Un de mes collègues subit une petite exploration chirurgicale dans un grand hôpital parisien.
Cinq personnes entrent dans la chambre.
Pas un bonjour. Personne ne se présente.
Une infirmière, sans doute, lui dit qu'il est sortant. On ne lui a pas demandé comment il allait (il va moyen).
C'est tout.
Mon collègue s'adresse à celui qui paraît être le senior : " Mon cher confrère, vous pourriez au moins dire bonjour au patient quand vous entrez dans une chambre".
Réponse du CONfrère ?
RépondreSupprimerIl est resté comme deux ronds de flan.
RépondreSupprimerOui...
RépondreSupprimerJe n'ai eu que 3 expérience d'hôpital dans ma vie, l'accouchement (c'était en Russie, je vous évite les détails... et ça aurait pu être encore pire, vu les récits de mes copines...)
Hospitalisation de mon fils il y a un ans pour un ganglion qui avait la taille d'une bonne prune, et la mienne, pour, pardon, une colo et gastroscopie sous AG.
Pour mon fils, dés qu'il se mettait à pleurer, on accourait avec du doliprane. Ce n'est quand même pas un bonbon, j'avais bien expliqué qu'il était TED et pleurait parce qu'il y avait quelqu'un de nouveau qui entrait dans la chambre toute les 5 minutes, parfois plusieurs personnes, et pas parce qu'il avait mal. Il parle bien et ne cache pas quand il a mal, il me le dit, je l'aurait certainement dit aux infirmières. Une fois on lui en a quand même donné quand je suis partie boire quelque chose de chaud... j'avais une grosse angine, mais on ne pouvais pas avoir de bouilloire dans une chambre, et l'eau qu'on apportait avec le repas était vraiment fraiche... Bon, ce n'est pas du poison, mais est-ce qu'on soigne une "overdose" de stimulation chez un autiste par du doliprane... Pour la prise de sang, je savais déjà, par expérience, que le masque lui fait plus peur que l'aiguille, que c'est bien plus facile de faire sans. Réaction - presque "maman ferme là", résultat - un enfant à l'Ouest... longtemps, hyper effrayé... Au laboratoire près de chez moi les infirmières qui le connaissent se débrouillent parfaitement sans masque, mon fils pleure, mais accepte son "triste sort", les rares fois où on lui fait une prise de sang.
Pour ma petite "exploration", ayant découvert que ma mutuelle rembourse une chambre individuelle, je l'ai demandé, j'étais dans un hôpital privé, parce que c'est là où travaille le gastro chez lequel mon médecin traitant m'a envoyé. Bon. Je suis vraiment très pudique (même si ça ne se voit pas dans mes commentaires totalement impudiques, "epistola non erubescit" et puis ce message là, je le laisse anonyme, presque, vous avez des indices:-). C'était essentiel pour moi, de pouvoir être seule avant et surtout les 2 heures après, je n'étais pas prête à péter devant tout le monde:-) Non, vraiment pas. Oui, ce n'est que 2 heures. 4-5 heures à l'hôpital en tout. Mais j'avais payé pour ça, quoi! Et j'en avais vraiment besoin. Avant - j'étais seule. J'ai laissé les affaires dans la chambre. Des que je me suis réveillée, on m'a ramené dans ma chambre, apporté le repas, puis une infirmière m'a dit de m'habiller rapidement, j'étais encore en train de manger... je devais libérer ma chambre! J'ai dis calmement, que j'ai payé pour une chambre seule, pour la journée, et que mon amie vient me chercher seulement dans deux heures. Réponse de l'infirmière: "oh, madame, vous n'aller pas faire une histoire pour deux heures, dans la salle d'attente les fauteuils sont très confortables et il y a la télé!" (bon, vous pouvez devinez, que l'une des choses que je voulais ABSOLUMENT éviter, c'est d'avoir à regarder un truc stupide à la télé, je ne la regarde jamais...). J'étais quand même un peu fatiguée après l'AG et le fait que j'ai passé quelques semaines avant à mourir de honte, en attendant... je n'ai pas eu la force de me bagarrer avec une infirmière pour deux heures de paix. Du coup - deux heures à se retenir de péter après une coloscopie, donc, TRES mal au ventre... honte à en pleurer (j'ai pleuré...) quand c'était impossible...
"L’hôpital doit devenir un lieu ouvert, de circulation et d’échange des savoirs. Un espace public citoyen et scientifique. Dans un moment où le rôle de l’hôpital dans notre société est amené à se repenser, l’inscription de la Chaire coopérative en son sein, rappellerait son inestimable nécessité dans la cité." Dixit la Chaire coopérative Philosophie à l’Hôpital tout récemment créée à l'Hôtel Dieu(http://hotel-dieu.chaire-philo.fr/le-projet/).
RépondreSupprimerDocdu16, vous y déboulerez bientôt ?