dimanche 6 février 2011

DANIEL FLORET ET LE COMITE TECHNIQUE DES VACCINATIONS : DEGAGEZ !


En ces périodes de révoltes et de révolutions (Tunisie, Egypte) pourquoi ne pas nous intéresser à notre beau pays ? Je me rappelle ce fameux proverbe indien dont la signification profonde me rend songeur lors de chaque Téléthon : "Il est plus facile de faire la charité à cent kilomètres de chez soi qu'à cent mètres de son domicile."
Eh bien, il est plus facile de prôner la révolte en Tunisie ou en Egypte qu'en France.
Je ne propose pas grand chose comme révolution : faire dégager Daniel Floret et le Comité Technique des Vaccinations.
Il y avait longtemps que ces experts me cassaient la tête. Que leur arrogance me rendait déterminé. Que leur incompétence me rendait encore plus médecin généraliste que je le suis.
Mais l'affaire des narcolepsies finlandaises (en réalité finno-suédo-islandaises) a dépassé les bornes.
Avant d'y venir, je voudrais parler des liens d'intérêt de Daniel Floret et de son équipe.

Les liens d'intérêt de Daniel Floret pour 2009 sont présents à la page 54 du rapport du Haut Comité de Santé Publique(ICI) et sont les modèles de courtoisie et d'honnêteté républicaine. Quant au reste de l'équipe, elle n'est pas en reste sur ce sujet.
Les liens d'intérêt du Comité de lutte contre la grippe font eux également et rétrospectivement froid dans le dos :ICI.
Sous d'autres climats, on dirait que la France une république bananière. A la place de l'United Fruit on écrirait Glaxo Sanofi United Pharma.

Pour ce qui est de Daniel Floret, la coupe est pleine. Ses déclarations de liens d'intérêt sont très variables d'une année à l'autre : est-ce un début de maladie d'Alzheimer ? Voir pour exemple 2007 - 2008 (LA) que vous pourrez comparer avec ceux que j'ai montrés plus haut en 2009. De participant il devient auditeur. Et nous imaginons qu'il ne défraie pas.

En revanche il est possible d'affirmer, au vu des liens qu'il a lui-même déclarés en 2009, qu'il n'a pas menti sous serment devant la Commission d'Enquête du Sénat en affirmant qu'il n'avait pas touché d'argent de Glaxo depuis 2000 ! En réalité il fait un distinguo subtil (une subtilité qu'il devrait appliquer à sa spécialité) entre lien et conflit d'intérêt. Vous pouvez lire ici ce monument de franchise et de bonne foi.
Monsieur Daniel Floret, expert parmi les experts, oublie-t-il les symposiums sponsorisés par Sanofi Pasteur MSD et GSK auxquels il a participé (Nancy 2003) dans le cadre de La Société Française de Pédiatrie oublie-t-il les réunions qu'il faisait dans la région lyonnaise en 2008 en collaboration avec liens mais sans conflits avec des fabricants de vaccins (Abbott, Wyeth - Pfizer, GSK) ? Monsieur Daniel Floret oublie-t-il, plus récemment la réunion qu'il a faite le 25 mars 2010 sous les auspices de Guigoz et de Wyeth - Pfize (ICI) ?

Mais revenons au PANDEMRIX dont je vous ai déjà parlé lors d'un post précédent : ICI.

Les Faits.
Soixante enfants et adolescents finlandais (entre 4 et 19 ans) ont présenté une narcolepsie post vaccinale et majoritairement après Pandemrix, vaccin adjuvé aux squalènes, et l'effet indésirable est survenu environ deux mois après.
Pendant la saison 2009 - 2010 56 personnes (je n'ai pas le détail dans la tranche d'âge précitée) sont mortes en Finlande en raison de la grippe (pour une population de 5,279 000 habitants). Est-ce acceptable en termes de santé publique ? Non !

C'est la raison principale pour laquelle je dis : LES EXPERTS DU COMITE TECHNIQUE DE VACCINATION : DEGAGEZ !


