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lundi 2 décembre 2019

Shock Corridor de Samuel Fuller (1963) : l'enfer de la psychiatrie politique.

Calendrier de l'Avent médical 2019 : Jour 2




Ce film a vieilli. La première fois que je l'ai vu je l'ai compris comme une fable politique horrible sur l'Amérique des années soixante. En réalité, et au-delà des interprétations anachroniques (refaire le passé avec le présent), ce que voulait Samuel Fuller et le fait que j'ai "fait" médecine, j'ai saisi ensuite que c'était une charge violente contre la psychiatrie (et la médecine) au service de la politique raciale, anticommuniste et pro Hiroshima.



Le propos est toujours aussi clair. Un journaliste, pour obtenir le prix Pulitzer, trompe les psychiatres pour se faire interner. Mais je ne vais pas divulgâcher. Cela se termine mal.

Voici un article de fond sur la réception du film : ICI.

Tourné en 1963, Shock Corridor est le 17e film du réalisateur américain Samuel Fuller. Aux États-Unis, il est censuré dans les états du Sud. Mais, singulièrement, c’est aussi le cas en Suède et en Grande-Bretagne, tandis qu’en France, le film reste pendant deux ans sans distributeur, et ne sort que le 15 septembre 1965, sur deux écrans parisiens, le Napoléon et le Saint-Séverin, après une avant-première à la Cinémathèque française. Shock Corridor apparaît alors d’une brûlante actualité, après les émeutes raciales d’août 1965 qui se sont déroulées dans le quartier de Watts à Los Angeles. Qualifié de « chef-d’œuvre du cinéma barbare » par Jean-Luc Godard, qui revendique Fuller comme l’un de ses inspirateurs, Shock Corridor s’inscrit pour les critiques français dans le fil de la réflexion du cinéaste sur la violence et les valeurs morales de l’Amérique.


Samuel Fuller
1912 - 1997


LA