J’avais, pour ma part, expliqué que l’adjonction de squalène
dans le vaccin n’avait eu finalement pour avantage que l’augmentation de la
marge bénéficiaire de GSK, qui a ainsi pu vendre au prix du vaccin vendu
unitairement sans adjuvant, un vaccin conditionné par dix doses et contenant
quatre fois moins
d’antigène que le vaccin standard, l’antigène étant de loin le composant le
plus couteux du vaccin.
http://www.blogger.com/comment.g?blogID=4313472142599177823&postID=4583823603237054222
. Aucun avantage de l’ajout d’un adjuvant n’a pu être démontré pour les
vaccinés ou pour la santé publique, bien au contraire.
Le squalène n’avait été utilisé auparavant en tant
qu’adjuvant que pendant la guerre du golfe, sur les soldats américains et dans
certains vaccins contre la grippe destinés aux personnes âgées. Il s’agissait
du vaccin Gripguard en France (ou
Fluad) de Novartis, dont la commercialisation a été suspendue début 2011 sur le territoire français.
TRENTE TROIS MILLIONS de doses de Pandemrix ont
été administrées à des sujets de tous âges dans 47 pays au prétexte de
l’urgence lors de cette pseudo-pandémie. La Suède, comme la Finlande étaient des pays où la couverture vaccinale de la population était
particulièrement élevée, de 59% et de 50% respectivement . Dans ces pays les
enfants et adolescents ont été vaccinés prioritairement en raison de la thèse
selon laquelle ils sont les vecteurs principaux de la grippe et que le fait de
les vacciner devait protéger les adultes de la contagion.
De fait, lorsqu’on observe les chiffres respectifs
d’hospitalisation en soins intensifs et de mortalité en France et en Finlande,
pour prendre cet exemple, on peut
constater que proportionnellement à la population, 5,4 millions d’habitants en
Finlande et 64 millions en France soit 12 fois plus, la Finlande a présenté
plutôt plus d’hospitalisations en soins intensifs et de décès que la France
(132 contre 1331 pour les hospitalisations en soins intensifs et 44 contre 312 pour les décès). La
couverture vaccinale était cependant de 50% en Finlande et seulement de 8% en
France .
http://www.eurosurveillance.org/images/dynamic/EE/V16N27/Lyytikainen_tab2.jpg
,
http://www.invs.sante.fr/beh/2010/24_25_26/index.htm
Emmanuel Mignot, médecin français parti chercher fortune aux
Etats Unis à l’université de Stanford et proclamé grand spécialiste de la
narcolepsie (mais certainement pas de l’épidémiologie) avait été associé et
avait apporté sa caution à l’étude chinoise évoquée par Jean-Claude Grange
http://docteurdu16.blogspot.fr/2013/02/le-pandemrix-est-coupable-de.html. Celle-ci n’était pas simplement de
qualité médiocre, car les conclusions quant à la relation entre narcolepsie et
grippe saisonnière ne reposaient que sur les souvenirs qu’avaient les patients, qui étaient en majorité des
enfants, d’avoir été vaccinés ou d’avoir éprouvé les premiers symptômes de la
narcolepsie. Les conclusions de cette étude étant que la narcolepsie avait un
caractère saisonnier et devait être associée à la grippe plutôt qu’au vaccin
Pandemrix.
http://onlinelibrary.wiley.com/doi/10.1002/ana.22587/full La publicité faite dans les médias et par le BIP 31,
bulletin de pharmacovigilance toulousain, pourtant habituellement plus critique
http://www.bip31.fr/bip/BIP31.fr%202011,%2018,%20%284%29,%2041-53.pdf
, à cette étude était sans commune mesure avec son exécrable qualité. Et, à
cause de cette étude, des médias peu regardants pouvaient écrire : le
vaccin contre la grippe protège de la narcolepsie.
http://www.newscientist.com/article/dn20814-swine-flu-not-vaccine-may-trigger-narcolepsy.html
Bien tenté par GSK mais un peu dur à avaler.
