On dit partout que les jeunes étudiants en médecine ne veulent pas devenir médecins généralistes libéraux.
On dit partout que les jeunes étudiants en médecine ne veulent pas devenir médecins généralistes libéraux exerçant à la papa.
Mais qu'ils ont raison, ces jeunes.Je ne peux que les encourager.
Je ne peux que leur dire qu'ils doivent persister dans leur volonté de ne pas exercer ce métier médiocre qui est celui de médecin généraliste libéral sans exercices particuliers permettant des dépassements ad hoc.
Ils méritent mieux.Ils valent plus que cela.
Ils valent mieux que tous ces anciens généralistes, ces généralistes à la papa, ceux qui ont mis la médecine générale dans la merdre actuelle, ceux qui dirigent les syndicats, ceux qui s'occupent des URML, ceux qui siègent dans les commissions paritaires, ceux qui gèrent la Carmf, ceux qui acceptent le paiement à l'acte, ceux qui se contentent de 23 euro, ceux qui ont accepté le paiement à la performance, ceux qui ont accepté la fermeture du secteur 2, ceux qui ont contribué à l'enterrement de l'Option Médecin Référent...
Imaginez un peu la vie de ces anciens qui acceptaient tout, qui acceptaient les gardes de nuit, qui acceptaient des consultations sans rendez-vous, qui acceptaient des salles d'attente bondées, qui acceptaient sans barguigner de prescrire des antibiotiques dans les rhino-pharyngites, des antibiotiques dans les angines non streptococciques, des antibiotiques dans les bronchites aiguës, des antibiotiques dans les otites moyennes aiguës, qui faisaient des diagnostics de sinusite avec autant de fréquence que des diagnostics de pendulums, qui faisaient des diagnostics d'appendicite à la volée et qui, en plus, les envoyaient chez le chirurgien, qui prescrivaient des radios pour un oui ou pour un non sans se poser de questions, qui accordaient des arrêts de travail à la demande, qui adressaient des patients à des spécialistes en écrivant des mots sur un coin de table, qui vaccinaient à tours de bras, qui faisaient des visites à domicile de convenance, qui acceptaient les invitations des visiteuses médicales, qui se formaient dans des réunions sponsorisées par des laboratoires, qui lisaient le Quotidien du Médecin et pas seulement pour les locations de vacances, qui recevaient Impact Médecin en ne le jetant pas à la poubelle, qui travaillaient plus de sept heures par jour, qui faisaient de leur femme la secrétaire du cabinet, qui trônaient au Rotary en compagnie du pharmacien et du notaire, qui croyaient dur comme fer que le Halstedt n'était pas un geste dégradant, qui pensaient que la paracentèse était toujours justifiée, qui prescrivaient des phlébotoniques, des vasodilatateurs artériels, du déturgylone et / ou du lipanthyl, des vitamines B1 B6 B12, de la calcitonine dans les syndromes algodystrophies, des hormones oestroprogestatives aux femmes ménopausées, des séances de kinésithérapie respiratoire en cas de bronchiolite, sans compter de la ventoline sirop, du stediril aux jeunes femmes pour prévenir les kystes de l'ovaire, du magnésium aux femmes spasmophiles, de la cystine B6 pour enrayer les chutes de cheveux, des céphalosporines dans les syndromes viraux, qui conseillaient aux mamans de coucher leurs nourrissons sur le ventre, de donner des biberons à heure fixe, de prescrire du talc en cas de varicelle, de l'aspegic 100 en cas de fièvre, qui prescrivaient des sirops aux enfants de moins de deux ans, qui croyaient que les vincamines amélioraient les performances cérébrales, qui adressaient des femmes pour qu'on leur enlève leur utérus ou qui laissaient des obstétriciens envever des utérus comme des lipomes...
On comprend pourquoi les anciens sont tant haïs, on comprend pourquoi les jeunes ne veulent plus revivre ces situations horribles, ces gardes inutiles, ces réunions ennuyeuses, ces visites médicales dévoreuses de temps, ces prescriptions abracadabrantesques, ces hospitalisations injustifiées, ces gestes barbares. Et n'oublions pas non plus les exaspérantes tâches administratives qu'il faudrait voir confier, gratuitement, cela va de soi, à un comptable, un urssafologue, un MdPHologue ou un longuemaladiologue, sans compter la prise de la pression artérielle par une infirmière diplômée d'Etat ou l'explication de l'hemoccult dans les mêmes conditions...
Les jeunes ont raison de préférer l'existence plus exaltante des vrais spécialistes, des cardiologues interventionnistes, des rythmologues, des neurogériatres prescripteurs d'anti Alzheimer, des algologues prescripteurs de lyrica, des ophtalmologistes cataractectomisants, des chirurgiens bariatriques, des coelioscopistes de tout poil, des arthroscopistes de tout acabit, voire des capillaro-greffeurs, des prothéseurs de seins, des diabétologues glitazolinés, des addictologues les bras remplis de méthadone, de subutex, et bientôt de baclofène, des sidéologues CD4ophiles, des liposucceurs agréés, des sectoristes deux, des dépasseurs d'honoraires, des fibrocoloscopistes, des racleurs itératifs de prostate, des poseurs de plaques abdominales, des périduralistes, des yoyoteurs transtympaniques ou des myringoplasteurs émérites, des anti hypertensologues sartanophiles, des néphrologues inhibosartanobloqueurs, des ORL vastarologues et / ou bétaserquiens, des oncologues de première, deuxième ou troisième ligne, des pneumo nodulologues, des arthroscannerologues, ...
A moins qu'ils ne veuillent, nos jeunes internes, pour éviter le déshonneur des rhumes, des bouchons de cerumen, du P4P, de la rémunération à l'acte, des hernies inguinales ou des "boutons" non identifiés ou des plaques dans le même métal, être vraiment des salariés comptant les jours d'arrêt de travail à la CPAM, vérifiant que les recos de l'HAS ont été suivies, ou décidant d'une longue maladie ou d'une invalidité, des salariés recherchant l'albumine dans les urines, les conflits du travail ou refaisant le monde de l'ergonomie dans les entreprises, ou cochant des MP sur une liste, ou harcelant les harceleurs, des salariés vaccinant sous l'égide d'Infovac les enfants des prolétaires dans les PMI en leur collant des bécégéites non déclarés dans les CRPV, des salariés comptant les décès de la grippe dans les ARS ou enquêtant sur les maltraitances dans les EHPAD ou... des capillarogreffeurs devenus ministres du budget ou des découvreurs du traitement du sida devenant pharmacologues ou des pandemrixologues refusant le zolpidem mais acceptant la narcolepsie...
Je rêve d'un monde où des jeunes médecins auraient envie de devenir des généralistes après avoir lu, et éventuellement rejeté, cela vient dans le désordre, Michaël Balint, Ivan Illich, Sigmund Freud, ou David Sackett, après avoir compris comment lire un article de recherche, comment reconnaître un lien et un conflit d'intérêt, comment interpréter un rapport de cote, savoir ce qu'est l'EBM et non la caricature de l'EBM et la pratiquer, savoir comment prendre en compte un nombre de malades à traiter ou inclure dans son raisonnement une faible valeur prédictive positive, après s'être abonné à Prescrire, au BMJ ou au NEJM, après avoir lu Minerva, après avoir rangé dans ses favoris des sites comme CRAT ou mémobio et pouvoir consulter Tweeter et demander l'avis en direct de Pierre, Paul ou Jacques... Je rêve de jeunes médecins participant à un groupe de pairs, réunion autrement plus intéressante qu'une rencontre machine à café avec la secrétaire, l'infirmière, l'orthophoniste et l'ex visiteuse médicale transformée en interface, en faisant du à toi à moi sans concurrence aucune avec d'autres structures, je rêve donc de jeunes médecins lisant des blogs pertinents et, surtout, tentant de se faire un avis par eux-mêmes.
Ces perles rares existent, je les ai rencontrées.
Mais tout cela ne s'apprend pas à la Faculté de Médecine où le système des QCM a remplacé celui de la réflexion, où le lèche-cutage, le népotisme familial et politique, la compromission et le suivisme, ont remplacé les têtes bien pleines et bien faites qui avaient lu Claude Bernard, qui avaient des notions d'anthropologie, d'ethnologie, d'analyse freudienne, de behaviorisme ou qui s'informaient sur les neuro-sciences, je le répète, pour y adhérer ou pour les réfuter...
J'ai oublié beaucoup de choses.
Mais un conseil : quittez le navire. Ne restez pas médecins généralistes, passez une sous-spécialisation en médecine du sport, naturopathie, angiologie, homéopathie, auriculothérapie, gériatrie, allergologie, nutrition, ergothérapie, mésothérapie et, bien entendu, ostéopathie.
Quittez le navire comme genou des alpages (ICI) car c'est beaucoup plus difficile d'être un, ouvrez les guillemets, "bon généraliste" qu'un sous secrétaire d'Etat au ménisque interne gauche. Vous aurez le temps de lire, d'écouter de la musique, de voir des expositions, d'écrire, de faire de la musique, de peindre ou de dessiner.
Lisez ce post (écrit ensuite), peut-etre vous dégoutera-t-il définitivement ? ICI
A un médecin spécialiste qui me demandait comment on pouvait être généraliste, j'aurais aimé lui répondre, comme Tommy Lee Jones (I would not dignify your question by answering it) ou dire, comme Michel Audiard (Je ne réponds pas aux cons, ça les instruit).
(Illustration - Dodo)
Ces perles rares existent, je les ai rencontrées.
Mais tout cela ne s'apprend pas à la Faculté de Médecine où le système des QCM a remplacé celui de la réflexion, où le lèche-cutage, le népotisme familial et politique, la compromission et le suivisme, ont remplacé les têtes bien pleines et bien faites qui avaient lu Claude Bernard, qui avaient des notions d'anthropologie, d'ethnologie, d'analyse freudienne, de behaviorisme ou qui s'informaient sur les neuro-sciences, je le répète, pour y adhérer ou pour les réfuter...
J'ai oublié beaucoup de choses.
