Pas de liens d’intérêt déclarés de l'auteure.
Le dernier bulletin
infovac, N°4 du 4 avril 2014, est une rareté. Ceux qui aiment le
surréalisme vont apprécier (ICI).
Infovac se définit comme une
ligne directe d’information, constituée par des experts
«indépendants», voir LA pour une analyse précédente.
On peut les croire à condition de redéfinir le concept d’indépendance. Selon une technique souvent utilisée par les laboratoires pharmaceutiques (les experts d’Infovac ont été à bonne école), ces experts jouent sur le sens des mots et sur leur ambiguïté. Etre indépendant c’est, pour eux, ne pas dépendre des autorités publiques ni de leur hiérarchie hospitalière. Quant à leurs liens d’intérêt avec les laboratoires pharmaceutiques, qu’il serait trop long de citer, le site entier n’y suffirait pas, ils n’en pipent mot. Infovac se contentant de déclarer que ses comptes sont gérés par l’association ACTIV, qui n’est elle-même qu’un cache sexe des laboratoires pharmaceutiques fondée en 1988 (LA).
On peut les croire à condition de redéfinir le concept d’indépendance. Selon une technique souvent utilisée par les laboratoires pharmaceutiques (les experts d’Infovac ont été à bonne école), ces experts jouent sur le sens des mots et sur leur ambiguïté. Etre indépendant c’est, pour eux, ne pas dépendre des autorités publiques ni de leur hiérarchie hospitalière. Quant à leurs liens d’intérêt avec les laboratoires pharmaceutiques, qu’il serait trop long de citer, le site entier n’y suffirait pas, ils n’en pipent mot. Infovac se contentant de déclarer que ses comptes sont gérés par l’association ACTIV, qui n’est elle-même qu’un cache sexe des laboratoires pharmaceutiques fondée en 1988 (LA).
Dans un précédent article (ICI), et d'après l'enquête de la journaliste Virginie Belle, je disais : "L’objectif de cette association, dont le nom ne paie pas de mine, était 'd’être une interface entre des laboratoires et des investigateurs pédiatres formés à la pratique des essais cliniques […]' d’après le site de la SFP (Société Française de Pédiatrie). Elle est financée par Novalac, Pampers, mais aussi par le laboratoire Amgen qui collabore avec les laboratoires GSK et Pfizer. »
Comme il serait trop long de passer en revue les conflits d’intérêts de tous ses membres, je me contenterai de citer ceux de Claire-Anne Siegrist, vaccinologue suisse et coordinatrice du site Infovac avec Robert Cohen. A l’Agence européenne du médicament les conflits d’intérêts de cette experte, qui est aussi la fondatrice d’Infovac Suisse, portent le niveau 3 de risque, c'est-à-dire le plus élevé, en raison de ses travaux pour GSK et Sanofi sur les vaccins. Et sa chaire de vaccinologie à l’université de Genève est financée par la fondation Mérieux, dont le fondateur, Charles Mérieux, est le fils du fondateur de l’Institut Mérieux, devenu plus tard, sous le nom de Sanofi Pasteur, le « leader mondial des vaccins » (investigation Virginie Belle pour le livre « Faut-il faire vacciner son enfant ? »). A noter que la déclaration d’intérêts de Claire-Anen Siegrist n’a pas été mise à jour sur le site de l’EMA depuis 2011 LA).
Voilà pour le décor.
Pour les « informations » contenues dans ce bulletin qui va faire date, commençons par le passage de trois à deux doses de Gardasil. Sur la base de quelles études ? Pas de références citées. Il faut aller sur le site du HCSP (Haut Conseil de la santé publique) pour en savoir un peu plus. La décision se fonde sur une étude suédoise montrant une faible différence dans la survenue de condylomes, excroissances génitales bénignes et rares apparaissant chez des femmes infectées de manière répétée par du papillomavirus lors de rapports non protégés, chez des jeunes femmes ayant reçu deux ou trois doses de vaccin entre 10 et 16 ans et examinées quelques années plus tard (LA).
On est très
loin du sujet. Très très loin des raisons pour lesquelles on explique aux
parents que faire vacciner leurs filles contre le papillomavirus est
primordial. Et on reste très très loin avec la deuxième justification invoquée
pour passer à deux doses, à savoir l’augmentation des anticorps chez des jeunes
filles de 9 à 13 ans dans l’étude initiale qui a servi de base à l’AMM du
Gardasil. Que peut bien signifier l’augmentation des anticorps quand on sait
que l’infection par le papillomavirus est une infection pour laquelle l’immunité
humorale, celle qui se manifeste par l’augmentation du taux d’anticorps, ne
joue qu’un rôle auxiliaire ? Et qu’on n’a jamais pu définir le corrélat,
c'est-à-dire le niveau d’anticorps qui assurerait une protection contre
l’infection ? Sans parler de la protection contre les transformations
cancéreuses, ce qui est encore une tout autre affaire. Broutilles que tout
cela. Le laboratoire a demandé le passage de trois à deux doses pour améliorer
l’acceptabilité du vaccin et le laboratoire obtient ce qu’il veut.
Deuxième "information" d'Infovac. "coqueluche, renforcement de la stratégie du "cocooning" pour les adultes en contact avec des nourrissons âgés de moins de 6 mois. Tout en précisant qu’il n’existe que peu de données sur la durée de protection de ces vaccins anti-coquelucheux ». Là encore, les « experts » d’Infovac omettent et oublient incidemment un ou deux détails.
L’un d’entre eux est que le vaccin
coquelucheux acellulaire a montré sa faible efficacité, efficacité qui va en
décroissant au fur et à mesure des rappels, ce qui a notamment été
mis en évidence aux Etats Unis lors d’épidémies de coqueluche en Californie et
à Washington, où l’on a pu constater que des enfants entièrement vaccinés
étaient infectés par la coqueluche, ce qui a donné lieu à des publications peu
discutables dans des journaux prestigieux dont le New Engald Journal of Medicine (ICI).
Autre détail : selon une autre étude l’efficacité d’un rappel ne serait que de 53 à 64%. Il s’agit d’une étude cas-témoin avec confirmation du
diagnostic par PCR publiée dans le British medical Journal (LA). Selon un article publié dans ScienceNews (ICI) cette baisse d’efficacité
serait due à l’émergence de résistances dues à des mutations dont la cause
est, probablement, pression de
sélection exercée par le vaccin.
Dans tous les cas la stratégie
du cocooning n’a pas fait la preuve de son efficacité et n’est pas recommandée
par l’OMS . Elle coûte très cher pour des résultats improbables. Une
étude faite dans l’Ontario au Canada (ICI) a montré qu’il faudrait vacciner entre
12 000 et 63 000 personnes pour éviter une hospitalisation, et entre
1,1 million et 12,8 millions pour éviter un décès.
Et cela avec une efficacité présumée de 85%, très éloignée de l’efficacité
réelle du vaccin.
Poursuivons l’exploration de cette petite merveille qu’est le bulletin Infovac.
On nous explique que par ces durs
temps où des anti-vaccinalistes attaquent de toutes parts, les experts
d’Infovac vont nous donner de quoi clore le bec de tous ces mécréants.
De quoi s’agit-il ? D’un
étude clinique ? Non, il s’agit d’une modélisation. Une modélisation
publiée dans le rapport hebdomadaire (MMWR) du CDC (Center for Disease control
and Prevention des Etats-Unis).
Il
faut d’abord expliquer ce qu’est une modélisation. Une modélisation est un type
d’étude où on effectue des calculs d’après des présupposés qu’on choisit
soi-même. Cela en vue de faire des estimations ou de confirmer des hypothèses.
J’exprimais déjà quelques doutes en septembre 2009 au moment de la fausse
pandémie grippale, sur la valeur intrinsèque des modélisations annonçant des
centaines de milliers de morts (LA).
J'écrivais ceci : "Ces faits historiques
et les autopsies faites sur des
victimes
de la grippe de 1918 invalident totalement les
fameux
« modèles mathématiques » tant vantés par
l’OMS,
car pour qu’un modèle mathématique puisse servir
à
quelque chose, il faut qu’il soit fondé sur des
hypothèses
justes. Or, l’hypothèse selon laquelle c’était le
virus
de la grippe lui-même qui aurait provoqué une
mortalité
cataclysmique en 1918, et non les surinfections
bactériennes,
cette hypothèse s’est avérée fausse. Les
modèles
mathématiques ont donc des limites : ce sont les
limites
à la fois idéologiques et de la connaissance de
ceux qui les conçoivent."
En réalité le fond de ma pensée
est que les modèles mathématiques sont la meilleure façon d’autoconfirmer ses
propres hypothèses. Par exemple, c’est grâce aux modèles mathématiques qu’on a
pu générer une inflation artificielle de la mortalité due à la grippe
saisonnière aux Etats Unis et au Canada. Voici comment cela peut arriver.
Kelly Crowe, journaliste au média canadien CBC
news, a mené une enquête sur la crédibilité des modèles mathématiques estimant
la mortalité due à la grippe. Pour ce faire elle a interrogé plusieurs
spécialistes du sujet (LA).
Au Canada, pays de 23 millions
d’habitants, la mortalité annuelle officiellement estimée en rapport avec la
grippe est de 2000 à 8000 décès.
Michael Gardam, directeur de l’unité de
prévention et de contrôle des maladies infectieuses à Toronto et ancien membre
du MITACS, (programme de recherche
canadien chargé de la modélisation d’une future pandémie créé en 2003 après l’épisode
du SRAS dû à un coronavirus et bénéficiant d’importants financements publics - ICI ), lui explique que l’estimation de la mortalité due à la grippe repose sur une
série de présupposés.
La formule de base du calcul de la mortalité repose sur la
notion de surmortalité ou excès de
mortalité observée. Si on simplifie le modèle, dit Michael Gardam, le
calcul consiste à dire : le nombre de décès en hiver moins le nombre de
décès en été égale à la mortalité de la grippe. Autrement dit le modèle
présuppose qu’une large part des décès supplémentaires observés en hiver sont
dus à la grippe. Pour Tom Jefferson, spécialiste de la
grippe au sein de la collaboration Cochrane, la modélisation n’est rien d’autre
qu’un travail de devinette hautement sensible aux présupposés de celui qui
construit le modèle. Comme il est impossible d’évaluer quoi que ce soit puisque
tout est fondé sur une succession d’hypothèses qui se valident mutuellement,
Tom Jefferson appelle cela « la médecine fondée sur la foi » (par
assimilation à la médecine fondée sur les preuves pour ceux qui n’auraient pas
compris).
Kelly Crowe remarque qu’au Canada,
en l’espace de 10 ans, la mortalité estimée par grippe est passée de 1500 pour
la limite supérieure à 8000, et que les changements se sont produits lorsque
les modèles mathématiques permettant de faire l’estimation ont été modifiés. La
même chose s’est produite aux Etats Unis en 2003 lorsque le modèle mathématique
utilisé pour évaluer la mortalité par grippe a changé et que la mortalité par
grippe a été brutalement propulsée à 36 000 décès annuels.
Autrement dit, plus on vaccinait,
plus on mourait de la grippe. On en a conclu qu’il fallait vacciner encore plus
et cela n’a choqué personne.
L’étude qu’Infovac présente comme définitive et incontestable repose sur la même approche (voir liens 2 et 3 du bulletin). Quant au modèle qui a permis de calculer les chiffres présentés, nous n’en saurons rien car ses présupposés ne sont pas explicités.
D’après cette étude, aux Etats
Unis, 322 millions de maladies ont été évitées en 20 ans chez l’enfant
entre 1994 et 2013, grâce à la vaccination. Et aussi 21 millions
d’hospitalisations et 732 000 décès, soit quelques 36 000 décès par
an. Ce qui reviendrait, pour la France, à quelques 7000 décès évités par an.
