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dimanche 3 décembre 2023

Bilan médical du lundi 27 novembre au dimanche 3 décembre 2023 : MG sans masques, MG et Marguerite, Eglise de préventologie/Church of Screening, Booster, Comas toxiques, Ne pas fumer, Certificats absurdes

 

Médecin généraliste en voie d'extinction en train de franchir la marguerite des soins

314. Les MG donnent l'exemple : ils ne portent pas de masques en lieux clos.

Source photo : @mimiryudo


Nous émettons de nombreuses hypothèses concernant le non masquage des MG (on me dit qu'environ 200 ou 300 en portaient sur 3234 participants ; pendant combien de temps ? A quel moment ?)

  • L'épidémie de Covid est terminée 
  • Les MG ne consultent qu'en télémédecine
  • Ils ont tous fait un test covid avant d'entrer dans la salle
  • Il croient à l'immunité naturalo-vaccinale
  • Ils pensent que le covid long est psychosomatique
  • Ils n'ont pas de parents
  • Ils n'ont pas d'enfants
  • Ils viennent de lire un essai randomisé paxlovid vs placebo chez les vaccinés
  • Il pensent que les infusions de Marguerite protègent contre la transmission du virus
  • Ad libitum


315. Marguerite, donne-moi ton coeur.

Pendant que la médecine générale meurt, les médecins généralistes tentent (avec ou sans Doctolib) de trouver des zones de recouvrement.


316. L'Eglise de Préventologie et le Comité Central de la bureaucratie dépensent des fortunes (en GB)

Une opinion de Margaret McCartney dans le British Medical Journal : LA.

Notre MG écossaise s'insurge contre les programmes coûteux mis en place pour, à partir d'une goutte de sang, établir un score polygénique... 

C'est, selon elle, de l'argent jeté par les fenêtres. Après avoir dépensé 640 millions de livres en 3 ans pour un programme, depuis lors abandonné, de triage des patients par intelligence artificielle ou plusieurs milliards dans un système intégré de dossiers électroniques aujourd'hui abandonné, le NHS, en association avec des industriels et des associations charitables se lancent dans la prévention des cancers...

Il faut des médecins, des cliniciens, des praticiens, pas du vent.



En France, on a  le Synlab : ICI


Un programme alléchant : 


Du charlatanisme.

Le slogan est : de la prévention sans ordonnance.




317. Chez les angineux stables un coroscanner vaut mieux qu'une coronarographie. 


C'est LA



Rappelez-vous, ce qui est important, ce n'est ni le succès ni même le bien faire, mais c'est travailler ensemble dans la joie et la bonne humeur. 


318. Le dernier booster Pfizer n'est pas adapté au virus circulant (aux US)




C'est LA.

Cela nous rappelle l'année où, en France, le vaccin contre la grippe saisonnière ne contenait pas le virus majeur circulant et où les autorités n'en faisaient pas la publicité car il fallait bien écouler les stocks.



318. Ne pas intuber les comas toxiques.

Une équipe française a publié dans le JAMA.


On peut se dire que les médecins généralistes s'en battent les couilles.

Les habitués de ce blog peuvent se poser les questions suivantes (comme dans tous les domaines de la médecine) :

  • Combien de temps les équipes qui n'ont jamais publié un article de leur vie sauf dans des revues paroissiales de réanimation ou d'urgentologie vont-elles continuer à le faire ?
  • Combien de temps des équipes vont continuer de dire "On l'a toujours fait et ça marche, pourquoi changer ?"
  • Combien de temps les équipes françaises parce que c'est français vont être encore plus réticentes à abandonner leurs pratiques alakhon ?




319. Une étude montre que fumer 1 cigarette par jour n'est pas moins dangereux qu'en fumer 20 pour le risque cardiovasculaire : est-ce bien sérieux ?



Nous entrons de plain pied dans l'ère de l'hygiénisme.

Une étude faite à partir de la littérature montre qu'un seul verre de vin était mauvais pour la santé : c'est LA.

Je ne dis pas qu'il faut fumer ou qu'il faut boire (ce sont les propos que j'ai retenus contre moi), je dis qu'un monde sans tabac et sans alcool n'est pas possible.

Que la Santé publique, que les politiques de Santé publique doivent non pas tout faire mais faire de façon efficace pour que la consommation d'alcool et de tabac diminue, pour que l'on ne commence pas à boire et à fumer (les jeunes gens) : OUI.

Mais la méta-analyse parue dans le British Medical Journal n'est pas une bonne étude.

