Les radiologues pleurent sur l'accès aux IRM : ICI.
Les communiqués répétés des radiologues insistent sur la médecine à deux vitesses (cette expression valise est souvent tellement inappropriée...) en raison du manque d'IRM en France par rapport à la moyenne européenne. Voir ICI : en cliquant sur les graphes vous pouvez obtenir un agrandissement.
Quel est le deuxième pays d'Europe qui possède le plus d'IRM par tête d'habitants en 2011 ?
Réponse : la Grèce (21,8/1M) avec une moyenne européenne de 8,1
Quel est le pays d'Europe qui pratique le plus d'IRM par tête d'habitants ?
La Grèce.
Quel est le pays d'Europe qui possède le plus de scanners par tête d'habitants ?
L'Islande. Cela ne vous rappelle pas quelque chose, ce pays dominé par les banques...
Et la Grèce, bonne fille, pratique plus de scanners par tête d'habitants que les Etats-Unis d'Amérique, pays de la gabegie médicale.
Ce que je voulais dire, et c'est sans doute démagogique, que le nombre d'IRM n'est lié ni à l'excellence du système de santé, ni au PIB mais aux intérêts financiers des fabriquants d'IRM qui polluent la classe politique et le système des rétrocommissions.
Ce que je voulais dire c'est qu'au lieu de se plaindre urbi et orbi, les radiologues (et nous n'oublions pas, encore de la démagogie, que ce sont les médecins libéraux dont le Bénéfice Net Contrôlé est le de loin le plus coquet) devraient mettre les pieds dans le plat : si les délais d'obtention d'une IRM sont longs, c'est peut-être dû au nombre insuffisant d'IRM (ce dont, vous l'avez compris, je doute, mais cela dépend du marché, je veux dire des endroits du territoire), mais c'est surtout dû à l'excès de demandes d'IRM dans des indications inappropriées, pour des raisons inavouables ou pour "rassurer" le patient.
Les radiologues doivent donc mieux informer.
Les radiologues doivent aussi nous dire où il vaut mieux faire un IRM et dans quelle indication et où non.
Les radiologues doivent pouvoir refuser un examen qui ne leur paraît pas approprié.
Ce n'est bien entendu pas possible.
Il y a donc pénurie d'IRM en France.
Je vous conseille d'aller visite le site de la Société Française de Radiologie qui s'appelle "Guide du bon usage de l'imagerie radiologique" (je remercie Michel Arnould de me l'avoir fait connaître) : LA.
On peut critiquer ici et là les commentaires cliniques qui montrent que l'on est en présence de non cliniciens mais le trou entre la théorie et la pratique est ahurissant.
Ce guide est un modèle de dissonnance cognitive.
La solution passera, comme toujours en médecine raisonnable et raisonnée, par le refus des examens inutiles, c'est à dire le choix des indications.
Mais ces campagnes sur le manque d'IRM en France sont à situer dans le cadre du dogme de l'Eglise de Dépistologie, c'est à dire toujours plus. Les autorités réglementaires américaines ont autorisé récemment le dépistage du cancer du poumon chez les fumeurs par scanners. On sait que le nombre de cancers du sein est corrélé, par pays, au nombre de mammographes, sans qu'il y ait un rapport évident avec la mortalité.
Je n'exagère pas.
Je ne propose pas la frugalité.
Je propose une sortie par le haut.
PS du 26 janvier 2016. Voici le classement mondial de la corruption selon Transparency International (il faut s'en méfier comme de tous les classements) : ICI. La comparaison mérite le regard.
PS du 14 janvier 2020 : les excès d'implantations des scanners coronaires. ICI
Les communiqués répétés des radiologues insistent sur la médecine à deux vitesses (cette expression valise est souvent tellement inappropriée...) en raison du manque d'IRM en France par rapport à la moyenne européenne. Voir ICI : en cliquant sur les graphes vous pouvez obtenir un agrandissement.
Quel est le deuxième pays d'Europe qui possède le plus d'IRM par tête d'habitants en 2011 ?
Réponse : la Grèce (21,8/1M) avec une moyenne européenne de 8,1
Quel est le pays d'Europe qui pratique le plus d'IRM par tête d'habitants ?
La Grèce.
Quel est le pays d'Europe qui possède le plus de scanners par tête d'habitants ?
L'Islande. Cela ne vous rappelle pas quelque chose, ce pays dominé par les banques...
Et la Grèce, bonne fille, pratique plus de scanners par tête d'habitants que les Etats-Unis d'Amérique, pays de la gabegie médicale.
