Bonjour.
Jon Stewart s'en va après 17 ans de bons et loyaux services sur Comedy Central.
Voir ICI l'annonce de son départ. Et pour ceux qui ne le connaissaient pas bien un résumé succinct et gentillet de sa carrière : LA.
L'autre soir nous avons appris dans un film de Romain Icard sur la Cinq (Médicaments sous influence, LA, en replay jusqu'au 17 février 2015) ce que personne ne savait, à savoir que big pharma (alias la grande industrie pharmaceutique qui innove et qui trouve les médicaments miracles) trichait.
Personne ne le savait, personne ne le sait et personne ne veut le savoir.
Je voudrais dire aussi, car j'ai entendu des propos déplaisants à son égard, que Bernard Dalbergue, l'ex dirigeant de Merck, est un type courageux, qui s'est fait virer pour avoir dénoncé ce qu'il a dénoncé et il est respectable car peu de gens ont osé sacrifier leur carrière pour des dénonciations qui font pschitt le plus souvent.
On a donc appris dans cette émission qu'à la FDA l'expert qui évaluait le dossier Vioxx était un "honoré" de Merck (le laboratoire qui commercialise le dit produit).
On a appris qu'à la FDA le fonctionnaire évaluateur qui a constitué le dossier Vioxx qui a été soumis ensuite à l'expertise de l'expert dont on vient de parler dans le paragraphe précédent a été embauché ensuite (deux jours après sa démission de la FDA) par Merck.
Mais, nous a dit le fonctionnaire français qui dirige l'agence qui évalue les médicaments en France, cela ne se passe pas comme cela.
Non !
En France Vioxx n'a provoqué aucun décès (contre 30 000 attribués aux Etats-unis).
Les Français étaient génétiquement protégés contre les influences néfastes de Vioxx.
Cela ne se passe pas comme cela en France.
Pour les vaccins, c'est pourtant ainsi depuis des années.
La Direction Générale de la Santé prend des décisions après interrogation du Haut Conseil de Santé Publique (HCSP) qui réunit une sous section le Comité Technique des Vaccinations (CTV) dont tous les membres reçoivent au moins de l'argent (ne parlons pas des bénéfices indirects : promotion académique, conférences, valorisation de l'ego) des industriels qui commercialisent les vaccins.
Ah, le CTV est présidé par Daniel Floret, professeur à la retraite, honoré de l'industrie des vaccins, qui est en poste depuis des siècles et qui, du haut de son intelligence hors pair, fait la pluie et le beau temps dans le monde des vaccins.
Pour ce qui est de l'inventaire de la corruption du milieu vaccinal, voici un billet éclairant (c'est moi qui l'ai écrit) : LA.
Le film de la 5 parlait longuement du gardasil.
Quand on regarde les liens / conflits d'intérêts des membres des commissions gouvernementales vaccinales on se rend compte que le gardasil est en pointe pour les pots de vin.
Cela vous étonne ?
Et pour couronner le tout, nous apprenons grâce à Hervé Maisonneuve en son blog (LA), le lendemain du jour où nous n'avons pas appris la corruption merckienne aux Etats-Unis (pas en France, pas en France) que, je cite Maisonneuve, "La FDA vient de publier un rapport ... écrit par des juristes universitaires..." et que dit ce rapport selon le titre du billet ? Que "Les conflits d'intérêt des experts n'influencent pas les décisions de la FDA..." et il ajoute, notre naïf, "Faut-il encore les déclarer aux revues ?"
NON !
Savez-vous, chers amis naïfs, quels sont les sponsors de la Fondation d'où est issu le rapport "blanchissant" le sponsoring ? Et je vous promets, naïf également que je suis, qu'en commençant à écrire ce billet, je ne le savais pas. Regardez cette page : LA.
Il y a Merck and co., Inc.
Pour ceux qui n'aiment pas l'investigation ou qui sont feignants de nature, Merck and co., Inc, c'est pareil que Merck qui a commercialisé Vioxx. Vous avez saisi le rapport ?
Donc, Hervé Maisonneuve applique ses propres conclusions à la question qu'il a posée, c'est à dire qu'il ne mentionne pas le fait que les "juristes universitaires", il faut dire que cela fait chicos comme expression, surtout des juristes universitaires états-uniens, c'est à dire qu'il ne mentionne pas que le rapport émane d'une organisation, Law and Economics Center, qui est entre autres sponsorisée par le principal corrupteur historique de la FDA !
Voici les conclusions maisonneuviennes :
Et passez muscade. On remarquera au passage que le mot patient a disparu des radars.
La corruption en médecine est une réalité.
Ce qui est choquant n'est pas qu'elle existe (comme on dit : Elle existera toujours) c'est qu'on fasse semblant de croire qu'elle n'existe pas et, par conséquent, qu'on ne fasse rien pour la combattre.
N'oublions pas que 70 % des médecins reçoivent encore la visite médicale et que 99 % d'entre eux pensent qu'elle ne les influence pas, c'est à dire que Merck and co., Inc, en envoyant ses délégués à l'information médicale (c'est le terme, ne rions pas) chez les médecins imperméables, fait de la philanthropie pure et simple...
Merci Jon.
Le combat qu'il a mené contre Fox News, qui le mènera en France contre Le Généraliste, Le Quotidien du Médecin, Univadis (qui est une division de Merck and co., Inc), le JIM, et cetera ?
Quand je vois que les mouvements protestataires médicaux utilisent les canaux pourris et sponsorisés sans se rendre compte...
Merci Jon.
Cher Docteurdu16
RépondreSupprimerUn signe d’optimisme :
"les participants manifestèrent clairement que leur confiance allait d’abord au médecin internaute, avant les discours officiels véhiculés par les clips, quelle que soit leur teneur."
Cette phrase est extraite d'un article du JIM ( et oui)
http://www.jim.fr/medecin/actualites/pro_societe/e-docs/discours_anti_vaccination_le_piege_dinternet__150357/document_actu_pro.phtml
qui s'indigne ( ah quand même ) de l'influence de la blogosphère en particulier sur le rejet des vaccins
Je n'étais pas une habituée mais j'ai connu par ton intermédiaire.
RépondreSupprimerJe me souviens d'une interview de Peter Götzsche par un acteur noir qui faisait le pitre (la voici
http://theweek.com/speedreads/539162/heres-chocolate-good-moderation-explained-by-economist.Et les interviewés, des officiels américains ou des scientifiques, interloqués ou rigolant franchement aux questions totalement saugrenues de l'acteur.Et Peter Götzsche imperturbable devant les remarques désobligeantes sur son âge. D'ailleurs, il y est dit ce que seul Hervé Maisonneuve semble ignorer, la FDA, comme l'angence européenne du médicament, comme l'ANSM, sont principalement financés par les laboratoires pharmaceutiques.
Comment aborder des sujets sérieux par l'humour.Jon Stewart sait le faire. J'espère qu'il sera remplacé par quelqu'un de sa trempe.
A propos des vaccins, un intéressant artilce du BMJ sur l'évolution des recommandations en matière vaccinale vers une méthodologie mieux cadrée et plus éthique. Une grille d'évaluation de l'intérêt des nouveaux vaccins y est proposée.
http://www.bmj.com/content/350/bmj.h308
Le JCVI, équivalent du HCSP, a en effet accepté de recommander le vaccin Bexsero de Novartis contre le méningocoque B pour une vaccination de masse que la Grande Bretagne va donc financer malgré les incertitudes existant sur ce vaccin qui est une chimère technologique. Le HCSP a refusé en 2013 la généralisation du vaccin. Le JVCI avait d'abord refusé également, puis il a cédé devant la pression conjointe des labos et des associations de patients, dont il faudra reparler.
Il serait intéressant de publier le droit de réponse de Hervé Maisonneuve, et d'en solliciter un s'il ne commente pas votre article, qu'en pensez-vous ?
RépondreSupprimer@ No Till
RépondreSupprimerCher anonyme,
Apprenez que les commentaires ne sont pas modérés (sauf s'il s'agit d'une publicité pour les fils de fer barbelés qui guérissent des mauvaises pensées).
Apprenez que j'ai signalé à Hervé Maisonneuve que j'avais commenté son billet, vous pouvez d'ailleurs le constater là : Blog Rédaction Médicale
ce que vous auriez pu faire vous-même.
Apprenez enfin qu'il n'a pas répondu.
Bonne journée.
Sur les vaccinations on peut aussi essayer d'avancer indépendamment du problème des labos et des liens des experts avec eux, en se plaçant d'un point de vue technique. Je viens de réaliser, il y a 2 jours, que les recommandations, obligations et contraintes vaccinales sont le PIRE ennemi des études cas-témoins faites pour évaluer les vaccinations !!!
RépondreSupprimerPourquoi cela ? En fait c’est tout simple : les dites recommandations et obligations ont pour effet de vacciner les personnes en phase, je veux dire du même âge, de même sexe, le cas échéant de la même région. Chaque classe d'âge recevant les mêmes vaccins les mêmes années il n'y aura plus de jeu aléatoire au niveau de l'année. Par contre, ce jeu aléatoire pourra encore exister pour le jour de la vaccination mais au sein de l'année imposée.
Or, le principe d’une étude cas-témoins consiste à associer individuellement à chaque cas un certain nombre de personnes non malades du même âge, même sexe et même région. La comparaison entre les cas et les témoins suppose que l'exposition s'est faite de façon indépendante au sein des cas, des témoins et entre les cas et les témoins. Les contraintes ou recommandations vaccinales suppriment ce jeu aléatoire pourtant indispensable à la fiabilité de la comparaison, c'est à dire du test.
C’est en étudiant les données de la publication Langer-Gould (octobre 2014) sur des données américaines que j’ai pu mettre cela en évidence. J’ai donc une situation très précise où cela apparait. Je n’ai pas encore rédigé d’article sur le sujet car c’est tout frais mais je tenais à vous en faire part de suite.