Mais un conseil : quittez le navire. Ne restez pas médecins généralistes, passez une sous-spécialisation en médecine du sport, naturopathie, angiologie, homéopathie, auriculothérapie, gériatrie, allergologie, nutrition, ergothérapie, mésothérapie et, bien entendu, ostéopathie.
Quittez le navire comme genou des alpages (ICI) car c'est beaucoup plus difficile d'être un, ouvrez les guillemets, "bon généraliste" qu'un sous secrétaire d'Etat au ménisque interne gauche. Vous aurez le temps de lire, d'écouter de la musique, de voir des expositions, d'écrire, de faire de la musique, de peindre ou de dessiner.
Lisez ce post (écrit ensuite), peut-etre vous dégoutera-t-il définitivement ? ICI
A un médecin spécialiste qui me demandait comment on pouvait être généraliste, j'aurais aimé lui répondre, comme Tommy Lee Jones (I would not dignify your question by answering it) ou dire, comme Michel Audiard (Je ne réponds pas aux cons, ça les instruit).
(Illustration - Dodo)
PS - Un blogueur n'est pas d'accord avec moi, semble-t-il : ICI
Tu t'es surpassé, Docdu16! Cette fois, je plussoie...
RépondreSupprimerDifficle d'être exhaustif, hein ! Moi de veux faire "médecin tabacocologue", c'est plus raisonnable. Au moins la médiocrité ne se remarque pas puisqu'il y a peu de risque que la population des fumeurs décroisse avec les gri-gris qu'on nous invite à prescrire.
RépondreSupprimerBonjour,
RépondreSupprimervous être fort M Grange. Toujours bien écrit, toujours percutant.
Néanmoins j'aimerais savoir s'il ne persiste pas un soupçon d'optimisme dans la pratique médicale ?
Le penchant naturel des blogs est de raconter ce qui nous pèse et pas nos succés.
Cependant je pense que nous vivons encore beaucoup de petites victoires en essayant d'aider les patients du mieux que nous pouvons. La population médicale est hétérogène dans sa culture et ses compétences techniques mais je crois que nous essayons tous d'aider les patients. Et ça ça reste positif non ?
Je ne connais pas assez bien l'ensemble de ce blog mais j'aimerais savoir si vous ne pouviez pas mettre votre talent d'écriture pour nous raconter de belles histoires de succès médicaux de temps en temps :) ça serait tellement chouette
@ nfkb0
RépondreSupprimerJe suis très positif.
Les succès médicaux individuels, je les partage avec mes patients, même si je ne sais pas trop ce que cela veut dire parfois.
Je laisse les succès médicaux individuels aux dîners de médecins, aux raconteurs d'histoires de chasse, aux bons samaritains, aux satisfaits d'eux-mêmes...
La médecine est un Art collectif. Pour juger de ses bienfaits il faut la replonger dans l'histoire, dans la sociologie, dans l'anthropologie. Pour juger de son intérêt il faut des statistiques, eh oui ces satanées statistiques que tout le monde abhorre car elles ne rendent pas compte des destins individuels, il faut des indices, ceux-là même que nous critiquons à longueur de blog, ces indices qui représentent la façon dont la société se voit évoluer...
Si je dis que le dépistage du cancer du sein entraîne plus de mal que de bien on m'opposera la patiente sauvée, la patiente arrachée aux flammes de l'enfer par le bon praticien qui a fait le bon geste au bon moment...
N'oublions pas que le pays d'Europe où les femmes vivent le plus longtemps est la Grèce. Qui défendra le système de santé grec (d'avant la crise) ?
Les plaisirs de la médecine, comme je vous l'ai dit, je tente, dans l'illusion souvent, de les partager avec mes patients et leur famille, avec des correspondants que j'apprécie, et dans ce blog je tente de montrer ce qui ne va pas.
Nous avons assez de gens satisfaits d'eux-mêmes, médecins et non médecins, pour faire le boulot d'auto satisfaction.
Merci de vos commentaires.
Il vaut mieux être lu par des lecteurs qui ne partagent pas notre avis et qu'ils fassent des commentaires, ici très gentils, que d'avoir une cour de bénis oui oui et de propriétaires de blogs qui modèrent, censurent et suppriment.
Bonne journée.
bon, ok j'étais un peu en mode Bisounours ce matin. Des exemples parlent mieux.
RépondreSupprimerJ'aime bien quand Borée raconte ses trucs de petite chirurgie.
J'aime bien quand vous racontez que vous colligez les EI et que vous le publier.
J'aime bien quand JMV raconte des histoires d'auscultation vs ultrasons.
Tout ça dispense une énergie/émulation positive. Je crois qu'il y a de la marge entre raconter ces choses et s'autocongratuler. Et travaillant en anesthésie-réanimation en milieu hospitalier soyez bien assuré que je connais la valeur du travail en équipe. Seulement je continue d'observer tous les jours que les équipes ont besoin de motivation par des meneurs. L'équipe qui vit en autarcie peut se scléroser s'il n'y a pas de stimulations/interactions avec l'extérieur.
tous ces exemples illustrent pour moi la nécessité de raconter aussi de belles histoires de temps en temps
Par contre, je suis désolé mais je pense que l'impact, ou le rendement, appelez le comme vous voulez, de dénoncer des personnes avec des hashtags comme #couperdestêtes est mauvais. C'est comme se plaindre qu'il pleut, on ne peut pas changer ça. On peut s'en plaindre mais pas le changer.
Je n'ai pas votre façon de parler ni votre facilité à démonter les arguments des autres un par un.
RépondreSupprimerJe suis généraliste, je suis installée, les deux n'étaient pas un choix par défaut. Je me sens forcément attaquée quand vous rabaissez ceux qui ne font pas leur comptabilité eux-mêmes, ceux qui ne veulent plus prescrire des antibios pour des rhinos, ceux qui veulent vivre un peu à côté de cette profession si prenante. Vous faites des listes comme si tout était de la même importance, vous faites des listes comme si tout était blanc ou noir. Un exemple idiot, j'aime autant le groupe de pairs que discuter avec les infirmières du coin de nos patients, antinomique dans votre écrit.
Vous nous méprisez en tant que jeunes, ou si nous souhaitons ajouter une cartouche comme de l'homéopathie ou autre à notre pratique, ou parce que nous posons des implants. Vous nous méprisez pour tant de raisons. Pour vous il ne semble y avoir qu'une seule médecine générale, la vôtre.
C'est pourtant la diversité des pratiques et des possiblités offertes qui m'ont fait aimer ce métier.
Et putaingggggggggggggg pourtant j'aime ce boulot.... et toi aussi
RépondreSupprimerHugues
J'aime beaucoup l'énergie de l'article et, en tant que patiente, votre remarque en commentaire: "La médecine est un Art collectif." A creuser, je trouve.
RépondreSupprimerFluorette se fâche et... se trompe de cible.
RépondreSupprimerJe crains que vous n'ayez saisi l'auto dérision de ce post.
Je crains que vous n'ayez pas compris combien ce post s'adressait à nous, les anciens, combien il se moquait de nos pratiques anciennes, combien il se gaussait de nos vieilles habitudes délétères.
Que vous sembliez penser que je prône la prescription d'antibiotiques dans les rhinopharyngites me rend songeur. Pensez-vous vraiment que je sois assez sot pour le préconiser ou assez sot pour me vanter de continuer de le faire ?
Vous dites que je méprise les jeunes, c'est votre droit, et tout le monde peut se tromper.
J'ai dénoncé les pratiques des vieux. ceux que j'ai côtoyés pendant des années et qui se reconnaissent et je me reconnais aussi dans des pratiques qui nous semblaient évidentes...
Que l'homéopathie soit une cartouche à votre arsenal, dont acte, mais aurais-je le droit de dire qu'il s'agit de placebothérapie que j'ai dénoncée si souvent ici ?
Je suis raciste. Comment pourrais-je m'en défendre ? En disant que des jeunes font partie de mes amis ?
La prochaine fois je ne ferai pas de deuxième ou de troisième degré et je mouchetterai mes piques contre les 24.
N'oubliez pas aussi que j'ai prescrit, fluorette, du fluor aux nourrissons en croyant bien faire.
Bonne journée.
@Docteurdu16: cet article est une pure merveille et certaines phrases bien corrosives. J'adore!
RépondreSupprimerPuis, la direction que prend la médecin du 21e siècle, je n'en veux pas. ce n'est pas la protectrice, la gardienne de notre Bien le plus précieux la Santé, mais se rabaisse au niveau d'un commercant super former spécialiser et qui vend de la "speudo sante" chèrement et ainsi la "santé" devient un produit commercial comme un kilo de pomme de terre, un livre ou une voiture.
Ce matin en me promenant, je me suis dit que mes futurs contacts médicaux seront non conclu sur le pacte de prise en charge médicale, mais du produit "médecine géneral" ou médecine ophtalmologique", etc. Du patient je devient un "Medizinkäufer" et je ne parle pas d'achat en pharmacie, mais bien de consulter un médecin commercant - où le commercant detrône le médecin.
ici, les média parlent que les médecins considèrent que les médecins trouvent les maldes comme une charge superflu! "lästigen patienten" sauf avec lui, ils gagnent des sous. Ils veulent bien les honoraires mais pas voir les malades. L'éthique médicale est à revoir et heureusemnet je viens de souscrire à une police d'assurance pour proteger mes droit de malade.
Bon samedi
Bonjour,
RépondreSupprimerCette fois je n'ai eut l'impression qu'on rejouait le querelle des anciens et des modernes. Le ton est un brin corrosif comme toujours, mais pas meprisant!
Juste la fin est tjs pessimiste et personnellement je ne quitte pas encore le navire, à mon petit niveau je vais tenter d'agir sur le système de l'interieur...
On verra bien!
Jean-Claude,
RépondreSupprimerComme souvent je suis en grande partie, sincèrement, profondément d’accord avec toi.
