dimanche 30 octobre 2022

Bilan médical du lundi 24 au dimanche 30 octobre 2022. Tout le monde déconnnne : Vinay Prasad, les antibiotiques, les négociations conventionnelles, l'Académie de médecine, Raoult, Buzyn, cancer du sein, exercice physique vigoureux, Perronne, Ameli.

Charles Bukowski (1920-1994)

La semaine de la grande déconne.

Charles Bukowski, l'ennemi intime de tous les hygiénistes.



Vinay Prasad déconne.


Dans un article récent (ICI) Vinay Prasad se réjouit de la prise de pouvoir de Elon Musk sur twitter !
  • Il admire Elon, écrit-il.
  • Il dit : twitter est un lieu d'accès facile pour faire connaître ses idées mais c'est aussi le pire réseau social.
  • Les seuls utilisateurs de twitter qui valent le coup sont ceux qui proposent un contenu intéressant et original mais leur part est microscopique sur le réseau
  • Ironiquement ce sont ceux qui en bénéficient le plus mais ceux qui veulent en partir le plus vite en raison des attaques dont ils sont l'objet.
  • Il poursuit en disant que twitter censure plus la droite que la gauche (NdA : aux US ?) et que la tonalité est volontiers pour le masquage des enfants, pour les confinements, pour les fermetures, pour les vaccins itératifs.
  • Prasad dit que les libéraux (NdA : à la mode états-unienne) était pour la libre parole et qu'ils sont maintenant contre.
  • Enfin il croit aux déclarations d'Elon sur la liberté totale d'expression sur twitter.
Il déconne.




La déconne sur les antibiotiques : la médecine n'est pas une science.

Notre ami Ali Abbas (@DocteurAbbas) rédige un fil sur la consommation des antibiotiques en ORL à partir d'une conférence où il s'est rendu (Congrès européen d'ORL et de chirurgie de la tête et du cou : LA).

Renversant (on le savait déjà) :


Si la médecine était une science ou si les médecins s'informaient et suivaient les recommandations sur la prescription de l'amoxicillin : indications, posologie, durée... Chaque pays ne ferait pas différemment et nul doute qu'à l'intérieur de chaque pays il n'y aurait pas autant de différences.

Vieil adage toujours répétable quelles que soient les circonstances : Les recommandations, c'est souvent de la merde, mais si les médecins les suivaient, ce serait un peu moins de la merde.




La déconne sur les négociations conventionnelles.

Richard Talbot, syndicaliste FMF bien connu sur les réseaux sociaux pour sa compétence législative et son inlassable persévérance à répondre à de sottes et intelligentes questions de ses confrères, donne son avis sur la lettre de cadrage que le Ministère de la santé a envoyé à l'UNCAM.

Le voici : ICI

Je n'ai pas eu les versions des autres syndicats.

Evaluation du nombre de MG en activité régulière entre 2010 et 2021
https://www.conseil-national.medecin.fr/sites/default/files/external-package/analyse_etude/1riyb2q/atlas_demographie_medicale_-_cnom_-_2021.pdf
Attention à l'échelle qui ne part pas de zéro.


La déconne de l'Académie de médecine.




L'Académie de médecine générale réclame "un service citoyen médical d'un an pour tout nouvel académicien élu." 


2007 : réception des nouveaux membres de l'Académie de médecine


La déconne de Raoult et consorts (Macron, Delfraissy, chloroquine -sic).

Des bonnes feuilles du livre d'Ariane Chemin et Marie-France Etchegouin sont parues dans le journal Le Monde (LA, sur abonnement). Une ironie mordante sur l'ego démesuré de Raoult, sur la candeur de Macron et l'impuissance de Delfraissy.

Un twitto sous pseudomymat en raconte un peu plus sur le livre (LA) et la façon dont Agnès Buzyn a annulé un essai qui devait être mené par Raoult et comment le DGS aurait autorisé une 'exemption administrative ' sans base légale connue pour enfin cosigner (Jérôme Salomon) l'article.






Agnès Buzyn défouraille et déconne.

Agnès Buzyn prépare sa défense et, avec la bienveillance de tous les médias, elle fait l'objet d'articles et d'invitations à la radio et à la télévision pour vendre sa version de la pandémie. On résume  :

  • J'avais tout prévu
  • Avant les experts
  • Personne ne m'a écoutée
  • Edouard Philippe est un gros macho
  • J'avais demandé le report des élections
  • On ne m'a pas écoutée
  • J'ai été obligée de me présenter à Paris
  • J'ai perdu à cause des méchants.
  • Macron ? Aucun souvenir.


Créateur : Stephane Lemouton /Pool/SIPA Crédits : Stephane Lemouton /Pool/SIPA
Droits d'auteur : Stephane Lemouton / Bestimage


Est-ce déconner que de ne pas participer au dépistage organisé du cancer du sein ?

Une belle réponse de Cécile Bour pour le collectif Cancer Rose.

C'est ICI.

