La grippe saisonnière existe depuis... 1917.
Le corps expéditionnaire américain se rendant en Europe a reçu un vaccin anti grippal en... 1944.
Mais le vrai début de la vaccination à grande échelle a commencé après la pandémie de 1968.
C'est en 1985 que la vaccination anti grippale est recommandée et remboursée en France chez les personnes de plus de 75 ans. Puis à partir de 70 ans en 1989 et de 65 ans en 2000. Sur des critères d'efficacité non démontrés encore actuellement.
Depuis lors la politique sanitaire de la France se résume à ceci : augmenter le nombre de personnes âgées vaccinées. La messe est dite : la vaccination anti grippale est efficace (même les années où le virus circulant en majorité ne fait pas partie des souches incluses dans le vaccin durant l'hiver 2014-2015)
Malgré les déclarations tonitruantes et l'argent dépensé, en l'état actuel des choses il n'est pas démontré que le vaccin anti grippal protège efficacement les personnes âgées (voir ICI) et que la vaccination des personnels de santé protège efficacement les personnes âgées institutionnalisées (voir LA)
On vaccine quand même : cela ne peut pas faire de mal, disent les autorités de santé et les médecins qui se fient à leurs croyances.
Quant aux autorités, aux agences et aux officines gouvernementales dont le but n'est pas d'écrire des publications scientifiques mais de pondre des machins pour aller dans le sens du complexe médico-industriel, elles ont toujours surestimé de façon indécente à la fois les effets de la vaccination et le nombre de morts dû à la grippe saisonnière pour en demander toujours plus en termes de vaccination. On se rend d'ailleurs compte, en regardant les courbes de mortalité comparées avec les années précédentes que la grippe saisonnière ne tue pas tant que cela mais ce n'est pas une raison pour ne rien faire et ne pas mener des essais...
Donc, depuis 1917, aucune étude, à ma connaissance, n'a été menée de façon contrôlée
(rappelons quand même que le premier vrai essai contrôlé en double-aveugle de la littérature mondiale a été publié en 1947 et concernait la streptomycine dans le traitement de la tuberculose... A ce propos, je rajoute ce commentaire d'un pneumologue qui se reconnaîtra et qui m'a affirmé que "si la streptomycine n'existait pas les pneumologues continueraient de pratiquer le pneumothorax artificiel pour traiter la tuberculose")
pour tenter de montrer que les mesures-barrières pouvaient être efficaces pour diminuer la morbi-mortalité de la grippe saisonnière.
Donc, depuis 1944, voire 1969, aucune étude contrôlée vaccin vs placebo n'a montré que le vaccin diminuait la morbi-mortalité de la grippe saisonnière. Mais plus encore : aucune étude n'est menée car, selon Big Vaccine, cela ne serait pas éthique puisque la croyance veut que le vaccin marche.
Et puisque le vaccin marche, pourquoi mener des essais sur les mesures-barrières ?
Il est vrai que les mesures-barrières, c'est pas sexy. Que cela ne ressort pas stricto sensu de la médecine mais de l'hygiène. Et l'hygiène, je veux dire les hygiénistes, n'a pas bonne presse. Les hygiénistes sont des empêcheurs de tourner en rond.
Il ne faut pas confondre l'hygiène et les hygiénistes. L'hygiène, pour simplifier, c'est le tout-à-l'égout, le lavage des mains, le port de masques ou de gants en salle d'opération, l'eau courante, le ramassage des ordures, et cetera. Les hygiénistes, ce sont les gens qui prétendent à une société sans tabac, sans alcool, sans maladies vénériennes, sans drogues, et cetera et qui culpabilisent ceux qui s'y adonnent et sont prêts à tout pour y arriver...
Mais surtout, l'hygiène, les médecins ne veulent pas le reconnaître, pas plus que les industriels qui vendent des médicaments, a sauvé plus de vie que la médecine sur le long terme (voir les travaux de McKeown LA).
Ainsi, si dans le cas de la grippe saisonnière des essais randomisés avaient été menés concernant les masques, le type de masques, la distance de sécurité dans les lieux institutionnels de soin et dans la rue et dans les lieux de confinement, le lavage des mains, nul doute que, par prévention, en dépit du fait qu'il n'est pas clair que ces études auraient pu montrer des résultats conclusifs, nul doute que par précaution, le port du masque et les recommandations de distances de sécurité auraient pu être instituées plus tôt et auraient pu sauver des vies et désengorger les services de réanimation.
