Il y a une quinzaine de jours, je reçois l'appel d'un oncologue à mon cabinet (la première fois sauf erreur en 37 années de vie professionnelle). Il m'informe que le patient dont je suis le médecin traitant (Monsieur B, 66 ans) ne se présentera pas demain pour la chimiothérapie. Il serait utile, me dit-il, que je le convainque. Il me raconte ce qui se passe (et j'ai reçu plusieurs courriers dont un compte-rendu de Réunion de Concertation Pluridisciplinaire où la recommandation était carboplatine-gemzar) : "Nous disposons d'un nouveau traitement dans ce cancer", docteurdu16 : "dont le pronostic est catastrophique", "et les résultats sont assez extraordinaires" poursuit l'oncologue. Il s'agit d'un nouveau traitement immunothérapeutique.
L'institut Curie, machin qui ne vit que des essais cliniques et de l'argent public, écrit des articles dithyrambiques en son site, sur l'immunothérapie dans le cancer du sein (voir LA), tandis que les émissions télévisées grand public font de même Allodocteurs), et alors que l'on vante le 3 juin 2016 (ICI) les mérites d'une autre molécule (erlotinib ou Tarceva) prônée dans des indications similaires et qu'on apprend le 6 juin (mais pas par les mêmes canaux) que les laboratoires qui le promeuvent sont condamnés par la justice américaine à 67 millions de dollars d'amende pour avoir menti sur les durées de survie et pour avoir tant vanté ses effets que des praticiens, des (c)oncologues, l'ont prescrit en première intention et non en deuxième intention comme l'AMM le préconisait (voir LA). Pour les grincheux, pour ceux qui pensent que La Revue Prescrire est un nid de gauchistes, d'ayatollahs, d'anti capitalistes, je ne peux m'empêcher de citer la revue qui écrivait en 2007 (!) combien cette molécule était surévaluée et combien les experts étaients sous influence : LA.
Bien entendu, ces nouveaux produits, et l'Institut Curie, qui annonce une survie médiane augmentée de trois mois (merveilleux résultats), n'ont pas d'effets indésirables. A propos d'effets indésirables graves l'oncologue à la voix douce ajoute : "De toute façon le produit est bien toléré, donc, si ça marche ce sera tout bénéfice, et si cela ne marche pas le malade n'aura pas souffert". Je réfléchis à toute allure et je lui dis que je vais voir avec la famille. J'ajoute : "Vous êtes drôlement optimiste" et lui de me répondre : "C'est mon métier qui veut ça". Je ricane sous cape. J'apprendrai plus tard que l'oncologue me téléphonait en présence du patient et de sa famille, ce qu'il avait omis de me dire.
Ce que ne m'a pas dit non plus l'oncologue à la voix doucereuse c'est que le traitement proposé se fera dans le cadre d'un protocole thérapeutique. Si j'avais convaincu le patient je n'aurais même pas reçu une prime...
Les protocoles thérapeutiques sont l'alpha et l'omega de la "recherche " en cancérologie. Je ne me rappelle plus quel grand ponte oncologue (sans doute membre de l'INCa) avait annoncé que son ambition était que 90 % des patients soient protocolisés. Protocoliser les patients signifie essais en double-aveugle ou essais produit(s) actif(s) versus produit(s) actif(s), mais surtout : rares essais nécessaires, cadeaux déguisés, essais d'implantation (seeding), essais renvois d'ascenseurs, essais bidons pour remerciements... Et le patient dans tout cela ?
J'appelle la famille pour l'informer et c'est la femme du patient qui répond (le patient parle très mal le français) et elle doit se demander pourquoi je l'informe de faits dont elle est au courant. Je lui fais part de ce que m'a dit l'oncologue. Une longue conversation s'ensuit.
Je vous résume la situation telle qu'elle a été perçue par Madame B. Attention, je ne dis pas que ce que dit la femme du patient est "vrai", je vous rapporte seulement des propos qui sont, selon la formule de prudence consacrée, soit une invention, soit le ressenti, soit la vérité.
Mais ces propos m'ont été confirmés ensuite par le reste de la famille...
Puis la femme du patient est passée au cabinet pour qu'on en parle vraiment (elle m'a répété ce qu'elle m'avait dit).
L'histoire racontée est la suivante (je ne garantis donc pas la véracité des faits, j'écris sous son contrôle) : "On a dit à mon mari, j'étais là, qu'il allait mourir à 99 %"
Je continue ?
"Ils vous ont dit ça ?
- Je vous jure, docteur, mon fils A était là..."
Je continue ?
Donc, je résume encore, on a dit au patient et à sa famille qu'il allait mourir à 99 % et on lui a posé une chambre implantable. Pour la chimiothérapie. Sans lui demander son avis. On a d'abord posé une chambre avant de savoir s'il allait faire la chimiothérapie.
"Vous confirmez ?
- Je confirme."
Le patient a accusé le coup. Mourir à 99 %, comment ne pas accuser le coup ?
Il ne voulait plus parler au médecin qui lui avait annoncé la mauvaise nouvelle.
Mais ce n'est pas fini.
La femme du patient ajoute : "Le docteur a dit qu'avec le nouveau traitement mon mari pouvait vivre entre trois et neuf mois de plus et que s'il le refusait il pouvait mourir dans une semaine ou dans un mois."
Mais ce n'est pas encore fini.
La femme du patient : "Le docteur a dit que puisqu'il refusait le traitement il n'avait pas besoin de le revoir."
Je suis effondré. Comment peut-on prononcer une phrase pareille ? Comment peut-on se comporter aussi mal à partir du moment où le patient (qui va mourir) décide de ne pas se traiter ? Cet oncologue ne connaît ni l'EBM, ni la décision médicale partagée, ni la prise de décision partagée (shared decision making). Cet oncologue est un oncologue, c'est à dire qu'il traite des cancers, pas des patients qui souffrent d'un cancer.
Nous organisons à domicile une réunion pour mettre en place les soins palliatifs à domicile. Le patient est allongé sur un fauteuil, il écoute, il entend, on lui explique, il semble d'accord. On pourrait dire qu'il est résigné mais non, il accepte sa fin prochaine.
Les propos du cancérologue sont rapportés et nous les commentons (mais je ne rapporte pas les conversations pour ne pas impliquer les différents participants).
Puis, quelques jours après, le patient est hospitalisé en pleine nuit car il étouffe.
Les nouvelles ne sont pas bonnes. L'un des fils du patient me parle de l'attitude arrogante du personnel soignant. Au point que le patient souhaiterait être transféré dans un autre hôpital.
Mais il n'en a pas le temps : il meurt quelques jours après.
En préparant ce billet, et non sans avoir demandé à la famille s'il fallait que je ne l'anonymise plus, je relis le dossier (je n'ai toujours pas reçu de compte rendu final), et je découvre cette phrase ahurissante de l'oncologue dans le dernier courrier qu'il m'a adressé : "Je reste à sa disposition pour le revoir quand il le souhaitera, sachant que dans la mesure où il refuse toute prise en charge carcinologique spécifique, mon aide ne peut être que limitée..."
Cet homme n'aurait pas dû faire médecine. Et d'ailleurs il ne fait que de l'oncologie.
Cet homme n'est pas médecin non plus. C'est un monstre.
Pierre Desproges proposait ceci il y a quelques années : Je vous dis trois mots, quel est l'intrus ? Schwartzenberg, cancer, espoir.
PS.
Voici ce qu'écrit Richard Lehman en son blog et quand on dit que je fais de l'oncobashing, je suis loin du compte LA
Le patient a accusé le coup. Mourir à 99 %, comment ne pas accuser le coup ?
Il ne voulait plus parler au médecin qui lui avait annoncé la mauvaise nouvelle.
Mais ce n'est pas fini.
La femme du patient ajoute : "Le docteur a dit qu'avec le nouveau traitement mon mari pouvait vivre entre trois et neuf mois de plus et que s'il le refusait il pouvait mourir dans une semaine ou dans un mois."
Mais ce n'est pas encore fini.
La femme du patient : "Le docteur a dit que puisqu'il refusait le traitement il n'avait pas besoin de le revoir."
Je suis effondré. Comment peut-on prononcer une phrase pareille ? Comment peut-on se comporter aussi mal à partir du moment où le patient (qui va mourir) décide de ne pas se traiter ? Cet oncologue ne connaît ni l'EBM, ni la décision médicale partagée, ni la prise de décision partagée (shared decision making). Cet oncologue est un oncologue, c'est à dire qu'il traite des cancers, pas des patients qui souffrent d'un cancer.
Nous organisons à domicile une réunion pour mettre en place les soins palliatifs à domicile. Le patient est allongé sur un fauteuil, il écoute, il entend, on lui explique, il semble d'accord. On pourrait dire qu'il est résigné mais non, il accepte sa fin prochaine.
Les propos du cancérologue sont rapportés et nous les commentons (mais je ne rapporte pas les conversations pour ne pas impliquer les différents participants).
Puis, quelques jours après, le patient est hospitalisé en pleine nuit car il étouffe.
Les nouvelles ne sont pas bonnes. L'un des fils du patient me parle de l'attitude arrogante du personnel soignant. Au point que le patient souhaiterait être transféré dans un autre hôpital.
Mais il n'en a pas le temps : il meurt quelques jours après.
En préparant ce billet, et non sans avoir demandé à la famille s'il fallait que je ne l'anonymise plus, je relis le dossier (je n'ai toujours pas reçu de compte rendu final), et je découvre cette phrase ahurissante de l'oncologue dans le dernier courrier qu'il m'a adressé : "Je reste à sa disposition pour le revoir quand il le souhaitera, sachant que dans la mesure où il refuse toute prise en charge carcinologique spécifique, mon aide ne peut être que limitée..."
Cet homme n'aurait pas dû faire médecine. Et d'ailleurs il ne fait que de l'oncologie.
Cet homme n'est pas médecin non plus. C'est un monstre.
Pierre Desproges proposait ceci il y a quelques années : Je vous dis trois mots, quel est l'intrus ? Schwartzenberg, cancer, espoir.
PS.
Voici ce qu'écrit Richard Lehman en son blog et quand on dit que je fais de l'oncobashing, je suis loin du compte LA
"Atezolizumab in Oncoland1909 When I began writing these reviews in 1998, I took a generally positive tone with oncology trials. The history of cancer showed that incremental progress over decades was the norm. But I was a victim of retrospective optimism bias: history records the path to success as a single road, ignoring all the dead ends in which people died miserably for no gain. Gradually I began to realize that standards of proof in cancer trials were declining while drug prices were rocketing. Oncology researchers might still be honestly pursuing the best hope for patients, but pharma companies seemed to be intent on a no-lose game. The conclusion of this latest Lancet single-arm phase 2 trial reads: “Atezolizumab showed durable activity and good tolerability in this patient population. Increased levels of PD-L1 expression on immune cells were associated with increased response. This report is the first to show the association of TCGA subtypes with response to immune checkpoint inhibition and to show the importance of mutation load as a biomarker of response to this class of agents in advanced urothelial carcinoma. Funding F Hoffmann-La Roche Ltd.” Let’s unpack that a bit. The overall response rate was 15% in a relatively uncommon cancer, so 85% of patients had no benefit. Testing for PD-L1 activity may soon be possible but it won’t help the great majority of patients. Most of the (few) responders were still responding at a median 11.7 months. So at best this treatment may delay death in 3 out of 20 people with advanced urothelial cancer: we don’t know by how much. I’m all for continued research and finding out what happens to the 15%. But bringing the drug early to market? The FDA has already given this drug accelerated review status for this indication."PS 2 (je rajoute ceci le 9/6/16) : un billet de décembre 2014 de Babeth : LA
terrible, affligeant, monstrueux
RépondreSupprimerje ne peux pas le croire...je ne veux pas le croire.
Il a du être furieux du refus d'un patient qui correspondait aux critères d'admission dans son protocole. Les patients que n'entrent pas dans les critères du protocole n'ont aucun intérêt. Ceux qui auraient pu y entrer mais s'y refusent sont des emmerdeurs. La vie est simple en oncologie.
RépondreSupprimerEn fait le modèle d’avenir d’organisation des centres de traitement du cancer est celui des CLCC (Centres de Lutte contre le cancer), comme nous l’explique la Cours des comptes dans le chapitre VIII de son rapport de septembre 2015, chapitre intitulé ‘CCLC, un positionnement à redéfinir dans l’offre des soins ». Il s’agit de centres privés, à but non lucratif, mais qui ne tournent que grâce à de l’argent public. Ils sont très spécialisés dans le traitement des cancers du sein et de certains cancers rares.
