José Lupin, quand il était professeur de français latin grec au lycée Lakanal à Sceaux, nous avait dit, lui dont le style châtié était la marque de fabrique, dans un élan de provocation qu'il réservait au grandes occasions, et après une longue période qui fustigeait les nouvelles tendances de l'Education Nationale (nous étions, sauf erreur, dans l'année scolaire 1965 1966) et l'abandon des Humanités, il nous avait dit dans une sorte de cri : "Les pédagogues aux gogues !" Enfant de 13 ans, je ne comprenais pas tout, mais je me rappelle encore cette phrase prophétique et de multiples autres (pour en savoir plus, lire le livre de Mathurin Maugarlonne A la rencontre des disparus publié en 2004 chez Grasset et plus particulièrement le chapitre Allée d'honneur où l'auteur raconte à la fois son admiration pour Lupin et sa détestation, c'était un grand antisémite à l'ancienne). Lupin, à un autre moment, citait, en se moquant, une phrase qu'il avait lue : "La constitution psycho-affective de l'enfant lui fait privilégier le comportement ludique par rapport à l'activité d'étude." (Rapporté par Mathurin Maugarlone)
Toujours est-il, comme dirait l'autre, que A, 11 ans, vient consulter avec son père et sa mère, parce qu'il a mal au ventre depuis septembre. Je l'interroge et, en quelques secondes, ce n'est pas de la vantardise, la médecine est ainsi faite que le diagnostic est le plus souvent fait en trente secondes ou qu'il n'est jamais fait, je sais de quoi souffre A.
A souffre de maux de ventre. Je l'interroge en faisant un peu de docte cinéma (je joue au docteur qui fait semblant de ne pas déjà connaître le diagnostic, ce serait trop facile, il n'en aurait pas pour l'argent de ses parents, mais aussi : il arrive que l'on se trompe, que la première impression ne soit pas la bonne, donc je pose les questions qui font la réputation des bons docteurs, je m'intéresse au cas, au cas où A me cacherait quelque chose, au cas où mon diagnostic express ne serait que le fait de mes préjugés et qu'il finirait par être démenti par l'épreuve des faits, cela arrive aussi et je suis passé maître dans l'exercice d'équilibriste qui me permet de retourner ma veste en restant souriant et... compétent), je tente de l'interroger car les parents interviennent pour mettre leur grain de sel (soit les parents parlent tout le temps et l'enfant, passif, laisse dire ou se renfrogne, soit les parents le laissent parler, soit pour faire les parents modernes, soit pour enfin entendre parler leur enfant, et donc, c'est selon, avec l'air extatique des bons parents ou l'air adversif et renfrogné des mêmes bons parents, soit les parents n'arrivent pas à choisir la bonne attitude pêchée dans leur inconscient personnel ou dans le fameux livre Françoise Dolto expliquée aux parents par la rédaction du Figaro-Magazine ou du Monde Magazine), l'interrogatoire des enfants en présence des parents est une source inépuisable de renseignements sur l'état de la famille, sur les relations enfants parents, sur les relations entre parents vis à vis de l'enfant, les frustrations apparaissent au grand jour, les faux-semblants s'épaississent ou s'éclairent, les rapports de force polluent la consultation ou la rendent pertinente, les non-dits sont dits, les déjà dits se transforment, les vérités et les contre-vérités se promènent comme des intrus ou des visiteurs qui étaient jusque là ignorés, tout est possible, tout est interprétable, vous y rajoutez les présupposés du médecin et vous pouvez en conclure que tout est dans tout et réciproquement, une source inépuisable de renseignements sur l'état de la société, comment la société voit ou comprend comment on doit se comporter en famille en face d'un étranger ou d'un médecin qui ne serait pas un étranger, un véritable ami de la famille, comment le surmoi sociétal envisage les choses, sans comporter l'irruption des sentiments et du ça accumulé depuis des lustres dans cette même famille... (Le petit père Freud se régale.)
