in light of the pandemic threat of avian influenza A/H5N1.""
En attendant l'universelle panacée, on fait quoi ?
On peut lire sur le site de la société Crucell :"A more important limitation of preventive vaccination as a strategy for influenza control is that flu vaccines are least effective in the people who most need protection: infants, immunocompromized individuals and the elderly. These are the groups at greatest risk of becoming seriously ill or dying from influenza, and their immune systems are often unable to mount a sufficient response after vaccination."
RépondreSupprimerSont-ils irresponsables et dénués d'éthique pour mettre ainsi en doute l’efficacité de la vaccination antigrippale (dans certains groupes d'âge ) [cf ESWI + haut] ?
D'autant qu'ils rajoutent :
"To compound the problem, the chances of successfully treating flu victims are limited. Widespread resistance to the leading antiviral drug, oseltamivir, has emerged swiftly among the influenza strains now in circulation. Resistance is less likely to arise to zanamivir, an inhaled drug with a different mode of action, but its use is restricted to people who can actively use an inhaler. This excludes young children, frail elderly or patients with underlying airway disease—once again, the groups most likely to suffer serious flu complications."
Ils peuvent dire cela, car ils ont une solution :
"Crucell is working in collaboration with Johnson & Johnson to develop and commercialize a universal monoclonal antibody product for the treatment and prevention of all strains of influenza. The promising results already achieved in this program form a springboard for designing a universal influenza vaccine. Crucell is also pushing forward with a program to manufacture seasonal influenza vaccines on PER.C6® human cells, a technology that has major efficiency and safety advantages over the traditional vaccine production method." cf http://www.crucell.com/R_and_D-Discovery-Antibody_Discovery_Avian_Influenza
En attendant, ils ont des souçis avec l'Inflexal . Mais,chut,faut pas le dire .
A propos de l'incitation à la vaccination ... par la CPAM.
RépondreSupprimerBonjour,
il y a quelques jours, une maman m'a demandé, à la fin d'une consultation (virose de son ainée) ce que je pensais de "l'invitation" (vous soufflez sur le v et il devient c) à la vaccination anti-grippale de sa petite de 14 mois. En effet, on lui propose de faire vacciner sa petite fille considérée "à risque". La maman est un peu sceptique car sa fille n'a STRICTEMENT aucun antécédent. Elle a en fait été "classée" à risque en raison d'une prescription passée de VENTOLINE°, dans le cadre d'un épisode viral isolé... (que la maman jugeait d'ailleurs inappropriée, elle n'avait pas donné la ventoline° à sa fille..).
En réalité, sa décision de ne pas faire la vaccination était déjà prise, mais elle souhaitait être "dans les clous" et demander l'avis du docteur...
disease mongering par la CPAM?
C’est vrai qu’une mortalité aussi ridicule aide peu à justifier une campagne nationale de santé publique, mais la modélisation mathématique est judicieusement là pour étayer les décisions et les actions de nos décideurs. Cette étude, en une de Univadis, se trouve également sur les sites de l’OMS et de l’EMEA, et pourra aider les prescripteurs à argumenter scientifiquement avec les rétifs du VAG. Cette modélisation ne semble-t-elle pas applicable à la grippe saisonnière ?
RépondreSupprimerLe site du GEIG n’ose plus attribuer que 1500 à 2000 morts à la grippe banale, même si, dans une de ses vidéos “d’information” pour la campagne 2012 le Pr Bruno Lina cautionne 2000 ou 2500 à 4000 morts, ainsi que la Dr Mosnier, autre pilier du GEIG.
Etonnamment, la grippe est donnée comme 2° cause de mortalité par maladie infectieuse sur cette vidéo pédagogique, alors que l’information fournie par le GEIG continue à lui réserver la 1° place.
