dimanche 2 octobre 2022

Bilan médical du lundi 26 septembre au dimanche 2 octobre 2022 : corruption (s), Plan cancer de l'UE, Gustave Roussy, cancer du poumon, Alzheimer, posture, prévention, attaques violentes contre la médecine générale.

Quelque part dans une école dans le monde.
(Lauren DeCicca via Getty Images)

Corruption.

A cause du Covid les temps on vraiment été durs pour ceux qui comptaient sur l'industrie pharmaceutique et celle des matériels pour boucler leurs fins de mois.




Les 13 premiers de la classe (les firmes).


Deux mauvaises nouvelles : 1) je peux encore te voir, 2) c'est ma litière.

Corruption (suite)

La firme Biogen a été condamnée à verser 900 millions de dollars d'amende pour avoir versé des pots-de-vin à des médecins pour qu'ils prescrivent ses produits.


Fin de vie : qui sera l'effecteur ?

Une tribune dans Le Monde : ICI

Rappelons que nous avons déjà abordé le sujet la semaine dernière... LA

Le professeur Dreyfuss propose que l'effecteur soit "un proche, un parent ou un militant pro-euthanasie." La dénomination de la dernière personne n'est pas très heureuse. On pourrait dire : une personne de bonne volonté.


Plan cancer de l'UE : ça déconne à plein tube.


Stella Kyriakides

La commissaire européenne à la santé (voir LA sa notice wikipedia où l'on apprend qu'elle a oublié de citer des liens d'intérêts, ceux de son mari) est à l'origine d'un nouveau plan cancer qui laisse pantois (voir ICI).

Madame la commissaire confond dépistage et prévention ! En 2022 !

Madame la commissaire fait des promesses inconsidérées.


Le message de la semaine :




L'Institut Gustave Roussy promeut le dépistage du cancer de l'ovaire contre toutes les recommandations internationales


Voir une référence solide : LA.

Les mêmes promeuvent Octobre Rose sans respecter les futures participantes




Avec les mêmes données, on peut tirer les résultats que l'on veut.

Un article, voir LA, et amusant : 39 équipes regroupant 61 analystes ont utilisé les mêmes données pour répondre à la même question : est-ce que les arbitres de football ont plus tendance à donner un carton rouge aux joueurs non racisés (i.e. blancs) qu'aux joueurs "pâles" ?

Je passe sur les analyses, mais : 69 % des équipes ont dit oui contre 31 % qui ont dit non.


Gena Rowlands - John Cassavetes
Cinéma, alcool, tabac, et scènes de ménage


Dépistage du cancer du poumon avec scanner faible-dose chez les fumeurs : pas de diminution ni de la mortalité globale, ni de la mortalité relative .

Un article récent : ICI.

Nous en avons déjà parlé sur le blog...

Résultats sur la mortalité globale : d'après cet essai le risque de mort toutes causes à 10 ans est de 13,93 % avec dépistage et de 13,76 % sans. 

Un commentaire complémentaire des auteurs sur le risque relatif : Pour le risque de décès par cancer du poumon il a diminué de 3,2 à 2,4 % grâce au dépistage, une différence de 0,74 % ! 

Mais, en France et en Europe, cf. supra, malgré ces résultats pas fameux et le risque considérable de surdiagnostics et de surtraitements, c'est dans les tuyaux pour faire plaisir aux croyances et aux porte-monnaies des oncologues, des pneumo-oncologues, des scannerologues (qui sont en train de se former à vitesse grand V à la technique Nelson), et, bien entendu aux industriels du médicament et de l'imagerie.

Il est déjà prévu un décembre bleu...


Alzheimer : l'essai de trop ?

Alors que l'hypothèse amyloïde s'avère de plus en plus être une imposture scientifique comme mécanisme étio-pathogénique de l'Alzheimer, un essai de phase 3 clame l'efficacité du lecanemab. 

L'essai de trop car 1) très nombreuses critiques méthodologiques de l'essai, 2) les résultats sont statistiquement significatifs mais cliniquement peu évidents, 3) la molécule est anti-amyloïde. 

Wall-street est au top.


Avec un cours des actions Biogen augmenté de 50 %

Et savez-vous que le laboratoire Biogen vient de payer 900 millions de dollars pour pots-de-vin versés à des médecins pour qu'ils prescrivent ses médicaments anti Sclérose en Plaque : LA ?

26 septembre 1969 : parution d'Abbey Road


Marcel Gotlib

A Anglet (64024) l'horizon insurpassable en 2022 de la santé en France : 

via @AntoineOspital

Faites ce que je dis, ne faites pas ce que je fais.

Anthony Fauci ne porte pas de masque inodoor à l'aéroport d'Aspen

 Le zéro covid dans un seul pays

La population mondiale atteint les 8 milliards.

Idée reçue : on n'a pas mal au dos en raison d'une mauvaise posture.

Bien que la mauvaise posture soit mise à toutes les sauces pour expliquer le mal au dos et que de nombreux charlatans proposent des mesures non médicamenteuses pour la contrecarrer, c'est du flan.

