dimanche 29 octobre 2023

Bilan médical du lundi 23 au dimanche 30 octobre 2023 : placebo et effet placebo, spasfon, les cancérologues payés par l'industrie, tramadol, lithium dans la maladie bipolaire, MG pas représentative des MG

 

Une jeune femme états-unienne pas antisémite pour un cent : elle veut mettre les Juifs à la poubelle.

286. Placebo et effet placebo

Après la parution du livre de Juliette Ferry-Danini sur le spasfon, un placebo prescrit par des médecins dans l'indication règles douloureuses pour des raisons que l'autrice estime genrées (je n'ai pas lu le livre), 


j'ai fait un test sur twitter en demandant de citer un placebo très utilisé par les médecins.



J'ai déjà écrit de nombreux billets sur l'utilisation d'un placebo en médecine : ICI, LA (chapitre 1) et LA (numéro 161).

Ce numéro 161 est particulièrement éclairant. A mon sens.

Ce n'est pas nouveau : 

"Platt (1947) a ainsi constaté avec amertume que la fréquence d'utilisation des placebos était en relation inverse avec l'intelligence combinée du médecin et du malade."
" L'effet placebo dû au médecin lui-même peut être plus puissant que celui des médicaments."
" Le succès de la médecine, et jusqu'à un certain point celui de la chirurgie, repose en grande partie sur l'effet placebo. Fait étonnant, les ouvrages médicaux n'en parlent pratiquement pas."
" De même que les pèlerins à Lourdes ne peuvent bénéficier de discussions avec un rationaliste, les malades ne sont pas invités à suivre des conférences sur les placebos avant d'en recevoir un..."
" Le médecin incapable d'exercer un effet placebo sur son malade devrait se tourner vers l'anatomopathologie ou l'anesthésie..."
" La meilleure façon d'améliorer l'efficacité de n'importe quel traitement consiste à ne pas tenir compte des études contrôlées. Le médecin y gagne, le malade aussi ; seule la science en souffre."

Vous pouvez suivre le fil TWT de toutes interventions (en sachant qu'il y a des réponses partout, des réponses à des réponses et des culs-de-sac) : ICI 

Je rappelle donc : 
  • Il ne faut pas confondre le placebo pur (un produit inerte) et le placebo impur : une molécule qui n'a jamais fait la preuve de son efficacité et qui a obtenu une authentique AMM (une molécule comme le phloroglucinol/spasfon) ou une molécule active qui n'a non seulement pas fait la preuve de son efficacité mais qui provoque des essais indésirables potentiellement graves (les vasoconstricteurs nasaux) ou une molécule active utilisée dans une indication où elle n'a aucune efficacité (un antibiotique prescrit dans une affection virale) 
  • et
  • l'effet placebo qui est l'effet produit chez le patient par la prescription d'un placebo pur (comme lors d'un essai clinique) ou impur (le spasfon qui a pignon sur rue malgré l'absence de preuves de son efficacité) dans le contexte d'une consultation médicale dans un cabinet médical public ou privé ou lors d'un conseil pharmaceutique dans une pharmacie, ce que l'on appelle aussi l'effet contextuel.
Ensuite : il y a le problème éthique de la prescription d'un placebo : 
  • le médecin sait qu'il prescrit un placebo et il ment
  • le médecin ne sait pas qu'il prescrit un placebo (l'expérience interne du médecin lui dit que spasfon marche et que s'il n'y a pas d'essais cliniques concluants c'est parce que le produit est ancien et qu'il n'était pas besoin de faire d'études, par exemple) parce qu'il ne connaît pas la littérature et il ne ment pas
  • est-ce qu'on est obligé de mentir au malade pour le soulager ?
  • est-ce que prescrire un placebo, c'est du soin ? 
  • que faire quand le placebo ne "marche" pas ? 
  • est-ce que ne pas prescrire un placebo c'est envoyer le patient vers des charlatans ? 
Des études récentes ont montré qu'il valait mieux dire au patient qu'on lui prescrivait un placebo, cela pourrait augmenter son efficacité... et cela éviterait de mentir. Cela s'appelle le placebo "honnête".

Cette analyse (ICI) permet d'obtenir en fin de résumé un grand nombre d'essai sur le placebo "honnête".

Mark Rothko (1903-1970)



287. Quand l'industrie paye des cancérologues, ça sert à quelque chose.


L'article est ICI.

L'industrie du cancer n'est pas que philanthropique.

Quand elle donne de l'argent aux oncologues elle en tire un retour sur investissement.

Les médecins à fort DPI (nombre de déclarations publiques d'intérêts protestent pourtant de leur indépendance).

Conclusion de l'article : 

Dans le cadre de certains scénarios les paiements des médecins par l'industrie sont associés à la prescription de molécules non recommandées ou de faible valeur. Ces résultats soulèvent des préoccupations concernant la qualité des soins liée à des relations financières entre l'industrie et les médecins.







288. Qu'est-ce qui ne va pas avec le tramadol ? Beaucoup de choses. C'est une drogue dure.





Je vous propose de lire ce fil de David Juurlink, extrêmement documenté : LA.

Je ne vous rappelle pas qu'en tapant "tramadol" dans le moteur de recherche du blog vous trouverez de nombreux billets sur la question.




