Dans la mesure où la protestation en reste au niveau d'une provocation hystérique adressée au maître, sans programme positif permettant de substituter un nouvel ordre à l'ancien, elle fonctionne effectivement comme un appel (désavoué bien sûr) à un nouveau maître.
Slavoj Zizek, 2012
La vision apocalyptique de la situation des médecins libéraux français que nous décrit l'UFML au travers des témoignages lus sur son site ou proposés à l'examen est à mon avis, au delà des histoires de chasse, assez éloignée de la réalité vécue sur le terrain. J'ajoute que j'exerce en zone dite sensible, le fameux Val Fourré, où les médecins (et tous les professionnels de santé d'ailleurs) cumulent les contraintes diverses et variées des différentes professions qu'ils exercent avec, en sus, la précarité, le chômage, la misère, l'exil, l'ignorance hygiénique, le sexisme, et cetera, mais il n'en est pas moins vrai que ces témoignages rendent compte du désarroi des médecins en général qui sont confrontés comme tous les Français quel que soit leur quotidien et comme tous les médecins européens quels que soient les systèmes de santé, à un monde qui est en train de changer à la vitesse grand V.
Ces témoignages ne doivent pas être cachés, comment pourraient-ils l'être ?, mais est-il judicieux de les mettre en avant au risque de dévaloriser encore plus la profession en montrant des professionnels dépassés par une tâche présentée comme inhumaine et impossible à gérer ? Est-il convenable de leur laisser dire autant de sottises sur leur métier que les politiques et autres en disent sur le même métier ?
Pourquoi ne pas parler des médecins, et ils sont nombreux, qui aiment leur métier, qui y trouvent du plaisir, qui tentent de le pratiquer avec compétence malgré les difficultés accumulées, qui se forment, qui sont au courant, qui ont une vision distanciée de leur vie professionnelle, qui ne sont ni des gourous ni des paternalistes, ni des épiciers ni des suiveurs ?
L'UFML joue les pleureuses professionnelles. Mais nous n'avons plus besoin de pleurs. Nous avons besoins de propositions qui nous valorisent et qui ne nous fassent pas passer pour des esclaves de la société.
Je suis moi-même un médecin généraliste libéral et je ne suis pas une victime, je ne pense pas l'avoir été depuis que je me suis installé le 5 septembre 1979, je travaille environ 45 heures par semaine, j'écris, j'écoute de la musique, je ne fais pas de gardes, je lis, je regarde des séries plus qu'il ne le faudrait, j'ai environ neuf semaines de vacances par an et je ne meurs pas de faim. Pas plus que mes enfants.
L'UFML qui a toujours raison et qui ne se trompe jamais a annoncé avant les autres (même ce qui est arrivé avant novembre 2012 l'année de sa fondation) et avec clairvoyance ce qui est en train de se passer aujourd'hui : départ massif des libéraux à l'étranger, déconventionnement des praticiens, grève ininterrompue de la télétransmission, et cetera.
Mais la vision qu'ils veulent nous donner du praticien libéral est assez curieuse. J'aurais aimé qu'au contraire l'UFML encensât notre métier, en fît un exemple, en soulignât les beautés et aussi les insuffisances. Mais non, la voix choisie est celle du misérabilisme, de l'esclavage, de la non faculté des praticiens à réagir contre l'adversité, de leur désir d'être des moutons acculés dans une bergerie avec des loups affamés de sang prêts à les dévorer.
Trois exemples de ce discours misérabiliste et victimaire mais il en est d'autres tout aussi poignants.
Quatre-vingts heures de travail par semaine !
Le 26 juin 2015, le docteur Charles Cousina de Lyon, publie ICI un courrier sur le site de l'UFML, annoncé par une manchette digne de Voici ou de Closer, Témoignage d'un médecin, bouleversant, dont le sous titre est "Chers frères d'armes du public", nous sommes sans doute en guerre. Ce médecin généraliste qui vient de cosigner des articles avec Christian Lehmann, voir LA pour les commentaires et ICI pour les originaux, nous raconte son histoire de malade pour nous montrer que l'hôpital public, c'est le mal, et que la seule responsabilité de cet état de fait vient des autres, la méchante administration, les méchants non médecins, et cetera, les assureurs, les administrateurs de la CPAM et l'ARS.
Cette histoire pourrait être touchante si elle ne montrait pas, non le dysfonctionnement de l'hôpital public mais le dysfonctionnement du système de santé. Le bon docteur Cousina, si jeune, si frais émoulu de l'université, qui n'est pas parti de l'hôpital public parce que le traitement fait aux patients était inhumain, non, parce que "du fait de sa sur-administration, de l’exploitation non reconnue de l’interne que j’étais et du temps médical qui diminuait chaque année au profit de l’étude des statistiques d’activité et durée de séjour, de la mise en place de protocoles dictés par les tutelles et de l’informatisation qui, en plus d’être chronophage, virtualise la relation soignant-patient." Pauvre petit cœur.
Parce qu'en lisant son récit je crois qu'il a eu beaucoup de chance d'avoir été pris en charge de la sorte. Et qu'il eût été dans le privé que cela n'aurait pas été mieux.
Mais voici ce qu'il nous dit de sa conception de la médecine, je cite, "ambulatoire", car la médecine générale, nouvelle définition, c'est de l'ambulatoire, à l'hôpital c'est quoi ?, ou plutôt de sa façon de la pratiquer :" j’ai été victime, il y a quelques mois, à trente et quelques années, d’un accident vasculaire cérébral, à la suite d’une énième semaine de 80 heures de travail et 50 heures de sommeil (et un peu de tabac…). Tout ça pour ça !
En découvrant son rythme de travail forcené on est partagés entre le scepticisme et la condescendance.
L'UFML devrait lui payer un stage chez Peter Drucker ou des séances avec un psychométricien, comment acheter un onglet ou un camembert bien fait en emmenant ses charmantes petites filles...
Le bon docteur Charles Cousina nous raconte la belle histoire du médecin naïf, "les Français savent ce que nous leur garantissons, par la personnalisation de nos soins à chaque patient, et l’indépendance de nos prescriptions vis-à-vis des assureurs, des ARS et autres directeurs de CPAM." qui résiste aux sirènes du non soin et du fric. C'est amusant comme le bon docteur "oublie" les responsabilités des médecins, des médecins qui prescrivent en toute indépendance de l'industrie pharmaceutique, en toute indépendance du mandarinat, en toute indépendance des experts médiatisés sponsorisés, des agences gouvernementales corrompues, et cetera. C'est pas moi c'est les autres, le leitmotiv des cours de récréation, le degré ultime des discours politiciens et corporatistes. Il va même jusqu'à incriminer l'informatisation : les dysfonctionnements de l'hôpital sont dus à l'informatique !
Merci docteur Cousina pour ce témoignage qui permettra aux futurs IMG de penser que tous les médecins généralistes sont comme cela et qu'il n'est donc pas nécessaire de s'installer...
Le 26 juin 2015, le docteur Charles Cousina de Lyon, publie ICI un courrier sur le site de l'UFML, annoncé par une manchette digne de Voici ou de Closer, Témoignage d'un médecin, bouleversant, dont le sous titre est "Chers frères d'armes du public", nous sommes sans doute en guerre. Ce médecin généraliste qui vient de cosigner des articles avec Christian Lehmann, voir LA pour les commentaires et ICI pour les originaux, nous raconte son histoire de malade pour nous montrer que l'hôpital public, c'est le mal, et que la seule responsabilité de cet état de fait vient des autres, la méchante administration, les méchants non médecins, et cetera, les assureurs, les administrateurs de la CPAM et l'ARS.