Cet article en parle : ICI.

Et si vous voulez plus d'explications : allez faire un tour sur un site pédagogique animé par des kinésithérapeutes qui remet les pendules à l'heure. Le temps d'un lapin : LA.




Un billet iconoclaste sur la prévention par Luc Perino

ICI

Lisez le billet.

Si vous ne l'avez pas fait je cite une seule phrase qui vous donnera sans doute envie de le lire :

Non seulement médecine et prévention sont définitivement incompatibles, mais plus forte est la présence médicale, plus faible est la prévention.


Attaques violentes contre la médecine générale libérale

Le gouvernement

François Braun promet une quatrième année d'internat pour les IMG pour lutter contre les déserts médicaux.

Il ajoute dans le journal Le Monde.



Mediapart.


Caroline Coq-Chodorge et Donatien Huet


Nous commenterons la semaine prochaine...


dimanche 25 septembre 2022

Bilan médical partiel du lundi 19 au dimanche 25 septembre 2022 : Retours en arrière, éruption cutanée, PFS vs OS, lithium, Covid long, maladies injustes, inégalités sociales, cardiologie avant effort...



Retours (violents) en arrière. 

A quoi cela peut-il bien avoir servi, depuis le début de la pandémie, de contempler des médecins auto satisfaits hurlant "La science ! La science ! La science !"

alors que 

  1. L'UE finance des campagnes anti cancer (prostate, sein, col) fondées sur des non assertions scientifiques
  2. L'AP-HP étend le domaine du dépistage du cancer de la prostate sous sa propre autorité (incompétente)
  3. Les gériatres continuent de prescrire des pseudo anti Alzheimer et de regretter qu'ils ne soient plus remboursés
  4. Des rhumatologues s'insurgent contre le déremboursement de l'acide hyaluronique injectable... contre toutes les études robustes qui indiquent que ce n'est pas plus efficace qu'un placebo...
  5. Le ministre de la santé (François Braun) prône le dépistage du cancer de la prostate par dosage de PSA à 45 ans (contre toutes les recommandations internationales) ou, au même âge, la mammographie pour le dépistage du cancer du sein
  6. Le même ministre prône une quatrième (i.e. onzième) année d'étude pour les MG



Pendant ce temps la bureaucratie de la médecine (et ici de la pharmacie) se déchaîne pour une éruption cutanée :




Si vous n'arrivez pas à lire, ne soyez pas inquiets, c'est de la merdre en barre.

La PFS (progression free survival) n'a pas (toujours) de corrélation avec l'OS (la survie globale)

Est-ce que des oncologues pourraient le clamer un peu plus fort ?

Car des molécules sont commercialisées (tel le duvelisib) qui augmentent la survie sans progression de la tumeur en diminuant la survie globale !



Medical Reversal ? Le lithium ne préviendrait pas le suicide.

Une méta-analyse (je ne vous refais pas l'article sur le niveau de preuves des méta-analyses qui dépendent des essais que l'on inclut, de ceux que l'on rejette et des études -- le plus souvent négatives -- qui ne sont pas publiées et dont on n'a même pas la preuve qu'elles auraient pu exister ; GIGO : Garbage In, Garbage Out) conclut que l'utilisation du lithium ne prévient ni le suicide ni les conduites suicidaires (ICI).

A suivre. 

N'arrêtez pas brutalement le traitement. Ne cessez pas de prendre votre traitement.




Covid long : j'en remets une couche.

  1. Des personnes estimables, et je pèse mes mots, ne cessent de citer des études observationnelles, pas toujours cas-témoin, pour pousser en même temps des cris d'orfraie sur le poids des covid longs, sur le "vrai" problème de santé publique que cela représente et sur, ouvrez grand les yeux, la nécessité d'une prise en charge et y compris médicamenteuse
  2. Ce n'est pas bien (voyez, je sais faire de la morale à bon marché) de citer de telles études a) sans les avoir lues, b ) en n'en ayant lu que l'abstract, c) uniquement parce qu'elles vont dans le sens de croyances end) pour ne pas avoir à se dédire
  3. Je répète : il est possible que le covid long existe et, quelle que soit l'intensité initiale des symptômes mais, pour l'instant, il n'existe aucun marqueur spécifique de cette atteinte prolongée.
  4.  Cela ne veut pas dire que les personnes malades qui se plaignent de symptômes prolongés attribués au Covid a) mentent, b) sont hypochondriaques, c) sont à adresser chez un psychiatre et/ou un psychologue... en l'état actuel de nos connaissances.
  5. Car l'absence de physiopathologie uniciste, l'absence de marqueurs tissulaires, l'absence de marqueurs biologiques,  et l'absence ne signifie pas que l'on ne passe pas à côté de quelque chose, l'absence de traitements non et médicamenteux, toutes ces absences conduisent les personnes malades vers les spécialistes autoproclamés du Lyme, de la fibromyalgie et de l'intolérance au gluten.
Cette infographie montrant la prise en charge du Covid long explique mon propos


Une nouvelle catégorie de maladies : les maladies injustes.



