jeudi 14 mars 2013

Gardasil pour toutes (et bientot pour tous) : Médecine par téléphone, médecine de couloir. Histoire de consultation 145.


George Papanicolaou was a Greek physician and anatomist in the United States (1883 - 1962).  Papanicolaou is the discoverer of "Pap Smear" or "Papanicolaou Smear", a life saving test, saving millions of lives of women around the world by early detecting the cancer of the cervix of uterus and other premalignant conditions of the female genital tract.
Sur le site ICI Tribute to George Papanicolaou

La secrétaire remplaçante me tend un papier : Madame A, 37 ans, voudrait que je prescrive le vaccin Gardasil pour sa fille de 13 ans.
Dans l'après-midi (HelloDoc déconne toujours autant et me rend nerveux malgré le fait que je revienne, rosé, de vacances) Madame A m'attend dans le couloir.
Je connais Madame A depuis l'âge de 5 ans et je l'appelle par son prénom.
Je lui dis ceci : "Pourquoi veux-tu que ta fille soit vaccinée par le Gardasil ?" Elle : "C'est ma gynécologue, en voyant l'âge de B, qui me l'a conseillé."
Je la regarde avec étonnement. "Ta gynécologue ?" Madame A est "ma" patiente (je suis son médecin traitant) mais elle n'est jamais malade. Elle vient consulter pour ses enfants. Rarement pour elle.
"Qui est ta gynécologue ? - Madame C. "
Je n'ai pas à faire la moue ou autre chose : toutes les gynécologues et tous les gynécologues (de mon coin) sont fabriqués dans le même métal, ils suivent les recommandations de Big Pharma avec un zèle sans partage. Il ont été dans tous les bons coups de Big Pharma (ICI). Ils continuent à être dans tous les bons coups de Big Pharma.
"Hum. Je crois, mais tu vas prendre rendez-vous avec ta fille, que je ne vais pas la vacciner. Je suis opposé à cette vaccination. Cela ne sert pas à grand chose. - Mais, ma gynécologue... - Madame C, si je me rappelle bien (et malgré la lenteur d'HelloDoc et son incroyable complexité mon cerveau lent et complexe se rappelle deux ou trois trucs concernant la patiente), elle t'a prescrit une pilule de troisième génération qu'elle a dû te changer en fonction des événements récents... - Exact. - Et, si je continue à bien me rappeler, je t'avais dit qu'elle aurait pu te prescrire autre chose. - Exact encore. - On va donc se voir avec B. Je vais lui expliquer tout cela. - J'ai déjà un rendez-vous avec vous samedi prochain. - C'est parfait."
Madame A est debout devant moi dans le couloir du cabinet, entre le secrétariat et la salle d'attente. J'ai parlé bas. Elle finit par me dire :"Je vois avec la secrétaire pour le rendez-vous. Merci de m'avoir conseillée."
Je fais entrer la malade suivante dans le cabinet qui n'a pas fini de s'asseoir qu'elle me dit : "Je vous ai entendu. Il faudra que l'on parle de ma fille car l'infirmière du collège a recommandé aux enfants de se faire vacciner contre le cancer du col."

Leçons ?
Demander des ordonnances par téléphone peut être dangereux.
Parler dans un couloir peut être efficace.
Le manque de confidentialité peut avoir des effets collatéraux.
La médecine scolaire est aussi le bras armé de Big Pharma.
Tout comme les PMI sont généralement le bras armé de Infovac (LA).

Et, bien entendu, si vous voulez un point complet sur Gardasil : lire CMT ICI.
Ou la video réalisée par l'URML de La réunion sur Gardasil : LA.


