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mercredi 22 février 2023

Misère de l'épidémiologie, épidémiologie de la misère : Deuxième partie

Via ICI


2. Epidémiologie de la misère. 

(Voir ICI pour la première partie Misère de l'épidémiologie.)


L'âge d'or de l'épidémiologie.

Avant l'irruption du Covid il était dit et écrit partout, qu'il s'agisse des épidémiologistes médecins ou non, des économistes de la santé, des médecins en général, des statisticiens, des géographes, des démographes, des historiens, des membres des agences gouvernementales comme Santé Publique France, l'INED ou la DREES, sans oublier la Cour des comptes ou le Conseil économique et social, que la santé publique était quasiment arrivée à son âge d'or puisque l'espérance de vie en bonne santé ne cessait d'augmenter et que les deux autres indices historiques de l'épidémiologie, la mortalité infantile et la mortalité en couches n'avaient jamais été aussi basses dans les pays développés (mais aussi ailleurs) depuis que des courbes existaient.

C'est ce qu'on appelait l'achèvement de la transition épidémiologique ou la transition sanitaire : ICI.

Période de baisse de la mortalité qui accompagne la transition démographique. Elle s’accompagne d’une amélioration de l’hygiène, de l’alimentation et de l’organisation des services de santé et d’une transformation des causes de décès, les maladies infectieuses disparaissant progressivement au profit des maladies chroniques et dégénératives et des accidents.

Cet âge d'or de la Santé publique était l'arbre qui cachait la forêt des inégalités de santé. Le retour violent du social dans le mythe de la Bonne Santé.


Les déterminants non médicaux du mythe de la Bonne santé

L'âge d'or de l'épidémiologie que j'appelle, en référence à Francis Fukuyama, La fin de l'épidémiologie et le dernier homme, était un mythe, comme le titre du livre.



Un mythe qui s'auto-détruisait en observant les inégalités entre pays riches et pays pauvres sur les 3 critères historiques de l'épidémiologie, mais aussi en analysant les inégalités à l'intérieur des pays riches, et notamment en France.

Rappelons encore que 80 % des déterminants de santé sont non médicaux.


Cette figure est tirée de cet article : LA.

Un article états-unien de 2016 et consacré aux USA en avait fait déjà le tour : LA

Et enfin un article, toujours états-unien, de 2023, disait la même chose : ICI

La DREES dit cela depuis des années (ICI) et rien ne change dans les politiques publiques (en France et pas qu'en France).

Les médecins en ont conclu, contre toute évidence, qu'il fallait intensifier la médecine.


La fin de l'âge d'or.

Il y avait bien quelques voix divergentes qui tentaient de modérer cet enthousiasme en parlant de la stagnation de la courbe d'amélioration de l'espérance de vie à la naissance, de la stagnation de l'espérance de vie en bonne santé (LA) ou du fait que dans certains pays certains groupes sociaux perdaient en espérance de vie à la naissance (voir le rapport complet de l'OCDE : LA). 

Il y avait aussi quelques voies divergentes qui, en France, malgré le vieux mythe du meilleur système de santé du monde, soulignaient des inégalités de santé publique majeures (taux de mortalité infantile dans le 93 par rapport à celui de la métropole entière et/ou celui de Mayotte). Sans oublier l'espérance de vie à 35 ans qui montrait que la profession et les conditions socio-économiques étaient un de facteurs majeurs de la santé publique.

Et ainsi, les progrès de la santé publique depuis la fin de la deuxième guerre mondiale étaient-ils surtout attribués à la médecine (antibiotiques, vaccins, progrès de l'anesthésie et de la chirurgie), le triomphe de la médecine comme le disait Knock en 1926 et par l'intermédiaire de Jules Romain), et non aux progrès ininterrompus de l'hygiène publique et privée.

Quels étaient les médecins qui osaient affirmer clairement que le triomphe de la médecine avait atteint son acmé, que l'augmentation de l'espérance de vie ne pouvait pas continuer à progresser éternellement (les transhumanistes s'étaient même emparés de l'affaire), qu'il y avait des limites et que la seule façon de progresser était se s'attaquer aux inégalités de santé ?