J'apprends par la même occasion l'existence de cette personne qui est, ouvrez les guillemets, "Ambassadrice pour la santé mondiale au Ministère de l'Europe et des Affaires étrangères". Ouah...

Rappelons que la véritable injustice des maladies, et je vous épargne ma célèbre litanie "La maladie est le salaire du péché", au niveau mondial et français, ce sont les inégalités socio-économiques.


Le rapport de la DREES sur l'état de santé de la population en France

Madame Seydoux a dû se jeter sur le rapport avant même sa parution officielle ! LA

Eh bien, croyez-moi si vous voulez, je l'ai déjà écrit un million de fois sur ce blog (ICI par exemple), les riches sont en meilleure santé que les pauvres...

Et ça, c'est pour notre maître, le Ministre de la Santé et de la prévention :

  • Le recours au dépistage du cancer est inégal selon le niveau de vie, avec par exemple, 24 % des femmes de 50-74 ans parmi le cinquième des personnes les plus aisées n’ayant jamais eu de mammographie ou en ayant eu une il y a plus de 2 ans contre 39 % pour les femmes parmi le cinquième des personnes les plus modestes en 2019.


Rappel à l'attention des dépistologues : la gratuité des dépistages est un effet d'aubaine pour les riches et une impasse pour les pauvres qui n'ont pas accès aux soins.


Les maladies injustes (et je ne cite qu'un extrait, pour le reste : lire)

  • Lorsqu’ils grandissent, deux fois plus d’enfants d’ouvriers que d’enfants de cadres se retrouvent en surpoids en grande section maternelle. En 2017, 18 % des enfants en classe de troisième sont en surpoids et 5 % sont obèses (3 % chez les enfants de cadre et 8 % chez les enfants d’ouvriers). La part de ces enfants en surpoids ou obèses progresse.


Les examens inutiles en cardiologie avant de pratiquer une activité physique


Un nouveau guide de la HAS vient de paraître sur la prescription de l'activité physique (AP) : LA




"Existe-t-il des antécédents de maladie mentale dans votre famille ?
- J'ai un oncle qui a fait la queue 35 heures pour passer devant le cercueil d'une femme qu'il n'a jamais rencontrée." 

mardi 20 septembre 2022

La santé en bande organisée.

 

310 pages - 20,5 €

Je me suis jeté avec gourmandise sur le livre.

Pour des raisons personnelles, je connais à la fois le milieu de l'industrie pharmaceutique et celui de l'Agence du médicament.

Disons : j'ai connu il y a quelques années et au moment des faits.

(Lien d'intérêt : j'ai eu, avant la rédaction de ce billet, l'auteure du livre au téléphone...) 

En tant que connaisseur de l'affaire Mediator et d'autres affaires, j'ai peu appris mais ce que j'ai lu m'a fait plaisir : enfin ! Enfin des informations publiques sur ce monstre de Saint-Denis, sur ce mammouth administratif et bureaucratique que l'industrie pharmaceutique considérait comme open bar. Enfin des choses concrètes sur la corruption des fonctionnaires par le laboratoire Servier. Ici les auteurs ne parlent presque que de Servier parce qu'il s'agit de l'affaire Mediator mais quelques prises de chemin de traverse (ananxyl ou l'affaire de Rennes) impliquent d'autres firmes. Des firmes françaises car l'Agence avait pour mission de les favoriser, de leur faciliter la tâche, de sauver des emplois, d'assurer du chiffre d'affaires, d'améliorer la balance des paiements. Les firmes étrangères faisaient elles leur business à Londres (EMA) et à Bruxelles (Commission européenne).

J'ai quand même appris des trucs... Et le fait d'énumérer les faits (et, honnêtement, sur cette affaire, les deux auteurs auraient pu écrire neuf cent pages, ce qui aurait été contre-productif pour la vente du livre et pour la compréhension des mécanismes), de citer les personnes, d'aligner les preuves, de désigner des coupables, des personnes "pas bien", de circonscrire les réseaux, de donner les chiffres exacts de la corruption par l'argent, cela fait plaisir.

On y apprend que Servier c'était (c'est ?), un laboratoire pharmaceutique voyou, avec des méthodes de voyous et des méthodes de barbouzes. Et qu'il était intégré dans l'appareil d'Etat. Comme un poisson dans l'eau. Le livre raconte les intimidations, légales (par l'intermédiaire d'avocats) et illégales (menaces physiques, menaces sur les enfants de l'auteur, menaces de l'auteure pendant son séjour à la maternité...)

Pour des raisons mystérieuses il existe dans cette Agence des minables, des corrompu.e.s, des petits esprits, des égoïstes, des carriéristes, des gens minuscules, des gens malhonnêtes, des individu.e.s qui obéissent à des ordres venus d'en haut, des faux-culs, des méchant.e.s, des khons et khonnes.