RépondreSupprimerCa, c’est pour l’affichage. En fait il s’agit de véritables plateformes dévolues à la pratique d’essais cliniques à une échelle industrielle, pour le plus grand bénéfice des laboratoires pharmaceutiques, puisqu’ils représentent environ 40% des inclusions dans des essais cliniques, pour un peu moins de 10% des patients cancéreux accueillis. Ils représentent aussi quelques 40% des publications, souvent « dans des revues prestigieuses » dont la moitié revient à l’Institut Gustave Roussy et à l’institut Curie.
L’inclusion d’un maximum de patients dans des essais cliniques est un objectif depuis longtemps affiché par les pouvoirs publics, et une inclusion croissante est censée garantir la « compétitivité de la France » sur le marché des essais cliniques. On parle en effet, souvent des essais en ces termes dans les discours officiels, c'est-à-dire en termes économiques, loin, très loin des préoccupations des patients. En effet, la recherche clinique rapporte beaucoup, même si elle coûte probablement plus, des devises pour la France, puisque les laboratoires paient, et des revenus substantiels pour les investigateurs http://blogdelarechercheclinique.com/inclusions-les-booster/ .
...
suite
RépondreSupprimerLa recherche clinique en cancérologie est donc avant tout un business, les cancérologues étant rémunérés à la fois financièrement et par la visibilité académique que leur confèrent les publications que leur assurent les laboratoires dans des « revues prestigieuses ».
Mais 40% d’inclusions cela signifie quoi ?
Il y a, en France, environ 385 000 nouveaux cancers chaque année et environ 1 100 000 cancers en cours de traitement. Il y a déjà eu un doublement des inclusions dans des essais cliniques entre 2008 et 2014. L’action 5-2 du plan cancer prévoit d’arriver à 50 000 inclusions soit 13% des nouveaux cancers, soit un patient inclus sur huit.
Donc, comme je le disais, le modèle pour l’avenir du traitement du cancer sont les CLCC, qui ne sont rien moins que des usines à essais cliniques.
On peut donc raisonnablement s’attendre à y trouver des médecins plus motivés par les quelques 5000 euros de rémunération par patient et par la perspective de publications dans des « revues prestigieuses » que par le bien être du patient.
Vision d’avenir ? Sacrifier quelques dizaines de milliers de patients aujourd’hui pour un avenir radieux demain comme l’annoncent les associations de patients ?
Ce n’est pas ce que dit Tito Fojo,cancérologue américain reconnu, que j’ai déjà dû citer une dizaine de fois. Les progrès dans la survie permis par les nouveaux anticancereux mis sur le marché pendant ces dernières décennies était une médiane de 2,1 mois de survie supplémentaire, d’après les propres essais des laboratoires soumis à la FDA. Essais qui, l’on s’en doute, ne sont pas d’une fiabilité parfaite. Je parle bien des anticancéreux,puisque c'est ici le sujet, et non des progrès techniques globaux réalisés dans le traitement des cancers http://archotol.jamanetwork.com/article.aspx?articleid=1891387
.
Vinay Prasad en rajoutait une couche, récemment, dans un article cité par Jean-Claude, en montrant, dans une étude publiée dans la Mayo Clinic Proceedings, que sur les 55 nouvelles indications d’anticancéreux approuvées par la FDA entre 2009 et 2014 et basées sur des critères intermédiaires, critères utilisés de plus en plus fréquemment en cancérologie, dans 25 de ces 55 essais et indications(45%) les critères intermédiaires utilisés comme critères de jugement n’avaient démontré aucun rapport avec la durée de survie. Pour plusieurs autres ce rapport n’était pas démontré de manière incontestable http://www.mayoclinicproceedings.org/article/S0025-6196%2816%2900125-7/abstract
Cela pose problème alors que le but affiché est de rapprocher tous les lieux de traitement de cancer de ces usines à essais cliniques financées par l’argent public que sont les CCLC et d'augmenter en permanence le nombre et la proportion des patients inclus dans des essais cliniques.
Et problème aussi car il est triste de devoir dire à un patient placé en état de grande vulnérabilité de se défier de ces confrères comme de la peste.
Le compte rendu de ce moment de vie professionnelle est "terrifiant".
RépondreSupprimerCela montre à quel point, l'argent et les liens d'intérêts, est ce qui "modèle" notre société. La médecine et la santé n'y échappe pas.
Tout ce qui fait l’humanité de l'homme n'a plus droit de citer à quelques exceptions près.
Il faut bien évidement éviter de généraliser. Il existe des oncologues humains à mille lieux de celui qui est décrit dans cet article.
Mais ne nous voilons pas la face : combien sont-ils ceux qui ne se comportent pas de la sorte ?
Une minorité, je le crains.
Aujourd'hui, hélas, je ne vois aucun signe d’optimisme pour l'avenir du soins.
Et toi Jean Claude, as tu des exemples qui peuvent me redonner espoir ?
Bien amicalement
Partant de la constatation que 80% des publications scientifiques (de manière générale) sont bidons, que la "recherche" qui rapporte est d'autant plus falsifiée qu'il y a d'enjeu économique, et que le recours au financement public est signe notoire de non viabilité, le quidam que je suis se pose la question suivante. Y a-t-il eu ne serait-ce qu'un seul anticancéreux réellement efficace (i.e. dont l'efficacité n'est pas mise en évidence via étude de marqueurs intermédiaires ou par un allongement d'un pouillème de la durée de vie) mis sur le marché et si oui, quand ?
RépondreSupprimerBonjour anonyme,
RépondreSupprimerje ne suis pas une spécialiste de la question et je ne peux pas offrir un panorama exhaustif du sujet mais je sais que le Givec (Imatinib), qui est un médicament qui date du début des années 2000, commercialisé par le laboratoire suisse Novartis, et utilisé en hématologie contre la leucémie myéloïde chronique, est un médicament qui a représenté un progrès très important. L'hématologie paraît être, d'après ce que j'ai pu lire, la seule spécialité où des progrès majeurs ont été notés grâce aux médicaments. On évoque aussi le tamoxifène, un autre vieux médicament, dans le traitement du cancer du sein.
Ce sont des médicaments anciens et dont on peut dire qu'ils sont l'exception qui confirme la règle.
Mais la question est à quel prix ces progrès ont été et seront obtenus? Prix économique et prix humain? C'est à dire combien de patients soumis à des essais cliniques inutiles ou traités en troisième quatrième ou cinquième ligne par des médicaments de plus en plus onéreux et agressifs, source d'effets indésirables effrayants?
Le laxisme croissant du régulateur qui se traduit par des procédures acclérées de mise sur le marché de plus en plus fréquentes, l'utilisation de critères intermédiaires de plus en plus flous et non contrôlés quant à leur valeur clinique, l'extension de plus en plus aisée des indications des anticancéreux, fait craindre que ce prix soit en train de grimper à une vitesse exponentielle.
Le cas des cancers pédiatriques est du même acabit... Dans cette vidéo, le Dr Nicole Delépine le dénonce!
RépondreSupprimerhttps://www.youtube.com/watch?feature=youtu.be&v=K9tQlxfdXyU&app=desktop
A Eva
RépondreSupprimerCe n'est pas la première fois que Nicole Délépine se prête complaisamment à des interviews dans des media d’extrême droite. La dernière fois que je l'avais noté c'était pour "Égalité et Réconciliation". Cela enlève, à mes yeux, de la crédibilité à ses propos.
De même, TV libertés, est fondée par et pour des personnalités d'extrême droite, avec des visées commerciales inavouées, semble-t-il et sous la protection d'un avocat, Philippe Moureau, qui oeuvre également pour la défense des laboratoires pharmaceutiques http://lahorde.samizdat.net/2016/05/10/tv-libertes-petit-business-entre-amis/ .
Comme media proche des milieux d'extrême droite et du bloc identitaire, la liberté a aussi ses limites, pour les membres et supporters de TV liberté. Les limites sont celles de la liberté des femmes à disposer de leurs corps, puisque les membres de ces groupes sont aussi composés de ceux qui font des actions coup de poing contre la liberté d'avortement.
Mon quotidien depuis presque 2 ans… Je suis praticien, dans une structure privée. Je travaille en collaboration avec le CHU du coin, où j'ai été formé. Nous ne proposions pas de protocole dans mon établissement jusqu'à il y a peu (je vais y revenir) alors que dans l'établissement voisin, les protocoles vont se mettre à fleurir de plus en plus nombreux, parfois même plusieurs protocoles concurrents pour une même indication (essais concurrentiels).
RépondreSupprimerJ'ai pourtant été amené à faire de la recherche clinique, quand j'étais interne puis jeune praticien. C'était des protocoles nationaux, promus alors par des société savante : peu de protocoles, bien ciblés comprenant le traitement de référence comme bras comparateur… C'était des protocoles faciles à comprendre et dont le but était de chercher un bras de référence pour les phase III. Les phases 2 testaient des molécules dont l'efficacité paraissaient très probables (voire indiscutables).
Et puis les choses ont changé : d'une part on a commencé (l'inca) à parler d'objectif, puis les laboratoires ont commencé à faire la promotion de leurs propres essais ou imposer leurs conditions aux sociétés savantes en l'échange de l'accès à des molécules devenues hors de prix. Sans eux, impossible de faire un essai avec une molécule nouvelle. Le design des études échappait aux médecins parfois avec la complicité de certains (aux déclarations d'intérêts bien conflictuelles…).
De quelques essais qu'on maîtrisait tous, assez consensuels, avec seulement 1 ou 2 arcs dans le service, on a vu arriver de plus d'essais, parfois avec des bras de comparaisons discutables, parfois sans bras de comparaison (les fameuses phase II qui ne font pas vraiment progresser la médecine mais qui servent de plus en plus de pivots aux laboratoires pour essayer d'obtenir des AMM). L'argent a commencé également à arriver avec des incitations financières permettant de financer plus d'ARC… le cercle vertueux ? ou plutôt vicieux. L'hôpital (l'administration) était ravi : des sous, pas besoin de financer réellement des potes d'arc et de techniciens de recherche, ça "s'auto-finance". Une UIC (unité d'investigation clinique) s'est même monté pour les essais de phase I-II…
Mais quelle pression finalement pour continuer à financer les postes de recherche et puis aussi la course à l'échalote pour les universitaire : faire partie des "boards" des laboratoires pour pouvoir être au courant des essais (avec une gratification financière loin d'être nulle en plus), les ouvrir en premier chez soi, devenir PI (investigateur principal) voire référent national pour l'essai (le GRAAL ! l'assurance d'être bien placé sur la publication).
(suite) J'ai quitté le CHU à cette époque, pas à cause de cela. Au début, c'était pas mal, on pouvait adresser ponctuellement un patient de chez nous là-bas pour un essai prometteur… On n'avait pas les moyens en établissement privé de financer à ce moment là la recherche. Et puis très vite, de proposition, on est passé à la pression pour inclure dans leurs essais. "Tu comprends c'est mieux qu'il soit inclus dans l'essai", combien de fois ai-je entendu ça ? Quel essai ? Mes collègues en avaient tellement qu'ils ne sont même pas capables de savoir les critères d'inclusion/exclusion ni même quelles molécules étaient comparées… Est-ce que ça va rendre service au patient ? J'ai bien compris que ce n'est pas la préocupation : des essais de phase 3 proposés bien trop tôt par rapport au développement d'une molécule récente, sans recul suffisant, des phases II avec des associations exotiques pour être les premiers à publier… etc… L'intérêt du patient est perdu de vue, la stratégie thérapeutique, c'est à dire réfléchir non pas uniquement la ligne de traitement actuelle mais aussi ce qu'on pourra proposer au mieux en cas de rechute, est complètement perdue de vue…
RépondreSupprimerAlors, avec mon associée, on a commencé à dire non, à discuter, d'autant qu'on évitait bien sûr de nous prévenir en amont des protocoles qui s'ouvraient au CHU (pourquoi ? peur de la concurrence ? peur qu'on puisse regarder un peu dans la littérature si cet essai n'a pas déjà été fait avec des résultats non probants…), sans nous permettre de juger et d'analyser la proposition d'essai, voir si cela s'insère dans la prise en charge globale de la pathologie du patient, pouvoir répondre à celui-ci sur l'intérêt de l'essai, son intérêt pour le patient qui a le droit de décider en toute connaissance de cause et avec une information LOYALE et juste. Nous passons maintenant pour les mauvais, ceux qui disent non à la recherche, ceux qui refusent d'adresser leurs patients au CHU alors que les CH périphériques eux sont bien dociles (en fait, seuls quelques périph le sont, les autres ont monté leur propre recherche clinique parfois pour le meilleur, parfois le pire mais se gardent bien de le dire au gros CHU pour ne pas avoir d'ennuis…). Ce qui m'attriste, c'est d'entendre le collègue de l'établissement à 1h40 de route accepter un essai au CHU pour un patient alors qu'il pourrait avoir la même molécule en ATU… Où est l'intérêt du patient qui fera plus de 3h de trajet avec une pathologie grave deux ou quatre fois par semaine pendant 6 mois alors qu'il aurait pu avoir la même molécule localement ? Comment oser proposer cela, comment l'accepter alors qu'on est médecin et qu'on doit se préoccuper en priorité du bien-être et de la santé du patient ?