289. Le lithium est le meilleur traitement de la maladie bipolaire.

Voir l'article ICI

Attention, c'est une étude épidémiologique rétrospective sur fichiers électroniques ! Niveau de preuves : moyen.

C'est en Finlande.



Question : pourquoi le lithium n'est-il pas plus utilisé ?

290. Quand la MG choisie par le gouvernement dans la mission interministérielle "santé des soignants" ne va pas.

Marine Crest Guilluy est :

  • secteur 2
  • et voici son Doctolib :



mercredi 25 octobre 2023

Histoire de santé publique sans consultation.15. Cannabis.



1

Une connaissance (un voisin éloigné qui m'a un jour sollicité pour obtenir un rendez-vous rapide chez un ORL) m'aborde au marché (j'ai son accord pour publier).

"Ça va ?
- Ça va."

Nous parlons de choses et d'autres, du temps qu'il fait, le réchauffement climatique, les prix qui augmentent, j'ai vu des poivrons à 8 euro le kilo, ils exagèrent, comment font les gens qui ont de faibles moyens (ce n'est pas notre cas), les cyclistes roulent comme des fous, l'Ukraine, mais, malin comme un membre actif d'une association de patients, j'attends le motif caché.

"Toujours médecin malgré la retraite ?
- On l'est toujours un peu.
- Je peux te poser une question ?"
(A Cathobourg on se tutoie facilement, entre gens de bonne composition, entre personnes qui se connaissent depuis le catéchisme, depuis les scouts, depuis la messe du dimanche et les bonnes oeuvres, qui votent Fillon aux primaires de la droite, mais le hic vient de ce que je ne fais pas partie de cette population versaillaise, mais on me tutoie quand même et j'accepte le tutoiement comme une preuve d'adoubement social, les Cathobourgeois)
Mon non verbal dit "oui".

Il regarde autour de lui pour s'assurer que la police politique n'est pas en train de nous espionner sans se douter que la photographie de sa fille qu'il a fièrement montrée sur Facebook la semaine dernière à l'occasion de ses quatorze ans est en train de tourner sur les réseaux sociaux avec des commentaires légèrement salaces (mais pour le reste, les réseaux éphébo-pornographiques, je n'ai pas d'informations), et donc :

"Je peux te parler d'un truc ?
- Oui, bien sûr."
(Je regarde autour de moi pour m'assurer qu'un contrôleur de l'Assurance maladie, non, un contrôleur payé par la police des moeurs et de la médecine réunies, n'est pas en train de m'écouter pour pratique illicite de la médecine foraine sur un marché yvelinois)

"Marie-Charlotte et moi, on est très inquiets pour notre fils... Il fume du cannabis."

Faut-il que je prenne mon air, tout le monde en consomme, mon air, ce n'est pas très grave, mon air, ton problème me concerne, mon air, j'attends la suite ? ... Mon non verbal indique : Tu peux parler, j'en sais un bout sur la question.

"Il en fume combien par jour ?
- Je n'en sais rien mais beaucoup.
- Ça retentit sur les études ?
- Il ne fait plus rien, il se laisse aller, il est avec ses copains tous les soirs...
- Et qu'est-ce qu'il dit ?"

Bla-bla.

Bien que je ne sois pas dans un bureau en face d'un père désespéré, je lui conseille, avec ma voix doucereuse du médecin qui a fait de la formation médicale continue vespérale sur la différence entre l'empathie et la bienveillance, comment annoncer une bonne ou une mauvaise nouvelle à un patient, comment motiver les aidants, et cetera, de consulter l'antenne CSAPA de Cathobourg. Il me dit qu'il a peur qu'on le voie entrer (le centre est situé en plein centre ville). Je lui dis de téléphoner.

2

J'ai oublié l'affaire et le voisin m'appelle sur mon portable quelques semaines après.

"Salut, je viens te donner des nouvelles de mon fils.
- Il va mieux ? 
- Heu, non pas de changement, sauf que j'ai peur qu'il soit passé à la cocaïne.
- Merde !
- Oui, c'est préoccupant. Tu sais, je suis allé au truc que tu m'as conseillé, je n'arrive jamais à prononcer le nom...
- ... Le CSAPA...
- Oui, c'est ça. Ben, ils ne m'ont pas beaucoup aidé...
- Raconte.
- Eh bien, d'abord, ils ont été surpris de mon appel... 'Il a quel âge, votre fils ? - Seize ans. - Il ne peut pas venir nous voir ? - S'il voulait venir vous voir, je ne vous appellerais pas... - Enfin, votre démarche est curieuse...' Donc, j'ai fini par avoir un rendez-vous avec un des psychiatres du secteur... Une cinquantaine d'années, les cheveux broussailleux, une barbe clairsemée et habillé chemise grand-père, pantalon en velours, chaussures Timberland fatiguées et une veste marron fripée accrochée à l'arrière de son fauteuil...
- Tu t'es rappelé tout ça ?
- J'ai eu le temps de mijoter et de ressasser... Bon, il m'a dit 'Je vous écoute' et je lui ai exposé la situation. Il m'a répondu que le cannabis, c'est pas bien grave, qu'il faudrait quand même que je connaisse sa consommation exacte et que, de toute façon, c'était lui qui devait venir les voir, pas moi. 'Je ne peux donc rien faire ? - Non.' J'ai aussi appris qu'il n'y avait pas d'accoutumance au cannbis... Donc...
- Je ne te crois pas.
- Il faut me croire.
- Ouah...
- Tu peux le dire.
- Je suis sorti comme un crétin de son bureau et j'imagine qu'il a dû faire des commentaires désagréables quand je suis parti.
- Tu veux donc dire que, contrairement à ce que l'on raconte partout, surveillez vos ados et alertez dès que quelque chose vous semble anormal, c'est du pipeau ?
- Oui. Je lui ai parlé de la cocaïne, là il a pris un air plus grave mais je n'ai rien obtenu de plus.
- Qu'est-ce que tu vas faire ?
- Je n'en sais rien..."

