STRATEGIE DE DECONFINEMENT ET SA MISE EN OEUVRE
Je travaille à partir d'un document à diffusion restreinte qui a pourtant été divulgué, un document datant du 05/05/2020, une version antérieure, sur le site du Conseil de l'Ordre des Yvelines (ICI).
J'en ai fait plusieurs lectures car c'est un grand fouillis.
Essayons d'y voir clair.
Cela dit, si vous voulez éviter, Françaises, Français, de voir votre nom apparaître dans une base de données, portez des masques dans les lieux clos, dans les lieux publics, dans les transports, gardez une distance de sécurité (1,5 et au mieux 2 mètres).
Sur votre lieu de travail, portez un masque si vous êtes entre collègues si vous ne pouvez respecter la distance de sécurité, c'est vital pour tous.
Conseillez cela, chères et chers MG, aux patients que vous recevez.
Citez le site stop-postillons de nos amis MR, JF et TP
Utilisez des affiches que vous trouverez sur le site pour sensibiliser les patients et les personnes à porter un masque et affichez-les dans les cabinets.
Citez le site stop-postillons de nos amis MR, JF et TP
Utilisez des affiches que vous trouverez sur le site pour sensibiliser les patients et les personnes à porter un masque et affichez-les dans les cabinets.
Pratiquez les distances de sécurité dans votre cabinet où tout le monde doit circuler masqué et cessez de consulter sans rendez-vous et pratiquez la téléconsultation dès qu'il vous apparaît qu'un risque est possible.
Je rajoute ceci : n'hésitez pas, en accord avec votre patient, de solliciter l'appui des plateformes d'aide à l'isolement, vous êtes les seuls en tant que médecins traitants à connaître les conditions de vie des familles, les enquêteurs de la CPAM sont incapables de s'en rendre compte, pour que les conditions du confinement soient acceptables : prévoir des logements en hôtel, et cetera.
Le document.
Il faut d'abord définir les cas (IRA : Insuffisance respiratoire aiguë).
La conduite à tenir :
(***)
Si le test est négatif, l'isolement peut être levé.
Mais : si le médecin estime que la symptomatologie est suffisamment évocatrice et que le résultat est faussement négatif (cas probable) il peut maintenir l'isolement et prescrire un second test RT-PCR
Si le test est négatif, l'isolement peut être levé.
Mais : si le médecin estime que la symptomatologie est suffisamment évocatrice et que le résultat est faussement négatif (cas probable) il peut maintenir l'isolement et prescrire un second test RT-PCR
(1)
Maintien de l’isolement strict du cas jusqu’à sa guérison (à partir de 8 jours après la date de début des symptômes (ou à partir de 10 jours pour les personnes à risque élevé de faire une forme grave de la maladie) ET 48 heures d’apyrexie et sans dyspnée, conformément à l’avis du HCSP du 16/03/2020)
(2)
Remise de 4 masques chirurgicaux permettant au cas possible de protéger son entourage le temps d’obtenir le résultat du test (ou prescription dans le cas d’une téléconsultation ou si le médecin ne dispose pas de masques) et prescription pour des masques supplémentaires en cas de positivité (à hauteur de 2 masques par jour pour toute la durée de son isolement ; le patient ou un tiers pourra se procurer les masques en pharmacie d’officine muni de la prescription et de la confirmation biologique fournie par le laboratoire si le résultat est positif)
(3)
Mise en quatorzaine de l’ensemble des membres du foyer, prescription de tests RT-PCR, qu’ils soient symptomatiques ou asymptomatiques, et recommandations pour le respect des mesures barrière au domicile (port du masque, lavage régulier des mains, auto-surveillance de la température et des symptômes)
(4) Comment définir une personne contact à risque :
La personne contact à risque est une personne non protégée par les mesures-barrières en présence d'un cas non protégé par les mesures-barrières (ports de masques sous toutes ses formes, hygiaphone, et cetera)
- Ayant partagé le même lieu de vie que le cas confirmé ou probable
- Ayant eu un contact direct avec un cas, en face à face, à moins d’1 mètre, quelle que soit la durée (ex. conversation, repas, flirt, accolades, embrassades). En revanche, des personnes croisées dans l’espace public de manière fugace ne sont pas considérées comme des personnes contacts à risque
- Ayant prodigué ou reçu des actes d’hygiène ou de soins
- Ayant partagé un espace confiné (bureau ou salle de réunion, véhicule personnel…) pendant au moins 15 minutes avec un cas, ou étant resté en face à face avec un cas durant plusieurs épisodes de toux ou d’éternuement
- Etant élève ou enseignant de la même classe scolaire (maternelle, primaire, secondaire, groupe de travaux dirigés à l’université)
Que faire avec la personne contact à risque : la conduite à tenir est différente selon que le contact appartient au milieu familial ou non
Un point particulier : les mesures de quatorzaine.