(suite et fin)
RépondreSupprimerPourtant, nous aussi avons commencé également à monter une recherche clinique mais en finançant l'ARC comme salariée de la clinique (pas d'autofinancement même si je sais bien que la clinique espère bien que cela sera financé par l'activité), j'ai découvert de beaucoup plus prêt l'aspect financier qui m'était bien occulté notamment par les universitaires et l'administration hospitalière (les incitations financières, les financements vis les publications (budget MERRI)… Je n'étais pas naïf mais j'ai vite compris l'intérêt qu'avait mes collègues pour recruter, surtout les patients des autres centres...
Notre petite structure de recherche clinique nous permet de rester raisonnables : nous ouvrons un nombre limité d'essais, nous les sélectionnons… Je m'arrête là, le but n'est pas de faire de l'auto-satisfaction. Bizarrement, notre démarche n'est pas du tout apprécié par nos collègues du CHU qui pourtant incitent à la recherche clinique (du moins chez eux)… J'en viens même à soupçonner certaines pressions au sein des sociétés savantes où bizarrement les collègues PUPH sont très impliqués pour qu'on ne puisse pas ouvrir (nous sommes régulièrement oubliés et on "oublie" de nous proposer un protocole ou dans la liste d'attente pour un protocole)... Peut-être suis-je paranoïaque...
La course actuelle à la recherche clinique menée par beaucoup de centres en France m'inquiète : les essais ne sont plus matures, les bras de comparaison sont discutables (alors qu'on critiquait il y a 2-3 ans les américains pour ne faire que des phase II ou avoir des phases III discutables qui ne permettaient pas de dégager le meilleur traitement possible). Les intérêts financiers et les discussions avec les laboratoires ont pris le pas sur l'intérêt scientifique (l'intérêt du patient, je n'en parle même plus…), la course à la publication pour les universitaires y participe également (il faut être le premier à tout prix…).
Quelle vision négative ai-je vont me dire certains. Pourtant… (j'aime bien utiliser pourtant ce soir). Pourtant, je vois passer des résultats d'essais où on me parle de progrès thérapeutiques alors que je ne vois pas d'amélioration de la survie du patient, ce qui me gêne pour des pathologies cancéreuses qui sont mortelles pour la plupart. Même la survie sans progression est médiocrement améliorée…
Pourtant, je vois passer aujourd'hui des alertes sur des toxicités non décrites dans les essais car nous n'avons plus le recul nécessaire tout allant trop vite (et pourtant je peste paradoxalement de ne pouvoir utiliser facilement des molécules innovantes et efficaces - il n'y en n'a pas beaucoup - pour des patients qui arrivent au bout des traitement alors que je peux accéder à cette molécule dans un essai de première ligne en association… le monde à l'envers !!!!!).
Pourtant j'entends en off que tel essai qui se voulait révolutionnaire "chemo-free" (et pour lequel j'ai subi des critiques pour avoir refusé d'inclure) est en train de partir en eau de boudin car il y aurait plus de rechutes notamment précoces que dans le bras standard et qu'en plus ces rechutes seraient plus dures à rattraper… ça va jaser j'espère un peu si ces mauvais résultats se confirment mais je puis vous assurer qu'aucune tête ne tombera et même que les têtes pensantes qui ont aidé à écrire le protocole ou l'ont accepté seront toujours aux manettes de la recherche clinique française dans quelques années…
bonne nuit et désolé pour ce message long et parfois abscons.
@Zonder Merci pour cet édifiant message. Pas si abscons, on comprend très bien malheureusement. Cela se voit aussi ailleurs, j'ai reçu récemment un courrier du CHU me demandant de recruter des patients pour un essai clinique, dans des termes qui m'ont un peu surpris. Ce doit être la deuxième fois...
RépondreSupprimer@zonder.
RépondreSupprimerMerci, merci, merci.
Je me suis fait accuser ici de onco-bashing et je suis content que la parole commence à se libérer.
Il est nécessaire que, au delà de la dénonciation, une réflexion de fond soit entamée sur la cancérologie.
Merci encore.
@zonder
RépondreSupprimerMerci de me contacter si vous désirez publier sous couvert d'anonymat sous forme de billet de blog.
Et pourtant je pratique la recherche clinique, j'espère à bon escient et dans l'intérêt du patient. Je réfléchis pour un billet car même avec l'anonymat, ma spécialité est un petit monde (encore plus petit que celui de l'oncologie générale) et j'ai un peu peur d'être reconnu par certains collègues... cela pourrait me valoir quelques ennuis de ne pas être dans la mouvance actuelle, je me sens parfois bien seul, mon associée ne s'est rendu compte de ce manège que depuis qu'elle a quitté le chu et qu'elle a une vision extérieure.
RépondreSupprimerQuand j'en discute avec quelques collègues, je sens une réticence à s'exprimer (voire un dédain pour ceux qui pensent comme les collègues hospitalo-u)…
Ce qui me rassure, c'est que les yeux extérieurs (notamment généralistes) commencent à se poser des questions... Je pense aussi que certains CHU et centres n'ont pas l'attitude de mes collègues (> 40 essais ouverts actuellement dans ma spécialité pour environ 120 inclusions par an, en plus c'est nul d'inclure aussi peu par essai sur le plan scientifique).
A noter également, que je rejoins votre discours sur les soins palliatifs : je prends en charge les patients du début à la fin, que ce soit pour le traitement actif ou le soin palliatif et la fin de vie. Ma prise en charge ne s'arrête pas à la chimio ou au soin qu'on considère comme actif (pour moi la prise en charge or traitement fait partie du soin)... J'ai été élevé comme ça même si je vois bien les choses évoluer également. Je n'ai rien non plus contre les unités de soins palliatifs mobiles ou autre, j'y fais appel ponctuellement pour les situations difficiles c'est le côté systématique et le désengagement de la prise en charge en fin de vie qui m'énerve…
même sans être du même avis que vous ou CMT (je me rends compte que j'ai fait une réponse en 3 commentaires, il faudra que je me flagelle le we prochain… pour avoir fait aussi long que CMT), certaines choses me choquent de plus en plus localement... Mais c'est dur aussi parfois d'être le petit pousset, aurais-je le courage de gueuler face à mon ancien patron alors que nous sommes dans une petite structure face à un gros chu et une ARS pas toujours conciliante...
Je remercie les médecins sensés qui font des efforts remarquables pour que les vérités dissimulées soient graduellement exposées aux yeux du grand publique.
RépondreSupprimerPar mon message, je souhaite faire partager une vérité dont la masse des médecins ignorent. Ils peuvent avoir raison d'être choqués car “la vérité n'est pas toujours bonne à entendre”.
J'attire votre attention qu'il ne s'agit point de "théorie scientifique" mais plutôt de "preuve scientifiques".
La médecine dite conventionnelle ou moderne est un cursus médical qui a trompé "la masse des étudiants devenus médecins".
Comment est-ce possible ?
Quand un professionnel de la santé publique se fait le bilan de son cursus annuel il constatera qu'il n'est pas vraiment médecin.
Quel est le message que j'essaie de véhiculer ?
Le médecin de ladite médecine a des devoirs vis-à-vis du patient (je ne parlerai pas sur ce sujet d'autres devoirs que le médecin a). Ce médecin doit connaître la pathologie pour ensuite trouver LE "médicament" pour… (les 3 points de suspension en disent beaucoup trop).
Avant-même que l'implosion ait lieu je demande un temps de réflexion. Chacun s'impatiente de savoir la suite. Vous pouvez constater que j'ai écrit [LE] et non [le]. On sait pertinemment que les médicaments sont "génériques" tout comme les "vaccins" d'ailleurs.
Vous constaterez que j'écris d'une façon certaine que le médecin a le devoir de trouver le médicament qui convient pour pouvoir traiter la pathologie.
Cependant, les pathologies ne disparaissent jamais. Nous pouvons observer cliniquement que soit la pathologie évolue, soit une nouvelle pathologie apparaît. Le grand môme pose la question suivante : « Docteurs, vous êtes médecins, quel est le remède pour que ma maladie puisse disparaître à jamais ? »
Le medecin, face à cette question, où est-ce qu'il se trouve subjectivement. De nos jours, les médecins (je parle de la masse borgne ou aveugle qui restent sur leur connaissance acquise durant leur cursus médical) sont des… (à chacun des spécialistes de savoir où ils se situent).
En vérité, les médecins méconnaissent les antidotes des pathologies pour qu'enfin elles disparaissent. Je n'affirme pas ici que les médecins ont le devoir de guérir.
Je dis ce qui suit :
Le médecin doit savoir évaluer l'état de santé du patient afin de trouver LES SOLUTIONS pour que ce dernier puisse guérir définitivement de son symptôme ou de sa pathologie. D'où une connaissance approfondie de l'homeostasie ou de l'équilibre acido-basique qui serait le point fondamental pour avoir de bons stats et non des stats magouillés par le Ministère de la Santé qui ne cesse de tromper la peuplade.
Outre les dommages des produits pharmacologiques sur les humains, plusieurs produits nocifs ont été interdits du marché comme par exemple : le vaccin DTP interdit depuis 2008 ; l'AINS dont l'un des coxibs (Vioxx) a été retiré également du marché depuis 2004...
Quand le Tahor est un traître qui provoque le diabète, Lexomile est un chooter pour une catégorie de toxicomanes.
La liste est longue malheureusement mais la différence est grandiose entre un médecin double-aveugle à son homologue autodidacte.
Et puis le médecin, le placebo et l'effet nocebo en passant par les OGM jusqu'au bioterrorisme...
Big onco est là pour le fric,tout comme big vaccine, smoke corp et l'industrie chimique qui lui fabriquent de toutes pièces 98% de sa clientèle.Le moyen "argent" devient but : le burn(e) out apparait ainsi dans les professions où les idéaux individuels entrent en opposition frontale avec la réalité du métier. L'oncologue se jette à corps perdu dans le travail et tire sur l'élastique de son slip jusqu'à soit se retrouver à poil, soit se retrouver les burnes en fâcheuse position, immobile et endolori, épuisé et tendu, vidé comme un branleur le plaisir en moins, soit s'écraser avec pertes et fracas, se déchirer le fondement, dans la (terrifiante et) dure réalité après avoir traversé -sans ralentir de son impulsion de fuite initiale- le beau canapé éthérique de ses illusions. Soyez sympas avec les cancérologues, ils ne sont au fond pas bien méchants, ce sont juste de doux rêveurs qui se bercent d'illusions, ils ont en fait besoin que de soins palliatifs.
RépondreSupprimerAnonyme (le même qui se demandait s'il existait des anticancéreux efficaces -merci CMT-)
Je vous invite à vous poster dans la cour de l'Institut Gustave Roussy. La valse des taxis... même Orly tout proche ne fait pas mieux, on dépose la matière première d'un côté qui ressort chimiothérapé de l'autre. Un exemple d'industrialisation digne du meilleur modèle d'économie libérale. A moins de 7 minutes la consultation médicale, la machine ne risque pas de s'enrayer...
RépondreSupprimerMerci infiniment Zonder. Je passe outre les allusions désobligeantes, car, comme on sait, la bave du crapeaud…car je suis trop heureuse que quelqu’un avec suffisamment de recul, à la fois chronologique et éthique, vienne apporter son précieux témoignage ici.
RépondreSupprimerParce que, sans vouloir vous vexer, vous nous parlez d’un temps que les moins de 20 ans…celui où la recherche clinique en cancérologie était régulée dans l’intérêt du patient, codifiée pour répondre à une rigueur scientifique élémentaire et où on avait encore une chance, même mince, de faire émerger des molécules efficaces en limitant les dommages causés au patient.
L’époque actuelle est celle d’une orgie spéculative autour des anti-cancéreux, orgie favorisée par les prix déments accordés à ces médicaments dans la plus grande opacité, prix totalement déconnectés de leur efficacité clinique et de leur utilité et orgie dont la matière première se trouve être le patient cancéreux.