Cette histoire pourrait être touchante si elle ne montrait pas, non le dysfonctionnement de l'hôpital public mais le dysfonctionnement du système de santé. Le bon docteur Cousina, si jeune, si frais émoulu de l'université, qui n'est pas parti de l'hôpital public parce que le traitement fait aux patients était inhumain, non, parce que "du fait de sa sur-administration, de l’exploitation non reconnue de l’interne que j’étais et du temps médical qui diminuait chaque année au profit de l’étude des statistiques d’activité et durée de séjour, de la mise en place de protocoles dictés par les tutelles et de l’informatisation qui, en plus d’être chronophage, virtualise la relation soignant-patient." Pauvre petit cœur.
Parce qu'en lisant son récit je crois qu'il a eu beaucoup de chance d'avoir été pris en charge de la sorte. Et qu'il eût été dans le privé que cela n'aurait pas été mieux.
Mais voici ce qu'il nous dit de sa conception de la médecine, je cite, "ambulatoire", car la médecine générale, nouvelle définition, c'est de l'ambulatoire, à l'hôpital c'est quoi ?, ou plutôt de sa façon de la pratiquer :" j’ai été victime, il y a quelques mois, à trente et quelques années, d’un accident vasculaire cérébral, à la suite d’une énième semaine de 80 heures de travail et 50 heures de sommeil (et un peu de tabac…). Tout ça pour ça !
En découvrant son rythme de travail forcené on est partagés entre le scepticisme et la condescendance.
L'UFML devrait lui payer un stage chez Peter Drucker ou des séances avec un psychométricien, comment acheter un onglet ou un camembert bien fait en emmenant ses charmantes petites filles...
Le bon docteur Charles Cousina nous raconte la belle histoire du médecin naïf, "les Français savent ce que nous leur garantissons, par la personnalisation de nos soins à chaque patient, et l’indépendance de nos prescriptions vis-à-vis des assureurs, des ARS et autres directeurs de CPAM." qui résiste aux sirènes du non soin et du fric. C'est amusant comme le bon docteur "oublie" les responsabilités des médecins, des médecins qui prescrivent en toute indépendance de l'industrie pharmaceutique, en toute indépendance du mandarinat, en toute indépendance des experts médiatisés sponsorisés, des agences gouvernementales corrompues, et cetera. C'est pas moi c'est les autres, le leitmotiv des cours de récréation, le degré ultime des discours politiciens et corporatistes. Il va même jusqu'à incriminer l'informatisation : les dysfonctionnements de l'hôpital sont dus à l'informatique !
Merci docteur Cousina pour ce témoignage qui permettra aux futurs IMG de penser que tous les médecins généralistes sont comme cela et qu'il n'est donc pas nécessaire de s'installer...
Un secteur 2 en panique.
Le 17 juin 2015, le docteur Artault explique en son site (ICI), pourquoi il ferme son cabinet secteur 2 de Saint-Germain en Laye, et sa lettre nous a été signalée par un membre de l'UFML. Ce courrier est truffé d'erreurs, de mensonges, d'omissions, de contre-vérités, mais il dit aussi des choses que chacun constate dans son exercice, cela fait quand même 20 ans qu'il exerce, des choses que nous déplorons, c'est cela, c'est le ton de la déploration, mais il y a des pépites... Des pépites tellement nombreuses que je ne voudrais pas lasser les lecteurs.
"J’ai 58 ans, loin de l’âge de retraite en tant que médecin libéral (68 ans)" Il me semble que ce n'est pas la règle générale.
"catastrophe financière et organisationnelle du cabinet libéral" : on y apprend entre autres que c'est lui qui fait "son ménage"
Augmentation exponentielle des savoirs. Le bon docteur Artault voudrait, pêle-mêle, "un annuaire général de toutes les ressources", "un moteur de recherche réel" pour les correspondants (un appel à Dominique Dupagne, sans doute), "Nous pourrions prendre exemple sur Pubmed" qu'il ne doit pas interroger souvent (il devrait lire un peu plus Philippe Eveillard), et il donne sa conception éclairée de la médecine générale "A quoi bon faire un bon diagnostic si je n’ai pas l’aide spécialisée pour traiter mon patient" (il devrait lire Des Spence et Margareth McCartney) et sa déception sur le traitement de l'autisme.
Il dénonce aussi à juste titre "les règlementations restrictives de la Haute Autorité de Santé", "le discours fallacieux de notre Ordre obsolète", le fait de ne pouvoir plus prescrire certains médicaments, il se plaint de la "modification des rapports entre généralistes et spécialistes",
de l'"augmentation considérable du rôle socio-administratif (arrêts de travails, déclarations d’accidents, certificats d’aptitudes, dossiers de prise en charge en tout genre) Le généraliste est devenu un agent d’assurance." Il préfèrerait que ce soient les autres professionnels de santé qui le fassent ?
"Perte du statut du médecin libéral" et il cite cet exemple :"nous sommes devenus des médecins-livreurs-de-pizzas « Passez à la maison parce que le petit a mal à l’oreille, mais pas avant la fin du match de foot donc après 22h30 »" N'existe-t-il pas un livre qui s'appelle "L'art de dire non." ?
Enfin, ou presque, il constate justement que "La société est devenue consumériste médicale. " mais pour déplorer non cet état de fait (à vrai dire je ne sais pas trop comment on va pouvoir faire autrement) mais "que les honoraires n’ont pas suivi".
"Perte du statut du médecin libéral" et il cite cet exemple :"nous sommes devenus des médecins-livreurs-de-pizzas « Passez à la maison parce que le petit a mal à l’oreille, mais pas avant la fin du match de foot donc après 22h30 »" N'existe-t-il pas un livre qui s'appelle "L'art de dire non." ?
Enfin, ou presque, il constate justement que "La société est devenue consumériste médicale. " mais pour déplorer non cet état de fait (à vrai dire je ne sais pas trop comment on va pouvoir faire autrement) mais "que les honoraires n’ont pas suivi".
Mais là, on touche au coeur de la pensée de ce praticien. Il écrit de façon péremptoire : "Les jeunes médecins sont passés d’une culture humaniste à une culture humanitaire." Je vous laisse lire le pavé, un peu confusionniste, mais, et, enfin il s'adresse à moi, le médecin du Val Fourré, "Il accepte une rémunération ridicule parce que l’organisation sociale ne veut pas payer l’acte qui n’est d’ailleurs pas vraiment médical. Comme il doit faire rouler sa petite entreprise, il ne dépassera pas 10 minutes, multipliera les actes de CMU réalisant des actes inutiles et virtuels sur les enfants et autres membres présents sur la carte vitale. Mais que peut faire un médecin de quartier défavorisé ?. Remplir encore d’autres dossiers d’aides compliquées, alambiquées pour des patients rejetés par l’organisation sociale. Est-ce utile, oui certes, est-ce un acte médical ? NON ! " J'ai donc droit à un enterrement de première classe.
Puis notre collègue fait des propositions, arrêt de travail commençant au septième jour, on voit l'humanitaire, critique du freudisme, et cetera. Je suis épuisé.
Puis notre collègue fait des propositions, arrêt de travail commençant au septième jour, on voit l'humanitaire, critique du freudisme, et cetera. Je suis épuisé.
Quatorze heures de travail par jour !
La lettre ouverte du docteur Zbar au Président de la République est publiée par le site UFML le 22 novembre 2014 (LA).
Il y va fort, le docteur Zbar (39 ans) : "Mes journées de travail interminables de près de 14 h passées à mon bureau, ne me permettent jamais de voir mes deux enfants au-delà du temps précipité que je passe le matin à les habiller et les déposer à l’école.
J’aperçois parfois mon épouse le soir quand elle a eu le courage de « m’attendre » ; puis je continue de travailler au moins 2 h le soir et de nombreuses heures encore chaque dimanche pour réaliser les tâches administratives asphyxiantes liées à mon exercice et pour répondre aux sollicitations incessantes de ma clientèle.