Pour préciser un peu, Langer-Gould observe en 730 jours (2 ans) 106 cas avec démyélinisation apparue entre 1 et 3 ans après une vaccination contre 181 en 351 jours (dans l'année qui suit la vaccination plus 14 cas les 14 premiers jours). C’est un signal très fort et très évident d’une différence considérable selon les délais. Or le test cas-témoins se montre incapable de le mettre en évidence pour la raison simple que les témoins suivent la même évolution : sur 1362 témoins vaccinés pour 3 années de suivi, il y en a 854 pour la première année contre 508 pour les 2 autres années soit sur 730 jours. Résultat : l’odds ratio est proche de 1 et ne montre aucun signal.
L'hypothèse la plus vraisemblable pour expliquer l'échec total du test cas-témoins en pareil cas est que les témoins avaient été pour la plupart vaccinés la même année que les cas auxquels ils ont été associés. Conséquence : ils se retrouvent dans le même délai que le cas associé. Si le jeu aléatoire indispensable s'était produit il faudrait qu'il y ait à peu près 2 fois plus de témoins vaccinés sur une durée de 2 ans que sur une année.
Par contre sur un délai court, 14 jours par exemple, le jeu aléatoire peut encore exister car le jour de la vaccination n'est pas généralement imposé. Encore que cela puisse aussi se produire au cours d'une importante campagne de vaccination.
La première conclusion de cela est que les tests cas-témoins pratiqués en fonction de délais se mesurant en années sont a priori suspects. La seconde est que les épidémiologistes ne tiennent aucun compte de cette nécessité de l'aléatoire et n'en ont probablement pas conscience. Cela pourrait contraindre à changer beaucoup de choses dans les évaluations vaccinales, en particulier à travailler directement sur les cas plutôt que de systématiquement passer par des témoins, ce qui n'est pas aussi indispensable qu'on veut le croire. Le test cas-témoins est une machine à neutraliser les signaux dont il faut démonter les mécanismes.
A BG,
RépondreSupprimerce sont les études cas-témoins ou c'est l'imprécision des informations recueillies qui est à mettre en cause?
Pour le Pandemrix et les cas de narcolepsie, on avait relevé les cas survenus dans les trois mois après vaccination. Les registres anonymisés scandinaves permettent un tel niveau de précision.
Cette capacité à être très précis avait été utilisée dans l'étude mettant en évidence le manque d'efficacité du vaccin contre la grippe chez les personnes âgées vaccinées itérativement http://docteurdu16.blogspot.fr/2012/02/vaccination-anti-grippale-une-etude.html
@ CMT La réponse à votre question est complexe. J'avance progressivement dans l'analyse des problèmes posées par ce type d'étude. Ce n'est d'ailleurs pas parce qu'elles donnent aussi des résultats significatifs, le cas échéant à l'encontre de vaccinations, qu'il n'y a pas de problèmes, même dans ces cas là. Je vais préparer un article sur ce que j'ai annoncé.
RépondreSupprimerLa comparaison entre les tests réalisés sur les cas seuls et avec les témoins peut être révélatrice. Avec les données des études Tardieu on peut obtenir un test significatif avec les témoins (probabilité 2%) mais en travaillant avec les cas seuls on arrive à moins de 1 sur 10000, ce qui est beaucoup plus fort. L'écart entre les 2 tests est sans doute indicateur de problèmes avec les témoins.
Mais ce que je viens de mettre en évidence à partir des données Langer-Gould pose un autre problème beaucoup plus fondamental. L'objectif de ces études cas-témoins étant de chercher si les cas diffèrent significativement des témoins, ceux-ci étant censés représenter la norme, il est évidemment essentiel de s'assurer que les témoins exposés se répartissent de façon aléatoire selon les différents délais envisagés comme dans l'étude Langer-Gould. Or un calendrier vaccinal bien respecté par la population et c'est sans doute le cas aux USA où il existe beaucoup de contraintes indirectes, à pour effet de tuer l'aléatoire pourtant indispensable comme on peut le montrer aisément avec des arguments théoriques. Puisque le test s'appuie sur des probabilités il faut pouvoir les calculer et cela demande quand même certaines conditions !
Un exemple simple : Langer-Gould publie des délais sur l'apparition d'une atteinte démyélinisante après une vaccination quelconque. Si tout le monde recevait chaque année au moins une vaccination, grippale par exemple, le délai au delà d'un an serait vide de cas comme de témoins. Cela serait un effet de la politique vaccinale et non de l'absence de nocivité des vaccins au delà d'un an. Cette absence totale de cas serait évidemment très significative quand on teste sur les cas seuls mais il sera impossible d'obtenir un signal en cas-témoins puisqu'il y a ni cas ni témoins !!!
En fait, d'une manière moins extrême, c'est exactement la situation qui apparaît chez Langer-Gould et que je décrivais rapidement : une chute considérable et simultanée des cas et des témoins au delà d'un an. Le signal est extrêmement fort sur les cas et totalement absent en cas-témoins. Pourquoi ? Je formule une hypothèse qui serait vérifiable sur le détail des données : c'est la conséquence de la politique vaccinale qui tue l'aléatoire, au moins sur des délais de plus d'un an. Sur un délai court c'est différent, sauf campagne systématique de vaccination. Quand on se fait vacciner chez le généraliste, on choisit le jour mais pas forcément l'année quand il y a une contrainte.
De manière générale, quand la vaccination des futurs cas et de leurs futurs témoins se fait en phase, il n'y a plus d'aléatoire et au final plus de signal. Ce n'est donc pas l'étude cas-témoins dans son principe qui est en cause mais le fait que les calendriers vaccinaux et les campagnes de vaccinations, par leur caractère systématique, ne permettent plus de satisfaire aux conditions nécessaires à ces études et dont personne ne s'occupe...
@docteurdu16
RépondreSupprimerJe perçois dans votre réponse que vous vous êtes mépris sur mes intentions, qui n'étaient pas de défendre HM, je suis au contraire fortement étonné de sa prise de position. Je n'ai pas voulu sous-entendre que vous ayez pu le censurer...
Quant à votre commentaire sur son post, je ne l'avais pas vu, rien à redire, donc.
Dr Guetrelle
RépondreSupprimerExcellente synthése.
Manque juste en période épidémique de Grippe, le scientifique qui s'est fait malin par ses paires, pour avoir oser poser la question de faire un vaccin sur les parties invariables du virus. Pourquoi tuer la poule aux d'or....
Je vous lis avec plaisir depuis 4 ans.
Dur d'expliquer aux patients, les vagues médiatiques concernant la santé.
Un petit tour sur transparence.sante.gouv met rapidement les choses au clair concernant certaines prescriptions hospitalières.
A propos de l’article d’Hervé Maisonneuve sur l’absence d’influence des conflits d’intérêts au sein de la FDA sur les décisions prises http://www.h2mw.eu/redactionmedicale/2015/02/les-conflits-dint%C3%A9r%C3%AAts-des-experts-ninfluencent-pas-les-d%C3%A9cisions-des-comit%C3%A9s-de-la-fda-donc-gardons.html qui commence ainsi «Je suis toujours étonné par la chasse aux sorcières menée dans les revues (et ailleurs) pour traquer les liens financiers… et passer sous silence des courants de pensées, les influences diverses qui ont probablement des conséquences néfastes… » . J’avais mis ce commentaire le 13 février, qui avait dû lui déplaire et qui n’avait pas été intégré parmi les commentaires, Hervé Maisonneuve pratiquant une modération à priori des commentaires.
RépondreSupprimerJe remets mon commentaire ici parce qu’il me semble qu’il avait tout de même du sens par rapport au propos.
Hervé Maisonneuve fait un honnête travail. Mais un honnête travail acritique. Ce qui est pardonnable lorsqu’on est un internaute tout venant ou un médecin de terrain, l’est quand même moins lorsqu’on se définit comme spécialiste de l’édition médicale.
Mon commentaire :
« Vous dites une chose et son contraire. Peut-être devriez vous vous poser deux minutes pour mettre de l’ordre dans vos idées ? Je comprends qu’ayant vous-même des conflits d’intérêts financiers, avec Elsevier, le sujet est délicat à traiter pour vous et que vous soyez très tenté de penser, après examen de la question, que ces conflits ne portent en rien atteinte au jugement et aux capacités critiques.
Nous avons tous des à priori, des raisons personnelles de pencher de tel côté plutôt que de tel autre. Mais ces conflits d’intérêts, qui existent banalement chez tout un chacun se contrebalancent mutuellement. Leur présence même, leur incompatibilité, chacun ayant des raisons aussi diverses que subjectives d’adopter tel point de vue peut être une incitation à laisser de côté la subjectivité pour se concentrer sur la méthodologie et la démarche scientifique, la rationalité scientifique étant la seule manière d’arriver à un certain consensus, face à la diversité des points de vue.
Cela est très différent de l’influence massive, délibérée, orientée, de l’industrie pharmaceutique dont la principale finalité est justement d’empêcher la rationalité scientifique de triompher des intérêts personnels et de la subjectivité, au bénéfice d’un produit.
Lorsque, en 1992, les ultra-libéraux et certaines associations de patients réussirent à persuader le congrès américain que la FDA devait être pour partie financée par l’industrie pharmaceutique, les conséquences ne se sont pas faites attendre. Rappelez vous du Vioxx de Merck, du Rézulin de Warner Lambert.