16 commentaires:

  1. Ah le Gardasil... Je suis trop vieille (35 ans) pour y avoir eu droit et j'espère que ma fille de 6 mois et demi y échappera. Ce qui est effarant c'est que tous les gynéco à qui j'ai posé la question m'ont dit à quel point c'était génial et formidable.... (et quand je pense que dans 3 mois, je vais devoir expliquer que non, je ne fais pas le ROR du moins tout de suite, avec des arguments eus après avoir notamment lu l'article de CMT sur votre site, je sens que je vais encore passer pour une mère indigne....)

    RépondreSupprimer
  2. Chouette article.
    Pour signaler que cela fait deux fois que des enseignants de SVT, au collège et au lycée, font l'article à ma fille aînée au sujet des bienfaits du Gardasil.
    Après je passe aussi pour une mère indigne...auprès de ma fille.
    Mais j'ai pu m'expliquer avec elle quand même.

    RépondreSupprimer
  3. Vous avez raison de vous offusquer, le mot est faible contre cet abattage forcené à la vaccination systématique de groupe à la Panurge s'adressant aux plus jeunes dès l'école pour bien les formater. Il n'y a qu'à se pencher sur les programmes de SVT de seconde et première où sont accordées de nombreuses pages sur l'intérêt absolu de la vaccination. On voudrait nous faire passer pour des parents et soignants indignes à partir du moment où nous réfléchissons sur l'intérêt d'une vaccination massive où l'on voudrait cibler tout le monde : pour le Gardasil filles et garçons sachant que l'âge de la vaccination a été avancé dans les recommandations du nouveau calendrier vaccinal: 12 ans, pourquoi pas 6 ans?
    Et bien si indignes c'est s'indigner, continuons à donner tous les éléments nécessaires à la bonne compréhension d'une vaccination modérée, véritablement ciblée et réfléchie, n'ayons aucune forme de gêne et apportons les éléments auprès des soignants qui n'ont entendu qu'un seul son de clôche bigpharmien pour qu'ils puissent eux aussi se poser les bonnes questions.N'ayons aucun complexe à réfléchir et s'interroger alors que l'on voudrait faire passer inconsciemment ce comportement comme un acte rebelle "anti infondé" et fanatique.

    RépondreSupprimer
  4. BT, OK, mais comment on fait ?

    Pourquoi pas des conférences dans les centres de loisirs de quartier ?

    Qui organise ? Qui parle ? Qui paie ?

    RépondreSupprimer
  5. Puisque vous mettez en lien une vidéo de l'URML de la Réunion, j'en profite pour mentionner la récente tenue de la première Journée Internationale de l'Indépendance Médicale, organisée à la Réunion par Med'Océan ( association qui avait joué un rôle très remarqué dans la critique du Gardasil l'an dernier et où le Dr Philippe de Chazournes prend une part très active ): http://www.medocean.re/2012/05/1ere-journee-internationale-de-lindependance-medicale/

    Pour ceux qui rêvent depuis toujours de visiter l'île, accompagné ou non de l'infirmière scolaire, juin s'annonce une bonne occasion : http://www.medocean.re/2013/02/2eme-journee-internationale-de-lindependance-medicale/

    [A ceux qui n'oseront pas : l'onglet "chikungunya" sur le site Med'Ocean vaut aussi le détour ]

    RépondreSupprimer
  6. Il y a pire.
    Hier, j'ai eu une dame de 26 ans franchement précarisée à qui le gynéco a precrit un Gardasil parce qu'"on a montré que c'était aussi efficace pour les adultes". Génial, elle a à peine de quoi manger,c'est sûr, c'est urgent qu'elle paie 400€ pour ce vaccin!

    RépondreSupprimer
  7. Ne généralisez pas, s'il vous plait:je suis médecin scolaire et absolument opposée à cette vaccination, tout comme à la vaccination contre l'hépatite B.Et je n'ai pas non plus participé à la campagne de vaccination contre la grippe H1N1,malgré la réquisition dont j'ai fait l'objet...

    RépondreSupprimer
  8. @ médecin scolaire. Désolé : je ne généralise pas, je constate et heureusement qu'il y a de (rares) confrères comme vous dans votre milieu. Félicitations.