La réponse est NON.


Liberté d'information



Faut pas déconner : 15-20 minutes d'exercice physique vigoureux par semaine... 

diminuent la mortalité de 16 à 40 % chez 71893 personnes âgées (britanniques) en moyenne de 62,5 ans au bout de 6 ans. 


Dans le détail l'exercice physique vigoureux diminuerait la mortalité toute cause, la mortalité cardiovasculaire et la mortalité par cancer.

Et il y aurait un effet-dose. 

La dose optimale serait de 58 minutes par semaine. 

La dose minimale efficace erait de 15 minutes par semaine pour la mortalité toute cause et la mortalité par cancer et de 19 minutes pour la mortalité cardiovasculaire.

C'est LA.

La lecture détaillée de l'article montre que les chiffres ont été triturés dans tous les sens, segmentés, sous-groupés et il est assez difficile de savoir comment le protocole était dessiné à l'origine. 

A nous les exercices physiques vigoureux ! Quinze minute par semaine, c'est donc 2,14 minutes par jour. 

Comme dirait ce bon Winston Churchill "No 2,15 minutes de sport par jour !"


Perronne déconne.

Le site factandfurious.com nous présente un Perronne déconnant (attention, n'en parlez pas au Conseil de l'Ordre je pourrais être condamné).

C'est LA et c'est signé Antoine Daoust.

Et cela vaut son pesant de cacahouètes. 


Améli déconne en préconisant des techniques non validées dans la bronchiolite du nourrisson.


Belles discussions sur twitter après que j'ai écrit que la kinésithérapie respiratoire comme traitement de la bronchiolite de nourrissons suivis en ambulatoire n'avait pas fait la preuve de son efficacité.

Je résume :
  • L'absence de preuves (et j'ai tellement souligné depuis cent ans que les études contrôlées en ambulatoire sont d'une complexité inouïe et n'intéressent pas les financeurs) ne signifie pas preuve de l'absence
  • Qu'il s'agisse du drainage postural par vibration ou percussion ou de l'augmentation du flux respiratoire
  • Oui mais, m'ont dit les kinésithérapeutes on ne fait pas que cela, on rassure, on conseille, on revoit, ce que ne font pas toujours les MG débordés
  • Je ne disconviens pas que certains MG débordés ne prescrivent aucun conseil, aucune réassurance, et ne revoient pas les enfants... Ça existe.
  • Je ne disconviens pas non plus que certains MG prescrivent aussi des médicaments non adaptés (antibiothérapie, corticothérapie, que sais-je encore ?)
  • Le problème de la bronchiolite du nourrisson en ville est de séparer le bon grain de l'ivraie, c'est dire les enfants qu'il faut surveiller (et les conseils, les signes d'alarme, sont à bien préciser, à écrire même), qu'il faut revoir, qu'il est possible d'adresser à des kinésithérapeutes compétents quand cela peut rassurer les parents, et, surtout, ceux qu'il faut adresser aux urgences, soit d'emblée, soit après une période d'observation, en tenant compte de la surveillance des parents qui "connaissent" le comportement normal de leurs enfants.
  • Faut-il encore polémiquer ?

Jean-Marie Vailloud tire sa révérence mais ne déconne pas.

Bye.

Merci.

j'ai appris énormément de choses en te lisant, cardiologie, médecine, humanité, respect des patients, empathie.

Son blog est encore ICI.


jeudi 27 octobre 2022

"Combien coûtent nos vies ?" Un livre de Pauline Londeix et Jérôme Martin (PLJM).



Le livre se lit avec plaisir.

C'est un livre pour profanes.

Le fait de le publier directement dans une collection de poche, 10/18, le rend accessible (6 euros).

Il aurait dû être intitulé "Combien coûtent nos médicaments ? Enquête sur la fixation des prix."

En effet, la politique du médicament est un point majeur mais ne rend compte ni du coût de la santé, ni des progrès thérapeutiques, ni de l'espérance de vie.

PLJM soulignent combien la financiarisation de la recherche a fait du marché du médicament un marché comme un autre avec l'aval des autorités gouvernementales de nombreux pays riches (dont la France) qui n'osent pas s'opposer à l'industrie pharmaceutique par idéologie de marché et, aussi, parce que les 10 plus grandes multinationales sont implantées en Europe et aux Etats-Unis.

La recherche et développement (R&D) est très souvent, en fonction des molécules, des circonstances, des ouvertures et des opportunités un mix public/privé avant, pendant et même après la mise au point des médicaments.

Le manque de transparence (c'est un euphémisme) ne permet pas de se faire une idée réelle du coût de la R&D pas plus d'ailleurs que celui du prix de revient de la fabrication. Comprenez que les pertes sont compensées par le public et les bénéfices engrangés par le privé. 

PLJM rapportent les analyses de Andrew Hill sur le sofosbuvir qui montrent les super profits de Gilead et comment l'Egypte a sorti un générique...