Ce que je voulais dire, et c'est sans doute démagogique, que le nombre d'IRM n'est lié ni à l'excellence du système de santé, ni au PIB mais aux intérêts financiers des fabriquants d'IRM qui polluent la classe politique et le système des rétrocommissions.
Ce que je voulais dire c'est qu'au lieu de se plaindre urbi et orbi, les radiologues (et nous n'oublions pas, encore de la démagogie, que ce sont les médecins libéraux dont le Bénéfice Net Contrôlé est le de loin le plus coquet) devraient mettre les pieds dans le plat : si les délais d'obtention d'une IRM sont longs, c'est peut-être dû au nombre insuffisant d'IRM (ce dont, vous l'avez compris, je doute, mais cela dépend du marché, je veux dire des endroits du territoire), mais c'est surtout dû à l'excès de demandes d'IRM dans des indications inappropriées, pour des raisons inavouables ou pour "rassurer" le patient.
Les radiologues doivent donc mieux informer.
Les radiologues doivent aussi nous dire où il vaut mieux faire un IRM et dans quelle indication et où non.
Les radiologues doivent pouvoir refuser un examen qui ne leur paraît pas approprié.
Ce n'est bien entendu pas possible.
Il y a donc pénurie d'IRM en France.
Je vous conseille d'aller visite le site de la Société Française de Radiologie qui s'appelle "Guide du bon usage de l'imagerie radiologique" (je remercie Michel Arnould de me l'avoir fait connaître) : LA.
On peut critiquer ici et là les commentaires cliniques qui montrent que l'on est en présence de non cliniciens mais le trou entre la théorie et la pratique est ahurissant.
Ce guide est un modèle de dissonnance cognitive.
La solution passera, comme toujours en médecine raisonnable et raisonnée, par le refus des examens inutiles, c'est à dire le choix des indications.
Mais ces campagnes sur le manque d'IRM en France sont à situer dans le cadre du dogme de l'Eglise de Dépistologie, c'est à dire toujours plus. Les autorités réglementaires américaines ont autorisé récemment le dépistage du cancer du poumon chez les fumeurs par scanners. On sait que le nombre de cancers du sein est corrélé, par pays, au nombre de mammographes, sans qu'il y ait un rapport évident avec la mortalité.
Je n'exagère pas.
Je ne propose pas la frugalité.
Je propose une sortie par le haut.
PS du 26 janvier 2016. Voici le classement mondial de la corruption selon Transparency International (il faut s'en méfier comme de tous les classements) : ICI. La comparaison mérite le regard.
PS du 14 janvier 2020 : les excès d'implantations des scanners coronaires. ICI
L'offre alimente le (faux) besoin ... deux mois après l'ouverture d'un(e) IRM supplémentaire localement, le délai d'attente a retrouvé son niveau initial ...
RépondreSupprimerLa proposition-question du patient "il ne faudrait pas passer un(e) IRM ?" devient d'une banalité désespérante ...
Les compte-rendus radiologiques (hospitaliers ou privés) donnés au patient ont tous la même conclusion ... "une exploration complémentaire par IRM semble justifiée" ...
Et souvent, avec un "petit" dépassement d'honoraires ... l'agenda découvre quelques plages vides ...
La santé dans tout ça ...
C’est plus compliqué que ça, nous sommes une civilisation de l’image et le temps que passe les jeunes générations devant les écrans, le prouve bien (j’ai fait une petite étude sur ce problème là ).
RépondreSupprimerC’est la facilité, c’est magique et en plus on a même bonne conscience puisqu’on ne délivre pas de rayons ( bientôt l’IRM à la place de la mammo !!..) , je vous signale qu’on en est déjà à l’IRM à la place du PSA ( cf la classification PI-RADS) .
Le médecin est content, il se fait moins chier à un examen clinique consciencieux si mal rémunéré ; le patient est content, il a sa petite image puisqu’il a été sage et, il a profité du must de la technologie ; le radiologue est content , il a facturé ; le vendeur d’IRM est content il a fait des sous ; le ministre est content, son système de santé est bien classé ; le journaliste est content , il a fait un scoop sans trop se fatiguer ; la HAS a aboyé, la caravane du progrès passe.
Finalement il n’y a que Doc du 16 et quelques vieux attardés comme mézigue qui râlent et qui seront balayés par le vent de l’histoire, que dis-je par le vent de la civilisation qui veut regarder ses films en 3 D.
IRM = Image Rétinienne Modifiée du médecin 2-0 , Innovation Réservée aux Malades béats .