Où en étais-je ?
A s'allonge sur la table d'examen (j'ai la chance d'avoir de la place et une pièce séparée pour examiner mes patients : les parents n'ont pas suivi), je lui palpe l'abdomen pour faire docteur et pour ne pas me reprocher de ne pas faire les gestes qui me sont demandés dans le manuel normatif du bon médecin généraliste, du bon médecin de famille, selon la famille ou les autorités (académiques, celles qui donnent des injonctions sans cesse changeantes sur la façon de mener une consultation en présence d'un enfant, administratives, celles qui fixent des règles et qui donnent des points de bonus dans le cadre de la Nouvelle Convention), selon les syndicats, les associations de patients, d'usagers, ou l'association des petits garçons qui ont mal au ventre (jaimalauventre.org)...
Et pendant que je lui palpe le ventre, pendant que je discours sur ceci et cela, j'interroge encore et encore et je fais de la pédagogie, de la pédagogo, je joue au coiffeur qui parle de tout et de rien pendant qu'il vous coupe les cheveux.
Donc, chers lecteurs, patients, confrères et consoeurs, cet enfant a mal au ventre parce que les toilettes du collège sont sales, horriblement sales, parce que les portes des toilettes ne ferment plus, parce qu'il y a rarement du papier, parce que ça pue. Parce que A se retient toute la journée et il se retient tellement qu'il est devenu constipé, qu'il ne va plus aux toilettes (chez lui) qu'une fois tous les deux ou trois jours (les filles ne sont pas surprises mais les garçons sont effarés), qu'il a à la fois les selles dures et liquides, et cetera.
Les parents n'y croient pas mais A y croit.
Quelques conseils sur la régularité des selles avant de partir le matin pour le collège et le tour sera joué.
"Vous ne lui donnez pas de médicaments ? - Non."
C'était une autre version de la souffrance scolaire : Les pédagogues aux gogues.
jaimalauventre.org n'existe pas ;-)
RépondreSupprimerNommons alors les choses :
RépondreSupprimeril s'agit d'insalubrité dans un équipement public accueillant des enfants ...
à l'heure où nos pitchounes sont eux "évaluer" tous les 4 matins (en primaire déjà, maintenant en maternelle) ... qui contrôle la salubrité des écoles/ collèges/lycées publics ?
Le même problème à la fac où je pense avoir été contaminée (infection urinaire hémorragique) dans les toilettes réservées aux étudiants) : depuis des années, le pb persiste et c'est toujours la même boîte privée qui est censée faire le job et ne le fait pas ...
MDR !!!
Moi pas morte de rire... En tant qu'enseignante je ne peux que constater cet état de fait très régulièrement.
RépondreSupprimerLes WC sales c'est une constante dans les collèges et les lycées. Parce qu'avec une norme d'environ un local WC pour quelques 150 élèves il suffit de quelques cochonous dans le nombre pour que les WC soient éternellement sales. Sauf peut-être dans les quartiers chics où la technicienne du surface attend, son matériel à la main, que l'élève sorte des WC pour nettoyer après lui.
RépondreSupprimerMalgré tout la plupart des élèves gèrent, se débrouillent, ont des trucs et astuces pour pouvoir se soulager.
Il faudrait donc poser le problème à l'envers et se demander pourquoi cet enfant là a atterri dans ton cabinet avec ses deux parents et ce type de plainte.
Le symptôme ne serait-il pas l'arbre qui cache la forêt?
Auquel cas tu as fait de la thérapie comportementale. Et le symptôme ressurgira autrement.
Pour une fois je ne suis pas d'accord. Cette pathologie est fréquente et l'état des toilettes est une métaphore de l'état de l'Education Nationale. Cet enfant n'aime peut-être pas l'école, certes, mais comment pourrait- il aimer les toilettes ? Il n'aime pas la saleté de l'école : est-ce une interprétation non comportementale ?
RépondreSupprimerJe suis d'accord. D'accord avec ton désaccord.