La financiarisation oriente la R&D vers les secteurs les plus rentables (et les auteurs ne nous parlent pas du poids de plus en plus important de l'oncologie) et les plus profitables à court terme sans tenir compte des besoins en santé publique et a fortiori dans les pays à faibles et bas revenus (qui ne pourront pas acheter les médicament en raison des prix demandés).

Les pays rebelles sont les pays moins riches comme le Brésil et l'Inde qui osent braver l'industrie pharmaceutique et les licences d'offices et d'obligation.

PLJM appuient sur les carences françaises en notant que notre beau pays est le 48° en terme de publications scientifiques et que le CEPS (Comité économique des produits de santé) prend des décisions d'une grande opacité.

PLJM proposent des solutions. Contrôle des matières premières, relocalisation des productions, changement des procédures de fixation des prix... Lutte contre les brevets "de mauvaise qualité", problème des licences, et cetera.

Mais surtout, à propos de la France : "Les politiques du médicament doivent désormais être conduites par des agents publics expérimentés formés aux questions de santé et de production pharmaceutique, sans conflits ou liens d'intérêts. Leur travail doit se faire en lien avec la société civile experte et les associations de patients indépendantes." 

Ce résumé succinct devrait vous inviter à lire ce livre.



Resources supplémentaires :

Sur les essais cliniques le livre "Bad Pharma" de Ben Goldacre (ICI) disait déjà l'essentiel en 2013. Il insistait sur le côté immoral de certains essais effectués dans des pays pauvres sur des patients qui ne pourraient ensuite acheter les médicaments.

Un grand spécialiste des questions de brevet, de saucissonnages des indications et autres est Marc-André Gagnon de l'université Carleton à Ottawa. Un podcast LA et ses titres et travaux ICI





dimanche 23 octobre 2022

Bilan médical du lundi 17 au dimanche 23 octobre 2022 : vaccination covid itérative et onéreuse, bronchiolite, Topiramate et Essure, Perronne, génétique vs médico-social.


1. Vaccination itérative contre le Covid et manque de données

Nous avions pronostiqué ici qu'il était possible que la vaccination anti covid ARNm devienne, comme le renouvellement des médicaments anti-hypertenseurs ou des anti diabétiques ou des anti psychotiques, une gestuelle trimestrielle ou semestrielle. Nous y sommes presque.

La directrice des CDC états-uniens, Rochelle Walenski, vient d'annoncer qu'elle était positive au Covid 19.  Elle a reçu le booster bivalent Pfizer il y a exactement un mois !

Il ne s'agit pas de dire que les boosters ne servent à rien car, contrairement à une idée répandue, on ne demande pas aux médicaments efficaces de l'être à 100 %



 

Il s'agit d'exiger, et nous avions souligné le manque de données CLINIQUES concernant le booster, des essais contrôlés.

Ainsi, concernant le booster bivalent, Rochelle Walenski est incapable de répondre à des questions simples  (nous sommes en 2022) : quelle est l'efficacité sur les formes symptomatiques ? Quelle est l'efficacité sur les formes sévères ? 

Voir le point 2.




2. Pfizer et le prix des vaccins.

Selon une information de @APMinfos via Chritophe Trivalle : 


Pourquoi pas ?

Mais qui exigera de Pfizer (ou de Moderna) et sans doute cela ne sera ni le gouvernement états-unien, ni la FDA, ni l'agence européenne (EMA), ni la Commission européenne, ni les gouvernements européens, qui exigera des essais cliniques contrôlés pour le dernier booster bivalent ?

Qui ? 

Est-il possible d'exiger de Pfizer qu'un essai contrôlé soit effectué dans des résidences pour personnes âgées médicalisées ou non avec comme critère principal la mortalité totale ? C'est à dire dans la population la plus exposée. Est-ce possible ?



Proposons un nom d'allégorie.


22 octobre 1895 : Gare Montparnasse
Photographie colorisée : Marina Amaral.


4. La bronchiolite sature les hôpitaux

Résumons l'affaire : 

Des chiffres :


  1. Les chiffres de 2020-2021 sont peu représentatifs (en raison du covid)
  2. Plus les soins primaires seront saturés et moins les bronchiolites seront maintenues en ambulatoire
  3. Moins de MG, plus de passages aux urgences
  4. Les prélèvements nasopharyngés pratiqués en ville comme à l'hôpital montrent environ 3 % de VRS
  5. La validation d'un vaccin contre le VRS se heurte à de nombreux obstacles. Voir LA un très bon article.
  6. En revanche des anticorps monoclonaux pointent le bout de leur nez (les prix ? Faramineux à n'en pas douter)
  7. Les mesures-barrières (qui ne sont pas exactement les mêmes que celles du covid), les mesures-barrières, les mesures-barrières.

5.1 L'Agence du médicament toujours aussi réactive : topiramate (Epitomax) : il est urgent de ne rien faire.


La présidente de l'association d'aide aux parents d'enfants souffrant du syndrome de l'anticonvulsivant (APESAC) alerte sur topiramate/Epitomax dans une tribune publiée dans le Journal du Dimanche (ICI).