"
Et le reste est à l'avenant. Je crois qu'il faut lui envoyer une cellule psychologique.
Ceci : "Cette clientèle porte bien son nom de « patientèle », car pour faire face à la pénurie effrayante de professionnels dans mon secteur d’activité, elle doit attendre près de trois semaines pour obtenir un RDV avec moi, lorsque la situation n’est pas urgente."
Il a aussi besoin d'un comptable quand il écrit que les prélèvements sont "actuellement à hauteur de plus de 80 % de ce chiffre d’affaires."
Et d'un assureur puisqu'il n'a pas de prévoyance et ne sera payé qu'au bout de 90 jours d'arrêt de maladie.
La peinture qu'il fait de lui-même aurait pu lui permettre de figurer dans un roman de Charles Dickens ou d'Hector Malot.
Franchement je plains notre collègue car il y a longtemps que j'aurais mis la clé sous la porte.
Une stratégie pour exonérer les médecins de toutes responsabilité dans ce qui leur arrive. Ils seraient victimes d'un complot dont le bon peuple sait dessiner intuitivement les contours : les médecins sont des naïfs bien formés par une Faculté de médecine, certes critiquable, mais valeureuse, les médecins, dont 60 % nous dit-on reçoivent la visite médicale, et dont nombre, surtout des universitaires mais aussi des privés, participent à des essais bidons sur le dos des malades, se font payer des voyages dans des congrès dont ils ne comprennent même pas la langue, les médecins sont des naïfs qui ne respectent ni les recommandations, ni les intimidations, des naïfs qui ne prescrivent pas trop, des naïfs qui sont économes des examens complémentaires inutiles, qui exercent leur sagacité critique au quotidien et qui, voir cette étonnante video (LA) où l'UFML nous apprend que les médecins preux et valeureux appliquent l'EBM, donc il faut disculper les médecins de toute faute, ce ne sont pas eux mais les autres, les politiques qui ont été élus, les syndicats qui ont été élus, qui ont entraîné la profession dans le marasme.
Une stratégie nationaliste également qui oscille entre la revendication de la médecine la meilleure du monde (mais qui ne le sera plus bientôt si ça continue comme cela) et la médecine la moins payée du monde (civilisé), ce qui explique cela et ceci.
Une stratégie de diversion pour que, par confraternité, on ne se critique pas, on ne fasse pas avancer les choses, on ne discute pas de sur diagnostics, de sur traitements, de campagnes de prévention à la mords-moi-le-noeud, des passe-droits, des recommandations puantes, des agences putréfiées, du Conseil de l'Ordre qui défend les riches et les puissants, et cetera.
Ne vous laissez pas prendre à ce discours. Il y a des médecins qui surmontent, qui travaillent, qui réfléchissent, qui ne paient pas 80 % de charges (mais s'il s'agit d'une critique du système fiscal, il est possible de discuter), qui ne travaillent pas 14 heures par jour, qui ne dorment pas 50 heures par semaine, il y a des médecins responsables qui ne demandent pas la consultation à 50 euro, il y a des médecins libéraux qui sont prêts à envisager autre chose que le paiement à l'acte, et cetera.
La lecture de blogs de consœurs et de confrères est au contraire enrichissante et illustre ces médecins libéraux, non pas valeureux, mais conscients, à la fois proches et distants de leurs malades et de leurs activités. Elle est fortement recommandée. Abonnez vous au Club des Médecins blogueurs (merci Dominique Dupagne) : voir LA.
PS du deux juin 2015 : après les réflexions acides que j'ai suscitées, voici une petite réponse : LA
PS du 11 juillet 2015: Le Quotidien du Médecin, journal sponsorisé, fait un article sur ce billet (ICI) et les commentaires sont gratinés de chez gratinés. Il y en a même un qui se demande si je suis médecin...
Ceci : "Cette clientèle porte bien son nom de « patientèle », car pour faire face à la pénurie effrayante de professionnels dans mon secteur d’activité, elle doit attendre près de trois semaines pour obtenir un RDV avec moi, lorsque la situation n’est pas urgente."
Il a aussi besoin d'un comptable quand il écrit que les prélèvements sont "actuellement à hauteur de plus de 80 % de ce chiffre d’affaires."
Et d'un assureur puisqu'il n'a pas de prévoyance et ne sera payé qu'au bout de 90 jours d'arrêt de maladie.
La peinture qu'il fait de lui-même aurait pu lui permettre de figurer dans un roman de Charles Dickens ou d'Hector Malot.
Franchement je plains notre collègue car il y a longtemps que j'aurais mis la clé sous la porte.
Ce discours misérabiliste et victimaire est en réalité une stratégie de diversion.
Une stratégie pour exonérer les médecins de toutes responsabilité dans ce qui leur arrive. Ils seraient victimes d'un complot dont le bon peuple sait dessiner intuitivement les contours : les médecins sont des naïfs bien formés par une Faculté de médecine, certes critiquable, mais valeureuse, les médecins, dont 60 % nous dit-on reçoivent la visite médicale, et dont nombre, surtout des universitaires mais aussi des privés, participent à des essais bidons sur le dos des malades, se font payer des voyages dans des congrès dont ils ne comprennent même pas la langue, les médecins sont des naïfs qui ne respectent ni les recommandations, ni les intimidations, des naïfs qui ne prescrivent pas trop, des naïfs qui sont économes des examens complémentaires inutiles, qui exercent leur sagacité critique au quotidien et qui, voir cette étonnante video (LA) où l'UFML nous apprend que les médecins preux et valeureux appliquent l'EBM, donc il faut disculper les médecins de toute faute, ce ne sont pas eux mais les autres, les politiques qui ont été élus, les syndicats qui ont été élus, qui ont entraîné la profession dans le marasme.
Une stratégie nationaliste également qui oscille entre la revendication de la médecine la meilleure du monde (mais qui ne le sera plus bientôt si ça continue comme cela) et la médecine la moins payée du monde (civilisé), ce qui explique cela et ceci.
Une stratégie de diversion pour que, par confraternité, on ne se critique pas, on ne fasse pas avancer les choses, on ne discute pas de sur diagnostics, de sur traitements, de campagnes de prévention à la mords-moi-le-noeud, des passe-droits, des recommandations puantes, des agences putréfiées, du Conseil de l'Ordre qui défend les riches et les puissants, et cetera.
Ne vous laissez pas prendre à ce discours. Il y a des médecins qui surmontent, qui travaillent, qui réfléchissent, qui ne paient pas 80 % de charges (mais s'il s'agit d'une critique du système fiscal, il est possible de discuter), qui ne travaillent pas 14 heures par jour, qui ne dorment pas 50 heures par semaine, il y a des médecins responsables qui ne demandent pas la consultation à 50 euro, il y a des médecins libéraux qui sont prêts à envisager autre chose que le paiement à l'acte, et cetera.
La lecture de blogs de consœurs et de confrères est au contraire enrichissante et illustre ces médecins libéraux, non pas valeureux, mais conscients, à la fois proches et distants de leurs malades et de leurs activités. Elle est fortement recommandée. Abonnez vous au Club des Médecins blogueurs (merci Dominique Dupagne) : voir LA.
PS du deux juin 2015 : après les réflexions acides que j'ai suscitées, voici une petite réponse : LA
PS du 11 juillet 2015: Le Quotidien du Médecin, journal sponsorisé, fait un article sur ce billet (ICI) et les commentaires sont gratinés de chez gratinés. Il y en a même un qui se demande si je suis médecin...