A moins de penser qu'à l'Agence il est de bon ton de n'embaucher que des gens médiocres qui seront les bons petits soldats ou qu'il est prudent de coopter des crétins de son style, la fameuse endogamie de la haute administration française, pour qu'aucune tête ne dépasse, mais, est-ce crédible ?

La litanie des membres de l'Agence dont la femme (et plus rarement le mari) sont peu ou prou des employées de Servier ou de l'industrie pharmaceutique ne cesse d'interroger. Entre-t-on à l'Agence, à titre interne ou externe, parce que quelqu'un de sa famille travaille pour Servier ou Servier avait-il le pouvoir de faire entrer à l'Agence le conjoint d'une employée de Servier ? Quant à la proximité, pour ne pas dire plus, entre Servier et l'Assistance publique des hôpitaux de Paris ?

La question qui se pose, car l'auteure expose avec précision les pots de vin versés, Gérard Friedlander, Claude Griscelli, Marie-Germaine Bousser, Jacques Massol et François Lhoste, tous deux membres du Comité économique pour les produits de santé et de la Commission de la transparence (!) qui ont reçu de respectivement de Servier 5,5 millions de francs et 15 à 18000 euros par an, Jean-Michel Alexandre, Bernard Rouveix, Michel Detilleux (721 500 euros), Jean-Roger Claude (dont la femme était directrice de la toxicologie chez Servier), Charles Caulin...

La partie enquête journalistique, la partie, ce qui se passe dans les rédactions, les jeux de pouvoir plus classiques, les avocats, est très informative mais stupéfiante. La personnalité d'Etienne Mougeotte détonne dans cette affaire : il nous déçoit en bien. La collaboration étonnante entre Le Figaro et Mediapart... selon les dires d'Anne Jouan on a l'impression que les journalistes sont plus sérieux que les médecins.

Ainsi, le professeur Christian Riché, alias Monsieur Rungis, dont je dirai un ou deux mots plus tard, pharmacologue et pharmacovigilant brestois, taille des costards à nombre de personnes. Je remarque qu'il conteste l'autosatisfaction des pharmacovigilants français, les meilleurs du monde, tous ces personnages issus de l'école Dangoumeau (l'imputation à la française), l'école bordelaise, qui ont failli et qui ont pris les autres pour des imbéciles. On entend parler du professeur Molimard (dont je peux témoigner à la fois de la suffisance et de l'insuffisance) et de ses accointances pharmaceutiques, du Toulousain Montastruc (le pharmacovigilant référence de la Revue Prescrire, fils de son père et père de son fils), qui ne moufta pas en Commission nationale de pharmacovigilance (information personnelle) lorsqu'il fallait arrêter la commercialisation du Mediator, et cetera. Mais surtout de la papesse de cette même pharmacovigilance, Anne-Marie Castot aux pouvoirs invraisemblables dans l'Agence et qui a joué un rôle crucial et malfaisant, sous les ordres de Jean-Michel Alexandre...
Sans oublier madame Carmen Kreft-Jaïs, pharmacovigilante en chef, qui prit Irène Frachon pour de la merde dans le seul but de protéger Servier.

La question qui se pose est celle-ci : sont-ils tous pourris ? La question qui se pose est : qui tire les ficelles ?

Le lecteur comprendra qu'il existe des cercles, des amis qui ne se lâchent pas, on se croirait dans un film de Scorsese, le cercle Veilien, avec Bader, Alexandre, Buzyn (qui n'était pas dans l'affaire Mediator) et consorts. Le cercle kouchnérien avec Tabuteau, Morelle, et autres...

Il est dommage qu'Anne Jouan n'ait pas disposé de taupes au Ministère de la santé et à la Direction générale de la santé parce que, Mesdames et Messieurs, c'est là que tout se passe, c'est là que tout se tramait. Les directeurs successifs de l'Agence, qui ont tous, ou presque, été choisis pour leur médiocrité, pour leur sens du devoir, c'est à dire leur capacité inébranlable à avaler des couleuvres, se coucher, tout accepter, ne pas se préoccuper des malades, et cetera, n'avaient aucun pouvoir sauf celui d'aller prendre des instructions au Ministère. Alors : pourquoi le Ministère ? N'oublions pas que les différents et successifs Directeurs généraux de la santé de la période ont été nommés à leur poste, non en raison de leurs capacités scientifiques et/ou organisationnelles mais pour services rendus et service à rendre.

Le poids de la santé en France est considérable : le lobby santéo-industriel représente en valeurs plus que le lobby militaro-industriel ! Le Ministère de la santé, et gageons que la nomination d'un ministre ne se fait pas au mérite, sinon, nous n'aurions pas eu à subir Roselyne Bachelot, Marisol Touraine, Agnès Buzyn, Olivier Véran ou Frédéric Braun, s'intéresse à l'industrie pharmaceutique et à celle des matériels. Servier, mais aussi Sanofi, et les autres groupes français l'ont bien compris et ils ont (et continuent donc) de laisser trainer de l'argent partout, de donner de l'argent pour des congrès bidons ou non bidons, de financer des formations professionnelles, de rémunérer des expérimentateurs d'essais cliniques ascientifiques, d'arroser les sociétés savantes...