On pouvait penser que l'Agence, après sa condamnation pour la gestion des événements indésirables du valproate de sodium/Dépakine et du manque d'informations fournies aux femmes (absence d'envoi d'un courrier personnalisé), aurait changé.

Vous connaissez le slogan : "Plus jamais ça !"

Eh bien non. Récidive.

La chronologie des faits est accablante. Une étude du 2 mai 2022 parue dans JAMA Neurology souligne les dangers du topiramate pour le foetus.

Voici ce que fait l'Agence : "« Il n’est pas prévu de mettre en place une procédure particulière même si nous pouvons, grâce à ­l’Assurance maladie, identifier l’ensemble des femmes concernées en France. »"

L'Agence du médicament est un nid de débiles corrompus.

Les pharmacovigilants de l'Agence devraient tous démissionner

5.2 L'agence met 5 ans à publier un rapport incriminant l'implant contraceptif Essure

Selon une enquête menée par le site splann ! (voir ICI) il a été montré dans un rapport datant de avril 2017 et demandé par l'agence elle-même que l'implant contraceptif Essure montrait des défectuosités (corrosion) pouvant entraîner des événements indésirables importants chez les femmes. Un rapport du Comité d'experts réunis par l'agence pour statuer sur le dispositif ne mentionnait pas les événements indésirables possibles.

Plus de 200 000 dispositifs ont été implantés en France.

La firme Bayer qui possédait le produit l'a retiré du marché français en 2017. Ainsi, encore une fois l'Agence a été moins réactive que la firme (qui était au courant depuis longtemps et qui craignait les procès).


6. Le Conseil de l'ordre des médecins toujours aussi réactif : Perronne congratulé

La chambre disciplinaire de première instance d'Ile-de-France, à la suite de deux plaintes émanant du Conseil national de l'ordre et du docteur Nathan Peiffer-Smadja, a absous le professeur Christian Perronne. 

En revanche, le docteur Nathan Peiffer-Smadja, dans la cadre d'une plainte déposé par le-dit professeur avait l'objet d'un avertissement.

L'affaire n'est pas terminée mais le Conseil de l'ordre devrait s'autodissoudre dans la soude caustique et une réflexion nationale devrait s'engager pour savoir par quoi le remplacer (ou pas).


La crise des valeurs en cancérologie.





  1. Critères de jugements douteux
  2. Petits effectifs
  3. Protocoles d'essais biaisés
  4. Prix faramineux

7. La génétique vient au secours des inégalités socio-économiques

La négation du caractère inégalitaire des maladies et de leur prise en charge, c'est à dire la négation des études épidémiologiques-sociologiques, la négation du fait que plus t'es pauvre, moins t'es éduqué, plus tes conditions de logement sont précaires, plus tu es né hors de France, la négation de la prévention primaire (métiers difficiles, manutentions, efforts musculo-squelettiques, horaires décalés, position debout, et cetera), c'est à dire la négation que la médecine n'est ni neutre ni hors-sol, conduisent des chercheurs à trouver des raisons génétiques au fait que certaines personnes n'attrapent pas le covid autant que les autres.

Si vous avez du temps à gâcher, c'est LA.

Mais aussi (ce n'est pas du temps gâché) :



Source: Office for National Statistics - Obesity and mortality during the coronavirus
 (COVID-19) pandemic, England: 24 January 2020 to 30 August 2022 

Un beau Pitch pour une série policière



8. Les inégalités de santé (mille repetita placent)




9. Pour information : le nouveau calendrier vaccinal états-unien





Bientôt dans vos cabinets


10. Bruno Retailleau : le Khon de la semaine


11. Dépistage du K du colon par colonoscopie.

On en a parlé la semaine dernière.

Encore de la réflexion : LA.

12. Le monde merveilleux du zérocovid


Via Le Monde
Chine : XI Jinping s'assure les pleins pouvoirs...

mercredi 19 octobre 2022

Liens et conflits d'intérêts.

Les médecins ne devraient-ils pas porter des uniformeses qui identifient leurs sponsors et de qui ils reçoivent des pots-de-vin ?

Qu'est-ce qu'un lien d'intérêts ?

"Un concours de circonstances qui crée le risque qu'un jugement professionnel ou des actions relatifs à un intérêt primaire soient injustement influencés par un intérêt se condaire.

"Les intérêts primaires sont : promouvoir et protéger l'intégrité de la recherche, le bien-être des patients et la qualité de la formation médicale.

"Les intérêts secondaires peuvent inclure non seulement un gain financier mais aussi le désir d'avancement professionnel, la reconnaissance d'une réussite personnelle et des faveurs pour des amis et de la famille ou des étudiants et des collègues.