[J’ouvre une parenthèse dans le compte-rendu de mon commentaire pour explique que le Rézulin est un antidiabétique, dont le nom générique, utilisé lorsque le médicament est prescrit en DCI ou dénomination commune internationale est troglitazone. Il fait partie de la même famille, les glitazones, que l’Avandia ou roisglitazone , de sinistre mémoire, qui, après une entrée tonitruante sur le marché, s’est vu déremboursée par la et dont l’autorisation de mise sur le marché fut suspendue en 2010, dix années après son obtention HAS en raison de ses effets indésirables cardiaques graves http://www.has-sante.fr/portail/jcms/c_1002684/en/avandia-avandamet . Pour le Rézulin, autre glitazone, la FDA avait utilisée une procédure accélérée de mise sur le marché malgré l’absence totale d’urgence puisqu’il y avait, à l’époque, 9 autres antidiabétiques sur le marché américain. Le Rézulin avait donc obtenu son approbation par la FDA en 6 mois en 1997. Ceci malgré des effets indésirables hépatiques apparus lors des essais cliniques chez 48 patients sur 2500 (2,2% des patients contre 0,6% dans le groupe placebo) que le laboratoire, ayant le contrôle total sur les données de ses propres essais et la liberté de ne pas les rendre publics, avait décidé d’omettre de mentionner. à suivre
suite
RépondreSupprimerMalgré le décès de 2 cobayes en parfaite santé lors d’essais cliniques menés en 1998,, une professeur de 55 ans et une autre personne de 65 ans, , décès dus à une insuffisance hépatique foudroyante, ni le laboratoire, ni la FDA ne réagirent. Alors que pendant ce temps, en 1998, le Rézulin avait été rétiré du marché en Grande Bretagne en raison de ces mêmes effets indésirables hépatiques. Des responsables de la FDA (Murray Mac Lumpkin, sous directeur du département d’évaluation des médicaments de la FDA) et des cadres du laboratoire Warner Lmabert, échangeaient des mails se félicitant d’avoir mis hors circuit les fonctionnaires de la FDA tentant d’alerter sur la situation. Finalement, il fallut l’action conjointe d’un journaliste d’investigation du Los Angeles Times, David William, et d’un fonctionnaire de la FDA entré en résistance, Robert Misbin, pour que le scandale éclate en 1999. C’est grâce à ces individus et contre la volonté de l’appareil de la FDA que le Rézulin fut retiré du marché ux Etas-Unis et n’est jamais arrivé en France. Mais Hervé Miasonneuve prétendra sans doute que les contrôles se sont bien améliorés depuis. Même si, très visiblement, c’est tout le contraire qui s’est passé, parce qu’il y a des limites à la capacité de résistance de quelques individus à la pression conjointe de l’appareil hiérarchique de la FDA, des laboratoires, et des associations de patients prônant la dérégulation]
Je reprends mon commentaire sur le blog de HM. Des dizaines de milliers de morts, et, dans les deux cas des fonctionnaires de la FDA lanceurs d’alerte, David Graham [fonctionnaire de la FDA et lanceru d’alerte au sujet du Vioxx, action pour laquelle il fut considéré par la suite comme un héros] et Robert Misbin, molestés par leur hiérarchie. Merck, notamment, avec la complicité établie de cadres de la FDA, a réussi à temporiser pendant plusieurs années avant que le Vioxx ne soit retiré du marché, laissant s’accumuler les morts. David Graham, en 2005 disait : « FDA is inherently biased in favor of the pharmaceutical industry. It views industry as its client, whose interests it must represent and advance. It views its primary mission as approving as many drugs it can, regardless of whether the drugs are safe or needed” [La FDA est intrinsèquement biaisée en faveur de l’industrie pharmaceutique. Elle voit l’industrie comme son clinet, don’t elle se doit de représenter et faire advancer les intérêts. Elle considère que sa mission principale est d’approuver autant de médicament que possible, indépendamment du fait qu’ils soient utiles ou sans danger]. Au moins c’est clair. http://www.thenhf.com/pdf/dr_graham_article_fraud_magazine.pdf .
Je vous en prie, renseignez vous, vérifiez les documents dont vous parlez et cherchez les conflits d’intérêts. Et réfléchissez avant d’écrire n’importe quoi.
@ CMT
RépondreSupprimerVous écriviez "ce sont les études cas-témoins ou c'est l'imprécision des informations recueillies qui est à mettre en cause?" dans votre commentaire ci-dessus du 13 février 2015 à 19h20, en réponse à l'idée pour laquelle je préparai un article.
Or justement, dans l'étude que vous citiez et que vous aviez commenté sur ce blog, les délais considérés sont très courts : entre 1 et 7 jours après la vaccination pandémique, entre 8 et 14 et au delà de 14 jours. Des délais courts permettent encore le jeu aléatoire nécessaire entre un cas et ses témoins associés : même si ceux-ci ont été vaccinés à peu près en même temps, ce n'est pas forcément le même jour, ce qui aurait comme conséquence qu'il se retrouveraient tous dans le même délai et neutraliserait tout signal.
Vous rapportez justement qu'il y a un signal défavorable au vaccin sur le délai de moins de 7 jours et neutre du point de vue de l'efficacité sur le délai 8-14.
Langer-Gould a aussi considéré un délai de 14 jours donnant un signal défavorable au vaccin (accélération d'une démyélinisation débutée auparavant). Il se neutralise ensuite.
Il est intéressant de constater que sur ces 2 études, un signal apparaît seulement sur un délai très court pour disparaître ensuite.
C'est ce que j'ai cherché à expliquer dans mon article : il faut l'indépendance entre l'exposition des cas et des témoins et d'abord bien sûr entre l'exposition d'un cas et de ses témoins associés. Ce jeu d'indépendance peut fonctionner sur un délai court mais pas sur un délai long, un délai long devant être apprécié en fonction de la conduite de la campagne de vaccination.
S'il s'agit d'une vaccination de routine prévue telle année pour telle classe d'âge, le délai pourrait atteindre l'année ou au moins 6 mois. Par contre, dans le cas d'une vaccination de type pandémique réalisée dans l'urgence sur des délais très courts un délai de 2 semaines voire de 10 jours pourrait déjà être trop long.
Un moyen de vérification serait de comparer les dates de vaccination de chaque cas avec chacun de ses témoins.
Bonjour, je ne suis pas médecin mais simplement une maman qui s'informe comme elle peut au sujet des vaccins. Car oui, comme me l'avait dit une sage femme lors des cours de préparation à l'accouchement "réfléchissez aux vaccins que vous souhaitez faire à votre enfant". Ok alors je réfléchi : où puis je trouver des sources d'informations sur le sujet? Quelques livres trouvés dans des boutiques bios et internet.
RépondreSupprimerTrès bien. Viens alors le moment des divers vaccins et là... C'est la crise! "Non madame, il faut faire les vaccins tels qu'ils sont inscris dans le carnet de santé. Les vaccins vous font peur? Mais vous êtes encore un de ces patientes (neuneu - mais là j'extrapole) qui est allé voir sur internet et vous êtes tombée sur des sites antivaccins! D'ailleurs, il n'y a que les antivaccins qui crient fort les autres ils ne font pas de bruit!!!" Voilà la réponse que j'ai eu.
Donc le premier problème que nous rencontrons c'est "réfléchissez... mais pas trop, et surtout n'écoutez que les sources officielles."
Ok, j'ai pas fait l'ENA mais pour le coup ca sent la propagande non?!?
Le deuxième problème, que je rencontre en tant que parent c'est l'amabilité de certains professionnels de santé (dans ma citation suivante, une infirmière) je cite des propos reçus "vous parents bordeline, vous mettez en danger la chair de votre chair et tous ceux qui ne peuvent pas se faire vacciner", "allez donc prier la sainte vierge pour que la peste et le choléra ne passent pas les portes de la ville"... Ok alors maintenant nous sommes jugés comme de dangereux criminels...
Suite :
RépondreSupprimerLe troisième problème, je me rends sur le site d'infovac (source officielle oblige!) et la stupeur et tremblements je tombe sur un powerpoint concernant le refus des vaccins recommandés diffusé pendant les journées de la vaccination et je lis :
- que les médecins doivent inscrire dans le dossier médical que les patients ont refusé un vaccin ----> Ca sent quand même la pression sur les médecins de faire appliquer le calendrier vaccinal non? Je me pose la question de la possibilité qu'il a d'exercer sa profession en toute bonne foi. Ma confiance en prend un coup...
- qu'il faut parler de la méningite ----> Mentir pour convaincre de mieux en mieux!
- parler de refus de soin (même si il est bien soulignés que cet argument n'est juridiquement pas valable) ----> Ok alors là c'est le pompon!
Bon ok pour la source officielle je vois ce que cela donne : du mensonge et de la pression...
Quatrième problème : je parle avec un étudiant en médecine en 7eme année et là encore une fois, pas de droit de parler d'effets secondaires, dès que je pose la question, j'ai l'impression de briser la baguette magique qu'est le vaccin : je n'ai jamais aucune réponse. Pas le droit de critique, non.
Il faut "bien se renseigner sur la source d'information" (OK normal), ne pas se conforter dans la facilité: les théories du complot, les méchants labo, les médecins avides d'argent, les gens qui veulent faire le buzz, les mamans qui donnent des leçons à tout le monde... ( je suis d'accord qu'il faut trier l'information) mais : Si on veut une vraie source d'information il faut se référencer à PUBMED OK. ----> donc sources officielles, sources officielles sources officielles...