La façon dont notre cher doc du 16 attaque à l'envi l'UFML nous montre qu'il a beau être médecin magnifique, il n'en est pas moins pétri des mêmes défauts que la plupart des hommes et l'orgueil et la jalousie n'en sont pas les moindres. Car voyez-vous, Doc du 16 défend en fait les mêmes idées que l'UFML et la seule chose qu'il trouve à lui reprocher est un certain "misérabilisme" et le fait de ne pas parler des trains qui arrivent à l'heure. Excuse nous doc mais la profession a besoin d'être défendue et n'accepte plus que administratifs, politiciens véreux et autres experts autoproclamés, les KHONS comme tu les appelles, s'essuient les pieds sur sa gueule. Doc du 16 ne s'expose que peu (dans la réalité j'entends) , on ne le voit pas lors des manifestations , on ne le voit pas se battre dans la vie réelle autrement qu'à longueur de ligne (ce qu'il fait avec un certain talent) , ainsi pourrait-on penser qu'il ne supporte pas l'exposition, la lumière...La façon répétée qu'il a d'attaquer l'UFML tend à nous faire penser que c'est en fait l'ombre qu'il n'aime pas ...Doc du 16 voudrait être seul , entouré d'amis "bienpensants" . Et ce qui est nouveau l'angoisse. Il n'a pas la main dessus, cela va vite, cela dénonce, cela se bat, souvent sur le même terrain que lui, c'est dérangeant...On peut le comprendre ...C'est humain ce sentiment de ne plus être roi en son royaume. Au risque de le heurter je lui rappellerai qu'il fait partie des blogueurs (le mot est assez faible, des écrivains) que nous lisons et qui nous inspire, au point d'accepter ces travers les plus ....humains …
RépondreSupprimerJ'ai hâte de lire 2 ou 3 commentaires.
RépondreSupprimerVoici ma petite contribution :
L'UFML souhaite faire bouger les lignes et on sent une forte activité et une certaine visibilité sur le web, mais pour ma part j'ai bloqué sur le NO NEGO. On est pas d'accord ok mais on fait quoi? Je pense qu'il y a du changement dans l'air, mais n'ayant pas connu avant ( j'ai vissé ma plaque en 2011) je ne peux que me débrouiller pour faire mon boulot aujourd'hui et pour les années à venir du mieux possible et comme je l'entends. J'y crois encore et j'aime mon job.
Pour ma part ce qui m'exaspère c'est cette impression ( que je ressens ) de martèlement permanent sur les médecins en général, ( avec un biais de recrutement au niveau des informations qui me parviennent car je vais plus facilement lire les news, les tweets et les liens du monde médical) :
Pour résumer : des nantis , dont les revenus ne font qu'augmenter , qui sont corporatistes, qui refusent toutes les évolutions en cours , qui ne veulent pas aller soigner dans les déserts. qui prescrivent trop d'arrêts maladies , d'anxiolytiques , d'antibiotiques ....
Par contre ce qui me fait du bien ce sont les billets comme celui ci où des collègues nous disent le plaisir qu'ils ont à bosser et a faire du bon boulot dans leur cabinet ou à coté en publiant des bons billets de blogs , ou de bons livres.
"il y a des médecins responsables qui ne demandent pas la consultation à 50 euro".
RépondreSupprimerAlors je suis irresponsable et fier de l'être, rien que vous avoir, comme mes collègues anglais, une secrétaire temps plein qui ferait ce que je fais comme temps non médical et me laisserait me concentrer sur le temps médical.
ce qui me parait irresponsable, c'est au contraire imaginer qu'on peut confier une telle responsabilité à des professionnels de haut niveau (c'est ce que les autorités leur demandent d'être) pour un tarif aussi faible.
Mon métier est d'être en veille à chaque consultation, veille technologique, veille sémiologique, veille d'interférence avec les autres soignants. C'est ce que j'appelle la fonction ABS.
Honorer cela à 50 euros serait irresponsable ?
NO NEGO !! ben Du C si quand tu les marteles ils négocient (toujours a la baisse remarque bien) il n'y a aucune raison que ça s'arrete d'ailleurs ça fait 30ans que ça dure ainsi pour ton plus grand bonheur.
RépondreSupprimerPour Pascal ...d'accord je sais ...il n'y a que les imbéciles qui ne changent pas d'avis mais tout de même ...tu sais pascal je garde edncore quelques uns de tes mails enflammés d'il, y a quelques années ou la seule évocation du C à 40 euros suffisait a t'emporter dans des transports d'indignation.
RépondreSupprimerCertains nous reprochent le « NO NEGO » arguant du fait qu’il faut négocier …
RépondreSupprimerA ceux-là nous répondons :
On ne négocie pas la liberté, on ne marchande pas l'indépendance ! Lisez la Loi de Santé ! Quasi chaque article enferme le médecin sous la coupe des décideurs, avec la disparition du concept de santé publique sous celui de stratégie nationale de santé, l'Etat tiendra tout : organisation du soin, implantations, vie ou mort des établissements, orientations conventionnelles, permanence des soins.
PLUS AUCUN ESPACE DE LIBERTE, PLUS AUCUNE INDEPENDANCE PROFESSIONNELLE !
Et en embuscade, les complémentaires et les réseaux de soin fermés avec remboursements différenciés et les médecins sous la coupe des financeurs. Idem avec le TPG et ses quotas et lettres clés flottantes...
Réveillez-vous ! La négociation d'une telle loi est de l'enfumage de responsables qui ne pensent en rien à l'avenir de la profession. L'Histoire repasse toujours les plats, souvenez-vous : avenant 8 "il faut signer parce que sinon il y aura une loi !" était leur raisonnement, ils ont signé, fait entrer les complémentaires dans le jeu conventionnel, créé le premier système de remboursement différencié, ouvert la porte aux sur-complémentaires, flingué le S2 (et certains et non des moindres osent dire que le CAS a sauvé le secteur 2 !)… Moralité ils ont leur loi avec disparition programmée du S2 et destruction de toute liberté et indépendance des médecins, avilissement total...
QUE VOULEZ-VOUS NEGOCIER ? IL N Y A RIEN A NEGOCIER !
Cette loi est inacceptable ! Transposez cette loi à d'autres professions. Croyez-vous qu'ils négocieraient ? Nous ne sommes pas là pour assurer la carrière de tel ou tel responsable ou de tel ou tel organisme ...Telle est la position de l'UFML : NO NEGO ! RETRAIT DE LA LOI ! Et si le mouvement du 24 au 31 ne suffit pas, un autre mouvement commencera probablement début janvier et une manifestation nationale n'est pas exclue pour débuter ce second mouvement, qui pourrait être encore plus dur !
NO NEGO RETRAIT DE LA LOI !
Que de Fadaises, écrites par un pamphlétaire aigri nombriliste, qui se trompe de combat ! Envie de gerber, tout simplement... :-(
RépondreSupprimerMarrant de voir qu'après une critique somme toute constructive, l'UFML riposte par des jugements moraux sur l'auteur.
RépondreSupprimerC’est très finement remarqué au sujet du discours de l’UFML qui place perpétuellement les médecins en position et en situation de victimes.
RépondreSupprimerL’UFML , ou du moins son ou sa représentante, répond par un sympathique et courtois déni de réalité : « tout ça c’est parce que tu ne veux pas admettre que sur le fond nous sommes parfaitement d’accord ». Et c’est pour une bonne raison qu’ils réagissent ainsi car si l’UFML reconnessait que le fond de commerce de son argumentation est le misérabilisme tout leur fragile édifice idéologique s’effondre.
Comme j’aime bien comprendre, c’est ma qualité et mon défaut, j’ai cherché à quoi renvoyait ce discours dans le cadre de l’idéologie. Et j’ai trouvé un texte, certes, un peu lourd à digérer mais bien intéressant et qui permet d’aborder les questions de fond intitulé « Politique idéologie et discours » http://semen.revues.org/1970 .