Rendez-vous dans deux ans.


dimanche 22 octobre 2023

Bilan médical du lundi 16 au dimanche 22 octobre 2023 : cancer de l'oesophage, arrêts de travail, paxlovid, alprazolam, CMV, cannabis et douleurs, opioïdes et lombalgie aiguë, Agibus et Pétronille, DREES

Encore un défi à la Santé publique ! (Causalité n'est pas corrélation)




278. Quel choix feriez-vous ?

C'est vraiment l'article de 2018 qui est l'article de la semaine (ICI) ! 


Une étude regroupant 100 patients atteints d'un cancer de l'oesophage montre qu'après une chimiothérapie néoadjuvante préparant à la chirurgie LES PATIENTS préfèrent perdre 16 % d'espérance de vie à 5 ans par simple surveillance plutôt que de subir une oesophagectomie.

L'avis des patients compte !

L'étude SANO à deux ans (elle est toujours en cours) avait montré que la survie globale et la qualité de vie étaient non inférieures (surveillance vs chirurgie)


279. Lutte contre les arrêts de travail : c'est du populisme pur et dur.

La lutte contre les arrêts de travail menée par l'infernal trio Aurélien Rousseau, Thomas Fantôme et le populisme ambiant est une activité politique pour flatter les travailleurs qui ne s'arrêtent jamais, les médecins qui ne prescrivent jamais d'arrêts de travail et pour dénoncer les autres, les fraudeurs, les mauvais, les non comptables des deniers publics.

Les arrêts de travail prescrits par les médecins sont certes dus aux virus, aux cancers et autres maladies aiguës ou chroniques musculo-squelettiques ou par des pathologies aiguës ou chroniques psychiatriques.

Mais. 

Rousseau & Fatôme qui nient la transmission actuelle du covid par aérosol dans les lieux clos, mal aérés et bondés, ont oublié que le covid avait entraîné une augmentation mécanique du nombre des arrêts de travail.

Rousseau & Fatôme cachent surtout le fait que les arrêts de travail sont liés à des causes structurelles, les conditions de travail et pas seulement les accidents de travail et les maladies professionnelles, les accidents de la route, le manque de prévention dans ce pays, la présence anormale de risques évitables, et cetera.

Je vous propose de lire le fil de Michael Rochoy sur la question : ICI.




280. Oui au capitalisme : le prix du Paxlovid aux US !

Nous vous avons déjà parlé LA du Paxlovid prescrit sur des populations qui n'ont pas fait l'objet de recherches cliniques (les vaccinés et/ou les patients ayant déjà présenté un covid). Ainsi que des essais négatifs (EPIC-SR).

Voici le prix aux US pour 5 jours de traitement : 1390 dollars.


Prix en France : 3,57 euro ! Mais on ne sait pas combien a été payé Pfizer effectivement : entre 300 et 500 euro pour un traitement complet..

281. Les essais cliniques négatifs concernant alprazolam retard dans l'indication attaque de panique

ont été, soit non publiés, soit publiés en affirmant qu'ils étaient efficaces.

Voir LA





282. La santé publique à l'Assemblée nationale : le dépistage systématique (inutile) du CMV chez la femme enceinte



CMV = Cytomégalovirus

De Gaulle disait que la politique de la France ne se faisait pas à la corbeille.

Désormais, des décisions médicales se prennent en commission de l'Assemblée nationale par amendement au PLFSS contre toute logique médicale.

Quelle misère ! 



283. Le cannabis thérapeutique : toujours en échec contre la douleur !

Malgré les discours pro-actifs des addictologues français (pas tous me dit-on dans l'oreillette mais ils se cachent bien), le cannabis thérapeutique continue de confirmer son inefficacité comme anti-douleurs.

Une revue systématique (LA) des essais contrôlés concernant les cannabinoïdes (voies orale, buccale/sublinguale et topiques) dans l'indication douleurs montre que 15 d'entre elles étaient négatives. Bien plus, de sérieux effets indésirables ont été signalés ainsi qu'une hépatotoxicité.


Photo : docdu16


284. Les antalgiques opioïdes dans la lombalgie aiguë, ce n'est pas automatique.

Un avis du conseil scientifique du Collège National des Généralistes Enseignants bien intéressant : LA


Les Rita Mitsouko


285.  N'oubliez pas toutes semaines de suivre l'actualité des Drs Agibus et Pétronille

Le numéro de la semaine dernière est LA.