"L'IOM ajoute que les intérêts financiers sont souvent mis en avant notamment auprès de l'opinion publique mais qu'ils ne sont nécessairement pas plus graves que les autres intérêts secondaires ; ils sont en revanche plus objectivables, plus opposables, plus quantifiables et plus réglementés en pratique de façon équitable"

(Selon l'IOM (Institute Of Medicine), l'équivalent états-unien de l'Académie de médecine)).

Article L4113-13 du Code de la santé publique

Les membres des professions médicales qui ont des liens avec des entreprises et des établissements produisant ou exploitant des produits de santé ou avec des organismes de conseil intervenant sur ces produits sont tenus de faire connaître ces liens au public lorsqu'ils s'expriment sur lesdits produits lors d'une manifestation publique, d'un enseignement universitaire ou d'une action de formation continue ou d'éducation thérapeutique, dans la presse écrite ou audiovisuelle ou par toute publication écrite ou en ligne. Les conditions d'application du présent article sont fixées par décret en Conseil d'Etat.


Les manquements aux règles mentionnées à l'alinéa ci-dessus sont punis de sanctions prononcées par l'ordre professionnel compétent.


Les intervenants médecins ou autres doivent le ou les déclarer.

  1. Quand un médecin parle en public (en France) à l'attention de professionnels de santé en général et de médecins en particulier ou devant un public profane, il est tenu de déclarer ses liens d'intérêts. 
  2. Selon le Code de la santé publique, article L4113-13.
  3. Des liens d'intérêts signifient qu'il pourrait s'exprimer en tenant compte des relations qu'il entretient avec des personnes, des institutions, des industriels dont il dépend pour sa carrière (un employeur public ou privé) et/ou dont il profite d'un point de vue financier.
  4. Les liens financiers sont les plus faciles à déterminer, ils sont déclarés d'un point de vue fiscal par les firmes qui paient et ils sont consultables sur le site Transparence Santé et sur le site Eurosfordocs.
  5. Les liens non financiers sont parfois moins évidents à mettre en évidence : liens avec une institution, un supérieur hiérarchique, une agence gouvernementale, un groupe de travail, un parti politique, un syndicat, ou liens de camaraderie, d'amitié ou d'amour.
  6. L'orateur ne déclare parfois pas des liens d'intérêts car il argue que le sujet qu'il va traiter ou pour lequel il est interrogé n'a pas de rapport avec ces liens. Nous y reviendrons car c'est discutable.
  7. Ainsi, un intervenant ne déclare pas ses conflits d'intérêts car les conflits d'intérêts sont un jugement que porte l'auditeur à l'énoncé des liens d'intérêts déclarés.

Personne ou presque ne les déclare.

  1. Lors d'interventions à la radio, à la télévision ou sur les réseaux sociaux, il est exceptionnel que l'intervenant, le commentateur, le blogueur se conforme au Code de la santé publique.
  2. Les médias concernés ne s'en préoccupent pratiquement jamais lorsqu'ils invitent une personne à parler.
  3. Il n'est pas d'exemples à ma connaissance où le défaut de déclaration ait conduit à des poursuites (mon oreillette me dit que oui, le Conseil de l'ordre est exceptionnellement intervenu).
  4. Lors de congrès ou de réunions de formation médicale continue les orateurs doivent préciser au début de leur intervention quels sont leurs liens d'intérêts. Ils le font de plus en plus (mais je n'ai pas de statistiques sur la question). Et je ne parle pas des orateurs qui ne déclarent pas de liens d'intérêts en utilisant des écrans où apparaissent en bas à droite le logo d'un laboratoire !
  5. Le livre "La santé en bande organisée" de Jouan et Riché a confirmé combien les liens non financiers et/ou affectifs (i.e. sexuels) sont importants dans les prises de décision : épouse de, mari de, maîtresse de, amant de. Il est clair qu'il est difficile, je veux dire impossible, que le directeur de l'agence du médicament, avant de parler sur CNews, commence son intervention par "Je déclare être l'amant de Madame X, directrice de la communication du laboratoire Y dont je vais parler de l'une des molécules"
  6. Le fait de ne pas déclarer un lien d'intérêts parce qu'il n'a pas de rapport avec le sujet abordé pose plusieurs questions : a) parce que si vous parlez de la molécule M1 commercialisé par le laboratoire L1 et que vous recevez de l'argent du laboratoire L1 pour la molécule M2 qui appartient à une autre classe thérapeutique, on peut imaginer quand même que vous allez préserver votre source de revenus ; b) parce que dire du bien de la molécule M3 du laboratoire L3 dans un domaine thérapeutique ou pour une classe pharmacologique, c'est signifier que vous êtes ouvert pour recevoir de l'argent du laboratoire L4 qui commercialise une molécule M4 dans le même périmètre (imaginez l'inverse) ; c) le milieu pharmaceutique étant étroit, il vaut mieux pour un laboratoire lambda embaucher un chercheur/orateur favorable a priori à l'industrie pharmaceutique et qui ne dérapera pas dans les congrès.