Emmanuel Mignot ayant déjà quelques conflits d’intérêts avec
des laboratoires condamnés pour fraude comme Merck, j’avais parié que cet appel
du pied de sa part serait bien reçu par GSK qui l’a, en effet, désigné comme
son champion, celui qui est censé
faire toute la lumière sur la relation entre narcolepsie et vaccin au squalène
et dont GSK finance désormais les recherches.
Le directeur de la section GSK médicaments , Norman Begg,
dans l’article de reuters cité précédemment, jure, la main sur le cœur, que GSK
va tout faire pour que la vérité surgisse. Un peu difficile à croire lorsqu’on sait
que en 2012, GSK A ETE CONDAMNE A PAYER 3 MILLIARDS DE
DOLLARS D’AMANDES ET INDEMNITES POUR DES MULTIPLES MANQUEMENTS A LA LEGISLATION
AMERICAINE DONT CERTAINS ETAIENT QUALIFIES DE CRIMINELS. S’étalant
des années 90 à 2000, les faits incriminés couvraient toute la palette des fraudes imaginables ,
allant des cadeaux versés aux médecins jusqu’à la diffusion de faux articles
scientifiques pour inciter les médecins à prescrire des médicaments hors AMM et
au refus de fournir des données de sécurité pour l’Avandia à la FDA. Ou encore
la fraude vis-à-vis de Medicare, l’assurance destinée aux américains les plus
pauvres.
A noter aussi une autre condamnation pour défaut de respect
des standards de fabrication dans certaines usines du laboratoire
pharmaceutique.
GSK a alors plaidé coupable, ce qui est exceptionnel dans ce
type de procès, pour éviter des condamnations plus lourdes.
En tous cas Emmanuel Mignot n’a pas été embauché par GSK sur la base de ses compétences,
compte tenu de la qualité déplorable de l’étude qu’il a publié, mais sur la
base de son allégeance aux intérêts du laboratoire et à son inventivité pour
trouver des moyens de disculper le Pandemrix, source de profits très
substantiels pour GSK.
En réalité, en plus de la France, avec l’étude Narcoflu, quatre autres pays européens,
Il suffit de lire une seule de ces études pour s’apercevoir
du luxe de précautions prises par les médecins épidémiologistes publics, non
rémunérés par GSK, afin de s’assurer de la fiabilité des données recueillies et
de celle des conclusions tirées. Vouloir comparer ces études à celle signée par
Emmanuel Mignot revient à comparer un solex et une Ferrari.
L’odds ratio
trouvé dans les différentes études publiques était à chaque fois du même ordre,
le rapport étant d’environ 13 dans les trois mois suivant la vaccination, ce
qui approchait le risque relatif et revenait à dire que les enfants et
adolescents exposés au vaccin avaient, pendant cette période de trois mois, 13
fois plus de risques de développer une narcolepsie que ceux qui n’avaient pas
été vaccinés. Le plus souvent il s’agissait d’une forme sévère de narcolepsie,
avec cataplexie. Ce rapport décroissait avec le temps. Cela représente entre 1 cas pour
16 000 doses attribuable au vaccin dans la tranche d’âge
concernée en Finlande, et un cas pour 57 000 en Angleterre. Cette
différence s’explique mécaniquement par le fait qu’un plus grand nombre
d’enfants ont été vaccinés dans les pays scandinaves. Plus le nombre d’enfants
vaccinés est grand plus l’estimation des cas attribuables au vaccin sera
précise.
En France, la vaccination, comme cela était projeté, avec le
Pandemrix de tous les adolescents à partir de 11 ans, à savoir 5,5 millions d’adolescents,
aurait pu générer QUELQUES 350 à 700 (deux doses) CAS SUPPLEMENTAIRES DE
NARCOLEPSIE DANS CETTE TRANCHE D’AGE.
Les cas de narcolepsie ne résument à eux tous seuls les EFFETS INDESIRABLES GRAVES du vaccin
(effets indésirables provoquant ou prolongeant une hospitalisation,
provoquant une invalidité, une
malformation congénitale ou le décès) ceux-ci sont A DECLARATION OBLIGATOIRE. D’après
l’AFSSAPS 91
de ces effets graves ont été rapportés dont plus du tiers étaient des effets de
type neurologique (allant des sensations anormales, paresthésies aux
paralysies, en passant par les vertiges, convulsion etc cf bulletin n° 13 de pharmacovigilance
du 28 janvier 2010). Les effets secondaires graves comprenaient aussi 8 décès.
