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mardi 20 septembre 2022

La santé en bande organisée.

 

310 pages - 20,5 €

Je me suis jeté avec gourmandise sur le livre.

Pour des raisons personnelles, je connais à la fois le milieu de l'industrie pharmaceutique et celui de l'Agence du médicament.

Disons : j'ai connu il y a quelques années et au moment des faits.

(Lien d'intérêt : j'ai eu, avant la rédaction de ce billet, l'auteure du livre au téléphone...) 

En tant que connaisseur de l'affaire Mediator et d'autres affaires, j'ai peu appris mais ce que j'ai lu m'a fait plaisir : enfin ! Enfin des informations publiques sur ce monstre de Saint-Denis, sur ce mammouth administratif et bureaucratique que l'industrie pharmaceutique considérait comme open bar. Enfin des choses concrètes sur la corruption des fonctionnaires par le laboratoire Servier. Ici les auteurs ne parlent presque que de Servier parce qu'il s'agit de l'affaire Mediator mais quelques prises de chemin de traverse (ananxyl ou l'affaire de Rennes) impliquent d'autres firmes. Des firmes françaises car l'Agence avait pour mission de les favoriser, de leur faciliter la tâche, de sauver des emplois, d'assurer du chiffre d'affaires, d'améliorer la balance des paiements. Les firmes étrangères faisaient elles leur business à Londres (EMA) et à Bruxelles (Commission européenne).

J'ai quand même appris des trucs... Et le fait d'énumérer les faits (et, honnêtement, sur cette affaire, les deux auteurs auraient pu écrire neuf cent pages, ce qui aurait été contre-productif pour la vente du livre et pour la compréhension des mécanismes), de citer les personnes, d'aligner les preuves, de désigner des coupables, des personnes "pas bien", de circonscrire les réseaux, de donner les chiffres exacts de la corruption par l'argent, cela fait plaisir.

On y apprend que Servier c'était (c'est ?), un laboratoire pharmaceutique voyou, avec des méthodes de voyous et des méthodes de barbouzes. Et qu'il était intégré dans l'appareil d'Etat. Comme un poisson dans l'eau. Le livre raconte les intimidations, légales (par l'intermédiaire d'avocats) et illégales (menaces physiques, menaces sur les enfants de l'auteur, menaces de l'auteure pendant son séjour à la maternité...)

Pour des raisons mystérieuses il existe dans cette Agence des minables, des corrompu.e.s, des petits esprits, des égoïstes, des carriéristes, des gens minuscules, des gens malhonnêtes, des individu.e.s qui obéissent à des ordres venus d'en haut, des faux-culs, des méchant.e.s, des khons et khonnes.

A moins de penser qu'à l'Agence il est de bon ton de n'embaucher que des gens médiocres qui seront les bons petits soldats ou qu'il est prudent de coopter des crétins de son style, la fameuse endogamie de la haute administration française, pour qu'aucune tête ne dépasse, mais, est-ce crédible ?

La litanie des membres de l'Agence dont la femme (et plus rarement le mari) sont peu ou prou des employées de Servier ou de l'industrie pharmaceutique ne cesse d'interroger. Entre-t-on à l'Agence, à titre interne ou externe, parce que quelqu'un de sa famille travaille pour Servier ou Servier avait-il le pouvoir de faire entrer à l'Agence le conjoint d'une employée de Servier ? Quant à la proximité, pour ne pas dire plus, entre Servier et l'Assistance publique des hôpitaux de Paris ?

La question qui se pose, car l'auteure expose avec précision les pots de vin versés, Gérard Friedlander, Claude Griscelli, Marie-Germaine Bousser, Jacques Massol et François Lhoste, tous deux membres du Comité économique pour les produits de santé et de la Commission de la transparence (!) qui ont reçu de respectivement de Servier 5,5 millions de francs et 15 à 18000 euros par an, Jean-Michel Alexandre, Bernard Rouveix, Michel Detilleux (721 500 euros), Jean-Roger Claude (dont la femme était directrice de la toxicologie chez Servier), Charles Caulin...

La partie enquête journalistique, la partie, ce qui se passe dans les rédactions, les jeux de pouvoir plus classiques, les avocats, est très informative mais stupéfiante. La personnalité d'Etienne Mougeotte détonne dans cette affaire : il nous déçoit en bien. La collaboration étonnante entre Le Figaro et Mediapart... selon les dires d'Anne Jouan on a l'impression que les journalistes sont plus sérieux que les médecins.

Ainsi, le professeur Christian Riché, alias Monsieur Rungis, dont je dirai un ou deux mots plus tard, pharmacologue et pharmacovigilant brestois, taille des costards à nombre de personnes. Je remarque qu'il conteste l'autosatisfaction des pharmacovigilants français, les meilleurs du monde, tous ces personnages issus de l'école Dangoumeau (l'imputation à la française), l'école bordelaise, qui ont failli et qui ont pris les autres pour des imbéciles. On entend parler du professeur Molimard (dont je peux témoigner à la fois de la suffisance et de l'insuffisance) et de ses accointances pharmaceutiques, du Toulousain Montastruc (le pharmacovigilant référence de la Revue Prescrire, fils de son père et père de son fils), qui ne moufta pas en Commission nationale de pharmacovigilance (information personnelle) lorsqu'il fallait arrêter la commercialisation du Mediator, et cetera. Mais surtout de la papesse de cette même pharmacovigilance, Anne-Marie Castot aux pouvoirs invraisemblables dans l'Agence et qui a joué un rôle crucial et malfaisant, sous les ordres de Jean-Michel Alexandre...
Sans oublier madame Carmen Kreft-Jaïs, pharmacovigilante en chef, qui prit Irène Frachon pour de la merde dans le seul but de protéger Servier.

La question qui se pose est celle-ci : sont-ils tous pourris ? La question qui se pose est : qui tire les ficelles ?

Le lecteur comprendra qu'il existe des cercles, des amis qui ne se lâchent pas, on se croirait dans un film de Scorsese, le cercle Veilien, avec Bader, Alexandre, Buzyn (qui n'était pas dans l'affaire Mediator) et consorts. Le cercle kouchnérien avec Tabuteau, Morelle, et autres...

Il est dommage qu'Anne Jouan n'ait pas disposé de taupes au Ministère de la santé et à la Direction générale de la santé parce que, Mesdames et Messieurs, c'est là que tout se passe, c'est là que tout se tramait. Les directeurs successifs de l'Agence, qui ont tous, ou presque, été choisis pour leur médiocrité, pour leur sens du devoir, c'est à dire leur capacité inébranlable à avaler des couleuvres, se coucher, tout accepter, ne pas se préoccuper des malades, et cetera, n'avaient aucun pouvoir sauf celui d'aller prendre des instructions au Ministère. Alors : pourquoi le Ministère ? N'oublions pas que les différents et successifs Directeurs généraux de la santé de la période ont été nommés à leur poste, non en raison de leurs capacités scientifiques et/ou organisationnelles mais pour services rendus et service à rendre.