Peut-on échapper aux liens d'intérêts ?

  1. Monsieur Bruno Lina et Madame Agnès Buzyn ont indiqué que le fait d'avoir des liens financiers avec les industriels est un gage que les médecins font partie de l'excellence.
  2. C'est faux et c'est vrai.
  3. C'est faux dans de nombreux cas : l'industrie préfère compter sur des médecins compliants, qu'elle  a parfois fabriqués elle-même (expert mongering), qui sont aussi bons orateurs, bons rédacteurs, ou qui occupent des postes décisionnaires importants et qu'ils savent se coucher quand il faut rajouter une phrase dans un article ou changer de test statistique pour obtenir le graal, c'est à dire la significativité statistique, plutôt que des experts en recherche clinique qui pourraient être trop regardants ou qui ne renverraient pas l'ascenseur. Elle préfère des médecins à l'échine souple.
  4. C'est vrai aussi car pour faire de la recherche clinique en France, sauf exceptions, il est nécessaire de travailler avec les industriels du médicament. Des personnes intègres, si elles veulent travailler, si elles veulent publier, si elles veulent faire carrière, doivent accepter l'argent de l'industrie. Jusqu'à quel point ? Jusqu'à quel poste ?
  5. Enfin, dans les contributions financières des laboratoires il existe aussi un poste qui s'appelle "Frais de congrès", c'est à dire qu'un orateur est invité à Chicago (ASCO) pour faire une communication, participer à un board, et on lui paie les frais d'inscription, le gîte et le couvert. Convenons qu'il est assez difficile de faire autrement tant les prix sont exorbitants, même pour un PU-PH. En revanche, l'invitation du professeur lambda (qui vient avec son épouse, sa maîtresse...) à Chicago, et qui n'a rien à y faire de scientifique sinon s'informer (quand il parle anglais), c'est du pur marketing, c'est du relationnel dans le but d'obtenir un retour d'ascenseur... Accessoirement on peut s'interroger sur l'intérêt scientifique d'un congrès international en présentiel à l'heure des facilités du distanciel. L'intérêt est surtout promotionnel.

En conclusion :

  1. Faire appliquer la loi ne semble pas encore à l'ordre du jour.
  2. La corruption a encore de beaux jours devant elle.

dimanche 16 octobre 2022

Bilan médical du lundi 10 au dimanche 16 octobre 2022 : Dépistage du cancer colorectal, maladies chroniques, surdiagnostic (Australie), AC/FA, Ordres, Myocardites post ARNm, Pittet...


Via Rithy Panh

1. NordICC : Le dépistage du cancer colo-rectal par coloscopie unique ne sauve pas de vies.


L'étude NordICC est un essai pragmatique randomisé incluant des personnes asymptomatiques âgées de 55 à 64 ans entre 2009 et 2014 et issues de registres médicaux (en Pologne, Norvège, Suède et Pays-Bas). Il est publié LA dans le NEJM.

Le titre de l'essai est important : Effet du dépistage par coloscopie sur les risques de cancer colorectal et de la mortalité associée.

Les 84585 participants étaient randomisés en deux groupes (ratio de 1 pour 2), le premier recevait une invitation à une coloscopie de dépistage et le second n'en recevait pas. Un total de 11843 patients (42 %) ont accepté le dépistage. 

Après 10 de suivi : pour le groupe en intention de dépistage (que l'on appelle dans les essais thérapeutiques en intention de traiter) par rapport au groupe non invité : 
  1. Moins de cancers (0,98 vs 1,2 %) ont été détectés avec une différence relative significative de 18 % Ce qui signifie que le nombre nécessaire de personnes à inviter au dépistage pour éviter un cancer colorectal est de 455 (IC à 95% : 270-1429)
  2. Le risque de mortalité liée  au cancer colorectal n'était significativement pas différent (0,28 vs 0,31)
  3. Le risque de mortalité totale était identique : 11,03 vs 11,04 %. 

Conclusion : le dépistage du cancer colorectal par coloscopie sur invitation chez des personnes asymptomatiques ne sauve pas de vie.

Pourtant :

L'analyse per protocole (c'est à dire en ne retenant que les patients invités qui ont répondu favorablement au dépistage) indique pour la mortalité relative 0,15 vs 0,30 (diminution relative de 50 %) mais les auteurs ne précisent pas les chiffres pour la mortalité totale.

Les auteurs de l'essai sont donc favorables à ce dépistage.
 
On commence à comprendre pourquoi cet essai fait l'objet de conclusions différentes.

Rappelons qu'en France le dépistage organisé du cancer du colon invite les personnes âgées entre 50 et 74 ans (cette invitation est adressée par voie postale aux populations concernées et est relayée par les médecins traitants lors de consultations) à pratiquer eux-mêmes une recherche unique de sang dans les selles dont le résulta est transmis au médecin qui a prescrit le test. Cette façon de procéder ne diminue ni la mortalité relative, ni la mortalité totale.