La prise en compte de 141 études de cohorte et de 55 rapports d'études montre qu'en fumant 1 cigarette par jour on réduit le risque de 50 % (Réduction du Risque Relatif) pour les événements cardiovasculaires et les accidents vasculaires cérébraux.

Je passe sur la méthodologie qui, à partir d'une extraction de données sur PubMed, modélise le risque.

Ainsi, rien n'est très certain.

Le tabac et l'alcool sont mauvais pour l'espérance de vie globale et pour l'espérance de vie en bonne santé.

DPI : Je ne fume pas. Je bois de l'alcool et j'ai un score FACE indiquant une absence de dépendance.


Jim Harrison : 1937 - 2016
Heureux ceux qui n'ont jamais lu Jim Harrison, ils découvriront un géant.
Heureux ceux qui vont relire Jim Harrison, ils redécouvriront un géant.


320. Les certificats absurdes : le point avec les fédérations sportives.

Le site Certificats absurdes (LA) qui est un endroit indispensable pour s'y retrouver en termes, par exemple, de tâches administratives inutiles, dévoreuses de temps et empêchant de faire du soin et de la "vraie" prévention, offre un panorama presque exhaustif ce que demandent les fédérations sportives.





dimanche 12 novembre 2023

Bilan médical du lundi 6 au dimanche 12 novembre 2023 : traiter médicalement l'obésité, dépistage cardiovasculaire inutile, stents, Vaccination anti grippale chez l'enfant : non, mortalité et brancards aux urgences.


297. Traiter l'obésité de façon médicamenteuse : une impasse morale et budgétaire.

Nous vous avons déjà parlé du semaglutide (Ozempic ou Wegovy) comme traitement de l'obésité : point 126 : (LA) et comme le fait que toutes ces molécules (analogues du GLP-1) prenaient le chemin du Mediator, celui de l'indignité, de la corruption et des effets indésirables ( ICI : 171 et LA : 102 ).

Eh bien le Barnum continue avec une étude publiée dans le NEJM (ICI) qui est commentée de façon plutôt satisfaisante par Eric Topol (LA).

L'essai a montré que chez des patients en surpoids et obèses présentant des antécédents cardiovasculaires et n'étant pas diabétiques la prescription d'une injection par semaine de 2,4 mg de semaglutide entraînait une diminution significative par rapport au groupe placebo des décès par causes cardiovasculaires, du nombre des infarctus non fatals et des AVC non fatals sur une période de 38,9mois.

MAIS : 

Sur le critère principal composite il existe une réduction de 1,5 % du risque absolu obtenu au bout de 36 mois. Il faut traiter 67 malades pour obtenir un bénéfice ! A noter qu'en France le semaglutide est commercialisé à la dose maximum de 1 mg au prix de 76,58 € par semaine. Aux US le prix est de 337 $ par semaine !

On imagine si on s'était adressé à des patients obèses sans antécédents cardiovasculaires !

MAIS : il est probable qu'il est difficile, moralement, de proposer un traitement aussi coûteux si on ne fait rien en amont de façon préventive contre la malbouffe.

(J'apprends également que la moyenne de valeur de l'HbA1C était de 5,7, ce qui, pour Topol, peut être considéré comme du pré diabète !).


Sisyphe fait du télétravail

298. Le dépistage cardiovasculaire ne sert à rien.

Une étude danoise randomisée (LA) parue dans le NEJM :

  • Suivi pendant 5 ans d'une population d'hommes âgés de 65 à 74 ans. Ils sont assignés de façon randomisée à un groupe dépistage (n=16736) et à un groupe contrôle (n=29790)
  • Le groupe dépistage : score calcique, recherche d'anévrismes, de FA, mesures de la pression artérielle et de l'index de pression bras/cheville, recherche sanguine de diabète et d'hypercholestérolémie
  • Le groupe contrôle n'est pas informé sur l'attribution des groupes
  • Pas de différence sur le nombre de décès toutes causes.

Campagne de dépistage du cancer du testicule en GB : aucune preuve de son intérêt.



299. Orbita 2 montre que les stents marchent mieux que pas de traitement dans l'angor stable.

L'étude randomisée vs placebo est parue dans le NEJM (ICI)

Nul doute que nos amis cardiologues et le sous-groupe des cardiologues interventionnels vont s'en donner à coeur joie !

Voici le commentaire d'un de mes cardiologues favoris qu'il complètera sans doute en son blog où il a déjà beaucoup écrit sur le sujet de l'angor stable (LA) : 


40 % de sur traitements en France dans l'angor stable

C'est fait : il a publié ! C'est ICI

300. La Revue Prescrire se prononce contre la vaccination généralisée des enfants contre la grippe.

Vous pouvez lire ICI ses arguments.