Un article de pharmacovigilance intitulé
« Pharmacovigilance des vaccins », était paru dans la Revue du
Praticien en novembre 2011. D’abord CENSURE POUR LA PARTIE CONCERNANT LE PANDEMRIX ,
il avait été rétabli dans sa version intégrale à la demande des auteurs. Il
estimait la sous-notification des effets indésirables concernant les vaccins en
général. Seulement 1 à 10% des
effets indésirables observés seraient notifiés. A savoir que seuls 1 effet
indésirable sur 10 à 1 sur 100 seraient notifiés.
Cette estimation semble excessivement optimiste au regard
des études publiées par des médecins, comme celle de JCG
http://docteurdu16.blogspot.fr/search/label/PHARMACOVIGILANCE
. Dans cette étude, comparé à ce qui est officiellement déclaré à l’ANSM, les
médecins ne déclarent que 1 effet secondaire grave pour 500. Entre parenthèses,
si les médecins déclaraient tous les effets indésirables graves et inattendus,
comme ils en ont l’obligation, ils en auraient 10 par an en moyenne à notifier.
A supposer que cela leur prenne une heure par effet indésirable cela
représenterait 10 hs de travail
par médecin et par an. Mais quel gain inestimable pour la santé publique !
388 500 effets indésirables graves pourraient ainsi être analysés au lieu
des 759 recueillis en 2007.
Donc, si l’on prend les fourchettes basses et hautes de
l’estimation de la sous-notification des effets indésirables GRAVES les 91
effets indésirables graves se transforment en 900
(90X10) à 45 000 (91
X500). Exprimé en taux standardisé cela représente entre 20 pour 100 000
et 1000 pour 100 000 (autrement dit 1%) effets indésirables graves. Et
cela ne comprend que les effets indésirables immédiats et graves et ne comprend pas les effets
indésirables modérés ni les effets indésirables graves différés dans le temps
comme la narcolepsie ou d’éventuels syndromes de Guillain Barré, SEP ou autres
encéphalopathies.
Cela alors que seulement 6% (4,1 millions) de la population a
été vaccinée par le Pandemrix.
Cette estimation ne comprend pas non plus les effets
indésirables modérés comme la fièvre , l’urticaire, les syndromes grippaux dont
des médecins disaient qu’ils étaient particulièrement nombreux avec le
Pandemrix. Bien que les études financées par GSK n’aient rien vu de tout cela.
Pour rappel, les experts, et en particulier, les membres d’Infovac,
s’étaient montrés très rassurants, écrivant et expliquant en de nombreux lieux
que les effets indésirables graves attendus ne pouvaient être au plus que de 1
pour 100 000. Les cas attribuables de narcolepsie à eux seuls dépassent
largement ce chiffre.
La pharmacovigilance française, ne tenant, comme à son
habitude, aucun compte ni de la sous notification, ni de l’efficacité du
vaccin, a conclu, dans un rapport de mai 2010 à la bonne tolérance des vaccins
utilisés pendant la pseudo-pandémie. Et par voie de conséquence à l’ excellence
du rapport bénéfice/risque du Pandemrix.
Comment a-t-on été amenés à vouloir vacciner toute la
population avec un vaccin expérimental dont les essais n’avaient inclus que
quelques centaines de personnes dans chaque groupe d’âge ?
On a pu voir qu’au fur et à mesure que la bénignité de la
grippe apparaissait, la pression médiatique et étatique augmentait pour emmener
la population à se faire vacciner. Et cela à n’importe quel prix et dans
n’importe quelles conditions au risque de renforcer la transmission de la
grippe en regroupant les personnes dans des vaccinodormes.
Un des ressorts pour amener la population à se faire
vacciner a été de
jouer SUR LA CONFUSION ENTRE LA NOTION DE FACTEUR DE RISQUE AU SENS STATISTIQUE
ET LA NOTION DE RISQUE INDIVIDUEL ET DE SANTE PUBLIQUE.