J'ai oublié qu'il n'y avait pas de masques. Mais, si des études de ce type avaient été faites pour la grippe saisonnière, tout le monde aurait eu des masques !
Ainsi, de telles études, sans compter des essais contrôlés concernant le confinement, et c'était possible, auraient pu sauver des vies dans le cas de la grippe saisonnière (depuis des années) et en auraient sauvé dans le cas de la Covid-19...
Au lieu de cela les médecins et les laboratoires se sont déchaînés sur des molécules théoriquement anti virales dont aucune, jusqu'à présent, n'a fait la preuve de son efficacité.
Des études, des études, des études...
Notes.
La lecture d'une recommandation d'experts sur la prise en charge des malades en réanimation en période de Covid-19 est stupéfiante par son manque de références bibliographiques : LA
La lecture sur Wikipédia de l'entrée Comportements barrières est stupéfiantes : deux lignes sur les masques et le lavage des mains (ICI).
La vaccination contre la grippe des personnes asthmatiques ne montre pas plus d'effet significatif : ICI.
PS du 28/08/20 : un article véhément de Margaret McCartney sur la nécessité d'essais contrôlés pour les mesures non médicamenteuses contre la Covid : LA.
Bravo pour cette persévérance.
RépondreSupprimerSouvenons nous de Semmelweis.
Vous pouvez multiplier les études à l'infini, tant que vous êtes dans une communauté non scientifique, c'est à dire qui n'a pas compris la nécessité du débat d'arguments et la valeur de la réfutation, communauté dont les membres ne cherchent qu'à renforcer leurs croyances pour justifier leur pratique et maintenir le lien avec leur école, ça ne sert à rien.
RépondreSupprimerChaque fois que des résultats d'essais randomisés sur le dépistage mammographique du cancer du sein sont publiés, les opposants au dépistage les ignorent allant même jusqu'à parler de fraude. Lorsque des données épidémiologiques nationales après mise en place du cancer du sein paraissent montrant peu ou pas de bénéfice, les partisans du dépistage les ignorent eux aussi. https://link.springer.com/article/10.1186/s12910-018-0243-z
La prise en compte de tous les arguments était nécessaire pour aboutir à la seule conclusion possible, la génération massive de cancers radio-induits par les mammographies. https://youtu.be/mz5nIHvWJ70
Le fait que cette conclusion mette du temps à s'imposer malgré son évidence et ses implications est une démonstration que la plupart des médecins sont en dehors du champ scientifique, ce que la crise du Covid permet également de vérifier.
Le dernier billet de Marc Girard:
RépondreSupprimerhttps://www.rolandsimion.org/coronavirus-essai-de-bilan/#easy-footnote-bottom-2-12491
Merci pour l'article
RépondreSupprimerTous les hivers j'avais sur moi du gel, je ne faisais jamais la bise aux alertes de rhume et. Simple question de respecT pour la personne que j'avais en face de moi...nous ne connaissons, fort heureusement pas le dossier de tous nos proches , amis, connaissances.
Des études sur les masques en période de grippe, oui cela semble une évidence à présent, d'autant que si je ne me trompe pas les jeunes y sont plus sensibles que les personnes mûres qui ont déjà contracté 2 ou 3 grippes dans leur existence.
Le biais de confirmation est malheureusement un défaut qui ne touche pas simplement les personnes sans formation scientifique, mais les scientifiques eux-mêmes . La césure entre croyance et affirmation scientifique n'est pas aussi nette qu'on peut le penser; il faut à chaque fois se remettre en cause et ne pas négliger les publications qui vont à l'encontre de nos convictions, même scientifiquement fondées ; la vérité en science est quelque chose d'instable et doit régulièrement être remise sur le tapis; c'est encore plus difficile en médecine où nous avons besoin d'un certain nombre de certitudes pour soigner les patients . Les essais contrôlés randomisés sont axés sur l'évaluation des médicaments et dans une moindre mesure des actes chirurgicaux . La culture EBM concerne essentiellement l'évaluation des traitements et dans une moindre mesure les dépistages organisés . Au-delà, il y a un vide abyssal : depuis 1 siècle que les masques sont portés ou recommandés dans certaines épidémies de grippe, aucun essai n'a été effectué pour valider leur utilité. Tout ce qui est en amont de la médecine, surtout la santé publique intéresse peu la recherche médicale, d'autant plus qu'elle est centrée sur les médicaments et de nature privée, donc de plus en plus dominée par l'industrie qui cherche avant tout à en tirer un bénéfice .
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