Le poids de la santé en France est considérable : le lobby santéo-industriel représente en valeurs plus que le lobby militaro-industriel ! Le Ministère de la santé, et gageons que la nomination d'un ministre ne se fait pas au mérite, sinon, nous n'aurions pas eu à subir Roselyne Bachelot, Marisol Touraine, Agnès Buzyn, Olivier Véran ou Frédéric Braun, s'intéresse à l'industrie pharmaceutique et à celle des matériels. Servier, mais aussi Sanofi, et les autres groupes français l'ont bien compris et ils ont (et continuent donc) de laisser trainer de l'argent partout, de donner de l'argent pour des congrès bidons ou non bidons, de financer des formations professionnelles, de rémunérer des expérimentateurs d'essais cliniques ascientifiques, d'arroser les sociétés savantes...

On apprend par le professeur Christian Riché, alias Rungis, l'informateur, le whistle-blower, qui a permis l'écriture du livre, que les réunions régulières de pharmacovigilance avec les grands patrons et les sous-fifres, étaient payées par Servier !

Tous pourris ?

Tous les passages sur l'IGAS font frémir et, notamment, la personnalité d'Aquilino Morelle, probablement un sale type. Comment l'IGAS est un instrument politique et que ses enquêtes, ses décisions, sont influencées et non neutres.

Bon, cela vous a donné envie de lire ?

Un bémol : la personnalité de l'informateur, Rungis, m'a un peu gêné.

Son courage est évident : il fallait d'abord informer de l'intérieur au risque de se faire prendre, il fallait résister aux menaces, il fallait se montrer, donner son véritable nom, qui l'a fait ? Qui a osé ces dernières années ? 

Mais, dans l'exposé des faits il fait preuve de naïveté (les cadeaux qu'il a reçus, les avantages en nature...) et il se donne le beau rôle. 
C'est un plaidoyer pro domo écrit parfois avec les pieds et parfois avec beaucoup de naïveté. Ou de fausse naïveté. Il est par ailleurs assez incompréhensible qu'un pharmacologue ait mis autant de temps à comprendre la structure chimique du benfluorex.

Mais il ne faudrait pas désespérer les bonnes volontés.

Il faut bien entendu féliciter Anne Jouan pour sa persévérance en milieu hostile, son enthousiasme, son courage professionnel, et sa façon agréable et précise de raconter l'affaire.

Bonne lecture.


PS : Raoult est cité trois fois pp, 265, 385 et 386

dimanche 31 juillet 2022

Bilan médical du lundi 25 juillet au dimanche 31 juillet 2022 : Jacinda Ardern, étude Singapour, Covid long, hépatites mystérieuses, goût et odorat, Pfizer, Buzyn, médecins des assurances





Jacinda Ardern : la dirigeante de la semaine.

En décembre 2021 elle a annoncé LA vouloir supprimer la consommation de tabac en Nouvelle-Zélande pour les futures générations (l'enfer, comme chacun le sait est toujours pavé de bonnes intentions) à l'horizon 2025.

La ministre de la santé avait déclaré :"“People aged 14 when the law comes into effect will never be able to legally purchase tobacco … New laws will mean only smoked tobacco products containing very low-levels of nicotine can be sold, with a significant reduction in the number of shops who can sell them.”"

Personne n'est contre la réduction de la consommation de tabac (sauf les industriels du tabac) mais la prohibition générationnelle a un côté hygiéniste très dix-neuvième, très ligues de vertu...

Mais, au delà de l'hygiénisme, elle a fait plus fort récemment :

Orwell ou la Ministère de la Vérité

La première-ministre de la Nouvelle Zélande a donc fait une déclaration glaçante (ICI) à propos de la pandémie : " Nous continuerons à être votre seule source de vérité... A moins que vous ne l'ayez entendu par nous, ce n'est pas la vérité." 




Revenir sur l'étude de Singapour : vaccination covid chez les enfants 5-11 ans

Je vous ai parlé la semaine dernière (LA) des controverses concernant cette étude qui indiquait que la vaccination chez les enfants de 5 à 11 ans diminuait de 87 % les hospitalisations !

Un article d'un étudiant en médecine, David Allely, cornaqué par Vinay Prasad, démonte l'essai : ICI

Il reprend d'abord les données en soulignant ceci : Sur une population de 53429 infections dont 10 % avec PCR > 0 (n=288) : 288 enfants ont été hospitalisés (0,5 %). Parmi les enfants hospitalisés 5 seulement reçurent une supplémentation en oxygène et 4 de ceux-là ont été admis en soins intensifs... Aucun décès."

Vous lirez avec attention les critiques sur la méthodologie et notamment sur le fait que les enfants sont considérés comme incomplètement vaccinés (une dose) le lendemain et 7 jours après la deuxième dose...

Par ailleurs, vous lirez avec attention une disputatio entre deux médecins qui se connaissent très bien (pour avoir écrit ensemble le livre Medical reversal - voir La pour les commentaires sur ce blog) : Faut-il encourager la vaccination des enfants en bonne santé âgés de 5 à 11 ans. ICI.

A Pro-Con Debate: Should doctors encourage healthy kids 11 and under be vaccinated against COVID-19?


Brad Pitt
Paris - 2022

Revenir sur le covid long

Rappel de l'essai britannique (étude épidémiologique cas-témoin) ICI : l'incidence des symptômes de covid long ou de symptômes prolongés est de : 
  1. 5,4 % pour les patients ayant présenté une infection par covid
  2. 4,4 % pour les personnes du groupe contrôle sans antécédents de covid
Donc : on se calme. Et on attend des essais plus robustes.




BB King 
(photographié par Barry Feinstein)


Revenir sur les hépatites chez l'enfant

Je vous en avais déjà parlé en mai : LA.

L'article de l'European Center for Disease Prevention and Control (ICI) résume les hypothèses possibles.

  1. Un cofacteur affectant les jeunes enfants rendant les infections modérées à adénovirus plus sévères ou les provoquant en déclenchant un phénomène immun pathologique. Le cofacteur peut  être : a) une susceptibilité particulière due à un manque d'exposition antérieure aux adénovirus lié à la pandémie ; b) une infection antérieure à SARS-CoV-2 ou une autre infection incluant un effet limité de l'omicron ; c) une coinfection par SARS-CoV-2 ou une autre infection ; d) l'exposition à une toxine, une molécule ou un facteur environnemental
  2. Un nouveau variant d'adénovirus avec la contribution on non d'un cofacteur (cf. supra)
  3. Une toxine, une molécule ou un facteur environnemental
  4. Un nouveau pathogène agissant seul ou en confection
  5. Un nouveau variant de SARS-CoV-2


Quatre thèses (voire plus) s'affrontent donc : (1) les hépatites sont liées au covid-19, (2) ne sont pas liées au covid 19, (3) pourraient avoir été déclenchées par le covid 19, (4) seraient liés à un adenovirus, (5) seraient liées au confinement et à la perte d'immunité.

Aujourd'hui, il est toujours aussi difficile de se prononcer.

Un article de presse liant (2) et (4) : ICI

Alasdair Munro est très catégorique contre (1) et très favorable à (5) : LA 

Et un article plus récent (ICI) disant le contraire.


Félicitations !



Une étude non randomisée sur l'efficacité du port du masque au parlement britannique

via @whereisdaz

Perte de goût et d'odorat post covid


Une méta-analyse (et nous ne répéterons pas une fois de plus la méfiance qu'il faut avoir à leur égard) (LA) indique que moins de 5 % des patients atteints par le covid en souffriraient à 6 mois.