On a tendance à considérer, en se fondant sur une
interprétation simpliste, opportuniste et visiblement biaisée, de la notion de facteur de risque, que
toute augmentation relative du risque trouvée dans un groupe donné de la
population impliquerait un risque de santé publique justifiant l’extension des
recommandations de la vaccination à l’ensemble du groupe concerné.
Les médias ont beaucoup insisté sur cette notion de
« risque » et de « groupe à risque .
Le calcul est pour le moins simpliste. Le cas de l’asthme
est assez caricatural. La prévalence de l’asthme en France est de quelques 9%
d’enfants diagnostiqués asthmatiques et quelques 6% d’adultes. Avec des formes
d’asthme d’une sévérité très variable. Dans le bilan de la pandémie publié par l’INVS (BEH du 29 juin 2010) 1334 personnes ont été
hospitalisés en soins intensifs avec un diagnostic confirmé virologiquement ou
présumé cliniquement de grippe. Parmi celles-ci il nous est dit que 415
présentaient une « pathologie respiratoire chronique dont asthme ».
En réalité on ne sait pas s’il s’agissait de vieux tabagiques avec des
insuffisances respiratoires chroniques ou d’asthmatiques. La proportion de
« pathologies respiratoires chroniques » parmi les personnes
hospitalisées en soins intensifs est de 31% et donc supérieure à la prévalence
dans la population générale des pathologies respiratoires chroniques. Emballer
c’est pesé. Les personnes présentant des « pathologies respiratoires
chroniques dont asthme » constituent désormais un groupe à risque qu’il
est urgent de vacciner.
En réalité, ce qui cloche c’est que les personnes
hospitalisée sous l’étiquette pathologies respiratoires chroniques dont asthme NE SONT EN RIEN
REPRESENTATIVES DE LA POPULATION GENERALE DES ASTHMATIQUES, car la
caractéristique la mieux partagée par les personnes hospitalisées en soins
intensifs avec un diagnostic de grippe et décédant suite à une simple grippe
est UNE DEGRADATION MAJEURE ET CHRONIQUE DE L’ETAT
GENERAL.
Le même raisonnement peut être tenu pour les autres
« groupes à risque ».
L’utilité pour les laboratoires, d’un point de vue
financier, de ce procédé pour le moins spécieux va très au-delà de la pandémie
car en mêlant groupes à risque et stratégie du cocooning (stratégie consistant
à vacciner tout l’entourage pour protéger les personnes à risque) les Etats
Unis en sont venus à être LE PREMIER PAYS, EN 2010, A RECOMMANDER LA VACCINATION
ITERATIVE ANNUELLE CONTRE LA GRIPPE DE TOUTE LA POPULATION DES ENFANTS ET
ADULTES AGES DE PLUS DE 6 MOIS. C’est la première fois au monde qu’une population entière
doit être vaccinée tous les ans contre une maladie. Et c’est l’équivalent américain du Haut Conseil de la Santé publique français, l’ACIP, qui a
émis cette recommandation en 2010. L’HCSP suit le même chemin que l’ACIP en
élargissant progressivement mais sûrement les groupes à risque à vacciner sans
que rien ne le justifie dans l’épidémiologie de la grippe ni dans l’efficacité,
plutôt aléatoire et modeste, du vaccin.
Les Etats Unis sont le premier client pour les vaccins
contre la grippe, car même si seulement environ 40% de la population accepte
d’être vaccinée, cela fait tout de même 120 millions de doses de vaccins chaque
année. Il est à noter que le groupe le plus vacciné aux Etats Unis est celui
des nourrissons, âge auquel l’efficacité du vaccin serait inexistante si l’on
en croit les méta-analyses de la Collaboration Cochrane.
La grippe est LA MALADIE A PREVENTION VACCINALE LA PLUS
LUCRATIVE POUR LES LABORATOIRES, sans même tenir compte de la
pseudo-pandémie qui a boosté la vente de vaccins, puisque le chiffre d’affaires
des vaccins contre la grippe représente quelques 4 milliards de dollars.
La grande majorité de ces vaccins sont destinés aux pays
industrialisés.