Alors qu'à juste titre des économistes de la santé de gauche comme de droite (on attend les économistes de la santé atterrés) se focalisent sur l'accès aux soins, sur le reste à charge (ce que le patient doit payer de sa poche en plus de ses assurances publiques ou privées), sur les délais pour obtenir un rendez-vous avec un professionnel de santé, sur les dépassements d'honoraires, sur les conditions d'accueil inacceptables aux urgences hospitalières, sur le fait que les détenteurs de droits sociaux (CMU) aient plus de difficultés que d'autres à prendre des rendez-vous dans certaines spécialités, bla-bla-bla, peu d'économistes, pour des raisons idéologiques qu'il n'est pas très difficile d'analyser (et, après tout, ce n'est pas leur métier) s'interrogeaient sur la validité interne de la qualité des soins et surtout sur les inégalités de santé avant d'être malades.

Nous ne parlerons pas ici des inégalités nord-sud qui sont pourtant au centre de l'économie mondiale et, notamment, du marché des médicaments (utilisés au nord et fabriqués au sud). Sans oublier le pillage des médecins de leur pays d'origine pour suppléer aux défaillances du système de santé.

Nous parlerons des inégalités franco-françaises, entre métropole et DOM-TOM, et à l'intérieur même de la métropole.


La situation de la France


Or, nous l'avons déjà dit plusieurs fois ici sur ce blog, la France va mal (LA) pour ce qui est des indices classiques de l'épidémiologie par rapport aux autres pays de l'OCDE.

Faisons un peu le tour des performances d'un pays qui, en Europe, dépense la part la plus importante de son PIB aux dépenses de santé :

Nous sommes les numéros 1 en termes de pourcentage du PIB consacré à la santé (11,3 %), devant l'Allemagne (11,25), la Suède (11), l'Autriche (10,4), la Belgique (10,3), le Danemark et les Pays-Bas (10,1).

Inventaire : 

Espérance de vie à la naissance (OCDE) : 82,9 ans/10° sur 45 pays 

Espérance de vie à la naissance (femmes) (référence INSEE) : 85,2 ans/sur 26 pays

Espérance de vie à la naissance (hommes) : 80,3 ans/ sur 26

Mortalité infantile en 2019 (ICI) : 3,4/ 30° sur 193 (détérioration de la mortalité infantile en France selon une source INSERM, LA, depuis 2012 !)

Mortalité en couches (encore une fois les inégalités sociales et territoriales sont flagrantes en France : ICI):   8/26° sur 183 pays (source : LA)

Espérance de vie en bonne santé (les chiffres sont sujets à caution dans la mesure où les critères retenus sont variables) (source : LA) avec les derniers chiffres de la DREES parus le 23/02/2023 : LA

Femmes (en Europe et en 2019) : 64,7 ans/ sur 25

Hommes (idem) : 62,6 ans/15° sur 26

Consommation d'alcool : numéro 2 en Europe

Consommation de tabac : Numéro 3 en Europe

Consommation de cannabis : Numéro 1 en Europe

Consommation de benzodiazépines : Numéro 2 en Europe


L'irruption du Covid ou la revanche de l'hygiène.

Le covid, selon nous, a exacerbé un certain nombre de faits sociaux et de santé (pardon pour les redites pour les familiers de ce blog) qui sont des erreurs fondamentales pour la santé publique.