Donc, la pandémie a bien eu lieu, et la grippe demeure un problème majeur de santé publique..
http://www.univadis.fr/medical_and_more/JustPublishedfr_Detail?link=/FR/content/view/justpublishedfr/740040/(language)/fre-FR&id=740040
02/10/2012
Décès dus à la pandémie de grippe H1N1 en 2009
Type d'article: PRIMARY
De Lancet Infect Dis. 2012;12:687-95.
PMID 22738893
Interprétation
Notre estimation de la mortalité d'origine respiratoire ou cardiovasculaire associée à la pandémie de grippe A H1N1 de 2009 était 15 fois plus élevée que le nombre de décès rapportés ayant une confirmation biologique. Même si on ne dispose pas d'estimations concernant les TMS en Afrique et Asie du Sud-Est, on peut supposer qu'un nombre disproportionné de décès liés à la pandémie se soit produit dans ces régions. Par conséquent, il est indispensable de déployer les efforts de prévention de la grippe dans ces régions lors des futures pandémies
A cath
RépondreSupprimerPour savoir si les campagnes de vaccination contre la grippe ont un intérêt, un modèle mathématique, arrivant, par des calculs et hypothèses complexes à la conclusion que il y a eu beaucoup plus de décès dus à la grippe que ce qui a été retenu en fonction de la comptabilité détaillée effectuée dans chaque pays, n’est pas suffisant.
C’était aussi un modèle mathématique qui avait servi à anticiper 30 000 décès en France lors de la grippe pandémique. En fait, on a appris que le concepteur du modèle s’était simplement basé sur la mortalité rapportée pendant l’épisode de grippe espagnole, considérant la mortalité par grippe comme une sorte de donnée absolue indépendante de l’époque et de l’état sanitaire des populations. Et ignorant, notamment, que l’écrasante majorité des décès attribués à la grippe, sont le fait de complications infectieuses bactériennes et non dus directement à un virus. L’introduction des antibiotiques a permis de réduire notablement les décès.
Il y aurait trois aspects à considérer pour déterminer, en première approche, si les campagnes de vaccination contre la grippe présentent un réel intérêt. Je crois que JCG a amplement décrit toute la constellation de conflits d’intérêts qui grèvent le discours sur chacun de ces aspects.
Le premier aspect serait de se demander si les épidémies de grippe sont réellement un problème majeur de santé publique. Des doutes sont émis à ce sujet par des médecins indépendants, ceux de la Collaboration Cochrane. Ceux-ci expliquent qu’il existe une confusion, délibérément entretenue entre la « grippe » , telle qu’on en parle dans la vie de tous les jours, et l’infection due au virus de la grippe. Ce que la plupart des gens qualifient de « grippe » est appelé syndrome grippal par les médecins. Pour la Collaboration Cochrane, sur l’ensemble des syndromes grippaux pendant une année, la grippe vraie, due au virus de la grippe, représente moins de 10% des cas. Pendant la pseudo-pandémie grippale, au moment même de l’épidémie, les infections par le virus de la grippe représentaient moins de un quart des syndromes grippaux en moyenne http://www.invs.sante.fr/beh/2010/24_25_26/beh_24_25_26_2010.pdf . Quand on sait que la comptabilité générale des décès par grippe se fait sur la foi des certificats médicaux, sans vérification virologique, cela représente une surestimation possible des décès par grippe d’un facteur 4 à 10. Mais on a aussi un autre indicateur de l’importance de la mortalité due à la grippe, indirect celui-là : la mortalité globale. Celle-ci est connue de manière précise précise. Or, on sait que les épidémies de grippe ne provoquent pas d’augmentation significative de la mortalité globale, même en pleine période épidémique. Ce qui serait forcément le cas si la grippe était un facteur important de mortalité.