Sans parler d’une économie de 1380 milliards pour la
société. Donc, en évitant des décès par maladies infectieuses, qui sont, même
en en exagérant beaucoup le nombre, une cause très secondaire de décès aux
Etats Unis, où il y a environ 2,7 millions de décès chaque année, les Etats
Unis auraient économisé l’équivalent de la moitié du PIB français en 20 ans.
Rien que ça…
Comment contester une étude qui
décide des questions et aussi sur quelles hypothèses doivent reposer les
« bonnes réponses » ? Et qui ne se reconnaît de défauts ou limitations que dans la
mesure où elle aurait pris insuffisamment en compte les bénéfices inestimables
de la vaccination ?
Cette étude comporte pourtant
tous les biais habituels des études qui ont une approche
promotionnelle de l’information, plutôt que scientifique et dont les auteurs
ont des conflits d’intérêts, idéologiques, intellectuels, financiers ou quels
qu’ils soient. A savoir, surestimation des bénéfices, à travers la
surestimation des risques représentés par les maladies visées et à travers la
surestimation de l’efficacité vaccinale. Sous estimation des risques et inconvénients.
Sur ce point, le problème a été très vite réglé par les auteurs, puisque
l’intitulé de la pseudo-étude est bien «Benefits from
Immunization… », donc, soyons logiques, on ne parle ni des coûts, ni des
risques. Le problème est réglé. Ensuite, attribution systématique de
toute variation favorable dans l’épidémiologie à la seule vaccination, quel que
soit le contexte. Il n’y a pas d’autre hypothèse, et, d’ailleurs, il
n’y a pas d’hypothèse du tout puisque le but n’est pas de comprendre mais de
faire une démonstration dont le résultat est connu d’avance.
Prenons, tout de même des
exemples dans le tableau présenté à partir du lien 3, tableau qu’il faudrait
absolument présenter aux parents, d’après Infovac, pour leur montrer à quel point
les vaccins, tous les vaccins, sont tout simplement un don du ciel et une pure
merveille.
La rougeole, 57 300 décès
évités en 20 ans soit 2865 décès par an pour 3,537 millions de cas annuels.
Soit, environ un décès pour 1200 malades. Sachant qu’en France, avant le début
de la vaccination contre la rougeole, dans les années 80, on estimait le nombre
de décès entre 15 et 35 par an,
soit un décès pour 10 000 à 20 000 cas de rougeole avant l’ère vaccinale (ICI), cela placerait
les Etats Unis à un niveau plus proche du Zimbabwe que de la France, en termes
de létalité due à la rougeole. Plutôt étonnant, n’est-ce pas ?
Pour l’hépatite B. D’après
l’étude américaine le vaccin aurait évité 200 000 cas annuels. J’ai déjà
eu l’occasion de commenter à propos du fait que la baisse spectaculaire des cas
d’hépatite B s’était produite avant les recommandations de vaccination en
France. Comme en atteste l’étude citée par la Mission d’expertise pour la
vaccination contre l’hépatite B en France, présidée par Bernard Bégaud. Cette étude
faite à la Courly à Lyon, montrant une réduction de 12 cas pour 100 000 en
1986 à 2 cas pour 100 000 en 1991, cas recueillis lors d’ analyses
effectuées en laboratoire. Même en prenant les chiffres les plus élevés, de 12
cas pour 100 000, on n’arrive qu’à 6000 cas annuels en France, ce qui
ferait, pour les Etats Unis, quelques 30 000 cas. D’où sortent donc les
200 000 cas annuels américains ? D’ailleurs, Jean-Claude Grange a
bien montré que, d’après les chiffres américains, l’incidence de l’hépatite C
s’était aussi effondrée au début des années 90, alors que l’hépatite C ne
bénéficie d’aucun vaccin (LA).
Il faut donc croire qu’il y a une part de la diminution d’incidence constatée, si ce n’est la totalité pour certaines maladies, qui n’a aucun rapport avec la vaccination.
Il faut donc croire qu’il y a une part de la diminution d’incidence constatée, si ce n’est la totalité pour certaines maladies, qui n’a aucun rapport avec la vaccination.
Dernier exemple que je prends, celui de la vaccination contre le pneumocoque. Les vaccins auraient évité aux Etats Unis 1,3 millions de cas chaque année, excusez du peu. Comment expliquer des chiffres aussi spectaculaires pour un vaccin qui n’a de bénéfices clairs et significatifs que dans des maladies rares, les infections invasives à pneumocoque, qui représentent environ 10 cas pour 100 000 en France, ce qui correspond à 6000 cas environ en France et à 30 000 cas environ aux Etats Unis ? Comment est-on passés de 30 000 à 1,3 millions de cas ?
Simplement parce que les auteurs
ont décidé d’office d’intégrer un pourcentage important d’otites à pneumocoque
et des pneumopathies dans les bénéfices du vaccin, bien que le vaccin n’ait démontré que des bénéfices non significatifs, modestes
ou douteux et inconstants dans ces
pathologies (ICI).
Autre point général, autre source de biais, les bénéfices de la vaccination sont présentés comme constants dans le temps, alors que, on l’a vu pour la coqueluche, mais cela est aussi vrai pour les infections à pneumocoque, pour le papillomavirus, ou pour tout virus ou bactérie présentant différents types ou susceptible de muter, la sensibilité des microorgansimes aux vaccins peut varier dans le temps, en particulier en raison de la pression de sélection exercée par ces mêmes vaccins.
Dernière source de biais
importante à appréhender à mon sens : l’approche focale qui
implique que toute maladie combattue par la vaccination représente un bénéfice
net est fausse. Il existe des centaines, des milliers de types de
virus et bactéries pathogènes pour l’homme. Ce n’est pas parce qu’un enfant
d’un pays pauvre ne meurt pas de la rougeole qu’il ne mourra pas à cause d’une
autre infection dans l’année, s’il
est en mauvaise santé. Ce n’est pas non plus parce qu’on n’a pas eu la rougeole
qu’on ne tombera pas malade autant de fois dans l’année.
Je m’arrête là, mais j’espère
avoir montré que les « experts » d’infovac, grands défenseurs du
vaccin contre le papillomavirus, disent souvent n’importe quoi. Et que ce
n’importe quoi est notamment orienté par leurs multiples conflits d’intérêts.
Illustration : Illustrations surréalistes par Igor Morski (LA) (né en 1960)
Illustration : Illustrations surréalistes par Igor Morski (LA) (né en 1960)
Et le vaccin contre la méningite ? J'attends unarticle sur l'efficacité dans la prévention du purpura fuminans!
RépondreSupprimerA ocanard,
RépondreSupprimervous savez, le blog est plutôt bien fait (je peux le dire puisque ce n'est pas le mien). En allant à votre main droite sur l'écran vous trouverez une série de mots clés ou tags qui vous permettront de trouver les articles sur les sujets qui vous intéressent.
Vous trouverez ainsi deux articles sur la méningite C, dont un que j'avais écrit et qui est assez détaillés sur les chiffres. Voici le lien
http://docteurdu16.blogspot.fr/search/label/MENINGITE%20C
Cordialt
CMT écrit : « Les modèles mathématiques ont donc des limites : ce sont les limites à la fois idéologiques et de la connaissance de ceux qui les conçoivent.
RépondreSupprimerEn réalité le fond de ma pensée est que les modèles mathématiques sont la meilleure façon d’autoconfirmer ses propres hypothèses. »
Certes ! Un modèle mathématique repose obligatoirement sur des hypothèses. En fait, il ne fait que quantifier l'effet d'une hypothèse un peu comme l'arbre explicite la graine mais tout est dans la graine.
Un tel modèle peut cependant contribuer à infirmer une hypothèse (ou à ne pas l'infirmer, ce qui n'est pas synonyme de confirmer) quand les données observées et calculées sont proches.
Mais ce n'est pas si simple car un modèle d'évolution de la grippe repose sur des paramètres dont il faut évaluer les valeurs numériques. Si on le fait en s'appuyant sur les données observées mais que le modèle est faux tout en estimant les valeurs des paramètres pour faire coller avec les données. En pareil cas, les valeurs estimées seront obligatoirement mauvaises.
C'est ce qui a pu se produire en 2009 quand les experts ont voulu estimer le R0 en fonction de données à partir de modèles pas forcément adaptés. En particulier, les modèles ont tendance à vouloir s'appuyer uniquement sur le nombre de contaminés par un cas, avec une propagation non cloisonnée.
Par exemple, un enfant est contaminé. Le dimanche il doit aller jouer au foot ou faire une sortie scouts. Il va ainsi pouvoir contaminer beaucoup d'autres enfants, l'arbitre … Sauf que le dimanche il est malade, au lit et qu'il pourra très bien ne contaminer personne. La filière de propagation va s'arrêter sur lui. Il y a donc un facteur d'amortissement à prendre en compte.
En novembre 2011, je présentais une communication sur poster au congrès de la SFSP (Société française de santé publique) sur ce thème [1]. Un participant photographiant mon poster, je l'aborde en me présentant comme l'auteur. J'ai pu échanger avec lui : il était le spécialiste des modélisations grippales chez Sanofi. J'ai pu constater qu'il n'avait pas envisagé de prendre en compte ce facteur d'amortissement ...
Cet oubli avait conduit les spécialistes de la grippe comme Antoine Flahault à prédire que l'épidémie ne pourrait s'arrêter que lorsque au moins 50% de la population aura été immunisée, soit par le vaccin soit par l'épidémie. Les faits ont démontré qu'il n'en fut rien, à leur grande stupéfaction.
[1] Mon poster :
http://p3.storage.canalblog.com/33/58/310209/69807519.pdf
Mon article sur le sujet:
[2] http://questionvaccins.canalblog.com/archives/2010/11/30/19748527.html
A BG,
RépondreSupprimerje comprends ce que vous dites mais le prbolème me paraît un peu plus global que ça.
La modélisation est un outil, et seulement un outil. L'utiliser donne un poids aux affirmations, une apparence de légitimité scientifique qu'elles ne méritent pas lorsque des personnes ayant des conflits d'intérêts les utilisent sciemment dans un objectif promotionnel et non scientifique.
Le problème des calculs fondant la contagiosité est réel mais est secondaire par rapport au fait principal qu'on a bâti un modèle comme si la mortalité par la grippe, la grippe espagnole en l'occurrence, représentait une donnée valable dans l'absolu, indépendamment de tout contexte et totalement attribuable à la virulence du virus.
Les deux "erreurs" (mais vous remarquerez que les erreurs sont toujours à sens unique et n'aboutissent jamais à une sous estimation de la gravité des maladies ou de l'efficacité des vaccins) du modèle ayant servi à évaluer les conséquences d'une pandémie grippale sont:
1- avoir décontextualisé la létalité de la pandémie, alors qu'à l'époque les causes infectieuses étaient, notamment les pneumonies bactériennes et les diarrhées étaient la première cause de mortalité, comme c'est manitenant le cas dans les pays les plus pauvres
2-attribuer la létalité de la pandémie à la virulence du virus.
De toutes façons la prochaine pandémie est déjà activement préparée à Genève dans des réunions entre laboratoires pharmaceutiques et experts de l'OMS, et son déclenchement dépendra à mon avis de deux choses:
- la place de cette option dans la stratégie commerciale des laboratoires (pour l'instant Sanofi est très occupé avec son nouveau mégablockbuster, le Gardasil, et s'occupe sans relâche d'étendre les indications de ce vaccin en Europe et de le fourguer (pardon "vendre") aux pays émergents, car survendre un vaccin rapporte beaucoup plus d'argent que et beaucoup plus rapidement que de faire de la recherche)
-l'appréciation de l'acceptabilité par le public de la vaccination contre une nouvelle pseudo pandémie
Sur les objectifs des modélisateurs il y a le REH du 21 août 2009 qui est particulièrement intéressant :
RépondreSupprimer«Les participants au réseau de modélisation mathématique se sont réunis à Genève début juillet 2009.
Tous les membres du réseau ont convenu qu'il pourrait être intéressant à plus long terme pour créer une capacité mondiale de modélisation et d’analyse épidémiologique, ainsi qu’une base de «consommateurs» avertis de la modélisation dans les établissements de santé publique du monde entier.