Et dans le même scénario : je regarde l'émission de la santé sur France 5 et petite info concernant un médecin qui a été radié pour exercice illégal de la médecine pour avoir fait certificat de contre-indication à la vaccination. Dans les mêmes cinq minutes à ce sujet nous avons le droit, pour quiconque va à l'encontre d'un vaccin, croie à la théorie du complot, que se sont des illuminés qui mangent une dose de granule pour guérir de toutes les maladie et surtout que ces mêmes personnes croient que se seraient les extra terrestre qui auraient mis en place les vaccins... Ok donc parents qui vous posez des questions vous êtes vraiment des illuminés à interner d'urgence!!! Bien sûr le chroniqueur n'a pas été sans rappeler et je cite "qu'il y a un OCEAN de BENEFICES (il a bien insisté là dessus) pour quelques petits inconvénients ----> Ok ce n'est pas une émission débat mais à part insulter, l'argumentaire ne me semble pas convaincant... :-/
SUITE:
RépondreSupprimerCinquième problème : les adjuvants. Il y a quelques années de cela, les médias nous parlaient de l'alu contenu dans les déos dont il faut se méfier, surtout sur les peaux coupées ou abîmées. Alors je ne comprend pas pourquoi il n'est en rien dangereux de l'administrer à nos enfants directement dans le sang? (Je n'ai pas fait des études de médecine donc peut être que le lien que je fais est biaisé mais pour le moment personne ne m'a répondu)
Sixième problème (qui n'en ai peut être pas un pour les médecins, c'est pour cela que je profite de ce post) : une amie est professeure et m'explique que dans son collège (petit collège de campagne en Savoie, lieu tranquille, aux conditions de vie assez bonnes) il y a en moyenne par classe 3 élèves qui prennent en continu des médicaments contre l'hyper-activité. Peut être est ce un lien un peu facile, mais il me semble qu'à mon époque, nous n'en parlions que très peu pour ne pas dire pas du tout de l'hyper-activité. Or j'ai 30 ans, et le calendrier vaccinal était bien plus léger... Qu'en pensez vous? Je ne voudrai pas faire de mauvaises associations d'idées...
J'ai, biensûr, rencontré aussi un médecin de famille qui à la cinquantaine (donc l'expérience, les bancs de la fac sont maintenant assez loin) qui lui croit dur comme fer aux vaccins et à leur véritable efficacité. J'ai vérifié (c'est même lui qui m'a indiqué de le faire) : pas de lien, de repas offerts par l'industrie pharmaceutique. Je crois réellement en sa bonne foi, ce qui rend véritablement le choix difficile...
SUITE:
RépondreSupprimerVoilà, malheureusement force est de constater une chose terrible pour les parents : il nous est très difficile de trouver des infos et des sources qui nous permettent de faire un choix éclairé, car cela reste quand même notre rôle, notre responsabilité de parents.
J'oscille entre indignation à l'encontre des manipulations et malfaçons purement financières, ainsi que l'impression que nos enfants servent un peu de rats de laboratoire et la pression tout aussi forte de la plupart des médecins qui vous disent qu'il est très bête de laisser son enfant mourir d'une maladie qui aurait pu être évitée.
En fait, j'en suis (avec d'autres connaissances dans mon entourage) à avoir aussi peur du vaccin que de la maladie et cela me rend malade (pour le coup au sens propre comme au figuré).
Mais en tant que parents, que peut on faire? Comment nous battre car après tout, après les médecin qui sont les prescripteurs, les parents sont les consommateurs, c'est nous qui faisons les choux gras non?
Mais que peut on faire???
Je ne suis ni pour ni contre les vaccins, je fais volontiers les "anciens" vaccins (DTP coq) dont on a un certain recul. Mais pour le reste?!?
Franchement j'ai un cas de conscience... Et malheureusement je ne suis pas la seule!...
Car oui, j'ai le choix : résister à la pression (honnêtement avec mon mari nous n'avons aucune envie de nous faire vacciner contre les diverses méningites alors pourquoi les imposer à nos enfants? Et comme je le disais les effets secondaires à court moyen ou long terme nous font très peur) ou alors céder à la facilité (pour être de bons parents, respectables, citoyens, disciplinés et faire taire nos peurs quand aux maladies vaccinables).
SUITE ET FIN:
RépondreSupprimer====> Mais ce qu'il y a de sûr c'est qu'en cas d'effets indésirables suite aux vaccins les gens seront là pour te parler de destin, de manque de chance... Mais si mes enfants décèdent ou gardent des séquelles d'une maladie vaccinable, je n'aurai plus que mes yeux pour pleurer et ma conscience à faire taire...
Une maman triste, dépourvue... et en colère qui se bat avec sa conscience. ET FIN:
'Une maman triste, dépourvue... et en colère' . Essayez de voir les choses plus simplement: vous n'avez pas confiance en la plupart des vaccins, et tout ce que vous trouverez comme argument convainquant sera contrebalancé par les polémiques qui existent; alors ne les faites pas faire à vos enfants.
RépondreSupprimerQuand aux vaccins dits obligatoires, si vous ne voulez pas qu'ils soient fait également, il est logique que votre médecin l'inscrive sur le carnet de santé pour des raisons médicolégales.
Vous avez raison sur le fond mais cette jeune femme mérite un peu mieux que cette réponse. Elle a 30 ans , elle est jeune et s'interroge honnêtement. Moi ce qui m'interpelle c'est les phrases culpabilisantes des professionnels de santé (dont j'ai été victime moi aussi avec ma fille adolescente avec le .gardasil). Par ailleurs, je m'interroge et j'aimerais avoir la réponse des professionnels du site : statistiquement, ne serait-ce pas majoritairement les mères plutôt que les pères qui accompagnent leurs enfants chez le médecin? il est plus facile de culpabiliser une "clientèle" féminine plus docile - même s'il existe des "femmes rebelles", elles ne sont pas majoritaires . "Si vous ne vaccinez pas votre enfant, vous êtes une mauvaise mère", c'est terrible comme phrase. c'est la "reductio ad hitlerum" et c'est proprement inadmissible de la part de professionnels de santé.
RépondreSupprimerEn fait ce qui me manque, pour pouvoir faire un vrai choix c'est un vrai débat. Un débat argumenté (et accessoirement assez digérable pour les non initiés, si c'est possible). Je ne suis pas contre les vaccins, j'ai fait faire les "obligatoires" sans rechigner du tout, car ils ont été pratiqués sur 2/3/4 générations (critère peut être un peu simpliste mais dans ce magma d'infos, je me débrouille comme je peux)... Pour les autres, je ne sais pas. Il faut prendre une décision éclairée. Mais pour être éclairé il faut avoir accès aux infos avec toutes les nuances qui vont avec... J'ai trouvé ce site avec beaucoup d'informations intéressantes (même si je trouve que les infos sont un peu compliquées à digérer, pour ma part) mais pour être pleinement consciente de ce que je fais il serait nécessaire d'avoir toutes les nuances (c'est à dire d'autres opinions)... Et c'est en cela que je suis en colère, car quand des praticiens voient que certains vaccins n'ont pas été fait je me retrouve plutôt à une infos "c'est bien parce que c'est bien" (des données? des chiffres?), de simples culpabilisations ou, pire, si ce n'est d'être accusé d'être une meurtrière pour ses propres enfants ou pour la société...
RépondreSupprimerComment faire? Voilà ce que je demande. Comment faire, car je ne suis vraiment pas la seule, pour que nous parents, non initiés, puissions avoir des réponses concrètes, de vrais arguments qui aident à une décision???
Je ne me vois pas aller chez mon médecin avec vos articles et lui demander ce qu'il en pense, qu'il me donne ses arguments à lui qui le motivent ou pas à faire tel ou tel vaccin... Il faudrait qu'il puisse aussi se préparer, du temps pour m'expliquer et je ne suis pas sa seule patiente!...
Voilà en quoi je suis une maman dépourvue (choisir sans assez d'infos viables et nuancées), triste et en colère (d'être jugée sur mes choix qui sont peut être basés sur de mauvais critères, je ne sais pas, mais c'est les seule que j'ai pu trouver pour faire un tri!...).
En fait ce qui me manque, pour pouvoir faire un vrai choix c'est un vrai débat. Un débat argumenté (et accessoirement assez digérable pour les non initiés, si c'est possible). Je ne suis pas contre les vaccins, j'ai fait faire les "obligatoires" sans rechigner du tout, car ils ont été pratiqués sur 2/3/4 générations (critère peut être un peu simpliste mais dans ce magma d'infos, je me débrouille comme je peux)... Pour les autres, je ne sais pas. Il faut prendre une décision éclairée. Mais pour être éclairé il faut avoir accès aux infos avec toutes les nuances qui vont avec... J'ai trouvé ce site avec beaucoup d'informations intéressantes (même si je trouve que les infos sont un peu compliquées à digérer, pour ma part) mais pour être pleinement consciente de ce que je fais il serait nécessaire d'avoir toutes les nuances (c'est à dire d'autres opinions)... Et c'est en cela que je suis en colère, car quand des praticiens voient que certains vaccins n'ont pas été fait je me retrouve plutôt à une infos "c'est bien parce que c'est bien" (des données? des chiffres?), de simples culpabilisations ou, pire, si ce n'est d'être accusé d'être une meurtrière pour ses propres enfants ou pour la société...
RépondreSupprimerComment faire? Voilà ce que je demande. Comment faire, car je ne suis vraiment pas la seule, pour que nous parents, non initiés, puissions avoir des réponses concrètes, de vrais arguments qui aident à une décision???
Je ne me vois pas aller chez mon médecin avec vos articles et lui demander ce qu'il en pense, qu'il me donne ses arguments à lui qui le motivent ou pas à faire tel ou tel vaccin... Il faudrait qu'il puisse aussi se préparer, du temps pour m'expliquer et je ne suis pas sa seule patiente!...
Voilà en quoi je suis une maman dépourvue (choisir sans avoir assez d'infos viables et nuancées), triste et en colère (d'être jugée sur mes choix qui sont peut être basés sur de mauvais critères, je ne sais pas, mais c'est les seule que j'ai pu trouver pour faire un tri!...).
J'ai beaucoup apprécié ce témoignage de cette mère qui s'interroge sur les vaccins.