Sur ce blog nous avons critiqué, Jean-Claude et moi, et pas seulement nous, le système tel qu’il est organisé, inférant qu’une telle organisation ne pouvait que provoquer des dysfonctionnements contraires à l’éthique médicale. Jean-Claude a évoqué plusieurs fois des cas, des anecdotes allant dans ce sens, mais on pouvait nous objecter que ce n’étaient que des spéculations infondées et des anecdotes isolées. Vous apportez la démonstration, que ces dysfonctionnements existent réellement à très grande échelle et qu’ils ont fini par modeler l’ensemble du système de soins.
En fait, tout le système est verrouillé. Tous ceux qui le connaissent de l’intérieur sont arrosés et ont intérêt à s’aveugler et à se taire. Les associations de patients et les fondations comme l’IARC jouent le même jeu. Simplement parce que plus ils le jouent plus ils palpent et plus ils se gonflent d’importance. Alors qu’ils affichent leur souci de l’intérêt du patient, en réalité leur propre préservation et enrichissement est devenu leur seul objectif.
...
SUITE
RépondreSupprimerJe me souviens avoir reçu, il y a quelque temps, un petit livre édité par l’IARC, à la gloire de sa propre action, se félicitant de l’augmentation constante des inclusions dans les essais cliniques et affirmant que malgré les modestes progrès réalisés ces dernières années la victoire sur la mort nous attendait au prochain détour du chemin. Bien entendu celle-ci ne pourrait être acquise qu’en incluant encore plus de patients dans les essais cliniques, en donnant plus d’argent à l’IARC et en dérégulant encore plus pour favoriser la miraculeuse innovation qui n’attendait que ça pour pouvoir éclore.
La réalité est que Big Pharma a décidé de s’alléger de ses frais de recherche et développement pour pouvoir générer plus de bénéfices et de dividendes pour ses actionnaires, et d’en faire porter la charge à des sous-traitants extérieurs, à savoir les CHU, entre autres, où l’on va financer de manière pérenne des centres de recherche clinique. Pourquoi Big Pharma s’embêterait à entretenir des infrastructures, à payer des salaires, quand l’Etat peut le faire pour elle ?
L’Etat qui se charge d’asphyxier les hôpitaux juste assez pour que les modestes apports de Big Pharma (modestes comparés aux revenus qu’ils génèrent et au financement global des hôpitaux) apparaissent aux médecins et directeurs d’hôpitaux comme la bouffée d’oxygène qui leur permet de ne pas étouffer. Oxygène financier qui permet d’informatiser les services, de se payer quelques gadgets techniques et d’autres choses que la tarification à l’activité ne permet pas.
Le seul problème c’est que ces petites gratifications impliquent et s’accompagnent de renoncements éthiques majeurs et aboutissent à une perversion de tout le système de santé au profit de Big Pharma. Perversion où le patient cesse d’être le but, pour devenir le moyen.
Comme ça ne coûte pas cher, que ça peut rapporter très gros, et, au passage, des publications dans des « revues prestigieuses » elles aussi suffisamment arrosées pour ne pas être trop regardantes sur la qualité des études, on va multiplier, quasi à l’infini, les essais sur tout et n’importe quoi.
L’INCA, en particulier, joue à cet égard un rôle ambigu et pervers. Elle contribue , par exemple, à l’élaboration des recommandations sur le dépistage des cancers, fournissant ainsi une matière première abondante pour les essais cliniques et les traitements à un coût prohibitif. Elle recrute aussi à tout va pour les essais clinqiues. J’ai eu ici l’occasion de dire et redire à quel point les dépistages de masse, arbitrairement décidés et réalisés de manière anarchique, avaient contribué à l’accroissement artificiel de l’incidence des cancers en France.
...
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RépondreSupprimerVous faites aussi allusion aux « boards », ou comités scientifiques de Big Pharma où les investigateurs et les leaders d’opinion sont cordialement invités . Justement, ceux qui y sont invités sont persuadés qu’ils le sont en raison de leurs grandes compétences scientifiques, et que, s’ils sont payés 3000 à 4000 euros la demi-journée, c’est « parce qu’ils le valent bien ».
Evidemment ce n’est pas le cas. Et je copie, de mes petites mains agiles, les propos de Bernard Dalbergue, ancien cadre repenti de l’industrie pharmaceutique, dans le livre co-écrit avec Anne Laure-Barret, « Omerta dans les labos pharmaceutiques » :
« Le grand secret de l’industrie pharmaceutique, ce sont les « boards », ou conseils scientifiques. Ces réunions VIP regroupent le gratin des labos et celui des hôpitaux. Les leaders d’opinion jouent des coudes pour obtenir un ticket d’entrée. Les heureux élus deviennent membres d ‘un club fermé, une petite élite médicale payée 3000 à 4000 euros la demi-journée, pour huit à dix réunions par an. C’est un sésame vers d’autres activités très lucratives : orateur pour la formation proessionnelle des médecins et les congrès, coordinateur d’études de développement de nouveaux médicaments avec publication de leurs résultats dans de grands journaux médicaux. C’est aussi le couronnement et l’accélérateur d’une carrière. Membre d’un premier board le leader est courtisé par un deuxième labo et ainsi de suite. »(p94).
Plus loin, sur le déroulement des boards.
« … une ou deux fois par an on lance un feu d’artifice pour pimenter le board. Un faux scoop est dévoilé le vendredi, par exemple les résultats en avant –première d’une étude clinique qui sera rendue publique le lundi suivant. Un scoop pour flamber devant leurs copains pendant le week-end, un scoop éventé pour symboliser la confiance qui semble nous lier à eux. Là encore, les yeux brillants ou les soupirs dubitatifs sont passés à la moulinette. Leurs réactions face aux données toutes fraîches sont analysées par le service communication qui, en cas de debriefings négatifs, dispose de deux jours pour corriger le tir…(p 96)
… Au contraire en cas d’enjeu majeur, le metteur en scène que je suis devenu doit imaginer un coup de théâtre. Soit je demande à mon PDG de passer faire un tour en milieu de matinée, soit je convie une huile américaine en visite à Paris. La présence de ces invités surprise généreux de leur temps [comprendre, rémunérés pour leur présence, note perso], finit par convaincre les super-professeurs de leur importance. A nos yeux ce sont des personnages clefs mais pas pour les raisons qu’ils imaginent : ils pensent influencer les opinions médicales du groupe, nous attendons qu’ils orientent aussi celles des autorités sanitaires ».
Etc etc
...
SUITE
RépondreSupprimerJean-Claude doit être ravi que vous ayez mis le rôle des MG comme lanceurs d’alerte en avant. Jean-Claude s’est aussi positionné courageusement sur les limites qu’il pose à la prise en charge des patients par les oncologues.
Vous citez des exemples précis, qui semblent constituer désormais la majorité des cas, où les patients cancéreux sont embrigadés dans des essais qui n’ont aucun sens, où les patients sont traités en dépit du bon sens.
Vous avez des connaissances techniques que les patients n’ont pas. Les patients ne peuvent pas se défendre tout seuls face à des médecins véreux où aveuglés par l’argent et la flatterie et soutenus par les medias, les fondations et les associations de patients.
Ma question est simple et complexe, elle s’adresse à vous et à tous les médecins qui conservent tant soit peu de sens éthique ainsi qu’aux patients eux-mêmes :comment les patients atteints de cancer peuvent ils se défendre contre de telles dérives et faire les meilleurs choix dans leur propre intérêt ?
A anonyme de 22h29
Vous avez employé l'expression "matière première" et j'ai employé la même expression sans que nous nous soyons concertés. Je crois que ce n'est pas seulement parce que les grands esprits se rencontrent, mais simplement parce que c'est le terme qui s'applique le mieux dans ce cas précis.
@ CMT
RépondreSupprimerSi vous dénonciez tant de faits contraires à au code de la déontologie et surtout à la raison humaine, pourquoi ne pas changer de type de médecine ?
On ne peut pas perdurer dans une médecine défaillante et mensongère. Qu'est-ce qui vous retient ?
Vous vous défendiez si bien ainsi que votre confrère docteurdu16. Pour faire valoir quoi au juste (pas de redondance je vous prie).
Comment pourriez-vous convaincre d'être en accord avec votre opinion ?
Un ami pharmacien m'a raconté comment un de ses clients atteint d'un cancer du poumon incurable, s'était fait "engueuler" par "son" oncologue à qui il avait eu la candeur d'avouer qu'il comptait prendre de la phytohtérapie en soin de support . L'oncologue lui avait répondu que s'il prenait çà ( des trucs du genre millepertuis ou mélisse), il ne le soignerait plus , L'oncologue avait-il peur d'une efficacité insoupçonnée de la phytothérapie pour son patient enrôlé dans un essai clinique? Je trouve cela proprement effrayant qu'un "humain" en soit à ce stade d'inhumanité. Car ce genre de médecin a perdu son humanité. Comment peut-on en être là, à avoir perdu toute compassion, même de façade... Que lui coûterait de dire une petite phrase positive, un réconfort de façade? rien . Ce genre de type sont des monstres et on comprend mieux comment l'humanité a pu mettre en place la solution finale dans les camps de concentration. Il suffit de pousser un peu plus loin le système de soumission.
RépondreSupprimerConfiance aveugle des patients dans les progrès de la médecine, confiance aveugle des médecins en leur leaders d'opinion, confiance aveugle des investigateurs dans les molécules testées et dans le travail des firmes, confiance des experts en leur propre compétence supposée, confiance des autorités dans les experts, confiance des firmes dans leur modèle économique.
RépondreSupprimerC'est la confiance qui permet à la bulle spéculative de perdurer.
La spéculation, et ses dommages collatéraux, s'arrêtera quand la confiance sera mise en question. Qu'est-ce qui explique qu'un individu ou une société reste si aveuglément confiant ? ( l'insécurité psychique de l'attitude de doute, la faiblesse du narcissisme, le manque d'éducation, de formation à l'autonomie de penser et au regard critique ?)
(Aspects romancés sur le mécanisme de confiance dans les bulles spéculatives et le fonctionnement d'un homme qui se veut intransigeant sur la rigueur scientifique, dans : "Tout cru" d'Arnon Grunberg / http://www.actes-sud.fr/catalogue/litterature-etrangere/tout-cru)
La capacité à nuire volontairement ou non à son prochain se mesure assez bien à l'aune du modèle éducatif. Voir en ce sens le livre "l'essentiel d'alice Miller".
RépondreSupprimerLe parallèle avec l'avènement de la déresponsabilisation parentale et du consumérisme forcené augure d'un bien sombre tableau pour l'avenir.
Merci pour ce blog que je n'arrête pas de parcourir depuis sa découverte grâce à twitter hier soir.Ci-joint le récit de mon refus du traitement conventionnel(chimio/radiothérapie) et mon choix d'opter pour le traitement métabolique.Je prends tout de même l'anti-hormonothérapie (Arimidex) qui me pourrit les premières minutes au lever...
RépondreSupprimerMon témoignage a d'abord paru sur le site de l'association Cancer et métabolisme (créée pour promouvoir les recherches du Dr Laurent Schwartz cancérologue chercheur) mais pour certaines considérations le site web a été récemment fermé.
http://aimsib.org/wordpress/2016/05/02/jai-choisi-le-traitement-metabolique/
@Pr Mangemanche
RépondreSupprimerVous avez l'air d'être raisonnable car un détail vous échappe : le médecin connaissant le mal et le mettant en application.
Si des tiers voient des choses alors qu'ils sont dénudés des sciences médicales pourquoi les spécialistes ne verront pas.
Simple information au Dr auteur de ce blog, et à ses lecteurs, la naissance de l'AIMSIB que je vous laisse découvrir.
RépondreSupprimerLundi 30 mai lors de la journée inaugurale de cette association, se sont succédés à Lyon des lanceurs d'alerte pour raconter les harcèlements qu'ils subissent depuis des années...statines, traitement de la maladie de Lyme, cancer, alimentation....
http://aimsib.org/wordpress/
l'assos est aussi sur twitter : @aimsib
A Souris de Carthage
RépondreSupprimerMerci de nous faire l’amitié de venir vous faire de la pub sur ce blog en nous renvoyant vers le site d’une association très IPSN (Insitut pour la santé naturelle) friendly où Henry Joyeux est présenté comme une sommité scientifique de premier plan.
La dite association se présente comme « indépendante » et « scientifique », mais d’une sorte de science qui serait spécialement adaptée aux besoins des médecines douces, puisque la science classique souffrirait d’un grave manque, n’ayant pas démontré sa capacité à établir de manière convaincante et reproductible l’ efficacité des médecines douces. Par exemple, en science classique, l’acupuncture « marche » où que l’on pique le patient, indépendamment des fameux « méridiens », ce qui montre que les théories à propos de ces méridiens ne sont là que pour habiller de manière présentable l’effet placebo.