Voici les raisons qui me font dire cela :
  1. Les experts ont fait un mauvais choix sur le mock up. Je rappelle que, pour aller vite, afin de commercialiser le plus rapidement possible les vaccins qui allaient permettre de sauver des centaines de milliers de vie (sic), l'Europe a choisi d'emprunter le modèle grippe aviaire H5N1 pour fabriquer les vaccins anti A(H1N1)v et, en raison de la faible immunogénicité théorique du virus, d'adjuver ces vaccins avec, avec des squalènes, et en ajoutant un conservateur pour les multidoses, le thiomersal, qui avait été interdit par l'AFSSAPS il y a plusieurs années. Les Etats-Uniens ont choisi de ne pas utiliser la procédure mock up et de pas ajouter d'adjuvants : pas de narcolepsie jusqu'à présent aux US.
  2. Les experts ont donc décidé, pour la raison précédente, d'utiliser des adjuvants pour augmenter l'immunité spécifique et aspécifique (au cas où il y aurait des mutations - re sic). Ces adjuvants étaient, selon les experts, sûrs a priori. Je vous propose de lire ce que j'avais écrit sur mon blog en octobre 2009 (!) : ICI, à propos de la Conférence de Presse qui s'était tenue au Ministère de la Santé le 8 octobre 2009 (ICI). Et voici les propos de Monsieur Perronne (dont on connaît les conflits d'intérêts déclarés) : "pas d'effets secondaires avec les vaccins adjuvés (?????), le thiomersal est sûr, les squalènessont des produits naturels (CQFD) ; l'intérêt des adjuvants : réactions croisées possibles avec d'autres virus ce qui serait génial en cas de mutation ; les travaux n'ont pas été faits "sur des coins de table" . Ces propos ont conduit l'Europe à autoriser rapidement, selon une procédure exceptionnelle, en fonction du danger sanitaire, des vaccins adjuvés dont le Pandemrix arguant que l'on disposait d'une large expérience antérieure (cf. Floret et Perronne). Ce qui était faux.
  3. Cela dit, les Recommandations du Comité Technique des vaccinations ont été de vacciner avec des vaccins adjuvés sauf chez les nourrissons et les femmes enceintes (craignait-il quelque chose ?). Tant et si bien qu'en Finlande, aucun cas de narcolepsie n'a été observé avant l'âge de 4 ans (mais il s'git peut-être d'une interprétation de ma part). Mais au dessus de cet âge et avec le Pandemrix : oui. Ces Recommandations ont été reprises dans la prestigieuse Revue Prescrire (ICI) qui marchait cependant sur la pointe des pieds.
  4. Quant au Pandemrix, il avait été signalé par Marc Girard, et cela pouvait être vérifié dans les dossiers d'enregistrement, que 7 morts avaient été constatés pendant les études : abracadabrantesque ! Et rien n'était imputé aux vaccins. Quant à la pharmacovigilance des vaccins, il était admis par les autorités compétentes que quelques jours d'observation suffisaient tant les produits étaient sûrs. La narcolepsie survient en moyenne deux mois après la vaccination...
  5. Les malades narcoleptiques finlandais ont de la chance : pas un seul expert n'a prétendu encore que la première cause de la narcolepsie était la grippe et que sa meilleure prévention serait la vaccination (probablement avec un vaccin non adjuvé) comme cela est avancé à chaque fois pour le syndrome de Guillain-Barré !
  6. Le grand problème de Santé Publique est celui-ci : fallait-il vacciner des patients qui risquaient peu la grippe et qui risquaient encore moins d'en mourir ? Sur des hypothèses fallacieuses de contagiosité, de gravité et d'efficacité des vaccins. Car, et cela nous le soulignons, existe-t-il une étude contrôlée d'efficacité du vaccin anti grippal dans les différentes populations exposées ? Nous savons que non. Ce n'est pas une provocation, c'est un fait de la littérature.
  7. Le grand problème de l'expertise, c'est celui de Daniel Floret qui, lors de la fameuse conférence de presse (minutes 19 à 27), a dit, j'ai résumé : " Il est désolé des études contradictoires qui indiquent pour l'une qu'il ne faut pas vacciner avant contre la grippe saisonnière et l'autre qu'il le faut. Il se lance dans un plaidoyer contre les études cas-témoins. En fait il ne sait rien : a) puisque la vaccination saisonnière a commencé, il faut continuer ; b) nous n'avons pas de données concernant les dangers des vaccins adjuvés notamment chez les femmes enceintes et les petits nourrissons mais si la pandémie se déclenche (?) et que les vaccins non adjuvés ne sont pas disponibles on vaccinera quand même les femmes enceintes et les petits nourrissons avec le vaccin adjuvé. Une seule contre-indication vraie : les SEP et les lupus (tiens, tiens, ce seraient des maladies auto-immunes ?)." Et ce n'est pas encourageant.
  8. Dernier point et de taille : Il n'est plus possible de négliger les effets indésirables touchant le système immunitaire dus aux vaccins ; il n'est plus possible de dire que les vaccins n'entraînent pas de complications immuno-allergiques. J'ai toujours été fasciné par ce mystère : les antibiotiques agissent sur les bactéries et entraînent des résistances ; les antihypertenseurs agissent sur la pression artérielle et peuvent entraîner des hypotensions. Mais les vaccins n'ont que des effets bénéfiques sur le système immunitaire. Dire que les antibiotiques..., dire que les antihypertenseurs..., ne rend pas ceux qui parlent membres de sectes anti antibiotiques ou anti antihypertenseurs. Pour les vaccins : on se tait. Ce mystère épistémologique est probablement lié à l'ancienneté des vaccins et à leurs bienfaits en général : ceux qui s'interrogent sont des adversaires du progrès...
En conclusion, je pense que l'accumulation de toutes ces erreurs expertales, rend le Comité Technique des Vaccinations inopérant et infondé sur le plan scientifique : qu'il dégage !

