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Rio de Janeiro : cabinet royal portugais |
Faut-il réintégrer les soignant.e.s non vacciné.es ?
J'ai été considéré à tort comme un antivaxx (et pour certains, dont le caractère binaire, buté, sponsorisé, meutier, bas du front, et, pour tout dire, assez crétins, je suis toujours considéré comme).
La lecture de ce blog montre à l'évidence combien j'ai été sceptique et le suis resté en lisant la propagande vaccinale, en lisant des confrères qui se sont moqués de moi quand les premiers résultats des vaccins Pfizer et Moderna sont apparus et que j'ai osé poser des questions sur le contenu de leur efficacité (mortalité, morbidité, transmission, immunité, et cetera...), bref, je suis vacciné (2 + 1), et je suis toujours aussi sceptique quand je n'ai pas de données, quand je lis des données peu ragoûtantes, quand je lis des communiqués de presse destinés aux actionnaires, quand le lis des articles que les éditeurs auraient mieux fait de garder dans les poubelles de la bêtise, bla-bla-bla...
Bref, je suis vacciné (2 + 1) et je connais des soignants respectables qui ont refusé le booster et qui ont été "désintégrés".
J'ai parlé avec elleux et j'ai compris certains de leurs arguments mais j'ai trouvé qu'illes se trompaient.
J'ai trouvé anormal qu'illes se coupent du milieu des soins car je savais combien illes pouvaient rendre des services au-delà de ce refus vaccinal.
(Je ne vous parle pas, bien entendu, des soignants délirant sur les puces nazies, la 5G, les forces quantiques et autres idioties qui témoignent à l'envi de l'incompétence de la formation médicale
Et pourtant, tous les arguments des soignants respectables m'ont paru futiles en considérant les enjeux, pas seulement les enjeux en termes de diffusion du virus et de protection des patients fragiles qui fréquentent volontiers les établissements de soins, mais aussi en termes de santé publique en général.
Illes se trompent à mon avis.
Illes pouvaient se faire vacciner en continuant de regarder d'un oeil critique les déclarations fracassantes et les publicités.
Mais, imaginons que je me mette à leur place, peut-être était-ce la goutte, pour eux, qui a fait déborder le vase, imaginons que j'ai raisonné ainsi depuis le jour où je me suis installé (en 1979)...
Eh bien, je ne ferais plus de médecine... depuis longtemps.
Si j'avais dû, en conscience, me mettre en retrait chaque fois que la médecine déraillait...
Si mes collègues avaient dû se mettre en retrait chaque fois que la médecine déraillait, il y aurait encore moins de soignants en France...
J'ai travaillé avec des correspondants de merdre. J'ai parfois dû adresser, en désespoir de cause, à des correspondants de merdre.
J'ai adressé des patients à des urologues fous de la gâchette.
J'ai adressé des patient.e.s à des chirurgiens viscéraux fous de la gâchette.
J'ai adressé des patient.e.s à des cardiologues fous de la gâchette.
J'ai adressé des patient.e.s à des oncologues fous de la gâchette.
J'ai adressé des patient.e.s à des masseurs-kinésithérapeutes fous de la gâchette.
Je ne pouvais faire autrement.
Et quand je constate ce qui continue de se passer, je me dis que si ce n'était pas mieux avant ce n'était pas non plus pire...
Je ne pense pas qu'il faille réintégrer les soignants non vaccinés pour des raisons de manque de personnel mais je ne doute pas qu'un certain nombre d'entre elleux sont des personnes respectables qui ont refusé la vaccination pour des raisons non délirantes.
Est-ce qu'une société savante peut et doit collaborer avec la Caisse nationale d'Assurance Maladie ?
Bien entendu oui.
Est-ce qu'une société savante doit accepter un financement de la CNAM ?
A mon avis : non.
Le Collège national de Médecine générale (CNGE) et l'ebmfrance.net ont renouvelé (ICI) leur convention pour trois ans.
Est-ce que ce sponsoring peut avoir des effets sur l'indépendance de la société savante ?
Sans doute.
Personne ne met en doute l'intégrité des membres de cette société savante mais tout le monde peut penser qu'il pourra exister, ici ou là, des conflits d'intérêts. Surtout quand sont citées en exemple les recommandations de la HAS dont on connaît, parfois, la non pertinence et la soumission aux lobbys.
Voici, en anglais, les différents biais qui peuvent intéresser les associations médicales lorsqu'elles participent à des recommandations.
La"Science" ne serait-elle pas universelle ? La prise en charge de l'infarctus du myocarde dans 6 pays ou régions à hauts revenus
Une étude parue dans le BMJ (LA) compare
les traitements et les devenirs de patients admis à l'hôpital pour un diagnostic initial d'IdM avec élévation ou non de ST. Etats-Unis, Canada (Manitoba et Ontario), Angleterre, Pays-Bas, Israël et Taïwan.
Grosso modo, les performances sont bonnes mais ne sont pas "régulières" : il existe des différences en fonction des items choisis.
Le CNGE conseille de ne pas utiliser en routine le score calcique
pour évaluer le risque cardiovasculaire en complément d'un score clinico-biologique (SCORE2 validé en Europe de l'Ouest). Voir
ICI pour le communiqué et LA pour le score.
Quand un dermatologue sur twitter parle de sa pratique pour les pansements (Ce n'est pas EBM sur la forme mais on s'en moque)
Et voici le fil : LA.
Quand le chagrin ne devrait plus être considéré comme un trouble mental (DSM-V)
Allen Frances (voir
ICI) critique le DSM-V à propos du "chagrin". Cela pourrait paraître curieux mais le chagrin (grief) est inclus dans les maladies mentales à prendre en compte et à traiter !
- Il n'y a pas de date de péremption
- Cela insulte la dignité de la perte
- Cela stigmatise les émotions normales
- Cela augmente les prescriptions inutiles
Les morts du Covid par classes d'âge aux US
L'agence américaine de prévention (USPSTF) ne recommande pas le dépistage de la BPCO chez les personnes asymptomatiques
Où sont passés les médecins généralistes ? Une interrogation britannique.
Un commentaire d'Helen Salisbury dans le BMJ (
ICI) sur la "disparition" des MG dans le NHS me permet de faire les commentaires suivants :
- La "crise" de la médecine générale est mondiale
- Cette crise est présente quels que soient les modes d'exercice (libéral, salarié, étatisé)
- La crise de la médecine générale est une crise de santé publique
- Les médecins généralistes ne font pas une meilleure médecine en étant mieux payés, ils font une meilleure médecine en étant mieux formés et en sachant quelles sont leurs tâches dans le système de santé
- Les médecins généralistes, une hypothèse, feraient de la meilleure médecine s'ils travaillaient moins or ils sont de moins en moins nombreux.