  1. La faillite de la recherche publique et privée sur les vaccins : le vaccin contre la grippe saisonnière existe depuis 50 ans et les études contrôlées sur son efficacité (sur différents critères qui n'étaient même pas évoqués avant le covid -PréCo- : mortalité, transmission populationnelle, familiale, au travail, dans les établissements scolaires, dans les structures de soins entre patients, patients vers soignants, soignants vers patients, formes sévères, moyennes et ou modérées, et cetera...) n'ont pas été menées dans de bonnes conditions "scientifiques". 
  2. La faillite de la promotion de l'hygiène et des études la concernant : pendant ces 50 ans, mais là on aurait pu le faire avant, pas d'études contrôlées robustes, de qualité, n'ont été menées sur le lavage des mains, la distanciation sociale, le port de masques (et quel type de masques), dans la rue, dans les transports, à la maison, au bureau, à l'usine, à la machine à café, l'aération des locaux, la purification de l'air...
  3. J'en profite pour dire à tous ceux qui ont dit, écrit, proclamé, ils se reconnaîtront, ce n'est pas la peine de les nommer, je ne voudrais pas risquer qu'ils se retrouvent avec des essaims de trolls sur le dos, tous ceux qui m'ont traité officiellement, officieusement, sous le manteau, voire depuis la Kommandantur, d'antivaxx, d'hygiéniste (pour les ignorants qui sont nombreux j'écrirais un jour la différence entre l'hygiène et l'hygiénisme), d'antiscience pendant la période PréCo, la période de la grippe saisonnière, parce que je posais les mêmes questions que j'ai posées pendant la période Covid, j'en profite pour dire à tous ces gens-là, ceux qui, pendant la période Covid m'ont traité officiellement, officieusement, sous le manteau, voire depuis la Kommandantur, d'antivaxx, de méthodolâtre EBM (parce que je ne me contentais pas d'études épidémiologiques cas-témoins rétrospectives sur dossiers électroniques avec comme critères d'efficacité des critères de substitution), de covidonégationniste, mais surtout de partisan de l'euthanasie sociale : que faisaient-ils pendant la période des grippes saisonnières ? Qu'ont-ils fait après la pandémie sinon compter les morts pour faire encore plus peur ? Avaient-ils piscine au conseil de l'Ordre, avaient-ils piscine avec Raoult et Perronne, avaient-ils piscine avec Sanofi et l'Institut Pasteur ? Non : ils pensaient que seul le chiffre d'affaires lié à la vente des vaccins comptait.
  4. L'hygiène, le lavage des mains (et ce n'est pas parce que le lavage des mains a peu d'impact qu'il ne faut pas continuer de se laver les mains), l'aération des locaux, la purification de l'air, la distanciation sociale, le port des masques, lesquels ?, où ?, en quelles occasions ?, est, tout le monde peut le reconnaître, un complément nécessaire mais pas suffisant de la vaccination contre le covid et pour lutter contre le covid. La lecture ou la relecture pour les plus instruits de Thomas McKeown semble nécessaire. Désormais, même les vaccinolâtres railleurs la prônent, cette satanée hygiène, puisque l'efficacité du vaccin n'est pas suffisante pour freiner la transmission.
  5. Remarquons que les épidémiologistes, infectiologues, virologues, démographes qui étaient en place pendant A(H1N1) lors de la pseudopandémie et qui ont menti et fait de fausses prévisions, qui n'ont pas engagé d'essais de qualité et surtout ont affirmé que ces essais ne servaient à rien puisqu'il suffisait de vacciner plus de monde, sont toujours en place.
  6. Pour terminer, n'oublions pas que cette pandémie Covid a touché en France, et notamment avant l'apparition de la vaccination, les plus pauvres, les plus démunis, les moins insérés dans le tissu social, les personnes qui ne sont pas nées en France, les moins éduqués, les CSP - et les fragiles classiques, c'est à dire les immunologies-déprimés.

Conclusion provisoire.

Ainsi, les progrès en santé publique dans les pays développés, se fera surtout par des actions concertées entre les pouvoirs publics, les acteurs du social et les professionnels de santé, sur les 80 % des problèmes de santé qui ne sont pas liés à la médecine.

Mais il est plus facile (quoique...) de demander de l'argent que d'agir vraiment avec l'argent que l'on nous a donné, il est plus facile de demander de l'argent que d'arbitrer son usage vers des actes moins valeureux que la transplantation cardiaque ou l'oncologie personnalisée : les conditions de travail, de logement, l'éducation, le niveau des salaires.

Car, à l'inverse, toutes les belles courbes historiques de la santé publique vont se dégrader inexorablement. Et les épidémiologistes qui tiennent la baraque en France, au lieu de peser de tout leur poids (qui est faible, avouons-le) pour initier des essais de qualité nous diront comme ont dit les grands pharmacologues présents dans les réunions du Comité de Pharmacovigilance de l'Agence, nous ne pouvions rien faire (ils sont restés, ils n'ont pas démissionné et ils font la morale à ceux qui les critiquaient à l'époque).

Les épidémiologistes ne servent donc qu'à compter les morts.





jeudi 19 janvier 2023

Misère de l'épidémiologie, épidémiologie de la misère : Première partie.

Déclaration de Conflit d'intérêts : je ne suis a priori ni contre ni pour, j'analyse les essais publiés en respectant la hiérarchie classique des niveaux de preuves.

J'ai déjà écrit un billet en mars 2020 : LA

L'idée de ce billet : LA


Rajout le 01/02/2023 qui complète ce que j'ai écrit plus tard avec un grand à-propos. 
Une analyse de la Cochrane (ICI) dont je vous ai parlé déjà LA sur la prévention des affections respiratoires par des mesures-barrières comme le port des différents masques indique : 
There is a need for large, well‐designed RCTs addressing the effectiveness of many of these interventions in multiple settings and populations, as well as the impact of adherence on effectiveness, especially in those most at risk of ARIs. 