Mais je commence par des points de désaccord, qui ne sont pas vraiment des questions de fond mais…
Prendre Genou des Alpages comme un exemple représentatif de la faillite de la médecine générale me paraît aventureux. J’ai écumé quelque temps les montagnes. Le type de médecine qu’exerce Genou des alpages n’est en rien représentatif de l’exercice de la médecine générale. Il s’agit d’un médecin de montagne qui exerce près d’une station de ski. Il doit y en avoir quelques dizaines ? Peut-être une ou deux centaines au grand maximum dans toute la France. C’est une médecine qui demande d’énormes investissements en matériel parce que ces médecins font tourner de véritables petites cliniques, assurent le diagnostic, font les radios et plâtrent les membres blessés en un temps record, travaillent 15hs par jour, ont beaucoup de mal à trouver des associés saisonniers, en raison de la charge de travail et de la haute technicité de leur pratique. Tout cela, du moins, pendant les quelques mois où la neige est là, où on peut skier et où les milliers de parigauds têtes de veau ou autres lyonnais débarquent en masse. C’est un exercice d’autant plus difficile que les parigauds tête de veau ont l’habitude d’aller voir leur médecin, juste au coin de la rue, dès le premier éternuement. Et que là, ils ne se sentent pas forcément de faire les 20 ou 30 km de route sinueuse qui séparent leur chalet, résidence secondaire ou autre pour aller jusqu’au cabinet du médecin. Ils auront donc tendance à insister pour que le médecin se déplace quand le petit dernier de cinq ans a la diarrhée.
Ce qui est encore plus atypique c’est qu’un médecin de montagne soit en secteur 1. Je ne crois pas en avoir jamais vu. C’est tout à son honneur. Et c’est suicidaire, compte tenu des charges, en matériel comme je le disais et du fait que, une fois les touristes partis, il ne reste dans ces coins paumés que quelques vieillards, des savoyards durs à cuire qui n’appelleront pas le médecin à moins d’être au chapitre de la mort, quelques adultes travaillant à la grande ville de 5000 habitants à quelques dizaines de km de là, et quelques enfants scolarisés au sein d’un regroupement pédagogique rassemblant une vingtaine d’élèves de la petite section maternelle au CM2.
RépondreSupprimerDonc, après avoir bien lu le post de genou des alpages, je pense que sa décision découle du constat, quelque peu prévisible, qu’on ne peut pas exercer un service public dans un secteur désertifié, au tarif du public, mais en voulant en tirer les bénéfices attendus dans une société privée. C’est pourquoi il faut du service public là où il y en a besoin car le privé ne peut pas et ne veut pas s’y substituer dans la mesure où ces activités ne sont pas rentables.
La décision annoncée de genou des alpages me paraît plutôt découler de ce constat d’échec, d’une envie de changer d’air, et est agrémentée des habituelles critiques, cette fois totalement légitimes, envers le côté de plus en plus kafkaïen de l’administration publique.
Deuxième point de désaccord, tu sais à quel point j’abhorre viscéralement toute forme d’élitisme et il me semble que quand tu dis « Je rêve de jeunes médecins participant à un groupe de pairs, réunion autrement plus intéressante qu'une rencontre machine à café avec la secrétaire, l'infirmière, l'orthophoniste et l'ex visiteuse médicale transformée en interface » tu t’adonnes à une forme d’élitisme. Il arrive qu’en discutant, une fesse posée sur le bureau, ou dans l’embrasure d’une porte entre deux rendez-vous, ou pendant la pause repas, avec une secrétaire ou avec une assistante sociale on apprenne que la maman qu’on suit avec son bébé va être fichue à la porte de son logement. C’est une information autrement plus fondamentale pour la santé du bébé que de savoir s’il a bien pris sa vitamine D (qui est pourtant le dernier médicament miracle à la mode, capable de tout prévenir, y compris l’asthme). Il arrive qu’au détour d’un échange avec une orthophoniste on apprenne que tel enfant est un dyslexique sévère, qu’il passe trois heures tous les soirs à peiner sur ses devoirs, et que le prof d’histoire-géo lui enlève des points à son contrôle parce qu’il a fait des fautes d’orthographe. C’est autrement plus important pour comprendre l’état de santé de cet enfant que de savoir s’il a bien fait son rappel DTP. Je ne parle même pas des infirmières (puéricultrices dans mon cas) avec qui j'échange tout le temps. Cela permet, en tous cas, de relativiser la dernière publication du Lancet sur tel sujet hyperspécialisé qui va concerner 200 patients dans le monde.
Relativisons jusqu’au bout l’importance de la médecine et gardons en tête que le patient est un tout non réductible à la médecine.
ça fait bien longtemps que j'ai pas vu d'orthophoniqte oser faire un diagnostic de "dyslexie". trop dangeureux socialement comme diagnostic ça ;-)
RépondreSupprimert lambert
@ CMT
RépondreSupprimerCet épisode de la machine à café semble préoccuper beaucoup de monde...
Je ne néglige pas la réunionnite à la française et les out of hours meetings où on apprend tout et rien.
Moi aussi je fais du social, en interne et en externe, mais ce sont quand même des histoires de chasse que d'apprendre par une assistante sociale... Je discute en consultation car ce sont des familles qui consultent, des cousins, des frères, des soeurs, c'est cela la médecine de premier recours quand elle est aussi familiale et cela pose même de sérieux problèmes de secret médical. J'interroge les enfants qui viennent seuls sur l'état de leur scolarisation et je me rends compte, dans mon quartier, que la situation de l'école et du collège sont dramatiques. Peillon n'y pourra rien. Il faudrait que je fasse un post, mais ce n'est pas ma spécialité, sur les aberrations de l'école et sur le gâchis social que cela représente... Mais je dois être élitiste... Qui, plus que moi, est plus intéressé par les gens que par les plaintes qu'ils rapportent qui ne sont que les conséquences de leur refus inconscient de notre société ?...
Merci pour cet éclairage sur genou de montagne qui répondra sûrement.
J'ai appris par Fluorette que j'étais un vieux raciste anti jeunes. Il faut que je digère.
Bonne soirée.
A T Lambert
RépondreSupprimerSur quelle planète vivez vous ? Les MDPH (maisons départementales des personnes handicapées) sont assaillies de demandes d’AVS (auxiliaires de vie scolaire), ou d’AEEH (allocation d’éeducation pour enfant handicapé) destinées à financer l’orthophonie, la psychomotricité, l’ergothérapie, la psychothérapie, des enfants dys (lexiques, praxiques,graphiques, phasiques, calculiques…). Des centaines, des milliers de demandes. Je le sais bien puisque j’y travaille aussi. Les enfants des classes moyennes et aisées qui n’y arrivent pas à l’école sont des dys, les enfants des classes défavorisées qui n’y arrivent pas à l’école sont…pas doués, et visiblement destinés aux voies de garage. Quand est-ce qu’on fera en sorte d’adapter l’école aux enfants, dans leur diversité, plutôt que de vouloir, de force et dans la souffrance, adapter les enfants à l’école ? Je ne reprendrai pas cette discussion ou polémique car j’ai souvenir qu’il y a eu une très longue discussion sur le sujet ici : http://docteurdu16.blogspot.fr/search/label/DYSLEXIE .
Adapter l'école, cela ne se fera pas car ceux qui profitent du système, nos « élites », ont intérêt au maintien d’un tel système qui recrée les mêmes dynasties que sous la monarchie mais en version républicaine. Et en matière de profiteur on a un bel exemple avec Richard Descoings, le regretté et encensé directeur de Sciences Po Paris, qui se versait un « salaire » (peut-on parler de salaire à ce niveau ?) de quelques 500 000 euros annuels prélevés sur les deniers publics. Tout en entretenant un système dont il faisait largement profiter les enseignants émérites de cet établissement http://www.lefigaro.fr/formation/2012/10/08/09006-20121008ARTFIG00605-sciences-po-la-cour-des-comptes-accable-descoings.php .
A Jean-Claude
Tu n’en ferais pas un peu trop ? Bien entendu je ne pense pas que tu sois élitiste, c’est l’impression que ça donne. Quant à ce qui est pour toi des histoires de chasse c’est pour moi le quotidien, car il se trouve que mon bureau est à environ 2,50m de celui de plusieurs AS.
D’autre part il ne faut pas dramatiser non plus. Tu es généraliste, que je sache, un généraliste avec une patientèle conséquente, et tu trouves tout de même le temps de lire, d’écouter de la musique, de voyager, et même celui d’écrire un blog. Et, autre chose. La réunionite est un symptôme très clair de dysfonctionnement d’une équipe. Lorsqu’il faut multiplier les réunions pour communiquer c’est que la communication ne se fait pas. Et multiplier les réunions, dans ce cas, ne sert à rien. Quand une équipe fonctionne bien la communication se fait de manière fluide, chacun s'adapte spontanément pour que ça tourne et il faut un minimum de réunions.
« ça fait bien longtemps que j'ai pas vu d'orthophoniste oser faire un diagnostic de "dyslexie". trop dangereux socialement comme diagnostic ça ;-) » dit anonyme Lambert.
RépondreSupprimerCes manifestations scolairement et socialement gênantes n'auraient-elles que des inconvénients ? Ce n'est pas l'avis de tous [1] :
« La dyslexie signe une organisation particulière du cerveau et n'entraîne pas que des désavantages. Par exemple, il semble que les sujets dyslexiques obtiennent des performances supérieures à la moyenne dans les métiers du design, de l'architecture. Ils peuvent également être bons dans les sports qui nécessitent une précision spatiale (escrime, tennis). »
Sur un autre site j'avais trouvé que les arts et la recherche scientifique étaient favorables aux dyslexiques. J'ai aussi trouvé ceci [2] :
« Doué pour les arts, le théâtre, la musique, les sports, la mécanique, l'art du conte, le business, les affaires, le design, la construction ou les métiers d'ingénieur. Se disperse et rêve souvent. Se perd facilement et n'a pas la notion du temps qui passe. A du mal à soutenir son attention. Peut paraître hyperactif ou absent. Apprend plus facilement à travers la manipulation, les démonstrations, l'expérimentation, l'observation et les supports visuels. Pense essentiellement en images et en ressenti »
Dans l'article de drdu16 sur la dyslexie, j'avais formulé l'hypothèse que des manifestations dyslexiques pourraient être générées par une forte dominante du cerveau droit (les images) sur le cerveau gauche (le formel). Rassurez-vous CMT je n'ai pas l'intention de reprendre cette discussion mais il faut reconnaître que ce que je rapporte ici n'est pas en contradiction, bien au contraire, avec cette hypothèse qui n'explique peut-être pas toutes les dyslexies mais pourrait en expliquer certaines. Cela pourrait aider à voir les dyslexiques d'une autre façon, mieux les comprendre, savoir qu'ils sont dans leur imaginaire et non dans le néant et que ce n'est pas parce qu'ils ont des difficultés pour maitriser le formel qu'ils seraient moins intelligents que les autres bien au contraire. Ils peuvent avoir un potentiel créatif que les ''cerveau gauche dominant'' n'auront pas.