Pfizer sera la première compagnie pharmaceutique à réaliser 100 milliards de dollars de CA en un an : comirnaty et paxlovid



Madame Agnès Buzyn est nommée es qualités à la cour des comptes



Choisissez la réflexion pertinente : 
  1. La République sait récompenser ses meilleurs sujets
  2. La France est une République bananière
  3. Madame Buzyn sait des choses gratinées sur le début de gestion de la pandémie (et sur Macron en particulier)
  4. La France ne manque pas de médecins...

Grossier pour des confrère :






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samedi 1 mai 2021

La médecine à l'estomac



1 - L'impudeur

Je découvre sur twitter la vidéo d'un réanimateur qui se laisse filmer au moment où il annonce à la famille d'un malade que leur parent est mort.

Je l'écoute et je le regarde et je me demande si je fais partie du même monde.

Je me demande comment on a pu en arriver là.

Je suis presque le seul.

Je lis des commentaires sur le caractère pédagogique de la démarche.

Je lis des commentaires sur l'exemplarité de la démarche : gnan, gnan, les mesures barrières, la vaccination, le gouvernement, bla bla.

Je lis des commentaires sur la bienveillance de la démarche.

Je lis des commentaires sur l'humanité des soignants.

Je reçois des messages privés (les intéressés se reconnaîtront) me disant combien ils sont choqués et comment ils n'osent pas réagir sur le réseau de peur de se faire assassiner.

J'essaie de qualifier cette vidéo : impudique ? sensationnelle ? putassière ? tragique ?

Un de mes correspondants privés, promis, juré, ce n'est pas moi qui l'ai pensé le premier, on me l'aurait reproché, me parle du kitsch kundérien. Je développe ?

C'est au delà de tout.

Cette semaine j'ai appris par téléphone, chez moi, le décès d'une de mes patientes qui m'a été annoncé par sa fille.

Avons-nous été filmés ?

Vais-je passer sur LCI ?

Dois-je faire un selfie avec le cercueil au milieu de l'église ?

Dois-je retrouver une vieille photographie de la patiente posant avec moi une veille de Noël ?

Vais-je publier, avec l'accord des familles, les photographies des trois personnes de ma patietèle qui sont mortes de la Covid ?

Milan Kundera : "Il ne s'agit pas de ressentir les émotions mais de les proclamer." Et encore : "Le sentiment n'est plus sentiment mais imitation du sentiment, son exhibition."




2 - La maladie est le salaire du péché ou le retour de l'hygiénisme

La stigmatisation des mauvais citoyens et des mauvaises citoyennes ne portant pas leurs masques quand il faut, où il faut, au bon endroit, sous le nez, sur le menton, jamais, la stigmatisation de ceux qui ne prennent pas de précautions, qui claquent la bise, qui se parlent en privé sans masque, nous fait revenir au bon vieux temps de l'hygiénisme quand la maladie était le salaire du péché.

Il est curieux et désespérant de constater qu'il semblait que des progrès avaient été accomplis sur la non stigmatisation des patients ne respectant pas les règles hygièno-diététiques dont les experts préventologues assuraient qu'elles avaient un effet sur la morbidité et la mortalité.

Les chiens sont lâchés. 

Après la Covid on pourra dire sans sourciller que les dépendants à l'éthanol qui meurent de cirrhose, ils l'ont bien mérité, que les dépendants au tabac qui meurent d'un cancer du poumon ou d'une maladie cardiovasculaire, ils l'ont bien mérité, que les consommateurs d'héroïne qui meurent d'une overdose, ils l'ont bien mérité... Je continue ?

"Ce n'est pas pareil." 

J'avais oublié cet argument.






3 - Le retour de la posture morale de la médecine

L'indignation des citoyennes et des citoyens qui ont pris toutes leurs précautions et qui pourtant ont attrapé la maladie s'étale partout sur les médias traditionnels comme sur les réseaux sociaux. Cette indignation morale stigmatise les coupables, c'est à dire à les citoyennes et les citoyens qui n'ont pas pris toutes leurs précautions par égoïsme, par manque d'altruisme, par incivisme, par folie.

Si tout le monde avait suivi les recommandations de la science, "on n'en serait pas là". 

Mais cela va plus loin : "on" s'étonne que les "bons", voir plus haut, ne trouvent pas de place dans les services de réanimation à cause des mauvais et certains s'interrogent, au second degré bien entendu, sur la légitimité des "déviants" à être soignés. 

Rien que ça.

Des médecins, j'ai des copies d'écran pour les services de répression de l'immoralité, voudraient que les personnes qui portent mal ou qui ne portent pas de masques dans la rue soient matraqués par la police de Gérald Darmanin... Des médecins se demandent si les covidiens méritent leurs médecins (il sauraient pu parler de covidaïques de sinistre mémoire)...

Chaque fois que la médecine fait de la morale elle se trompe de sujet.

Nombre de soignants et de citoyens modèles attribuent même, j'ai lu cela, toutes les morts de la Covid au président Macron et rattachent même cela au numerus clausus promulgué en... 1971 Comme si, autour de nous, en Belgique, en Allemagne, en Espagne, et cetera pour nos pays limitrophes (vous remarquerez que je n'ai pas cité le Brésil qui est aussi un pays limitrophe), il n'y avait pas eu de morts...

Et alors, quand la mort touche des jeunes, des sans facteurs de risque, des femmes enceintes, il faut trouver des coupables, outre le gouvernement Macron, et démontrer quand même que la maladie est le salaire du péché. Si des soignants meurent en soignant des patients et des patientes atteintes de Covid, si des enfants, des maigres, des naïfs, des sans traitement, sont touchés et/ou meurent, c'est en raison de l'immoralité de ceux qui ne respectent pas les mesures-barrières, qui ne souhaitent pas se faire vacciner,  qui se moquent des anciens, qui veulent vivre leur vie sans contraintes, qui privilégient l'économie à la santé.

Cela rappelle furieusement ce que l'on entendait à propos du sida...



4 - Le retour des scientistes.

Jamais les scientistes ne se sont sentis aussi à l'aise pour donner des leçons.

Ils ont joué sur du velours. Après que Raoult et consorts ont déliré et menti (mais ils déliraient, mentaient et truquaient depuis longtemps), que Péronne et compagnie ont dérapé (mais ils déliraient, mentaient et truquaient depuis longtemps), que Buzyn, Salomon et l'Etat ont déliré (mais ils déliraient, mentaient et truquaient depuis longtemps), il était tellement facile de passer pour de purs esprits scientifiques.

Voici dans le désordre les mesures sur lesquelles les scientistes n'ont cessé d'avoir raison : port du masque chirurgical dehors, port du masque chirurgical dedans, port du masque ffp2 dehors, port du masque ffp2 dedans, nettoyage des surfaces, lavage des mains, jauges dans les magasins, distance physique 1 mètre, distance physique 1,5 m, distance physique 2 m, confinement, fermeture des écoles, fermeture et/ou ouverture des commerces et lesquels, capteurs de CO2, aération des pièces, contrôle des frontières, dépistage, traçage, isolement, sensibilité et spécificité des tests RT-PCR, des tests antigéniques, des auto tests, des tests salivaires, ...