Très imparfaitement résumé, je dirais que l’idéologie dominante, celle du groupe dominant, se caractérise par le fait qu’elle est acceptée comme naturelle par l’ensemble d’une population, et donc peu discutée et controversée.
La fonction du discours porteur d’idéologie est de créer des représentations identificatoires afin de constituer un groupe qui pourra être facilement distingué des groupes extérieurs. Cette fonction s’appuie sur la tendance naturelle de l’être humain à la catégorisation, nous catégorisons constamment les gens que nous côtoyons ou que nous croisons.
L’objectif d’une idéologie est à la fois de constituer un groupe partageant des représentations et de remettre en question un rapport de force.
Les stratégies employées par les discours idéologiques ont des points communs que le texte décrit ainsi et qu’on retrouve de manière caricaturale dans le discours de l’UFML :
« De nombreuses recherches montrent que le discours idéologique contient souvent les stratégies générales suivantes – que l'on pourrait appeler le « carré idéologique » :
56● Accentuer nos points positifs
57● Accentuer leurs points négatifs
58● Atténuer nos points négatifs
59● Atténuer leurs points positifs
60Ces stratégies générales peuvent s'appliquer à tous les niveaux de l'action, du sens et de la forme textuelle ou verbale. Les discours politiques, les interviews, les programmes ou la propagande se concentrent ainsi typiquement sur les thèmes favoris de « notre » groupe ou parti, les actions positives que nous avons réalisées, et associent les adversaires politiques à des thèmes négatifs tels que la guerre, la violence, la drogue, le manque de liberté, etc. »
Le discours de l’UFML offre un exemple caricatural de tout ce qui est décrit dans ce texte.
Maintenant la question est : pourquoi la victimisation et le misérabilisme sont aussi centraux dans le discours de l’UFML, jusqu’à la caricature ?
Après tout, peut-on penser, être victime n’est pas une position particulièrement flatteuse ou valorisante ? Or, tout le discours de l’UFML tourne autour ce cette idée : les médecins sont des victimes (et la solution à leurs problèmes passe essentiellement , quasi uniquement, par des avantages financiers).
Je pense que le discours de victimisation a à la fois cette fonction identificatoire, car après tout, chacun peut s’y reconnaître à un moment ou à un autre ( il m’arrive aussi de me sentir victime, victime de l’excès de misère qui nous assaille en permanence, victime de l’inflation administrative et de la volonté de fichage des populations, mais, dans ce cas, j’ai tendance à me raccrocher au sens de mon travail, plutôt qu’à des rêves de richesse) et permet de focaliser l’attention sur cet aspect pour légitimer les revendications extrémistes de l’UFML, tout en évacuant tout sentiment de culpabilité.
Sur le mode : « je suis victime d’une si grande injustice que cela m’autorise à me faire justice moi-même et à marcher sur la tête de tout le monde pour obtenir ce que je veux, quelles que soient les conséquences pour autrui »...
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RépondreSupprimerA l’évidence, les médecins libéraux français ont joui jusqu’à il y a peu de temps d’une bien plus grande liberté que la plupart de leurs collègues des autres pays. La volonté initiale en leur donnant cette liberté était de faciliter l’accès de la population aux soins, ce qui fut fait, dans un premier temps.
A l’évidence, les priorités ont changé, et les dépenses de santé publique sont maintenant orientées par les stratégies commerciales des laboratoires qui ont recentré leurs sphère d’influence et leur stratégie commerciale sur les hôpitaux, leur objectif étant de vendre des nichebusters plutôt que des blockbusters, c'est-à-dire des médicaments très chers avec des bénéfices marginaux. Donc, les médecins libéraux sont devenus moins indispensables à ces stratégies, puisqu’il s’agit de médicaments prescrits à l’hôpital.
Les revenus des médecins libéraux ont continué à croître dans ce contexte, mais en échange d’une restriction de la liberté de prescription, qui était loin d’avoir eu des effets uniquement positifs dans la période précédente (multiplication de prescriptions inutiles de me-too chers par des médecins « formés » par les visiteurs médicaux et dans des colloques et séminaires financés par l’industrie pharmaceutique).
Les médecins de l’UFML veulent nier le fait que les médecins ne soient pas des commerçants comme les autres, dont le but ultime et définitif doit être d’optimiser le rendement de leur petit commerce. Ils veulent nier le fait que l’activité des médecins, leur statut protégé, vis à répondre un besoin et à un droit essentiel des populations qui est l’accès aux soins et à la santé. Ils veulent nier que les médecins soient redevables aussi à la société qui finance largement leur activité et comptables envers elle de cette activité. Ils veulent nier aussi qu’augmenter les honoraires des médecins libéraux ait pour conséquence de sélectionner la clientèle et signifie donc avoir un exercice plus confortable mais renoncer à répondre aux besoins réels des populations.
Pour arriver à nier toutes ces dures mais incontournables réalités ils doivent s’aveugler eux-mêmes en se considérant comme les seules et uniques victimes du système, qui, étant victimes d’une si grande injustice, sont légitimes à s’asseoir sur leurs responsabilités pour obtenir ce qu’ils veulent.
D’autre part, il n’est guère question de formation dans les discours de l’UFML, d’argent, ça, oui. Il n’est guère question de formation alors que les besoins des populations ont changé et que les médecins sont tenus d’avoir une réflexion en profondeur pour décider s’ils prescrivent ou non des statines ou des antidiabétiques chez tel patient, s’ils lui conseillent tel dépistage, s’ils l’adressent à un spécialiste. Ils sont tenus de pouvoir accompagner un patient vers l’arrêt du tabac, de l’aider à mieux se nourrir. Tout cela demande des formations spécifiques, à la lecture critique d’articles, cela demande d’avoir des notions de santé publique, un savoir faire et un savoir être dans la communication avec le patient.
Je suis tout de même frappée par le manque d’ambition de l’UFML sur ce plan. Mais c’est vrai que la position de victime autorise tous les dénis et tous les excès.
ha j'avais oublié depuis un moment la lecture du dr 16... j'ai retrouvé la route grace à .....l ufml mdr ...je ne suis pas ufml, je suis syndiqué depuis peu.... que de choses à dire... je m 'excuse de vous le dire Dr, mais étant affligé moi meme de ce syndrome, j'ai bien peur que vous ne soyez à votre tour atteint de la maladie de la grosse tete ( confere theme hospital , il me semble qu ils ont une machine pour soigner cela )
RépondreSupprimerHo les pauvres médecins malheureux... bon moi, oui moi, j'ai la chance de ne pas aimer le travail, et j'aime bien mon travail de mg... mais la mainmise de l'état partout et surtout à tort et à travers me fait hurler ... de rire. Je suis contre la loi MST, point barre, et je me fous de ce qui se passe en Allemagne , en Israel ou ailleurs? Nous faison un superbe travail payé à coups de pompes dans le cul, alors je veux bien etre payé à coup de pompe dans le cul mais avec respect s'il vous plait...
mon pseudo chez vous cher confrère fut je crois Dr Koidneuf
Salutation confraternelles
Mauvais procès de C. Lehmann à Jean-Claude sur twitter.
RépondreSupprimerOn n'aurait pas le droit de critiquer les propos des médecins dont les écrits sont exposés comme des panneaux publicitaires sur le site de l'UFML en raison du taux de suicide des médecins. Cela ne relèverait-il pas d'une forme de chantage affectif assez peu glorieux?
De tous temps il y a eu des médecins qui travaillaient de 6hs du matin à 23hs le soir, des médecins addicts au travail ou qui étaient incapables de gérer leur temps ou leur budget et qui finissaient en burn out. Même si les conditions de travail se sont dégradées, mais pas seulement pour les médecins, ceux de l'UFML se persuadent d'être seuls au monde à souffrir.
