4,1 pour mille, c'est le taux de mortalité infantile atteint par la France en 2024, ce qui place notre beau pays à la vingt-troisième place sur 27 dans l'Union européenne.
2700 enfants sont morts en 2024 avant leur première année de vie (il y a eu 663 000 naissances en France en 2024)
Nous n'avons pas encore lu ou entendu un communiqué de l'Académie de médecine, de l'union interprofessionnelle des gynécologues-obstétriciens, de la confédération syndicale des sages-femmes, de l'alliance universelle des puéricultrices ou du groupement de fabricants de mini cercueils.
Le livre qui a été écrit sur ORPEA par Victor Castanet a eu un tel succès qu'il sert désormais à caler les lits dans les EHPADs, à remonter les lits médicalisés quand ils ne fonctionnent plus, à écraser les pommes de terre (le fameux mouliné) dans les mêmes cuisines... Quant au personnel, toujours aussi mal payé, il peut continuer de vaquer à ses occupations, les toilettes !, les toilettes !, pendant que les gestionnaires financiers de ces affaires, les pénitenciers pour vieux, après avoir essuyé une larme de crocodile, sont retournés à leurs pratiques déloyales sans s'occuper d'éventuels cartons jaunes ou rouges délivrés par on ne sait quelle tutelle et sans craindre que la VAR ne publie les images de mauvais traitements au ralenti et selon différents points de vue.
Bétharram est partout. Le génial bègue dont son Modem a servi à payer des assistants fantômes au Parlement européen, nie savoir ce qui se passait dans cette institution catholique paloise que ses enfants ont fréquentée.
Le banc et l'arrière-banc des culs-bénis et des bigots, des catholiques traditionalistes ou pas, des partisans musclés de l'éducation à l'ancienne, et les membres saints de la hiérarchie catholique qui a toujours nié, caché, noyé dans l'eau bénite, les violences sexuelles et sexistes, crient au complot contre ce gentil garçon un peu simplet, pas travailleur pour un sou, vaguement obèse, dont le métier principal était de se la couler douce en rêvant d'être Président de la République (on a bien eu Macron, Hollande et Sarkozy, pourquoi pas moi ?) et qui est devenu Premier ministre à la force du poignet, au nom de la méritocratie à la française...
Bétharram est partout et les langues commencent à se délier, surtout dans les institutions catholiques, mais, vous voulez faire un pari ?, les coupables ne seront pas punis et tout continuera comme avant.
Les violences faites aux enfants sont partout : dans la rue, dans les supermarchés, dans les maisons et tout le monde se tait.
On pense à Lyess Louffok qui défend l'enfance maltraitée, l'enfance abandonnée maltraitée, les enfants des foyers, les enfants des familles d'accueil. Comment son combat ne pourrait-il pas être invisibilité puisque même la bourgeoisie catholique de province (et désormais de Paris) ne défend pas ses propres enfants ? Alors, les enfants de l'ASE...
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Quand un pays comme la France ne se rend pas compte de son déclin moral, sociétal, économique, anthropologique, en n'affrontant pas, par exemple (d'autres exemples auraient pu être pris comme notre addiction au tabagisme, à l'alcool, au cannabis ou aux benzodiazépines) son incapacité à protéger ses enfants lors de leur première année de vie, à respecter ses personnes âgées dépendantes dans les établissements de soins où on les fait croupir jusqu'à leur mort, ni à défendre les enfants de la bourgeoisie et de l'ASE des violences sexuelles et sexistes, il ne reste plus qu'à désespérer et à écrire tout cela en espérant être relayé par des intellectuels qui se cachent actuellement derrière leur petit doigt, le petit doigt du 7 octobre comme le petit doigt des massacres de civils de Gaza ou se cachent derrière leurs gros doigts pour masquer leur soutien à Poutine ou à Trump, sans oublier les vat-en-guerre qui pensent qu'on ne leur demandera pas des comptes sur la mortalité infantile, les vieux et les enfants scolarisés dans des institutions.