Les mesures d’isolement et de quatorzaine sont préférentiellement mises en oeuvre au domicile des cas et des personnes contacts à risque ; des hébergements dédiés peuvent toutefois leur être proposés, sur évaluation de critères médicaux, sanitaires et/ou sociaux, notamment des capacités d’isolement possibles au sein du domicile
Le rôle du MG s'arrête, pour la conduite à tenir, aux personnes du foyer familial.
Après discussion avec des collègues il semble acquis, compte tenu des contraintes de temps, du fait qu'au cabinet il faut a) surveiller les malades déjà infectés par le Covid, b) gérer les arrêts de travail, c) les certificats d'isolement, et cetera, et, d) également reprendre la vie normale des patients non Covid, le rôle du médecin traitant est de :
- Détecter et agir en fonction des cas confirmés, probables, possibles
- Faire l'enquête familiale et s'assurer des conditions matérielles du confinement (cf. supra)
- Fournir tous les éléments qui peuvent aider les familles à respecter les mesures-barrières
- Demander le consentement du cas pour entrer ses coordonnées dans la base Contact Covid de l'assurance maladie si PCR > 0 (mais exception ***, voir tableau 2)
- Le prévenir que l'assurance maladie l'appellera pour évaluer quels pourraient être ses contacts possibles
- Gérer les contacts possibles dont nous serions les médecins traitants.
Le MG qui a géré le cas initial appartient au niveau 1
Niveau 1 : il est assuré par les acteurs de la prise en charge de médecine de ville et des établissements de santé. Il a comme mission d’assurer la prise en charge des cas possibles de COVID-19, notamment des actes nécessaires à cette prise en charge (prescription d’un test RT-PCR et de masques chirurgicaux, encadrement de la mesure d’isolement dont arrêt de travail le cas échéant), l’identification a minima des personnes contacts du foyer du cas et la délivrance des conduites à tenir. A ce titre, il assure également l’évaluation de la situation du foyer du cas, dans un objectif de limitation des transmissions du virus au sein du foyer et d’identification de personnes vulnérables vis-à-vis du Covid-19 éventuellement à protéger au sein du foyer. Sur la base du volontariat, il peut décider d’assurer l’identification des personnes contacts à risque hors du foyer
La dernière phrase du paragraphe est capitale.
Nous ne disposons pas de tous les éléments pour trancher, notamment juridiques.
Nous les rajouterons ensuite.
Rajouts du 12 mai 2020 faits par des collègues.
Pour ceux qui souhaitent des informations plus complètes, comment le MG s'intègre dans le dispositif en général :
Niveau 2 : il est assuré par les plateformes territoriales de l’Assurance Maladie. Ces plateformes sont chargées de finaliser l’identification des personnes contacts à risque d’un cas confirmé de COVID-19 ou probable TDM+ initiée par le niveau 1 et de réaliser les appels sortants (recherche des personnes contacts hors du foyer notamment, par interrogatoire du cas et confirmation par un appel téléphonique auprès des personnes concernées). Elles assurent également la prise en charge des personnes contacts à risque identifiées, notamment des actes nécessaires à cette prise en charge (organisation d’un test RT-PCR dans les délais précisés au §2, accès à masques chirurgicaux en pharmacie d’officine, encadrement de la mesure de quatorzaine dont arrêt de travail le cas échéant et évaluation des éventuels besoins d'accompagnement médical, sanitaire et/ou social dans la mise en oeuvre de cette mesure
Enfin, pour info :
Niveau 3 : il est assuré par les ARS, en lien avec Santé publique France en région. Sur la base des données du contact-tracing réalisé par les niveaux 1 et 2 et collectées dans la base de données ad ’hoc, les ARS identifient les chaines de transmission sur leur territoire et préviennent et détectent les clusters. Elles assurent aussi, en lien avec le niveau 2, la gestion des situations complexes, notamment la survenue des cas dans certaines collectivités (écoles, EHPAD, établissements pénitentiaires… cf. précisions ci-après). Si la situation le nécessite, elles déploient des moyens d’investigation sur le terrain, organisent des campagnes de dépistage ciblées et peuvent proposer au Préfet de département des mesures de contrôle spécifiques (fermeture de structures par exemple). Elles sollicitent si nécessaire l’appui des préfectures, des collectivités territoriales et de tout autre acteur concerné pour l’organisation de ces investigations de terrain.