La crise actuelle offre en particulier une occasion sans précédent d’établir des liens et une collaboration à long terme entre les centres universitaires spécialisés dans la modélisation et les organismes de santé publique des pays en développement et en transition.
Les participants à la réunion ont également été d’accord pour dire que si l’on veut que la modélisation influe sur les décisions et les politiques, il est indispensable que les spécialistes de cette discipline établissent des relations de confiance et de concertation à long terme avec les organismes de santé publique. »
http://www.who.int/wer/2009/wer8434.pdf?ua=1
A BG
RépondreSupprimerLes français ont été remerciés pour leur participation à la modélisation de la pandémie. Notamment le professer Fabrice Carrat, épidémiologiste à l'unité 707 de l'INSERM et chef du pôle « Prévention, Information, Médicament, Évaluation » . Une personne au dessus de tout soupçon (voici la bête http://www.hcsp.fr/explore.cgi/personne?clef=2505) qui participe aux commissions maladies transmissibles du HCSP. Au dessus de tout soupçon comme en témoinge sa déclaration publique d'intérêt où il mentionne des travaux rémunérés pour de nombreux laboratoires, Shering Plough, Roche, Novartis, GSK... n'en jetez plus.
Pour rappel, voici quels étaient les prédictions à partir de sa modélisation http://www.splf.org/s/spip.php?article314: "En l’absence d’intervention, et pour ces taux d’incidence, le nombre de cas en fin d’épidémie varierait entre 9 et 21 millions, le nombre d’hospitalisations entre 455.000 et 1,1 million et le nombre de décès entre 91.000 et 212.000." Pour la France seulement.
Dans le document de l'INVS mis en lien en bas de page du doc du SPILF, on prévoit, selon ce modèle, une létalité de 2 à 3%.
On peut toujours continuer à se gargariser des modèles mathématiques et de leur excellence. La réalité est bien celle-là.
Et je n'ai pas entendu un mot d'excuses de la part des responsables de ce gâchis, mais seulement une sorte d'étonnement médusé et vaguement inquiet que les Français ne les aient pas crus sur parole et ne se soient pas précipités pour se faire vacciner.
Voici un autre extrait intéressant du REH rapportant la réunion du début juillet 2009, la date est importante.
RépondreSupprimer« tout effort de santé publique coordonné visant à réduire les effets de la pandémie doit principalement reposer sur l'effet combiné des diverses interventions non pharmaceutiques, comme la fermeture des écoles, la limitation des rassemblements importants, le confinement des sujets symptomatiques à domicile et l’application accrue des mesures de protection individuelles (lavage des mains et, peut-être, port du masque).
L’épidémie ne s’arrêtera que lorsque suffisamment de sujets auront été infectés pour qu'une immunité collective puisse s’installer (de sorte que R0 <1).
Ainsi, les interventions non pharmaceutiques peuvent être trop efficaces : si elles réduisent suffisamment la transmission pour empêcher de parvenir à une immunité collective, alors la transmission reprendra dès qu'on les interrompra . »
Pourtant, l'épidémie s'est arrêtée bien avant, très certainement, que cette immunité collective ait été atteinte.
Autre point démenti par les faits : un virus pandémique "bouffe" tous ses concurrents : en 1957 le H2N2 avait pris la place du H1N1 1918 : le H3N2 avait écarté le H2N2 en 1968. Mais les années qui suivirent la soi-disant pandémie 2009 vit le virus B dominer, puis le H3N2 qui sont toujours très présents. Donc, ce ne fut pas une pandémie, c'est clair !
@ CMT
RépondreSupprimerLe lien que vous donnez renvoie au plan pandémie 2005 élaboré a priori sous la soi-disant menace imminente et gravissime du H5N1 dont les vétérinaires de haut niveau disaient dès le début qu'il était une peste aviaire et que le virus n'avait pas vocation à se propager dans l'espèce humaine, ce qui paraît confirmé par les faits.
Ces modélisations ne tiennent aucun compte des propriétés particulières de tel ou tel virus. Pour la pseudo-pandémie 2009 l'InVS s'était contenté de reprendre les 3 pandémies de 1918, 1957 et 1968 pour définir le nombre de cas à attendre, ce qui faisait 3 scénarios, puis d'attribuer a priori des taux de mortalité de par exemple, 0,1%, 1% …. et d'en déduire ainsi le nombre de morts …
En 2010 Françoise Weber avait dit que maintenant, avec le H1N12009, nous disposions d'un quatrième modèle, pour la prochaine fois … En fait, à l'InVS ils étaient incapables d'intégrer les données de propagation connues en août 2009 pour obtenir une évaluation spécifique. J'admets que l'art est difficile, mais quand on ne sait pas il vaut mieux se taire et dire "on ne sait pas" plutôt que de s'aventurer pour se couvrir de ridicule. L'InVS avait prévu entre 3600 et 90000 morts selon les scénarios. Il y en eut 312 à la fin de l'épidémie.
C'est alors que le nombre de décès attribués à la grippe saisonnière, qui était de l'ordre de 3000 chaque année ordinaire, fut soudain ramené, je cite de mémoire, entre 200 et 500 en gros … C'était de ces ordres là. Mais que bien sûr, la saison 2010-2011 allait rétablir tout cela et que quand elle aura eu lieu, on retrouvera nos prévisions (dixit Flahault).
Une seule conclusion s'impose : ils ne savent rien, n'ont rien compris à la propagation des virus grippaux. On pourrait ne pas leur en tenir rigueur, mais à une condition : qu'ils cessent de rouler les mécaniques.
Vous êtes le meilleur rapport temps passé /efficacité sur les vaccins, pour un généraliste moyen d'une banlieue moyenne.
RépondreSupprimerC'est le seul modèle mathématique que je connais bien
Merci Charbonnel.
RépondreSupprimerJe crois que c'est le plus beau compliment, à titre personnel, qu'on puvait me faire, à part bien sûr, comme toute mère, des compliments sur mes enfants.
Je le prends pour le blog dans son ensemble, parce que le blog me semble former un tout cohérent.
J'essaie d'écrire aussi pour les patients, pace qu'il me semble important qu'ils soient bien informés. C'est difficile parce que ce sont des sujets complexes et que je n'ai pas de qualité journalistique à la base.
Je viens des milieux internationaux, je veux dire, mes parents oeuvraient dans des milieux internationaux où les franaçais, le peuple français, est envié et admiré pour sa capacité de révolte et son idéalisme. Même si cette révolte peut prendre des formes mesquines et populistes, comme on le voit dernièrement.
Je donne un truc pour ceux qui sont impressionnés par les experts. Un truc bête que j'utilisais quand j'étais ado et que j'allais voir ma mère à l'ONU, un endroit et un milieu que je n'aimais pas. Pour ne pas me laisser trop intimider par ces gens bien habillés discourant en plusieurs langues des problèmes internationaux je me disais "après tout, ils vont aux toilettes, comme moi". C'est bête mais ça marchait.
C'est pas nouveau votre truc, CMT !
RépondreSupprimerQuand j'étais à l'école primaire, les plus âgés "formaient" les plus jeunes en leur disant : "Qu'on soit roi ou manant, on est toujours assis que sur son c.."
Il faudra quand même un de ces jours, édifier une statue à Roselyne, cette chère pharmacienne, accessoirement animatrice de télévision, qui a été brièvement notre ministre de la santé.
RépondreSupprimerGrâce à sa gestion calamiteuse d’une pseudo pandémie et à sa confiance éperdue à des experts autoproclamés, des millions de patients et quelques médecins, ce sont enfin réveillés, pour douter de la toute puissance de la vaccinologie. Personne n’avait réussi une telle performance en si peu de temps. Une véritable gageure.
Des blogs comme « MedOcéan » ont gagné en crédibilité, des blogs comme « voix médicales », se sont crées, des Blogs comme « Atoute », « Grange blanche » et « Docteur du 16 » bien sûr mais je ne peux tous les citer, ont augmenté leurs « audience » . Enfin des généralistes lambda plus ou moins affiliés au Formindep et des médecins gamma plus ou moins lecteur émérites de « Prescrire », ce sont intéressés de plus près aux manipulations extraordinaires des magiciens de Big Pharma, qui vous sortent des chiffres de leur chapeau plus vite que ne courent les lapins où que ne volent les colombes du même blanc.
Merci Roselyne de nous avoir ouvert les yeux, merci de nous avoir fait connaître les statistiques surprenantes de CMT , certes bien moins rassurantes que celles d’infov(r)ac, mais c’est le prix à payer pour quitter le pays des bisounours GSK et Sanofi qui nous veulent tant de bien.
Merci encore Roselyne, je pense qu’avec ton sourire charmeur et ton carnet d’adresse politique médiatique et pharmaceutique, il ne sera pas trop difficile d’ériger une statue à la gloire des conflits d’intérêts, mais qui pour moi ressemblera à la Statue de la Liberté..
Puisque vous rappelez Popper, le rôle éminent de Roselyne, je ne résiste pas à rappeler ce qui, à mes yeux, pourrait avoir été le clou de la soirée.
RépondreSupprimerUn soir de novembre 2009, au moment du lancement de la campagne, elle est sur France 2 à l'heure de grande écoute du JT. Regardant la caméra dans les yeux, c'est à dire chaque Français, elle va dire d'un ton gravissime « ceux qui ne seront pas vaccinés vont mourir ! » Avec une déclaration aussi énorme et malgré son expérience des déclarations en direct à la télé, elle ne pourra éviter, au moment même où elle disait ces paroles, d'être trahie par une intense émotion qui percera l'écran et que chaque téléspectateur aura pu aisément percevoir.
Moins de 15 mois plus tard, Didier Houssin, encore DGS, sera l'invité d'un groupe de journalistes de la Cinq. Ils n'hésiteront pas à lui repasser cet extrait, lui demandant ce qu'il en pensait !!! Évidemment il ne répondra pas mais j'ai pu ainsi revoir cette étonnante déclaration qui ne semble pas avoir été beaucoup commentée à l'époque. Sans doute que bien des personnages hautement placés avaient préférer, à l'époque, ne pas faire de publicité à ce qui était plus qu'une énormité.
Le virus venait de passer sur l'hémisphère Sud dépourvu de vaccins. Ils n'étaient pas tous morts … Dans les classes françaises ou colonies de vacances contaminées en juin et août, ce ne fut pas l'hécatombe. Ce n'était même pas 100% de décès parmi les contaminés (létalité), c'était 100% seront contaminés et seuls les vaccinés seront encore là pour régénérer l'humanité post pandémique...
On a beaucoup glosé sur les conspirationistes qui écrivaient que virus et vaccins H1N12009 avaient été créés de toute pièce pour détruire une bonne partie de l'humanité. Roselyne avait soudain frappé beaucoup plus fort … Le virus allait détruire l'humanité non vaccinées pour sauver seulement ceux qui auront reçu la bénédiction vaccinale. Plus fort que les Témoins de Jehowah qui annonçaient la fin du monde pour 1976 et que seuls seraient sauvés ceux qui auront adhéré à temps. Eux propageaient leur parole en faisant du porte à porte. Elle avait choisi le JT de 20 heures.
Tout cela méritait une sanction, c'est sûr. Elle a été infligée par le virus lui-même et non par les opposants. Ce fut une belle et forte leçon.
A Popper,
RépondreSupprimerC’est une manière de voir les choses et elle se défend. Mais en regardant l’ensemble de l’affaire, on se rend bien compte que Roselyne n’a été qu’un petit pion et que si ça n’avait pas été elle, n’importe qui aurait rempli aussi bien ce rôle. Wolfgang Wodarg, médecin épidémiologiste allemand et député au Conseil de l’Europe dont il présidait la Commission Santé a fait ouvrir une enquête parlementaire sur la manière dont cette affaire avait été menée. Et il explique bien que la pseudo-pandémie a représenté l’aboutissement d’années d’une préparation minutieuse, avec une véritable infiltration et prise de contrôle de l’OMS par Big Pharma. Pour des entrepreneurs qui aiment prendre des risques Big Pharma n’en a pris aucun avec cette pandémie. Tout était ficelé, calculé, millimétré, y compris les contrats établis avec les Etats, qui exonéraient de toute responsabilité Big Pharma. En cas de problème avec les vaccins ce seraient les Etats qui assumeraient et paieraient tout, autrement dit le citoyen qui paierait plusieurs fois, de toutes les manières possibles.