Mais qui est à blâmer si ces médecins plaintifs sont critiqués? Les UFML qui mettent sur leur site des écrits aussi impudiques que subjectifs, des écrits qui n'ont pas plus de pertinence et de valeur d'analyse que des propos de café du commerce comme s'ils constituaient une démonstration implacable de leurs théories ou celui qui s'autorise à faire une explication de texte des écrits ainsi exposés?
Tout est du même acabit sur le site de l'UFML, bravades, mensonges exagérations. A fond contre le grand capital mais qu'on ne vienne pas nous emmerder avec les pauvres.
D'abord par ici le pognon. Pour les discussions de fond sur les tares de la médecine, pourtant si nécessaires, et pour l'accès aux soins on verra plus tard.
Pourtant je suis persuadée que la médecine générale reste indispensable mais qu'elle ne pourra le démontrer qu'en visant l'excellence.
On est bien loin du compte avec l'UFML.
difficile en effet de supporter les exagérations et les mots d'ordre de l'UFML. Les médecins exercent dans un monde qui n'est pas une bulle en dehors de la société qui compte en France 5 millions de chômeurs.Alors chouiner pour avoir plus de fric et pleurnicher parce que l'on fait de l'administratif, je trouve ça indécent. Cherchez moi une seule profession qui ne fait que son "ART" et ne s'occupe pas des choses bassement matérielles... Je trouve surtout que le paiement à l'acte est devenu obsolète et que revendiquer un acte à 50 € remboursé en secteur 1 est totalement utopique. Entre faire une consultation d'annonce d'une leucémie comme cet après-midi et vacciner une jeune patiente qui va bien et que je pèse et mesure, il y a un grand écart et je n'imagine pas être rémunéré de la même manière.
RépondreSupprimerBien sûr que l'acte à 23 euros pousse certains à faire de l'abbatage, mais j'ai surtout l'impression que ceux qui pleurnichent sont ceux qui acceptent tout, tout le temps pour maintenir un chiffre d'affaire qui leur permet un super train de vie. Et là je ne suis plus.
Je travaille beaucoup ( mon interne m'a dit ça récemment), mais j'aime mon métier, je le fais comme j'aime, je dis non quand je veux, je n'ai personne qui me "crie dessus" comme nombre de mes patients à leur travail. je prends moins de vacances que toi @Docdu16 ( mais ça va changer), mais si je suis pour le changement de mon mode de rémunération c'est pour que mon travail soit rémunéré en fonction des actes réalisés ( CCAM sous ou sur estimée selon les cas) et surtout en fonction des pathologies et des malades polypathologiques suivis.
j'ai la faiblesse de croire que je suis un vrai médecin de famille et j'essaye de transmettre l'envie de l'être à mes internes.
je rappelle que ceux qui chougne pour avoir plus de fric, c est le syndicat mg France, c est à dire le syndicat le plus proche de notre cher Flanby
RépondreSupprimerDr Koidneuf
J'ai appris ce WE que Dr Marty UFML tenait une clinique. Et donc le tiers payant sécu et mutuelle il le pratique allègrement avec probablement des forfaits chambre seule etc . Je ne le vois pas en défenseur de la médecine générale.
RépondreSupprimerA dernier anonyme,
RépondreSupprimerCela fait déjà longtemps que nous avions fait passer cette information sur le blog.
Le Dr Marty a, certes, une formation de MG, mais il possède une petite clinique privée dans le sud,à Fronton, qu'il a hérité de son père, ce qui explique les orientations néo poujadistes de l'UFML et son combat contre les gros groupes qui mettent la main sur les cliniques privées, en même temps que cela explique les contradictions du discours de l'UFML et l'attrait que cette organisation exerce sur les spécialistes secteur 2 avec ses revendications de C à 50 euros et de droit aux dépassements d'honoraires illimités qui seraient assurés grâce à une mutuelle unique totalement dédiée à assurer que les aspirations des médecins secteurs 2 soient satisfaites.
http://www.clinique-saint-roch.net/
Si vous voulez être bien informé, suivez le docdu16.
Exerce t-il la MG, en sus de gérer la clinique à Papounet?
RépondreSupprimerL'association l'ufml se souci de l'avenir de la médecine et de l'avenir des patients.
RépondreSupprimerLes patients et les médecins sont conscients des dangers de la loi de santé.Je trouve bien dommage que doc du 16 ne se souci pas de l'avenir de ses patients.
Est ce de la jalousie que doc du 16 aurait envers l'ufml?
Une chose est sûre,les patients soutiennent à 100% l'ufml et les syndicats de médecins qui soutiennent à 100% l'ufml.
Nous savons que MGF ne soutient pas les patients.
Doc du 16 ne se souci pas de l'avenir de ses patients,il vise plutôt une bonne place au ministère,tout comme MGF.
RépondreSupprimer@doc du 16,vous étalez vos querelles de niveau "maternelle" sur le Quotidien du médecin à la vue de tout le monde,parce que vous êtes en désaccord avec l'UFML,je trouve cela petit et minable de votre part.
RépondreSupprimerHeureusement que l'UFML est là pour défendre la santé des patients et l'avenir de la médecine!
Bravo à l'UFML et à tous les membres du bureau!
SUITE
RépondreSupprimerUn autre suspecte docdu16 de vouloir s’enrichir avec le blog.
Et jusqu’à cette charmante adhérente de l’UFML ci-dessus qui pense que Jean-Claude aspire à un poste dans le ministère… Elle n’a visiblement lu aucun des posts du blog.
Quand je vois le style et le niveau des commentaires concernant Jean-Claude dans le QdM, je dois dire que je serais très heureuse d’être l’objet de la haine des membres de l’UFML. Par contraste on ne peut qu’en sortir grandi.
Est-ce que le niveau moyen des commentaires peut s’expliquer par le fait qu’il s’agisse de lecteurs assidus du QDM en même temps que des membres de l’UFML?
Passons à l’examen de ce media » indépendant » où des publicités pour différents médicaments ou vaccins, dans mon souvenir (je ne l’ai pas consulté depuis un petit moment) occupent des pleines pages.
Le QdM, qui n’a jugé nécessaire de se faire l’écho d’aucun des posts critiques de docdu16, évoquant, notamment les conflits d’intérêts des leaders d’opinion, l’influence néfaste de l’industrie pharmaceutique sur les prescriptions médicamenteuses et les pratiques médicales, sur l’information médicale et la main mise de l’industrie pharmaceutique sur elle, a jeté en pâture à ses lecteurs un post polémique, anticipant sur leurs réactions, par trop prévisibles.
Les patients lisent vos commentaires et vos querelles sur le blog.
RépondreSupprimer-Que vont ils penser de tout ça?
-Ils sont déçus de voir que vous êtes en train de vous chamailler au lieu de vous soutenir entre confrères.
-pfff,je suis dégoûtée!
Une patiente
Je transmets un commentaire de CMT qu'elle n'a pu poster.
RépondreSupprimerEn lisant l’article du QdM intitulé : « Marre du misérabilisme des médecins » à propos du post ci-dessus et, surtout, les commentaires qui le suivent, j’ai eu une illumination : ayant l’expérience de ce que peut être un débat musclé avec des membres de l’UFML http://docteurdu16.blogspot.fr/2014/03/confraternite-et-patient-bashing_20.html , j’en avais conservé l’impression que les membres de l’UFML (exception faite de DBM, la seule femme du groupe, qui a essayé de rester relativement constructive et digne) avaient la subtilité et la capacité d’argumentation de videurs de boite de nuit. En fait, à lire les commentaires qui suivent l’article du QdM, je me rends compte que j’avais alors à faire avec le haut du panier de l’UFML, son élite pensante, et que, quand on en vient à connaître les opinions de ceux qui constituent la base militante, on descend encore de plusieurs étages.