Le deuxième aspect est l’efficacité du vaccin. Ou plus exactement, des vaccins, puisque l’antigène du vaccin change tous les ans, le vaccin ciblant la partie la plus variable du virus de la grippe en vue de favoriser la production d’anticorps neutralisants. Pour commencer, on admet généralement, que lorsqu’il n’y a pas une très bonne adéquation entre le virus qui circule dans la population et le vaccin, le vaccin n’est pas efficace de manière générale. Or, cette adéquation est difficile à obtenir, la partie variable du virus se modifiant en permanence, et le choix de l’antigène étant fait plusieurs mois à l’avance en fonction d’un calcul probabiliste.
Lorsqu’il existe une parfaite adéquation entre le virus circulant dans une population et le vaccin, la collaboration Cochrane estime qu’on peut admettre, avec prudence, une efficacité de 50% environ pour les jeunes adultes (entre 15 et 64 ans), et qu’il faudra vacciner 33 de ces adultes pour éviter une grippe. Cela en se fondant sur une méta-analyse d’études dont une bonne partie ont été financées par les laboratoires pharmaceutiques http://summaries.cochrane.org/CD001269/vaccines-to-prevent-influenza-in-healthy-adults. Pour les nourrissons de moins de deux ans, la Collaboration Cochrane n’a retrouvé aucune efficacité du vaccin inactivé contre la grippe (égale au placébo) http://summaries.cochrane.org/CD004879/vaccines-for-preventing-influenza-in-healthy-children . Etant donné la qualité médiocre des études la collaboration Cochrane n’ a pu tirer aucune conclusion sur l’efficacité du vaccin contre la grippe pour éviter les complications, les hospitaliations et les décès chez les personnes âgées de plus de 65 ans http://summaries.cochrane.org/CD004876/vaccines-for-preventing-seasonal-influenza-and-its-complications-in-people-aged-65-or-older .
RépondreSupprimerConcrètement j’avais comparé l’efficacité observée en France et en Finlande pendant la grippe pseudo-pandémique, sachant qu’en France la couverture vaccinale était d’environ 8% avec une majorité de vaccins Pandemrix, et qu’en Finlande, pays de 5 millions d’habitants, la couverture vaccinale était de 50%, uniquement avec le vaccin Pandemrix. Les publications officielles (INVS et Eurosurveillance) montraient qu’il avait été relevé un nombre comparable voire inférieur de décès proportionnellement à la population en France (312 décès) par rapport à la Finalnde (44 décès pour un pays qui compte 5 millions d’habitants soit 12 fois moins qu’en France) http://www.eurosurveillance.org/ViewArticle.aspx?ArticleId=19908
Pas plus d’hospitalisations en soins intensifs non plus en France avec une couverture vaccinale bien plus faible.
Le troisième aspect est l’aspect sécurité du vaccin. Des effets indésirables modérés à type de syndrome grippal étaient très fréquents avec le vaccin pandémique ayant pour adjuvant le squalène. Des douleurs invalidantes persistant pendant plusieurs jours, des vertiges, des syndromes pseudo-grippaux se prolongeant pendant plusieurs jours. Au rang des évènements indésirables graves, des décès, des paralysies parfois non régressives, des chocs anaphylactiques …Naturellement le parti pris de l’AFSSAPS a été de prétendre que la plupart de ces évènements indésirables, pourtant massivement sous-notifiés, étaient pure coïncidence. http://www.afssaps.fr/var/ansm_site/storage/original/application/fc24be5276cfb3dd3525ccefd7bb33ca.pdf
On sait ce qu’il en est de la narcolepsie et on sait moins ce qu’il en est de la possibilité que les vaccinations itératives favorisent des formes graves de grippe. http://docteurdu16.blogspot.fr/2012/02/vaccination-anti-grippale-une-etude.html
Mais c’est une possibilité qui doit être prise très au sérieux et devrait faire l’objet d’études, qui risquent de ne pas avoir lieu, faute de volonté et de moyens disponibles pour la recherche publique.