Mais nous vivons sous la dictature des ''gauche dominant'' qui imposent leurs critères à l'école et ailleurs. Une immense incompréhension source de beaucoup de gâchis et de souffrances …
[1] http://www.lesmetiers.net/orientation/p1_231588/quelles-formations-suivre-et-quels-metiers-exercer-quan-on-souffre-de-dyslexie
[2] http://www.dyslexia.com/library/french/signes.htm
Je ne voulais pas faire, initialement, tous les commentaires précédents.
RépondreSupprimerJe voulais raconter une petite histoire que je trouve édifiante et pousser un coup de gueule.
Alors mettons que je n’aie rien dit parce que je vais être, encore une fois, trop bavarde.
Je me croyais revenue de tout, en tous cas de beaucoup de choses, mais je me suis rendue compte que j’avais encore des choses à apprendre. Des choses sur la confraternité (ou absence de), des choses sur les motivations profondes des individus, des choses sur comment se construisent les sociétés totalitaires.
Le lien avec le post est le suivant : croire que quand un médecin sait ce qu’il doit faire, quand il est bien informé, il agit conformément aux intérêts du patient. Cette croyance s’est avérée fausse.
Sur la confraternité, je n’y ai jamais cru, je pense qu’elle sert principalement de fondement aux comportements corporatistes, qu’elle sert à couvrir des médecins qui ont des conduites inacceptables. La seule fois où un médecin, un chirurgien, a fait directement appel à ma confraternité, c’était parce qu’il avait commis une faute gravissime : il avait menti et tenté de laisser mourir un patient pour sauvegarder sa réputation.
Je ne vois pas au nom de quoi je me sentirais solidaire de médecins avec qui je n’ai rien en commun. Je me sens beaucoup plus proche de certaines femmes arrivées fraîchement d’Afrique Noire que de certains de mes « estimés confrères ».
Comme je n’ai pas un comportement conforme à ce qu’on attend de moi, en matière de vaccination s’entend, je m’attendais plus ou moins tôt à un retour de bâton. Je pensais que celui-ci viendrait de l’institution. Mais il semble qu’il viendra d’un estimé confrère travaillant dans le privé.
J’ai eu une discussion avec cet estimé confrère qui me reprochait de ne pas faire aux nourrissons tous les vaccins recommandés. J’ai expliqué à ce confrère mes arguments, ma manière de procéder vis-à-vis des patients, c'est-à-dire de les informer tout en leur laissant le choix ultime de la décision. J’ai été étonnée d’apprendre que cet estimé confrère, pédiatre, connaissait une partie de ces arguments. Qu’il s’estimait libre de ne pas effectuer tous les vaccins recommandés chez ses propres enfants. Mais qu’en revanche, il pensait que moi, comme lui, étions dans l’obligation d’imposer par tous moyens ces vaccins aux patients. Dans mon cas parce que faisant partie d’une institution.
Je lui ai parlé du code de déontologie, que je ne connais pas par cœur, mais visiblement bien mieux que lui. En particulier l’article 5, qui dit ceci : «Article 5 (article R.4127-5 du code de la santé publique)
Le médecin ne peut aliéner son indépendance professionnelle sous quelque forme que ce soit.
"Cette indépendance est acquise quand chacun de ses actes professionnels est déterminé seulement par le jugement de sa conscience et les références à ses connaissances scientifiques, avec, comme seul objectif, l'intérêt du malade ».
Ce confrère a suggéré, plus ou moins clairement, qu’il allait me dénoncer à ma hiérarchie. Du moins c’est le confrère en question qui pense qu’il s’agit d’une sorte de dénonciation d’un comportement irresponsable ( ?). En réalité je fournis des statistiques non trafiquées tous les ans, alors celui qui veut savoir, sait exactement ce qu’il en est au sujet de mes pratiques.
Tout ceci m’a plongé dans un abîme de réflexions. J’avoue que dans mon insondable naïveté j’étais persuadée, jusqu’à alors, que les pédiatres vaccinaient parce qu’ils étaient convaincus des bénéfices des vaccins, que les bénéfices étaient supérieurs aux risques.
RépondreSupprimerMais en réalité, et cela m’ouvre un monde de perspectives insoupçonnées, les pédiatres, certains pour le moins, la majorité ? vaccinent parce qu’on leur dit de vacciner, par allégeance aux experts, au président du Comité technique de vaccination, pour ne pas « trahir la cause » vaccinale. Disons, en résumé, par pur conformisme.
Et ce n’est pas le plus grave pour moi. Le plus grave c’est que les pédiatres en contradiction totale avec le code de déontologie, avec les fondements de tout acte de soins qui valent non seulement pour les médecins mais pour tout professionnel de santé, sont tout à fait prêts à assumer le fait qu’il existe deux catégories de personnes : d’une part les initiés, les médecins, qui savent et qui peuvent faire les meilleurs choix pour leurs enfants, d’autre part le reste de la population, ou faut-il dire la populace, qui elle, n’est que l’instrument, le moyen de faire triompher une idéologie pro-vaccinaliste et authentiquement scientiste, et qui n’a pas le droit de savoir. J’étais tellement estomaquée par l’implicite de son discours que j’ai dit : « mais vous vous rendez compte de ce que vous êtes en train de me dire ? ».
Je ne sais pas s’il se rend compte. Mais je sais qu’il a beaucoup de mal à regarder ses contradictions en face. Mon statut ? Mon poste ? Ma place parmi mes confrères ? Ou bien l’intérêt du patient ?
Il a tellement du mal que, en ce moment même, il est en train de se monter le bourrichon avec d’autres professionnels de santé dans le même métal, pour se persuader qu’il ne peut faire autrement que me « dénoncer ». Une collègue bien intentionnée à mon égard me l’a dit.
Je ne suis pas sûre de beaucoup de choses mais je suis très sûre de mon positionnement éthique et professionnel. Mes positions, à ce sujet, ne sont pas théoriques, mais issues d’une longue réflexion basée sur la pratique.
Et je suis vraiment persuadée d’une chose, comme je me suis donné beaucoup de mal pour acquérir les quelques connaissances que j’ai au sujet des vaccins, c’est que personne n’a le droit de m’empêcher de suivre mes obligations déontologiques en informant les patients pour leur permettre de faire un choix éclairé.
Par une association d’idées cela m’a fait penser à un épisode de l’histoire des vaccins rapporté par un historien, Jean-Baptiste Fressoz, dans son livre. Lorsque le comité de la vaccine fut constitué au début du dix-neuvième siècle, celui-ci devait se donner les moyens d’expérimenter et diffuser le vaccin contre la variole. Ce vaccin n’était constitué de rien d’autre que de pus prélevé directement, tout d’abord, sur les pustules des malades. Ce pus était ensuite inoculé dans des incisions effectuées sous la peau des inoculés.
RépondreSupprimerPour entretenir la production du vaccin il fallut d’abord, du matériau humain. Tout naturellement, le comité de la vaccine se tourna alors vers les hospices où des enfants trouvés s’entassaient par milliers. Le comité se heurta à une certaine résistance de l’administration de ces hospices jusqu’à ce que une certain Chaptal, médecin de formation, fut nommé au ministère de l’Intérieur. Celui-ci, convaincu, sans preuves, des bienfaits de l’inoculation, n’hésita pas à faire remplacer les médecins des hospices par des médecins moins regardants. Ainsi, les enfants trouvés furent inoculés, par des médecins, pendant tout le dix-neuvième siècle, pour servir de fournisseurs vivants de vaccin. Inoculés avec une préparation qui provoquait une mortalité non négligeable, parfois de 5 à 10% sur les populations vivant à l’époque.
La population elle-même qui recevait les vaccins ainsi produits se plaignit de la dangerosité du procédé pour leur propre progéniture. Mais, d’après l’historien, ne se plaignit jamais de la totale inhumanité de ce procédé.
Il ne faut donc pas oublier que la frontière entre une société civilisée et le règne de l’arbitraire est ténue. Et que une société totalitaire n’est jamais que la somme des petits renoncements et des petites lâchetés des individus qui la composent.
CMT je vous admire de mettre vos actes en cohérance avec vos convictions et d'avoir pris la peine de réinterroger ce que l'on vous appris pour vous forger vos propres convictions. Ce qui vous conduit à ne pas respecter certaines directives, le code de déontologie vous en donne le droit, ce qui rend la tâche moins difficile mais nombre de vos confrères médecins ne prennent pas ce droit.
RépondreSupprimerPour les non médecins, les salariés du privé par exemple la seule façon de refuser un ordre ou une pratique idiots c'est le droit d'alerte et de retrait( ou danger imminent), pour l'utiliser il vaut mieux être salarié protégé ( élus des IRP) sinon c'est la porte et comble de raffinenement il peut vous être reproché par la loi de ne pas l'avoir utilisé si l'ordre idiot conduit à un accident. Vous êtes tenus responsable d'avoir obéi à l'ordre idiot.
J'aime qu'il y ait des gens comme vous ou comme le docteurdu 16 qui pensent par eux même et prennent leur responsabilité (=assumer ses actes), j'essaie de le faire dans mon activité pro et perso mais je ne suis pas toujours si claire.
@ CMT Je ne doute pas que tu ne te laisseras pas faire. Imagine que nous relaierons, si tu le souhaites, tes idées et que nous ferons tout pour te soutenir.