Je pense que Big Pharma a simplement eu un peu trop confiance en sa capacité d’influence cette fois. On disait aux gens que la maladie était gravissime et qu’il était impératif de se faire vacciner. Ils constataient le contraire avec leurs propres yeux.
Mais les Français sont parmi les rares peuples à avoir refusé massivement la vaccination. La plupart des citoyens des pays riches ne se sont même pas posé la question. On leur a dit de se faire vacciner et ils se sont faits vacciner. Et la seule et unique personnalité politique à s’être révélé ouvertement a été la ministre polonaise de la santé Ewa Kopacz qui a refusé le vaccin, ce qui lui a valu l’opprobre de ses pairs.
A BG
Pour ce qui est de « rouler des mécaniques », je crois que Claire-Anne Siegrist peut se le permettre, en matière de compétence. Elle en connaît un rayon sur les vaccins. C’est même elle qui m’a poussé à m’y intéresser. Parce que j’ai suivi avec elle mon unique cours de vaccinologie au début de mon travail actuel en 2008. Cours dont je suis sortie avec un véritable traité de vaccinologie. Même si une bonne partie de son exposé visait à minimiser les effets indésirables des vaccins et à démontrer que la peur qu’ils suscitaient résultait presque toujours de rumeurs, de malentendus ou carrément de la mauvaise foi de ceux qui les dénonçaient.
Mais, lors de son exposé, des hésitations, des faux fuyants face à des questions, m’ont donné envie d’en savoir plus.
C’est, justement, parce qu’elle en sait beaucoup, que je suis sûre qu’elle ne peut pas ignorer les faits que j’ai avancé, à savoir le rôle secondaire de l’immunité humorale dans la défense de l’organisme contre le papillomavirus et le manque d’efficacité du vaccin contre la coqueluche. Elle est coordinatrice d’Infovac et, à ce titre, elle décide de la teneur des publications. J’en conclus que la désinformation est donc parfaitement délibérée de sa part. Les raisons ? Probablement dues au fait qu’elle est totalement redevable de son statut actuel à Big Pharma et qu’elle ne serait rien sans son appui.
Ce qu’il faut retenir, à mon avis, c’est que les mensonges de Big Pharma concernant les vaccins sont rarement des mensonges directs mais plutôt des mensonges par omission . Autrement dit une manipulation de l’information.
@ CMT
RépondreSupprimerLe roulage de mécanique, je l'appliquais à la connaissance de la propagation des virus grippaux et à la prévision des futures épidémies. La vaccinologie n'est pas tout, elle ne permet pas d'investiguer la propagation d'un virus, ce n'est pas du tout la même chose.
Je peux en donner un exemple récent avec l'interview de Bernard Bégaud à Libé le 9 avril dernier [1] :
« Les vaccins ont changé la face du monde sanitaire avec la disparition de maladies terribles, comme la variole qui faisait des millions de morts. Ils ont fortement réduit l’importance de la tuberculose et de la poliomyélite. Ce sont des outils de santé fabuleux, ... »
Il est pharmacologue et a sans doute étudié les effets secondaires des vaccins mais pas leurs effets primaires (effets sur la maladie contre laquelle ils sont dirigés) ni les autres actions non médicales. Il est maintenant reconnu (discrètement) que la vaccination antivariolique des contacts était inefficace, ce qui a conduit à la recommandation du HCSP de modifier notre plan variole (antiviraux et non vaccination) [2]. Les expérimentations sur des singes ont enfin ouverts les yeux... Or on voulait attribuer la victoire sur la variole à la vaccination des contacts systématiquement pratiquée … La victoire sur la variole a été obtenue par la recherche et l'isolement des malades et de leurs contacts et non par la vaccination qui avait lamentablement échoué, ce qui conduisit à un changement de stratégie. Bégaud ne le sait pas.
De même, il est reconnu que le BCG ne peut avoir qu'une protection individuelle (très limitée) et n'a aucune action sur la propagation de la maladie. On trouve cela dans l'avis du CSHPF du 29 septembre 2005. Quant à la polio, malgré l'efficacité des vaccins oraux et injectables, les échecs de la campagne d'éradication confirment l'importance de la protection des eaux consommées par les populations et du traitement des eaux usées [3].
Tout cela, les vaccinologues, pharmacologues et autres spécialistes du médicaments en ignorent tout comme ils en apportent régulièrement la démonstration dans leurs propos assurés et définitifs sur ces sujets.
[1] http://www.liberation.fr/societe/2014/04/09/en-raison-de-devoiements-et-de-crises-mal-gerees-une-defiance-s-est-installee_994463
[2] http://questionvaccins.canalblog.com/archives/2013/10/16/28149160.html
[3] http://questionvaccins.canalblog.com/archives/2011/05/23/21207453.html
A BG,
RépondreSupprimerJe suis d’accord avec vous, pour l’essentiel.
La vaccinologie n’est pas une discipline au même titre que l’épidémiologie, qui a un objet et des outils bien définis. C’est plutôt une spécialité transdisciplinaire parce qu’elle nécessite de faire appel à de multiples autres disciplines, comme l’épidémiologie, l’économie de la santé, la modélisation mathématique, pourquoi pas, mais utilisée à bon escient, la toxicologie, la pharmacologie…
Je suis d’accord avec vous parce que j’ai consulté des documents de l’OMS qui sont clairs au sujet de l’éradication de la variole. Des documents émanant du principal responsable de la campagne de vaccination Henderson. Henderson a d’ailleurs dit des choses très intéressantes au sujet de l’éradication des autres maladies. Des choses qu’il est utile de savoir alors que certains médias, américains notamment, parlent de l’éradication du cancer du col de l’utérus par le vaccin, une totale absurdité. Henderson a dirigé le programme d’éradication de la variole de l’OMS de 1966 à 1977. Voici ce qu’il disait « Q: What do you believe are the prospects for future eradication programmes such as polio?
A: Even towards the end of smallpox eradication, the senior staff never talked about potential eradication of any other disease. There’s a reason for this. No other disease had so many of the attributes that made smallpox amenable to eradication. The polio vaccine can be expensive and requires several doses and even then protection is not guaranteed. Protection against smallpox for 10 years or more is possible with a single vaccination. The smallpox vaccine could be kept at 37 °C for a month, whereas the polio vaccine has to be kept cold up until it is actually administered in the field. This is difficult to do in developing countries. We knew exactly where smallpox was because each infected individual had a distinctive rash. With polio, there are 200 infected children for one paralytic case, so the other 199 are perfectly able to transmit it to others. And they could spread it, undetected, to many different parts of the country. You could not do what we did with smallpox in terms of focusing specifically on an outbreak and on vaccinating the people around that to prevent spread” ( http://www.who.int/bulletin/volumes/86/12/08-041208/en/index.html )
suite
RépondreSupprimerLa variole répondait donc à des caractéristiques très spécifiques, notamment des signes visibles et spécifiques avant que les individus deviennent contagieux, ce qui permettait d’une part d’identifier très rapidement les foyers infectieux, d’autre part d’isoler les sujets. Le vaccin, lui aussi répondait à des caractéristiques particuliers, il pouvait se conserver à 37°C pendant un mois. La stratégie utilisée par l’OMS, de recherche et de confinement des cas, était donc efficace.
Pour la tuberculose, des écrits de Nicole Guérin, qui, si je ne m’abuse, est membre d’Infovac, expliquent bien les limites de cette vaccination, qui n’empêche pas la propagation de la maladie et offre une protection médiocre contre la tuberculose pulmonaire, de l’ordre de 50% et une protection plus importante contre les formes graves de tuberculose comme la méningite tuberculeuse et les formes disséminées, qui ne représentent en France que quelques cas par an. Elle s’appuyait sur des études cliniques d’efficacité (essais randomisés et études cas témoin) et expliquait d’ailleurs, que le rapport bénéfice/risque du vaccin devait être évalué au regard de la fréquence de la maladie, alors que la tuberculose devenait de plus en plus rare en France. Raisonnement qu’on n’a plus jamais tenu par la suite pour les vaccins. Simplement parce que les derniers vaccins mis sur le marché sont si indigents (soit parce que les maladies visées ont des conséquences graves dans un nombre très limité de cas, ou parce que leur efficacité n’est pas démontrée, comme pour le Gardasil, ou est faible et variable dans le temps, comme pour le Prevenar ou le vaccin acellulaire contre la coqueluche) que si on avait reconnu l’existence d’effets indésirables et tenu ce genre de raisonnement toute mise sur le marché serait devenue impossible.
Le vaccin contre la tuberculose est un vaccin égoïste, c'est à dire qu'il n'apporte une protection limitée qu'à celui qui le reçoit et seulement en protection primaire, et qu'il n'empêche pas la propagation de la maladie. Il n'a d'ailleurs joué qu'un rôle négligeable dans la lutte contre la tuberculose en Amérique du Nord, où on l'a abandonné très tôt au profit d'autres stratégies de lutte contre la tuberculose, telles que celles préconisées par l'OMS, la stratégie DOTS (directly observed treatment short course) qui est une stratégie basée sur la prise en charge globale de la tuberculose http://www.who.int/tb/publications/manuel_participant_pp52_98_fr.pdf. Pour rappel, les enfants ne sont pas contagieux.
@ CMT
RépondreSupprimerIl y a donc cette interview de Donald Henderson de 2008, associée à la sortie de son ouvrage de plus de 1000 pages sur cette éradication où il revient, sans doute, sur son expérience.
Le postulat d'Henderson : la vaccination antivariolique est protectrice quand elle est appliquée dans les 4 jours qui suivent le contage. A l'époque où Henderson était en fonction il s'agissait du vaccin classique avec un virus de la vaccine ayant conservé la capacité de se répliquer.
En 2008 Earl a publié des résultats expérimentaux sur des singes qui l'on conduit à répondre ainsi à Henderson ([1] p. 10893 col. 1 ) :
« Analysis of historical records suggests that primary vaccination within 4 days after exposure to smallpox is usually protective of serious illness. Because the incubation period preceding systemic smallpox is 2 weeks, it is understandable that Dryvax administered only 4 days before an i.v. challenge would not be protective. »
On constate qu'on est passé d'une première évidence : la vaccination pratiquée 4 jours après le contage sera efficace à une autre : la vaccination pratiquée 4 jours avant ne saurait être efficace et que cela est compréhensible !!!
En fait il n'y a jamais eu de démonstration de ce postulat, ni épidémiologique ni immunologique. Il est aujourd'hui reconnu faux.
Mais il y a pire qu'une absence d'efficacité : chez les singes testés, la vaccination commence à être aggravante par rapport aux témoins non vaccinés dès que l'épreuve test est pratiquée 4 jours après la vaccination. L'effondrement des résultats entre 6 jours après et 4 jours après laisse craindre le pire à 0 jour par exemple alors qu'il faudrait une efficacité quand la vaccination a lieu au moins 2 jours après l'épreuve pour qu'elle soit utilisable dans ces conditions.
Un autre auteur, Samuelsson, écrit ([2] page 1783 col 2 ) :
« Nous n'avons pas pu trouver de preuves scientifiques solides sur l'efficacité de la vaccination en post-exposition chez des personnes naïves pour le virus de la variole. »
Le remplacement de la vaccination des contacts par les antiviraux est maintenant recommandé par un avis du HCSP (21/12/2012).
Bien évidemment, Henderson a pris connaissance de tout cela, les premières expériences montrant l'absence d'efficacité ayant été publiée en 2005. Reviendra-t-il un jour sur ce point capital pour reconnaître son erreur ? L'interview ne le laisse pas supposer.