On apprend par le professeur Christian Riché, alias Rungis, l'informateur, le whistle-blower, qui a permis l'écriture du livre, que les réunions régulières de pharmacovigilance avec les grands patrons et les sous-fifres, étaient payées par Servier !

Tous pourris ?

Tous les passages sur l'IGAS font frémir et, notamment, la personnalité d'Aquilino Morelle, probablement un sale type. Comment l'IGAS est un instrument politique et que ses enquêtes, ses décisions, sont influencées et non neutres.

Bon, cela vous a donné envie de lire ?

Un bémol : la personnalité de l'informateur, Rungis, m'a un peu gêné.

Son courage est évident : il fallait d'abord informer de l'intérieur au risque de se faire prendre, il fallait résister aux menaces, il fallait se montrer, donner son véritable nom, qui l'a fait ? Qui a osé ces dernières années ? 

Mais, dans l'exposé des faits il fait preuve de naïveté (les cadeaux qu'il a reçus, les avantages en nature...) et il se donne le beau rôle. 
C'est un plaidoyer pro domo écrit parfois avec les pieds et parfois avec beaucoup de naïveté. Ou de fausse naïveté. Il est par ailleurs assez incompréhensible qu'un pharmacologue ait mis autant de temps à comprendre la structure chimique du benfluorex.

Mais il ne faudrait pas désespérer les bonnes volontés.

Il faut bien entendu féliciter Anne Jouan pour sa persévérance en milieu hostile, son enthousiasme, son courage professionnel, et sa façon agréable et précise de raconter l'affaire.

Bonne lecture.


PS : Raoult est cité trois fois pp, 265, 385 et 386

dimanche 18 septembre 2022

Bilan médical d'un cueilleur de cerises du lundi 12 au dimanche 19 septembre 2022 : suicide assisté, génome, dépistage, arrêter un essai ?, addiction aux écrans, Covid long, mentir pour avoir raison, kystes cutanés, Borée.

Ça prend longtemps pour ne rien comprendre


Fin de vie : une convention citoyenne annoncée

L'annonce par Emmanuel Macron d'une convention citoyenne sur la fin de vie a suscité de nombreux commentaires.

J'entends sur France Culture (LA) une pharmacienne atteinte d'un cancer non curable (pronostic à 3 mois) dire d'une voix claire : "Je demande aux médecins le suicide assisté quand ça ira mal. Les médecins lui répondent : 'Nous ne sommes pas faits pour tuer'" Et elle de répondre : "Guérissez-moi, alors. 

Le Comité Consultatif National d'Ethique pour les sciences de la vie et de la santé actualise son avis sur la fin de vie : LA. Il dit, en substance, qu'il est possible de définir des conditions strictes (cf. p 29, II.2.E) dans lesquelles une personne pourrait être accompagnée activement dans sa volonté de vouloir mettre fin à ses jours (suicide assisté)ou de faire appel à un médecin pour lui donner la mort.

Je lis une tribune d'Emmanuel Hirsch qui ne me convainc pas sur la non nécessité de légiférer : ICI

Je lis un commentaire du Conseil de l'Ordre des médecins sous forme d'un entretien avec son président : LA. Il dit en substance qu'il faut faire évoluer la loi Clays-Leonetti, que le médecin peut être accompagnateur mais pas effecteur (celui qui accomplit le geste), que l'Ordre est contre l'euthanasie, qu'il faut qu'il y ait une clause de conscience (qu'il compare malencontreusement à celle qui existe pour l'IVG) et qu'il faut développer les soins palliatifs.

Le problème est complexe.

En tant que MG j'ai été plus d'une fois confronté au problème de la grande souffrance et de la demande de suicide assisté.
Il s'agissait de "mes" malades au sens où il s'agissait de malades que je connaissais depuis longtemps.
Cette proximité, et le fait que je m'étais intégré, pour "mes" malades uniquement, dans un réseau prodiguant des soins palliatifs au domicile du patient avaient rendu mes réflexions plus sereines.
Je ne peux trancher pour les autres MG.
Et pour les hospitaliers encore moins.

Disons que cette proximité, avec le patient et sa famille, était favorable à mon propre confort. Mais qu'il était rare que j'aie la main.

Mes observations sur le suicide assisté (auquel je suis favorable toutes choses par ailleurs) sont les suivantes (et je ne parlerai ici que des malades souffrant d'un cancer incurable car je n'ai jamais été sollicité pour des maladies neurologiques, soit parce qu'elles sont très rares, soit parce que les patients sont institutionnalisés), en sachant qu'il s'agit d'un tout :

  1. Les médecins traitants ne sont pas assez associés aux traitements curatifs des cancers...
  2. Les médecins hospitaliers, les oncologues mais aussi les spécialistes pratiquant l'oncologie, même si je ne doute pas qu'ils ou elles prennent l'avis des patients et des familles, ont du mal à lâcher les traitements curatifs, c'est à dire à accepter qu'ils ne pourront pas soulager et a fortiori guérir et à Fare accepter par les patients et les familles qu'il ne sert à rien de continuer...
  3. Ainsi, très souvent, trop souvent, la décision d'en venir aux soins palliatifs est trop tardive...
  4. La proposition de retour à domicile, même dans un endroit où existent des réseaux se soins palliatifs à domicile, n'est pas faite d'emblée mais c'est un dernier recours
  5. Certains MG ne sont pas prêts à assumer les soins palliatifs à domicile
  6. Certains MG, clause de conscience, ne sont pas disposés à pratiquer le suicide assisté...
  7. Le suicide assisté devrait, d'une certaine mesure, être démédicalisé...