Je suis d’accord avec moi- même pour penser que les médecines douces ne sont que des formes d’optimisation de l’effet placebo, dont l’effet est variable et peu prédictible, les mécanismes biologiques mal connus et dépendant des pathologies visées et, en particulier, de leur composante psychosomatique, mais que cet effet est surtout proportionnels à l’envie que le patient a d’y croire. Et c’est cette envie que le « thérapeute » se charge d’encourager en rentrant dans un récit mystique qui semble donner un sens aux symptômes, un sens de préférence suffisamment ésotérique et mystérieux et peu importe que ce sens se rapporte à quelque chose de réel ou non.
Ce qui me gêne dans ce type d’approche, sans nier que l’effet placebo peut être utile, c’est qu’elles impliquent la dépendance puisqu’elles impliquent l’adhésion irrationnelle aux théories du thérapeute et de lui prêter un certaine autorité et un certain pouvoir. D’où le lien fréquent entre médecines douces et mouvements sectaires.
Je crois aussi que les médecines douces sont en train de devenir un très gros business, et que les thérapeutes qui les composent ont surtout beaucoup appris des méthodes de com de Big Pharma. « Indépendant » et « scientifique » font toujours bien dans une présentation, bien que ce soient des mots quelque peu galvaudés.
Mais là où ça devient plus gênant c’est quand vous préconisez la méthode métabolique pour soigner le cancer. Encore une méthode née par génération spontané du cerveau génial de ses fondateurs qui ne se sont jamais souciés d’y apporter la moindre preuve d’efficacité, comptant sur la crédulité et le désespoir des patients pour faire le travail. Voici un résumé de ce type de méthodes et de leurs petits travers inavoués, dont la méthode métabolique issue des théories de Kelley/Gonzales, deux larrons qui n’ont eu de cesse que de transformer leur théorie en un business juteux http://gfme.fr/therap/douteux.html .
J’en veux vraiment beaucoup aux médecins qui se laissent corrompre par Big Pharma de jeter les patients dans les bras de charlatans tels que ceux que vous représentez.
@CMT
RépondreSupprimerJe m'excuse mais vous vous trompez sur les bienfaits de la médecine alternative.
Je connais une dame qui avait le cancer du sein. Durant 3 mois à jeun chaque matin elle buvait une cuillère à café d'huile de cumin. Les spécialistes étaient choqués et la suite est le pire car ils lui ont dit qu'ils doivent quand même faire leur chirurgie mais la patiente n'est pas dupe alors elle refuse catégoriquement.
Une semaine plus tard, son rendez-vous a lieu, les spécialistes lui disent de passer à la chimiothérapie, elle refuse mais eux, insistent...oui non oui non comme chez les mômes, la patiente se met en colère et se lève, avec sa canne elle pointe le spécialiste...
Bilan :
La médecine moderne n'a rien pu faire pour elle.
La médecine moderne a aidé la patiente à combattre le cancer du sein.
S'il vous plaît, n'écrivez plus des choses contraires à la raison humaine. Il faut admettre que la médecine conventionnelle fait tomber les gens malades et tuent.
@Souris de Carthage
Dr. JOYEUX et ses homologues qui défendent qu'il existe des vaccins indispensables se trompent.
De plus, il consacre un livre sur le chocolat à plus de 70% de cacao. Le chocolat et le cacao sont néfastes pour l'organisme humain. Mes sources le démontrent par la biochimie et par la biologie agroalimentaire.
Beaucoup de gens se trompent, mais jusqu'à écrire un livre sur un thème qu'on ne maîtrise pas, c'est gros.
Pardon, erreur de frappe :
RépondreSupprimerC'est « La médecine alternative a aidé la patiente à combattre le cancer du sein »
@CMT
RépondreSupprimerAlors quelle attitude doivent prendre les patients ? Se soumettre à une médecine dont vous vous attachez à montrer les dérives dont de nombreux domaines, en oncologie en particulier, ou essayer d'autres méthodes n'ayant, comme vous dîtes, apporté la moindre preuve d'efficacité. Soit dit en passant, la façon dont l'industrie pharmaceutique prouve l'efficacité de ses traitements...! Ou alors ne rien faire et attendre la fin en espérant qu'elle soit la plus douce possible. A mon âge (60 ans) j'ai vu une certain nombre de proches atteints de cancers incurables dont (je pense) les traitements subis ont plutôt accéléré les douleurs et la fin. Quant au Professeur Henri Joyeux, même s'il y a à redire sur le libellé de sa pétition, pouvez-vous me dire combien de médecins se sont insurgés contre ce scandale de la disparition des vaccins obligatoires, subissant et du coup faisant subir, sans mot dire, le joug de l'industrie pharmaceutique ?
@cmt
RépondreSupprimerVous me renvoyez à une page qui n'a aucun rapport avec le traitement métabolique, METABLOC du Dr Laurent Schwartz médecin chercheur depuis 30 ans !
Pensez-vous détenir la science infuse monsieur ou Madame ?
Renseignez-vous avant de débiter des aberrations !
Et pour votre info : je me porte très bien sans chimio et sans radiothérapie.J'ai même rajeuni !
@CMT
RépondreSupprimerFaites profil bas parce que ça craint pour vous.
" http://gfme.fr/therap/douteux.html "
RépondreSupprimerRequest denied.
Detail :
- HTTP 206
- Semantic objectivity failures overflow.
- Valid source : HTTP 404
- Honcode threat found
@CMT
RépondreSupprimerla confusion devient immense pour les patients. L'ensemble des patients imagine que la médecine de CHU est celle de la science et pourtant les pratiques sont surprenantes:
-proposition d'acupuncture pour que les bébés en siège veuillent bien se tourner...
-barreur de feu contre les effets de la radiothérapie
-consultation homéopathique en soins de support etc...
du coup cette phrase idiote que j'ai déjà dite aussi (il est difficile de se préserver du la khonnerie). "peu importe les moyens pourvu que ça marche"
L'ennui est qu'en cancéro surtout dans le cas décrit par dr du 16, la médecine conventionnelle envoie le patient sur les roses ou s'en sert comme chair à canon.
le temps de ma présence dans les hopitaux, quand les médecins parlaient de médecine douce on parlait moins fort, à l'oreille du voisin, à mi-mot et d'un air entendu pour ne pas convoquer Satan lui-même et on s'offusquait de leur opportunisme religieux et marchand jusqu'au jour où le service s'y est mis aussi...Là soudain tous les arguments scientifiques, la recherche de preuves etc étaient balayés.
Les mutuelles remboursent aussi en partie les ostéo, les homéoathes....Franchement les patients n'y sont pour rien.C'est l'effet placebo qu'il faudrait explorer.
De plus l'oncologie est une telle médecine de m... dans un tel état d'esprit que les patients cherchent du secours, de l'aide ailleurs. C'est un sacré bizness.
Bonjour,
RépondreSupprimerL'objet de mon billet était :
1) de dénoncer l'inhumanité de cet oncologue dans le cadre de ses fonctions
2) de dire enfin, mais ce n'est pas mon premier billet et j'ai rajouté en PS un billet de babeth qui va dans le même sens, ce qui se passe parfois entre un patient et son oncologue pour, comme on dit, permettre à la parole de se libérer
3) d'en rajouter une couche sur les sur promesses de l'oncologie et sur sa façon arrogante de considérer les patients
4) d'en appeler au bon sens empathique du corps médical dans son ensemble.
Les commentaires ont permis de confirmer que la dérive protocolaire des oncologues n'était pas une illlusion (zonder), que l'emprise de big pharma est considérable (CMT), que cette arrogance oncologique conduisait certains à se tourner vers des médecines alternatives qui avaient encore moins fait la preuve de leur efficacité et qui tentaient de profiter du désespoir des patients et des familles. Tout n'est pas à jeter dans la cancérologie. et j'adresse moi-même, de spatients tous les jours à des médecins qui s'occupent de patients cancéreux.
Le professeur Joyeux est malheureusement un médecin qui ne cesse de raconter n'importe quoi et notamment sur les vaccins. Le fait qu'il soit professeur aggrave son cas.
Enfin, j'aimerais que les insultes ne viennent pas parasiter le ton généralement empathique des commentaires.
Bonne journée à tous.
A Souris de Carthage
RépondreSupprimerJe crois surtout que le loup est sorti du bois. L’association que vous représentez n’est ni »indépendante » , ni « scientifique », et son site fait la promotion de thérapies alternatives sur la base de témoignages douteux fondés sur l’adhésion aveugle à des théories de gourous. Vous nous expliquez donc que la thérapie de votre gourou vous a non seulement guéri du cancer mas vous a rajeuni…
Le site vers lequel je renvoyais n’est pas exempt de tout reproche et je ne suis pas dupe. Il s’agit du site d’une association de patients Glioblastome association Michèle Esnault, et les experts cités, comme le Pr O Chinot, sont perclus de conflits d’intérêt. Mais y est faite une synthèse historique intéressante de plusieurs méthodes alternatives. Celles-ci sont souvent basées sur des théories créées de novo par un gourou. Les théories ainsi avancées sont de type holistique, elles sont magiques et miraculeuses au sens propre, en ce sens qu’elles prétendent avoir découvert le secret des cancers en général et pouvoir guérir tous les cancers sans distinction (et rajeunir le patient, pas dessus le marché). Leur efficacité est affirmée sur la base de témoignages, et uniquement de témoignages, puisque si des études sont tentées, des études fondées sur des méthodes scientifiques, elles aboutissent à des échecs. Leurs promoteurs et gourous se lancent souvent très vite dans la promotion commerciale de leurs méthodes, par le biais des circuits alternatifs.
A propos des témoignages le site fait cette analyse assez pertinente : « Les guérisons de cancer attribuées aux méthodes douteuses tombent dans une de cinq catégories: (1) le patient n'a jamais eu de cancer; (2) le cancer a été guéri ou était en rémission avec la thérapie prouvée, mais la thérapie douteuse a aussi été employée et l'effet bénéfique lui a été attribué; (3) le cancer progresse mais est faussement étiqueté comme ralenti ou guéri; (4) le patient est décédé à cause du cancer (ou le suivi est interrompu) mais il est présenté comme guéri; (5) le patient est en rémission spontanée (ce qui est très rare) ou a un cancer qui évolue tranquillementétant présenté comme une guérison.
Cela correspond à mon expérience. J’ai une fois croisé, dans une table d’hôte macrobiotique où je m’étais fourvoyée (des fois je suis tête en l’air) et qui ressemblait beaucoup à un repère sectaire, un « thérapeute » en transit vers la Suisse dans une grosse voiture de marque. Je me demande ce qu’il transportait dans son coffre, mais en tous cas il avait l’air d’avoir « réussi » dans la vie. Il m’a affirmé avoir été guéri du cancer grâce à ses propres méthodes et à la macrobiotique. ...
SUITE
RépondreSupprimerIl avait écrit des livres, bien sûr, que j’ai eu l’occasion de feuilleter. Quelle ne fut ma surprise, j’étais naïve, en me rendant compte qu’en fait de cancer, il avait eu une dépression, dont il s’était vraisemblablement sorti en trouvant sa voie comme thérapeute ? Mais le temps passant, et avec le succès, il s’était enhardi et avait transformé sa dépression en cancer. Peut-être même qu’il était persuadé que ce qu’il disait était vrai. C’est ce qu’on appelle l’autosuggestion, à la base du succès de toutes ces médecines parallèles.
Autour de moi avoir recours à l’homéopathie ou à l’ostéopathie est d’une totale banalité. Pour tout et n’importe quoi. Les personnes qui y ont recours sont persuadées que ça marche. La plupart ont recours en même temps à la médecine conventionnelle. Les pus raisonnables ou rationnels peuvent parfois admettre que les maladies ou les gênes, souvent bénignes, pour lesquelles ils y recourent auraient peut-être guéri d’elles mêmes.
Certains argumentent en faveur des médecines alternatives en disant que l’utilisation de l’homéopathie, par exemple, permet de limiter le recours aux médicaments conventionnels, et qu’en cela elle aurait un intérêt. Je ne suis pas d’accord, parce que les Français se distinguent par une surtuilisation des médicaments conventionnels ET des médecines alternatives.
Cela témoigne, à mon avis, de trois aspects :
- Une profonde ignorance des mécanismes des maladies, en particuliers les maladies communes, et de leur histoire naturelle
- Une méconnaissance et une défiance envers les capacités d’auto-réparation de l’organisme
- Un manque d’autonomie et donc une dépendance plus poussée qu’ailleurs des patients Français par rapport à des tiers qui est la résultante des deux premiers aspects.