Le problème des scientistes en médecine, tient à plusieurs choses : la médecine n'est pas une science mais une méthode pour prodiguer des soins dans le cadre d'une alliance thérapeutique entre le soigné et le soignant. La méthode expérimentale n'est pas neutre tant pour le choix des sujets de recherche, leur financement, que pour leur interprétation et leur publication. Les pratiques de soins les plus répandues ne sont pas toujours (rarement ?) fondées sur des preuves expérimentales de bonne qualité. Les agences gouvernementales qui valident les soins ne sont pas indépendantes.

Mais surtout : un certain nombre de médecins partisans de la Science pure et dure estiment que la médecine est une science Inhumaine (qui ne doit pas avoir de liens avec les "prétendues" sciences humaines) et une science Asociale (qui ne doit pas avoir de liens avec les "prétendues" sciences sociales)

En réalité les chercheurs ont raison de mener des recherches mais ont tort de considérer que ceux qui ne pensent pas comme eux à un instant t sont des ignares ou des menteurs. Et, au lieu de s'attaquer aux citoyennes et aux citoyens qui n'ont pas leur éminente culture scientifique, ils auraient dû balayer devant leurs portes, dénoncer depuis des dizaines d'années les institutions académiques, leurs collègues qu'ils fréquentaient ou non dans des congrès internationaux ou au chevet des malades ou autour des paillasses qui ne respectaient pas les pratiques de la science expérimentale.

Est-il encore temps ?

Y aura-t-il un après Covid de la recherche ?






5 - Un monde sans.

Le monde Orwellien. Les restrictions, c'est la liberté.

Il ne s'agit d'ailleurs pas d'un article comme mentionné par Barbara Serrano mais d'un commentaire, une opinion en quelque sorte. Voir ICI.

Ce commentaire rappelle furieusement les comparaisons hâtives de John Ioannidis entre les pays : l'auteur Oliu-Barton donne en exemple des pays qui sont peu représentatifs de la pandémie mondiale comme la Nouvelle-Zélande, l'Islande, la Corée du sud, le Japon ou l'Australie.

Rappelons que tout ce beau monde, Miquel Oliu-Barton et certains autres co-auteurs, travaillent pour l'institut Bruegel dont le président est Jean-Claude Trichet, ex gouverneur de la banque de France, ex président de la Banque centrale européenne, institut dont le financement est assuré, outre par de nombreux fonds européens publics, par des entreprises privées sans doute neutres de tout engagement partisan comme (voir LA à la page 96 du rapport financier 2018 et la note en bas de page) Amazon, Mastercard, Novartis, Pfizer,  Sanofi, Shell ou Standard and Poor's. 

On voit que les auteurs qui émanent de cet institut privé ne sont pas des gauchistes : on peut leur faire confiance sur l'économie.

Le monde sans est une donnée classique des démagogues en santé publique : un monde sans cancer, un monde sans sida, un monde sans maladies, un monde sans douleurs, un monde sans mort. C'est aussi un vieux thème de science-fiction avec le célébrissime soma du Meilleur des Mondes d'Aldous Huxley.

Quel soignant n'aimerait pas un monde sans tabac, sans alcool, sans héroïne ? ...

Cette utopie du monde sans cache une réalité sociale que les instituts néolibéraux sponsorisés par les institutions néolibérales et par les firmes mondialisées masquent : ce ne sont pas que les vieux qui sont morts ou qui sont atteints par la Covid, l'injustice ce n'est pas les jeunes qui meurent quand même, ce sont les pauvres, les immigrés, les travailleurs qui ne peuvent télétravailler, les personnes qui sont entassées dans des appartements trop petits, les personnes qui utilisent les transports en commun. Ici, nous parlons de la France. Mais, mondialement, où sont les morts ? Majoritairement dans les pays à faibles et moyens revenus. Mais une étude anglaise portant sur 17 millions de personnes montre que les minorités ethniques sont les plus touchées, en Angleterre, par la Covid : LA.





Les compagnies qui soutiennent les soutiens des auteurs de l'article










vendredi 1 janvier 2021

Bonne année 2021 (premier épisode)



Qui ne s'est pas trompé en 2020 ? Qui ne se trompera pas en 2021 ?

Chacun ou chacune d'entre nous peut s'interroger sur la façon dont elle ou il a perçu la Covid-19.

C'est sans doute un exercice salutaire mais, surtout, un exercice dérangeant.

Il n'est jamais bon de se poser des questions à propos de tout, cela finit par empêcher de vivre. 

Car cet événement exceptionnel, par son urgence comme par sa durée, est, pour tout esprit qu'il soit ouvert ou borné, critique ou satisfait, autocritique ou fier de lui, curieux ou blasé, révolutionnaire, réformiste ou conservateur, pauvre ou riche, cultivé ou non, éduqué ou non, passionné ou non, un formidable révélateur de notre propre capacité, individuelle et collective, à réfléchir sur notre existence et sur les décisions que nous prenons dans notre vie quotidienne intellectuelle, pratique, dans la vie de tous les jours.

Ce que j'ai retenu.

En désordre.

Le corps médical est composé d'un aussi grand nombre de crétins que le monde non médical.

Crétin est un terme générique, banal, non connoté. Et on ajoutera pour faire bonne mesure : on peut toujours être, selon les circonstances, le crétin de quelqu'un. 

Est-il possible de séparer le crétin du médecin ? 

Pour certains il est possible d'être un crétin et d'être un bon médecin. Il suffit de suivre les recommandations... A condition qu'elles ne soient pas rédigées par une assemblée de crétins.

On se demande à quoi peut servir un numerus clausus aussi strict, aussi clivant, aussi inhumain, puis un examen classant national (qui disparaît) dans le même métal, puis, pour les plus malins, des nominations ultra élitistes de PU/PH, si, au bout du bout on entend des propos aussi délirants que ceux de Didier Raoult qui reçut le grand prix l'INSERM 2010 (1) ou Christian Perronne qui fut jusqu'à 2016 président de la commission des maladies transmissibles au HCSP (Haut Conseil de la Santé Publique) et chargé, entre autres activités multiples et variées, du Comité de lutte contre la grippe... tout en fréquentant assidûment l'Agence du médicament (ANSM) et l'OMS comme consultant.

Mais, s'ils sont emblématiques, ils ne sont pas les seuls. Les citer tous, sans compter les non PU-PH, les médecins généralistes comme les spécialistes, tous ceux qui usent et abusent de l'ultracrépidarianisme (et on peut toujours être l'ultracrépidarianiste de quelqu'un), serait leur faire de la publicité. Tout le monde les a entendus.

Mais, et c'est là où je veux en venir : n'avons-nous pas tous été auto-ultracrépidarianistes ?

Il est facile de donner son avis sur tout, dans la vie quotidienne, chez le boulanger, chez le garagiste, devant le distributeur de friandises et de café, en famille, avec des amis, des proches, des voisins de palier ou des chauffards. Mais, en nous-mêmes, dans notre Ford intérieure, comme l'écrivait San-Antonio (auteur de romans le plus sous-estimé du vingtième siècle), confrontés à notre Tribunal intérieur, n'avons-nous pas été négligents, partiaux, irréalistes ? Combien de fois, depuis le début de la pandémie, allez, depuis janvier, n'avons-nous pas été à côté de la plaque ? Pouvons-nous nous l'avouer dans le secret de notre conscience ?