Enfin : je suis assez pour le suicide assisté pour moi-même.


Jean-Luc Godard (1930 - 2022)


Le génome humain complet a été séquencé il y a plus de 20 ans et

sauf exceptions il y a eu peu d'avancées en pratique clinique.

Par Eric Topol : LA.

Félix Vallotton : Rocamadour (1925)


Les risques du dépistage

Pardon de ressasser, mais les preuves s'accumulent sur le fait que le dépistage peut être dangereux et qu'il faut absolument prévenir les participants potentiels des inconvénients possibles et des faibles bénéfices en termes de santé. Vous avez noté ? Participants potentiels et non malades ou patients !

Via Cancer Rose : Cécile Bour commente deux articles : LA.


- Votre cas est compliqué
- Pourquoi docteur ? Qu'est-ce qui se passe ?
- Vous avez une maladie traitée dans un chapitre que j'ai considéré comme optionnel durant mes études



Jacinda Ardern, est-elle toujours la championne du zéro covid ?


Arrêter précocement un essai surestime la diminution du risque relatif (efficacité relative du traitement)

Une simulation montre qu'arrêter précocement un essai surévalue la diminution du risque relatif de 50 %, c'est à dire que la "vraie" diminution du risque relatif est assumée aux 2/3 de la valeur observée.


Pour donner un exemple concret, c'est comme si, pour étudier la fréquence de la retombée d'une pièce de monnaie sur face/pile, on s'arrêtait pour conclure après que la pièce était tombée 3 fois de suite sur face.



Addiction aux écrans : mythe ou réalité ?

Via @couteronjp 

Un article de Boudard M et col sur l'addiction aux écrans à partir d'une échelle d'évaluation : LA.

Un communiqué de presse (université de Bordeaux) pour les lecteurs pressés : ICI.

L'addiction aux écrans existe.



Covid long : l'article grand public du Guardian n'est pas assez documenté.

Tous les fearmongers (les faiseurs de peur) de la terre s'en sont emparés : il y aurait aux Etats-Unis d'Amérique 30 à 15 % des 10,6 millions emplois non pourvus qui seraient liés au Covid long. 

Or, si on regarde ce sur quoi l'article du Guardian se fonde (ICI), c'est à dire une étude du CDC états-unien (LA), on voit que cette dernière étude est de très mauvaise qualité.

Par ailleurs, les 2 auteurs de l'article Lowenstein F et Prior R citent également un commentaire (LA) d'un institut, Brookings Institution, dont les projections sont alarmistes.

Quelques réflexions :

  1. Le covid long existe
  2. On ne sait pas quelle est sa fréquence (les études robustes sont rares), chez qui cela se produit (on le sait un peu mais comme les données sont peu convaincantes, pourquoi les citer ?), quels sont les mécanismes physiopathologiques impliqués
  3. Mais on sait que des personnes en souffrent, que c'est même un drame pour certaines, que l'on a du mal à les soulager, qu'il n'existe pas de traitement curatif, qu'il n'existe pas de prise en charge non médicamenteuse efficace, que des traitements symptomatiques sont prescrits.
  4. L'existence d'un seul covid long mériterait qu'on s'y intéressât.
  5. Produire des données alarmistes non vérifiées ne soulage personne et inquiète tout le monde
  6. Car on a vu jusqu'à présent que l'alarmiste était peu efficace pour faire se vacciner les personnes non malades et pour faire respecter les mesures-barrières de façon individuelle et collective.
Nous n'avons pas de projections françaises mais les sociologues nous indiquent que le manque d'emplois pourvus pourrait être lié, aussi, à des circonstances plus sociales, le refus du télétravail, le refus des bas salaires et/ou des horaires compliqués dans certains secteurs (restauration, et cetera).

A suivre.

Via 


Pour protéger les enfants du Covid : faut-il mentir ?

Un violent article paru dans le BMJ (LA) critique les politiques de santé publique effectuées en GB pour protéger les enfants du Covid.

Une réponse indique qu'il eût fallu utiliser de véritables données scientifiques au lieu de produire des preuves peu convaincantes : ICI.

La gestion des vaccins et des traitements pour la variole du singe est liée aux revenus des pays et non aux besoins sanitaires.



Comme chaque semaine : un peu de @dermatopoulos : les kystes cutanés.


Quand on vous présente une étude en cancérologie, faites attention.