 

88 ans (pas sur cette photo)

301. Les médecins sont de dangereux gauchistes.


302. Une nuit sur un brancard aux urgences majore de 40 % la mortalité hospitalière.

On se demande si on aurait cru à l'inverse...

C'est une étude française parue dans le JAMA (LA)

Bien entendu, pour ce qui est du niveau de preuves, il faut noter qu'il s'agit d'une étude multicentrique de cohorte rétrospective sur dossiers électroniques concernant des patients âgés de 75 ans et plus.

Cette étude serait importante si elle pouvait faire changer les choses.

Peut-on en espère plus qu'un rapport de la Cour des comptes ou qu'un un rapport d'une commission ad hoc ? Ou qu'un article du Canard Enchaîné ?






dimanche 5 novembre 2023

Bilan médical du lundi 30 octobre au dimanche 5 novembre 2023 : test d'effort, essais cliniques frauduleux, la FDA et ses analyses sur les vaccins, psychiatrie frauduleuse, épaule douloureuse.




Toute personne qui confond corrélation et causalité...

291. Test d'effort chez un patient asymptomatique : Non !


292. Combien d'essais cliniques ne doivent pas être pris en compte ?


Le lien : LA

Dans certains domaines : 25 %

293. Deux analyses de la FDA posent problème et concernent les vaccins anti-covid.


  1. Elles sont de mauvaise qualité (mais elles ne sont pas de moins bonnes qualités que celles qui disaient le contraire auparavant)
  2. La première (LA) indique une augmentation du nombre de crises d'épilepsie post vaccination anti covid par les vaccins Pfizer et Moderna (doses 1 et 2) chez les enfants entre 2 et 4 ans pour le premier et entre 2 et 5 ans pour le second. C'est un signal, pas une preuve.
  3. La deuxième (ICI) indique que la covaccination grippe et Covid augmente le risque d'accident vasculaire cérébral et d'accident ischémique transitoire dans le sous-groupe (analyse post hoc) des personnes âgées de 85 ans et plus. 

Ainsi, ces 2 analyses indiquent des signaux tout en confirmant pour la première le risque de myocardite, mais ce sont des signaux faibles. Elles méritent qu'on aille regarder un peu plus avant.

Ce qui est triste c'est que j'ai signalé ces deux essais sur X et que personne n'en a parlé.

Les vaccinoolâtres, c'est à dire les partisans de tout ce que l'industrie publie sur les vaccins est vrai, il n'y a rien à dire, tout est parfait, se sont tus parce que ces études faible qualité n'allaient pas dans le sens de ce qu'ils prônaient et parce que, s'ils les critiquaient d'un point de vue méthodologique, cela reviendrait à revoir leurs affirmations partir d'analyses de même qualité. Notez que si ces analyses de la FDA avaient concerné le covid et/ou la grippe, ils n'auraient pas contesté la faiblesse de ces analyses !

Les antivaxx, parce que je ne fais pas partie de leur chapelle et parce qu'ils mettent le plus souvent en avant des analyses de mauvaise qualité alors qu'ils ne cessent de critiquer des études de bonne qualité concernant les vaccins.

Les deux signaux sont très faibles. Faut-il remettre en cause, non pas la vaccination, mais la vaccination conjointe covid/grippe chez les 85 ans et plus ou la vaccination des enfants ? 

La vraie question est : est-ce que les structures de pharmacovigilance états-uniennes et... françaises sont capables d'évaluer cela? Sans doute non.




294. Une étude des US National Institutes of Mental Health est frauduleuse : STAR*D (2006).

Elle a coûté 35 millions de dollars.

Elle concerne les différents traitements médicaux de la dépression.

L'American Journal of Psychiatry détenu par l'American Psychiatric Association refuse la rétractation.

L'étude (non contrôlée) rapportait que 67 % des patients étaient améliorés. En réalité : 35 % Ce n'était donc pas un effet thérapeutique probant.

Voir l'affaire expliquée LA.


Photographie : Gordon Parks
Mobile - Alabama (1956)


295. Le docteur Asher a publié dans les années cinquante les 7 péchés des médecins : est-ce que quelque chose a changé ?

Voir LA un article le concernant.