Je trouve pourtant que Jean-Claude n’avait pas chargé la barque dans son post, quand on regarde la teneur des courriers publiés sur le site de l’UFML par des médecins revendicatifs et plaintifs, censés illustrer les conditions de travail d’un médecin moyen. Je ne la chargerai pas non plus, car je trouve que les propos de ces médecins se suffisent à eux-mêmes, mais je mentionne tout de même qu’en lisant le courrier du Dr Cousina, je me suis dit que je comprenais pourquoi la plus grande crainte de beaucoup de médecins, en leur for intérieur, est d’avoir à s’occuper d’un confrère. Vous trouvez que les patients en général sont irrationnellement exigeants et revendicatifs ? Vous n’avez encore rien vu ! Attendez d’avoir à faire à un confrère devenu patient !
Sur le niveau général des commentaires dans le QdM, dont beaucoup semblent émaner d’adhérents de l’UFML, qui semblent avoir trouvé là le courage de s’exprimer qu’ils ne trouvent pas pour venir s’exprimer sur ce blog et qui se prennent visiblement déjà pour le courant majoritaire. Je dirais que lire ces commentaires revient un peu à passer en revue les sept pêché capitaux. Presque tout y est : la haine, l’envie, la cupidité et l’avarice, l’orgueil et même la luxure.
Parmi ceux dont je me souviens, ce médecin qui déclare que ses petits enfants ne seront pas médecins et partiront ailleurs (il s’agit d’une dynastie de médecins, visiblement) car étant enfants et petits-enfants de médecins ils sont génétiquement programmés pour avoir des revenus à la hauteur de leurs ambitions, forcément très élevées, et à être honorés et adulés jusqu’à la fin de leurs jours, c'est-à-dire à échapper à la loi commune. Symétriquement, je suppose que ce médecin est persuadé qu’il y a des personnes qui sont génétiquement programmées pour être pauvres et être humiliées pendant toute leur existence.
La suite de CMT
RépondreSupprimerUn autre médecin, suspecte docdu16 de n’avoir que des patients en CMU, ce qui fait qu’il ne serait pas touché par les mesures concernant le tiers payant. Oh, le veinard ! semble-t-il penser, lui qui n’a certainement jamais vu de patient bénéficiaire de la CMU de sa vie.
Un autre envie l’hypnotiseur qui travaille près de chez lui, et qui prend 60 euros la consultation et qui ne paierait pas l’URSSAF et la caisse de retraite (il travaille donc au noir… !). C’est là qu’on en vient à la luxure parce qu’un autre confrère lui répond qu’il existe des métiers très bien rémunérés, comme celui d’ escort girl (escort boy c’est possible aussi, pour les amateurs).
Un autre suspecte docdu16 de vouloir s’enrichir avec le blog.
Et jusqu’à cette charmante adhérente de l’UFML ci-dessus qui pense que Jean-Claude aspire à un poste dans le ministère… Elle n’a visiblement lu aucun des posts du blog.
La suite de la suite de CMT
RépondreSupprimerQuand je vois le style et le niveau des commentaires concernant Jean-Claude dans le QdM, je dois dire que je serais très heureuse d’être l’objet de la haine des membres de l’UFML. Par contraste on ne peut qu’en sortir grandi.
Est-ce que le niveau moyen des commentaires peut s’expliquer par le fait qu’il s’agisse de lecteurs assidus du QDM en même temps que des membres de l’UFML?
Passons à l’examen de ce media » indépendant » où des publicités pour différents médicaments ou vaccins, dans mon souvenir (je ne l’ai pas consulté depuis un petit moment) occupent des pleines pages.
Le QdM, qui n’a jugé nécessaire de se faire l’écho d’aucun des posts critiques de docdu16, évoquant, notamment les conflits d’intérêts des leaders d’opinion, l’influence néfaste de l’industrie pharmaceutique sur les prescriptions médicamenteuses et les pratiques médicales, sur l’information médicale et la main mise de l’industrie pharmaceutique sur elle, a jeté en pâture à ses lecteurs un post polémique, anticipant sur leurs réactions, par trop prévisibles.
La suite de la suite de la suite de CMT
RépondreSupprimerqu’est-ce que le quotidien du médecin et qui le dirige ?
Gérard Kouchner est le PDG du « Groupe profession santé » qui possède 6 revues et une société de conseil [Le Groupe Profession Santé (GPS) qui réunit les marques Le Quotidien du médecin, Le Quotidien du Pharmacien, Le Généraliste, Medivia, Interligne, Décision Santé, Visite Actuelle et Profession Santé Services a choisi la solution Quintessence pour créer sa base de données marketing unique qui regroupera l’ensemble de la connaissance client du Groupe, actuellement dispersée dans plusieurs bases et fichiers. ]
Gérard Kouchner, préside les entreprises suivantes : « les éditions du médecin généraiste », « Janus », Sté éditions scientifiques et culturelles ». Lui aussi, comme les fils de médecins, visiblement génétiquement programmé pour le succès. Jadis président du syndicat de la presse médicale, il est désormais membre du conseil d’administration du SPEPS « syndicat de la presse et des éditions de santé ».
Il y a un article assez édifiant d’Elena Pasca, datant de 2008, qui s’intéresse à la manière dont Gerard Kouchner conçoit « l’indépendance » (« Presse médicale, moyen d'influence et de publicité pharmaceutique »)
, c'est-à-dire de la même manière que Daniel Floret ou F Bricaire. A savoir : quand on mange à tous les râteliers on subit l’influence de tout le monde donc de personne en particulier, tout cela finit par s’équilibrer . Sa conception de l’indépendance avait été critiquée dans un rapport du Sénat datant de 2006. « Gérard Kouchner a choisi de s’indigner des reproches faits en 2006 par une commission sénatoriale à la presse médicale gratuite. Celle-ci serait pourvoyeuse de désinformation et d’intoxication pharmaceutique et contribuerait largement à la domination de l’industrie sur la médecine, à ces 98% de la formation médicale continue qu’assurent les firmes, avec toutes les conséquences néfastes sur la santé des usagers. Ce sont les sénateurs qui le disent, amis traditionnels de tout ce qui est entreprise et profit, et non pas un groupe de gauchistes anticapitalistes. »
La sphère d’influence de cet homme « indépendant » était déjà vaste à l’époque, comme décrit dans Pharmacritique : « Mais commençons par les présentations, parce qu’elles montrent de quel empire de business et de communication la presse cadeau fait partie : Thermalies, composante du groupe de Kouchner, : médecin, puis « chef des informations médicales au Quotidien du Médecin, avant de fonder, en 1983, les Éditions de l'Interligne (Éditions médicales et scientifiques) ». Depuis 2004, Kouchner est président de CMP Medica France. « Ce groupe, filiale du groupe anglais coté en bourse, UBM (United Business Media) est le leader français de la communication médicale B to B. Ses activités extrêmement diversifiées sont organisées autour de trois grands pôles de compétences :
- les bases de données de Médicaments, avec le VIDAL,
- un pôle presse médicale et pharmaceutique, éditeurs de 3 titres majeurs : Le Quotidien du Médecin, Le Quotidien du Pharmacien et Le Généraliste.
- un pôle « évènements » qui regroupe à la fois Le MEDEC, 1er congrès français de Médecine Générale, Hôpital Expo et Géront Expo, et le salon des THERMALIES ».
Depuis, G Kouchner a racheté sa société à United Business Media, UMB, une multinationale anglaise, grâce à la technique du LBO leveraged buy-out https://fr.wikipedia.org/wiki/Achat_%C3%A0_effet_de_levier , technique contestée et contestable, car elle revient à faire peser les risques d’une transaction sur les salariés de l’entreprise.