RépondreSupprimerComme c'est un sujet complexe qui ne peut pas se satisfaire d'un réponse simple,je conseille donc à Maman dépourvue, la lecture de l'ouvrage : Faut-il faire vacciner son enfant
Cet ouvrage est l'oeuvre d'une journaliste assistée du Dr Claudina Michal-Teitelbaum qui a écrit de nombreux post sur la vaccination sur ce blog.
A MG
RépondreSupprimerMerci de rappeler le livre auquel j’avais contribué. Les vaccins y sont présentés de manière systématique et la plus claire possible en dernière partie du livre. Cela permet de nuances le discours officiel, qui est basé sur une vision mystique de la vaccination, largement exploitée par les laboratoires pharmaceutiques pour introduire de nouveaux vaccins de moins en moins utiles et de plus en plus chers.
Mais la complexité du sujet est telle que certaines données sont probablement dépassées.
A maman dépourvue
Je vous trouve très lucide dans votre analyse. Tous les parents ne se posent pas autant de questions.
Je suis bien placée pour savoir que le sujet est très très complexe et qu’on peut s’y perdre.
Si cela peut vous rassurer, sachez que vous êtes prise en otage dans une controverse qui dure, en réalité, depuis le 18ème siècle. On pourrait maintenant avoir un débat plus serein, si les firmes pharmaceutiques ne faisaient pas en sorte de transformer le sujet en un enjeu purement idéologique à leur propre profit.
Pourquoi la question est complexe ?
Parce que l’appréciation individuelle de l’intérêt d’une vaccination répond à des facteurs individuels, notamment des facteurs de risque, et qu’elle ne se superpose pas à la perspective de santé publique.
Parce que les risques associés aux vaccins sont très mal évalués.
Parce que chaque vaccin représente un cas particulier.
Parce que la vaccination peut modifier le rapport bénéfice/risque du vaccin, et qu’il peut même arriver qu’un vaccin augmente la fréquence et la gravité d’une maladie ( cas du Prevenar 7, entre 2001 et 2010).
Parce que pour certaines vaccinations les bénéfices sont très faibles et il est très probable que les risques les dépassent largement.
Parce qu’on a jamais défini des limites (rareté d’une maladie, risques d’effets indésirables, coût) au-delà desquelles une vaccination systématique ne serait plus souhaitable et que ces limites sont donc sans cesse repoussées sous la pression d’intérêts financiers et sous l’influence d’à priori idéologiques et de conflits d’intérêts.
Aussi, il faut savoir que les laboratoires travaillent activement avec, notamment Daniel Floret, président "à vie" du Comité Tehcnique de vaccination, pour faire en sorte que les parents n’aient plus le choix du tout de vacciner ou non leurs enfants.
On cherchait un moyen de ne plus différencier vaccins « obligatoires » et vaccin « recommandés ». La solution trouvée, la solutions rêvée par Daniel Floret, est on ne peut plus autoritaire.
Ainsi, pour le prochain calendrier vaccinal, tous les vaccins du calendrier vaccinal seront probablement « EXIGIBLES » à l’entrée dans n’importe quelle collectivité. Avec les restrictions d’approvisionnement il s’agit d’une contrainte encore plus lourde que l’obligation actuelle, qui punit d’exclusion sociale tout contrevenant au dogme.
Ce serait un cas unique parmi les pays développés
Pourtant, la question mériterait d’être débattue, et certains vaccins sont probablement plus utiles et plus justifiés que d’autres, dont l’utilisation systématique et, encore plus, l’ »exigibilité » à l’entrée en collectivité, paraît difficilement justifiable.
Je vous donne deux exemples repris de commentaires précédents. ...
SUITE
RépondreSupprimer- Quelques faits concernant l’hépatite B.
- C’est une maladie virale qui se transmet par voie sexuelle ou par effraction de la peau avec des aiguilles ou objets souillés par le virus qui peut persister jusqu’à 7 jours sur les objets. Elle peut être transmise aussi de la mère contagieuse à l’enfant, ce qui reste exceptionnel en France en raison de la pratique de sérologies de l’hépatite B systématiques de la femme enceinte et des mesures de prévention prises à la naissance. On peut estimer qu’il y aurait quelques 7 cas par an de nourrissons nés de mères nées en France porteurs d’une hépatite B ayant résisté à la prévention.
- Aucun autre mode de transmission n’a été démontré, notamment lors d’une étude expérimentale en 1980, il n’y avait pas eu de transmission au singe par voie oralehttp://www.ncbi.nlm.nih.gov/pubmed/7400629 .
- La contagiosité est signée par la présence d’Ag HBe associée à une forte charge virale et/ou d’ADN viral. En leur absence une personne n’est pas considérée contagieuse même s’il y a des Ag HBs+ ce qui signe seulement la persistance d’une infection. A l’inverse la présence d’Ac anti-HBs signe toujours la guérison (ou signifie que la personne a été vaccinée)et précède de peu la disparition des Ag HBs. http://www.infectiologie.org.tn/pdf/fmc/fmc_hep/vhb_vg.pdf
Formes de l’hépatite B : asymptomatique, aigue et chronique
- La maladie est asymptomatique pour 60 à 80% des personnes contaminées. Cette proportion est plus grande chez les nourrissons et très jeunes enfants. En revanche il y a un risque accru de passage à la chronicité (avec persistance de l’Ag HBs) chez les nourrissons et jeunes enfants. Le risque de passage à la chronicité chez une population bien nourrie d’adultes peut être de l’ordre de 2 à 5%. Il est de l’ordre de 90% à la naissance, de 50% à un an et rejoint le risque des adultes, c'est-à-dire 2 à 5%, vers 5 ans.
-
- Sur la PREVALENCE de l’hépatite B (portage Ag HBs), les études sont rares et l’INVS semble très occupée à faire des enquêtes de perception et des enquêtes de couverture vaccinale pour en faire. La dernière enquête date donc de 2004, a été fait par les caisses de sécu et montrait une prévalence de 0,68%, ce qui correspondait à quelques 280 000 personnes http://www.invs.sante.fr/publications/2006/prevalence_b_c/vhb_france_2004.pdf . L’INVS s’appuie toujours sur ces données. Mais sachant qu’on estime que de 3 à 5% des personnes « guérissent » chaque année (séroconversion Ac antiHBs) http://www.sentinelles971.com/point-sur-lhepatite-b/
ce qui fait 8400 à 14000 personnes spontanément guéries chaque année, diminuant en proportion des malades restants, on peut être sûr que si les nouveaux cas sont en plus faible nombre que les personnes guéries la maladie s’éteint naturellement dans notre pays.
Nouveaux cas d’hépatite B aigüe
- Et c’est le cas puisque les dernières estimations, basées sur un échantillon aléatoire de 1400 laboratoires permettent d’estimer de manière »large » le nombre des nouveaux cas annuels entre 1021 et 1622 http://www.invs.sante.fr/Publications-et-outils/BEH-Bulletin-epidemiologique-hebdomadaire/Archives/2013/BEH-n-19-2013 soit une incidence de 1,6 à 2,5 pour 100 000. Et une diminution de 50% environ par rapport à la précédent estimation basée sur les déclarations d’hépatite B entre 2004-2007 qui avait dû être encore plus « large » car elle estimait le nombre de cas annuels à 2578 http://www.invs.sante.fr/beh/2009/20_21/#3 .
- Une réduction des cas d’ hépatite B aigue était intervenue avant les campagnes de vaccinations. Dans la Courly (communauté lyonnaise) est passée de 12 cas pour 100 000 habitants à 2 cas pour 100 000 habitants entre 1986 et 1991 (rapport d’expertise), c'est-à-dire avant que la vaccination ne soit mise en place. Cela s’explique, probablement, par les mesures de protection non spécifiques (préservatif) adoptées par les personnes à risque, c'est-à-dire essentiellement les personnes ayant des comportements à risque, face à la crainte du SIDA.
...
SUITE
RépondreSupprimer- Ces nouveaux cas, concernent, comme dans tous les pays à faible endémie (pays riches) pour 80% ou plus des personnes nées dans des pays à moyenne ou forte endémie (maghreb, Afrique subsaharienne, Asie du sud-est, et aussi Europe orientale) http://www.invs.sante.fr/Dossiers-thematiques/Maladies-infectieuses/Hepatites-virales/Hepatite-B/Surveillance-nationale-de-l-hepatite-B-chronique-a-partir-des-poles-de-reference-et-reseaux-hepatites-volontaires/Donnees-epidemiologiques-2008-2011 . On appelle cela des cas importés. C'est-à-dire que le principal facteur de risque pour être diagnostiqué comme ayant une hépatite B aigüe en France, est de ne pas être né en France
- Pour les personnes nées en France on peut estimer qu’il y a de 200 à 260 nouveaux cas chaque année, qui concernent des adultes pour plus de 90% (âgés environ d’une quarantaine d’années en moyenne). C'est-à-dire qui concerne des personnes non protégées par la vaccination pour plus de 90% des 1300 cas annuels.
- Le problème est le même dans les autres pays développés. La Grande-Bretagne a refusé d’instaurer la vaccination systématique contre l’hépatite B car elle la trouvait non coût efficace pour cette raison que son impact sur les cas d’hépatite B allait être très faible, et que l’hépatite B n’est pas une maladie mortelle.
Une étude britannique s’était intéressé aux cas d’enfants porteurs d’héptaite B chronique entre 2001 et 2009 soit sur 9 ans http://www.ncbi.nlm.nih.gov/pubmed/24418835 . Elle en a identifié 448 soit quelques 50 par an. 66% ou les deux tiers d’entre eux étaient asymptomatiques. La moitié d’entre eux étaient nés à l’étranger. Et un ature quart avaient des parents nés à l’étranger. Pour 3 de ces enfants seulement il y avait eu une transmission horizontale, c'est-à-dire après la naissance, sur le son anglais. Ce sont ces cas que le vaccin est censé prévenir .