    RépondreSupprimer
  9. @Anonyme de 13h07

    La question posée est comment faire pour résister et ne pas céder au chantage de la peur et de la culpabilité, pour de ne pas accepter sans information éclairée un médicament,d'autant plus si celui-ci est prescrit à visée préventive, alors que la maladie n'est pas déclarée?
    Il faut savoir et vouloir donner toutes les clefs afin de rendre acteur chacun des patients rencontrés. Il faut accepter les questions qui dérangent, car seules celles-ci nous font avancer également dans notre prise en charge des patients que l'on s'efforcera d'accompagner le plus honnêtement possible sur un plan intellectuel.
    Après il y a le bouche à oreille, la discussion dans le couloir qui éveilleront les esprits assujettis.
    Rester curieux et susciter la curiosité de ceux que l'on prend en charge est une façon de résister passivement dans le cadre du colloque singulier.

    RépondreSupprimer
  10. @médecin scolaire (anonyme du 14 mars 2013 18:40) : pourriez-vous trouver le temps de nous dire comment ça se passe en médecine scolaire ? Comment votre position a-t-elle été comprise ? Quelles sont les instructions que vous recevez ? Comment réagissent vos collègues ? Quelles sont les demandes auxquelles vous êtes exposés ? Disposez-vous de sources d'informations spécifiques? etc etc.

    Une Thèse de février 2011 du Maud Kokotec porte sur la « campagne » vaccinale par le Gardasil® menée par la Mairie de Paris ( Cette étude réalisée entre février 2009 et mars 2010 est la première tentative parisienne d’organisation d’une vaccination systématisée par le vaccin anti-HPV ):http://www.bichat-larib.com/publications.documents/3547_THESE-KOKOTEK.pdf

    "Dans le cadre d’une convention avec l’Etat datant de juillet 2005, la ville de Paris reçoit une dotation pour financer les mesures qui ont été récentralisées et conventionnées. Cette dotation permet le financement du budget d’achat des vaccins et d’une partie du budget de fonctionnement du service des vaccinations.....C’est une volonté politique de la ville de Paris de s’impliquer activement dans la protection de la santé des jeunes filles. La vaccination constituant une prévention primaire efficace, elle représente la mesure coût-efficace la plus bénéfique....Cette convention s’applique pour tous les vaccins obligatoires et recommandés du calendrier vaccinal"

    A quoi ça sert que le Dr Detrop se décracrasse dans son cabinet si ça pousse aussi fort en mairie ? Qu'en est-il dans d'autres villes que Paris ? Dans celle où vous exercez ?....

    "le choix du lieu de réalisation de ce projet s’est naturellement porté vers les arrondissements parisiens où coexistent des centres de vaccination et des ateliers santé ville.Un « atelier santé ville » est un dispositif destiné à rapprocher les acteurs et les professionnels de la santé, à permettre une articulation dynamique entre la politique de la Ville et les politiques de santé et à contribuer ainsi à réduire les inégalités territoriales et { élaborer des programmes d’action adaptés au niveau local et, si possible avec la participation des habitants."

    Pour reprendre une interrogation posée dans un précédent commentaire[qui organise qui parle qui paie]: ces « atelier santé ville » sont peut-être LE lieu où porter une autre information.

    RépondreSupprimer
  11. « Consacrés par la Loi de santé publique de 2004 et inscrits dans le Plan Régional de Santé Publique(PRSP), les Ateliers Santé Ville constituent le dispositif opérationnel du volet santé du Contrat Urbain de Cohésion Sociale(CUCS) de Paris 2007 – 2010.»

    On en trouve ailleurs qu'à Paris : à Lyon et à Marseille par exemple.