Je vous le résume pour vous donner envie de le lire :

  • En cas de crise de goutte : ne pas prescrire de colchicine
  • Oméga 3 : aucun intérêt
  • Vaccins anti covid Jansen et Moderna : non. 
  • Les recommandations concernant la baisse du cholestérol, ses seuils, et cetera, sont toujours aussi fantaisistes
  • Asthme : rien de nouveau
  • Les recommandations de la HAS sur la maladie rénale chronique sont bof bof.
  • Comme le HCSP déconne, on répète : pas de paxlovid chez les vaccinés et pas de tamiflu du tout chez les grippés
  • L'éducation thérapeutique (prise en charge des gastro-entérites) aux Pays-Bas ne marche pas bien





lundi 16 octobre 2023

Bilan du lundi 9 octobre au dimanche 15 octobre 2023 : cancer du sein, Rousseau, Fatôme et Valletoux, hystérie.

 

La santé publique spectacle


275. Dépistage organisé du cancer du sein (suite et pas fin)


Voici ICI un billet remarquable.



Avant de le lire ou après l'avoir lu, rappelons-nous qu'une fois que des dépistages organisés ont été mis en route dans le cadre des cancers, il est impossible de revenir en arrière même si jamais il n'a été démontré (sein, colon, col) une diminution de la mortalité globale.

Je vous demande de le lire avec attention, sans préjugés, avec un esprit critique acéré, ce que les auteurs écrivent.

Nous qui avons toujours, presque toujours, mis en doute le rapport bénéfices/risques populationnel du dépistage organisé du cancer du sein chez les femme de 50 à 74 ans, depuis la publication des premiers travaux de Bernard Junod en 2002 (LA), nous sommes convenus que seule une information honnête, mais l'honnêteté en médecine est la chose la moins partagée de la terre (mensonges par omission, mensonges pour le bien du malade, revues de littérature incomplètes, méta-analyses fallacieuses, études observationnelles considérées comme des preuves valant celles des études contrôlées randomisées vs placebo, confusion entre la lecture critique d'articles et la veille bibliographique, liens et conflits d'intérêts,  et cetera) pouvait sauver les femmes de la campagne indécente de propagande fallacieuse qui s'abat sur elles tous les mois d'octobre et out au long de l'année dans les cabinets de médecine générale, de gynécologie obstétrique, de sages-femmes, de radiologie, de chirurgiens, et cetera.

Les femmes ont au moins ce droit. Non ?

Lisez l'article avec attention et critique et surtout de façon constructive pour que nous sortions de ce cycle mensonges/culpabilité qui a conduit à ce que le doute s'empare de tous les esprits.






276. Aurélien Rousseau, Thomas Fatome et Frédéric Valletoux agissent  pour le bien de la santé publique en affaiblissant le service public et les soins primaires ! 

Petit abécédaire (incomplet et à compléter) : 

Activité libérale l'hôpital  : le rapport de la Cour des comptes (dont il faut toujours se méfier en raison de ses motifs cachés) : LA

En 2019, les honoraires pris en charge par l’Assurance maladie des médecins exerçant sous forme libérale dans les établissements de santé (tous statuts confondus) se sont élevés à 6,7 milliards d'euros en 2019, toutes activités comprises. 

Seuls 10% des médecins sont concernés.

La Cour appelle par ailleurs à une réforme de la tarification de l’activité libérale dans les établissements publics de santé de manière à éviter que l’Assurance maladie ne paye deux fois le temps médical consacré aux prestations : une fois au titre du groupe homogène de séjour (GHS), et une deuxième fois au titre des honoraires des praticiens.

Agences Régionales de santé : le but est de vider de tout contenu les délégations départementales pour centraliser, pour éloigner encore plus la santé des citoyens en nommant des fonctionnaires croupions, capables de tout accepter du grand épidémiologiste en chef... La déprofessionnalisation de la santé publique est en marche au nom du managerat moderne. 

Aide Médicale d'Etat : sa suppression est une mesure anti santé publique, amorale, politicienne, populiste et, finalement, d'extrême-droite qui contrevient à la nécessaire prise en charge des populations, fussent-elles immigrées, quelques que soient leurs origines.

Selon @MSF_france huit étrangers sur dix n'y ont pas recours.

Arrêts de travail : la chasse aux arrêts de travail par le biais d'une dénonciation des arrêts de travail "de complaisance" par les médecins généralistes et d'une complicité entre eux et les tire-aux-flancs est une mesure démagogique, politicienne, populiste qui pénalise essentiellement les salariés qui exercent des métiers musculo-squelettiques.

Les habitués de ce blog savent que 80% des déterminants de santé ne sont pas médicaux et donc, la triplette aux ordres, fidèle compagne du MEDEF, s'attaque aux arrêts de travail "abusifs" et "injustifiés" en se fondant sur des chiffres faux et en instituant des lois d'exception au soin de la CNAM.

On apprend que les médecins convoqués par la CPAM seront seuls (non accompagnés par un confrère syndiqué ou non) en cas de convocation pour "délit statistique". Source : @VincentGranier



Franchises : le doublement des franchises n'est pas une mesure limitative des dépenses de santé mais une punition financière pour ceux qui s'auto-limitent l'accès aux soins pour des raisons pécuniaires et pour ceux dont la maladie, fut-elle reconnue en ALD, ont besoin de soins vitaux ou non.

Fraude : la dénonciation de la fraude des soignants et des assujettis à l'Assurance maladie n'est pas choquante en soit, elle est ridicule. Le fait qu'elle soit instrumentalisée comme une dénonciation sert de cache-pot à la gabegie financière des hôpitaux mal gérés.