Le
LEADER INCOTESTE DU MARCHE DES VACCINS CONTRE LA GRIPPE EST
SANOFI PASTEUR avec un chiffre d’affaires de 1,3 milliards de
dollars uniquement pour les Etats Unis ce qui représente désormais 65% du
chiffre d’affaires pour ce vaccin dans ce pays. Sanofi Pasteur est aussi leader
pour le marché des vaccins en général .
http://www.fiercevaccines.com/special-reports/top-10-selling-flu-vaccines-2012
Le deuxième poste présentant la plus forte croissance du
chiffre d’affaires pour Sanofi, avec une croissance annuelle de 16,5% est,
justement aussi, le poste des vaccins.
Cocorico pourrait-on dire. Quoiqu’ en réalité cela n’empêche
en rien la multiplication des plans sociaux dans cette multinationale. Donc pas
vraiment de quoi se réjouir.
On conçoit que des laboratoires qui pèsent plusieurs
dizaines de milliards de chiffre d’affaires ne peuvent pas se contenter de
petits marchés. Quand ils mettent sur le marché un vaccin, ils n’envisagent pas
de ventes à moins de plusieurs
dizaines de millions d’exemplaires.
C’est, justement ce qui pose problème à deux titres
D’une part, les
biotechs leur permettent une créativité sans bornes. S’il ne s’agit que
d’ajouter des adjuvants ou des molécules porteuses issues du génie génétique
pour que le nouveau vaccin soit glorifié du titre d’ »innovation »
cela ne leur pose aucun problème. Toute innovation provoquant un accroissement
de la valeur ajoutée et des marges bénéficiaires.
D’autre part, les essais cliniques avant commercialisation
de ces innovations sont menés pas les laboratoires eux-mêmes et ne portent, au
mieux, que sur quelques milliers de personnes. Ils sont donc incapables de
détecter des effets indésirables qui se produiraient à une fréquence inférieure
à 1 pour 1000 voire inférieure à 1% si cet effet indésirable devait se produire
dans une seule tranche d’âge. Ils ne détectent pas non plus les effets
indésirables différés, qui sont souvent les plus graves. Ils ne sont simplement
pas conçus pour cela.
Les conséquences graves des maladies combattues dans les
pays industrialisés ont une fréquence généralement comprises entre moins de 1
pour 100 00 et 1 pour 10 000 (cf grippe, méningite à méningocoque,
infections invasives à pneumocoque entre autres).
Rien ne garantit donc que les « innovations » des
laboratoires n’entraîneront pas plus d’effets indésirables graves qu’on ne peut
en attendre de bénéfices.
Au nom du progrès, de la croissance économique, de la
croyance mythique en l’excellence intrinsèque de toute vaccination et avec
l’appui des experts et , généralement, des pouvoirs publics, on fait donc le
pari que la généralisation à des dizaines de millions d’individus de telle
innovation vaccinale va avoir un bénéfice conséquent, très supérieur aux
risques qu’elle fait courir aux populations en bonne santé.
Mathématiquement je dirais que le pari est perdu d’avance.
C’est un pari plus que déraisonnable
C’est ce qu’est venu démontrer de manière claire le cas du Pandemrix.
Mais le point principal c’est que ces que ces innovations ne
correspondent à à aucun besoin de
santé publique. Elles correspondent seulement à une volonté des laboratoires de
renouveler et étendre sans cesse le marché en augmentant leurs marges
bénéficiaires.
La pseudo-pandémie a été l’occasion rêvée pour expérimenter
des « innovations » à grande échelle.
Il y a eu le Pandemrix mais il y a aussi eu le CELVAPAN de Baxter utilisant une
technique de culture « innovante » sur cellules de rein de singe vert
(au lieu de la classique culture sur œufs de poule). Ou encore les cultures sur
cellules MDCK,
des cellules hétéroploïdes ayant des propriétés tumorigènes, pour l’OPTAFLU et le CELTURA. (cf interview de JF Saluzzo dans le livre « Faut-il
vacciner son enfant » par Vriginie
Belle avec ma collaboration aux éditions Milo).
D’autres vaccins, les vaccins
conjugués, comme le vaccin contre la méningite à méningocoque C ,
comportent des molécules dites « porteuses » (carriers en anglais)
sur lesquelles la fraction antigénique est adsorbée. Ces molécules jouent le
même rôle que des adjuvants. Dans le cas du vaccin Meningitec de Pfizer cette protéine est une protéine dérivée de la
toxine diphtérique obtenue par génie génétique.