Voici les 7 péchés de la médecine, selon lui : 

  1. Obscurité : cacher son ignorance en utilisant des mots obscurs
  2. Cruauté : en dore trop ou pas assez aux patients
  3. Mauvaises manières : à l'égard des patients, des infirmières ou des collègues
  4. Surspécialisation : incapacité de gérer le cas le plus simple en dehors de son champ d'intérêt
  5. L'amour du rare : quand seulement les cas inhabituels excitent l'intérêt du médecin 
  6. Paresse : comme demander une série de tests avant d'avoir complété l'histoire de la maladie, fait un examen clinique et évalué le patient
  7. Stupidité commune, automatisme médical, l'adhérence stupide aux modes, aux recommandations, aux algorithmes 


(Nous reviendront sur cette décision ordinale qui est explicable pour des raisons juridiques mais qui est un scandale absolu quand on sait les propos que cette personne a déversés sur les réseaux sociaux : fausses informations scientifiques, dénonciations calomnieuses, haine).

Peter Falk, Ben Gazzara et John Cassavetes.

296. Le temps d'un lapin s'intéresse à l'épaule et aux recommandations de la HAS. Ça décoiffe !

C'est LA.

Tout le monde doit écouter les deux kinésithérapeutes : les kinésithérapeutes, les médecins, les non soignants et les patients.





lundi 18 septembre 2023

BeyfortusⓇ/Nirsevimab : nouvel épisode de la toute-puissance du complexe santéo-industriel français.



L’affaire BeyfortusⓇ/nirsevimab est tellement lamentable que j’hésite à la recommenter (déjà fait ICI) car je me sens pousser des ailes de méchanceté qui ne vont pas accroître ma popularité déjà bien compromise sur les réseaux sociaux. 


Les mêmes causes produisant les mêmes effets car le système, quelle que soit la bonne volonté de tous les participants, ne change pas et n'est pas près de changer en raison des intérêts mêlés qui l'animent de façon de plus en plus chaotique, l'affaire BeyfortusⓇ/nirsevimab/Sanofi ressemble presque ou pas encore à l'affaire MediatorⓇ/benfluorex/Servier sur le plan de la corruption des esprits et sur celui de l'incompétence des agences gouvernementales.

 

Mais ne nous laissons pas distraire.

La veille de la publication de la recommandation de remboursement du BeyfortusⓇ, imaginons que nous ne nous trouvions pas sur le seuil du vaste appartement de fonction du PDG (on dit CEO en anglais) de Sanofi-Aventis au moment où se congratulent trois membres éminents de l’intelligentsia de la santé, du comité central du capitalisme d'Etat ou du QG du complexe santéo-industriel français dont la caractéristique majeure est la soumission au capitalisme d'Etat. 


Il y a là trois non médecins (il faut cependant reconnaître que le fait de nommer un médecin à la tête du Ministère de la Santé n'est pas une garantie de qualité : les médecins espèrent qu'il n'est pas aussi mauvais homme politique qu'il est médecin et les hommes politiques qu'il n'est pas aussi mauvais médecin qu'il est mauvais homme politique)


Aurélien Rousseau avec son accent du sud à éclipse, son ventre bedonnant, son art d’être toujours sur la photo dans des lieux de soin (et sans masque pour qu’on puisse mieux l’admirer et ne pas le confondre avec Agnès Buzyn) et son aura construite par des communiqués de presse sur son rôle éminent dans la gestion du Covid à la tête de l'ARS d'Île-de-France (sans masques toujours). 


Aurélien Rousseau ne masque pas son enthousiasme pour la transmission aéroportée des virus.


Thomas Fatôme et son air de faux jeton qui a toujours des bonnes notes parce qu’il copie sur sa voisine (je ne dis pas qu’il s’agit de Marguerite Cazeneuve) et ses déclarations toujours aussi aimables en tant que directeur général de la CNAM à l’égard des médecins généralistes libéraux, vous savez ces types qu’on invite dans des dîners et qui piquent du nez dès les premières olives avalées parce qu’ils sont en pleine forme, qu’ils ne font que de la bobologie et ne cessent de remplir des arrêts de travail de complaisance, après s’être fait payer leurs études par le contribuable, 


Thomas Fatôme en train de sourire à la destruction définitive des soins primaires.



Nicolas Revel, le directeur d’un Etat dans l’Etat, l’AP-HP, où il y a plus de PUPH que dans toute la France mais moins de publications internationales que partout ailleurs dans le monde, un haut fonctionnaire qui fait douter des lois de l’hérédité, mais il est vrai qu’il n’est pas un petit pois, quand on se rappelle le bon esprit de sa maman et l’intelligence hors norme de son papa. L'analyse de ses déclarations présentes et passée indique qu'il pourrait se reconvertir comme professeur de langue de bois.