RépondreSupprimerA propos, je voulais raconter cette anecdote : un enfant de 12 ans est hospitalisé pour "malaise" dans un hôpital de la région. Je reçois une lettre dans laquelle le pédiatre raconte qu'aucun diagnostic n'a pu être porté. Mais il écrit que l'enfant n'est pas à jour de ses vaccinations : hépatite B et méningite C. J'écris un courrier et ne l'envoie pas avant de revoir les parents. Le courrier disait en substance que j'avais parlé avec les parents et que nous étions convenus de ne pas faire ces deux vaccins pour des raisons que je n'avais pas à expliquer ici. Je revois la maman qui consultait pour elle, je lui parle de l'hospitalisation de son fils et elle me dit avoir été choquée par l'attitude du pédiatre, refusant les vaccins durant l'hospitalisation, et lui disant qu'elle en parlerait avec son généraliste. La lettre est partie.
Bon courage CMT.
Non, je ne crois pas que vous prescriviez des antibios dans les rhinos, ce n'est pas ce que j'ai écrit. Mais je ne suis pas non plus homéopathe. Comme quoi, nous nous comprenons mal.
RépondreSupprimerVous attendez des jeunes qu'ils soient formidables : bons médecins, cultivés, ayant le temps de lire et de vivre... Vous avez une vision idéalisée. Je dis que vous n'aimez pas les jeunes parce que si nous ne rentrons pas dans vos cases, votre réplique est cinglante. J'ai vu des commentaires et des tweets qu'on pourrait qualifier d'agressifs. Mais là encore, peut-être que je manque d'humour.
Alors là CMT, BRAVO et d'abord pour votre courage ! Ce que vous dites sur le conformisme médical ambiant à propos des vaccinations est sans doute très vrai et montre la profonde imprégnation dans laquelle nous avons tous été plongé, médecins et non médecins. Cette imprégnation plonge ses racines dans un lointain passé, du temps de la variolisation puis de la vaccination au 19è comme vous le rappelez, puis de l'affirmation constamment martelée que la variole aurait été vaincue par la vaccination, ce qui est plus que faux, des vaccinations intempestives ayant failli compromettre l'éradication ''obtenue de justesse, entre succès et désastres'' commentera Henderson qui pilotait le programme à l'OMS [1]. C'est sur cette affirmation de formidable succès sur la variole que le mythe mondial fondateur de l'acte vaccinal va s'ériger.
RépondreSupprimerPour s'arracher à cette imprégnation et retrouver une meilleure autonomie de penser et d'agir il faudra une sorte de psychanalyse individuelle et collective remontant jusqu'aux racines.
Rationnellement on pourrait penser que même si le vaccin antivariolique avait en réalité échoué dans sa mission, cela ne signifierait pas pour autant que les vaccins actuels seraient mauvais. Oui, mais justement, comme vous le rappelez CMT, nous ne sommes pas dans un comportement rationnel. C'est moins le problème des vaccins que vous posez que celui des comportements irrationnels vis-à-vis de l'acte vaccinal.
[1] http://questionvaccins.canalblog.com/archives/2012/02/03/23430717.html
CMT,
RépondreSupprimerje ne suis pas peu étonné de la vague menace qu'un confrère bien intentionné fait planer sur vous. Je crois d'ailleurs me souvenir avoir posté - en anonyme - ( l'an dernier?)une phrase extraite d'un site très officiel laissant entrevoir un "serrage de vis" au sujet des énoncés sur la vaccination et les personnes qui les tiennent. On trouve sur le net -un après coup de la saga H1N1- surtout en langue anglaise, bien des signes d'une volonté des institutionnels à passer à l'offensive pas seulement sur le plan de la communication. J'espère que votre cher collègue n'osera pas vous créer des ennuis.
Pour vous encourager (?) , comme répondant à votre "Quand est-ce qu’on fera en sorte d’adapter l’école aux enfants, dans leur diversité, plutôt que de vouloir, de force et dans la souffrance, adapter les enfants à l’école ? ", je vous signale cette émission de France Culture : "Le bonheur, un projet pour l'école?" cf http://www.franceculture.fr/emission-rue-des-ecoles-le-bonheur-un-projet-pour-l-ecole-2012-10-13
@ Fluorette
RépondreSupprimerVous avez écrit : " Je me sens forcément attaquée quand vous rabaissez ceux qui ne font pas leur comptabilité eux-mêmes, ceux qui ne veulent plus prescrire des antibios pour des rhinos "
Je laisse juge les lecteurs.
Cela dit, ce ne sont pas les "jeunes", ne vous inquiétez pas, cela passe vite, la jeunesse, que je critique, c'est la formation des jeunes médecins qui, au cours de leurs études, n'ont pas eu l'occasion de lire, par exemple, dans le cadre de ces études, Ivan Illich, et, notamment "La Nemesis Médicale" où il pose des questions, à mon sens fondamentales, sur le rôle et les insuffisances de l'Institution médicale.
Les critiques d'Illich remettent en cause l'efficacité du système. Elles m'inspirent chaque jour, je dis bien chaque jour, même dans ce qu'elles ont d'excessif, dans ma pratique.
Mais je ne suis pas illichien sectaire, je n'explique pas le monde avec Illich, je tente, dans une sorte d'EBM personnelle de questionner ma pratique avec ce que j'ai compris de ses critiques.
Et il m'arrive, le soir, après une journée de travail, de ne pas être fier de moi, j'aurais pu faire mieux, j'aurais pu être plus attentif, non pas à Illich mais à tout ce que j'ai glané ici ou là.
Comme la médecine générale n'est pas enseignée, ou si peu, et, à mon époque, elle n'était pas enseignée du tout, je comprends vos doutes et vos incertitudes et ce que je lis ici ou là émanant des 24 me fait penser que vous n'êtes pas de jeunes lambda, que vous êtes même l'avant-garde des jeunes médecins, que vous vous informez plus que lorsque nous avions votre âge, je ne parle pas des "vieux" comme Dominique Dupagne ou Christian Lehman, et qu'ici, sur ce blog, j'ai largement rendu compte de l'admirable travail de LA Delarue ou désigné post de l'année celui de Borée sur l'examen gynnécologique à l'anglaise. Je vous envie donc pour votre enthousiasme, pour votre souci de ne pas mettre les pieds dans les empreintes de vos aînés qui ont fait, je l'ai souligné dans mon post, tant d'erreurs, de bonne ou de mauvaise foi, mais permettez-moi de vous dire, vous parlez d'agressivité, que lorsque vous proposez des solutions qui me paraissent inadaptées et marquées des gènes hospitaliers, je ne sois pas d'accord... Permettez que je ne sois pas d'accord pour la mise en place de nouvelles structures coûteuses, a priori bureaucratiques... Ce manque de compréhension à l'égard des critiques m'étonne.
Je ne vous demande pas d'entrer dans mes "cases", c'est déjà assez difficile pour moi, mais le monde étant peuplé de plus de morts que de vivants, permettez que je vous rappelle que le monde a existé avant vous, que croire en Marisol Touraine ou en les ARS, c'est comme demander de changer de cabine après la collision du Titanic avec l'iceberg...
Où sont les discussions des 24 ? Où sont les espaces de commentaires ? Où sont les négociations avec le ministère ? Où en sont les relations avec les syndicats de visiteurs médicaux ?
Ne vous méprenez pas, Fluorette, c'est vous qui ne m'aimez pas. Qu'y puis-je ?
Ce que j'aime dans le blog de docdu16 et dans cet article en particulier, c'est qu'il est capable de revoir ses propres pratiques, de dire qu'à un moment, lui même s'est trompé, de montrer aux jeunes qu'il ne faut pas reproduire les mêmes erreurs.
RépondreSupprimerFluorette, certes, docdu16 peut parfois être très aggressif. Mais s'il l'est envers d'autre, il l'est en premier envers lui-même.
« On trouve -un après coup de la saga H1N1- bien des signes d'une volonté des institutionnels à passer à l'offensive pas seulement sur le plan de la communication »
RépondreSupprimerUn exemple (et pas en langue anglaise!) le colloque du 4 mai 2011 organisé par des parlementaires avec la participation des labos de vaccins, de Didier Houssin, Daniel Floret, Philippe Dousteblazy, Nora Berra alors secrétaire d'état à la santé. Son titre : « Vaccins : Gagner la bataille de l'opinion » comme si la vaccination était une bataille électorale avec une opinion à (re)conquérir
Daniel FLORET : « Les couvertures vaccinales définies par la loi de santé publique ne sont pas respectées : qu’est-ce qu’on fait ? A-t-on choisi les bons acteurs pour atteindre nos objectifs ? Les limites de la médecine générale ; il faut revoir le système. Mieux former les pédiatres ; davantage impliquer la médecine scolaire et du travail ; impliquer les infirmières et les pharmaciens. »
A noter que Thanh LE LUONG, directrice générale de l’INPES, reconnaitra au contraire « une couverture vaccinale satisfaisante » et fera le constat d’un besoin d’information de la part du grand public.
Christian SAOUT, président du CISS (CISS collectif interassociatif sur la santé), président de la Conférence nationale de santé : « La question de la gratuité vaccinale : un accès payant et bloquant. La nécessité d’un discours publique fort et incitatif. La nécessaire transparence de l’expertise et de la décision publique comme garanties de confiance. »
On notera qu'il faut une expertise ''transparente '' alors que la conclusion imposée AVANT toute expertise est ''l'incitation '' !!! Quant à cet échantillon du public censé garantir la confiance pour l'ensemble du public, on peut s'interroger sur le rôle réel attribué aux braves participants sélectionnés pour ces Conférences nationales de santé.
Nora Berra dira que l'objectif doit être moins de gagner la bataille de l'opinion que de rappeler aux médecins leur devoir qui est de vacciner et de le rappeler à chaque visite. Pas uniquement les enfants mais aussi les adultes. A chaque visite le médecin devrait donc rappeler à son patient l'importance de la vaccination pour lui. Les consultations sont déjà courtes mais le diabète et le cancer attendront ...