Les effets indésirables graves auto-immuns sont des effets
indésirables qui sont relativement rares et d’apparition généralement différée
par rapport à la vaccination. Dans ces maladies auto-immunes les propres
anticorps attaquent des structures de l’organisme lui-même et induisent des
maladies invalidantes, pouvant parfois être mortelles, aigües ou chroniques.
C’est ce type de mécanisme qui est suspecté dans les cas de narcolepsie.
Si on ne doit retenir que les effets indésirables
auto-immuns officiellement reconnus comme conséquence directe de la
vaccination, de nombreux autres effets indésirables auto-immuns ayant été
suspectés mais non reconnus officiellement, on répertorie la thrombopénie
(réduction pathologique du nombre de plaquettes) induite par le vaccin rougeole-oreillons-rubéole,
le syndrome de Gullain Barré associé au vaccin expérimental contre la grippe
pratiqué en 1976 aux Etats Unis en raison d’une fausse pandémie de grippe, et
la narcolepsie actuelle provoquée par le Pandemrix.
On peut noter que deux sur trois de ces effets indésirables
graves auto-immuns reconnus
officiellement sont survenus lors de l’expérimentation à grande échelle de
techniques innovantes à l’occasion d’épidémies bénignes de grippe indûment
qualifiées de pandémies menaçantes.
On ne peut s’empêcher de suspecter que si on ne peut pas
mettre en évidence davantage d’effets indésirables de type auto-immun et si on
y parvient seulement lorsque de grandes campagnes de vaccination sont
organisées c’est parce que les maladies auto-immunes provoquées par les vaccins
sont noyées dans le bruit de fond, évoqué par Marc Girard, des maladies auto-immunes
induites par des causes diverses, et dans la routine vaccinale.
Nous sommes habitués à l’argumentation selon laquelle un
effet indésirable ne peut être pris en considération que si son imputabilité
est établie de manière certaine, c'est-à-dire s’il est démontré de manière
irréfutable qu’il est causé par le vaccin.
En l’espèce, on peut dire qu’on applique deux poids deux
mesures, parce que l’efficacité des vaccins est établie la plupart du temps sur
la base de l’interprétation statistique de critères intermédiaires.
C'est-à-dire qu’elle est présumée d’après la capacité du vaccin à provoquer une
élévation des anticorps. On ne demande pas à un vaccin de faire la preuve
irréfutable de son efficacité avant de l’administrer à des millions de
personnes.
Cela est particulièrement vrai pour le vaccin contre la
grippe pour lequel tous les ans on fait le pari que l’antigène vaccinal va être en parfaite adéquation
avec la souche circulante. Très souvent, ce pari est perdu. Et alors le
bénéfice modeste attendu de la vaccination est réduit à néant. Ne restent que
les risques.
Un « dynamisme » à toute épreuve de l’innovation
dans des multinationales pharmaceutiques ayant un contrôle de plus en plus ologopolistique
des vaccins et exigeant des marchés des plus en plus étendus, une
pharmacovigilance qui ne voit pas le problème, une InVS en pleine allégeance
idéologique aux politiques vaccinales et entretenant des relations avec les
laboratoires pharmaceutiques, un
HCSP dont les recommandations sont marquées par le plus grand
arbitraire, un président de Comité technique de vaccination conseillant le
HCSP, Daniel Floret aussi inamovible que
perclus de conflits d’intérêts avec les laboratoires, des politiques qui
organisent des enquêtes parlementaires pour comprendre pourquoi la population a
refusé de se faire vacciner avec un vaccin expérimental pour une maladie
bénigne ...
http://docteurdu16.blogspot.fr/2011/02/daniel-floret-et-le-comite-technique.html
On ne saurait trop conseiller aux parents et aux citoyens la
plus grande prudence avant de tenter l’expérience de nouveaux vaccins. Surtout
si ceux-ci sont proposés au nom d’une supposée urgence sanitaire.
Photo :
statue de Tyché, déesse grecque de la chance.
Pas de liens d’intérêts