Nicolas Revel s'interrogeant sur sa destinée grandiose.


Mais il n'y a pas lors de cette réunion de travail destinée à polir les éléments de langage et à distribuer les tâches dans les différents lieux de pouvoir, cette réunion ne comportait :


ni la directrice générale de l’HAS dont tout le monde a oublié le nom (même elle), mais, pour vous mettre sur la piste, ce n’est pas une ex-joueuse de tennis qui aurait trempé dans l’affaire Mediator, et, rassurez-vous, elle est désormais sèche et elle n’a pas révélé qui l’avait poussée dans la piscine, 


ni la directrice de l’Agence du médicament qui, pour le coup, n’est connue que de son employée de maison qui aurait au moins pu rédiger une (courte) note biographique sur Wikipedia puisqu’elle est non répertoriée au bataillon de cette institution respectable, 


ni Stéphanie Rist, à court d’acide hyaluronique, et qui réfléchit encore à l'admirable réforme qu'elle a portée pour redonner de la place aux soignants


ni Agnès Firmin-Le Bodo, à court de tenues différentes pour ne pas faire de doublon sur X (ex-twitter) tant le nombre de ses apparitions photographiques force le respect.


et j’en oublie certaines et certains qui ne protesteront pas pour éviter l’effet Streasand. 


Pardon donc pour les autres sous-fifres que j’ai oubliés, dont le professeur Christian Rabaud, directeur général de la santé, infectiologue de renom qui a réussi à décrocher un poste connu pour être la récompense suprême des has been ou de ceux qui ont quelque chose à se reprocher ou que l’on veut faire taire (il suffit de regarder les précédents DGS). 


Quant à la directrice de l’ARS Ile-de-France dont le titre de gloire majeur est d’être très proche du PR, elle n'a pas réussi à être de la compagnie.

 


 Éléments de langage

En sortant de chez le PDG dont le nom ressemble à celui d’un fleuve états-unien où Tom Hanks a réussi à poser son avion, les participants rendent leurs portables/armes comme dans toutes les bonnes séries policières états-uniennes au cas où un petit malin aurait voulu assurer ses arrières quand on lui reprochera d'avoir joué le rôle de délégué à l'information médicale et/ou pharmaceutique du premier laboratoire français… 


Le message pas du tout subliminal de Sanofi est clair : « Ce n’est pas un vaccin, ce n’est pas un vaccin, c’est un anticorps monoclonal (nos visiteurs médicaux ont été conviés à faire des exercices de prononciation - an ti corps mo no clo nal- pour ne pas s’emmêler les crayons devant les micros qui vont se tendre vers eux et éviter également de prononcer le nom imprononçable de la molécule -nirsevimab/nirvesimab), c'est un anticorps monoclonal, ça diminue les hospitalisations de 80 %, ça diminue les hospitalisations de 80 %, et y a pas d’effets indésirables, y a pas d’effets indésirables. » Il y a donc 4 trucs à répéter, c’est pas compliqué, les trois VM ne sont pas médecins et ont tous fait l’ENA (comme Ségolène Royal ou Valérie Pécresse pour donner du poids à la valeur de l’ENA), il suffit de répéter.

 

Une molécule pas terrible.

On rappelle la recommandation de la HAS qui est favorable au remboursement de cette molécule qui, pourtant, pardon de faire le malin et de rappeler des données de base sur les médicaments, est cataloguée IV ou V selon les indications et les nourrissons pour l’Amélioration du Service Médical Rendu (ASMR), c’est-à-dire une amélioration mineure ou absente et présente un SMR (Service Médical Rendu) modéré à faible selon les indications. Pour mémoire, le macrogol, un laxatif bien connu et qui, sans nul doute, utilisé à dose presque toxique empêche un passage aux urgences tous les deux malades, a un SMR modéré… 



J'en ai fait l'analyse ICI et je vous prie d'excuser mon outrecuidance à m'auto-citer.

 

La HAS recommande avec de puissants liens/conflits d'intérêts.