    Ces ateliers obéissent à une réglementation régie par la Circulaire interministérielle N°DGS/DHOS/SD1A/2006/383 du 4 septembre 2006 relative à l’élaboration et à la mise en oeuvre des projets de santé publique dans les territoires de proximité et au développement des ateliers santé ville abrogeant la circulaire interministérielle N°DGS/DHOS/SD1A/2006/353 du 2 août 2006.
    http://i.ville.gouv.fr/permalink/3717

    Les lois, les réformes se suivent : ces ateliers de santé sont ils toujours d'actualité ? Quid des plans locaux de santé... (où ai-je mis mon GPS ?)

    RépondreSupprimer
  12. Pas encore lu cette thèse, soutenue en octobre 2012, qui me semble fort à propos de mentionner : "Evaluation des connaissances des lycéennes au sujet de la vaccination anti-papillomavirus.
    Etude dans deux lycées de la ville d’Arras"
    http://theseimg.fr/1/sites/default/files/Th%C3%A8se%20C%C3%A9cile%20ROBERT.pdf

    RépondreSupprimer
  13. ADOVAC résulte du « Travail réalisé dans le cadre d’Avancées Vaccinales, groupe d’experts en vaccinologie soutenu financièrement par Sanofi Pasteur MSD ». http://avancees-vaccinales.com/ , d’accès réservé ne délivre aucune information sur sa composition, ses objectifs… En questionnant le web, on parvient péniblement à identifier quelques personnes qui, à un moment ou un autre, à propos d’un vaccin ou d’un autre, ont conseillé Avancées Vaccinales.

    Un récent N° D’Archives de Pédiatrie donne une liste,très réduite et, je suppose très incomplète, plus à jour : http://www.sciencedirect.com/science/article/pii/S0929693X13000043

    RépondreSupprimer
  14. Ah ça oui vous êtes rares ....cela dit j'ai eu la chance d'être en présence d'un médecin scolaire en fin de carrière qui m'a dit qu'elle était grand-mère et recommandait à sa fille de ne pas faire TOUS les vaccins du calendrier vaccinal pour ses petits enfants.... !

    RépondreSupprimer
  15. Un article, cité par JCG, dans « le monde » internet s’effraie de l’insuffisance de la vaccination contre le cancer du col. http://www.lemonde.fr/sante/article/2013/03/19/moins-d-un-tiers-des-adolescentes-vaccinees-contre-le-cancer-du-col-de-l-uterus_1850205_1651302.html
    D’autres articles comme celui du Quotidien du médecin, se scandalisent de la baisse de la couverture vaccinale en France http://www.lequotidiendumedecin.fr/specialites/infectiologie/la-vaccination-en-france-toujours-la-baisse . Ces articles se fondent sur une étude d’une société privée IMS health, qui travaille pour l’industrie pharmaceutique.
    Il s’agit dans les deux cas de fast information, ou plus exactement de désinformation.
    Pour commencer par la baisse globale de la couverture vaccinale. L’étude IMS Health évoque une diminution de la couverture vaccinale sur la période 2008-2012 particulièrement importante pour la rougeole (-40%) , pour le vaccin ROR – 11%, pour l’hépatite B – 6,5%.
    Dans l’étude de l’INVS, protant sur la période 2004-2011 en ce qui concerne la vente des vaccins recommandés aux officines à l’exclusion du vaccin contre le méningocoque et du vaccin contre la grippe ( à savoir , BCG Diphtérie, tétanos polio coqueluche, hépatite B, haemophilus B, vaccin contre le pneumocoque, vaccin contre le papillomavirus, rougeole oreillons rubéole), on note une AUGMENTATION DE 23% des ventes de vaccins aux officines, passant de 18 millions à 23 millions (18 784 538 à 23 175 791).
    http://opac.invs.sante.fr/doc_num.php?explnum_id=8611 tableau p 29.
    Entretemps il y a eu : la fin de l’obligation vaccinale pour le BCG, l’introduction du vaccin contre le papillomavirus , une nouvelle forme pour le rappel DTP adulte.
    Dans le détail, entre 2004 et 2011, les ventes ont augmenté de 113% pour le vaccin contre l’hépatite B pédiatrique (hexavalent), de 50% pour le vaccin contre le pneumocoque, de 20% pour la rougeole et les oreillons. Il y a eu aussi une augmentation de 23% des ventes des rappels adultes DTCP et DTP confondus ( de 3 825 948 en 2004 à 4 724 689 en 2011 ).
    Donc, il faudrait arrêter de manipuler les chiffres pour préparer la justification de mesures arbitraires.