Médecine générale libérale : le but de Valletoux et Fatome est d'augmenter le temps de travail, d'augmenter la liste active, de rendre les gardes obligatoires, sans augmentation des honoraires. Valletoux, le dépeceur du système hospitalier et Fatome son allié pour dépecer les soins primaires.

Recherche : est-il encore possible de mener des recherches biomédicales dans le cadre de la faculté de médecine sans co-construire des partenariats avec les industriels de la santé ? Est-il encore possible de montrer une quelconque indépendance vis-à-vis des thèmes de la recherche biomédicale, de l'élaboration des protocoles, du recueil des résultats, de l'écriture des articles (et non seulement sur la partie statistique mais aussi sur l'interprétation des résultats et sur la partie Discussion) ? La recherche a été confiée à l'industrie au niveau français, européen et mondial.

RSA : exploiter les titulaires du RSA fait partie des mesures sociales qui vont améliorer l'état de santé des précaires. Quinze heures d'activités hebdomadaires non payées pour des femmes seules élevant leurs enfants sans nourrices, en voilà du social.

Sanofi : l'affaire Beyfortus/nirsevimab montre encore une fois, dans l'ordre, le capitalisme d'Etat, la faillite scientifique des agences gouvernementales, le noyautage des agences, de la Direction générale de la santé, par des sociétés savantes infiltrées par l'argent des industriels, la couardise des experts exo-proclamés par l'industrie, et une politique souterraine de prix (on ne connaît toujours pas le prix négocié par l'Etat avec Sanofi)...

Soins dentaires : le passage à 60 % du remboursement des soins dentaires est une punition financière pour ceux qui s'autolimitent l'accès aux soins pour des raisons pécuniaires, un cadeau pour les mutuelles (complémentaires et supplémentaires) dont toutes les études économiques (venant de gauche ou de droite) ont montré qu'elles étaient inégalitaires et qu'elles favorisaient les plus hauts revenus (c'est à dire que le poids des cotisations est plus important pour les bas revenus).




277. Mots et lieux de l'hystérie par Luc Perino


Beau billet de Luc Perino : LA.

Pour vous faire saliver, je vous offre le dernier paragraphe.

Ne doutons pas que les mots et classements des symptômes hystériques vont encore changer pour notre bonheur littéraire, car la sémantique de l’ignorance est toujours plus poétique que celle de la connaissance. Tout particulièrement en médecine.

J'ai toujours été fasciné par les maladies qui apparaissent et qui disparaissent ou qui réapparaissent sous un autre nom comme la spasmophilie, la fibromyalgie ou l'algodystrophie (que de souvenirs émus quand les grands professeurs de l'AP-HP, puis les spécialistes, puis les généralistes, prescrivaient des traitements non éprouvés comme la calcitonine, les bêtabloquants et autres griséfulvine ou blocs au buflomédil, parce qu'il fallait faire quelque chose... On me dit dans l'oreillette que rien n'a changé, qu'on ne comprend toujours rien et qu'on continue de prescrire des traitements alakhon sans plus de preuves scientifiques dans les centres anti douleurs et tous autres endroits où prescrire prévaut sur comprendre et où mentir aux patients est l'idéologie dominante).


dimanche 8 octobre 2023

Bilan médical de la Société Française de Pharmacologie et de Thérapeutique : préférez le Collège National des Généralistes Enseignants (CNGE)


Le prix Nobel de médecine a été attribué en 1949 à l'inventeur de la lobotomie thérapeutique


273. Société Française de Pharmacologie et de Thérapeutique.



Voir ICI son avis.

Rappelons que cette société savante devrait être le gardien du temple de l'analyse des essais cliniques et des recommandations.

L'analyse de leur analyse est effroyable d'un point de vue méthodologique.

Effroyable.

1. Présentation des résultats en réduction du risque relatif (RRR) du nombre d'infections à VRS nécessitant une prise en charge médicale dans les 150 jours suivant le traitement (critère principal)

Un étudiant de première année se ferait reprendre dans un QCM bas de gamme.
 
La réduction du risque absolu (RRA) et le calcul du nombre de sujets à traiter (NST) aurait permis d'indiquer 14 pour le groupe "fragile" et 14 pour le groupe "témoin" 

14 ! (13 sujets à traiter pour rien)

N'oublions pas qu'il s'agit d'une étude multicentrique avec des pays dont le système de santé ne se ressemblent pas et qu'une bronchiolite nécessitant un suivi médical peut être une simple consultation d'un médecin généraliste ou d'un pédiatre de ville.

2. Présentation des résultats en réduction du risque relatif (RRR) sur un critère secondaire "exploratoire", le nombre d'hospitalisations liées à une bronchiolite à VRS

Là, on touche au sublime : la SFPT entre dans l'histoire phocéo-raoultienne.

Ils écrivent, les plus grands pharmacologues des terres émergées, que le critère secondaire a été analysé de manière hiérarchique avec correction du risque alpha (une méthodologie robuste) (sic)

Chez les nourrissons fragiles le calcul du NST à partir du RRA donne le chiffre de 62 (1/(0,022-0,096), soit traiter 61 nourrissons pour rien.


62 ! (61 nourrissons à traiter pour rien)

Mais ce n'est pas significatif chez les nourrissons lambda !

3. La SFPT adoube l'agrégation du groupe fragile avec le groupe lambda et dit que LE TRAITEMENT PROTEGE SIGNIFICATIVEMENT TOUS LES NOURRISSONS D'UNE HOSPITALISATION

Passez muscade.