Par ailleurs, la médecine conventionnelle est essentiellement bancale et favorise cela, parce qu’elle s’intéresse très peu à la prévention précoce, à savoir, se maintenir en bonne santé, et primaire, éviter les conséquences négatives des maladies et pathologies et elle ne s’intéresse qu’aux organes des patients et très peu aux patients dans leur globalité, à l’exception, relative, de la médecine générale.
Elle favorise aussi cela parce que, comme pour les médecines alternatives, elle doit entretenir le lien de dépendance du patient pour faire son beurre...
SUITE
RépondreSupprimerComme le dit Martine Bronner, l’attitude des unités de cancérologie a changé envers ces médecines alternatives. En effet, elles utilisent l’effet placebo, que la médecine conventionnelle ne sait pas utiliser, et l’effet placebo ce n’est pas rien, c’est un effet bien réel . On s’en sert donc au sein de la médecine intégrative qui a droit de cité aussi en Grande Bretagne, au Canada, aux Etas-Unis, un peu comme on peut utiliser les prestations hôtelières dans les cliniques privées : pour attirer, retenir et rassurer les patients, en complément de la médecine conventionnelle et pas à sa place, et non pour guérir mais pour soulager le patient de tous les effets liés au développement de la maladie ou aux effets secondaires des traitements .
C’est tout de même très différent de prôner des méthodes alternatives comme méthode infaillible pour guérir n’importe quel cancer. Voici un bon résumé http://www.passeportsante.net/fr/Actualites/Dossiers/DossierComplexe.aspx?doc=medecine-integrative-approche-globale-humain .
Un point important c’est que l’efficacité de ces méthodes alternatives, même relativement éprouvées, pour soulager le patient dépend plus du patient que de la méthode : « Larry Willms, professeur clinicien agrégé à la Division des sciences cliniques à la Faculté de médecine du Nord de l’Ontario, mentionne que dans la majorité des cas, les patients souffrant d’un même trouble seront traités différemment dans le cadre d'une approche alternative. »
Ce mélange des genres soulage sans doute le patient, mais peut être aussi source de confusion, comme le souligne Martine.
Pour répondre à Isa, le choix n’est donc pas binaire. Et je ne suis pas d’accord pour penser qu’il faut entretenir à tout prix l’espoir du patient, et l’espoir de la société, dans le fait que la mort peut être repoussée à l’infini.
S’il y a bien une règle totalement incontournable, et qui ne souffre aucune exception, c’est que nous devons tous mourir un jour. Cette règle s’est vérifiée depuis des millions d’années pour l’espèce humaine pour tous et pour chacun.
Entretenir l’espoir, l’illusion, que nous n’allons par mourir, car c’est bien ce qui est suggéré en filigrane par toutes ces déclarations sur l’avènement prochain ou actuel du traitement miracle, même si cela s’avère commercialement très porteur et très lucratif, ne peut pas être l’objectif ultime de la société. Eliminer la mort ne serait même pas souhaitable car cela conduirait l'humanité à une impasse.
Ce qui peut-être promu, en revanche, c’est la connaissance, l’information loyale et l’autonomie du patient et du citoyen afin que, quand c’est possible, nous ayons une certaine latitude, et c’est déjà un luxe, pour choisir la façon et dans quelles conditions nous allons mourir, le plus tard possible mais sans entretenir l'espoir au-delà du raisonnable et sans se servir de cet espoir pour manipuler le patient. L'acceptation de la mort peut aussi éviter des souffrances inutiles et permettre de l'aborder dans une certaine sérénité
Voici aussi une émission où l’effet placebo est débattu de manière très intéressante http://www.franceculture.fr/emissions/science-publique/les-medecines-alternatives-sont-elles-efficaces# .
@ CMT
RépondreSupprimerJuste un point : l'effet placebo ne "marche" pas sur les cancers, ni d'ailleurs sur la guérison des maladies. L'effet placebo est un effet symptomatique et agit, par exemple, sur la perception de la douleur. Des essais morphine vs placebo dans les douleurs des métastases du cancer de la prostate (Boureau) avaient montré des résultats "stupéfiants" dans le groupe placebo mais l'essai avait été très vite arrêté en raison de la supériorité très significative des opiacés.
Les médecines dites "alternatives" profitent de la régression spontanée de certaines maladies dont des cancers et s'enorgueillissent de résultats ponctuels exceptionnels.
L'utilisation de médecines alternatives par les "grands" services d'oncologie signifie que l'accompagnement des patients est de mauvaise qualité, que ces services sont incapables, dans le cadre de l'institution classique, de faire preuve d'empathie à l'égard des patients, et que les soins dits palliatifs sont une appellation erronée : ils devraient s'appliquer, du moins leur esprit (encore que parfois j'ai de gros doutes sur certaines d eleurs pratiques), bien avant, au moment justement où ils sont "curatifs".
Bonne journée à tous.
A Jean-Claude
RépondreSupprimerTu fais bien de préciser ce point, qui, apparemment, n’était pas assez clair dans mon commentaire.
L’effet placebo agit surtout sur la perception des maladies, la manière dont elles sont ressenties, et beaucoup moins nettement sur les maladies elles-mêmes, lorsqu’elles ont un substrat organique.
J’ai déjà dit que l’effet placebo d’une technique dépendait d’abord du patient et non de la technique ni de la pathologie. La technique est un récit qui est là pour l’habillage de l’effet placebo.
Les facteurs qui favorisent l’effet placebo sont : le temps passé avec le patient, la prise en compte des préoccupations du patient, le prix de la prestation, l’autorité conférée au soignant, vecteur de l’effet placebo…
Une étude intéressante avait été rapportée avec deux groupes de patients opérés. Pour un groupe le chirurgien s’astreignait à voir les patients opérés une heure avant et une heure après l’intervention. Pour le groupe intervention cela avait pour effet de diminuer de moitiés l’utilisation d’antalgiques et de raccourcir d’un jour la durée du séjour.
Les raisons pour lesquelles on a introduit les médecines alternatives dans les services d’oncologie sont commerciales et opportunistes : répondre à la demande du patient consommateur.
Je suis opposée à l’utilisation de ces techniques parce que elles sont un facteur de promotion de l’ignorance, de la superstition et de la dépendance du patient.
@Docteurdu16
RépondreSupprimerLe placebo est un surprenant mécanisme psychologique qui permet d'atténuer des symptômes voire guérir une maladie chez un patient convaincu d'avoir reçu un traitement alors qu'en réalité ce n'était qu'un substitut (comme tu le précise si bien).
Le sérum physiologique en alternance avec l'administration de cet antidouleur produit le même effet apaisant que la morphine (lire la Seconde Guerre mondiale, les médecins militaires britanniques).
D'ailleurs d'après une dizaine d'étude, les effets comparés entre placebos et antalgique, antidépresseurs, somnifères et anxiolytiques ont été évalués.
Sa conclusion était que seuls les anxiolytiques sont plus efficaces que le placebo en-deçà de 3 mois pour traiter des affections chroniques 'culturelles" comme les lombalgies et les maux de tête. En revanche, ni les antidépresseurs ni les antidouleurs ne sont plus utiles que le placebo pour ce type de douleur.
Il serait temps de réduire les prescriptions d'antidépresseurs dans notre commune voire au-delà de ce périmètre. Ces "psychotropes" devraient servir uniquement à des patients souffrant d'une dépression sévère ou qui présentent un risque suicidaire.
Par ailleurs, une étude démontrait que le paracétamol avait le même effet qu'un placebo pour le traitement des douleurs lombaires.
L'effet placebo varie avec le prescripteur. Certains médecins ont un effet placebo puissant, d'autres un effet placebo faible. Celui qui prescrit a un rôle essentiel car il doit inspirer confiance au patient pour que le placebo fonctionne.
Toute la difficulté de l'effet placebo est qu'il dépend du pouvoir de subjection de celui qui l'administre. Cela serait un fiasco de donner un placebo en tant que tel.
C'est une erreur de ne pas faire croire au patient que son traitement contient une molécule active. Mieux vaut mentir pour le bien fondé...
Il existe des médecins naturellement rassurants, d'autres au contraire parviennent à rendre le patient plus anxieux à la fin de la consultation qu'au début...(voir la relation de l'oncologue avec Mr. B).
Si un médecin estime qu'il n'a pas le droit de mentir à un patient sur sa thérapeutique cette approche met en danger l'effet placebo et risque de conduire à un recours accru à des traitements chimiques que l'on sait inefficaces dans certaines indications, plus chers et parfois dangereux.
L'effet placebo fait partie de l'arsenal thérapeutique depuis toujours, même si certains médecins y adhèrent intellectuellement et d'autres pas.
J-C, en Grande Bretagne, en particulier, le corps médical veut aujourd'hui nier l'effet placebo en refusant de "mentir" aux patients. Dans ce domaine, la France est plus raisonnable...
Cette idée à faire disparaître l'effet placebo est très inquiétante.
@CMT
RépondreSupprimerUne des solutions est le recours aux médecines alternatives dont le succès actuel trouve peut-être là une explication. Elles sont sans aucun doute les seules à pratiquer encore une médecine efficace basée sur des produits qui n'ont pas de principes chimiques actifs connus.
@Docteurdu16
L'étendue de l'effet placebo est considérable. Il permet de réduire des douleurs, des lésions organiques et même de faire disparaître les verrues, qui sont pourtant des tumeurs d'origine virale !
(Je t'invite à te renseigner de la consultation très réputée du Dr. Pierre Mollaret, spécialiste des maladies infectieuses à l'hôpital Claude Bernard à Paris sur le traitement des verrues)
En vérité, l'effet placebo est irritant parce qu'il est incompris. Il remet en cause la rationalité superficielles des praticiens. La réalité est pourtant que nous sommes des êtres subjectifs, les médicaments ne doivent en aucun cas être induits par la croyance qu'on peut avoir qu'ils sont bons ou mauvais. Parce que la médecine conventionnelle est basée sur un pilier qui met tout le monde d'accord : l'expérimentation (te souviens-tu de notre conversation entre la technique Warburg sur les types de cancers et celles prouvées par des essais cliniques).
L'effet nocebo est l'inverse de l'effet placebo.
Dans une société pessimiste comme la nôtre (France), la simple lecture de la longue liste des effets secondaires sur les notices des médicaments peut insidieusement, pas un pouvoir de subjection, induire des effets nocebo chez un patient.
L'effet nocebo augmente en raison d'une défiance accrue vis-à-vis des médicaments, à cause des scandales sanitaires, et dans un contexte écologique visant au rejet des molécules de synthèse. Et paradoxalement, notre société devenue intolérante à la souffrance, incite à la consommation en excès de médicaments !
@CMT
RépondreSupprimerLes médecines naturelles et alternatives sont aussi efficaces que les antidouleurs, les antidépresseurs et les somnifères pour des douleurs chroniques modérées comme les maux de tête et les maux de dos, tout en étant moins nocives.
L'idée selon laquelle les médicaments chimiques répondent à tous les maux de la société n'est pas raisonnable. La mission du médecin est d'abord de ne pas nuire, enfin je ne pense être la personne à vous apprendre votre profession et à vous faire rappeler votre serment.
Les bienfaits de l'homéopathie en tant qu'équivalent d'un traitement placebo sont biens réels et existeront toujours.
Lorsqu'on se trouve face à des souffrances inexpliquées ou des maladies inconnues, les méthodes alternatives et non chimiques ainsi que la psychothérapie peuvent soulager de beaucoup de maux. Il existe bien des résultats surprenants qu'une psychothérapie pourrait sans doute soigner une fatigue post-infectieuse. Une équipe néerlandaise a fini par trouver que la solution la plus efficace pour remédier à cette fatigue chronique était une thérapie cognitivo-comportementale.
Et puis fumer du cannabis, par exemple 3 fois par semaine, pour se détendre après le travail n'est pas pire que de prendre des anxiolytiques. Je ne suis pas pour la fumée et cette hygiène mais je ne suis pas pour la consommation des anxiolytiques non plus.
Saviez-vous que de nouveaux médicaments cannabinoïdes, synthétisés à partir des extraits actifs de la plante de chanvre, sont en cours de développement ?
Après avoir mis en prison des jeunes qui fumaient des joints, l'Etat autoriserait bientôt la mise sur le marché de molécules cannabinoïdes ? Ce serait cruellement ironique.
Ces décisions sont plus basées sur des choix politiques que sur de la science.