L’hépatite B fulminante pour faire peur
- Pour les cas d’HEPATITE FULMINANTE (hépatites évoluant rapidement vers le décès en l’absence de greffe) la dernière étude précise qui semble exister permet d’évaluer à 7 cas par an les cas attribuables à l’hépatite B (336 cas d’hépatite fulminate entre 1998 et 2003 dont 13,8% ont pu être reliés à l’hépatite B http://opac.invs.sante.fr/doc_num.php?explnum_id=3713 ). 33,9% des hépatites fulminantes enregistrés entre 1998 et 2003 étaient des hépatites toxiques médicamenteuses et 30,4% de cause inconnue.
Pas de preuve d’efficacité sur la réduction du nombre de cas dans les pays où la vaccination est obligatoire depuis plus de 20 ans chez les enfants et adolescents
- En ce qui concerne la vaccination contre l’hépatite B, recommandée par l’OMS chez tous les nourrissons indépendamment de la prévalence de l’hépatite B dans les différents pays, il faut savoir que l’Italie, qui s’est pliée très rigoureusement à cette recommandation puisqu’elle a rendu la vaccination obligatoire chez tous les nourrissons et enfants de 12 ans depuis 1991 (donc couverture proche de 100%) présente des prévalences de l’ordre de 1 à 2 pour 100 000 officiellement ; soit les mêmes que celles de la France, beaucoup plus réticente à la vaccination et, dont la couverture vaccinale des nourrissons était de l’ordre de 40% en 2008.
- D’autre part, il faut noter qu’en Italie, malgré cette très forte couverture vaccinale, la proportion de l’hépatite B parmi les hépatites virales n’a pas diminué ( de 26% de 1991 à 1997 et de 24% de 1997 à 2004). Ce qui signifie que les hépatites A et C, non soumises à vaccination obligatoire, ont diminué tout aussi rapidement.Cela s’explique probablement par des mesures générales de prévention (seringues neuves p exp) et une amélioration globale de l’hygiène, dans le cas de l’hépatite A.
- Donc, un vaccin sans aucun intérêt chez les nourrissons nés en France de parents français, dont les effets indésirables sont très mal évalués.
-
.
...
SUITE
RépondreSupprimerVaccin contre la méningite à méningocoque C
Il faut savoir que la France fait partie des pays à faible incidence, et que les cas estimés d’infection invasive à méningocoque C (IIMC) ont été en France pendant ces dernières années , y compris avant l’introduction de la vaccination, approximativement de 0,1 à 0,2 pour 100 000, c'est-à-dire de un à deux cas par million, ou encore quelques 50 à 150 cas de IIMC, provoquant de 5 à 20 décès par an, c'est-à-dire autant de morts que ceux provoqués par la foudre http://www.lefigaro.fr/actualite-france/2012/08/20/01016-20120820ARTFIG00487-comment-se-proteger-de-la-foudre.php . Dans les pays à forte incidence les cas de méningite à méningocoque C étaient approximativement dix fois plus fréquents.
En Grande Bretagne, après 15 ans de campagnes de vaccination très intensives des nourrissons avec 4 puis 3 doses de vaccin (cela était rendu nécessaire par la faible durée de la protection conférée) et des rattrapages et des rappels chez les enfants et adolescents, le nombre de cas de méningite à méningocoque C confirmés en laboratoire ont été ramenés à 6 cas représentant encore 20% des 28 cas confirmés de IIM https://www.gov.uk/government/uploads/system/uploads/attachment_data/file/487559/hpr4515_imd.pdf
Les principales données fiables sur la vaccination contre la méningite à méningocoque C en France, sont celles d’ une étude de pharmacovigilance prospective réalisée en 2002 dans les hautes Pyrénées suite à la vaccination de quelques 41 300 élèves de primaire et secondaire par des vaccins contre le méningocoque C qui n’étaient pas le Meningitec . Cette étude a recensé les EI dans les 15 js suivant la vaccination a montré la survenue de quelques 700 EI immédiats chez 594 sujets jusqu’à 30 mn après la vaccination. C'est-à-dire que un sujet vacciné sur 70 environ présentait des EI immédiats. Et chez environ 1 vacciné sur 200 il s’agissait d’effets indésirables généraux : « [neurologiques (céphalées, sensations vertigineuses ou
plus rarement crises comitiales), atteintes de l’état général
(asthénie, malaise ou réaction fébrile) ou
cardiovasculaires (réactions syncopales)] ». Tous ces EI ont évolué favorablement.
immédiats ont été “ non graves ” et d’évolution favorable »
Il y a eu également « 3.934 EI retardés (c’est-à-dire survenant entre 30
minutes et 15 jours après l’injection) chez 3.054 sujets » , c'est-à-dire chez un enfant vacciné sur 15. Les effets indésirables ont concerné, au total 1 enfant sur 10.
Dans 41 cas ils ont mené à une consultation, et dans 13 cas les enfants ont dû être hospitalisés, c’est-à-dire environ dans un cas pour 3000 vaccinés.
C’est ce que les autorités et les associations de patients appellent un vaccin efficace et sans danger.
J’avais écrit quelque chose sur ce sujet http://docteurdu16.blogspot.fr/2011/11/meningite-c-des-elements-pour-decider.html .
Je reprends cette partie qui aurait dû arriver après la première partie du commentaire ci-dessus. J'ai enlevé les liens qui empêchent le commentaire de persister (il s'efface à chaque fois)
RépondreSupprimerEt je vous informe que pour obtenir un vaccin pentavalent (sans la valence hépatite B), votre pharmacien doit faxer une ordonnance nominative au laboratoire Sanofi, qui décide alors (ou non ?) de livrer le vaccin au pharmacien.
VACCIN CONTRE L’hépatite B
Un argumentaire malhonnête et tendancieux autour des risques liés l’hépatite B
L’argument principal pour accréditer la nécessité d’une vaccination systématique chez le nourrisson est le fait qu’il y a actuellement, « 1300 décès imputables à l’hépatite B » Cette argumentation ne tient pas car 1300 est le nombre de nouveaux cas estimés d’hépatite B aigue (entre 1 021 [IC95%:779-1 263] et 1 622 cas [IC95%:1 186-2 059], soit une incidence comprise entre 1,6 [IC95%:1,2-2,0] et 2,5 [IC95%:1,8-3,2] pour 100 000 habitants)dont seule une petite minorité aboutiront à un décès dans plusieurs décennies. L’objectif de la vaccination est de prévenir des nouveaux cas, et non de guérir les cas déclarés.
Or, seuls 0,4 à 2% de ces cas aboutiront à des cirrhoses. Ces cas de cirrhose représentent des complications d’ infections qui ont eu lieu il y a plusieurs décennies, et, probablement, une majorité de cas importés (puisque les cas d’infection sont à 83% des cas qui concernent des personnes qui ne sont pas nées en France) .
Parmi les personnes présentant une cirrhose consécutive à une hépatite B, 2% par an décèdent des suites de cette cirrhose.
Quel est donc le rapport avec la vaccination des nourrissons nés en France ?
Examinons cela de plus près.
Problèmes posés par l’ajout de la valence hépatite B dans les vaccins hexavalents :absence de bénéfice attendu, effets indésirables mal évalués, problème d’indemnisation
Le problème, avant la pénurie, était de deux ordres :
- L’absence de choix pour les personnes souhaitant limiter la vaccination de leur enfant aux vaccins obligatoires
- Le problème de l’indemnisation des victimes d’effets indésirables. A savoir la que si un effet indésirable grave survient lors d’une vaccination obligatoire c’est un article de loi particulier qui s’applique (responsabilité sans faute, article L 3111-9, comme expliqué par Marc Girard) qui permet aux parents de ne pas avoir à apporter la preuve d’une faute pour ouvrir droit à une indemnisation. Le problème étant que, quand d’autres vaccins sont combinés aux vaccins obligatoires dans la même seringue la responsabilité des vaccins obligatoires n’est pas retenue et que l’indemnisation devient alors quasi impossible.
Protection du vaccin limitée dans le temps
Il faut garder à l’esprit que le vaccin ne guérit pas la maladie. Il est censé protéger les personnes saines contre la transmission du virus après la naissance .
- D’après les experts de l’OMS eux-mêmes, il n’existe pas d’étude démontrant la persistance de la protection vaccinale au-delà de l’âge de 22 ans chez un nourrisson vacciné pendant les premiers mois de vie.
-
- Quelques faits concernant l’hépatite B.
« 1300 décès imputables à l’hépatite B » si c'est un chiffre trouvé dans une argumentation, il doit être étayé par une étude, c'est donc celle-ci que vous remettez en cause ?
RépondreSupprimer"Parmi les personnes présentant une cirrhose consécutive à une hépatite B, 2% par an décèdent des suites de cette cirrhose" : le % par an n'a pas beaucoup de valeurs, ce qui en aura ce sera le nombre total de décès lié à la cirrhose, et à ma connaissance , une cirrhose génère un cancer primitif du foie à terme, du moins tant que l'hépatite reste active. Une fille de mes patientes est décédée vers la trentaine d'un cancer du foie secondaire à l'hépatite B; De même un chirurgien de ma région est décédé il y a quelques années d'une hépatite B fulminante attrapée lors d'une intervention.
Merci MG, je vais me procurer le livre.
RépondreSupprimerMerci CMT pour vos commentaires. Les vaccins devraient être "exigibles"??? Alors autant dire que pour le coup, c'est vraiment gagné car je me posais la question de faire certains et là, cette idée de forcer les gens rien de tel pour couper l'envie de les faire...
Et ce nouveau calendrier prendrait effet quand?
