1976 - 2024 |
La Santé publique en majesté (comment les assureurs déconnent).
L'Assurance Maladie valide le charlatanisme |
Comment 29 millions d'Américains consomment de l'aspirine pour rien (préventions inefficaces des maladies cardiovasculaires et du cancer du colon)
Comment, malgré des antidépresseurs "efficaces", la prévalence de la dépression ne diminue pas.
Les traitements pour la dépression se sont améliorés et leur disponibilité a augmenté de façon marquée depuis les années quatre-vingt. Mystérieusement la prévalence de la dépression dans la population générale n’a pas diminué. Ce Paradoxe Traitement/Prévalence soulève des questions fondamentales sur le diagnostic et le traitement de la dépression. Nous proposons et évaluons sept explications pour le PTP. Premièrement, deux explications attestent que l’amélioration et la plus large disponibilité des traitements ont réduit la prévalence mais que cette réduction a été compensée par une augmentation du 1) diagnostic à tort de la détresse/ chagrin comme une dépression, entraînant plus de faux positifs ; ou 2) une réelle augmentation de l’incidence de la dépression, mais suggèrent que 3) les traitements sont moins efficaces et 4) leurs effets moins durables que la littérature ne le suggère ; 5) l’efficacité des essais ne peut être généralisé à la population générale ; 6) au niveau populationnel l’impact des traitements n’est pas le même sur les dépressions chroniques-récurrentes vs non récurrentes ; et 7) les traitements ont des effets iatrogènes. Chacune de ces sept explications pourrait amoindrir l’impact sur la prévalence et ainsi aider à expliquer le PTP. Notre analyse montre qu’il existe peu de preuves que l’incidence ou la prévalence aient augmenté en raison d’une erreur ou d’une raison objective (explication 1 et 2) mais rapporte une forte certitude (a) que la littérature publiée surestime l’efficacité des traitements à court et long terme, (b) que les traitements sont considérablement moins efficaces quand ils sont prescrits en population générale, et (c) que les traitements diffèrent de façon sensiblement différente pour les cas chroniques/récurrents que pour les cas non récurrents. En résumé, les explications a-b-c expliquent probablement la plupart du TPP. Enfin, peu d’études existent sur les effets iatrogènes des traitements habituels (explication 7) mais plus d’études serait crucial.
Les hypothèses expliquant ce paradoxe pourraient s'appliquer à de nombreuses autres maladies.
Prévalence : la prévalence est le rapport entre l'ensemble des cas présents ou passés d'un évènement ou d'une maladie et l'ensemble de la population exposée, à une date donnée.
Don McCullin |
Commentaire personnel : la britishissime classe ouvrière.
Comment l'INSERM s'est roulé dans la boue avec Raoult.
C'est ICI.
Lançons l'opération #FakeToo
Comment la corruption domine la médecine.
Quarante-huit pour cent des 408 cancérologues néerlandais ont reçu 899 863 euros de l'industrie entre 2019 et 2021.
Ce sont les Key Opinions Leaders qui ont tiré le plus la couverture à eux.
On rappelle qu'entre 2020 et 2021, le Covid a diminué le nombre de manifestations promotionnelles.
Les liens d'intérêts financiers
C'est LA.
Comment les pots-de-vin corrompent l'édition scientifique.
Je vous ai déjà parlé des nombreux scandales attachés à la publication des articles scientifiques.
Ne parlons pas des revues prédatrices qui publient tout et n'importe quoi à condition que les auteurs payent (cher) cette publication.
Ne parlons pas des revues alaRaoult qui publient ce qu'elles veulent puisque les propriétaires des murs sont les auteurs.
Non, parlons des grandes revues qui sont soumises aux pots-de-vin de l'industrie pharmaceutique.
Un bon article sur la sujet : LA, par Derek Lowe.
Comment le Free-Lunch Index ne peut pas être considéré comme un facteur de substitution au h-Index
Une étude amusante : le Free-lunch Index (calculé en fonction des frais d'hospitalité offerts par l'industrie, repas et nuitées) ne peut être considéré comme un critère de substitution pour l'amélioration du h-Index (indice de notoriété scientifique, voir LA pour la notice wikipedia) chez les 3936 universitaires français étudiés.