Je vous propose donc, par souci d'objectivité, de vous présenter dans un premier temps différents points de vue, les uns considérant que cet essai enterre le dépistage du cancer colorectal par pratique de la coloscopie et d'autres qui y sont plutôt favorables.

Dans un deuxième temps je tenterais de faire la synthèse, une synthèse qui permettra en outre de faire le point sur les recherches cliniques en termes de dépistage en général.


Pro : 

Un commentaire en anglais de Vinay Prasad (ICI) explique les tenants et les aboutissants de cette affaire (30 minutes) et exprime son point de vue (négatif).

Mais il y a des critiques de Prasad favorables à l'essai :


et les commentaires : LA

Un échange entre Prasad, Cifu et Mandrola : ICI. Où Cifu est pour le dépistage.

Mais aussi un problème de méthodologie statistique selon certains : LA.

Per protocole vs intention to treat ? LA


Bishal Gyawali (BG) publie sur Mescape (ICI) un article (il faut s'enregistrer gratuitement pour le lire) qui résume les pros et les contres de l'essai randomisé concernant le dépistage du cancer du colon par coloscopie.

En voici les points essentiels avec mes observations personnelles :
  1. La critique principale est que l'essai aurait dû s'intituler : Effet d'une invitation unique par coloscopie sur les risques de cancer colorectal et de la mortalité associée. Avec des résultats négatifs sur la mortalité relative et la mortalité totale.
  2. Le chiffre de 42 % d'acceptation de la coloscopie est inférieure à celui des Etats-unis (60 %) dans une population éligible. Que se serait-il passé si 60 % des personnes avaient accepté l'invitation ? Probablement peu de changement selon BG puisque le risque de mortalité liée au cancer colorectal est diminué de 0,15 % entre l'ensemble des patients invités et les patients ayant répondu à l'invitation.
  3. Pour mémoire, en France le taux de participation à la détection de sang dans les selles est environ, selon les années de 28-29 %
  4. L'analyse per protocole, c'est à dire en ne prenant en compte que les patients ayant accepté l'invitation, c'est tricher dans le cadre d'un essai randomisé. En effet cela n'analyse pas les résultats de la décision partagée mais seulement les résultats du protocole.
  5. Si cet essai a été mené, c'était pour savoir si les résultats de l'étude randomisée méritaient que le dépistage du cancer colorectal soit généralisé à la population entière d'un pays. La réponse est probablement non. D'une part il est rare que la validation externe d'un essai randomisé montre des chiffres plus importants que l'essai lui-même... D'autre part cet essai montre que l'invitation ne modifie pas ou très peu le risque de mourir d'un cancer colorectal ni d'autre chose. 
  6. Ainsi, il est important de dire que cet essai ajoute une pierre de plus à l'édifice du dépistage du cancer colorectal par coloscopie. Le citoyen non malade doit être informé avant toute décision de dépistage du résulta de cet essai. Idem pour le test de détection de sang dans les selles. On peut aussi se demander pourquoi la sigmoïdoscopie, peu pratiquée en France, n'est pas proposée (pas d'anesthésie) (LA), avec de meilleurs résultats que les deux procédures précédentes.
  7. Un citoyen informé asymptomatique a le droit à une coloscopie de dépistage.




2. DREES : Les maladies chroniques touchent plus souvent les personnes modestes et réduisent davantage leur espérance de vie

La DREES publie un rapport (ICI) complémentaire à celui que je vous avais résumé la semaine dernière (LA)

C'est terrifiant.

Un bref résumé : 
  1. Les personnes les plus modestes ont 2,8 fois plus de risques de développer u diabète que les plus aisés
  2. Le risque de développer une maladie respiratoire chronique est 1,4 fois plus élevé chez les ouvriers que chez les cadres
  3. Les plus modestes ont un risque 2,8 fois plus élevé de vivre avec une maladie psychiatrique que les plus aisés.
  4. Le risque de vivre avec un diabète est plus inégalitaire chez les femmes, celui de vivre avec une maladie psychiatrique l'est plus chez les hommes.
  5. Les maladies chroniques accroissent les inégalités en termes d'espérance de vie.

On comprend que les jeunes Français préfèrent devenir cols blancs que cols bleus : ce ne sont pas des feignants mais des pratiquants actifs de l'autoprévention... Ils ont empowerdé les rapports qui ne cessent de décrire ces situations d'inégalités dans tous les domaines de la santé.

Un commentaire de Georges Bernanos (Nouvelle histoire de Mouchette - 1937) : "Les misérables ne s'intéressent guère aux maladies chroniques dans lesquelles ils reconnaissent une misère de plus, aussi fatale que les autres, à quoi les médecins ne peuvent rien." 

"Est-ce que tout va bien ? Vous n'avez pas photographié votre nourriture."


3. Surdiagnostic : On n'en peut plus !

Les Australiens (les antipodistes pour les oncologues français qui ne savent pas ce qu'est un surdiagnostic ou qui parlent d'organogenèse aux ignorants quand on les interroge sur la question) publient sur le surdiagnostic.