Nous sommes sidérés par autant de robustesse méthodologique.

4. Prise en compte d'essais ouverts non publiés.

Et mise presque sur le même niveau que les essais contrôlés.




Le 6 juillet, mise à jour des recommandations concernant le paxlovid.


C'est LA

Toujours les mêmes techniques : présentation des résultats en RRR.

Extension des indications des 2 molécules sans études cliniques, au doigt mouillé.

Noyautage de la HAS (et vice versa) : voir ICI

Le problème central est celui-ci : y a-t-il eu des essais chez les vaccinés et les non vaccinés ?

C'est la question que je posais à Florian Lemaitre sur twitter.

Vous pouvez lire le fil presqu'en entier (il y avait des ramifications imprévues) : LA



Florian Lemaitre a rédigé les recommandations SFPT et fait partie des experts consultés par la HAS.

Il a trouvé incongru que je publie son DPI, c'est à dire ses liens d'intérêts (n=80).

Or, jetons un oeil sur les DPI des membres de la commission Paxlovid de la SFPT (sans compter les relecteurs) par ordre de DPI
  • Grégoire Mathieu : 107
  • Monchaud Caroline : 58
  • Bouchet Stéphane : 40
  • Polard Elisabeth : 1
  • Saint-Salvi Béatrice.

Et si, après cela, vous avez envie de vous former en méthodologie, la glorieuse SFPT vous invite LA

274. Le CNGE ou Collège national des généralistes enseignants

Je vous en ai déjà parlé plusieurs fois, c'est LA société savante des médecins généralistes.

Il y en a d'autres autoproclamées mais vous pouvez laisser tomber.

Sur les bronchiolites à VRS (Beyfortus/nirsevimab) : ICI


Sur Paxlovid et Covid : LA

Je suis allé regarder les DPI du Conseil scientifique (non rempli complètement) : nombre de citations.

  • Gilberg Serge : 27
  • Vincent Yves-Marie : 7
  • Ferrat Emilie : 5
  • Partouche Henri : 1
  • Renard Vincent : 1 
  • Dix autres : 0
C'est peu par rapport à la norme, mais c'est encore trop.


Nous reprendrons le semaine prochaine un "vrai" bilan médical de la semaine avec beaucoup d'Aurélien Rousseau qui est en pleine forme en ce moment : gaffes, imprécisions, mensonges.




jeudi 5 octobre 2023

Histoire de santé publique sans consultation. 14. Un nez qui coule.


1.

Monsieur A., 61 ans, un voisin éloigné, me fait part de son nez qui coule et de son enrouement.

Je n'insiste pas. Il a l'air en pleine forme, non fébrile. Il a même fait du vélo ce matin dans le parc de Versailles.

Il aimerait que je m'inquiète plus de son sort et que je ne lui dise pas "Ça va passer..." C'est une phrase déplaisante pour un patient qui souffre. Je connais, un peu, son histoire médicale, il est hypertendu et il est traité par une statine. Il a une chance inouïe, car à Versailles le PSA est l'arme utile de la médecine agressive, de ne pas avoir déjà subi des biopsies prostatiques.

C'est ma rhinite annuelle, me dit-il, j'ai l'habitude, ça descend sur mes cordes vocales et ensuite, je me tape une bronchite.

Je n'ai pas encore évoqué le covid...

Il m'appelle deux heures plus tard : "Vous ne pouvez pas me prescrire du solupred. Je n'en ai plus." Je lui explique que je ne peux plus faire d'ordonnance. Seulement pour mes proches (on comprend désormais pourquoi).

Une heure après : "J'ai un rendez-vous chez le médecin. Dans six jours." Je ne lui dis pas que c'est un peu tard parce que je ne veux pas rallumer la flamme des "On ne peut plus se faire soigner... Les médecins généralistes ne sont plus disponibles... Ce sont des feignants, moi, quand j'étais petit, le médecin se déplaçait à la maison... Il y a de plus en plus de femmes..." 

Je lui dis quand même : "Il y a de grandes chances que vous soyez guéri. C'est juste une rhinite." 

Que n'ai-je dit là ?

"Mon ancien médecin qui est parti à la retraite, il aurait pu quand même rester un peu plus, quand on a la vocation on travaille jusqu'au bout, et qui me recevait tout de suite me prescrivait du solupred, du nasonex et le seul antibiotique qui me fait de l'effet, le rulid..."

2.

Huit jours plus tard.

Je rencontre mon voisin floride sur la place du marché.

"Alors ? Guéri ?
- J'ai réussi à trouver du solupred et quand je suis allé voir le médecin, je n'avais plus rien.
- Vous n'avez pas annulé votre rendez-vous ?
- Non, je voulais savoir si j'étais vraiment guéri."

3.

Vous avez trois heures, je ramasserai les copies sur le blog, pour tirer des conclusions sur la représentation de la non-bonne santé par un individu lambda en zone CSP+





dimanche 1 octobre 2023

Le bilan médical de la semaine du lundi 25 septembre au premier octobre 2023 : Beyfortus, Coca-Cola, alcool, Cochrane, Jacques Lucas, arrêts de travail, ostéopathie, VRS, Liens d'intérêts, Octobre Rose.