(Je remercie Marc Girard et le docteur M pour leurs participations respectivement involontaire et volontaire)




7 commentaires:

  1. commentaire du Dr CMT alias Dr M.
    J'ai effectivement aidé le Dr Grange, même si mon aide s'est limitée à rechercher des documents "comprometants" pour M. Floret qui a prétendu devant la commission d'enquête du sénat ne pas avoir de liens d'intérêt.
    Je n'ai rien de personnel contre M. Floret, comme je l'ai expliqué au Dr Grange, et je ne vise pas son poste. Ce qui me choque c'est le mélange des genres et je crains ses conséquences sur la santé publique.
    Ainsi, M. Floret, entre 5 et 10 ans en arrière, a participé à diverses études pour des laboratoires comme Wyeth du groupe Pfizer [Prevenar, Meningitec très prescrits pas les pédiatres], GSK [Pandemrix, Infanrix, Priorix, Rotarix], Sanofi Pasteur MSD [Gardasil]. Il est, non seulement PRESIDENT du Comité Technique de Vaccination, CTV , qui donne des avis au Haut Conseil de Santé Publique (HCSP) concernant les vaccins. Le HCSP émet ensuite des recommandations très suivies par les pédiatres; mais il est aussi membre de l'AFSSAPS (chargée de s autorisations de mise sur le marché, de la pahrmacovigilance) et voici sa dernière déclaration de conflits d'intérêts où il n'apparaît plus que comme auditeur page 194 : http://www.afssaps.fr/var/afssaps_site/storage/original/application/3c3437ec178ba60266644324b66643ef.pdf
    Il travaille aussi avec l'industrie pharmaceutique au sein du RIPPS (Réseau d'investigation Pédiatrique des produits de santé) où les médecins hospitaliers côtoient des membres du LEEM syndicat des industries pharmaceutiques. Il a même coorodnée un séminaire commun en mai 2010 à Lyon http://www.ripps.eu/site/defaut/page.asp?page=274. Le RIPPS est présidé par un autre cumulard, M. Gérard Pons, qui mène de nombreux essais pour divers laboratoires, est chef de service hospitalier et membre de l'AFSSAPS (sa décalration d'intérêts se trouve page 351)

    à suivre

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  2. suite commentaire précédent :Ainsi, M. Floret est sur tous les fronts, toujours avec l'industrie pharmaceutique accrochée à ses basques comme passager clandestin: il est à la recherche (avec le RIPPS), il est au contrôle, au sein de l'AFSSAPS (mise sur le marché, pharmacovigilance) et comme président du CTV (avis sur les vaccins), il est à la formation des médecins (conférences, rémunérées ou pas, mais organisées à l'initiative des laboratoires), il est à la mise en oeuvre puisqu'en tant que chef de service il peut décider d'utiliser tel médicament aussi bien que de donner un avis favorable pour des essais cliniques. Et il est aussi dans le conseil au gouvernement en tant qu'expert et capable d'influencer les comportements en tant que leader d'opinion.
    J'ai pensé, au départ, que le Dr Grange allait trop loin en parlant de république bananière. Mais après un examen plus attentif des faits il semble qu'il ait raison. En tous cas en ce qui concerne la gestion des médicaments et des vaccins.
    Pour compléter ses propos au sujet du Pandemrix, j'ai retrouvé quelques chiffres. En cumulant le nombre de décès à chaque bulletin de pharmacovigilance de l'EMEA on en était à la mi-décembre 2009, à 172 décès pour 17 millions de doses distribuées, c'est à dire un décès pour 100 000 déclarés. Les décès disparaissaient à chaque nouveau bulletin au fur et à mesure que l'EMA excluait, d'office semble-t-il, tout lien des décès avec le vaccin. je fais cette extrapolation parce que je ne peux pas expliquer autrement qu'il ait eu 55 décès à 5 millions de doses et qu'il y en ait eu 57 à 17 millions de doses.
    Quant aux mock-up: il faut savoir que lorsque la pandémie étant presque terminée en France, les laboratoires se sont mis à tester les vrais vaccins (et nons les mock up contre la grippe aviaire), ils se sont aperçus que la situation était totalement différente puisque beaucoup d'individus avaient déjà des anticorps contre le H1N1 et que donc le taux de séroconversion était très faible.
    à suivre