Pour ce qui est de la grippe dans les pays pauvres, le virus de la grippe se transmet mal dans les zones chaudes de la planète. L’OMS elle-même avoue n’avoir aucune idée de l’incidence de la grippe dans les pays pauvres (« On connaît mal les effets des épidémies de grippe dans les pays en développement. » http://www.who.int/mediacentre/factsheets/fs211/fr/index.html )
RépondreSupprimerLe professeur Marc Gentilini, spécialiste des maladies tropicales et ancien président de la croix rouge, interviewé par Virginie Belle, journaliste, raconte avoir rencontré un chef de service pédiatrique en Centrafrique, à Bangui qui lui a fait visiter une salle de réanimation. Il n’y avait aucune perfusion faute de moyens pour payer des médicaments. Le chef de service a expliqué qu’il n’avait pas de médicaments, mais que par contre il avait des vaccins contre la grippe, offerts par le gouvernement français. A la question de savoir s’il en avait l’usage il avait répondu : « absolument pas ».
Conclusion de tout ceci: il vaut mieux ne pas prendre pour argent comptant une modélisation mathématique, fondée sur un ensemble d’hypothèses invérifiables, qui arrive à point nommé pour conforter une politique vaccinale chancelante.
Jean-Claude Grange a écrit toute une série d’articles sur la grippe où il aborde le sujet sous tous les angles possibles et imaginables. Il y a aussi un bon article sur atoute. Tout cela peut vous permettre de cogiter sur la question pour arriver à relativiser le « grave problème de santé publique » que serait la grippe.
Bonjour CMT,
RépondreSupprimerVous connaissez la popularité du VAG dans ma corporation : je pense avoir lu que 12% d’IDE se sont fait vacciner en 2011. Peut-être est-ce dû au fait que nous voyons plus quotidiennement les patients, donc les quelques effets secondaires et les syndromes grippaux dans la population vaccinée.
Ce qui me dérange, c’est de constater que les promoteurs de la pandémie, à commencer par Roselyne Bachelot, ainsi que nos experts D. Floret et D. Houssin pour les plus représentatifs, sont toujours en poste et droits dans leurs bottes; la nomination de notre ex-ministre à une commission d’éthique de la vie publique (est-il possible qu’il n’y ait pas eu un peu d’humour noir dans cette décision ?) cautionne son action et celle des leaders d’opinion en place, et semble bien signifier que la prochaine pandémie grippale, aviaire ou autre, bénéficiera du même traitement, d’autant que nos firmes travaillent d’arrache pied en anticipant les vaccins anti-grippaux.
Cette modélisation mathématique survient à point juste avant la campagne 2012, et permet de conforter les classiques taux de mortalité attribués officiellement à la grippe.
Je commence à me demander si le rôle de l’analyse des faits dits objectifs, donc de la connaissance, n’est pas essentiellement d’étayer le système de croyance, et c’est particulièrement sensible dans le domaine de la vaccinologie. En soi, ça ne me choque pas, tant mes croyances priment sur mes faibles connaissances, mais le tout est d’en être conscient..
J’ai donc bien du mal à ne pas considérer que la grippe ne serait plus un grave problème de santé publique, certes pas tant sous l’aspect sanitaire que sous l’aspect éthique et financier.
Tout ça ne rend pas l’exercice professionnel plus facile, et c’est d’autant plus épatant de vous lire, et de se dire qu’il existe toujours une démarche honnête, exigeante et rigoureuse, et quelques médecins suffisamment motivés pour y consacrer autant d’énergie et de droiture. Et ça compte autant que la qualité de vos exposés !
À Cath,
RépondreSupprimerJe comprends très bien. Pour moi aussi, mettre en cohérence mes connaissances et mes actvités quotidiennes est très compliqué. Cela montre le poids de la pensée dominante sur nos activtés quotidiennes. Et donc par là l immense pouvoir qu ont sur nous ceux qui peuvent générer cette pensée.