A Maman dépourvue,
RépondreSupprimerLe nouveau calendrier prend effet généralement au mois de mars. Le dernier, celui de 2015, vient d’être publié et ne comporte pas de changement concernant les enfants. Vous avez des précisions concernant la future « exigibilité » des vaccins ici :
Vous avez ici http://www.academie-medecine.fr/wp-content/uploads/2015/11/Obligation-vaccinale-communiqu%C3%A9-pr%C3%A9sent%C3%A9-en-s%C3%A9ance-le-27-10-151.pdf le communiqué de l’académie de médecine où il est précisé :
« Vers quelles nouvelles conceptions faut-il se diriger ?
1. Reconsidérer le terme "obligatoire": il faut évoluer d’une obligation de principe, jusqu’ici invariablement limitée à trois valences vaccinales, vers une exigibilité des preuves
de la vaccination dans un certain nombre de circonstances de la vie telles que :
-l’entrée en collectivité : crèches, garderies, écoles, jusqu’à l’université ;
-des professions exposées : métiers de la santé, militaires...
- les cas particuliers : voyageurs, migrants, missions à l’étranger...
- un contexte épidémique.
Toutes ces conditions nécessiteront des mesures réglementaires adaptées. «
Et aussi un article qui traite du sujet : http://www.invs.sante.fr/Dossiers-thematiques/Maladies-infectieuses/Hepatites-virales/Hepatite-B/Hepatite-B-aigue/Estimation-de-l-incidence-de-l-hepatite-B-en-France
A Maman dépourvue :
RépondreSupprimerVoci bon article https://jeanyvesnau.com/2016/03/31/vaccins-obligatoires-la-situation-nest-pas-tenable-dit-le-patron-du-comite-technique-des-vaccinations/
A hexdoc,
Je réexplique.
Les 1300 décès correspondent à des infections qui ont eu lieu dans le passé, il y a plusieurs décennies.
Le vaccin est fait à des nourrissons nés en France actuellement et est destinés à prévenir, c’est ce qu’on laisse entendre, la transmission horizontale du virus c'est-à-dire hors transmission mère enfant. Il est donc destiné à prévenir les futures infections des nourrissons qui naissent maintenant en France.
Les nouveaux cas d’hépatite contractés par des personnes résidant en France ont beaucoup diminué depuis 30 ans, en particulier depuis l’apparition du SIDA. La mission d’expertise sur la vaccination contre l’hépatite B qui a rendu son rapport en février 2002 notait p4 : » Selon le réseau de la Courly, l’incidence de l’hépatite aiguë B diagnostiquée dans la
région de Lyon a chuté de manière importante entre 1986 et 1991, passant de 12 cas pour 100
000 habitants environ à 2 cas pour 100 000 habitants (Rapport d’expertise collective INSERM
sur l’hépatite B), probablement en raison des mesures de prévention contre le VIH, puis s’est
stabilisée autour de ce chiffre de 1991 à 1995. ».
Autrement dit, en région lyonnaise, il y a eu une diminution de 83% des nouveaux cas pour les personnes résidant en France avant toute campagne de vaccination du fait de la peur générée par le SIDA et de l’utilisation de mesures de prévention non spécifiques, c'est-à-dire, essentiellement le préservatif. Ce qui montre, au passage, que le principal mode de transmission du virus de l’hépatite B est la voie sexuelle et que la contamination résulte de comportements à risque.
Le SAGE (strategic advisory group of experts), a réalisé une synthèse sur l’efficacité du vaccin en 2009. Il a conclu, à partir des études réalisées sur le terrain, qu’il n’y avait pas de preuve de protection au-delà de 22 ans.
La fréquence des complications suite à une infection par le virus de l’héaptite B est précisée dans un document de l’INVS http://www.invs.sante.fr/Dossiers-thematiques/Maladies-infectieuses/Maladies-a-declaration-obligatoire/Hepatite-B/Aide-memoire (20% de cirrhoses et 2% de cancers parmi les cirrhotiques). Celui-ci précise que parmi l’ensemble des personnes infectées 2 à 10% des cas évolueront vers une hépatite chronique. Le nombre de nouveaux cas par an est de 1300 environ, toujours selon l’INVS. En 2007 l’INVS estimait qu’entre 180 et 268 cas d’hépatite chronique allaient survenir sur la base d’une estimation de 2578 cas annuels http://www.invs.sante.fr/Dossiers-thematiques/Maladies-infectieuses/Hepatites-virales/Hepatite-B/Hepatite-B-aigue/Estimation-de-l-incidence-de-l-hepatite-B-en-France . Si on reprend les mêmes proportions cela ferait, pour 1300 nouveaux cas , environ de 90 à 130 cas annuels de passage à la chronicité.
Mais en réalité ces nouveaux cas concernent pour plus de 80% des personnes qui ne sont pas nées en France. Et de toutes façons l’âge de contamination dépasse la durée de protection du vaccin.
Comme je le disais, seuls 3 cas de contamination horizontale en 9 ans chez des enfants nés en Grande Bretagne ont été retrouvés, chez des enfants suivis.
Le vaccin fait aux nourrissons n’a aucune chance de prévenir quoi que ce soit et il faut donc se demander ce qui justifie la vaccination de 800 000 nourrissons chaque année, la prise de risque, et le coût supplémentaire de 15 euros par vaccin assumé par la collectivité.
Les professionnels de santé sont soumis à des obligations particulières concernant la vaccination contre l’hépatite B.
Quant à l’ »expérience interne » il faut s’en méfier quand il s’agit de quantifier des phénomènes.
Je prends l’exemple des attentats de Paris. Dans mon entourage proche, plusieurs personnes connaissaient des victimes ou des parents de victimes alors que seules quelques centaines de personnes ont été impliquées. La France est un village.
Effectivement, la France est un village, le monde est vaste mais les mélanges de population ont beaucoup évolués depuis quelques années; et le document de l'INVS que vous citez évoque une "zone de haute endémicité avec une prévalence du portage de l'AgHBs de 8 à 20 % (Afrique subsaharienne, Asie du Sud-Est, Chine méridionale, bassin Amazonien". De plus les comportements concernant les précautions visant les transmissions sexuelles évoluent également depuis quelques temps (http://www.lemonde.fr/mmpub/edt/doc/20141201/4532248_b915_hi-smerep_sida_2014.pdf, donc je comprends bien vos arguments, mais ces deux éléments ne sont pas de nature à rassurer sur le risque pour les enfants actuellement ciblés par la vaccination d'être en contact avec le VHB dans leur période d'apprentissage de la sexualité (considérée comme la plus à risque).
RépondreSupprimerQuand à l'expérience interne, je ne voulais pas en faire un exemple, mais simplement signifier que ce virus peut être létal pour des gens jeunes, ce que votre discours avait tendance à minimiser.
A CMT: Cette question va peut être vous paraître idiote, mais pourquoi n'entend on nous pas parler de cette réforme? Ni dans les médias, ni de la part de médecins, ni de la part de certains acteurs "anti" (que l'on adhère à leur idée ou pas) qui se sont fait bien connaître...
RépondreSupprimerA anonyme:
RépondreSupprimerPourquoi? Je ne sais pas. Concernant l'actualité, les medias ne traitent pas l'information de manière fluide mais plutôt se focalisent sur des sujets qui paraissent porteurs et qui sont traités par tous les médias en même temps, de manière souvent surperficielle. Le point de départ sont souvent les dépêches AFP.Concernant les "anti", je ne suis pas dans leurs petits papiers. Ils sont probalbement occupés à autre chose, et souvent dans leurs délires (oui, je crois que c'est ça: toujours à défendre cet escroc professionnel de Wakefield http://initiativecitoyenne.be/), et n'ont pas eu l'information.
On s'y intéressera sûrement quand l'échéance sera proche et que l'intérêt pour le sujet se fera sentir.
A Hexdoc
Vous dites : » monde est vaste mais les mélanges de population ont beaucoup évolués depuis quelques années; et le document de l'INVS que vous citez évoque une "zone de haute endémicité avec une prévalence du portage de l'AgHBs de 8 à 20 % (Afrique subsaharienne, Asie du Sud-Est, Chine méridionale, bassin Amazonien". »
J’ai pris les données les plus récentes que j’ai pu trouver. Et ce n’est pas ma faute si l’INVS semble se préoccuper davantage de sonder les raisons de la réticence à la vaccination de la population ou peut recenser les cas annuels de méningite à méningocoque à l’unité près mais ne peut pas mettre à jour les données sur l’hépatite plus souvent que tous les 5 ou 10 ans.
Le cas d’une jeune femme qui meurt à 30 ans résulte, plus probablement, d’une transmission materno-fœtale et dans ce cas ne relève pas d’une prévention par une vaccination systématique des nourrissons, mais est déjà prise en compte par la prophylaxie néonatale pratiquée chez les nourrissons nés de mère Ag HBs +.
Pour l’hépatite B, es groupes à risque de contamination sont très bien identifiés. Il s’agit, hormis les cas plus marginaux de tatouage ou de professions médicales à risque, de personnes originaires de pays à endémie élevée ou intermédiaire et des personnes ayant des pratiques sexuelles à risque (rapports avec des partenaires multiples non protégés, comme, par exemple, les prostitué(e)s ou une partie de la communauté homosexuelle) . Ces personnes sont souvent vues dans les centres de prévention des IST. Les cas exceptionnels de transmission à l’enfant en France ont lieu en intrafamilial. Cela veut dire que l’enfant est contaminé par un de ses parents. Dans ce cas, comme dans l’étude britannique, les parents sont souvent originaires de pays à risque. Et si l’enfant est né en France, le risque est généralement connu.
Le vaccin n’est pas une baguette magique, il s’agit toujours d’un rapport bénéfice-risque.
Pour le vaccin contre l’hépatite B, il y a des non répondeurs. 5 à 15% des vaccinés.