Grippette, grippe asiatique, HCQ, azithromycine, sérum de convalescents, zinc, vitamine C, remdesivir, anti Il machin, manque de masques, où porter son masque, intérieur, extérieur, Raoult qui crétinise,, Buzyn qui démissionne, les trottinettes, les Italiens sont nuls, le virus s'arrêtera à Vintimille, la saga des gants qui ne servent à rien, les charlottes indispensables, les visières alagomme, la prise de la température frontale, la véracité ou non de la distanciation, le manuportage, vanter la désinfection des rues en Chine ou en Corée du sud, le manque de tests, quels tests, les tests bidons, la litanie des morts par Jérôme Salomon, l'aérosolisation, le modèle allemand, le modèle suédois, confiner, ne pas déconfiner, trop tôt, trop tard, fermer les écoles, manger à la cantine, la culture, les élections, prendre les transports, les discours altruistes (hypocrites) sur les travailleurs de la Seine-Saint-Denis, des députés de la république racontant n'importe quoi, des médecins ou non, des hommes et des femmes politiques mentant ou non devant les commissions où l'on jure de dire toute la vérité, pas de contamination dans les transports, pas de contamination à l'hôpital, la transformation de Véran de neurologue en homme politique, le télétravail, les teufs ou pas, les masques à l'école, les cantines scolaires déclarées aseptisées, les salles de classe classées zones no virus, première ou deuxième vague, les anti inflammatoires, Perronne qui prend l'eau, les chaînes d'infos en continu, les regarder, ne pas les regarder, les rassuristes de la deuxième vague, les fatalistes (faut bien que les vieux meurent de quelque chose), les épidémiologistes sont aussi des crétins comme les autres (les modèles foireux, les modèles qui tombent juste par hasard, les études qui minimisent, et cetera, Ioannidis qui se casse la goule), l'arrivée des vaccins à ARN, les discours progressistes des progressistes, les discours alarmistes des alarmistes, les discours prudents des prudents, les AMM comme s'il en pleuvait, l'urgence, l'urgence, le manque de vaccins, qui vacciner, où vacciner...

J'ai tant oublié de choses.

Est-ce quelqu'un, qui na pas parlé à la télé, ceux qui ont parlé ont forcément dit un truc foireux, ne s'est pas fourvoyé sur au moins un des points que j'ai évoqués ?


(1) Je vous conseille de lire le portrait de Didier Raoult tel qu'il est fait sur le site de l'INSERM en 2009 : LA.



samedi 1 août 2020

Ramasse-miettes

By Yves Hirschfeld

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Covid-19 : les promoteurs de traitements farfelus désirent désormais bénéficier de l'immunité immorale.

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Covid-19 : Raoult (et Buzyn) bénéficieront-ils de l'immunité cellulaire ?

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Le podcast de France Culture "Avoir raison avec Judith Butler" (ICI) est passionnant. Il ouvre des perspectives étonnantes et remet en cause nombre de certitudes dans tous les camps (il me semble). Ouvrir des perspectives ne signifie pas être d'accord avec Judith Butler...

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La télé consultation est à la médecine ce que McDo est à la restauration : un pis aller lucratif et dangereux

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La différence entre la téléconsultation et McDo est la suivante : après une téléconsultation le patient a encore besoin de médecine, après McDo le mangeur n'a plus faim.

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Charles Bukowski est infréquentable (était infréquentable) mais c'est un écrivain génial. Voir LA.

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Les gouvernements doivent-ils continuer d'imposer le confinement pour freiner la progression de la Covid-19 ? Un Yes/No qui devrait être plus souvent pratiqué en France. 
Les arguments des deux intervenants sont intéressants à soupeser. 
Edward Melnick et John Ioannidis. ICI

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Le docteur Agibus pose une question saugrenue. Et il y répond. "Faut-il se rincer la bouche après s'être brossé les dents ?" LA


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Carl Heneghan et Tom Jefferson secouent les certitudes EBM sur les stratégies anti Covid-19.
La suppression du virus n'est pas un objectif atteignable, apprenons plutôt à vivre avec, proposent-ils.
Porter un masque est respectable mais dire que c'est évidence based est faux.

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En d'autres termes : porter un masque dans les lieux clos est une mesure de prévention si l'on envisage la physiopathologie et une mesure de précaution si l'on envisage l'épidémiologie


mardi 19 mai 2020

Aphorismes covidiens


Une société sans maladie, c'est un slogan marketing

Une société sans malades, c'est un slogan scientiste

Une société sans médecins, c'est un slogan managérial

On meurt plus dans les EHPAD que dans les internats de jeunes filles

Il vaut mieux être jeune, riche et en bonne santé que vieux, pauvre et malade

La majorité des victimes du Covid-19 sont des hommes : le patriarcat ne sait pas défendre ses enfants

La majorité des victimes du Covid-19 sont des hommes : "Oui, mais c'est parce que les hommes fument plus et boivent plus" : la maladie est le salaire du péché

Le foyer familial n'est pas un lieu sûr : violences conjugales, violences contre les enfants, contamination par le SARS- CvD-19

Le télétravail a montré que le travail ne servait à rien

L'arrêt de la scolarisation a révélé que l'Education Nationale était une vaste garderie

Les EHPAD sont une vaste garderie (heu, un mouroir)

Si le vaccin contre le SARS- CvD-19 avait existé il y aurait eu entre 5 et 10 000 morts comme dans le cas de la grippe saisonnière

Durant la pandémie ce n'est pas la médecine qui sauvé des gens mais des techniciens soignants de la réanimation (compétents) et des mesures d'hygiène (respectées)

En dehors de la pandémie on fait de moins en moins de médecine et ça roule tout seul

La médecine générale a été en première ligne et a évité des centaines de milliers d'hospitalisation et l'hôpital public demande plus d'argent et la poursuite de la destruction de la médecine de premier recours

La contamination massive dans les transports publics a montré que la mobilité est un concept de riches pour que les travailleurs pauvres, parqués dans les réserves du neuf trois (et d'ailleurs),  aillent travailler pour les riches

Relire Illich sur la contre-productivité des transports

Relire Orwell sur la common decency (proximité)

Les transports en commun ne sont pas une réponse à la folie automobile, ils sont un instrument de la taylorisation du travail

Pendant la crise les professions de santé étaient en première ligne  et tout le monde s'en étonne (il est rare que les pompiers refusent d'aller au feu)

Pendant la crise les usines ont fermé et c'est le nouveau prolétariat (caissières, livreurs, agents de nettoyage) qui a travaillé sans protection

La régularisation des médecins étrangers dans les hôpitaux est la preuve que le numerus clausus était et est une imposture

Le télétravail a été un coup dur pour la machine à café

Pendant le confinement la pollution n'a pas diminué : il y avait pourtant une vraie circulation alternée, une vraie diminution de l'activité industrielle

Le professeur Didier Raoult révèle que le fait d'être professeur ne vaccine pas contre la bêtise, le mensonge, la falsification des résultats, l'autoritarisme, et cetera

Le problème est de savoir où le professeur Didier Raoult se situe dans la courbe de Gauss des PUPH