RépondreSupprimerCar on peut aussi se dire que ces parents sont particulièrement attentifs et bienveillants de se préoccuper du bien être de leur enfant et pas seulement de ses résultats scolaires.
Cela devient préoccupant cette inquiétude, cette obsession des résultats et des performances qui commence souvent dès la maternelle et ne fait que s'aggraver avec les années.
L'anxiété des élèves français, pointée par les études triennales PISA de l'OCDE n'est pas près de diminuer dans cette ambiance d'ultra-compétition.
La France a été aussi pointée par l'Observatoire International des Violences scolaires comme le pays où la défiance entre enseignants et parents est la plus importante.
Et les enfants sont coincés entre les deux.
Alors qu'une bonne qualité de communication entre parents et enseignants est un facteur de protection contre la violence.
Ce n'est pas moi qui dirai que tout va bien et ce n'est pas de promouvoir la même compétition entre professeurs et de les soumettre à des évaluations quantitatives par un administratif doté de tous les pouvoirs et relié par un cordon ombilical à des politiques qui risque d'améliorer les choses.Cela a déjà été testé et ne produit qu'une gigantesque gabegie.
Où est la place de l'envie et du plaisir d'apprendre dans un système scolaire entièrement dévolu à la reproduction des élites?
Je me souviens, à son âge et à l'école primaire aussi, les toilettes étaient aussi très salle. J'avais la chance de rentrer chez moi tous les midi et je pouvais malgré tout avoir un transit un peu régulier, sauf les rares fois où c'était impossible (l'intestin et la vessie sont des organes capricieux). Un jour, je m'aventure là bas pour me laver les mains, et une énorme araignée est tombée du robinet (oO') Effectivement, ces toilettes n'étaient pas mixtes (dieu merci) mais servaient à la place de refuge pour les adorables "petites" bêtes à 8pattes (oui oui les grosses noires velues)c'était charmant. C'est ainsi que quelques jours plus tard, armée de toute ma motivation et du haut des mes 10ans), je suis allée parler au directeur de l'école pendant une récréation, pendant qu'il nous surveillait dans la cour. Lui faisant part de ce problème évident de partage de sanitaire entre ses élèves et les arachnides, il eut cette réponse explicite : "mais voyons, il faut bien qu'elles vivent quelque part..."
RépondreSupprimerAh ben oui forcément
logique
Par MDR, j'entendais mot de cambronne
RépondreSupprimerJe suis vraiment choquée par le commentaire de CMT :
"Les WC sales c'est une constante dans les collèges et les lycées. ...
Malgré tout la plupart des élèves gèrent, se débrouillent, ont des trucs et astuces pour pouvoir se soulager."
Et alors c'est pour cela qu'il faut fermer les lieux sur autant d'insalubrité dans un établissement qui accueille des enfants !
Tous n'ont pas la chance de rentrer chez eux entre midi !
Que fait la DDASS ?
J'ajoute : je trouve qu'une telle insalubrité et que les arguments pour tenter de la justifier sont purement et simplement une forme de violence scolaire !
RépondreSupprimerPriver des enfants de conditions décentes pour soulager leurs besoins naturels est une maltraitance, une violence. Il faudrait nommer les choses par leur nom.
A courageuse anonyme drapée dans sa vertu outragée qui m'interpelle,
RépondreSupprimerJe pense qu'il vous plait de penser que je justifie les problèmes d'hygiène dans les WC car cela vous permet de prendre une posture avantageuse et tellement passe partout de vertu outragée.
En fait je ne fais que décrire ce qui se passe dans la réalité, en prendre acte.
Mais exposer au public sa vertu outragée n'a jamais permis de faire avancer quelque problème que ce soit.
Que proposez vous à part montrer superbement votre indignation? Mettre un inspecteur de la DDASS devant chaque WC? Organiser un tour de surveillance des parents pour éviter que les élèves ne salissent les toilettes? Vous porterez vous volontaire dans ce cas?