Connaissiez-vous une alternative ou un traitement ou autre sur l'extraction du "sang impur" du corps qui provoquerait désagrément ?
Par exemple, the cupping therapy est la solution à ce problème. Bien qu'il existe 3 types de technique soit "sèche", soit "humide", soit "incision faite directement sur une veine", elles sont réellement bénéfiques pour les gens malades et aussi pour ceux en bonne santé.
Quand par exemple on sait ce qu'est le pH. Que les médicaments sont acidifiants et que, déjà que psychologiquement tout le monde a des soucis, l'acidification cellulaire l'est davantage.
Pour un patient dont sa maladie est assez avancée, il est difficile d'opter pour la pratique d'une quelconque médecine alternative mais cela n'est pas impossible.
L'ouverture d'esprit et l'esprit critique doivent savoir s'exprimer sans donner un rôle de "négateur" à l'esprit critique et en l'optimisation pour l'ouverture d'esprit.
Merci à tous pour vos commentaires et réponses.
RépondreSupprimerPour dissiper toutes confusions concernant le traitement métabolique du cancer issu des travaux et recherches du Dr Laurent Schwartz, médecin cancérologue, effectués pendant près de 15 ans à Polytechnique, je préciserai que ce traitement n'a rien d'un placebo et que ce médecin qui a aussi passé près de 10 ans à Harvard, a sauvé des malades en fin de vie.C'est également un humaniste et un lanceur d'alerte depuis des années, ce qui lui a valu les pires harcèlements (allant jusqu'à son licenciement)dans les hôpitaux où il exerçait. Ci-joint quelques liens pour éclairer votre lanterne.Je vous précise que je suis contre les dérives sectaires de certains pseudo guérisseurs et gourous qui profitent du désarroi des malades, tout comme je suis scandalisée par la main mise de big pharma sur les résultats(biaisés) de la recherche et la collusion de certains médecins.
Documentaire La guerre contre le cancer 2006.(Minute 29)
https://www.youtube.com/watch?v=o2VHzqZnZJs
Documentaire d'ARTE Cancer la piste oubliée :
https://www.youtube.com/watch?v=j6I8nIECbCo
La conférence du Dr Schwartz au CERA:
https://www.youtube.com/watch?v=_6DyJQo_YKc
Son interview sur France Inter suite à la sortie de son livre "Cancer, guérir enfin tous les malades"
http://www.franceinter.fr/emission-les-savanturiers-laurent-schwartz-cancerologue
Vous trouverez sur internet les publications du Dr Schwartz en anglais et en français. ainsi que toutes ses vidéos sur Youtube.
https://www.youtube.com/watch?v=-ELhWA6Il7U
Le prochain livre du Dr Laurent Schwartz est prévu pour le mois de septembre.
« Les guérisons de cancer attribuées aux méthodes douteuses tombent dans une de cinq catégories: (1) le patient n'a jamais eu de cancer; (2) le cancer a été guéri ou était en rémission avec la thérapie prouvée, mais la thérapie douteuse a aussi été employée et l'effet bénéfique lui a été attribué; (3) le cancer progresse mais est faussement étiqueté comme ralenti ou guéri; (4) le patient est décédé à cause du cancer (ou le suivi est interrompu) mais il est présenté comme guéri; (5) le patient est en rémission spontanée (ce qui est très rare) ou a un cancer qui évolue tranquillementétant présenté comme une guérison.
RépondreSupprimerBelle profession de foi.
Retournous la :
1)Surdiagnostic
2)Cervarix ?
3)De la bonne utilisation des marqueurs secondaires
4)Espérance de vie post chimio ? Rechute ?
5)Cachez ce sein...
A Dursu Arnal
RépondreSupprimerJe comprends, je crois, ce que vous dites, mais vous semblez postuler qu’il faut mentir au patient/malade pour lui faire du bien ou que le mensonge serait indispensable à l’effet placebo : aucun des deux postulats n’est vrai, et la vision selon laquelle il faudrait nécessairement mentir au malade est infiniment paternaliste.
Lorsqu’un médecin/thérapeute ment à un malade c’est le plus souvent pour abuser de sa crédulité et pour asseoir son pouvoir sur lui.
Les malades souhaitent-ils qu’on leur mente ? La réponse peut être conditionnelle mais pour le cas général la réponse est certainement » non ». Alors il faut peut-être qu’ils acceptent d’abord de perdre quelques illusions pour devenir moins influençables et moins donner prise aux manipulations.
Il vaut mieux, donc, poser comme principe qu’on ne ment pas au malade et définir les exceptions possibles ensuite de manière transparente et consensuelle.
A Souris de Carthage
Des livres, des interviews… mais où sont les études ? L’idée que les expériences personnelles et les témoignages n’ont aucune valeur pour définir l’efficacité propre d’un médicament ou d’une technique parce qu’elles ne permettent pas de différencier la guérison spontanée et l’effet placebo de l’effet propre du médicament ou de la technique est difficile à appréhender par le public .
Pourtant, elle est à la base de la méthodologie scientifique. Et tant que les patients ne se soucieront pas d’acquérir des bases de raisonnement scientifique ils seront vulnérables à toutes les manipulations.
A anonyme,
Je suis d’accord avec vous, mais ce n’est pas le contre-pied mais simplement la suite du raisonnement : une guérison miraculeuse peut être due à un surdiagnostic, et tout porte à croire que le cas est fréquent, notamment dans le cas du cancer du sein et de la prostate. Simplement le patient surdiagnostiqué qui aura choisi de passer par les médecines alternatives criera au miracle. A l’inverse, le patient qui subira un traitement conventionnel en aura les inconvénients sans en tirer de bénéfice.
Le paradoxe des médecines alternatives c’est que les patients, en voulant s’autonomiser, se sont aliénés encore davantage, parce que le mensonge, l’ignorance et la superstition n’ont jamais libéré personne.
@cmt
RépondreSupprimerVoici l'une des études sur le traitement métabolique datant de 2012 reprise sur le site du Dr Delépine, pour qui j'ai une très grande admiration. Vous remarquerez le nom du Dr Schwartz.Et, depuis, des centaines de malades du cancer ont opté pour ce traitement qui repose aussi sur la suppression du glucose, un régime alimentaire et de l'activité physique.Personnellement j'y ajoute l'amitié,l'altruisme, la musique, la danse, la lecture, l'écriture, et la bonne humeur... Bonne lecture!
http://www.nicoledelepine.fr/nicoledelepine-tolerance-of-oral-lipoid-acid-and-hydroxycitrate-combination-in-cancer-160.html#.V13cijWTSFU
@Souris de Carthage
RépondreSupprimerIls ne comprendront pas car leur cursus médical est ancré en eux. Il faut qu'il y est des « essais cliniques » sinon c'est une info qui passe d'une oreille pour sortir de l'autre.
D'ailleurs il ne s'agit pas seulement d'un régime cétonique, les protéines sont à supprimer de l'alimentation car ce sont les protéines qui nourrissent et construisent les cellules. Il suffit de revenir sur les bases biologiques du monde de la Cellule pour comprendre les multiples fonctionnalités qui orbite autour des protéines.
De plus, ce n'est pas tout, puisque les sels minéraux doivent être la priorité alimentaire (méthodes respiratoires, eau potable, aliments riches en potassium...), les vitamines aussi qui sont les cylindres du métabolisme sont à considérer à leur juste valeur.
@Docteurdu16
C'est ce que j'ai souhaité t'argumenter mais dès que tu m'as dit que tu te basais sur les essais cliniques, j'ai compris que tu ne voulais pas prolonger davantage...
Je lis avec beaucoup d'intérêt ce débat qui de "l'inhumanité" de certain cancérologue a dérivé sur l'effet placébo qui mériterait d'être étudié comme l'indique Martine Bronner. En effet, nous ne connaissons pas grand chose sur cet effet. Nous le constatons mais sommes incapables d'en connaître les mécanismes, ou si peu.
RépondreSupprimer@docteurdu16
Tu écris :
"Juste un point : l'effet placebo ne "marche" pas sur les cancers, ni d'ailleurs sur la guérison des maladies. L'effet placebo est un effet symptomatique et agit, par exemple, sur la perception de la douleur."
Je trouve ces affirmations très "péremptoires" sur l'effet placebo où on ignore énormément de choses, pour ne pas dire presque tout.
Moi j'aurai écrit : en l'état de nos connaissances actuelles, l'effet placébo ne semble pas marcher sur ......
Dursu Aral écrit par ailleurs :
"En vérité, l'effet placebo est irritant parce qu'il est incompris"
Je crois que c'est tout à fait juste.
Cela pose la question de notre ignorance dans un monde qui affirme savoir.
Pour ma part, j'ai peu de certitude, si tant est que je puisse en avoir ou même qu'il puisse y en avoir véritablement.
Je lis beaucoup de choses.
J'ai toujours été "interloqué" par certains témoignages de guérisons "miraculeuses".
Je ne crois pas à la quelconque intervention d'une puissance divine quel qu’elle soit.
C'est vouloir donner une explication là où justement nous n'en trouvons aucune.
Je ne suis pas naïf, non plus au point de croire que toutes les guérisons "miraculeuses" n'ont pas une explication qui peut être une manipulation ou une autre raison.
Il n'empêche qu'il existe des guérisons que rien n'explique même pour des maladies très graves, voire mortelles. Elles sont rares mais qui peut affirmer qu'elles n'existent pas ?
Tout cela pour dire qu'il faut "raison" garder et en particulier de ses propres croyances ( religieuses ou scientifiques ou les deux ).
@docteurdu16
RépondreSupprimerPourrais-je connaitre votre compte twitter je voudrais bien m'y abonner.
Merci.
@Dr MG
RépondreSupprimerQuel est votre état spirituel ? Vous n'en aviez pas ? Si vous ne croyiez pas à une force suprême divine invisible, sûrement vous croyez en l'homme mi-homme mi-singe.
C'est justement dans ce contexte que les négateurs se démarquent de la raison.
La médecine prophétique est la médecine supérieure de référence à toutes les autres médecines.
Jésus fils de Marie guérissait le lépreux par l'autorisation de son Seigneur.
Lorsque 'Ali abu Talib avait une conjonctivite à son œil gauche, Muhammed lui crachât sur l'œil et la maladie se dissipait en quelques petites minutes. Que la Paix soient sur les Prophètes. Il y a tout plein de traitements spirituels connus parmi les Prophètes qui dépassent les traitements mondains. Justement les effets placebo et nocebo sont une croyance profonde optimiste, une incroyance profonde pessimiste.
Mais existe-t-il des [humains] humbles malgré qu'ils soient des négateurs ? Certainement que oui.
Malheureusement, l'oncologue dont il est sujet ne croit pas à une quelconque divinité, d'où son dérapage qui l'éjectera dans le fossé (ce sujet en sa défaveur).
J'ignore votre spécialité. Si je vous posais la question suivante :
"Quelle sera votre réaction si un patient vous dit que c'est Dieu qui lui a donné la vie et c'est Dieu qui lui donnera la mort alors que vous asseyez de le convaincre pour tel ou tel traitement dans le but [de le sauver] ?
A MG,
RépondreSupprimerBien sûr qu’on ne peut tout comprendre, et même, j’ai un scoop, il y a plus de choses qui restent inexpliquées et inexplorées que de choses comprises. Et Dursu Aral a certainement raison de rester prudent sur l’effet placebo.
Mais les miracles sont, par définition, exceptionnels et sont l’affaire des religieux et des croyants (c'est-à-dire ceux qui désirent davantage croire que comprendre). Tandis que la médecine s’occupe de reproductibilité.
A Souris de Carthage
Merci pour l’étude mais c’est peu de dire que ça ne correspond pas à ce qu’on pouvait attendre de quelqu’un qui préconise, qui « prescrit » à ses pairs, avec autant d’assurance ce type de traitement ou de méthode, pour remplacer des traitements plus conventionnels.
Cette « étude » est en fait une revue de plusieurs études sur quelques souris (une dizaine) étudiant l’évolution de tumeurs provoquées lorsqu’on combine la chimiothérapie classique à des molécules réputées être des puissantes anti-oxydants, en l’occurrence, l’acide alpha lipoïque et l’acide hydorycitrique. La conclusion même de cette revue est plus que prudente et se rapporte bien à l’utilisation COMBINEE de la chimiothérapie et de ces molécules et pas à l’utilisation de ces molécules seules pour traiter le cancer.
Le niveau de preuves de cette revue est plusieurs crans en dessous des études faites par l’industrie pharmaceutique comparant deux groupes de patients traités par la molécule testée et par un placébo ou bien par un traitement de référence et n’autorisent certainement pas à préconiser de remplacer la chimiothérapie par ce type de traitements.