Cela dit, nous disposons d'informations logistiques (interactions entre le MG et Ameli) :
Modalités organisationnelles des niveaux 1 et 2 du contact-tracing
Le médecin prenant en charge un cas possible ou probable TDM+, l’enregistre, ainsi qu’a minima les personnes résidant dans le même domicile que lui, dans le téléservice « Contact COVID » accessible via Amelipro (ce recueil d'informations peut débuter lors de la première consultation du patient symptomatique dans l’attente d'une confirmation par un test RT-PCR et doit être achevé au maximum dans les 24h suivant le résultat positif du test - information transmise au médecin via le laboratoire par les canaux habituels doublée d’une alerte téléphonique, le résultat confirmé dans Amelipro par le médecin étant la condition pour que les éléments enregistrés soient transmis à la plateforme territoriale de l’Assurance Maladie de niveau 2). Sont collectés nom, prénom, NIR, date de naissance, adresse, coordonnées téléphoniques et adresse mail du cas et des personnes contacts de son foyer. Il peut également saisir les informations relatives aux personnes contacts à risque hors du domicile (dans ce cas il analyse avec son patient ses contacts dans les 48 heures précédant l'apparition des premiers symptômes, conformément à la définition de SpF d’un contact à risque). Enfin, il est chargé d’évaluer les risques de transmission intra-domiciliaire et le besoin d’une éventuelle solution d’hébergement dédiée pour le patient et son foyer. Il les oriente si besoin vers les cellules locales des préfectures et collectivités en charge d’organiser l’appui au maintien à domicile ou l’hébergement dans une structure dédiée.
Les modalités de transmission des données du contact-tracing de Niveau 1 réalisé par les établissements de santé pour les patients pris en charge à l’hôpital sont en cours de définition (pas encore d’accès pour tous les établissements à « Contact COVID » à ce stade ; un message leur sera envoyé très prochainement pour préciser les modalités de transmission des informations du contact-tracing de Niveau 1 dans l’attente).
Les plateformes de l’Assurance Maladie identifient ensuite les contacts à risque du cas hors du foyer (s’ils n’ont pas déjà été identifiés par le niveau 1) et réalisent les appels sortants pour confirmer les contacts et les prendre en charge. Pour chaque personne, les plateformes précisent les circonstances des contacts avec le cas, et en particulier le port de masque (cf. définition SpF du contact à risque : si la personne contact OU le cas portait un masque chirurgical ou FFP2 ou si la personne contact ET le cas portait chacun un masque grand public fabriqué selon la norme AFNOR ou équivalent, le contact est à risque négligeable). Les contacts avec les personnes sont réalisés dans les 24 heures après transmission du dossier par le Niveau 1. Seules les personnes contacts à risque sont conservées dans la base « Contact COVID » (pour chaque personne, le téléopérateur de la plateforme renseignera son identité, son NIR, ses coordonnées, la présence de symptômes, la date du contact, les circonstances du contact… cf. détail des informations collectées en annexe 3).
A suivre...
Donc, si je comprends bien. Tout le monde à fait un caca nerveux à propos de Raoult et de son 'étude de merde' et donc qu'il valait mieux laisser tomber les gens en détresse respiratoire (on en perd 10% et je parle pas des séquelles), donc saturer les hôpitaux, donc trier ceux que l'on passerait en réa, donc laisser crever les vieux en ephad, parce qu'il n'y avait aucune CERTITUDES scientifiques calculées sur un très grand nombre de cas en suivant un protocole très précis. Parce que l'on avait pas une certitude certaine que son 'traitement' allait faire plus de bien que de mal. donc principe de précaution, ne rien faire au cas ou.
RépondreSupprimerMais là. Alors que l'on a aucune étude sérieuse sur la contagiosité du virus seulement des modèles (souvenez vous du modèle britannique et des 500 0000 morts, lol). Que l'on a aucune étude sérieuse sur le nombre de souches en circulation (car il semble muter plutôt vite) que l'on a aucune étude sérieuse sur les contagiosité des souches. que l'on a aucune étude sérieuse sur l'évolution dans le temps d'une épidémie respiratoire (on ne sait pas comment elle arrive ni pourquoi, comment elle se développe et comment elle disparaît d'elle même sans trop que l'on sache pourquoi). Que l'on n'a aucune idée des gens positifs, des gens asymptomatique, que l'on se sait pas si les asymptomatiques sont contaminant (ou est l'étude en double aveugle ?), en gros que l'on sait a peu près rien. On décide que l'on peut enfermer pendant 14 jours (pourquoi 14 et pas 13 ou 16 ?? parce que cela fait pile 2 semaines facile à gérer en terme de retenues sur salaire ?? le portage viral semble être à la louche dans les 20 jours) ET SURTOUT que l'on enregistre dans une base de donnée l'état de ce malade. Quelle utilité scientifique de faire un fichier nominatif supplémentaire ? et là principe de précaution décide de faire au cas ou. Je passe sous silence sur l'enregistrement des cas contacts (moi je peux vous assurer que si je dois répondre à une question de ce genre, je vais ratisser large et me créer plus de 200 cas contacts). C'est le rêve de tout gouvernement facho de faire une carte des contacts des gens pour mieux scorer. Nul doute qu'il sauront en faire bon usage.