La recommandation de la HAS, rédigée par des experts auréolés de liens d’intérêts (l’auréole leur a été fournie par le Club des Plus T’es Sponsorisé Par l’Industrie et Plus T’es Bon – PTSPIPTB, club vanté par Agnès Buzyn, celle dont le mérite a été, outre le déremboursement de l’homéopathie qui continue d’être prescrite par de grands PU-PH et par leurs sbires dans de grandes maternités de France et de Navarre, de s’être dégagée de la responsabilité de la lutte contre le Covid grâce à une sextape), experts tellement sponsorisés que même la HAS a dû reconnaître que nombre d’entre eux n’avaient pas participé au vote final pour la recommandation, ce qui a réduit de façon drastique le corps électoral à deux personnes pour ce qui est de la Société Française de Néonatologie dont le président a 91 déclarations de liens d’intérêts avec l’industrie dont 12 avec Sanofi… Les évaluations de la HAS, ce n’est pas comme le disait Jean-Luc Godard à propos d’autre chose, 50 % pour les sanofiens et 50 % pour les non-sanofiens, mais tout pour Sanofi.


Cette recommandation a été faite essentiellement à partir d'un essai randomisé chez des nourrissons en bonne santé (ICI) qui comparait le nirsevimab à un placebo. Faisons remarquer que le critère hospitalisation n'était pas le critère principal mais un critère exploratoire (on sent combien les promoteurs de l'essai avaient confiance en leur produit).

 


Le malaise des PU-PH de qualité

L’enseignement de la médecine en France est assurée par les PU-PH, ces PU-PH qui affirment que la médecine est une science, ce qui est une vaste rigolade, et que tous les médecins, sauf eux, sont des nuls qui ne connaissent rien à la médecine, mais la majorité d’entre eux, c’est un sondage piloté par l’IHU de Marseille, ne connaissent pas la différence entre la réduction du risque relatif et celle du risque absolu, pas plus que la hiérarchie des types d’études ou la gradation des recommandations. Le pire vient de ce que certains enseignent ces notions basiques aux étudiants et ne les appliquent pas quand ils lisent des articles. Cela nous rappelle follement les cours que l'on peut voir en ligne du sinistre professeur Didier Raoult quand il parle de statistiques, d'études cliniques, voire de microbiologie. Quant aux non-PU-PH, cela ne les exonère pas de cette triple dissonance cognitive (une qualification moderne et sophistiquée de la bêtise et/ou de l’ignorance), surtout les médecins généralistes qui ont des positions universitaires et dont la seule ambition est d’atteindre en douceur cette triple dissonance pour en être.

La conclusion de la HAS est simple : le produit est nul, il ne diminue pas le nombre des hospitalisations des enfants en bonne santé nés à terme, mais il mérite quand même le remboursement (le prix qui va être accordé à cette molécule va sans doute donner le vague-à-l’âme à certains salariés des hôpitaux et pas seulement aux PU-PH).

 



Le complexe santéo-industriel est lancé et le marketing-mix est bien rôdé. 





Je vous ai déjà raconté l'histoire dans un billet précédent (toujours LA).

Tout le monde s'y met. Et notamment une pédiatre détestée par les covidistes (on y reviendra si on en a le temps) la professeure Christèle Gras Le Guen ...


 


Deus ex machina.

L’analyse de la HAS ne prenait pas en compte toutes les études publiées concernant le nirsevimab ! Et notamment celle concernant les enfants prématurés (LA)


On vous l'avait bien dit !


Le professeur Elisabeth Leca a fait une remarquable analyse de ce happy end sur le site du Vidal qui est sponsorisé à presque 100 % par l'industrie pharmaceutique (LA), ce qui montre quand même que l'affaire est grave, et son analyse confirme grosso modo ce que j'avais écrit sur le blog (pardon encore pour cette auto promotion, cela n'a pas bonne presse mais il fallait le redire) et elle précise la manipulation qui a été faite : il a fallu regrouper deux études distinctes, l'une chez des nourrissons en bonne santé, l'autre chez des nourrissons prématurés pour obtenir un résultat sur la prévention des hospitalisations qui n'était qu'un critère exploratoire ! 


On n'est pas très loin des études alaraoult sur le plan protocolaire, sur le plan méthodologique, sur le plan de la confusion des résultats.


Pour finir : confusion des esprits.

Le positionnement des intervenants sur l'affaire BeyfortusⓇ ne manque pas de sel.

Comme je l'ai rappelé plus haut, la différence entre la réduction du risque relatif et celle du risque absolu, pas plus que la hiérarchie des types d’études ou la gradation des recommandations, de nombreux médecins quand il s'agit de croire à leurs croyances s'en moquent comme de leur premier marteau réflexe...

Les études non randomisées et/ou non contrôlées qu'ils vénéraient dans le Covid leur paraissent suspectes pour le VRS.