Pour ma part, je suis ravie que les patients veuillent prendre part aux décisions et aux débats sur leur propre santé. Mais c’est une chose de décider pour soi-même et c’est une autre chose de se poser en prescripteur de soins sur l’espace public. Et, à mon avis, on ne peut pas le faire de manière aussi irresponsable, en tenant le même type de propos qu’on tiendrait avec ses copines dans son salon sans se donner un minimum de peine pour acquérir quelques connaissances.
On a déjà eu cette discussion sur ce blog mais le statut de « survivant » ne suffit pas à vous propulser expert sur un sujet médical.
@ Dursu Aral
RépondreSupprimerhttps://fr.wikipedia.org/wiki/Pour_en_finir_avec_Dieu
@Dr MG
RépondreSupprimer« Les mécréants ressemblent à [du bétail] auquel on crie et qui entend seulement appel et voix confus. Sourds, muets, aveugles, ils ne raisonnent point ».
[Noble Coran : chapitre 2, verset 171]
@docteurdu16
Je m'excuse d'avance, c'est ni le lieu ni le moment peut-être, je ne suis pas l'auteur de l'action.
Bien amicalement à tout un chacun
A tous :
RépondreSupprimerau sujet des essais clinique en médecine complémentaire , sans vouloir prendre part et en restant objectif, force est de constater qu'actuellement, les essais cliniques et revues systématiques en biomédecine ne brillent pas par leur intégrité scientifique (http://www.h2mw.eu/redactionmedicale/)
Alors renvoyer dos à dos le niveau de preuve des études en médecine complémentaire (MC) et en biomédecine quand la biomédecine utilise des moyens financiers considérables et des méthodes de truands pour publier des études , c'est l'hôpital qui se fout de la charité.
Je suis étonnée que sur ce site intelligent que j'apprécie car on y réfléchit vraiment sur la médecine, il y ait aussi peu de culture et de réflexion sur le champ émergent des MC désormais plebiscitées par un large public (qu'on y "croit" ou non)
Et c'est cette ignorance générale des MC qui laisse le champ à des gens plus ou moins honnêtes et conduit le public parfois désespéré à se tourner vers certaines méthodes non validées ( qui s'interroge réeellement en France sur la validité de l'ostéopathie?) . La biomédecine devrait se poser la question "pourquoi? qu'est ce que nous n'apportons pas que ces gens vont chercher chez les thérapeutes des MC? " (ce qui nous ramène à l'attitude non compationnelle de cet oncologue). Il y a un énorme travail à faire en France concernant la médecine intégrative, pour éviter de laisser fleurir les charlatans de tout poils qui s'engouffrent dans un vide béant. On est vraiment un pays intellectuellement paralysé et paradoxal qui voit des "dérives sectaires" dès qu'on entend parler de ying-yang , d'hypnose, de tai chi ou de méditation en pleine conscience, qui se prétend "humaniste" mais qui a un niveau général d'ignorance crasse des tenants et des aboutissants des MC. Après , il ne faut pas s'étonner si on a des mondes parallèles qui se regardent en chien de faience ...
@Annette LEXA
RépondreSupprimerCe n'est vraiment pas raisonnable d'avancer des termes dénigrants la médecine complémentaire.
Je pense, personnellement, que chaque médecine a des avantages.
Par exemple un profil qui présente une défaillance immunitaire incomprise par la médecine conventionnée devra céder et je dirai même de proposer une médecine parallèle du fait qu'elle n'a pas la solution de la pathologie ou du symptôme.
Les allergies, l'asthme sont parmi les pathologies incomprises par la médecine moderne. Alors que la médecine douce propose plusieurs types de méthode pour justement combattre l'asthme et les allergies de façon définitive. Mes affirmations vous surprennent ?
Pourtant ce que j'avance est une réalité et je peux partager mes connaissances et expériences.
L'immunologie échappe à tout plein de spécialistes. Il faut se rendre à l'évidence et j'insiste qu'il faut être ouvert d'esprit pour l'évolution caractérielle. Dans votre situation vous êtes à plaindre car vous faites preuve de bassesse en donnant un grade à la médecine moderne qu'il ne mérite point.
Sans rancune aucune.
@ Dr MG
RépondreSupprimerLes positions de Dawkins sur la religion sont assez intéressantes si l'on postule la religion comme étant un recueil de sagesse ancestrale. Dieu y est l'homme, le père, cette incarnation de la toute puissance infaillible que chaque enfant voit un temps en son propre père (enfin pour ceux qui en ont un). Les personnes ressentant le besoin de publier un livre sur la non existence de Dieu ont de ce côté là un "sacré" souci d'égo. Il n'est -à titre indicatif- qu'à voir la vie sentimentale de Dawkins pour comprendre "le gène égoïste". Cette position d'inferiorité interiorisée ne trouve d'exorcisation chez le médecin dressé à la toute puissance -tout comme chez l'illuminé dogmatique de tout poil, si tenté qu'il trouve la cause de ses problèmes dans le jardin du voisin- que par projection de ses propres caractéristiques refoulées vers l'objet transferentiel(typiquement : les MC/MA sont une imposture dangereuse, leurs méthodes sont partiales, irrationnelles, frauduleuses, leurs résultats douteux...).C'est bien pour cela que l'apostat est une abomination pour les croyants et l'est de manière encore plus effroyable pour ceux des athés qui en ont compris le sens et se sont soustraits au confort de la pneumatique (l'ancêtre de l'entretien d'anonce).
Dieu se rit de ceux qui chérissent les causes de maux dont ils maudissent les effets.
A Annette Lexa,
RépondreSupprimerConcernant les études présentées par Souris de Carthage comme justifiant de substituer la méthode métabolique à la chimiothérapie dans le traitement des cancers, je parlais de niveau de preuves au sens formel, puisque les études qu’elle présente sont des études précliniques sur l’animal, alors qu’on demande encore, pour pas très longtemps, à l’industrie pharmaceutique de mener des essais cliniques contrôlés randomisés sur des vrais patients pour obtenir une AMM .
Pour ce qui est du rapprochement entre médecines douces et mouvements sectaires, ce n’est pas moi qui l’ai fait mais un rapport du sénat datant de 2013 (Sénat - Rapport fait au nom de la commission d’enquête sur l’influence des mouvements à caractère sectaire dans le domaine de la santé, Bibliothèque des rapports publics ) . Le lien qui existe entre les deux pourrait être comparé à celui qui existe entre drogues douces et drogues dures : on peut consommer longtemps des drogues douces sans passer aux drogues dures et on peut consommer des drogues dures sans passer par les drogues douces. Si investir une personne de pouvoirs inexplicables et mystérieux mène rarement à l’embrigadement dans une secte dans la vie courante, en revanche, les gourous ont bien compris le pouvoir de fascination qu’ils pouvaient exercer en s’attribuant des vertus thérapeutiques magiques. C’est le côté magique et inexplicable qui est fascinant et aliénant, bien plus que le côté thérapeutique.
L’allégation, parfois entendue, selon laquelle les patients auraient recours aux médecines douces parce qu’ils seraient désespérés est un peu exagérée. Les gens ont le plus souvent recours aux médecines alternatives pour des problèmes d’une grande banalité qu’ils pourraient gérer eux-mêmes avec exactement le même résultat. Les Français sont surtout accros à la dépendance aux soignants et aux médicaments, quelle que soit le type de médecine. Par exemple, un article à la gloire de l’homéopathie explique que les Français sont les plus grands utilisateurs d’homéopathie en Europe et que en 1992 36% des Français utilisaient l’homéopathie et 62% des mères en 2004, proportion qui est allée croissant au cours du temps. En Grande-Bretagne ils étaient 17% en 2000 à utiliser l’homéopathie.
Je ne vois vraiment pas pourquoi je devrais accepter que quelqu’un vienne inciter à remplacer le traitement conventionnel du cancer par des molécules non éprouvées.
Si c’est ça pour vous faire preuve d’ouverture d’esprit alors, effectivement, je n’ai aucune ouverture d’esprit.
Cela n’enlève rien et c’est tout à fait cohérent et compatible avec toutes les critiques possibles de Big Pharma et des carences de la médecine conventionnelle.
Il y a des points communs entre Big Pharma et le business des médecines alternatives : tromperie, aliénation, appel à la crédulité et à l'absence d’esprit critique.
Dursu Aral : je n'ai pas porté de jugement sur les thérapies complémentaires ! et je pense même que certaines sont un complément utile et je ne les range pas toutes sous le label "effet placebo" qui est en soit pourtant un titre fort honorable, sous estimé et pas assez exxploité. Je m'interrogeais juste sur leur évaluation, ceci afin d'aider les soignants et les patients dans leur choix et éviter qu'ils aillent voir des charlatans. .
RépondreSupprimerA CMT : je parle bien de "thérapies" et non de "médecine" et de "complémentaires" et non "alternatives", "non conventionnelles". Complémentaires, cela signifie qu'on prend une chimiothérapie conventionnelle et qu'on complémente par un support de soin parmi les thérapies complémentaires les mieux adaptées. Quel balance bénéfice/risque pour la prise d'homéopathie, d'acupuncture ou de massages durant une chimio quad on a un cancer ? Je le répète, je n'ai peut être pas été claire, je n'ai aucun avis sur l"efficacité de l'homéopathie. Même s'il s'agit uniquement d'un super placebo permettant à la personne se trouver un soulagement de quelque nature que ce soit, il faudrait être cruel pour le lui refuser! D'où l'idée qu'il faudrait faire le ménage entre les thérapies et les thérapeutes, oncologues inclus et certainement les premiers qui sont en face de grandes détresses.
En tout cas, oui, je vous rejoins sur la dépendance aux soignants et aux médicaments des français . Mais ne vit -on pas dans un pays qui a fait tout pour nous rendre dépendants de l'Etat censé apporté toutes les solutions du berceau à la tombe et qui nous infantilise tous ( habitat, revenu mensuel , soin gratuit, cellule spychologique...). En plus, s'ajoute une société victimaire (ce n'est jamais la faute de la personne mais de la société). Et pour couronner le tout, nous avons une histoire particulière avec l'industrie pharmaceutique en France.
Les charlatans sont les pratiquants de la médecine conventionnelle à l'exception d'une minorité et ceux-là se reconnaissent par la grandeur de leur morale.
RépondreSupprimerEn Allemagne, ce n'est pas mieux. Je connais un service de soisn paliatif qui se dise être là pour soigner des maldades (die Kranke), mais point des gents nécessitant des oins (à lobgue durée: die Pflegebedürtigten) et l'ont mis à la porte.
RépondreSupprimerUne chose est sute une personne fragilisée par maldie ou l'age est foutue dans le systhème sociale du 21 Siécle au mnde entier! Il est devenue inhumain et seulement un commerce pour exploiter auusi bien le personnel soignant que les personnes soignés, tous cela avec l'autorisation des classes politiques gouvernants!
Bon dimanche
il est toujours absurde de reprocher à autrui sa propre intransigeance. Que chacun est libre de son choix est une évidence mais discréditer une discipline en la résumant à une seule et unique expérience me parait tout aussi fautif que les attitudes non repectueuses de certains confrères des droits du patient; Droits que la plupart des médecins, oncologues y compris, respectent.
RépondreSupprimer@ Anonyme du 3 septembre 2016
RépondreSupprimerCe n'est malheureusement pas la première fois que je ressens ce genre de choses et nombre de mes confrères, spés ou non, sont assez d'accord.
Je crois qu'il faut briser l'entre soi de la cancérologie.
Les droits des malades ne sont pas respectés en général.
Où est le patient lors de la RCP ?
Où est le médecin traitant ?
Mais vous avez raison : je décris aussi l'invisibilité du mal : des braves gens se comportent comme des gougnuiaffiés pour faire le bien.
Bonne journée.
Bonjour
RépondreSupprimerNouveau groupe pour discuter entre personnes travaillant dans le secteur médical et paramédical
Si vous le souhaitez rejoignez nous 😉
Nom du groupe : Forum Médical
https://www.facebook.com/groups/865800710231415/
l'invisibilité du mal, quelle grave question ...
RépondreSupprimerOn m'a diagnostiqué un cancer du sein le 26 avril 2018 et j'avais désespérément besoin d'être guérie jusqu'à ce que ma tante m'informe de l'huile de cannabis qu'elle a contactée à Ricksimpsoncannabishemoil@gmail.com. J'ai immédiatement commencé à prendre les médicaments prescrits par Rick Simpson et, trois mois après avoir pris de l'huile de cannabis pour guérir, je suis déclarée sans cancer.
RépondreSupprimerCordialement,
Jeanne