Présentation du colloque auquel j'avais assisté : http://www.agoraeurope.com/colloque-173.html?whw3
A Fluorette,
RépondreSupprimerJe pense que Jean-Claude s’est auto attribué le rôle peu facile à assumer de poil à gratter. Et, dès qu’on gratte un peu, on craquèle la mince couche de vernis qui recouvre les choses et ce qu’on trouve en dessous est moche, très moche. Je ne pense pas pouvoir être classée parmi les jeunes médecins, quoique, peut-être, si, jusqu’à quel âge est-on est jeune médecin ? je vois des médecins sur les blogs qui ont la quarantaine et qui se qualifient eux-mêmes de jeunes médecins. Mais je constate un appauvrissement du débat en médecine, et aussi, des pratiques, qui se réduisent, de plus en plus, à un enchaînement d’actes techniques et de prescriptions médicamenteuses.
Si on veut, si on prétend, agir sur la réalité, il faut d’abord prendre acte de la réalité telle qu’elle est et non pas telle qu’on nous la présente, avec cet espèce d’optimisme béat, qui est une autre forme, non moins dangereuse pour la société, d’archi-conformisme.
Je sais bien que la plupart des gens ne demandent qu’à mener leur petite vie, s’acheter la TV denier modèle et raconter leur vie sur facebook. Ce modèle, du consommateur individualiste et auto-satisfait, nous avons réussi à l’imposer au monde entier. J’ai entendu, à la radio, le récit d’un voyageur, arrivé dans un village reculé du fin fond de l’Afrique, région où une multinationale, je crois, s’était installée, avoir été invité au titre de l’hospitalité, dans la case d’un ouvrier. Il y a trouvé sa femme, scotchée devant une télé, regardant des programmes occidentaux, rêvant de belles voitures et de belles maisons.
Je ne suis pas austère, j’aime bien le confort. Mais il faudra bien finir par comprendre, que, comme les verroteries et les bouteilles d’alcool que les colons européens offraient aux indiens ou aux esquimaux, tout ça n’est pas gratuit. Il y a un prix à payer et nous commençons seulement à entrevoir combien ce prix est lourd.
A Elisa et anonyme,
Merci pour votre soutien. Je ne suis pas si courageuse. Je suis juste un peu inconsciente. Et je ne fais pas non plus de prosélytisme, comme j’ai voulu l’expliquer à ce confrère : je fais mon travail. Il n’a qu’à faire celui qu’il estime être le sien. Et à l’assumer autant que je l’assume. Mais cela lui est difficile, car mon attitude est pour lui une critique implicite envers la sienne. Je dirais que c’est son problème, mais il essaye de faire en sorte que ce soit le mien. J’ai tâtonné avant de trouver comment me positionner. C’était un peu chercher à résoudre la quadrature du cercle. Et je sais que j’ai beaucoup de chance de pouvoir m’appuyer sur le code de déontologie.
Mais la médecine est un métier un peu particulier. SI ON AGIT DELIBEREMMENT A L’ENCONTRE DU CODE DE DEONTOLOGIE LA MEDECINE N’A PLUS DE RAISON D’ETRE ET, A MON AVIS, ON NE PEUT PLUS SE PRETENDRE MEDECIN. Le message que délivre le code de déontologie à travers ses différents articles, peut-être résumé en une phrase : pour le médecin, l’intérêt du patient doit toujours primer sur toute autre considération. Si on s’en tient à ce message, les choses deviennent beaucoup plus claires et cohérentes et on peut alors considérer que le seul problème à résoudre est celui de l’information, avoir accès à une information non tronquée.
Le problème est aussi, surtout, pour les parents. Ce que raconte JCG sur les pressions subies par les parents, cela m’est arrivé de nombreuses fois. Beaucoup de parents cèdent aux pressions, et, bien sûr, je ne leur en veux pas du tout. Ce sont souvent des gens peu diplômés, ne parlant souvent pas bien le français, et il leur est difficile d’argumenter avec un pédiatre qui se montre très affirmatif . D’autres me demandent à les conforter dans leur position. Je reprends alors les explications et je m’assure à nouveau qu’ils ont bien compris.
Je ne veux pas me poser en martyr. Je compte sur l’intelligence de ma responsable, médecin, pour prendre position en ma faveur. Sinon, comme le dit Genou des Alpages, nous avons la chance de faire un métier où beaucoup de possibilités nous sont ouvertes.
Et, tiens, je me rappelle qu’un autre confrère pédiatre de secteur libéral m’avait « dénoncée » à une supérieure hiérarchique il y a quelques années, à l’occasion d’une conférence de Robert Cohen sponsorisée par GSK. Pour l’instant je suis toujours là.
RépondreSupprimerA BG,
Je vous remercie aussi. Mais je dois vous dire que j’évite de lire votre blog. Parce que vous avez une opinion tranchée, fondée sur une expérience personnelle. Moi je cherche à me faire une opinion.
Et, par exemple, vous dites « C'est sur cette affirmation de formidable succès sur la variole que le mythe mondial fondateur de l'acte vaccinal va s'ériger. ». Je suis d’accord avec vous, sur le fait que la variole n’a pas été éradiquée par la vaccination systématique et généralisée. Cette approche s’est avérée un échec. On trouve, sur le site de l’OMS, des documents et des interviews de Henderson, celui-là même qui dirigeait la grande campagne d’éradication, qui sont très clairs là-dessus. La variole a été vaincue en traitant les foyers épidémiques un par un, par des techniques de confinement (quarantaine), et une vaccination en anneau. http://www.who.int/bulletin/volumes/86/12/08-041208/en/index.html. C’est l’unique fois au monde où l’on a obtenu l’éradication d’une maladie infectieuse par une intervention humaine. Et cela n’a été possible qu’à cause des caractéristiques bien particulières de cette maladie (symptômes, durée d’incubation…)
Il n’est donc pas juste de dire que cela invalide l’acte vaccinal. Il est, en revanche, juste, de dire que cela invalide le fait de mettre en avant l’éradication mondiale d’une maladie (la rougeole par exemple) POUR JUSTIFIER LA VACCINATION SYSTEMATIQUE CONTRE TOUTES LES MALADIES INFECTIEUSES, ce qui dégrade très fortement le rapport bénéfice/risque d’une vaccination pour la popualtion visée dans son ensemble, par rapport à la vaccination ciblée des groupes à risque, mais qui augmente substantiellement les bénéfices des Pharmas.
C’est facile à comprendre. Si on a une maladie, nécessitant le plus souvent une hospitalisation ; qui touche dans la moitié des cas un groupe de 10 000 personnes, présentant des caractéristiques bien identifiables, dans un groupe d’âge. Si ce vaccin présente des effets secondaires graves une fois sur 10 000 Si on décide, que parce qu’on veut éradiquer cette maladie, sur la foi du précédent de l’éradication de la variole, on va vacciner 1 million de personnes de ce groupe d’âge.
Si on n’avait vacciné que les 10 000 personnes du groupe à risque, on aurait provoqué un effet secondaire grave et on aurait éventuellement, selon l’efficacité du vaccin, réduit le nombre de cas graves de la maladie de 25 à 50%. La population vaccinée aurait eu ainsi un rapport bénéfice/risque favorable. Mais si on vaccine un million de personnes, on aura provoqué 100 effets secondaires graves, avec un bénéfice/supplémentaire limité. Pour les 990 000 autres personnes vaccinées le rapport bénéfice/risque est mauvais. Voilà pourquoi il est tellement essentiel, pour les laboratoires, de pouvoir contrôler la pharmacovigilance, afin de pouvoir continuer à prétendre que les vaccins contre des maladies rares n’ont pas d’effets secondaires graves.
Au sujet du programme sur France Culture, j’avais déjà entendu l’un des intervenants dans une autre émission. Je l’écouterai. Mais il me semble que la question de départ est très mal posée. « l’école peut elle ou doit elle rendre les enfants heureux ? ». Cela biaise le débat dès le départ. La question a toujours été pour moi : au nom de quel principe supérieur ; de quelle règle incontournable, autre que le nécessaire renouvellement des élites à l’identique, l’école s’arroge-t-elle le droit de rendre tant d’enfants si malheureux ?
Vous vous êtes mépris. Vous m'assimilez aux "24" comme si nous n'étions qu'une unité qui n'avions qu'une seule idée. J'ai lu vos critiques, entre autres, sur les propositions de septembre, de loin, ayant moi-même d'autres problèmes personnels plus importants que tout cela. Elles sont intéressantes. Et les discussions restent ouvertes. Je parle plutôt de piques envoyées parfois, et qui ne m'étaient pas destinées, à d'autres, de façon gratuite et d'une agressivité dont vous ne vous rendez peut-être pas compte.
RépondreSupprimerQuant à croire en Marisol Tourraine, elle, un ou une autre... non.
Excusez-moi CMT mais mon expérience personnelle sur la variole ... Heureusement je n'en ai pas !!! Par contre il y a ce qui s'est passé au Bihar en 73-74 et que j'ai analysé avec les documents de l'OMS de l'époque. Il y a aussi les récentes expérimentations animales (singes) sur la vaccination des contacts qui s'est avérée être un échec total en post exposition, ce qui fait dire aux auteurs de ces études que les affirmations d'Henderson sur l'efficacité de cette vaccination reposent sur des données "anecdotiques".
RépondreSupprimerSur le site de l'OMS on lit ceci de la part du Comité consultatif OMS formé pour étudier la question (2010) :
"Une étude effectuée par Stittelaar et al., publiée dans Nature le 11 décembre 2005, décrivait une infection intratrachéale létale par l’orthopoxvirus simien et démontrait que le traitement par un antiviral au moment de l’infection était protecteur, tandis que la vaccination ne l’était pas »
Ce Comité consultatif constitué par l'OMS pour examiner ces recherches porte alors l'appréciation suivante :
« Ces résultats semblent remettre en question les données limitées, rassemblées pendant la phase d’éradication de la variole, relatives à l’efficacité de la vaccination administrée jusqu’à 4 jours après l’exposition pour prévenir la maladie. »
Alors je vous en prie, avant de formuler des jugements sur mon opinion personnelles tranchée, donnez-vous la peine d'aller lire cet article[1] et de vérifier les citations sur les liens. Venez après me dire ici ce que vous en pensez car c'est un peu facile quand même de formuler des jugements sans chercher à vérifier. Les affirmations d'Henderson sont aujourd'hui totalement dépassées avec les données de ces expérimentations.