[1] http://www.ncbi.nlm.nih.gov/pmc/articles/PMC2495015/pdf/zpq10889.pdf
[2] http://www.jci.org/articles/view/33940/version/2/pdf/render
Alors que le Pr. Bégaud affirme, sans documenter ses dires, que "Non seulement il existe une méfiance forte, mais c’est le pays du monde où il y a le plus d’articles polémiques autour de la vaccination dans la presse.", sont récemment publiés sous la plume de Lawrence Solomon deux articles très critiques par rapport à la vaccination anti-rougeoleuse.
RépondreSupprimer* Lawrence Solomon: The untold story of measles http://business.financialpost.com/2014/04/16/lawrence-solomon-the-untold-story-of-measles/
* Vaccines can’t prevent measles outbreaks http://cpi.probeinternational.org/2014/05/05/vaccines-cant-prevent-measles-outbreaks/
Dans les grandes lignes rien de bien nouveaux. Je relève deux points :
* la conclusion du premier article montre que les parents faisant le choix de ne pas recourir à cette vaccination-ci sont plutôt instruits (educated households) ; ce choix est présenté comme relevant d'un jugement rationnel et non pas de présupposés idéologiques ou religieux.
* comme bien souvent la critique d'un vaccin ne devient audible que lorsqu'une solution de remplacement s'annonce : le Dr Poland de la renommée clinique Mayo, qui soutient les critiques contre le vaccin " traditionnel" est le promoteur de vaccins personnalisés suivant le profil génétique de chacun....
Question : comment se positionnent les laboratoires français ( et européens) dans ce domaine présenté comme émergent la/les "vaccinomics" en France ?
PS : Le Pr. Bégaud, dans l'extrait pré-cité, parlait de la France
RépondreSupprimer@ CMT
RépondreSupprimerLes documents OMS les plus intéressants concernant l'éradication de la variole sont les REH de l'époque. Ils ont été mis en ligne en 2011 et je ne les ai découverts que fin 2011. Ils relatent et commentent les événements en léger différé et étaient sans doute rédigés par Henderson lui-même. A l'époque, il ne savait pas quelle serait l'issu de l'affaire qui paraissait au bord du désastre. Il a lui-même déclaré que le programme avait oscillé entre succès et désastres et que l'éradication n'avait été obtenue que de justesse.
Il existe bien sûr d'autres documents comme le Rapport final publié fin 1979 (144 pages) qui présida à la proclamation officielle d'éradication le 8 mai 1980. Puis un document de 1500 pages (La variole et son éradication en anglais uniquement) mis en ligne par morceaux début octobre 2011. Aussi intéressants que puisse être ces documents, ils sont, pour une part, une réécriture de l'histoire comme on peut s'en rendre compte en les confrontant aux REH d'époque, tout particulièrement ceux de 1973-1974.
Pour ces seules 2 années clés il y avait 104 REH à consulter. Je l'ai fait et j'ai recopié mot à mot (copié-collé impossible) les passages les plus importants. J'ai rassemblé ce travail très laborieux dans un article [1] avec les liens nécessaires pour permettre à chacun de vérifier, de compléter et d'affiner le cas échéant car je ne pouvais pas tout recopier. En fait, il y a un bilan par mois, ce qui réduit les REH utiles à 24. Mais encore fallait-il trouver lesquels !
Il n'existe sans doute qu'une seule façon pour comprendre les événements de ces 2 années où des épidémies qualifiées "d'explosives" et "d'inattendues" se produisirent : la rencontre du virus de la variole et du virus de la vaccine déclenche la variole chez des personnes qui ne l'auraient pas faite sans cette vaccination réalisée à chaud sur les vrais contacts ou qui allaient le devenir quelques jours plus tard. Ces personnes pouvaient avoir été immunisées soit par une ancienne vaccination soit par une ancienne variole, la vaccination à chaud leur faisant perdre cette immunité.
Il est reconnu dans ces REH que ces épidémies ne peuvent s'expliquer par la seule sous-notification. Ce que les rapports qui suivront s'efforceront d'occulter pour n'avancer, par des phrases alambiquées, que la sous-notification...
Il y a eu en Inde, pour ces seules 2 années, 268000 cas notifiés alors qu'on était descendu à 16000 en 1971. Même avec une sous-notification importante on est obligé d'envisager que ce furent au moins 100000 cas, sinon 150000, qui ont ainsi été provoqués par cette vaccination intempestive des contacts que l'on aurait pu éviter de faire.
Les expérimentations sur des singes n'en sont pas encore là (du moins ce qui est publié) car ils n'ont expérimenté que la primo-vaccination.
Vous voyez que derrière cette éradication certes réussie il y a une énorme zone d'ombre.
Ombre qui n'est pas prête de se dissiper si on en juge par ce qu'écrit l'OMS en page d'accueil variole :
« Suite à une campagne de vaccination mondiale menée par l’OMS, la variole a été déclarée éradiquée en 1980 » http://www.who.int/topics/smallpox/fr/
Résumant toute l'affaire, il y a le poster que j'ai présenté au congrès Sfsp-Adelf d'octobre 2013 à Bordeaux
http://p0.storage.canalblog.com/02/21/310209/90757466.pdf
[1] http://questionvaccins.canalblog.com/archives/2012/02/03/23430717.html
Suite à mon précédent commentaire : Lawrence Solomon - dont on peut découvrir un aperçu biographique là : http://business.financialpost.com/author/lawrencesolomon/ - en remet une couche ( tiens, pourquoi de nouveau ? ). Il n'hésite pas à introduire un article du 08 mai, par cette affirmation : "Vaccines as we know them are on the way out."
RépondreSupprimerIl mentionne que les femmes ont généralement une meilleure réponse immunitaire que les hommes à la vaccination. Est-ce un constat qui fait consensus ?
Il ose un néologisme "adversomics", la science des effets secondaires ...tout un programme.
cf : Lawrence Solomon: Vaccinomics: personal vaccines http://business.financialpost.com/2014/05/08/lawrence-solomon-vaccinomics-personal-vaccines/
Voici le lien permettant d'accéder aux archives du REH de l'OMS (Relevé épidémiologique hebdomadaire. ces documents précieux, désormais consultables à la maison et non plus seulement au siège de l'OMS à Genève peuvent certainement permettre d'intéressantes recherches.
RépondreSupprimerhttp://whqlibdoc.who.int/wer/
A BG,
RépondreSupprimerVous avez fait un très gros travail d’historien, avec vos plus de trente années ( ?) de recul sur ces sujets. Il fallait que quelqu’un ait le courage, le talent et la patience de le faire, parce que ce n’est pas l’INVS ou sa directrice, Françoise Weber, qui s’y serait collée, trop occupée à faire la promotion des vaccins pendant ses années à la direction de l’INVS et maintenant promue, grâce à son oeuvre, directrice générale adjointe à la DGS ( http://www.elysee.fr/conseils-des-ministres/article/compte-rendu-du-conseil-des-ministres-du-7-mai-2/ ).
Cela montre que les faits sont là, quelque part, si on les cherche bien. Mais qu’ils sont enfouis de plus en plus profondément sous des couches multiples d’articles de presse, d’études bidons (c’est fou le nombre d’études qui ne servent à rien) faisant partie de plans marketing orchestrés par les laboratoires en amont de la mise sur le marché des vaccins.
Il y a, à mon avis, deux aspects essentiels à mettre en avant à partir de ce travail, et à partir de l’analyse de Henderson. Deux aspects qui sont loin d’être connus de tout le monde, puisque la croyance qui prévaut autant chez les médecins que chez le public est la croyance contraire , que la variole a été éradiquée par une vaccination de masse et non ciblée de la population.
Les deux aspects sont les suivants :
- Il n’a jamais été démontré qu’une maladie puisse être éradiquée par une vaccination de masse, même quand, comme pour la variole, des conditions favorables à ce type d’éradication paraissaient être réunies
- Un vaccin peut avoir des effets contraires à celui recherché selon la manière dont on l’utilise,(dans les cas de la variole, aggravation de la maladie chez les sujets contact vaccinés) donc un vaccin n’est pas intrinsèquement bon, y compris du point de vue de son efficacité
Un autre point est que cela met tout de même en écher le type de raisonnement simpliste, scientiste, qui est à la base de la promotion de toute vaccination et de la contradiction de toutes les critiques qui peuvent lui être faites (pour ma part je préfère parler des vaccins et non de « la vaccination » en général mais c’est l’approche choisie par les pro-vaccinalistes acharnés). Ce raisonnement qu’on retrouve de manière systématique dans la bouche des experts et autres défenseurs acharnés de la vaccination en tant qu’ entité mystique est : vous avez tant de cas d’une maladie, vous mettez en face le vaccin, et le simple fait de vacciner aboutira de manière imparable à l’élimination de la maladie. C’est une vision magique plus que scientifique.
C’est un raisonnement qui est évidemment faux, car dans le domaine de la science, contrairement à sa présentation scientiste, tout est complexe, mais sa grande force est d’être tacite et implicite. Celui qui suit ce discours entre, sans s’en apercevoir, dans la logique mystique de celui qui l’énonce et est amené à penser que le vaccin est une solution magique à la maladie.
A anonyme,
RépondreSupprimerVous renvoyez vers un site visiblement libertarien, d’une certaine fondation canadienne. Vous avez dû remarquer que je ne suis pas à proprement parler libertarienne, l’objectif des libertariens semblant être de nier le rôle de l’Etat dans toutes ses dimensions régulatrices et de ne le tolérer qu’en tant que dispensateur de subventions, émoluments ou autres largesses.
C’est ce que je voulais dire dans l’article sur les politiques mondiales du médicament et l’édifiante histoire qui s’est déroulée en Colombie Britannique http://docteurdu16.blogspot.fr/search/label/BRITISH%20COLUMBIA , Là bas, il y a eu, pendant quelques années et presque par accident, des personnes compétentes, à la bonne place dans l’administration, oeuvrant pour une régulation du médicament sur des bases EBM. Et cela a permis de réduire à la fois les coûts pour la communauté des médicaments et les risques inutiles pour la population.
Avec les libertariens, qui sont des libéraux purs et durs pour moi, pour les raisons que j’avançais, c'est-à-dire en raison du rôle qu’ils donnent à l’Etat et à la régulation, nos chemins peuvent se croiser mais ne se rencontrent jamais. Et la confusion entre mes positions et les leurs vient, je pense, de l’évolution du rôle de l’Etat. L’Etat est de plus en plus ambivalent, car il se comporte de moins en moins comme le garant de l’intérêt général et de plus en plus, plus ou moins ouvertement ou honteusement, comme le promoteur d’intérêts privés.
Pour ce qui concerne les propos de Lawrence Salomon faisant l’apologie de Gregory Poland, qui lui-même annonce l’avènement prochain d’une nouvelle génération de vaccins personnalisés en fonction du profil génétique des individus dans cet article http://cpi.probeinternational.org/2014/05/05/vaccines-cant-prevent-measles-outbreaks/ , je suis d’accord avec vous sur un point, rien de nouveau sous le soleil, en tous cas pour la rougeole.
Il n’est pas vraiment nouveau de dire que un vaccin ne protège pas à vie contre une maladie et que la proportion de personnes non immunisées augmente au fur et à mesure que le temps après la dernière immunisation s’écoule. Comme il est assez classique de dire que la durée d’immunisation dépend, souvent en tous cas, de l’importance du taux d’anticorps après la vaccination. Plus les anticorps sont élevés après la vaccination, plus il y a des chances que l’individu reste immunisé longtemps, dans la mesure où la diminution du taux d’anticorps se fait à des rythmes proches quels que soient les taux initiaux. J’analysais ça dans l’article que j’avais fait sur la rougeole , dans la partie « idées fausses » ( http://docteurdu16.blogspot.fr/2012/05/la-rougeole-etat-de-lart-sous-forme-de.html ). Mais cela est vrai à condition qu’une corrélation ait pu être clairement établie entre le taux d’anticorps et la protection effective, clinique, contre la maladie, ce qui n’est pas le cas pour le Gardasil, par exemple.