264. Beyfortus/niservimab/Sanofi : mensonges d'Etat et ruptures de stock

Malgré les incertitudes sur l'efficacité de la molécule, l'Etat n'a pas assez commandé de doses (200 000) et nous sommes en rupture de stock tant les médecins qui n'ont jamais lu un essai clinique de leur vie, et encore moins deux, sont enthousiastes.

Le nouveau DGS (Directeur général de la santé) est dans sous ses états : LA.

Le marketing-mix de Sanofi Aventis a dépassé toutes les espérances du laboratoire parce que ses super visiteurs médicaux, pardon, ses délégués exceptionnels à l'information médicale et pharmaceutique, dont le chef de produit, Monsieur Aurélien Rousseau, ont fait un boulot formidable.

Il est probable que les fabricants d'aérateurs devraient en prendre de la graine.



Voir LA




Le communiqué du Collège National des Généralistes Enseignants confirme (LA) ce que les lecteurs du blog savaient déjà (ICI, entre autres) : 



Ainsi, le Ministre de la santé et de la prévention ont-ils, pour des raisons politiques, préconisé la molécule pour toutes et tous les nourrissons privant les nourrissons à risque d'une injection éventuellement bénéfique.

C'est une erreur de débutants.

On nous dit que le prix d'une injection serait compris entre 300 et 400 euros...


265. Coca-Cola et la Ministre des Sports et des jeux Olympiques et Paralympiques : la santé publique en vadrouille.


Aurélien Rousseau, Ministre de la Prévention, avait piscine chez Sanofi.


266. Le lobby de l'alcool en majesté.




267. La chute sans fin de la maison Cochrane.

Un article publié dans le British Medical Journal (LA et sur abonnement)


268. La chute (enfin) d'une partie de la maison Lucas.

Tirer sur une ambulance est sans doute contrevenir à la Convention de Genève.

Mais que de fois ai-je (et avons-nous) dénoncé les agissements de Jacques Lucas, de son indéfectible soutien au pouvoir politique en place (de droite) qui lui a valu un poste où il a illustré de façon éclatante le principe de Peter à ses rappels constants à l'éthique... en passant sur son soutien à Denise Silber de 2.0

C'était un profiteur, menteur qui plus est.

Point barre.




Quousque tandem abutere patientia nostra, jaqluca ?


269. La chasse aux arrêts de travail. Rousseau, Fatome, Cazeneuve.

Les habitués de ce blog savent que 80% des déterminants de santé ne sont pas médicaux et donc, la triplette aux ordres, fidèle compagne du MEDEF, s'attaque aux arrêts de travail "abusifs" et "injustifiés" en se fondant sur des chiffres faux et en instituant des lois d'exception au soin de la CNAM.



Il est fascinant de voir la mollesse des réactions et le fait qu'il ne sera pas difficile de trouver des mercenaires, un de mes confrère appelle cela en exagérant, des collabos,



pour faire le sale boulot au mépris de toute déontologie.

Marcel Garrigou-Grandchamp, dans un billet de 2021, rappelle les enjeux moraux de cette affaire : LA.



Article très complet sur les modalités de la contre-visite patronale(ICI) sur le site 


@VincentGranier nous signale même sur Twitter (X) que le médecin "coupable" ne pourra plus se faire accompagner pour se défendre devant la caisse.

LA Tout le fil est intéressant et diablement inquiétant.


270. Et toujours l'ostéopathie en maternité

Et pas seulement, comme le souligne @DocAmine_, dans une maternité à Marseille, mais aussi à l'AP-HP.



271. Une Tribune sinistrement inutile (pour les patients) et encore du VRS : un cas d'étude pour les liens d'intérêts.

Le journal @le_Parisien publie un tribune de 62 médecins pour demander le remboursement dès cette année d'un vaccin contre le VRS chez les personnes de plus de 65 ans et fragiles en reprochant à la HAS de ne pas agir assez rapidement.

La Tribune est inutile puisqu'il n'est pas possible de raccourcir le temps de validation.

Lisez la Tribune qui est un copier/coller de toutes les tribunes écrites par l'industrie pharmaceutique pour faire pression sur les autorités. 

Regardez bien la liste alphabétique de ces médecins (dont je connais certains personnellement et dont je ne doute pas un seul instant de la sincérité) et moi je vous propose la liste de ces médecins classée dans l'ordre de leur nombre de déclarations (entre parenthèses) de liens d'intérêts tels qu'ils apparaissent sur le site Transparence Santé.

C'est amusant.

(747 liens d'intérêts) Pr Pascal Chanez, pneumologue, CHU de Marseille ; 

(629) Pr Alain Didier, pneumologue, CHU de Toulouse ; 

(618) Pr Arnaud Bourdin, pneumologue, CHU de Montpellier ;

(480) Pr Karine Lacombe, infectiologue, Hôpital Saint-Antoine, Paris ; 

(440) Pr Nicolas Roche, pneumologue, APHP Centre, Hôpital Cochin, Paris ; 

(359) Pr Bruno Crestani, pneumologue, AP-HP. Nord, Paris, Président de la Fondation du Souffle ; 

(355) Pr Francis Couturaud, pneumologue, CHU de Brest ; 

(349) Pr Bruno Degano, pneumologue, CHU Grenoble-Alpes ; 

(306) Pr Frédéric Gagnadoux, pneumologue, CHU d’Angers ; 

(305) Pr Emmanuel Bergot, pneumo-oncologue, CHU Caen ; 