Il est évident qu'ici je ne peux pas exposer des questions complexes auxquelles je fais seulement allusion d'une façon rapide et donc en apparence tranchée mais prenez la peine d'aller voir les détails SVP ou alors ... que devrais-je en penser ?
MERCI d'avance
[1] http://questionvaccins.canalblog.com/archives/2012/01/03/23148650.html
A BG
RépondreSupprimerne prenez pas mes propos comme insultants, même si on a bien vu que sur certains sujets nous n'arrivions vraiment pas à tomber d'accord.
Je sais que vous faites un travail honnête depuis très longtemps sur les vaccins (30 ans je crois) donc, beaucoup plus longtemps que moi.
Mais c'est une sorte d'auto-discipline que je m'impose, de nourrir ma réflexion à des sources très variées, la plupart, par la force des choses puisque c'est l'écrasante majorité des publications, pro-vaccinalistes, mais que je lis avec un oeil critique.
J'essaie de construire mes propres raisonnements, ce qui implique aussi de rechercher par moi-même les références bibliographiques.Je ne m'appuie pas sur des opinions (ou alors sur l'opinion de gens comme Henderson qui ont été au centre d'une campagne) mais essentiellement sur des études. Une fois, par grande fatigue, j'ai voulu sauter ces étapes, et m'appuyer sur des dires de tiers. Le résultat était désastreux.
Donc,je vous lirai volontiers, quand j'aurai moi-même eu le temps de faire le tour de la question.
Vous avez raison de ne pas vouloir risquer de vous faire influencer. Permettez-moi au moins de vous aider un peu dans votre recherche de documents sur la question car ça peut prendre beaucoup, beaucoup de temps et ensuite il faut les lire et les analyser. J'ai passé des jours et des jours pour ne pas dire beaucoup plus et je suis à la retraite. Voici parmi les principaux documents sur l'expérimentation animale (il y en a d'autres et il y a aussi les épidémies ''explosives et sans précédent'' au Bihar en 73-74 qui peuvent trouver leur explication.
RépondreSupprimerTrois documents ont été publiés en français sur le site de l'OMS en décembre 2010 sur les recherches menées sur le virus de la variole entre 1999 et 2010 :
Le premier a été rédigé par les chercheurs eux-mêmes [1]
Le second est un rapport d'un comité d'experts indépendants sur ces recherches [2]
Le troisième est un rapport du comité consultatif de l'OMS sur ces recherches [3].
Résumé de l'étude de Stittelaar que j'ai citée [4] :
Étude complète de Earl et al.[5]. Utilisant des doses non mortelles pour tester, l'étude permet de distinguer entre l'absence d'efficacité et un effet délétère du vaccin : les singes vaccinés 4 jours avant l'épreuve se comportent moins bien par rapport à la variole que les jamais vaccinés.
Plus précisément voici les résultats obtenus (page 10892 colonne 2) :
1- Protection complète contre une dose élevée de monkeypox 30 jours après la vaccination.
2- Avec une dose plus modérée la protection est encore complète quand les animaux sont testés 10 jours après la vaccination.
3- Testés 6 jours après avec la même dose on observe une virémie ainsi que des lésions mais tous les animaux survivent.
4- Testés 4 jours après, seulement 1 animal sur 4 survit contre 4 sur 6 chez les témoins non vaccinés. La virémie et les lésions sont identiques chez les vaccinés et les témoins.
Mais que se passerait-il si c'était le jour même , 2 jours après ?
Vous voyez, c'est du travail. Si vous le refaites et qu'ensuite vous le confrontez au mien je serai très heureux que vous m'en fassiez part (vous pouvez me contacter à partir de mon blog).
Bon travail et surtout bon courage car il en faut, vous verrez si vous vous y lancez. La question est de la plus haute importance, pour comprendre le passé et aussi en raison du risque représenté par la variole du singe qui peut conduire à des vaccinations en post exposition. J'ai été frappé par le nombre impressionnant de chercheurs et de publications sur le sujet, preuve qu'il y a des problèmes.
[1] http://whqlibdoc.who.int/hq/2010/WHO_HSE_GAR_BDP_2010.3_fre.pdf
[2] http://whqlibdoc.who.int/hq/2010/WHO_HSE_GAR_BDP_2010.4_fre.pdf
[3] http://whqlibdoc.who.int/hq/2010/WHO_HSE_GAR_BDP_2010.5_fre.pdf
[4] http://www.nature.com/nature/journal/v439/n7077/abs/nature04295.html
[5] http://www.ncbi.nlm.nih.gov/pmc/articles/PMC2495015/pdf/zpq10889.pdf
Merci. Ça pourra me servir.
RépondreSupprimerCe qui m'épate le plus, c'est la capacité de CMT à aligner, parfois, des posts bien écrits et étayés toutes les ... 2 minutes. Alors là, respect !
RépondreSupprimerA anonyme,
RépondreSupprimerJ’aimerais bien qu’on croie que j’ai la science infuse mais en fait, non. C’est du travail, du travail et du travail, beaucoup de travail.
Mais le travail me permet d’avoir de l’oxygène, de l’oxygène intellectuel, parce que nous vivons dans une société qui nous étouffe, progressivement, lentement, mais sûrement.
Nous croyons être libre de nos choix, sous prétexte que nous sommes libres de consommer, à condition d’en avoir les moyens. Mais en réalité, quand nous essayons d’exercer vraiment cette liberté, ne serait-ce que de travailler en conscience et selon notre conscience nous nous heurtons à quelque chose de très dur. C’est seulement en essayant d’exercer notre liberté que nous nous apercevons que nous l’avons perdue.
J’ai une véritable vénération pour l’histoire, tout ce qu’on considère aujourd’hui comme ringard, dépassé au nom de la « modernité » qui, comme » l’innovation », fait partie des mots magiques qui permettent de justifier tout et n’importe quoi, qui sont censés clore le débat avant même qu’il ait commencé. Mais quand nous nous tournons vers l’histoire nous nous apercevons que tout ce qui se passe aujourd’hui , non seulement trouve ses racines dans le passé, mais a déjà été traité, débattu, beaucoup mieux que nous le faisons aujourd’hui. Et, non seulement par des penseurs, des intellectuels, mais aussi sur la place publique.
Ainsi, j’apprends, qu’en 1808, le ministre de l’Intérieur, Fouché a retoqué un rapport fait par les vaccinateurs, qui prônaient des mesures coercitives en ces termes : »les mesures coercitives qu’ils projettent ne sont point autorisées par les lois ET LA DOUCEUR ET LA PERSUASION sont les moyens les plus efficaces pour assurer le succès de l’inoculation ». Cela s’applique ici à l’inoculation et cela ne dit rien sur le fait de savoir si l’inoculation se justifiait ou non, mais cela pourrait aussi bien s’appliquer à n’importe quel autre sujet du même type.
Le travail et la connaissance s’opposent à l’aliénation et à l’obscurantisme scientistes, car le scientisme est la nouvelle religion en occident. Le scientisme est réducteur, le scientisme est simpliste, le scientisme NIE LA DIVERSITE aussi bien la diversité des individus, que la diversité de l’environnement. On retrouve cette tendance à la négation de la diversité, aussi bien dans le domaine des vaccins que dans celui de l’organisation du travail où les individus tendent à être considérés comme des unités de production interchangeables. On la retrouve dans tous les domaines, en réalité et c’est un TRAIT DOMINANT DU MODERNISME ET DU NEO-LIBERALISME. Tout en prônant la créativité et l’initiative le néo-libéralisme contraint à l’UNIFORMISATION.
S’il y a une chose que j’ai appris en m’intéressant aux vaccins, que je n’avais pas forcément compris avant, c’est que chaque maladie infectieuse pose un problème différent, car, comme le savent bien, à priori, les microbiologistes, chaque virus, par exemple, a une stratégie qui lui est propre pour « prospérer » dans notre organisme, et met en jeu des mécanismes de défense différents, dans un ordre différent, et dont l’importance relative varie. Ceci est le fruit de l’évolution adaptative conjointe de notre organisme et de ces microbes.
RépondreSupprimerJe dirais que, de la même manière que le scientisme propose des solutions uniques, simplistes et à court terme pour l’agriculture partout dans le monde, à savoir qu’on va cultiver la même chose et avec la même technologie en Somalie ou en Suède, la même démarche se retrouve dans le domaine des vaccins.
Cette uniformisation des procédés ne peut être rendue crédible qu’en niant la diversité. Mais en niant la diversité et en imposant l’uniformisation au nom d’intérêts étrangers à l’intérêt général et d’une idéologie scientiste, nous courons à de graves déboires.
Je me faisais aussi la réflexion que la maîtrise des techniques de manipulation de l’opinion à grande échelle fait que la société médiatico-politique est devenue une sorte de MONSTRE CAPABLE DE TOUT AVALER. Tout ce qui tend à diverger de l’uniformisation galopante est aussitôt rattrapé, avalé, digéré et recraché sous forme d’une bouillie médiatique insipide et inodore ne présentant plus aucun risque pour l’ordre établi.
Des exemples au hasard :
- Les ONG, transformés en multinationales de la charité, au fonctionnement de multinationales, avec des professionnels souvent venus du privé, payés rubis sur l’ongle, dont la fonction est, comme la charité chrétienne du dix-neuvième, non pas d’abolir la misère mais de la rendre tolérable pour qui rien ne change http://www.rue89.com/2009/11/09/ong-enquete-sur-le-business-des-donateurs-125253
- http://pharmacritique.20minutes-blogs.fr/archive/2012/02/16/la-sante-publique-ne-connait-pas-la-crise.html
- Besancenot chez Drucker en 2008 http://www.dailymotion.com/video/x5er4j_besancenot-chez-michel-drucker-11-m_news
- Ou encore certains qui se prennent pour des produits commerciaux, et qui mettent des copyrights sur leurs articles publiés sur internet
C’est pour ça que je ne suis pas mécontente que le livre que nous avons co-écrit avec Virginie Belle, passe mal dans certains médias, en particulier dans les médias dont les journalistes responsables de la rubrique santé ont des gros conflits d’intérêts avec les laboratoires. Cela veut dire que la réflexion que j’essaye d’avoir et de diffuser est un peu indigeste pour le monstre.