Le professeur Didier Raoult est un idiot utile : il a dévoilé la corruption intellectuelle de l'intelligentsia académique

Les puceaux effarouchés (pour des raisons que chacun comprendra il n'est plus possible d'écrire "vierges effarouchées") qui ont descendu en flèche les études Raoult n'avaient rien lu auparavant, rien entendu sur la corruption des essais cliniques dans le monde, n'avaient jamais calculé Big Pharma pas plus que le monde de l'édition scientifique

Les médecin.es qui n'avaient jamais déclaré une maladie à déclaration obligatoire nous font des cours de déontologie et d'éthique de responsabilité sur la Covid : doublement incompétents

Les médecin.es qui n'avaient jamais déclaré un effet indésirable grave de leur vie sont rivés à leurs espaces QT

Les médecins généralistes qui continuent de pratiquer la consultation sans rendez-vous avec des salles d'attente ne respectant pas les règles élémentaires du bon sens sont des criminels

Le Conseil National de l'Ordre des médecins (CNOM) est un acronyme qui contient 4 mensonges : Conseil, National, Ordre, Médecins

Les videos de Patrick Bouet me font penser aux videos des marchands de voitures d'occasion vantant leur camelote sur une chaîne locale de télévision à Des Moines (Iowa)

Les syndicats médicaux ont montré l'étendue de leur incompétence pendant cette crise : ils n'ont rien fait

La diffusion sur les réseaux sociaux des photographies des professionnels de santé morts à cause du Covid par de bons samaritains fiers d'eux-mêmes illustrait à merveille le kitsch kundérien

L'incroyable inertie de la haute administration française pendant la pandémie montre qu'à l'évidence elle est exercée par des professionnels du vide qui ne méritent ni leurs salaires, ni leurs logements et leurs voitures de fonction

La nomination d'un Directeur général de la santé obéit toujours au principe de Peter aggravé

Agnès Buzyn...

Les propos tenus contre Sibeth Ndiaye ont fait bouger les lignes : les racistes s'en sont donné à coeur joie et les antiracistes ont fait de même

Regarder BFM Télé...

La médecine post pandémique sera changée : vue des urgences, vue de la réanimation, vue de l'hôpital, vue des cardiologues, vue des vaccinologues, vue des épidémiologistes, pas vue de la médecine générale

Il est plus facile en France de demander un scanner pulmonaire qu'une PCR


A suivre.