Je suis en train de lire un livre, conseillé par un anonyme ici que je remercie. Ce livre, une analyse historique, montre que l installation de l idéologie du progrès au sens scientiste n à pas été un long fleuve tranquille mais le résultat d une série d affrontements et de coups de force, exactement comme celui de la grippe oandémique , permettant d installer des usages, des modes de pensée comme la vaccination généralisée, qui seraient ensuite considérés comme naturels et évidents par tout le monde. Autrement dit , en fonction de rapports de force économiques, la société, les médias, fabriquent en permence une mythique du progrès .
Sur ce que dit CMT on pourrait préciser l'historique récente : souvenez-vous, en septembre 2001, avec en toile de fond l'effondrement spectaculaire, dramatique, incroyable, surréaliste et j'en passe va émerger courant octobre la fameuse attaque qualifiée de ''bio-terroriste'' avec un bacille du charbon ultra-militarisé.
RépondreSupprimerUn peu trop d'ailleurs, se qui rend l'opération très suspecte. Soit-dit en passant, il n'est pas très aisé de placer dans une enveloppe une poudre capable de maintenir le bacille en suspension dans l'air sans se contaminer soi-même, sauf d'avoir installé un laboratoire P4 dans son garage … Il faut aussi une main qui ne tremble pas. Hors les adresses étaient rédigées avec des jambages dans tous les sens et le contenu des lettres étaient en charabia …
Le monde entier tremble … La prochaine fois ce sera LA VARIOLE !!! Le mot est lâché. Quelques mois auparavant, en juin 2001, trois mois avant le 11 septembre, les Etats-Unis avaient organisé l'opération Dark Winter, une simulation d'attaque par la variole dans des supermarchés de trois grandes villes américaines. C’était un exercice d’alerte organisé par l'Institut de défense nationale, le Centre de recherches stratégiques international, l'Institut de prévention du terrorisme. Le journal Le Monde du 26/10/2001 décrit ainsi l’exercice :
" L'attentat ne laissait aucune trace avant qu'une dizaine de jours plus tard les services d'urgence des hôpitaux ne soient submergés de malades. Les personnes contaminées ayant, à leur insu, infectées leur entourage, l'épidémie se serait répandue dans tout le pays avant d'être détectée. En deux mois, elle aurait fait un million de morts. Seul remède, le vaccin antivariolique. Le gouvernement américain vient donc de décider d'une commande de 40 millions de doses de vaccin qui s'ajouteront aux 15 millions de doses déjà stockées [ et envisagent de constituer un stock de 300 millions de doses ]. »
Pourtant, la variole n'est pas contagieuse pendant l'incubation mais Georges Bush est bon public !!!
La France lance alors, en novembre 2001, son plan biotox, un budget pour financer l'achat d'antibiotiques contre l'anthrax et de vaccins contre la variole. Ainsi l'élaboration du fameux Plan Variole est lancée, sur fond d'une émotion collective extrêmement intense (du moins chez nos dirigeants). Il prévoit de vacciner toute la population en 14 jours sans avoir étudié vraiment comment on allait s'y prendre. Mais il faut battre le fer quand il est chaud, quitte à le chauffer artificiellement.
Comme la variole n'est pas venue (on pouvait s'en douter …) la menace variolique s'est mutée en menace grippale pandémique grâce aux vertus du H5N1 dont les vétérinaires disaient qu'il n'était pas une grippe mais une peste du poulet et qu'il n'avait pas les caractéristiques pour donner un virus épidémique chez l'homme. Qu'à cela ne tienne, en août 2005 on annonçait pratiquement la pandémie pour janvier 2006. En France, les professeurs Jean-Philippe Derenne et François Bricaire sortent « Pandémie La grande menace – Grippe aviaire 500000 morts en France ? » en lettres rouges sur fond noir.
La pandémie annoncée et tant désirée ne viendra pas, alors, quand le H1N1 mexicain passera ce sera l'occasion à ne pas laisser passer ...