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  3. Suite et fin

    Sur les effets du vaccin sur la mortalité globale, en particulier chez les personnes âgées, Gyuran a fait récemment un intéressant commentaire sur Pharmacritique citant plusieurs études observationnelles et rétrospectives à grande échelle qui ont montré l'inefficacité du vaccin contre la grippe sur la mortalité globale des personnes âgées dans les pays développés.
    Le commentaire se trouve à la fin de l'article d'Annick sur grippe et consentement éclairé. Dans trois pays, l'Italie, les Etats Unis, le Royaume Uni trois études différentes n'ont pu démontrer aucune différence statistiquement significative sur la mortalité globale des personnes âgées après l'introduction et la montée en puissance de la vaccination contre la grippe. Et confère aussi le commentaire précédent de Siary, toujours très bien documenté, expliquant qu'une expérience menée avec des souris avait montré que celles qui avaient été vaccinées contre une souche différente (H3N2) mourraient plus que celles qui n'avaient pas été vaccinées, quand on leur inoculait la grippe aviaire.
    Il semble que cela veuille dire que les choses sont un tout petit peu plus compliquées que ce qu'on veut bien nous dire. Que ce que veut bien nous dire M. Floret.
    désolée d'avoir été si longue Dr Grange.
    Cette note touche à une corde sensible. Merci pour cette note.
    CMT

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  4. Tiens. Voila. J'ai fini par retrouver les chiffres de la pharmacovigilance du Pandemrix tels que relevés sur les bulletins de l'EMEA.
    La pharmacovigilance n’est pas un moyen fiable de connaître la nocivité d’un médicament ou d’un vaccin en raison d’une très importante sous-notification des effets secondaires. De plus dans ce cas l’analyse des effets secondaires s’avère complexe à cause du manque de rigueur des rapports de pharmacovigilance de l’EMEA. Le lien entre décès et vaccination, difficile à démontrer est systématiquement nié du fait de l’existence de conditions sous-jacentes telles des maladies cardio-vasculaires. Et les effets indésirables sont présentés en vrac sans les hiérarchiser selon leur degré de gravité.
    Voici les effets secondaires graves signalés jusqu’au 16 décembre .
    Rapport du 03/12
    EI rapportés au 27/11 +/-5,7 millions de personnes vaccinées
    6269 réactions
    2301 rapports d'EI graves
    décès: 55
    Chocs anaphylactiques:26 cas chez des enfants
    Réactions en rapport avec la grossesse: 24
    Guillain Barré :3 cas (2 non
    confirmés)
    Rejet de transpantation:1
    Total effets indésirables graves signalés dans rapport pour 100 000 personnes vaccinées:Total 109 EI
    Rapport du 16/12 Ei au 06/12
    +/- 17,4 millions de personnes vaccinées 4153 rapports
    57 décès de 21 mois à 101 ans : 34 de + de 65 ans, 18 de 36 à 65 ans, 5 de moins de 36 ans. Total sur 3 rapports: 172 décès
    Guillain Barré 2 nouveaux cas
    Paralysies et parésies de haut grade: 24 cas. Age de 8 à 84 ans. 14 régressives. Une fillette de 12 ans a présenté une paraplégie 8hs après la vaccination, non régressive.
    Les chocs anaphylactiques ont cessé d'être dénombrés un par an (les deux rapports précédents en avaient dénombré 52 (à 11 millions de doses). Les chocs anaphylactiques ont été intégrés dans une rubrique "réactions allergiques" comprenant rashs, urticaires, oedème pharyngé etc présentés comme "fréquents" sans autre précision. Effets indésirables graves pour 100 000 doses à ce bulletin du 16/12/09: 83