Le vaccin contre la grippe saisonnière qu'ils critiquaient avant le Covid, qu'ils ont adoptés pendant le Covid et dont les forts critères d'inefficacité leur paraissaient acceptables, ils ne savent plus trop quoi en faire... 

Certains ont peur de critiquer le nirvesimab parce que certains l'assimilent à un vaccin et ils ne voudraient pas qu'on les assimile à des antivaxx.

C'est le bal des hypocrites.

Pourtant, c'est simple, l'appareil d'Etat impose, recommande, appuie fortement, un anticorps monoclonal sur la base d'études trafiquées par une multinationale française.

What else?



dimanche 2 avril 2023

Bilan médical du Lundi 27 mars au dimanche 2 avril 2023 : réintégration des soignants non vaccinés, masques, abstracts, ozempic, obésité, covid long, dermatologie et autres.

 

Via @PiR2_BA
Vive l'intérim médical !

121. Réintégration des soignants non vaccinés : la HAS dit-elle la science ou dit-elle la politique gouvernementale ?

Deux avis de la HAS concernant la vaccination contre le Covid devenue non obligatoire pour les soignants (mais aussi la vaccination Diphtérie Tétanos Polio) (ICI et LA) font polémique.

Pour des raisons non fondées sur le droit, le prétendu Ministre de la santé et de la prévention, Francis Braun, a prétendu que l'avis de l'HAS faisait foi pour la réintégration des soignants. C'est faux. Comme nous l'a précisé @VincentGranier, journaliste à @APMinfos (pour voir le fil en entier, c'est ICI).



Nous ne parlerons que du Covid.

  • C'est une mauvaise nouvelle pour la vaccination contre le Covid que cette réintégration des soignants non vaccinés parce que la vaccination ne concerne pas que les soignants et que la vaccination contre le Covid "marche" contre l'apparition de formes sévères.
  • Mais
  • Parmi les soignants non vaccinés contre le Covid et suspendus (virés) du système de santé, il en existe au moins deux sortes :
    • Ceux qui ont refusé toute injection de vaccin ARNm pour des raisons abracadabrantesques 
    • Ceux qui ont reçu 2 injections de vaccin ARNm et ont refusé les boosters alors que l'on sait désormais que les boosters ont peu d'activité contre la transmission d'omicron
    • Est-il possible de faire une différence entre ces deux groupes de soignants ?
  • Cet avis de la HAS a le mérite scientifique de s'interroger sur l'efficacité des boosters pour la transmission (manque d'essais contrôlés et le fait qu'aucun taux d'anticorps n' est réputé protecteur)
  • Il souligne également, encore et encore, la faillite complète des autorités de veille sanitaire en France qui, contrairement à la Grande-Bretagne (voir LA dans un billet précédent, point numéro 121.), n'a publié aucun chiffre sur la nosocomialité covidienne à l'hôpital ! Ce qui est une donnée sanitaire majeure et manquante quand on veut vacciner en interrompant la transmission.


Image non créditée.

Mais ce n'est pas fini ! Il existe une grande hypocrisie de la part des médecins et autres qui poussent des cris d'orfraie contre la réintégration des soignants !

Avec, en introduction ce tweet de @drgomi


Et la suite de ses réflexions : LA

 En sachant qu'il y a des médecins vaccinés qui acceptent : 

122. Le port du masque à l'hôpital n'est plus obligatoire.


Via @winslow_la

Rien ne va dans cette affiche.

  • Mauvais signal à l'intention des profanes qui pensent que la pandémie de Covid est terminée
  • Pardon : mauvais signal à l'intention des soignants qui pensent que la pandémie de Covid est terminée
  • L'hôpital est un lieu de soins où séjournent, a priori, des patients fragiles qui seraient susceptibles d'attraper le Covid
  • L'hygiène des mains, hors Covid, est certes indispensable mais ne résume pas la lutte anti Covid.
  • Notion de retour à une situation antérieure qui serait sans masques alors que la pandémie de Covid a souligné au contraire que le principe de prévention, anti grippe saisonnière notamment, aurait mérité que des masques soient portés en période épidémique
  • Aucune leçon n'a été tirée de la pandémie.
Raisonnement par l'absurde : comment imposer le port du masque (et volontiers FFP2) dans les transports, dans les lieux clos, quand l'hôpital, zone à risque majeur, y renonce ?



Milan Kunera : 94 ans le premier avril 2023


123. (Hors sujet : Michel Goya parle de Taïwan. Et en parle bien.)