Il y a des éléments qui me laissent sur la réserve dans l’article vers lequel vous renvoyez.
D’abord je trouve Gregory Poland un peu trop ubiquitaire, ce qui est une manière polie de vous dire qu’il mange à tous les râteliers.
Il est à la fois rédacteur en chef de la revue « Vaccine », dirige la surveillance des vaccins pour le compte du laboratoire Merck, travaille pour le CDC américain… Sur le site qui le présente, il n’est pas fait mention de ses conflits d’intérêt multiples et variés ( http://www.mayo.edu/research/faculty/poland-gregory-a-m-d/bio-00078220 ).
SUITE
RépondreSupprimerIl me semble mal venu de présenter cet homme comme une sorte de « rebelle » visionnaire, alors qu’il a très activement participé à la politique vaccinale telle qu’elle existe aujourd’hui aux Etats Unis. Je vous rappelle que les Etats Unis sont le seul pays où l’on vaccine toute la population contre la grippe chaque année, à l’exception des nourrissons de moins de six mois. C’est aussi le pays qui a consommé la moitié des 130 millions de doses de Gardasil vendues par Merck et Sanofi dans le monde grâce à des recommandation très très extensives de l’ACIP, qui est l’organisme qui élabore les recommandation vaccinales aux Etats Unis. Je ne crois pas que les politiques vaccinales des Etats Unis soient à montrer en exemple au reste du monde.
Gregory Poland ne se comporte ni comme un chercheur intègre, ni comme un citoyen soucieux de la santé publique. Son attitude est plutôt celle d’un homme d’affaires averti qui cherche à se poser en gourou d’une nouvelle religion vaccinale. Ses propos, repris par L Salomon, au sujet de la vaccination contre la rougeole sont partiaux et parcellaires. Il est déjà en train de faire la promotion de ses produits.
Il y a un ensemble d’éléments qui définissent l’efficacité d’un vaccin chez un individu. La génétique est l’un parmi tant d’autres, et probablement pas le plus important. Pour la vaccination contre la rougeole, l’âge de la vaccination, et l’état nutritionnel du sujet, en particulier vis-à-vis du statut en vitamine A, p exp, sont des facteurs déterminants pour la séroconversion et l’efficacité vaccinale.
De plus, comment voulez vous qu’on soit capable de fabriquer des vaccins adaptés au profil génétique de chaque sujet, ce qui suppose tout de même une connaissance très fine de l’immunologie et de la génétique, alors que les plus éminents experts internationaux n’ont même pas été fichus de prédire que le nouveau sous type de virus H1N1 monté en épingle par l’OMS ne présentait aucun danger pour la population ?
Vous n’êtes pas sans savoir que le mélange, d’intérêts publics et privés dans les universités américaines a corrompu la recherche académique à un point tel que lutter contre cette corruption est devenu un sujet d’intérêt dans le débat public aux Etats Unis. Voici un article qui résume bien la problématique de ce partenariat et à quel point la recherche publique et la santé publique le paient cher, dans tous les sens du terme ( http://ethicalnag.org/2012/10/04/the-tarnished-reputation-of-university-research/ ). L’article s’intitule « la réputation ternie de la recherche publique ».
Je traduis quelques passages pour les non anglophones. Pour le Dr Sheldon Krimsky de l’école de médecine de l’université de Tufts : « les université sont devenues à peine plus que des instruments d’enrichissement. Ces changements dans les missions académiques se fait au détriment de l’intérêt public… »
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RépondreSupprimerCitation du Dr Rosenberg de l’Institut National du Cancer : « l’un des principes fondamentaux de la science est que nous partageons l’information sur un mode ouvert. Mais au fur et à mesure que les biotech se sont de plus en plus impliquées dans le financement de la recherche, il y a eu un glissement vers la primauté de la confidentialité [au nom du secret industriel, c’est moi qui l’ajoute] inhibant sérieusement tout échange d’information. L’éthique du business et l’éthique de la science se mélangent plutôt mal. Il y a vraiment un côté obscur de la science ».
Et sur le site de « retraction watch » une organisation qui s’occupe de traquer la fraude scientifique « dans les universités actuellement, les sociétés privées [il s’agit de multinationales pharmaceutiques dans le cas de la recherche sur les médicaments] ne se contentent pas de sponsoriser une part de plus en plus importante de la recherche, fréquemment elles décident aussi de la manière dont cette recherche doit être menée ».
L’article cité le Dr Merton qui a élaboré, dans les années 30, des principes selon lesquels la recherche devrait être évaluée :
- Universalisme : transcender les frontières cultuelles et physiques
- Communalisme : les découvertes scientifiques sont un bien public
- Désintéressement : ce qui veut dire que les scientifiques ne recherchent pas d’avantge personnel à travers leurs recherches
- Scepticisme organisé : qui suspend tout jugement sur la valeur de la découverte jusqu’à ce que tous les faits soient à portée de main c'est-à-dire établis.
Cette vision me convient très bien et le dernier point s’applique particulièrement bien dans le cas du Gardasil.
Je pense que l’admiration de L Salomon vis-à-vis de G Poland s’adresse bien plus à l’homme d’affaires qu’au scientifique. Et je ne la partage pas du tout .
@ CMT
RépondreSupprimerLes problèmes rencontrées au cours de l'éradication de la variole peuvent permettre d'illustrer l'importance de la modélisation théorique. Par exemple, on a immunisé à 100% toute une population en la vaccinant. Il se produit une importation de variole par un seul cas qui contamine 10 personnes immunisées. Si on ne fait rien l'affaire s'arrêtera là. Mais si on vaccine ces 10 personnes "à chaud" et que le vaccin déclenche la maladie chez les contaminés (sans doute par exacerbation mutuelle des virus sauvage et vaccinaux et non par une modification de l'immunité du vacciné), on aura 10 cas de variole. Chacun contaminant à son tour 10 autres personnes elles-mêmes revaccinées "à chaud", on aura 100 cas etc … D'où une épidémie dans une population pourtant immunisée à 100%.
En pareil cas il y a toute chance pour que les experts concluent que la première vaccination avait été inefficace alors qu'elle avait immunisée toute la population ! Ils recommanderont alors une nouvelle campagne de vaccination que les autorités s'empresseront de mettre en œuvre avec son cortège d'effets secondaires graves.
Une telle situation s'était produite de façon documentée à Sumatra en 1967 et sans doute un peu partout dans le monde depuis qu'on vaccine contre la variole et en particulier en France en 1870 (avant la guerre) et même au cours des années précédentes et de façon dramatique aux Philippines après 1900.
En zone endémique toute campagne massive comportait une part de vaccination de contacts. C'était inévitable et d'ailleurs personne ne cherchait à l'éviter, bien au contraire. Si ça fait pas de bien ça peut pas faire de mal ! Il est fort possible que l'échec reconnu des campagnes massives de vaccination antivariolique puisse, pour une part, s'expliquer ainsi. Car cet échec ne s'est pas manifesté par une régression des épidémies avec stagnation sur un seuil impossible à dépasser mais par un accroissement important des notifications. Bien sûr, cet accroissement était systématiquement attribué à l'amélioration des notifications. Mais force fut de reconnaître que ça n'expliquait pas tout.
Pour que l'immunité acquise par les vaccinations de routine, et très chère payée par les populations, puisse se montrer utile, il aurait fallu éviter le plus possible de vacciner les contacts. On a fait exactement le contraire, annulant ainsi tout le bénéfice de l'immunité acquise par la maladie et les vaccinations antérieures.
On peut tout à fait envisager que la variole ait été vaincue dans les régions les plus difficiles comme le Bihar avec 0 immunisés utiles même si 95% de la population environnante était immunisée. Mais l'immunité n'est utile que pour les contaminés et pour ces derniers elle ne servait plus à rien à partir du moment où on les vaccinait à chaud.
Merci CMT de nous faire partager vos analyses et vos références. Vos billets comme vos commentaires sur ce blog sont d'une richesse incroyable et permettent d'ouvrir les yeux. C'est très inconfortable d'être bousculé de la sorte pour finalement plonger vers encore plus d'incertitudes, mais c'est tellement nécessaire. J'aurais aimé avoir un petit paragraphe de votre part sur la vaccination contre le rotavirus, les experts d'Infovac paraissant bien déçus que l'avis du HCSP n'ait pas été suivi dès cette année... Bon après tous ces compliments, Docdu16 va être jaloux, mais je ne rate jamais ses billets qui sont toujours d'une grande pertinence et nous amènent vers plus de réflexion. Du coup, j'ai l'impression d'être un peu moins khon après chaque lecture, mais un peu seulement. Alors merci vous 2.
RépondreSupprimerMerci c’est vraiment très sympa. Je ne pense pas que Jean-Claude soit comme-ça. Ca reste un travail d’équipe, même si je squatte un peu son blog.
RépondreSupprimerPour vous répondre sur le vaccin contre le rotavirus (j’y tiens) j’ai dû me replonger dans le sujet parce que je ne l’ai pas autant étudié que d’autres vaccins. Cela illustre l’idée qu’on ne peut pas parler de « la vaccination » mais qu’on doit faire une analyse circonstanciée pour chaque vaccin.
Et prendre en compte ceci : dans le meilleur des cas, après un travail acharné, on peut arriver à extraire une information, des données, suffisamment fiables. Mais l’interprétation de ces données, les choix et les décisions pris, seront avant tout déterminés par des positions politiques et éthiques (combien est on prêt à payer pour tel bénéfice ? quelle importance accorde-t-on à telle pathologie par rapport à d’autres ? quelle priorité à la vaccination par rapport à d’autres méthodes d’intervention ? etc).
Ce qui reste en suspens pour les vaccins contre le Rotavirus, puisque le HCSP a donné un avis favorable, c’ est l’avis de la Commission de la transparence de la HAS sur le service médical rendu et l’amélioration du service médical rendu, du Comité économique des produits de santé sur le prix et surtout, la décision 100% politique de la Ministre de la santé de rembourser ou non le vaccin.
Je ne vais pas pouvoir répondre de manière complète, il faudrait que je travaille encore pas mal, mais je vais essayer de mettre en avant des éléments historiques, des biais de raisonnement, des éléments d’incertitude qui vont peut-être permettre de comprendre un peu le sujet.
Pour avoir un premier aperçu, je renvoie déjà vers votre post, qui pose quelques éléments du problème http://sylvainfevre.blogspot.fr/2014/02/les-experts.html .
Et une petite anecdote, pour commencer. La dernière fois que j’ai eu l’occasion de discuter du vaccin contre le rotavirus c’était avec un VM de GSK. Où est-ce que j’ai bien pu rencontrer un VM puisque je ne les reçois pas ? A l’hôpital, bien entendu, lors d’une formation. La répartition des rôles a été respectée et il s’est passé ce qui se passe lorsqu’un médecin pourvu d’un certain esprit critique et de quelques connaissances rencontre des VM : ils ont essayé de me prendre pour une imbécile, et j’ai essayé de ne pas me laisser prendre pour une imbécile. Ils m’ont dit que GSK était un laboratoire français (histoire de débloquer les résistances dues au chauvinisme économique, je suppose). Je leur ai dit que je savais que non. « mais non, je n’ai pas voulu dire ça, on s’est mal compris, je voulais dire que le vaccin était fabriqué dans un site français ». Bon, OK.
Autre affirmation : « une étude récente en Belgique montre qu’il n’y a pas d’invaginations provoquées par le Rotarix ». Moi : « et financée par qui l’étude ? ». J’ai dû insister un peu mais le VM a fini par me dire qu’elle était financée par GSK.