Je suppose que tous ces « détails » n’intéressent pas les membres de l’UFML, qui ne se soucient visiblement pas de savoir qui les forme ou les informe, mais bien davantage de se lamenter sur le niveau de leur revenu.
Maintenant que les charmants UFML ont fini de déblatérer sur docdu16 l’accusant de tous les crimes, juste parce qu’il n’est pas d’accord avec eux (on voit ce qui nous attend en matière de lynchage d’opposants sur la place publique avec la montée des populismes), on va rétablir quelques vérités et apprendre aux UFML à calculer.
RépondreSupprimerJe n’ai pas voulu le faire sur le site du Quotidien du Médecin parce qu’il faut s’y inscrire, ce qui montre que tous les UFML qui se sont exprimés sont des lecteurs assidus du QdM et ont une information médicale de très haut niveau.
Jean-Claude a été accusé par les partisans de l’UFML de frauder le fisc, de voir les patients en 5 mn, d’être un sous-marin du ministère, et j’en passe. Bonjour le niveau.
Je ne sais pas bien d’où viennent les adhérents de l’UFML, comment ils travaillent et s’ils savent calculer (apparemment non).
Mais pour comprendre qu’un médecin, y compris généraliste, à activité exclusivement libérale, peut très bien gagner sa vie en voyant les patients tous les quarts d’heure, il suffit de connaître la règle de trois.
C de base =23. Un médecin qui voit un patient tous les quarts d’heure voit donc 4 patients par heure. En 7h30 de travail intensif il peut voir 30 patients, si on compte les visites, la pause déjeuner, et les lapins il peut voir 30 patients en 10 à 11 hs. S’il travaille au cabinet 4,5 jours par semaine cela fait 135 patients par semaine. S’il prend, comme Jean-Claude 9 semaines de vacances par an cela fait, avec les fériés environ 41 semaines travaillées par an. 23X135X41=127 305 euros d’honoraires. A cela il faut rajouter toutes les rémunérations complémentaires introduites depuis 2013 http://www.ameli.fr/professionnels-de-sante/medecins/votre-convention/tarifs/tarifs-conventionnels-des-medecins-generalistes/tarifs-des-medecins-generalistes-en-metropole.php . Le ROSP, 6262 euros en 2014 pour les MG, constitue déjà le 13-ème mois, il faut ajouter le forfait de 40 euros par patient en ALD (pour une patientèle de 1500 patients 15% de patients en ALD cela fait 225 patients X 40 = 9000 euros, les majorations pour personnes âgées, pour nourrissons et enfants, pour visite à domicile, etc etc). Cela peut faire le 14ème 15ème et 16ème mois. On doit pouvoir, sans mal, arriver entre 145 000 et 150 000 euros. ...
SUITE
RépondreSupprimerEn 2011, alors que les nouveaux modes de rémunérations, forfaits divers décrits ci-dessus venant s’additionner au C de base, n’étaient pas mises en place (ROSP, forfait personnes âgées, forfait médecin traitant), les MG hommes, travaillant plus souvent à temps plein que les femmes déclaraient 90 300 euros de bénéfices d’activité libérale, tous frais déduits http://mobile.lemonde.fr/societe/article/2015/02/12/combien-gagnent-les-medecins-en-france_4575552_3224.html. On peut imaginer qu’avec toutes les rémunérations complémentaires introduites depuis 2013 cette moyenne a pu grimper de 10 à 15% dépassant ainsi les 100 000 euros. Ca n’empêchera pas l’UFML de continuer à crier misère.
Il est aussi certain, d’après les données de l’ARS, que les MG installés à Paris, par exemple, voient 2 à 3 fois moins de patients que les médecins de Mantes, 40 à 50 patients par semaine au lieu d’environ 150 soit 2000 à 3000 patients par an au lieu de plus de 6000. Ils compensent cette sous activité en pratiquant largement les dépassements d’honoraires, ce qui empêche la concurrence de jouer et fait que les MG parisiens se concentrent dans les quartiers chics où les revenus par habitant sont très élevés. La densité médicale des MG atteint plus de 30 pour 10 000MG dans le huitième arrondissement parisien contre 10 en moyenne nationale http://mobile.lemonde.fr/sante/article/2012/04/10/enquete-sur-ces-consultations-au-prix-fort_1682940_1651302.html . A Paris, la densité en généralistes libéraux est 23,5% supérieure à la moyenne nationale http://www.insee.fr/fr/themes/tableau.asp?reg_id=20&ref_id=santc06107 soit 131 pour 100 000 au lieu de 106 en moyenne nationale. Plus d’offre mais plus chère, la concurrence ne joue absolument pas et l’excès d’offre fait monter le prix de la consultation à Paris, car il faut bien que les médecins compensent leur sous-activité due à la surconcentration des médecins dans les quartiers les plus favorisés.
Etre installé dans le centre de Paris coûte cher. Le prix du mètre carré immobilier y est quelques 5 fois plus cher que à Mantes.
Donc, si les médecins de l’UFML ne voient pas comment on peut gagner sa vie en voyant des patients tous les quarts d’heure , j’en déduis qu’ils sont probablement installés au centre de Paris et en sous activité.
Je suis bien désolée, mais ce n’est pas à la solidarité nationale de financer le grand appartement parisien, la villa sur la côte d’Azur et les études des bambins aux « States ».
Bien vu le message de cmt nous les patients nous n'avons l'intention de financer les rigolos qui veulent s'enrichir sur le dos des malades' la médecine n'est une profession anodine vous avez la vie de millions de gens entre vos mains que l'on espère en tant que patient humaniste' ecoute' respect' non ma traçage de médicaments pour faire plaisir aux labos' réduire les souffrances physiques et mieux chercher la guerison' des mots qui deviennent rares sans ignorer les soins aussi rares dans certains cabinets libéraux. NOUS patients ne sommes pas dupes de
RépondreSupprimerLa manipulaion, du nomadisme que l'on subit dans le parcours de soins pour entretenir tout ce bon monde ' hypocrate deviendrait fou en vous entendant' jusqu'où avez vous l'intention de nous faire souffrir physiquement et psychologiquement en tant patient au nom du pouvoir de l'argent' mieux vaudrait que certains médecins qui ne sont pas dîgnent changent de metier' la santé n'est pas une marchandise'qu'on choisie' qu'on jette quand cela derange' votre médecine à l'angle saxonne on en veut pas' les médicaments ont des effets secondaires de plus en plus néfastes qui empêchent la guérison ' les médecins sont devenus des prescripteurs de médicaments j'imagine que les labos offrent de gros cadeaux en echange' il est en 2016 difficile en tant que patient faire confiance dans cette médecine de fric. J'espère que les patients descendront dans la rue pour crier leurs colères comme vous le faites pour vos intérêts personnels. Vos salaires largement subventionnes' patients apportés par l'etat' et vous voulez en plus nous taxer financièrement pour chaque petit service qui vous fait perdre du temps? Heureusement les patients trouvent des portes de sorties pour se soigner avec plus d humanisme'respect'intelligence et essaient de sauver leur peu dace à beaucoup de requins dans cette profession et vive les médecines alternatives et soutien aux médecins qui sont dans le même combat que les patients. Ces médecins à fric et consultation minutes partaient vous à graves les problèmes de sante' vous voulez être libre' alors refuser la sécurité, les mutuelles et agissaient comme les trackers en bourse. Vous toujours le beurre et l'argent du beurre' pas idiot' mais les patients exigent d'en avoir pour leur argent' oui nous patients nous entre nos votre train au prix de tant de souffrances et de miseres' honte à vous' qui êtes sans moralité
Une patiente bien décidée à protéger ma santé et mon porte monnaie comme des millions de gens qui en ont assez de se faire manipuler dans cette société dit liberale