En revanche, les corrélations sont plus fortes et les sommes plus élevées dans les spécialités cliniques. A titre d'exemple le fl-index est en moyenne de 37 euros (Santé publique, environnement et société) pour 30 404 euros dans les pathologies cardiovasculaires.
Les auteurs français (taquins et facétieux) suggèrent cependant aux futurs médecins de prendre en compte le fl-Index comme complément au h-Index pour choisir (ou éviter) certaines spécialités s'ils sont désireux de produire des articles scientifiques et/ou de profiter d'un style de vie plus luxueux, celui qu'ils méritent...
L'article est LA.
Comment les activistes du Covid Long ignorent une publication contrôlée sur les bienfaits de l'exercice physique.
Vous savez combien la prise en charge des patientes et patients atteints de Covid long est problématique. En raison du manque actuel de traitements curatifs.
Il existe des polémiques sur tout : les critères du Covid long, les hypothèses étio-pathogéniques, les traitements symptomatiques, les traitements curatifs, les traitements non médicamenteux, les prises en général (médicales, non médicales, sociales, sociétales).
L'opinion est tranchée sur la réadaptation à l'effort pour une majorité de patientes et de patients qui publient sur les réseaux sociaux : c'est défavorable.
Or, un essai (REGAIN) vient de paraître dans le BMJ (LA). Attention : il s'agit d'un essai randomisé contrôlé non aveugle effectué au domicile des patients : soins usuels vs prise en charge physique et psychologique, d'une durée de 8 semaines avec des aides online et des visites hebdomadaires à domicile.
Les patients avaient été hospitalisés pour Covid.
Le critère principal était la mesure de la Qualité de Vie.
La Qualité de vie a été significativement améliorée à 3 et 12 mois dans le groupe intervention.
Je vous laisser lire les détails sur l'adhérence aux traitements sans le groupe intervention et au nombre d'événements indésirables dans chaque groupe.
Vous pouvez lire LA un éditorial du BMJ commentant cet essai qui envisage les conséquences que l'on peut tirer de ces résultats.
Et, comme d'habitude, un commentaire acide de Vinay Prasad sur le même sujet : ICI.
Je m'arrête là.
Je ne vous ai pas parlé cette semaine de :
1. Les assistants-médecins en GB ne sont pas une bonne idée : LA
2. Comment le marketing industriel endosse les discours féministes pour promouvoir des prises en charge de santé non sourcées : LA
Avec la traduction en français sur le site cancer-rose.fr : LA
3. Traitement du cancer du pancréas métastasé : 25 ans d'innovation et peu de progrès pour les patients (LA)
4. Un article passionnant que j'ai lu mais que je n'ai pas eu le temps d'analyser.
L'article est ICI
5. Le vapotage, c'est mieux que le tabac selon une étude contrôlée non aveugle.
6. Et de plein d'autres trucs.
Merci Dr Grange pour ces partages intéressants.
RépondreSupprimerSinon pour le lien Cancer Rose sur le marketing, on peut arriver directement sur l'article en suivant ceci : https://cancer-rose.fr/2024/02/16/marketing-de-lemancipation-des-femmes-attention/
:-)
Cordialement !
Cécile
C'était une erreur de ma part. Merci.C'est fait.
RépondreSupprimerPour le point 5 , que tu n'as pas détaillé, tu indiques que le vapotage est mieux que le tabac, mais l'article en lien est une étude ouverte comparant intervention de sevrage avec vs sans e cigarette.
RépondreSupprimerOui, je n'ai pas détaillé car j'avais déjà fait des commentaires sur X...
RépondreSupprimerSur la mauvaise qualité de l'étude.
Merci Jean Claude de nous montrer chaque semaine combien l'exercice de la médecine est de plus en plus de mauvaise qualité.
RépondreSupprimerEt surtout rien n'est fait pour l'améliorer.
"Pas le moindre rayon de soleil, que des nuages noirs"
Marc
J'ai rééxaminé l'histoire de Raoult ici :
RépondreSupprimerhttps://twitter.com/daniel_corcos/status/1759472192583012388