Les surveillants? Il y en a de moins en moins et déjà pas assez pour surveiller la cour et l'étude.
J'attends vos propositions...
Bonjour CMT
RépondreSupprimerici courageuse anonyme non médecin, mère de famille (défenseure du droit à faire pipi dans la dignité ;o)
je suggère aux professionnels de l'éducation (y compris de santé scolaire) d'organiser avec leurs petits élèves une activité "vie en collectivité", "histoire de l'hygiène, ses manques, ses excès ...", d'impliquer les élèves qui se feront ensuite plus respectueux des lieux d'aisance ...
Ou encore une exposition artistique "aux chiottes" !!!
sinon commencer par contrôler véritablement que le travail de nettoyage quotidien matin et soir des latrines est réalisé correctement par les agents en charge, ce qui est évidemment du ressort de la direction de l'établissement.
A courageuse anonyme (qui le reste néanmoins),
RépondreSupprimerLes enseignants vous répondraient que faire l'éducation des enfants ne relève pas de leurs missions, cet aspect étant plutôt, à priori du ressort des parents.
Je ne leur donne pas tout à fait tort.
Quant aux médecins scolaires, leur nombre ayant été divisé par trois et les équivalents temps plein ayant été divisés par deux grâce aux efforts des gouvernements successifs ces dernières années pour les décourager en ne revalorisant pas des salaires plutôt misérables des vacataires et en rendant l'accès à la titularisation de plus en plus difficile, ils ont eu tendance à se replier sur leurs missions prioritaires que sont l’accompagnement des élèves souffrant de pathologies chroniques et de handicap et le bilan de santé des grandes section maternelle.
Avec un médecin scolaire pour 10 000 élèves, c'est déjà pas mal. Et ça ne leur laisse guère de temps pour suppléer aux carences éducatives des parents.
Si vous souhaitez prendre la relève et militer pour cette cause qui vous tient à coeur en organisant des expositions artistiques dans les toilettes, je ne peux que vous y encourager.
Un médecin qui est aussi mère de famille.
CMT vous restez tout autant anonyme pour moi, donc où est le problème ?
RépondreSupprimerVos propos sont d'un tel fatalisme ...Puisque vous n'êtes pas enseignante vous-même, il serait peut-être bon de laisser répondre des représentants de ce métier à ma suggestion plutôt que d'asséner encore une affirmation toute faite et fataliste, ils restent encore des enseignants et des parents prêts à se retrousser les manches, mais c'est sûr que si même un médecin (scolaire ?) trouvent cela normal ...
Les enfants soutenus par des adultes qui montrent l'exemple et en nombre suffisant peuvent se responsabiliser ... mais si on leur apprend d'emblée à être fatalistes, nous en feront des moutons comme les autres.
cordialement,
J’en conclus qu’il est très important que les priorités de personnes qui ne représentent pas l’intérêt général mais des intérêts particuliers ne s’imposent pas au niveau des politiques.
RépondreSupprimerLes associations ou groupes d’intérêt ont un rôle à jouer, un rôle important, mais ils doivent le jouer en restant à l’extérieur des sphères de l’Etat. Quand les intérêts privés prennent trop de place il en résulte de la désorganisation et de la gabegie.
C’est pourquoi il faut bien séparer deux sphères : celles des politiques, dont le travail est de plaire à l’opinion (pensent-ils) et celle des professionnels, qui s’efforcent de faire leur travail au mieux.
Les grandes indignations de gens qui découvrent les problèmes et qui ne connaissent pas les sujets ne sont pas autre chose que des indignations de café du commerce, qui n’apportent pas grand-chose aux débats.
Voici un document de la Cour des Comptes concernant les difficultés de la médecine scolaire qui pourra utilement compléter votre information : http://www.ccomptes.fr/fr/CC/documents/divers/Discours_assemblee_nationale_medecine_scolaire_06102011.pdf
Par ailleurs, puisque vous vous préoccupez de prévention, puisque l’hygiène des WC entre effectivement dans ce cadre, il peut vous intéresser de savoir que l’hygiène entre dans le cadre large de la prévention prévention à visée environnementale, dont les dépenses sont restées stables.