    Dans le rapport du 16 décembre sont signalés comme fréquents avec le Pandemrix des effets tels que malaise, collapsus tensionnel, syncope, convulsions, rash, urticaire, œdème pharyngé, asthme…
    Après le rapport du 16 décembre et jusqu’au 5 janvier, 50 nouveaux décès ont été officiellement rapportés alors que 4 millions de personnes supplémentaires ont été vaccinées, des cas de crise d’épilepsie, dont 3 mortels, des pertes soudaines d’audition réversibles ou non, quelques cas de purpura thrombopénique …
    Le vaccin pourrait provoquer environ un décès pour 100 000 personnes vaccinées, le risque de décès pourrait donc être supérieur au risque moyen de décès dû à la grippe, d’environ 1/500000 (toute la population n'a pas la grippe, mais on voulait vacciner tout le monde).
    Si bien que si on avait vacciné 50 millions de personnes en France avec ce vaccin on aurait pu s’attendre à de très nombreux effets secondaires graves et, probablement, à des centaines de décès venant s’ajouter aux décès et aux complications provoqués par la grippe
    CMT

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  5. Je remercie CMT pour ces précisions pour le moins renversantes. Et alors que je pensais être allé trop loin, je me rends compte que j'étais très en deçà. Je retiens surtout ceci (qui m'avait échappé) : le même expert peut être, sans que cela fasse réagir personne, à tous les bouts de la chaîne, depuis la conception jusqu'au marketing. Imagine-t-on cela dans l'automobile ou dans l'alimentaire ? Merci CMT.

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  6. Il arrive parfois au CTV et à Daniel Floret de faire marche arrière comme cela vient de se produire avec la vaccination des nourrissons contre les rotavirus qui n'est plus recommandé comme on pouvait s'y attendre, par un avis du HCSP daté du 21 avril 2015.

    http://hcsp.fr/Explore.cgi/avisrapportsdomaine?clefr=501

    "Infections à rotavirus : suspension des recommandations de vaccination des nourrissons"

    "En novembre 2013, le Haut Conseil de la santé publique avait recommandé l’introduction de la vaccination des nourrissons contre les infections à rotavirus sous conditions d’un ratio coût/efficacité acceptable ainsi que la poursuite du suivi renforcé de pharmacovigilance relatif à la notification des invaginations intestinales aiguës (IIA) dont le risque devait faire l’objet d’une information aux familles.

    La notification d’effets indésirables graves y compris ayant pu entraîner la mort, après la vaccination de nourrissons contre les infections à rotavirus, conduit le HCSP à reconsidérer sa position relative à cette vaccination.

    Du fait de l’évolution défavorable de certains cas rapportés d’IIA (décès, résections) probablement liée à une prise en charge tardive et ne pouvant exclure que de telles situations se reproduisent, le HCSP suspend la recommandation de vaccination des nourrissons contre les infections à rotavirus en population générale.

    Par ailleurs, ni la littérature internationale relative aux pays industrialisés, ni les données épidémiologiques nationales ne permettent d’identifier des facteurs de comorbidité ou des facteurs de risque environnementaux (conditions de vie, zone géographique sur le territoire national) susceptibles de définir une population de nourrissons pour laquelle la balance bénéfice/risque pourrait être plus favorable. Ceci ne permet donc pas de proposer une stratégie de vaccination sélective, ciblée sur certains nourrissons."

    "Le HCSP rappelle par ailleurs que si cette vaccination est pratiquée à titre individuel et dans le cadre de son autorisation de mise sur le marché (AMM), le médecin doit informer la famille de l’enfant vacciné du risque d’invagination intestinale aiguë et des manifestations cliniques devant motiver une consultation en urgence."

    Encore une affaire vaccinale qu'il aurait pourtant été facile d'éviter en ne recommandant jamais ce vaccin car on savait tout depuis le début ...
    Bref rappels : le CTV-CSHPF en 2006 ne recommande pas cette vaccination mais les solutés de réhydratation très peu chers et très efficaces contre toutes les déshydratations.
    Puis le HCSP finira par dire que puisque ces solutés sont très peu utilisés il faut recommander la vaccination alors que rien n'a été fait pour favoriser leur utilisation et que les SRO il faut en trouver me répondra-t-on à un colloque où il me sera répondu que les SRO sont inefficaces contre les rotavirus !!! Oui, quand on est déshydraté par une diarrhée provoquée par un rotavirus ils ne réhydratent pas ...

    Une affaire plus que navrante mais combien révélatrice...

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