Et si c'était IRM qui sera, qui pourrait être un jour balayée par le vent de la civilisation ? Si on en croit les découvertes de Luc Montagnier qui a montré que les virus avaient une signature vibratoire qui pourrait permettre de les repérer, on peut envisager une évolution, que dis-je une révolution de la pratique médicale (dixit Montagnier) et ce par ... le généraliste qui pourrait ainsi s'affranchir de l'analyse biologique, de ses lenteurs, de ses dépendances. Avec un appareil portatif on peut même envisager cela au domicile du patient avec les localisations privilégiées du virus.
RépondreSupprimerOn peut aussi l'envisager pour les troubles des organes et s'affranchir notamment de l'IRM.
Je rêve ? Pas si sûr mais de telles possibilités, pas forcément si lointaines au niveau de la recherche, connaîtront de grosses difficultés pour s'implanter dans la pratique médicale et pas uniquement à cause des labos. Les généralistes eux-mêmes, qui pourtant pourraient ainsi donner à leur spécialité un véritable nouveau souffle, ne seront pas les derniers à résister. Le vibratoire, le fréquentiel, est invisible et fait peur. Pourtant il existe ...
Est-il interdit de penser et de dire ici que seule la révolution médicale que pourrait permettre la signature fréquentielle des maladies pourra sauver le généraliste ? J'ai osé ... mais Montagnier l'a pratiquement dit avant moi ! Mais les généralistes le rejettent parce qu'il a soutenu Jacques Benvéniste après avoir redécouvert ses résultats. Allez comprendre !
Je m'arrête là et n'ai pas l'intention de soutenir la contradiction sur ces thèmes, c'est juste comme ça, pour, peut-être, faire réfléchir.
Une étude montre l'augmentation exponentielle de la pose de prothèses totales de hanches aux États Unis .
RépondreSupprimerUn chirurgien français interrogé sur cette étude répond ceci :
« A cela, deux explications : primo, l’offre est aujourd’hui beaucoup plus pertinente ». Avec l’arrivée de nouveaux matériaux comme les couples céramique-céramique, le polyéthylène ultraréticulé (HXLPE), la fixation double mobilité (concept français), et l’apport de l’hydroxyapatite, l'arthroplastie totale de hanche a beaucoup progressé. Secundo, la demande est plus grande. « Auparavant, on opérait les gens pour qu’ils puissent recommencer à marcher, aujourd’hui, les patients sont plus jeunes et plus actifs : on les opère pour qu’ils puissent se remettre au sport ».
Nous sommes bien dans une problématique d'offre et de demande, donc dans un monde marchand.
je ne commente pas la mémoire de l'eau de Benveniste à Montagnier , je préfère le vin d'ici à l'eau de là. Par contre je rigole quand Big Pharma toujours droit dans des bottes, sort un vaccin HPV nonavalent en précisant que ces prédécesseurs n'étaient efficaces qu'à 70 %, ce qui outre être probablement exagéré, avait été complètement occulté, mais MST invite à vacciner à tout va contre la grippe avec un vaccin efficace à 13 %. C'est comme pour les missiles moins ils sont performants plus il faut en envoyer. Elle est pas belle la vie ??
RépondreSupprimerCette question y a t il assez d'IRM et votre conclusion amène un questionnement plus complexe.
RépondreSupprimerA l'heure ou on parle de directive opposable au médecin , du consentement du patient , de bien traitance, le fait de refuser un examen ou traitement à un patient (sans son consentement donc) cela ne rentre-t-il pas en contradiction .
On a le droit de refuser un soin a un patient car jugé inutile mais on ne peut pas lui imposé un soin jugé utile
Cette histoire d'IRM c'est quand même "défoncer une porte ouverte".
RépondreSupprimerC'est vrai en médecine générale avec le renouvellement à 3 mois du traitement anti-hypertenseur (Combien relèvent d'une indication avec un bénéfice réel pour l'individu?), le dosage de la TSH dans le suivi du thyroïdien (hyper/hypo/normo) quand il ne s'agit que d'un point sur une courbe et que la clinique est bien plus révélatrice que la biologie, c'est vrai aussi du médecin qui prescrit un régime ou un patch anti-tabac au chomeur obèse et fumeur quand il suffirait de lui donner les moyens de faire quelque chose de sa vie pour qu'il mange mieux et fume moins.
Nous consommons de la médecine qui n'en est pas et nous sommes tous complices de ce système sociétal parce que quand même, c'est plus facile de faire que de refuser.