Dans le cadre de la prévention ce qui a les plus augmenté sont les budgets de prévention « urgences et crise » passé de 6 millions en 2003 à 580 (pandémie) en 2009 puis 71 en 2010 donc multiplié par plus de 10.
Le budget de la prévention veille et alerte passé de 64 millions en 2003 à 140 en 2010 (+118%)
Le budget de dépistage des tumeurs passé de 91 en 2003 à 185 en 2010 augmenté de 103%.
Le budget vaccins faits en institutions passé de 97 à 132 en 2009 (+ 36%)
Tandis que d’autres budgets comme l les dépenses de sécurité sanitaire et de l’alimentation ont diminué passant de 814 à 563 millions (-30,8%) entre 2003 et 2009
Et le budget de lutte contre la pollution est passé de 250 à 208 millions (-16%)
http://www.insee.fr/fr/themes/tableau.asp?reg_id=0&ref_id=NATTEF06241
Ce qui confirme l’influence d’intérêts particuliers sur les politiques publiques d’une part, et le fait que les politiques communiquent le plus sur ce qu’ils font le moins.
Cordialement
Claudina MICHAL-TEITELBAUM
première partie de la précédente
RépondreSupprimerMadame,
Si je vous interpelle sur votre anonymat c’est que, d’une part, vous décriez mes propos sans vous nommer, d’autre part, que je ne suis pas, plus, tout à fait anonyme, en tous cas sur ce blog depuis que JCG m’a permis de publier un article sous mon nom.
Je pense ceci. Si vous étiez à la tête d’une association représentant 10 millions d’électrices, qui pourrait s’appeler, « le mouvement des mères indignées contre l’insalubrité des WC dans les établissements d’enseignement », ou si, vous vous appeliez Bernard Arnaud ou Vincent Bolloré, vous seriez écoutée des politiques.
Il s’en suivrait que l’hygiène des WC dans les collèges et lycées deviendrait une priorité. Des femmes de ménage seraient embauchées à la journée pour nettoyer 20 fois par jour les WC des écoles, mais il y aurait moins de manuels scolaires et moins de professeurs.
Les médecins scolaires seraient sollicités pour organiser des séances d’éducation à l’hygiène et à la propreté dans chacun de leurs quelques dizaines d’établissements mais ils n’auraient alors plus le temps de s’occuper de dépistage et d’éducation individuelle à la santé, des élèves handicapés, des dyslexiques, des élèves en souffrance et de protection de l’enfance.
Les enseignants seraient tenus d’organiser des actions de prévention là-dessus mais ils n’auraient plus le temps de faire autre chose, qu’ils n’arrivent déjà pas à faire, comme l’éducation à la sexualité, pourtant inscrite dans les textes, qui leur échoit au fur et à mesure que les services de prévention perdent des moyens.
D’autre part cela ne résoudrait rien car ce type de problèmes ne se posent pas à la maternelle, où on peut encore faire ce type d’éducation, où les élèves sont accompagnés aux WC par les enseignants, et où les enseignants font un excellent travail de prévention et « complètent » les éventuelles carences éducatives, notamment dans les quartiers défavorisés.
Ce type de problème se pose surtout au collège, et aussi au lycée, où il est le fait d’une petite minorité d’élèves, qui salissent voire saccagent les WC et qui ont généralement d’autres problèmes de comportement révélateurs, si on y regarde de plus près, de souffrance psychique. Les adolescents en général sont déjà réfractaires aux sermons et à la normativité, par nature. Les adolescents en souffrance sont totalement imperméables à ce type de démarche. Ils ont surtout besoin d’un suivi individuel et d’un travail en réseau par les professionnels, associant , quand c’est possible, les parents.