Comment doit-on appeler une molécule qui augmente la survie sans progression, qui n'a aucun effet sur la survie globale et qui augmente la toxicité ?
Dangereuse.

L'audace existentielle de Borée.

Tout le monde, je veux dire les médecins généralistes, connaît le blog de Borée dont on a pu apprécier en le lisant l'autorité, la compétence et la défense des patients et de la médecine générale.

Eh bien, Je vous fais lire son dernier (et son premier depuis longtemps) billet de blog : il part momentanément pour l'Antarctique.

Chapeau !

Je lui laisse vous raconter son histoire : ICI


Il y avait encore beaucoup de sujets à traiter dont le vaccin contre la bronchiolite.

On verra cela la semaine prochaine.

samedi 17 septembre 2022

Les alarmistes, le Covid et l'école : faire grève.

Robert Doisneau (1912 - 1994)


Depuis le début de la pandémie (et même avant ?) nous sommes confrontés (il me paraîtrait plutôt présomptueux de penser que je suis le seul dans ce cas) aux alarmistes.

Et il est vrai que la surmortalité liée au covid (vous me permettrez de ne pas entrer dans les débats sur la surmortalité, la mortalité en excès, les morts dues au covid et celles contemporaines du covid) est une évidence.

Les gens meurent du covid.

Les alarmistes ont toujours raison.

Ils ont toujours raison, non parce qu'ils ont raison par essence (encore que certains en sont quand même persuadés), mais parce que le covid, contrairement à ce qu'ils pensaient, mais tout le monde peut se tromper, même les bonnes âmes, est installé dans le monde pour de nombreuses décennies, le ZéroCovid est pour demain ou après-demain. 

Il est donc toujours possible de prédire une prochaine vague puisqu'elle va survenir de façon inéluctable.

Les gens vont continuer à mourir du covid.

Les gens vont continuer à ne pas mourir du covid et présenter des troubles attribuables au covid.

Mais je m'égare.

Si j'avais été un alarmiste dans le style, tous nos enfants vont mourir, tous nos enfants vont faire un covid long, tous nos enfants vont faire un syndrome multi-inflammatoire, tous nos enfants vont contaminer leurs parents, leurs grands-parents, et sachant que les mesures préconisées par nos alarmistes ne sont pas mises en place (mesures-barrières à l'école dont port du masque au moins chirurgical, aération des locaux, vaccination des enfants, bref...)...

Si, donc.

Eh bien, si j'avais eu des enfants d'âge scolaire, ce qui n'est pas mon cas,

J'aurais fait grève de l'école,

Je n'aurais pas envoyé mes enfants à l'école,

Je les aurais protégés en les gardant à domicile,

Pourquoi ne pas l'avoir fait ?

Vous avez trois heures.



dimanche 11 septembre 2022

Informations médicales (de vacances) : Pot pourri. Antidépresseurs, viscosupplémentation, thé noir, tribune ostéopathie, Moderna, ulcères veineux, peer-reviewing, bilan cardiologique pré chirurgie, IRM, Verneuil...

 


A Marseille, les choses étaient bien différentes : les manuscrits étaient acceptés dans les revues prédatrices et copines avant même que l'essai n' ait été commencé.

Quinze % des adultes états-uniens sont traités par des antidépresseurs.

Selon Medical Expanditure Survey, année 2020

Ces chiffres posent toujours les mêmes problèmes : 
  1. Quel est le pourcentage de surdiagnostics ?
  2. Quel est, dans la population générale, le pourcentage de sous diagnostics ?
  3. Les bénéfices attendus sont plus faciles et déterminants  à atteindre chez les malades sévères
  4. Les malades légers à modérés vont peu bénéficier de molécules peu efficaces (les antidépresseurs)
  5. Est-ce qu'il existe des possibilités  de prévention ?
Pour mémoire, en 2019, et selon une enquête de Santé Publique France (LA), 17,8 % des 15-85 déclaraient en avoir pris durant les 12 derniers mois.

Eviter la viscosupplémentation en cas de gonarthrose !

Les lecteurs du blog connaissent déjà ce conseil fondé sur des essais cliniques contrôlés. Le CNGE (Collège des Généralistes enseignants) en remet une couche : ICI.

Les données sont solides, les études robustes et celant concerne pas les médecins généralistes mais les orthopédistes et les rhumatologues.

Encore une fois, les questions posées par un tel avis sont les suivantes : 
  1. Viscosupplémenter est une pratique (jadis remboursée) qui n'était pas fondée sur des essais contrôlés de qualité mais sur des impressions et des avis d'experts
  2. Combien faudra-t-il de temps pour revenir en arrière ?
  3. Pourquoi des médecins, ici spécialistes en rhumatologie et en orthopédie, continuent-ils de le faire ? Pour gagner du temps ? Pour faire profiter à leurs patients de l'effet placebo ? Pour gagner de l'argent  ?

Encore une étude de cohorte sans intérêt (nutrition) !