    RépondreSupprimer
  16. La vaccination contre le Gardasil, après un démarrage fulgurant, a connu une désaffection.
    Un article du Monde SANTE, ment de manière éhontée sur les chiffres concernant le cancer du col.
    Le cancer du col est propulsé au quatrième rang des cancers de la femme avec 6800 cas chaque année et 2080 décès. http://www.lemonde.fr/sante/article/2013/03/19/moins-d-un-tiers-des-adolescentes-vaccinees-contre-le-cancer-du-col-de-l-uterus_1850205_1651302.html
    Cela en est très loin comme on peut le constater sur le site de l’observatoire européen des cancers . http://eco.iarc.fr/EUCAN/Country.aspx?ISOCountryCd=250 . C’est plutôt le onzième rang des cancers de la femme et 2400 cas et 800 décès en 2012.
    Pour rappeler les faits concernant le cancer et le vaccin :
    - Il y a une diminution constante des cas de cancer du col depuis 30 ans, selon l’INVS et la mortalité aurait diminué plus vite que l’incidence (4% de diminution de la mortalité annuelle, 2,9% de diminution de l’incidence annuelle) http://www.invs.sante.fr/publications/2008/cancer_col_uterus_2008/cancer_col_uterus_2008.pdf
    - le dépistage organisé aurait permis une diminution encore plus rapide, comme cela a été montré dans les pays nordiques où le dépistage organisé a démontré son efficacité, mais après l’avoir promis, le ministre de la santé de l’époque, Xavier Bertrand, qui a permis le lancement avec une procédure d’urgence du Gardasil sur le marché français en 2006, n’a rien fait pour mettre ce dépistage organisé en place
    - le Gardasil n’a démontré, au cours des essais cliniques, qu’une efficacité en situation réelle de l’ordre de 17% pour les lésions pré-cancéreuses http://www.medocean.re/2011/09/le-gardasil-a-l%E2%80%99assemblee-nationale/ . Le recul que permettent ces études est de 5 ans. Au-delà on ne sait pas ce qui se passe. Mais il y a de bonnes raisons (essais cliniques, étude australienne)de penser que faire un rappel du vaccin pendant la période d’activité sexuelle augmente les risques de survenue d’une dysplasie et d’un cancer.
    - L’efficacité du vaccin à 70% reste donc une pure hypothèse non démontrée
    - Dans le cas le plus déraisonnablement optimiste où cette hypothèse serait vérifiée, il faudrait alors vacciner 80% des JF pendant 70 ans pour espérer une réduction supplémentaire de 18% des cas de cancer du col par rapport au seul dépistage organisé (34% au lieu de 16%) http://www.invs.sante.fr/publications/2008/modelisation_hpv/rapport_modelisation_hpv.pdf . Pour rappel, la réduction pendant ces 30 dernières années a été beaucoup plus importante que celle espérée à échéance de 70 ans avec le vaccin (2,9% par an)
    - Les effets indésirables du vaccin sont pour tout de suite, et pour des jeunes filles, les bénéfices sont très incertains et très éloignés dans le temps.
    A moins de prétendre que le vaccin n’a aucun effet indésirable et que nous avons beaucoup d’argent à jeter par les fenêtres on ne peut défendre la généralisation de ce vaccin.


    RépondreSupprimer