Voir ICI



124. Pourquoi ne lire que les abstracts peut conduire à des erreurs d'interprétation.

Les abstracts, ce sont comme les titres de Gala ou de Ohmymag, cela ne révèle rien du contenu de l'article. 

Dans un journal grand public, LA, l'auteur rapporte qu'en rhumatologie, c'est comme ailleurs : en 2019 une analyse (ICI) rapportait que dans le cas des lombalgies, sur 66 revues systématiques (dont 9 Cochrane), pour les 57 non Cochrane les abstracts rapportaient dans 80 % des cas des données inconsistantes avec le corps de l'essai.

 



125 (voir LA 102). Ozempic : non, la corruption n'existe pas en médecine. 

Via 

Novo Nordisk, une firme danoise qui commercialise l'ozempic (semaglutide) a versé 345 000 € pendant 3 ans à des professionnels de santé irlandais et à des associations.

Voir l'article de l'Iris Times : LA

 Et, pendant ce temps : 



126. L'obésité sera vaincue par la chirurgie et les analogues du GLP-1 !

Un article de la Revue médicale suisse, LA, dont le niveau général baisse à mon humble avis, donne des informations capitales sur le positionnement idéologique des obésologues : 

  • Les régimes ne "marchent" pas
  • Le combo régime/exercice physique est une fausse piste
  • La chirurgie bariatrique marche !
  • Les analogues du GLP-1 sont une piste innovante !
  • Les méchants industriels ne veulent pas diminuer la quantité de sucre dans les boissons et certains aliments
  • Ah, j'oubliais : les personnes obèses (le premier qui parle de "patients" se fait traiter d'obésophobe) n'ont aucune responsabilité personnelle dans le fait d'être obèses.


127. Covid long : une étude norvégienne chez les enfants et les adolescents innocente le Sars-CoV-2.

L'étude : ICI

Conclusion décoiffante des auteurs (PCC = Post Covid Condition) : 

The persistent symptoms and disability that characterize PCC are associated with factors other than SARS-CoV-2 infection, including psychosocial factors. This finding raises questions about the utility of the World Health Organization case definition and has implications for the planning of health care services as well as for further research on PCC.

Attention

  • C'est une étude prospective comparative (on en connaît les limitations)
  • L'effectif d'enfants et d'adolescents est maigre (300 covid vs 85 non covid) mais apparemment suffisant pour l'analyse statistique a priori
  • Le point majeur : à 6 mois 48,5 vs 47,1 % des covids et des non covids présentaient un syndrome post covid (Post Covid Condition) (non significatif)
  • Le point secondaire : à 6 mois 14 vs 8,2 % des covids et des non covids présentaient un syndrome de fatigue post infectieuse (non significatif)
  • Les enfants ne sont pas la meilleure cible à étudier.

Autres réflexions que j'adapte de Vinay Prasad  (LA): 

  • Les études sur le covid long sans groupe contrôle ne servent à rien
  • On ne pourra plus faire d'études avec des contrôles puisque tout le monde aura eu le covid
  • Il est impératif de mener des études contrôlées sur les patients souffrant de covid long (dont des méthodes non pharmacologiques).
  • Toute prise en charge non validée par des essais devrait être administrée avec précaution 





128. Dermatologie pratique.



Et pour la suite : LA

On se demande pourquoi on apprend tant de choses sur twitter en médecine et pourquoi on oublie autant de choses après avoir suivi des cours. 


Clint Eastwood, Jayne Mansfield, 1962 via @Taniawlt

129. Miscellanées (trop de choses cette semaine)

Dossier électronique des patients : 

Même en Suisse (5 cantons romands),le dossier électronique des patients est un fiasco (LA)

Surdiagnostic encore et encore : 


On retient surtout que les essais randomisés concernant les dépistages de cancers sont rarement configurés pour détecter le surdiagnostic. Voir l'article ICI.

Violences sexistes et sexuelles pendant les études de médecine

C'est pas nouveau. C'est toujours aussi alarmant.

La @RevuePrescrire en parle LA.

À l'université, les agresseurs sont très majoritairement des étudiants. En stage, ces violences sont souvent le fait de supérieurs hiérarchiques.

Les fantômes de l'hystérie : un podcast sur France-Culture

ICI. Remarquable.

Faire du cherry-picking avec l'OMS, c'est possible. 

J'avais commencé avec la pseudo pandémie AH1N1

Maintenant l'OMS prône l'anthroposophie (ils avaient trop bu de vins anthroposophes) : LA.

Espérance de vie aux US  des personnes âgées par rapport à d'autres pays.



C'est fini pour cette semaine.