(300) Pr Olivier Sanchez, pneumologue, Hôpital européen Georges Pompidou, Paris ; 

(299) Pr Arnaud Scherpereel, pneumo-oncologue, CHU de Lille ; 

(280) Pr Jacques Cadranel, pneumo-oncologue, APHP Hôpital Tenon, Paris ; 

(251) Pr Mathieu Salaun, pneumologue, CHU de Rouen ;

(250) Dr Rabia Boulahssass, gériatre, CHU de Nice ; 

(242) Pr Sylvain Marchand-Adam, pneumologue, CHU de Tours ; 

(238) Pr Pierre-Régis Burgel, pneumologue, Hôpital Cochin, APHP, Paris ;

(227) Dr Éric Denis, infectiologue, Centre Hospitalier d’Antibes ; 

(223) Pr Sébastien Couraud, pneumologue, Hospices civils de Lyon ; 

(200) Pr Antoine Magnan, pneumologue, Hôpital Foch, Suresnes ; 

(195) Dr Arnaud Boyer, pneumo-oncologue, Marseille ;

(189) Dr Cédric Etienne, infectiologue, Centre Hospitalier de Grasse ; 

(160) Dr Maeva Zysman, pneumologue, CHU de Bordeaux.

(143) Dr Éric Cua, infectiologue, CHU de Nice ;

(140) Pr Étienne Giroux Leprieur, pneumologue, APHP-Hôpital Ambroise Paré, Paris ; 

(139) Pr Gérard Zalcman, pneumologue-oncologue thoracique, CHU Bichat-Claude Bernard, Paris ; 

(119) Pr Bernard Maitre, pneumologue, Hôpital intercommunal de Créteil ; 

(117) Pr Antoine Cuvelier, pneumologue, CHU de Rouen ; 

(116) Dr Olivier Castelnau, pneumo-oncologue, Saint-Laurent du Var ; 

(113) Pr Claire Andrejak, pneumologue, CHU d’Amiens ; 

(106) Dr Jérôme Barrière, oncologue médical, Polyclinique Saint-Jean, Cagnes sur Mer ; 

(97) Dr Olivier Le Rouzic, pneumologue, CHU de Lille ; 

(83) Pr Thomas Similowski, pneumologue, Hôpital de la Pitié Salpêtrière, Paris ; 

(71) Dr Elisa Demonchy, infectiologue, CHU de Nice ;

(71) Pr Charles Marquette, pneumologue, Institut Hospitalo-Universitaire RespirERA, CHU de Nice ; 

(64) Dr Véronique Mondain, infectiologue, CHU de Nice ; 

(61) Dr Frédéric Schlemmer, pneumologue, Hôpital Henri Mondor, Créteil ; 

(51) Dr Sabine Marco, pneumo-oncologue, Polyclinique Saint-Jean, Cagnes-sur-Mer ; 

(35) Pr Michel Carles, infectiologue, CHU de Nice ; 

(34) Pr Olivier Guérin, gériatre, CHU de Nice ; 

(31) Pr Jacques Levraut, urgentiste, CHU de Nice ; 

(12) Dr Michaël Rochoy, médecin généraliste, Outreau ; 

(10) Dr Laurent Marcq, médecin interniste, Polyclinique Saint-Jean, Cagnes-sur-Mer ; 

(10) Dr Jérôme Marty, médecin généraliste, Fronton ;

(9) Dr Franck Wilmart, médecin généraliste, Ambleny ; 

(8) Dr Carl Moubarak, médecin généraliste, Roquefort-les-Pins ; 

(6) Dr Guillaume Coindard, médecin généraliste, Athis-Mons ; 

(6) Dr Jean-Jacques Fraslin, médecin généraliste, Bouguenais ; 

(6) Pr François Vincent, pneumologue, CHU de Limoges ; 

(5) Dr Franck Clarot, radiologue, médecin légiste, Rouen ; 

(5) Pr David Darmon, médecine générale, Vice-président santé, Université Côte d’Azur, Nice ; 

(4) Dr Olivier Do Castro, médecin généraliste, Saint Quentin ; 

(4) Pr Bruno Hoen, infectiologue, CHRU de Besançon. Haut Conseil de la Santé Publique. Président de la commission spécialisée Maladies Infectieuses/Maladies Emergentes ; 

(4) Dr Matthieu Piccoli, gériatre, Hôpital Broca, APHP, Paris ; 

(4) Dr Pierre-Marie Tardieux, urgentiste, CHU de Nice ; 

(3) Dr Jean-Paul Hamon, médecin généraliste, Clamart ; 

(3) Dr Rémi Malhomme, anesthésiste-réanimateur, CH d’Antibes ; 

(1) Dr Olivier Martin, anesthésiste-réanimateur, CH d’Antibes ; 

(0) Dr Martin Amboise, médecin généraliste (0), SOS21 Dijon ; 

(0) Pr Francis Chabot, pneumologue, CHU de Nancy ; 

(0) Dr Leslie Rogeau, médecin généraliste, Vence ; 

(0) Dr Richard Talbot, médecin généraliste, Saint-Hilaire du Harcouët ; 


272. Octobre Rose : c'est reparti.


Aurélien Rousseau n'en rate pas une (il faut qu'il change de ghost writer pour écrire ses tweets). 

J'ai trouvé la réponse de @DDupagne formidable de bon sens