1. Misère de l'épidémiologie (et des épidémiologistes).

La grippe saisonnière.

Savez-vous combien d'études épidémiologiques robustes ont été menée en France concernant la grippe saisonnière depuis la première commercialisation du vaccin ?

(Rappelons que le premier vaccin anti grippe saisonnière a été utilisé en 1944-1945 pour vacciner le corps expéditionnaire américain en Europe. Rappelons que c'est en 1947 que l'Institut Pasteur créa le premier vaccin "français".)

Savez-vous combien d'études contrôlées solides ont été menées en France pour évaluer l'efficacité de la vaccination anti grippale depuis 1947 sur des critères aussi variés que : la mortalité, le nombre de cas graves, le nombre de cas symptomatiques, le nombre de porteurs sains, le nombre de contaminations en population générale, le nombre de contaminations dans les lieux de soins, le nombre de contaminations à l'école, dans les familles, dans les entreprises ? 

Zéro.

Savez-vous combien d'études épidémiologiques robustes ont été menée en France concernant la grippe saisonnière depuis la pandémie de 1968 ?

(Rappelons que Sanofi, une multinationale française, détient 33 % de part de marché sur la commercialisation de ces vaccins dans le monde.)

Zéro.

Savez-vous combien d'études contrôlées solides ont été menées en France pour évaluer l'efficacité des mesures-barrières en cas de grippe saisonnière sur des critères aussi variés que : la mortalité, le nombre de cas graves, le nombre de cas symptomatiques, le nombre de porteurs sains, le nombre de contaminations en population générale, le nombre de contaminations dans les lieux de soins, le nombre de contaminations à l'école, dans les familles, dans les entreprises ? 

Zéro.

Où sont passés les profits de Sanofi ?

(Rappelons que les mêmes qui traitent de covidosceptiques, de rassuristes, d'eugénistes et d'autres noms d'oiseau, les médecins et autres qui exigent pour le Covid des essais de qualité, des essais contrôlés et autres fadaises sur l'efficacité des vaccins - et, entendons-nous l'efficacité à terme des vaccins sur les décès et les cas sévères a été démontrée par des essais dont nous aimerions cependant disposer des données brutes- eh bien, depuis 1968, ils se sont comportés, selon leurs termes, comme des gripposceptiques, des gripporassuristes, des grippoeugénistes, alors que, selon les chiffres officiels (et que nous avons largement contestés, il y aurait eu, depuis 1968, 10000 à 15000 morts par an en France soit 540 000 à 810 000 morts pendant la période !) Le scandale de l'absence d'essais menés dans la grippe saisonnière à la fois sur les vaccins et les mesures non pharmaceutiques est un Himalaya par rapport à la roche de Solutré !

Voulez-vous connaître l'efficacité globale de la vaccination anti grippale saisonnière (avouons que ce chiffre est très contestable puisque la grippe est saisonnière, que le vaccin ne comporte pas toujours les souches responsables des épidémies, qu'il existe une différence très forte de réponse immunitaire entre personnes âgées -les plus à risque- et personnes plus jeunes, et cetera) ? Selon la collaboration Cochrane : 31 %

Où étaient les épidémiologistes ?

Où étaient les masques dans les hôpitaux en période d'épidémie grippale ?

Où étaient les virologues ?

Où étaient les masques dans les cabinets médicaux en période d'épidémie grippale ?

Où étaient les infectiologues ?

Où étaient les masques dans les transports publics en période d'épidémie grippale ?

Où étaient les hygiénistes ?

Où étaient les aérateurs dans les écoles, dans les bureaux, dans les usines, dans les administrations ?

Où étaient les médecins ?

Où étaient les zones de sas dans les services d'urgence en période d'épidémie de grippe ?

Où étaient les directeurs d'hôpitaux ?

Ils avaient piscine.