Difficile de discuter dans ces conditions. Le problème c’est que ces gens sont payés pour convaincre. Ils ont tout leur temps pour ça. Ils peuvent vous sortir des études bidons de leur manche par dizaines plus rapidement qu’Houdini sortait des lapins. Comme ils n’ont pas inventé l’eau chaude, la plupart du temps ils se contentent de bluffer et de voir si ça passe, quitte à faire marche arrière et à se confondre en excuses s’ils sont démasqués. Pour ce type de travail les compétences relationnelles comptent bien plus que les connaissances scientifiques.
C’était un préambule et je vais passer au vif du sujet en essayant de ne pas être trop longue.
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RépondreSupprimerD’abord l’historique
On peut commencer par remarquer qu’il s’est passé, pour les vaccins contre le rotavirus, ce qui se passe pour chaque nouveau vaccin pendant ces dernières décennies. Il y avait une maladie, la gastro-entérite aigüe virale (GEA), que les pays industrialisés dédaignaient totalement, la considérant comme un évènement banal de l’enfance. Ce qui fait qu’on en connaissait très mal les mécanismes et l’épidémiologie.
Puis, un jour, un laboratoire, un gros laboratoire, développant un vaccin dont il espère de très gros profits, s’ intéresse à cette maladie. Ce fut d’abord Wyeth (qui a été ensuite, en 2009, dévoré par Pfizer, les plus gros laboratoire pharmaceutique américain), avec le RotaShield au milieu des années 90. Puis vinrent GSK et Merck (Sanofi Pasteur MSD en Europe) au début des années 2000, avec, respectivement, le Rotarix et le Rotateq. Dès lors on s’intéresse brutalement à la maladie en question, mais quasi exclusivement sous l’angle du vaccin.
Alors que rien, ou presque n’existait, des réseaux de surveillance sont mis en place, comme EuroRotaNet, réseau européen de surveillance du rotavirus, des centre de référence sont créés, comme le CNR pour le rotavirus, créé à au CHU de Dijon en 2006, des études commencent à fleurir comme REVEAL, une grande étude européenne sur les GEA à rotavirus avec un volet français. Ou encore l’étude Rotascore , étude menée simultanément dans plusieurs pays, évaluant l’importance des GEA à rotavirus en médecine de ville, associant un pédiatre hospitalier à Sanofi (disons, pour simplifier, que Sanofi-Pasteur MSD a conçu l’étude, payé une société spécialisée pour la réaliser et analyser les résultats, et associé une pédiatre hospitalière pour que son nom serve de caution à l’étude) http://www.em-consulte.com/es/article/66879/article/place-et-caracteristiques-cliniques-des-gastroente . Donc, en peu de temps, à coups d’études financées par les laboratoires concernés, une affection considérée jusqu’à alors comme banale, se trouve propulsée sur le devant de la scène. Et cela uniquement sous l’angle qui intéresse ces laboratoires, c'est-à-dire sous l’angle de l’intérêt du vaccin.
L’OMS, en 2007, estimait que la vaccination systématique des nourrissons contre le Rotavirus se justifiait dans les pays industrialisés en raison des économies substantielles qu’on pouvait en attendre.
Sur le vaccin : il s’agit d’un vaccin vivant atténué. Plus exactement, le vaccin est monovalent (un seul génotype) d’origine humaine pour le Rotarix et pentavalent (5 génotypes) d’origine bovine pour le Rotateq. Le vaccin est donné par la bouche.
Le cas du RotaShield, le premier vaccin contre le rotavirus de Wyeth, est assez instructif. Selon l’enquête menée par Virginie Belle, pendant la phase III des essais cliniques entre 1995 et 1997, des cas d’invagination intestinale aigüe sont apparus en surnombre dans le groupe vacciné par rapport au groupe placebo. Malgré cela les cas ont été considérés comme non significatifs, et la commission vaccination de la FDA (food and drug administration) dont six membres sur dix avaient des liens d’intérêts financiers avec les fabricants de vaccins (certains touchant plus de 200 000 dollars de leur part) a accordé l’autorisation de mise sur le marché en août 1998. Le prix du vaccin fixé à 38 $ représentait un surcoût de 279 millions de dollars d’après Luc Besançon qui a fait une thèse sur le sujet http://lucbesancon.eu/rotathese/these.pdf .
En juillet 1999, 15 cas d’invaginations intestinales aigües chez des nourrissons avaient été notifiés par la pharmacovigilance passive (VAERS aux Etats Unis). Les autorités décidèrent, par précaution, d’arrêter la vaccination. Alertés par les médias d’autres parents se sont manifestés, et en novembre 1999, 101 cas confirmés d’invagination intestinale aigûe post vaccinale sont enregistrés par le VAERS. Les premières études faites pour confirmer les cas n’ont pas montré d’augmentation significative et en réalité les 15 cas relevés par la pharmacovigilance passive n’étaient pas supérieurs aux cas attendus du fait du hasard . Mais des études menées avec une meilleure méthodologie ont finalement conclu que le risque d’invagination était multiplié par 20 environ pendant la semaine suivant la vaccination. Et que les cas attribuables au vaccin étaient de 1 pour 5000 à 1 pour 10 000 enfants vaccinés. 200 parents ont finalement déposé plainte après l’arrêt de commercialisation du vaccin. Un nourrisson est décédé.
RépondreSupprimerLes invaginations intestinales post-vaccinales se caractérisent parce qu’elles surviennent de manière rapprochée par rapport au vaccin, principalement dans la semaine qui suit, et par le fait qu’elles surviennent chez des nourrissons plus jeunes que les invaginations observées hors vaccination, autour de trois mois contre 5 à 7 hors vaccination. (le regroupement des cas dans les sept jours apparaît bien sur les graphiques).
Cela montre à quel point les essais cliniques et la pharmacovigilance passive sont inaptes à mettre en évidence un quelconque signal pour des évènements indésirables rares ;.
Le Rotashield n’a pas eu le temps d’être autorisé en Europe.
Le rotavirus
Il y a un seul mot qui caractérise le rotavirus et ce mot est variabilité. C’est un virus dont de très nombreux génotypes existent, ce ne sont pas toujours les mêmes qui provoquent les épidémies, les épidémies sont d’importance variable et les génotypes présents évoluent rapidement, y compris par reassortiment de matériel génétique avec des rotavirus d’origine animale. Les risques d’évolution du virus sont donc très importants sous la pression d’un vaccin. Cela implique un risque de remplacement des sérotypes vaccinaux. Un tel remplacement a été signalé en Espagne et au Bresil mais n’a jamais été démontré. Une telle démonstration s’avère difficile car la distribution des différentes souches de virus varie beaucoup naturellement
épidémiologie des gastro-entérites
Quelques 155000 cas nécessitant une consultation chez les enfants de moins de trois ans. En deux mots l’épidémiologie des gastro-entérites chez le jeune enfant se caractérise par le fait que le rotavirus n’en représente qu’une partie, entre 33 et 43% selon les études. Sûrement très variable selon les années. Tout l’argumentaire de Big Pharma et consorts repose sur le fait que les gastro-entérites à rotavirus sont plus graves et que donc le vaccin permettrait d’éviter une majorité ? d’hospitalisations. Les hospitalisations sont en diminution depuis 2003, c'est-à-dire depuis que les solutés de réhydratation sont remboursés. Les décès chez les enfants de moins de trois ans représentent une dizaine (7 à 14) en diminution constante pendant les dernières années. L’impact du vaccin sur les gastro-entérites vues en ville serait modéré voir inexistant.
hospitalisation
Le groupe de travail estime les hospitalisations à 14000 par an chez l’enfant de moins de 3 ans. La raison de ces hospitalisations chez l’enfant en bonne santé est la déshydratation. Celle-ci peut-être prévenue en donnant du SRO (soluté de réhydratation orale) au nourrisson.
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RépondreSupprimerJe ne veux pas être beaucoup plus longue mais juste signaler que le même scénario semble être en train de se rejouer avec les nouveaux vaccins mis sur le marché. A ceci près que la pharmacovigilance européenne est désormais presque totalement aux mains de Big Pharma. Et que le marketing concernant les vaccins contre le rotavirus est en train de monter en puissance en France.
Je ferai seulement les remarques suivantes :
• Je constate une dégradation de la qualité des rapports du HCSP le temps passant. Cela est très visible pour les vaccins contre le rotavirus. Le dernier rapport, de novembre 2013, semble un catalogue publicitaire en faveur des vaccins. Très peu de nuances, les études douteuses ou négatives ont disparu. Les conflits d’intérêts des membres du groupe de travail expliquent sans doute pourquoi. On en trouve quelques uns sur cette page http://www.hcsp.fr/Explore.cgi/groupe?clef=64 , mais c’est loin d’être complet. Le HCSP s’efforce de minimiser aussi la gravité des invagination intestinales aigües. Celles-ci peuvent pourtant nécessiter une anesthésie générale, de la chirurgie, et peuvent, parfois, être mortelles.
• Dans le rapport du HCSP datant de 2010 (le rapport est « indisponible » sur le site du HCSP mais j’ai la version papier)(Daniel Floret s’était alors autosaisi en tant que président du Comité technique de vaccination pour relancer le vaccin que le CHSPF n’avait pas voulu recommander en 2006), dans ce rapport du groupe de travail du HCSP de 2010, donc , on présente le compte-rendu du rapport national de pharmacovigilance concernant les vaccins distribués entre mais 2006 et février 2010 avec 189 277 enfants supposés vaccinés par Rotarix (supposés parce que cela se fonde sur des données de vente de vaccins et pas sur des données de vaccination), le taux de cas d’invaginations intestinales aigües graves (les critères de gravité ne sont pas précisés) était de 11,6 pour 100 000 avec 22 cas. Dont 12 survenus dans les 7 jours suivant la vaccination où les cas sont très regroupés. On annonce un risque d’environ 2 par million d’enfants vaccinés dans la semaine qui suit la vaccinations soit 0,2 pour 100 000. Un petit calcul simple permet de voir qu’en réalité le risque constaté avec 12 cas est de (12/1,89) 6,35 pour 100 000. Soit un risque multiplié environ par 25 dans la semaine qui suit la vaccination par rapport à celui annoncé officiellement. Soit autant qu’avec le RotaShield. Je ne sais pas quelle explication est fournie à ce sujet. Aucune, à ma connaissance.
• Les fabricants et les experts affirment que le vaccin ne présenterait pas plus d’effets indésirables que le placebo. Il est difficile de croire qu’un vaccin vivant ne présente pas plus d’effets indésirables que de l’eau sucrée. Pour le Rotarix, le resumé des caractéristiques du produit indique des diarrhées « fréquentes » (de 1 à 10% des cas)
• Comme tout vaccin vivant atténués ces vaccins comportent des risques communs : risque de provoquer la maladie (5% environ chez les enfants vaccinés contre la rougeole), et dans ce cas la manifestation visible de la maladie, c’est avant tout de la diarrhée. Risque d’être contaminé lors de la production par d’autres virus : et c’est ce qui a été constaté pour le Rotarix, contaminé par du matériel de circovirus d’origine porcine lors de la production, ce qui était passé inaperçu. Le vaccin Rotarix est cultivé sur cellules de singe vert africain ;cellules Vero. Dans les annés 60, le vaccin poli cultivé sur ces cellules fut contaminé par le virus SV40 cancérogène pour le hamster. On nous dira que la sécurité des vaccins s’est beaucoup améliorée depuis. La nécessité des vaccins s’est beaucoup réduite aussi.
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RépondreSupprimerSans oublier le risque de transmission du virus vaccinal, risque confirmé pour le Rotarix, d'après le RCP.
• L’essentiel de l’argumentaire en faveur du vaccin repose sur le fait que les autorités n’ont pas été capables de promouvoir l’utilisation de SRO (soluté de réhydratation orale, nécessaire et suffisant pour prévenir les hospitalisations dans les gastro-entérites virales) auprès des urgentistes et des généralistes. Mais il n’y a pas eu d’évaluation des actions entreprises ni de tentative de les améliorer.
• Ne parlons pas du rapport coût/bénéfice pour un vaccin dont la finalité première était de faire des économies. Même avec une tolérance très élevée pour les coûts et des hypothèses très favorables au vaccin le rapport est mauvais.