Je dois être sur la bonne voie.
Je ne voulais pas en rajouter sur la variole mais vu les derniers propos, j'y retourne pour vous exposer, CMT, le paradoxe qu'il faudrait que vous résolviez . Vous disiez :
RépondreSupprimer« On trouve, sur le site de l’OMS, des documents et des interviews de Henderson, celui-là même qui dirigeait la grande campagne d’éradication, qui sont très clairs là-dessus. La variole a été vaincue en traitant les foyers épidémiques un par un, par des techniques de confinement (quarantaine), et une vaccination en anneau. »
Ce qui est indiscutable c'est qu'il a été employé une stratégie comprenant une recherche active des malades, leur isolement, la vaccination systématique de tout le village infecté (nommé vaccination en anneau), la surveillance des villages infectés pendant plusieurs semaines en isolant les nouveaux malades, ce qui s'est souvent traduit, non pas par la prise en charge de ces malades par les équipes sur place mais par une mise en quarantaine où les familles étaient enfermées chez elles avec les malades, ce qui était moins risqué pour les équipes de santé pourtant correctement vaccinées et qui auraient dû les prendre en charge...Mais c'était catastrophique pour les familles …
Au bout de quelques années de cette stratégie on a constaté qu'il n'y avait plus de variole. C'est un fait. Mais la question est de savoir quel fut le rôle de chacune des mesures et là il y a place pour la recherche, la réflexion et la discussion. Le débat ne peut être clos, c'est le moins qu'on puisse dire !
Il est assez facile de comprendre le rôle de l'isolement et de la recherche active des malades. Le gros point est le rôle de la vaccination en anneau. Ce n'est pas faire injure au vaccin antivariolique que de poser le problème de son action, même chez un ancien vacciné ou un ancien varioleux, quand il est inoculé dans les heures ou jours qui suivent sa contamination. Il avait été affirmé dès le 19è siècle que la vaccination était efficace même dans ces conditions et Henderson avait repris cette affirmation en la limitant à 4 jours après le contage.
Le premier problème est que les preuves apportées à cela étaient sans aucune valeur, que ce soit les arguments épidémiologiques ou immunologiques et qu'on aurait pu en prendre conscience depuis longtemps. Cependant, la conclusion pourrait malgré tout être vraie.
Le second problème est que les expérimentations animales conduites depuis quelques années ont toutes montré l'absence totale d'efficacité dans ces conditions de post exposition.
Le troisième problème est que les auteurs et experts, avec la puce à l'oreille devant le constat d'échec expérimental, ont découvert que les arguments avancés par Henderson ne valaient rien, ce qui les a conduit à les qualifier poliment ''d'anecdotiques'' dans leurs publications. Ce qui est déjà énorme quand on pense au prestige et à l'aura qui entourent Henderson, l'homme qui a vaincu la variole. Mais que pensent-ils réellement ?
La vaccination antivariolique n'a été montrée dotée d'une certaine efficacité qu'à distance suffisante de la contamination alors qu'il n'existe aucune preuve, bien au contraire, de son efficacité à proximité du contage. Aussi il est pour le moins paradoxal d'attribuer sa part du succès à la vaccination des contacts, sans doute non efficace, tout en reconnaissant l'échec de la vaccination de routine, la seule qui puisse être reconnue efficace.
C'est ce paradoxe dont il faut trouver la clé et j'espère CMT que vous trouverez le temps pour vous y lancer, on compte sur vous !. C'est très important, par rapport au passé et aussi l'avenir car on pourrait, à tout moment, activer le plan variole qui prévoit la vaccination des contacts avec les anciens vaccins.
A JCG,
RépondreSupprimerTu le dis si on te barbe. Parce que je crois qu’on s’éloigne encore beaucoup du sujet.
Mais c’est vrai que c’est un sujet un peu spécialisé mais important.
A BG,
Dans la phrase que vous citez, je ne voulais pas dire que je prenais pour argent comptant ce que disait Henderson.
Peut-être que je n’ai pas réussi à l’expliciter suffisamment mais le point important était pour moi celui-ci : LA VARIOLE N’A PAS ETE ERADIQUEE PAR LA VACCINATION SYSTEMATIQUE,GENERALISEE DE LA POPULATION A L’AVEUGLE, comme la quasi-totalité des gens et surtout la quasi-totalité des médecins le pensent. Et cela, c’est une vérité officielle quoique occultée.
Pourquoi est-ce important ? Parce que c’est l’un des piliers de l’idéologie fanatiquement vaccinaliste actuelle. La vaccination généralisée se justifie, aux yeux de la plupart des médecins, par le succès supposé de la vaccination généralisée dans l’éradication de la variole. Il en découlerait que, dans tous les cas PLUS ON VACCINE MIEUX C’EST.
Or, c’est déjà un premier pas, un très grand pas pour beaucoup de médecins, que de savoir que ça ne s’est pas passé ainsi et que la problématique de la vaccination est autrement plus complexe.
La version de l’éradication de la variole par la vaccination généralisée à l’aveugle est au cœur de la mystique pro-vaccinaliste.
Les justifications avancées pour la vaccination généralisée varient. Pour la rougeole, on met en avant l’élimination et l’éradication, pour le pneumocoque et le Prevenar, on met en avant la résistance aux antibiotiques et les décès, pour les oreillons, on ne met rien en avant car c’est une maladie particulièrement bénigne chez l’enfant. La raison de la vaccination serait qu’avec un vaccin trivalent rougeole-oreillons-rubéole on améliorerait le rapport coût/efficacité du vaccin. Autrement dit si on en fait deux pourquoi ne pas en faire trois ? Le résultat est tout de même l’éclosion de flambées épidémiques qui provoquent, chez des jeunes hommes, une inflammation des testicules pouvant conduire à une hypofertilité voire une infertilité durable.
Ce qui est visé, à travers des opérations de lobbying et des organismes dédiés financés par les laboratoires, c’est l’HARMONISATION des politiques vaccinales, à savoir vacciner tout le monde, partout dans le monde, avec les mêmes vaccins aux mêmes âges et de manière itérative, indépendamment des besoins et des ressources de chaque pays ou région. En Europe, François Autain, interrogé par Virginie Belle, citait le Center for Innovation in Regulatory Science (CIRSCI), dont tous les membres sont des laboratoires pharmaceutiques, et qui fait du lobbying pour cette harmonisation, défendue d’ailleurs avec beaucoup d’enthousiasme par Catherine Weil-Olivier membre d’Infovac.Car les pauvres labos n'en peuvent plus. Vous vous rendez compte tous les efforts qu'ils doivent faire pour s'adapter aux règlements en vigueur dans chaque pays? Alors, harmonisons la réglementation, harmonisons les calendriers vaccinaux. Mieux encore: abolissions la réglementation et laissons les labos décider des politiques vaccinales au niveau mondial.C'est déjà largement le cas, par le biais des conflits d'intérêts, mais faisons-le officiellement une fois pour toutes. Puisque les laboratoires sont essentiellement de nature philanthropique, remettons nous en à eux pour définir les politiques vaccinales.
Pour parvenir à cet objectif d'harmonisation, fonder la politique vaccinale sur la croyance mystique en l’éradication de la variole par la vaccination généralisée, est un argument de poids.
Pour le reste : pas trop de pression SVP, je fais comme je peux.
Vous avez raison CMT de souligner l'importance de la variole et de sa vaccination ainsi que l'occultation qui frappe cette question. A ce sujet (comme sur beaucoup d'autres) on trouve de tout sur le site de l'OMS. Sur la page d'accueil pour la variole on lit [1] :
RépondreSupprimer« Suite à une campagne de vaccination mondiale menée par l’OMS, la variole a été déclarée éradiquée en 1980. »
Dans un document sur le site de l'OMS : « Analyse scientifique de la recherche sur le virus variolique, 1999-2010 » [2] page 4 :
« L’éradication de la variole constitue à ce jour le succès le plus important remporté par l’OMS
et ce résultat montre qu’une prophylaxie fondée sur la vaccination de masse peut permettre
d’éradiquer des maladies infectieuses. »
Ce document a été rédigé par des auteurs des études sur l'expérimentation animale qui savent évidemment parfaitement à quoi s'en tenir. Aussi, ils écrivaient un peu avant :
« La politique de vaccination mise en œuvre à l’échelon mondial dans le cadre de ce programme mettait l’accent sur la surveillance de la maladie et a consisté notamment à adopter la méthode de vaccination en anneaux pour éviter la transmission interhumaine et endiguer les épidémies de variole. On pouvait ainsi identifier les nouveaux cas de variole, les mettre en quarantaine, puis vacciner les personnes en contact étroit avec les sujets infectés et les mettre également en quarantaine. »
Ils n'ont donc pas hésité à classer la recherche des malades, leur isolement et la mise en quarantaine des contacts comme parties intégrantes de la politique de vaccination !!! Pour pouvoir conclure brillamment que c'est bien cette politique qui a vaincu la variole !!! Il n'y a pas de petite récupération ...Des procédés pareils, ça pourrait donner envie de rigoler.
Mais ça apprend aussi à ouvrir les yeux, ça peut servir pour d'autres vaccinations. De ce point de vue c'est une très bonne école. A condition d'accepter d'aller à l'école...
[1] http://who.int/topics/smallpox/fr/
[2] http://whqlibdoc.who.int/hq/2010/WHO_HSE_GAR_BDP_2010.3_fre.pdf
Le musée du Dodo laisse... songeur :
RépondreSupprimerhttp://www.potomitan.info/dodo/c16.php
Et si les dodos avaient disparu parceque les rats avaient quitté le navire ?!
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RépondreSupprimerS’il y a une chose que j’ai appris en m’intéressant aux vaccins, que je n’avais pas forcément compris avant, c’est que chaque maladie infectieuse pose un problème différent, car, comme le savent bien, à priori, les microbiologistes, chaque virus, par exemple, a une stratégie qui lui est propre pour « prospérer » dans notre organisme, et met en jeu des mécanismes de défense différents, dans un ordre différent, et dont l’importance relative varie. Ceci est le fruit de l’évolution adaptative conjointe de notre organisme et de ces microbes.
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