jeudi 23 avril 2020

Quelques incertitudes : COVID-19


La pandémie actuelle suscite des réactions stéréotypées selon "l'endroit d'où l'on parle" : 
  1. Les apprentis-sorciers ont tout essayé pour guérir la Covid-19 : chacun avait sa recette miracle qui venait de son domaine de compétence : depuis le zinc jusqu'à la vitamine C en passant par des immunomachinchoses, des antipaludéens à dose mortelle, des macrolides et on passe sur le reste...
  2. Les progressistes pensent que le salut ne peut venir que des vaccins et que des anti viraux : l'hygiène, c'est pas hype
  3. Les écologistes parlent de déforestation et de pollution
  4. Les politiques de l'opposition parlent d'imprévoyance
  5. Les politiques de la majorité mentent sur leur imprévoyance
  6. Les marxistes parlent du capitalisme
  7. Les anti marxistes parlent du manque de libéralisme
  8. Les hygiénistes sont sortis de leurs placards mais n'ont pas d'études à proposer
  9. En 2020 il n'existe aucun essai contrôlé de qualité pour apprécier l'efficacité des mesures barrières contre les infections à l'hôpital et ailleurs
  10. Les hospitaliers disent que l'hôpital manque de moyens
  11. Les libéraux disent que "la ville" manque de moyens
  12. Les complotistes parlent de complot
  13. Les crétins (pas tous) parlent sur les chaînes d'infos et y vont de leurs pronostics : de la grippette à la pandémie mondiale
  14. Les orwelliens parlent de novlangue mais assez peu de common decency
  15. Les illichiens parlent très peu d'autonomie
  16. Les mackeowniens exultent dans leur coin
  17. Les survivalistes survivent
  18. Les collapsologues font des barbecues
  19. Chacun voit midi à sa porte
  20. La mortalité dans les EHPADS est un problème de société : changera-t-on quelque chose après cette pandémie ? Est-il possible de changer ?
  21. Les mondialistes veulent un gouvernement mondial : dirigé par l'OMS ?
  22. Les ultra mondialistes disent que la pandémie n'est pas due à la mondialisation parce qu'il y a eu la peste à Marseille en 1720 (la moitié de la population en est morte)
  23. Les gauchistes veulent nationaliser Big Pharma en oubliant que c'est l'Etat qui n'a pas stocké les mesures-barrières
  24. Les anciens de AH1N1, telle l'inénarrable Roselyne Bachelot, triomphe en rappelant son stock de masques qui fut utilement inutile en oubliant qu'elle a créé les ARS qui ont montré leur inutile inutilité
  25. Tout comme la fameuse réserve sanitaire, un machin sans intérêt dirigé par une incompétente notoire
  26. Big Pharma veut moins de règles pour commercialiser ses produits
  27. Des médecins anti Big tobacco insinuent que la nicotine pourrait protéger du Covid et continuent de dénoncer la vape
  28. Les foyers de contamination sont les rassemblements religieux et/ou footballistiques, les familles, et les établissements de soin et de parcage des personnes âgées
  29. Les médecins, les professionnels de santé en général, les travailleurs sociaux, sont les plus exposés et ont été livrés au virus sans protection
  30. Les grands professeurs découvrent que Raoult est un escroc
  31. Les futurs grands professeurs pulvérisent Raoult et oublient que la fraude scientifique n'a pas commencé avec lui et continuera sans lui
  32. Les puceaux effarouchés qui n'ont lu ni Ioannidis, ni Prasad, ni Cifu, ni Glasziou, ni Goldacre s'en donnent à coeur joie contre le savant de Marseille mais oublient de balayer devant leur porte : leurs patrons, leurs sources de financement
  33. Les misoracistes pensent que la porte-parole du gouvernement lit des textes qui ne sont pas écrits par Véran/Salomon
  34. Les féministes ne protestent pas contre le fait que les hommes représentent 70 % des décès du Covid
  35. Les hygiénistes disent que les hommes meurent plus parce qu'ils ont des comportements à risques : la maladie est le salaire du péché
  36. Les obèses meurent plus que les autres en raison du Covid : mais Big Junk Food rouvre bientôt
  37. Les germanophiles disent que les Allemands s'en sont mieux sortis parce qu'ils avaient moins de lits d'hospitalisation et plus de lits de réanimation (qui sont vides)
  38. Les "gens" ont découvert que le régime chinois était un régime policier horrible après avoir traité les Chinois de bouffeurs de pangolins, de sales Asiatiques tout en louant l'idiosyncrasie de cette race à part
  39. Les médecins du gouvernement disent la médecine en fonction des stocks de masques : quand y en a pas ça sert à rien, quand y en a ça sert
  40. La France n'est pas un pays du tiers-monde : il est plus facile et rapide de réaliser un scanner pulmonaire que de pratiquer une PCR
  41. François Ruffin a dit que les hôpitaux français étaient des hôpitaux du tiers-monde, il n'a pas dû beaucoup voyager
  42. Macron entre dans un supermarché sans masque
  43. Les épidémiologistes tentent de comprendre pourquoi des politiques de santé publique différentes ont conduit des pays à juguler la pandémie et d'autres non
  44. L'Etat français qui a montré son incompétence est sollicité par les anti capitalistes pour diriger la recherche médicamenteuse
  45. Véran dit que les soignants se sont contaminés dans les transports et non à l'hôpital
  46. Véran dit ensuite qu'il sera possible, lors du déconfinement, de prendre les transports en commun sans masque
  47. Salomon ment toujours et dit sur France Info, et certainement "droit dans les yeux", "J'ai toujours plaidé pour l'accès aux masques grand public"
  48. Le SDRA existe depuis un million d'années (c'est peut-être possible, allez savoir) et on n'en sait pas grand chose
  49. Les physiopathologistes sont à l'affût de toutes les nouvelles théories physiopathologiques qui permettraient de développer des médicaments physiopathologiques et tentent d'attirer l'attention de Big Pharma
  50. Agnès Buzyn retravaille à l'hôpital : avec un masque ?
  51. Les agences gouvernementales (françaises) montrent encore une fois leur incompétence sous le masque de la scientificité
  52. Les pharmacovigilants qui avaient raté les éléphants dans les couloirs comme le Mediator ou le Vioxx se déchaînent sur l'hydroxychloroquine
  53. Les pharmacovigilants qui ne peuvent jamais rien faire contre le lobby médico-industriel nous ont balancé en direct l'interdiction des anti-inflammatoires, le risque des IEC et des sartans, puis l'efficacité des mêmes sartans, le risque de la corticothérapie au long cours et en flash, et tout ça, c'était pour pisser de la copie... Ils sont revenus en arrière
  54. Big Pharma tente de refourguer ses vieux antiviraux qui n'ont jamais marché et d'en fourguer d'autres à coups d'essais raoultiens qu'ils publient dans le NEJM sans oublier les immunologiques trucs muches qui vont coûter un bras
  55. La Covid-19, aux dernières nouvelles, est une vascularite inflammatoire qui entraîne des phénomènes thrombo-emboliques massifs
  56. Aux dernières nouvelles, non, elles sont anciennes, le coronavirus de l'année entraîne de la fibrose pulmonaire : les centres de référence sont en pleine ébullition
  57. Les épidémiologistes viro-cliniciens tentent d'expliquer que le déconfinement sera réussi grâce à des PCR qui donnent 30 % de faux négatifs (mais pas chez les bons préleveurs, hein...) et des tests sérologiques dont on ignore tout de la fiabilité (sensibilité/spécificité) et dont certains ont été mis à la poubelle juste après les avoir reçus
  58. Le gouvernement décide du déconfinement pour le 11 mai sans avoir une image claire du profil sérologique (IgM et IgG) des patients et sans savoir à qui on devra faire les tests, les asymptomatiques, les symptomatiques, les ex asymptomatiques (ça veut dire quelque chose ?) et/ou les ex symptomatiques...
  59. Est-ce que la surveillance à domicile des patients symptomatiques avant ou après hospitalisation sert à quelque chose ? Personne n'en sait rien mais on fait. Et on met à risque les personnels de santé qui viennent faire le boulot.
  60. La téléconsultation a été un apport important pour le suivi des patients (et on notera que la CNAM a été très réactive pour la cotation). Survivra-t-elle à la pandémie ?
  61. Les EHPADS, c'est cher, c'est inhumain, ça tue
  62. Les centres Covid ne servent pas à grand chose : ce sont des machins non technocratiques qui se rajoutent au mille-feuille des offres de soin
  63. Rien ne changera vraiment après : les transports en commun seront toujours des wagons à bestiaux dans lesquels des travailleurs perdent un temps infini qui pourrait leur servir à faire autre chose
  64. Il faudra bien un jour parler des clauses de mobilité des travailleurs, des délocalisations, de l'industrie du tourisme, de la destruction de l'environnement, de la common decency territoriale, de l'autonomie territoriale, du consumérisme... 
  65. Il y a un domaine où la distanciation sociale a bien fonctionné : entre les milieux pauvres et les milieux aisés pour le degré de défavorisation sociale
  66. Et malgré tout cela le gouvernement va déconfiner le 11 mai, de façon progressive et différenciée (quel magnifique langage technocratique !) en ne rendant pas les masques obligatoires : ni dans la rue, ni, a fortiori, dans les transports publics
  67. Bon, il y aurait tellement à dire et à redire.
  68. Rappelez-vous quand même que lorsqu'un médiatique, un politique, un médecin KOL ou un médecin lambda vous parle de problème de santé publique à propos d'une affection qui fait deux morts par an, vous pourrez lui parler du pays...
  69. N'oublions pas tout ce que j'ai oublié... 
  70. Vous pouvez ajouter...

samedi 25 janvier 2020

Journal du coronavirus : saison 1, épisode 1.

Une grippe AH1N1 revival ?

Commençons par les (mauvais) jeux de mots.

Non, l'addiction à la bière n'est pas liée au Coronavirus.


Hier, Didier Raoult fait un numéro dont il a le secret sur les gesticulations des autorités sociétales sur le coronavirus.
ICI.

Nouvelle tenue pour les Gilets Jaunes Corona.


Ce matin Caroline Broué qui, malheureusement ne fait pas grève, reçoit, sorti du formol de la pandémie grippale, le distingué Patrick Zylberman qui dit beaucoup de khonneries en peu de temps mais qui ne manque pas, en passant, de dire tout le bien (ce n'est pas ironique) qu'il pense de Roselyne Bachelot.


Agnès Buzyn fait poser des affichettes dans les aéroports : Le coronavirus ne passera pas (entre 9 heures et 19 heures, en semaine). Elle aurait dû faire distribuer des Flyers.


Nous avons ici l'image de la santé publique dévoyée : prise de température à la volée avec des appareils dont la fiabilité tend vers le zéro absolu.




Des bruits complotistes indiquent que le coronavirus arrive pour dériver le combat contre les retraites.

A 22 heures ce soir Agnès Buzyn nous dévoile le site coronavirus gouvernemental : ICI



A suivre : ICI.

mardi 10 décembre 2019

La professeure Audrey Gabelle prend des risques.

Calendrier de l'Avent médical 2019 : Jour 10





ICI


Vous pouvez aller jeter un oeil sur les titres et travaux de la professeure : LA sur PubMed

Sur la base Transparence Santé (LA) il existe 40 mentions la concernant.

Cela dit, je ne la connais ni des lèvres ni des dents.

Elle prend des risques.

