vendredi 11 février 2011

LA GRIPPE N'EST PLUS CE QU'ELLE ETAIT...

Rome n'est plus dans Rome, elle est toute où je suis. Pierre Corneille : Sertorius (1662)

L'INVS (Institut National de Veille sanitaire) annonce dans son dernier bulletin (ICI) que l'épidémie de grippe 2010 - 2011 a fait jusqu'à présent 79 morts.
Nul doute qu'il s'agit de 79 morts de trop.
Il est tout a fait curieux que le fait de vraiment compter les morts et que les "gens" ne se soient pas fait vacciner cet hiver (non en raison d'une volonté délibérée des Autorités de Santé qui auraient vu la vérité les frapper derrière un pilier de la basilique afssapsienne de Saint-Denis, mais en raison des mensonges de ces mêmes Autorités de Santé l'an dernier) ait rendu l'hypothèse de 5 à 7000 décès par an liés à la grippe saisonnière extrêmement incertaine...
Nous ne rappellerons pas ici le nom des prophètes de malheur qui nous ont pollués l'esprit depuis des années avec des chiffres fantaisistes dignes de bonimenteurs de foire. Nous ne dirons pas, dans une envolée de prétérition, que ces experts s'appelaient Flahault, Lina et autres Manuguerra, voire Bricaire. Nous ne rappellerons pas comment le spécialiste de la grippette, un certain Bernard Debré, recommandait quand même de vacciner les nourrissons.
Mais il faut bien se rendre à l'évidence : la grippe a été, ces deux dernières années, d'une bénignité insolente.
Et ainsi, si nous mettons d'un côté de la balance la bénignité grippale et de l'autre côté l'inefficacité supposée des vaccins antigrippaux notamment dans les populations dites à risques, il est urgent de vendre nos actions Glaxo et Sanofi !
Mais les experts sont en train de nous concocter des explications lumineuses qui leur permettront d'une part de garder leur statut d'expert, c'est à dire leur statut de cumulards (chefs de service hospitalier, membres de think tank dans l'industrie vaccinale, expérimentateurs d'essais cliniques pour l'industrie vaccinale, rédacteurs de rapports d'essais cliniques pour l'industrie vaccinale ou simples signataires de rapports qu'ils n'ont pas écrits, rapporteurs dans des commissions d'évaluation de vaccins pour des agences gouvernementales indépendantes, membres de commissions d'AMM, membres du Haut Comité de la Santé Publique, membres du Comité Technique des vaccinations, membres de la Direction Générale de la Santé, grands communicants pour le Ministère de la Santé, pour l'industrie vaccinale --communications, tables rondes, séminaires, congrès-- et, pour certains, députés, présidents d'Instituts), d'autre part de nous expliquer pourquoi notre soeur est muette. Mais ces grands professeurs, à quel moment examinent-ils des patients ? A quel moment entretiennent-ils des colloques singuliers avec leurs malades ?
Le bulletin de l'INVS est aussi terriblement moqueur pour les experts : le virus B se maintient à 43,3 % ; le deuxième pic, non seulement se fait attendre, mais l'épidémie est en plateau !
L'édifice s'effondre. Toutes les belles constructions grippales et anti grippales ne tiennent pas devant la réalité des faits.
Revenons à plus grave : est-ce qu'un seul de nos experts, un seul de ceux qui nous ont rassurés sur les adjuvants, un seul de ceux qui nous ont bassinés avec l'innocuité des squalènes, ces fameux ailerons de requin que l'on sert à la cantine du personnel de l'Institut Pasteur, un seul de ces experts qui parlaient sur preuves, pas d'effets indésirables, on peut injecter du pandemrix (le vaccin aux 7 morts dans le dossier d'enregistrement) aux femmes enceintes et aux nourrissons quand le vaccin non adjuvé n'est pas disponible et en raison de la grande dangerosité de la grippe, a-t-on donc entendu un seul de nos experts parler de l'épidémie de narcolepsie finlandaise ? Non ! Ils se taisent. Il s'agit sans nul doute selon ces experts, d'un accident industriel, d'une péripétie finno-finlandaise, les 60 narcoleptiques sont le fruit de l'imagination de l'Agence Finlandaise, avec nos pharmacovigilants, rien ne serait arrivé. Les Finlandais sont, selon nos experts, des empêcheurs de tourner en rond, nul n'a le sommeil entamé, ils dorment sur leurs deux oreilles... (voir ICI pour les détails)
Les effets indésirables graves ne passent pas la frontière, la ligne Glaxot de sinistre mémoire.
Daniel Floret ira-t-il en congrès à Helsinki ? Ou à Rovaniemi, la patrie du Père Noël ? Pour dire aux Finlandais que ce sont des crétins et qu'ils doivent avoir rompu la chaîne du froid ?
Nul doute que nos experts enfarinés doivent brûler des cierges pour qu'enfin la mortalité augmente, pour qu'enfin le spectre de la grippe espagnole se transforme en réalité. Mais nous faisons confiance aux virus. Ils vont bien muter un jour.
La seule chose qui ne change pas, c'est l'expert, droit dans ses bottes, fier de sa vérité, incapable de s'adapter à une réalité mouvante et à la méthode expérimentale.
L'expert garde son poste à vie. Longue vie à l'expert cataleptique.
La grippe n'est plus ce qu'elle était depuis qu'elle est sous les feux de la rampe et non plus dans les yeux microscopiques des experts.
Rendez-nous, crient en choeur les experts, notre grippe d'antan !

3 commentaires:

  1. Et pourquoi la grippe est elle un problème de santé publique?
    Le virus de la grippe est impliqué dans 7% des syndromes grippaux chez les personnes âgées.
    Finalement le virus de la grippe n'est majoritaire, parmi les causes de syndromes grippaux que pendant le pic épidémique de la grippe, c'est à dire pendant 1 a 3 semaines par an.
    Alors pourquoi existe-t-il un problème de santé publique concernant la grippe alors qu'il n'existe pas de problème de santé publique concernant les rhinovirus et autres coronavirus.
    Il existe un problème de santé publique pour la grippe parce qu'il existe un vaccin contre la grippe.
    Comme de plus en plus souvent ON N'A PAS CREE UN VACCIN POUR REPONDRE A UN PROBLEMEN DE SANTE PUBLIQUE MAIS ON A CREE UN PROBLEME DE SANTE PUBLIQUE POUR REPONDRE A UN VACCIN.
    La pseudo-pandémie est la manifestation extrême et l'aboutissement naturel de ce type d'approche.
    Voici une interview de Tom Jefferson en pleine "pandémie":
    http://www.spiegel.de/international/world/0,1518,637119,00.html
    Ne pas hésiter à agrandir le graphique.
    CMT

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  2. une petite fille asiatique adoptée de mon entourage est décédée à 6 ans de la grippe. Nous pleurons tous cette petite puce

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  3. @ Anonyme numéro 2 :
    Que dire devant un tel drame ?
    Mais : a) aucune étude dans le monde n'a montré que la vaccination des enfants sains sans facteurs de risque était efficace ; b) nous avons vu l'an passé qu'il n'était pas possible, tous les ans, de vacciner toute la population contre la grippe ; d'ailleurs, cette année, personne ne le propose en France.
    Les drames individuels ne doivent pas nous faire oublier la dimension populationnelle, et les possibilités paratiques de vacciner tout le monde avec un vaccin dont nous ne savons pas s'il est efficace (en tous les cas il n'est pas efficace à 100 %).

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