• Dans le monde. Le vaccin est d’autant moins efficace que la gastro-entérite est un problème de santé publique important. Ils sont moins efficaces dans les pays pauvres.
Je dirais qu’encore une fois, c’est Big Pharma qui est en train de décider, à grands coups de marketing et de conflits d’intérêt, des priorités de santé publique et de l’affectation de l’argent public, indépendamment des besoins.
La principale avancée médicale du XXe siècle : le soluté oral de réhydratation !
RépondreSupprimerCela peut surprendre mais c'est ce qu'affirme l'OMS dans l'interview du Docteur Dhiman Barua qui a mis sur pied le Programme de lutte contre les maladies diarrhéiques à l'OMS, n'hésitant pas à titrer :
"Traitement miracle pour un fléau très ancien" [1] :
“Des millions de vies sont sauvées chaque année grâce à un remède simple, la solution de sels de réhydratation orale (SRO), dont le Lancet a dit un jour que c’était «sans doute la principale avancée médicale» du XXe siècle.
Ce traitement n'est pas nouveau, c'est à la fin de l'année 1970 qu'un laboratoire suisse a réussi à conditionner les ingrédients dans des sachets de papier d’aluminium, ce qui évitait l’absorption de l’humidité et la solidification de la poudre. Les sels avaient une durée de vie assez longue et il était facile de les transporter.
“C’était là une grande découverte et nous n’aurions jamais réussi sans ce progrès. Le nouveau sachet est devenu le symbole du succès de la thérapie par réhydratation orale. De nombreuses activités de formation ont permis de garantir une bonne utilisation du traitement. Des pédiatres réunis pour un séminaire de l’OMS se sont entendus sur une formule unique pour tous les types de diarrhée aiguë à tous les âges ; cette formule était le résultat d’années de recherche.”
Le Dr Dihman Barua espère que rien ne s'opposera à faire de «la principale avancée médicale» du XXe siècle un remède familial dans le monde entier.
Il faut aller lire cette interview fort instructive et riches d'anecdotes révélatrices.
[1] http://www.who.int/bulletin/volumes/87/2/09-050209/fr/
Merci CMT d'avoir répondu à ma demande et très honnêtement je trouve votre réponse ultra complète. Pour la petite remarque sur Docdu16, je plaisantais ;-)
RépondreSupprimerEt BG, je suis bien d'accord concernant le SRO. Pour avoir récemment exercé aux urgences pédiatriques, je peux témoigner avoir régulièrement reçu des petites trognes atteintes de GEA traitées par tout ce que vous pouvez trouver sur terre d'anti vomitifs, de Smecta et autre Tiorfan, mais pas une microgoutte de SRO. Ce n'était pas la majorité, mais ce n'était pas rare non plus, dommage.
Si vous voulez je peux vous raconter mes expériences sur l'obstruction systématique à l'encontre des SRO.
RépondreSupprimerLe 4 mai 2011 j'assistais à la Maison de la Chimie à Paris au colloque organisé par un petit groupe de parlementaires. Le thème du matin était « comment récupérer nos électeurs de la vaccination ». c'était pas rédigé exactement ainsi mais c'était très exactement ce que ça voulait dire : je vais me faire vacciner, je vote pour la vaccination ; j'y vais pas, je vote contre. C'était organisé par des élus !
Quatre labos de vaccins étaient présents et on a eu droit au DGS, à la secrétaire d’État à la santé et, pour clôturer, au ministre de l'outre mer... L'après-midi était consacré à la présence de la France à l'international en matière de vaccinations et aux financements innovants. A ce titre, Douste-Blazy avait été invité et était à la tribune.
Une intervenante parle des vaccins rotavirus. Depuis la salle j'interviendrais pour parler de l'intérêt des SRO, pas chers et très efficaces. Opinant fortement de la tête, Douste-Blazy approuve visiblement mon propos, ce que toute la salle pouvait constater. L'intervenante me répondra que les SRO ne sont pas efficaces contre les roravirus. OUI, les soluté de réhydratation de réhydratent pas quand la déshydratation a été provoqué par un rotavirus !!!!!!
Douste-Blazy interviendra alors pour soutenir mon propos, disant qu'il avait visité une salle d'opération ultra-moderne au Viet Nam mais qu'avec le cout d'une seule opération on pourrait sauver 15000 enfants victimes de diarrhées en les traitant avec les SRO.
Puis 2 autres personnes interviendront pour dire qu'on manque de SRO et que, m'étant présenté comme mathématicien, je n'y connaissais évidemment rien et que je ferai bien d'aller faire un tour dans son hôpital me disait l'un d'eux, l'autre que la médecine ça n'avait rien à voir avec les mathématiques et que donc je ferai mieux de me taire ...
J'entendrai cependant le voisin du premier lui dire, à voix basse, des SRO tu peux les fabriquer toi-même avec des minéraux et du sel, c'est pas difficile.
Quelques mois plus tard, les 2-4 novembre 2011, je participe au congrès de la Sfsp à Lille où je présente 3 communications sur les vaccinations, dont une orale. Toutes acceptées par un jury scientifique présidé par un membre du HCSP et constitué de plusieurs membres du CTV. A la première session vaccination interviennent Daniel Floret, Lévy-Bruhl et Didier Torny le sociologue du CTV. Là aussi je vais intervenir sur les SRO pour rappeler leur grand intérêt. Ce sera Lévy-Bruhl qui répondra pour dire qu'on en manque (alors qu'ils ne coutent rien, sont très facile à produire, ne nécessitent pratiquement pas de normes de sécurité en comparaison de la fabrication des vaccins qui coutent très chers et ont des conditions d'utilisation très restrictives, 2 doses avant 6 mois).
On manque de SRO mais on ne manque pas de vaccins … Y-en a qui manquent pas d'air !
Gardasil/frottis = Rotarix/SRO ?
RépondreSupprimerFin 2011 début 2012, des articles de presse rendaient compte des expériences de vaccination antipneumococciques menées durant la guerre de 1914 sur les "tirailleurs sénégalais" dans le camp du Courneau près de Bordeaux.
RépondreSupprimerDans l'un d'eux je relève :"« Le vaccin n'était semble-t-il ni dangereux, ni efficace. Mais on ne peut pas nier que des expérimentations ont été menées sur des humains. Sans ces doses à écouler, peut-être aurait-on abandonné les camps, qui ont fait autant de morts chez les tirailleurs que les combats »"
http://www.sudouest.fr/2011/11/02/simon-et-les-tirailleurs-542556-2733.php
http://www.slateafrique.com/63247/camp-tirailleurs-senegalais-morts-bordelais
http://www.humanite.fr/tribunes/quand-les-tirailleurs-senegalais-servaient-de-cobayes-488724
Gardasil/frottis = Rotarix/SRO ? propose anonyme. On pourrait continuer : Variole : vaccin/isolement ; tuberculose : BCG/traitement ; polio : vaccins/assainissement ; choléra : vaccin/eau bouillie où javel ; fièvre jaune : vaccin/lutte antimoustiques ;
RépondreSupprimerComme un médecin général avait fini par me l'avouer dans les années 70 pour la fièvre jaune :"quand j'étais en poste à Dakar, j'avais donné l'ordre de boucher les trous des arbres avec du ciment" après m'avoir soutenu qu'il n'existait pas d'autres solutions que la vaccination.
A anonyme,
RépondreSupprimerOui, tout à fait, je pense qu' on peut faire ce genre de parallèle. Ca m’avait traversé l’esprit également.
Dans les deux cas (frottis et SRO) il s’agit de moyens d’intervention plus simples, moins coûteux, mais aussi de portée plus universelle que les vaccins et d’efficacité plus sûre et constante. Et, effectivement, on peut étendre le raisonnement à d’autres cas.
A ASK ;
Malgré tout, je sais, moi, que j’ai été incomplète.
Notamment sur deux points fondamentaux :
maladie de Kawasaki et Rotateq pendant la phase III des essais cliniques (phase de comparaison destinée à évaluer notamment l’efficacité clinique d’un médicament) où deux groupes de 35 000 enfants environ pouvaient être comparés, il y a eu 5 cas de maladie de Kawasaki dans le groupe ayant pris le Rotateq contre 1 dans le groupe placebo ( http://www.fda.gov/downloads/biologicsbloodvaccines/vaccines/approvedproducts/ucm142288.pdf « Kawasaki Disease
• In the phase 3 clinical trials, infants were followed for up to 42 days of vaccine dose. Kawasaki disease was reported in 5 of 36,150 vaccine recipients and in 1 of 35,536 placebo recipients with unadjusted relative risk 4.9 (95% CI 0.6, 239.1).)”. Différence non significative mais tout de même. Le même scénario que pour le RotaShield pourrait se reproduire. Si ce n’est que, comme je le disais, les effets indésirables ont de plus en plus de chances de passer inaperçus, car non pris en compte. La maladie de Kawasaki est une maladie d’origine inconnue qui apparaît chez les enfants de moins de 5 ans (moyenne d’âge 2,5 ans), et dont la fréquence est très variable selon les pays. Elle peut conduire à des complications graves, notamment cardiaques ( http://fr.wikipedia.org/wiki/Maladie_de_Kawasaki . Ce risque a fait l’objet d’un ajout par la FDA sur la notice du Rotateq en juin 2007, mais n’apparaît pas sur le résumé des caractéristiques du produit qui est sur le site de l’agence européenne du médicament ( http://www.ema.europa.eu/ema/index.jsp?curl=pages/medicines/human/medicines/000669/human_med_001045.jsp&mid=WC0b01ac058001d124 . D’après le réseau kawanet, régistre des maladies de Kawasaki mis en place en 2009 en France, la fréquence estimée des maladies de Kawasaki pourrait être de 400 par an, c'est-à-dire approximativement 10 pour 100 000 ou 1 pour 10 000 enfants de moins de 5 ans. Cela pose problème. Parce que si la fréquence des cas supplémentaires retrouvés après vaccination d’environ 12 pour 100 000 se confirmait, cela pourrait doubler le nombre de maladies de Kawasaki en France et les faire passer de 1 pour 10 000 à 1 pour 5000 environ, tout en rajeunissant l’âge de survenue.
SUITE
RépondreSupprimer• La composition du placebo serait la même que celle du vaccin mais sans les virus, bien entendu. Mais il semble que parmi les groupes d’enfants ainsi évalués un certain nombre, un nombre important parmi les enfants du groupe américain aient reçu aussi d’autres vaccins en même temps dans le groupe vaccin et dans le groupe placebo. Cela afin de vérifier si le vaccin contre le rotavirus modifiait l’effet d’autres vaccins. Mais le problème c’est, qu’apparemment, tous ces enfants ont été mis dans le même panier pour comparer les effets indésirables du vaccin versus le placebo.
Pour la prescription du SRO par les différentes catégories de médecins je me suis référée au rapport du CTV de 2010. Plusieurs chiffres sont donnés montrant qu’il est possible de faire progresser énormément la prescription de SRO. P exp les généralistes prescrivant du SRO dans le Nord Pas de Calais sont passés de 39% en 1996 à 71% en 2005. Les médecins hospitaliers et les pédiatres seraient plus prescripteurs de SRO que les généralistes.
Après avoir lu ce qu’écrit BG, et les efforts faits par les laboratoires pour torpiller la prescription de SRO, je ne m’étonne plus que la France reste en retrait pour cette prescription.
Pourtant, l’efficacité est démontrée, et pour toutes les diarrhées virales, pas seulement celles dues au rotavirus qui ne sont pas la majorité ( http://ije.oxfordjournals.org/content/39/suppl_1/i75.full.pdf .
Voici le lien vers la vidéo donnant toutes les communications à la Commissions du 22 mai 2014 de l'OPECST l'Office parlementaire d'évaluation des choix scientifiques et techniques sur les adjuvants vaccinaux.
RépondreSupprimerDu beau monde ...
http://videos.assemblee-nationale.fr/video.5464