On aurait fait un fichier identique pour les gens porteur du VIH, cela aurait été un scandale planétaire. mais là çà passe crème. quelques médecins s'offusquent à droite ou à gauche mais globalement, le troupeau va suivre. pas besoin de lui expliquer les considérations de santé publique, ils ont l'habitude d'obéir car ils ont été bien dressés. Combien de gens porteur VIH qui ne le savent pas et son contaminants ? à quand l'obligation d'un test VIH obligatoire avec un fichier nominatif national ? Moi j'ai plus peur d'attraper le sida que le corona.) Parce que le corona je trouverais bien un médecin qui me prescrira du plaquenil ou de l'azithromycine sans vouloir me ficher - au pire j'achèterais à l'étranger sur internet.)
MAIS 55 euros. La raison qui va faire obéir le troupeau des conformes. Bizarrement l'ordre ne trouve rien à redire. Il préfère s'offusquer des masques dans les grandes surfaces. Mais pas qu'ils soient payants nan... L'ordre est une forme de parti politique qui ne se présente pas à la présidence. Marrant, ces 55 euros pour ficher une personne et 0 euros pour déclarer les effets secondaires des médicaments et vaccins. Chacun à ses impératifs... la politique ou le soin. Pourtant l’absence de déclaration des effets secondaires tue plus de gens toute l'année que le corona (en comptant les morts qui aurait pu être évités parce que nous sommes gouverné par des glands)
../..
herve_02
Encore une marche scandaleuse supplémentaire : les gens vont se soigner eux-même sans aller chez les médecins. Oui il y aura des pertes de chances, oui il y aura probablement des morts qui auraient pu être évités.. mais là nous en sommes à plus de 20 000 morts qui auraient pu être évité... il y a de la marge.
RépondreSupprimerCe gouvernement aura tout détruit. tout. et tous les trucs intermédiaires qui pourraient ralentir cette destruction, médias, ordres, partis politiques, castes en tout genre se vautrent dans le conformisme de bon aloi de l'entre soi.
Tous en prison pour une sécurité optimale. Mais sécurité de qui ?
Je rappelle à tout hasard que la mesure "sanitaire" qui sauverait le plus de vie : éradiquer la misère. Mais bizarrement cela n'intéresse pas grand monde.
herve_02
Karim Khelfaoui, médecin : "Je suis médecin, pas flic. On me demande de violer le secret médical"
RépondreSupprimerhttps://www.youtube.com/watch?v=Qbq3JlX29rM
C'est invraisemblable les inepties que peuvent sortir les collègues à propos de l'hydroxychloroquine . Ils oublient que la prescription d'un médicament pour une maladie dont la létalité est de 5 pour 1000 doit être fondée sur des données factuelles et non sur des impressions cliniques subjectives dont on connait le caractère incertain . Beaucoup de médecins n'ont toujours pas compris que les impressions cliniques ont peu valeur et que seuls les essais contrôlés randomisés ont valeur de preuve . La connaissance des médicaments de beaucoup de médecins est d'un niveau désastreux , qui montre qu'ils n'ont tiré aucun enseignement du scandale du Médiator ; l'absence de déclaration d’effets indésirables des médicaments ne fera que s'aggraver avec la prescription non validée de l'association Azithromycine Hydroxychloroquine chez des patients infectés, chez qui les risques de troubles du rythme sont déjà majorés par le Covid 19.
RépondreSupprimer"Beaucoup de médecins n'ont toujours pas compris que les impressions cliniques ont peu valeur et que seuls les essais contrôlés randomisés ont valeur de preuve"
RépondreSupprimerComme on n'arrive à répliquer que 15-25% des études qui sont publiées, il est peu probable que les essais contrôlés randomisés aient valeur de preuve. Il est même probable que la construction d'études pour obtenir un résultat déterminé en choisissant bien qui on incorpore, quels sont les critères surveillés permet de vendre un produit délétère, les exemples sont légions.
Il n'existe aucune démonstration que ces études sont meilleures que de l'observationnel.
Why all randomised controlled trials produce biased results
https://www.tandfonline.com/doi/full/10.1080/07853890.2018.1453233
L'épidémie est en train de décroître partout dans le monde et aucune étude sérieuse n'est parvenue à montrer le début du commencement d'une possibilité de traitement. Et comme je soliloque dans mon coin, je ne peux m’empêcher de faire la petite blagounette de potache. Discovery s'est crachée en ne fournissant RIEN, on aurait du l'appeler Columbia.
herve_02