Alors que depuis janvier 2020 aucune étude clinique contrôlée, robuste, prospective, clustérisée, n'a encore été publiée pour le Covid sur : 

  1. L'efficacité des masques (et quels masques) à l'école, dans les transports, au bureau, à la machine à café, à l'usine, et cetera...
  2. L'efficacité de la distanciation (1, 2 ou 3 mètres)
  3. L'efficacité de la vaccination avec un deuxième booster chez les personnes non à risques, les personnes jeunes, très jeunes, les enfants...
... eh bien une monstrueuse étude a été menée en Grande-Bretagne, comprenant 500 000 personnes âgées de 40 à 69 ans, suivies pendant 13 ans, montre une réduction de 13 % du risque de décès toutes causes en buvant au moins 2 tasses de thé (et plutôt du thé noir) : LA. C'est une étude menée par questionnaire...

Qui en parle ? Eric Topol.

Une tribune no fake med contre l'ostéopathie et d'autres pratiques chez le nourrisson.

Enfin. ICI.
Une tribune (non signée) déconseille fortement un certain nombre de pratiques qui pourraient être proposées aux parents à la naissance de leur enfant.
  1. L'ostéopathie
  2. La section du frein de la langue
  3. L'aromathérapie
  4. Les colliers d'ambre.
On ne peut qu'être d'accord.

Le problème de cette tribune : elle ne cible pas les endroits où ces pratiques sont proposées, pratiquées, conseillées. C'est à dire des CHU, des cliniques renommées, des maternités de niveaux 3, 2 et 1. C'est à dire qu'elle ne dénonce pas les professionnels de santé qui en sont à l'origine, comme si c'était de la responsabilité des parents de s'y opposer ou de l'exiger.

Corporatisme, quand tu nous tiens.

On signale encore une fois combien le Conseil National de l'Ordre des Médecins est en retard sur L'Ordre des masseurs-kinésithérapeutes (LA) qui a pris un parti fort contre l'ostéopathie chez le nourrisson.


Moderna est un sponsor de l'US Open.




Est-ce normal que Moderna mêle son nom à Rolex, Lavazza ou Amex ?

Y aurait-il un conflit d'intérêts des organisateurs lorsque l'éviction de Djokovic a été actée ?

Le futur vaccin Moderna serait proposé à 100 dollars l'injection : LA.




Coûts comparés de la prise en charge des ulcères veineux

Comme toujours, les systèmes de santé sont différents, les prises en charge itou, et les remboursements dans le même métal. 

Il serait utile de comparer ces données avec celles des coûts moyens par pays pour toutes les pathologies.

Mais les écarts sont tels sur cette figure...

ICI


Le peer-reviewing : corrompu ? corrompu !

Lorsqu'un article est soumis à une revue il est relu par des pairs qui peuvent faire des commentaires, suggérer des modifications, relever des erreurs et/ou accepter/refuser.

Juergen Huber and colleagues (communication lors d'un congrès de Peer-Review) ont analysé comment les articles étaient acceptés ou refusés selon le statut des auteurs (faible statut, haut statut, neutre).



534 relecteurs ont été tirés au sort pour relire un article en connaissant le statut des auteurs : 65 % rejettent le bas statut et 23 % rejettent le haut statut.

On savait cela depuis longtemps. Est-ce que des relectures en double-aveugle seraient possibles ? 

Evaluation cardiologique avant chirurgie. 

Florian Zores (LA) commente les recommandations de l'ESC 2022.

D'après lui, ça avance. Mais pas assez vite.

Trop d'examens.

Une étude très inquiétante (trop inquiétante) sur le bilan cardiovasculaire à 109 jours de patients covid modérés.

Eric Topol, dont l'activité frénétique devient de plus en plus frénétique, promeut un essai (LA) sur 346 patients dont 27 % non symptomatiques testés de façon non comparative au décours (109 jours) d'un épisode documenté de covid considéré comme modéré : biomarqueurs et IRM.

Cet essai procède-t-il de :
  1. Fear mongering
  2. Disease mongering
  3. Réalisme

Les IRM sont-elles fiables ?



On rappelle un article de 2018 sur les IRM du rachis lombaire : LA.



Résultats : la proportion d'IRM du rachis lombaire exploitables était de 13 % alors que l'indication était considérée comme appropriée dans 93 % des cas selon les recommandations du Collège Américain de Radiologie. Sur les 36 cas suspectés de cancer ou d'infection, 81 % étaient des faux positifs,. D'autres investigations furent pratiquées dans 59 % des cas douteux et 86 % étaient des faux positifs.

Conclusion : La proportion d'IRM du rachis lombaire qui aident à la décision est faible. Les nombres de faux positifs et de faux positifs entraînant d'autres examens sont élevés.

Maladie de Verneuil : un état de l'art décapant. Par @Dermatopoulos.


Vous pouvez lire ICI.

Mais lisez, c'est super.

La queue pour s'inscrire chez un médecin. Evron (Mayenne) (France).

Source : Le Courrier de la Mayenne.

Je m'arrête là. C'est interminable ce que j'ai raté pendant mes (petites) vacances.