Le rapport bénéfice/risque doit prendre en compte plusieurs facteurs tels que le risque de contamination pour la population ciblée, la durée de protection escomptée (dans le cas des vaccins contre l’hépatite B pratiqués tôt, pas au-delà de 22 ans d’après les études sur le terrain). Quand les facteurs de risque et les groupes à risque sont connus, pour une maladie qui reste rare et non létale dans la très grande majorité des cas, le rapport bénéfice/risque est beaucoup amélioré en ne vaccinant que les groupes à risque. On peut alors difficilement justifier une vaccination systématique d’une population qui n’est pas à risque.
...
SUITE1
RépondreSupprimerLa question, pour une vaccination systématique, est quel rapport bénéfice-risque peut apparaître comme éthiquement et déontologiquement acceptable et serait acceptable pour la majorité des parents également ? S’agissant d’enfants en bonne santé dont certains auront 100% de bénéfices et d’autres 100% d’effets indésirables graves, quel est el ratio acceptable ? 10 fois ? 100 fois plus de bénéfices que de risques ?
Cela devient un problème dans des sociétés riches où les maladies infectieuses et leurs conséquences graves sont devenues rares, voire très rares.
Quant aux risques, ils sont plus difficiles à évaluer que les bénéfices et on y met nettement moins de moyens. Ils sont aussi plus difficiles à suivre car ils sont multiples et mal connus, et également sous notifiés.
On peut faire l’hypothèse, grossièrement, que le risque d’effets secondaires graves (y compris le risque de décès, mais aussi, en particulier, les EI nécessitant une hospitalisation et pouvant laisser des séquelles durables) seraient de l’ordre de 1 pour 10 000 vaccinés. Par exemple, le vaccin contre la méningite C cité plus haut, provoquait des hospitalisations dans environ un cas pour 3000 vaccinés. Pour le Prevenar, le suivi prospectif par les pédiatres au début des années 2000, avant la recommandation de vaccination, montrait des effets indésirables pour une vaccination complète par 4 doses de l’ordre de 20 pour 100 000 c'est-à-dire de 1 pour 5000.
Le débat est toujours le même, à savoir qu’on tend à nier la relation entre l’effet indésirable et le vaccin. Pour le Prevenar 7, la commission de pharmacovigilance ne s’est pas émue de l’excès de cas, signalés comme effet indésirables, d’infections par la souche 19 A du pneumocoque, particulièrement virulente et peu fréquente avant la mise en œuvre du vaccin, qui annonçait une augmentation globale des infections par cette souche et, donc, de la mortalité suite à ces infections, et une augmentations globale des infections invasives dans l’ensemble de la population pendant les années qui ont suivi et jusqu’à l’introduction du Prevenar 13.
Pour le Gardasil, quelques études, faites par des médecins avec conflits d’intérêts dans divers pays, avaient démenti le lien entre syndrome de Guillain Barré et le vaccin. Mais l’étude pharmacoépidémiologique faite en France l’a confirmé. Le vaccin double la fréquence des cas de Guillain Barré c'est-à-dire qu’il fait passer l’incidence dans le groupe vacciné par rapport au non vacciné de 1 à 2 cas pour 100 000, soit un cas pour 100 000 supplémentaire. Ce n’est qu’un effet indésirable parmi d’autres et c’est déjà beaucoup pour une pathologie qui a abouti, dans 30% des cas, à la nécessité d’une ventilation mécanique et qui peut provoquer des paralysies pendant plusieurs mois voire années. Ce n’est pas rien pour des jeunes filles qui ne peuvent attendre aucun bénéfice immédiat ou décisif de la vaccination pour une vaccination dont on n’a toujours pas la preuve de son efficacité sur le cancer du col 8 ans après sa mise en œuvre. Et dont on n’aura jamais la preuve de son efficacité, puisqu’il n’y a pas de suivi à long terme de deux groupes randomisés
suite2
RépondreSupprimerConcernant votre réflexion sur les risques en augmentation, l’augmentation est clairement due à un défaut d’information, en particulier chez les jeunes. Et il y a une réponse très simple : cela s’appelle la prévention primaire non médicamenteuse.
Les séances d’information et d’éducation à la sexualité, dans les collèges et lycées, auxquelles j’avais participé, étaient destinées, parmi d’autres objectifs, à informer les jeunes sur les IST, leurs modes de transmission, les moyens de se protéger… Les jeunes les appréciaient énormément. On expliquait, entre autres, aux jeunes que les rapports sexuels étaient aussi une forme de relation à l’autre et pas seulement une question de technique, de domination, et de performance comme beaucoup d’entre eux pouvaient le penser s’étant initiés à la sexualité devant des films porno. On expliquait aux garçons que l’image de la femme projetée par ces films relevait davantage du phantasme masculin que de la réalité quotidienne. On leur permettait de résister à la pression du groupe et de surmonter leurs complexes en leur expliquant qu’on était tous différents.
Ces séances font partie des choses qui ont été sacrifiées sur l’autel de l’efficience économique à courte vue parce que le service public ça coûte cher et ne rend pas la France compétitive économiquement. Tout cela ne coûte cependant pas grand-chose, comparé à une année de vaccination contre l’hépatite B.
L’avantage pour les jeunes, d’avoir les idées claires sur ces sujets, c’est qu’on peut se protéger efficacement contre l’hépatite B , mais aussi contre le SIDA, la syphilis, la gonococcie, etc.
La France est très mal placée sur tout ce qui relève de la prévention primaire non médicamenteuse. Le prix à payer est très cher en termes de morbidité et de mortalité prématurée.
En tant que médecin de prévention, et puis en tant que médecin tout court, j’ai beaucoup de mal à entendre qu’on va laisser couler, laisser les gens contracter des pathologies qu’on aurait pu leur éviter plutôt facilement, et puis, une fois qu’ils sont bien malades et bien désespérés, on va sortir la grosse artillerie des médicaments en « ab », des interférons, des analogues nucléotidiques, ou des inhibiteurs nucléosidiques de la transcriptase, non dépourvus d’effets indésirables plutôt effrayants, qu’on va faire payer à prix d’or à la collectivité.
La prévention : OK, il est indiscutable que l'hygiène, l'éducation et la culture ont beaucoup fait progresser l'espérance de vie. Attention toutefois à la toute puissance de celui qui informe et éduque, et qui pense par son action qu'il influera sur le sort de tous ceux à qui il aura transmis ses messages. D'une part ce sont des discours fait dans un cadre institutionnel qui atteindra plus facilement ceux qui y sont à l'aise, et probablement moins les autres qui soit y sont rebelles, soit y sont en souffrance; d'autre part c'est une action dont les conséquences sont difficilement mesurables. D'ailleurs les actions de prévention en MG accompagnent beaucoup de nos consultations, mais on peut aussi constater avec les années, que ces actions ont parfois bien peu de portées.
RépondreSupprimerQuand à la fille de ma patiente, il s'agissait bien d'une infection par voie sexuelle,et quand je parlais de la trentaine, il s'agissait de 35 et moins de 40 (plus les détails en tête).
A Hexdoc
RépondreSupprimerEn théorie, d’après les circulaires pertinentes, ces séances d’information, faites par des professionnels de la prévention, en général extérieurs à l’établissement, auraient dû avoir lieu tous les ans à raison de deux heures tout le long des années de collège et de lycée avec des contenus adaptés à l’âge des élèves.
Faute de moyens, chanceux sont ceux qui bénéficient de deux heures pendant toute leur scolarité.
L’étude que vous citez, très commentée dans les medias montre surtout un manque flagrant de connaissances des jeunes sur ces sujets concernant la prévention dans le domaine de la sexualité. Il exsite aussi une dégradation dans le temps du niveau et de la qualité de l’information des jeunes.
En tant que professionnels nous connaissons, et je connaissais, les forces et les faiblesses de nos interventions et nous savons aussi que l’information est une condition nécessaire mais pas toujours suffisante, de la prévention. Comment pourriez vous avoir des comportements adaptés et protecteurs si vous n’avez aucune idée de ce que sont ces comportements ?
A l’inverse, il peut y avoir des raisons, dans les croyances ou l’histoire personnelle des sujets qui font obstacle à la mise en œuvre de comportements protecteurs. Beaucoup de jeunes associent la prise de risque à la liberté et l’adolescence est aussi un âge où l’on a une propension naturelle à la prise de risques.
Ces séances étaient une occasion d’échanges très riches, pour moi souvent sous forme de brain storming, mais il y avait d’autres techniques,et où ce n’étaient pas forcément ceux qui s’exprimaient et fanfaronnaient le plus qui en tiraient le plus partie. Les informations fournies étaient précises et cadrées bien que cela eut l’apparence d’un échange à bâtons rompus. En particulier, tous les moyens de contraception étaient présentés, et aussi leur mode d’utilisation.
Mais nous abordions aussi les aspects légaux concernant la protection des mineurs au regard des abus sexuels. On donnait des contacts et on laissait la porte ouverte. Et il n’était pas exceptionnel qu’un ou une ado, à la fin de la séance ou plus tard, vienne parler d’abus subis, sans avoir eu conscience, jusqu’au moment de l’information, qu’il s’agissait d’abus.
La curiosité des ados pour ces sujets n’a pas échappé à différents medias commerciaux, et les jeunes, hors de ces séances, n’ont pas d’occasion d’échanger avec des adultes mais sont submergés de sollicitations commerciales du type de celles des films porno, auxquels certains finissent par présenter des addictions, ou de magazines qui leur présentent le sexe sous un angle simplement aguicheur comme un problème purement technique ou une question de performance, sans le contextualiser, aggravant ainsi les malentendus, l’ignorance et l’anxiété.
Même si j’en connais très bien les limites, je pense que ce type d’information est simplement le minimum.
Et, d’ailleurs, pourquoi faut-il en débattre et se battre pour avoir des moyens en France alors que tant de pays pratiquent la prévention à une échelle beaucoup plus large, comme une évidence ?