Voici l'accroche (sobre) de l'entretien qu'elle a accordé au journal Le Point :

Traitement d'Alzheimer : « Cette fois, l'espoir est bien réel »

"

De retour de San Diego (États-Unis), où se tenait le congrès international sur les essais thérapeutiques dans la maladie d'Alzheimer et les syndromes apparentés, Audrey Gabelle (professeure de neurologie et neurosciences, directrice du Centre mémoire de ressources et de recherche et du centre de compétences démences rares et précoces au CHU de Montpellier) ne masque pas son enthousiasme. C'est aussi le cas de la majorité des chercheurs, des cliniciens et des laboratoires pharmaceutiques réunis aux États-Unis jusqu'à samedi dernier. Après tant d'espoirs déçus, différentes annonces poussent à l'optimisme. Elles concernent la gestion des troubles du comportement (hallucinations et délires) à des stades avancés de la pathologie et, surtout, les effets positifs d'un traitement ciblé destiné aux premiers stades de la maladie d'Alzheimer. Interview.
Elle prend des risques car :

  1. Elle s'autoproclame, à la sortie d'un congrès, Key Opinion Leader en risquant de fâcher la communauté neurologique des professeurs plus gradés qui auraient aimé être KOL en premier et es qualités
  2. Elle en dit plus sur les résultats (elle est plus optimiste) que le laboratoire : elle accentue le hype post congrès en majorant les effets bénéfices et en minorant les effets délétères.
  3. Les résultats sont post hoc : analyse refaite après que l'analyse intermédiaire a été considérée comme négative et que de nouveaux patients ont été inclus en recevant des doses plus importantes.
Elle participe à l'insu de son plein gré :
  1. Au début du marketing mix de Biogen
  2. A la mise en branle des réseaux politiques/Big Pharma/KOL
  3. A la mise sous pression des agences gouvernementales hors US (car la FDA trumpienne a déjà annoncé que son doigt était déjà posé sur le bouton presseur de l'AMM)...  
  4. ... favorisée par l'irruption des associations de patients sur le devant de la scène : mon médicament, mon dû...
  5. ... par la prochaine tribune de prestigieux grands patrons (parisiens) déjà et futurs KOL dont la Base Transparence Santé indiquera, selon la doctrine Buzyn qu'ils sont des "bons", exigeant : ...
  6. ... l'ATU, l'AMM fast tracking, et la fixation d'un prix pharamineux remboursable (la santé des patients le vaut bien)
  7. A la campagne de presse en cours dans les journaux grand public et dans les journaux médicaux à partir d'un dossier de presse réalisé par les marqueteurs de Biogen.
  8. A la future publication d'un éditorial dithyrambique dans le NEJM (New England Journal of Marketing) ou dans tout autre journal à fort pouvoir d'impact international dans le même numéro du journal publiant des résultats plutôt plus décevants que ce qui avait été annoncé en congrès...
Mais, imaginons que cette molécule soit aussi géniale que cela, que ses effets d'échelle (cognitives) soient prolongés au delà des 78 semaines actuelles... que ses effets sur les critères de substitution (IRM montrant un déclin de la substance amyloïde) soient corrélés à la clinique (ça peut arriver)...

Je serais le premier ravi pour tous les patients porteurs d'un Alzheimer et/ou d'autres démences dans ma patientèle...

Mais, ce que je crains, quand le soufflé retombera, les comptes de Biogen seront non seulement à l'équilibre mais largement bénéficiaires.




jeudi 12 septembre 2019

Entorse de cheville : accès direct chez le kinésithérapeute pour soulager les urgences.


Une des mesures proposées par le gouvernement pour soulager les urgences est que les malades puissent avoir un accès direct chez les masseurs-kinésithérapeutes diplômés d'Etat (MKDE) en cas de lombalgie aiguë et/ou d'entorse de cheville. 

Les MK ont sauté au plafond de joie (ICI) mais ce n'est pas nouveau (LA).

Nous allons montrer ici qu'il s'agit d'une fausse bonne idée. Non pas parce que les MKDE seraient incompétents ou parce que les MG et les urgentistes seraient compétents mais parce que cette annonce a pour but originel (selon la ministre) de soulager les urgences.

Commençons par l'entorse de cheville.

Qui sait quelle est la fréquence de motif de consultation aux urgences pour une entorse de cheville ? 4 % (mais c'est en Suisse : voir LA) On imagine donc la fréquence de ce motif de consultation en médecine générale... Pas de chiffres dans des données de 2009 (LA).

Quelle est l'attitude à adopter en cas d'entorse de la cheville ?

Chez les adultes entre 18 et 55 ans les critères d'Ottawa (LA) indiquent s'il est nécessaire ou non de prescrire des radiographies (voir ICI une actualisation des données initiales faites en 2004 par la SFMU) chez un patient se présentant avec une entorse de cheville.

Si cela n'est pas nécessaire : une immobilisation est indiquée. 

Quelle est la meilleure immobilisation de cheville ? Oui : mais ancien : LA.

Quel est le rôle du MKDE : très ancien et HAS : ICI. En 2003 : ICI

Intérêt de la kinésithérapie : douteux ? LA

Donc, en cas d'entorse bénigne de cheville.

Que fait (en théorie) le MG ? Il ne prescrit pas de radiographies, il prescrit un glaçage, une immobilisation (voir plus haut sur les techniques), éventuellement des antalgiques et des conseils (ports de chaussures adaptées, mobilité, et cetera) et... un arrêt de travail.

Quel est le rôle spécifique du MKDE ?

Donc, en cas d'entorse non bénigne de la cheville.

Que fait (en théorie) le MG ? Il prescrit des radiographies, bla bla.

Quel est le rôle spécifique du MKDE ?

Le rôle spécifique du MKDE est secondaire dans le temps : il permet dans le cadre d'entorse bénigne et non bénigne d'éduquer le patient pour récupérer la mobilité, pour atteindre l'antalgie et pour  proposer un programme d'auto rééducation permettant de prévenir les récidives.

Il s'agit donc d'une fausse bonne idée.

Et ne parle pas des cas où nous sortons des critères d'Ottawa.

Je vous invite à lire une série de tweets de Kalie : ICI. Ils concernent surtout la lombalgie qui est un problème d'une autre complexité que l'entorse de cheville (la fréquence des lombalgies communes comme motif de consultation était en 2009 de 6,88 % dans les cabinets de médecine générale). J'ai apprécié son argumentation et j'ai été pour le moins surpris de ce que j'ai lu dans les commentaires.

Pour l'instant j'ai été d'un calme surprenant.

Ma conclusion est celle-ci : Madame Buzyn est un homme politique comme un autre, elle propose des mesures démagogiques, sans intérêt pratique, qui ne vont rien résoudre mais qui font le buzz et accessoirement qui dressent les uns contre les autres les professionnels de santé.

Autre chose : le recours direct à l'ostéopathe dans toutes les pathologies traumatiques ou post traumatiques est devenu un réflexe sociétal. Cette proposition va la renforcer.

Il existe des médecins ostéopathes comme il existe des MKDE ostéopathes, comme il existe des ostéopathes non médecins, non MKDE.

L'ostéopathie est une horreur.

PS du 15/09/19 : Voir un thread de Martin Fierro qui reprend une video de Anamorphoscience : LA.

PS du 22/09/19.
En discutant ici ou là, j'ai oublié un fait important. Un citoyen, une citoyenne, qui se rend à pied chez le pharmacien au décours immédiat d'une entorse de cheville gagnera du temps : si pas de radiographies à prescrire (cf. les critères d'Ottawa que le pharmacien pourra évaluer facilement), le citoyen, la citoyenne, sortira de la pharmacie avec une attelle, des béquilles éventuellement, des conseils de glaçage et du doliprane. Se posera, chère Madame Buzyn, le problème du remboursement (à vous de jouer).