En anglais : ICI.

In women. An estimated 22% of breast cancers (invasive cancers, 13%), 58% of renal cancers, 73% of thyroid cancers, and 54% of melanomas (invasive melanoma, 15%) were overdiagnosed, or 18% of all cancer diagnoses (8% of invasive cancer diagnoses).

In men. An estimated 42% of prostate cancers, 42% of renal cancers, 73% of thyroid cancers, and 58% of melanomas (invasive melanomas, 22%) were overdiagnosed, or 24% of all cancer diagnoses (16% of invasive cancer diagnoses).

En français : LA.


via @Bourrigaud


4. Un dépistage qui ne sert à rien et qui est "recommandé" par les médias GB : celui de la fibrillation auriculaire

Un article publié dans le BMJ (ICI) analyse les raisons pour lesquelles le dépistage de l'ACFA (arythmie cardiaque par fibrillation auriculaire), non recommandé par l'agence britannique de dépistage (UK National Screening Committee), est promu par les médias.

La plupart des commentateurs, des organisations appartenant au NHS (National Health Service) et des associations caritatives qui promeuvent le dépistage ont des conflits d'intérêts directs ou indirects. Une information indépendante est rare. Les raisons en sont inconnues. Les lecteurs doivent considérer le rôle jouée par les conflits d'intérêts financiers dans les recommandations à dépister.



5. Que l'Ordre des médecins se mêle des rapports de la Cour des comptes pas de l'organisation des soins.

Je reçois par mail le texte suivant : LA.

Dont le titre est : 

L'Ordre des médecins propose une nouvelle organisation 

du parcours de soins


Mais, cela n'a pas trainé, les Sept Ordres ont signé !





La dépendance des ordres à l'égard du pouvoir politique est à interpréter en fonction de considérations politiques, bien entendu, et de considérations financières (les subsides étatiques qui leur permettent pour certains de vivre).


5. Les survivantes et les survivants des cancers n'ont pas à être félicité.es pour leur courage. 


Cela signifierait que les autres sont mort.es parce qu'iels étaient lâches...

La guérison du cancer est le salaire du courage.


6. Loni Besancon et Eric Topol sont dans un bateau : myocardites/péricardites post vaccinales.

Une étude épidémiologique rétrospective vient d'être publiée sur l'incidence des myocardites/péricardites post vaccinales (Pfizer et Moderna). LA

Eric Topol ( le médecin qui fut à l'origine du dévoilement du scandale du Vioxx et qui est devenu un pur produit de la bigpharmalogie, comme quoi il est rare d'être deux fois un héros) tweete de façon triomphaliste.

Loni Besancon, le seul spécialiste mondial de la santé à la suédoise, recopie mot pour mot les propos de Topol.

La présentation initiale (et sa traduction) sont rassurantes, lénifiantes et se résument à quatre points majeurs :
  1. Y a plus de myocardites/péricardites post vaccinales dans certaines tranches d'âge
  2. Mais elles ne sont pas graves (les hospitalisations sont douces)
  3. Mais elles sont moins nombreuses que les m/p acquises post covid (qui sont plus graves)
  4. Circulez, y a rien à voir.
Quand on reprend les chiffres du tableau cité et surligné, on remarque que :
  1. Les chiffres les plus élevés ne sont pas pris en compte par Topol
  2. Si on fait une analyse comparative hommes/femmes, tranches d'âge par tranche d'âge de la façon dont Topol aime présenter les résultats de l'efficacité des vaccins (en chiffres relatifs et non absolus), cela donne ceci :
  3. Pour les 12-15, 16-17 et 18-29 ans : respectivement 6.2, 14.7 et 16.2 fois plus !
  4. Si on veut rester objectif, dans l'absolu, c'est peu, mais : quand même
En lisant l'article on se rend compte également du tempérament cueilleurs de cerises des auteurs pour ce qui est des comparaisons avec les autres études sur m/p.

Mais j'ai trouvé une perle : les chiffres de m/p retrouvés dans cette étude épidémiologique cas-témoins sur dossiers sont inférieurs aux chiffres recueillis par le système VAERS (Vaccine adverse effects reporting system) considéré par LB/ET et tous les vaccinolâtrescomme une merde utilisée par les antivaxx pour gonfler les chiffres des événements indésirables attribuables aux vaccins.


7. Les recommandations de l'Union européenne pour le dépistage des cancers : une abomination ascientifique




Remplacer Oz par Raoult !


8. Pittet et le HCSP : pas de masques et du gel hydroalcoolique





Pittet, le professeur helvète, va recevoir la Légion d'honneur.

On croit rêver.

Le propagandiste du lavage des mains et le négationniste de la transmission par aérosol (qui n'a presque pas changé d'avis). Le Haut Comité de la Santé Publique est toujours aussi cool et à côté de la plaque.


Enfin :



nn