Hors de France, une méta-analyse du CDC (ICI) analysant 14 essais contrôlés a montré que le port du masque ne réduisait pas significativement la transmission de la grippe saisonnière. Quant à la collaboration Cochrane, une analyse datée de novembre 2020, LA, a montré  les mêmes résultats sur les interventions en santé publique. Ajoutons également que des essais menés sur le rhume commun (ICI une étude japonaise sur le port du masque) et sur le VRS (LA, mais de 1981 !, on comprend pourquoi les chercheurs n'ont pas voulu pousser plus loin les essais, pour ne pas se planter, donc, une étude états-unienne sur le port de masques et de blouses) ont échoué.


Le Covid.

Ainsi, depuis janvier 2020, voulez-vous que je pose les mêmes questions concernant le Covid ?

A un détail près : le leader mondial des vaccins contre la grippe saisonnière, Sanofi, ne mène plus le jeu, il est devenu l'ex leader mondial des vaccins. A force de ronronner, à force de ne pas faire d'essais cliniques en raison de l'effet parachute (ça marche, dont il ne serait pas éthique de mener des essais contrôlés), à force de payer des experts et des Key Opinions Leaders à ne rien faire sinon à diffuser l'inaction officielle, ils ont oublié d'innover.

Savez-vous combien d'études contrôlées solides ont été menées en France et dans le monde pour évaluer l'efficacité de la vaccination anti Covid depuis 2021 sur des critères aussi variés que : la mortalité, le nombre de cas graves, le nombre de cas symptomatiques, le nombre de porteurs sains, le nombre de contaminations en population générale, le nombre de contaminations dans les lieux de soins, le nombre de contaminations à l'école, dans les familles, dans les entreprises ? 

La réponse n'est pas zéro.

Nous disposons de données solides sur l'efficacité des vaccins anti covid sur les décès et les formes graves (delta).

Nous disposons de données solides sur la balance bénéfices/risques chez les adolescents (risque de myocardite post vaccinale).

Ces données sont malheureusement évanescentes dans la mesure où apparaissent de nouveaux variants qui déjouent ce que l'on savait des variants précédents concernant la transmission, la virulence, la gravité.

C'est pourquoi, désormais, les essais cliniques contrôlés sur les vaccins et notamment sur l'utilisation de boosters sont fondés sur des taux d'anticorps, voire sur des taux d'anticorps chez des souris. Parce qu'il faut faire vite et parce que l'effet parachute (l'évidence de l'efficacité). Les épidémiologistes proposaient la vaccination annuelle pour la grippe saisonnière et il semble qu'ils sont sur le point de proposer les rappels trimestriels... 

Savez-vous combien d'études contrôlées solides ont été menées en France et dans le monde pour évaluer l'efficacité des mesures-barrières en cas de Covid sur des critères aussi variés que : la mortalité, le nombre de cas graves, le nombre de cas symptomatiques, le nombre de porteurs sains, le nombre de contaminations population générale, le nombre de contaminations dans les lieux de soins, le nombre de contaminations à l'école, dans les familles, dans les entreprises ?

La réponse n'est pas zéro.

Mais les réponses sont douteuses.

Nous avons déjà rappelé ICI les résultats de l'étude danoise (LA) de mars 2021 comparant, en addition des mesures barrières classiques, l'efficacité du masque sur la contamination mais il s'agissait d'une étude non aveugle et menée chez des personnes utilisant les transports en commun et le travail en lieu clos et le nombre de biais est important, étude négative, et ceux de l'étude menée au Bangladesh (ICI) entre fin 2020 et début 2021 montrant dans des villages une diminution significative du nombre de cas symptomatiques séroprévalents avec port de masques chirurgicaux.

Comment les excité.es de la transmission manuportée et du SHA (Solution hydro alcoolique) qui diffusaient à l'envi des essais tronqués, des essais mal fichus ne correspondant à aucun standard scientifique, qui vantaient des vidéos lunaires (notamment celle du fameux NPS) afin que la ménagère de moins de 50 ans, avant d'aller faire ses courses, en entrant dans un supermarché, en en sortant, en rentrant chez elle, se "lave les mains" comme un chirurgien avant d'entrer en salle d'opération ? 

En revanche, il y a eu de nombreux essais épidémiologiques cas-témoins rétrospectifs, le plus souvent à partir de données recueillies sur dossiers électroniques (on sait ce que cela vaut), dont on connaît la déplorable robustesse méthodologique dont les résultats étaient parfois non significatifs et parfois significatifs... 

Un certain nombre de personnes (médecins, non médecins, chercheurs, non chercheurs, associations de malades) veulent faire croire que l'accumulation d'études de faible niveau de preuves les rendra robustes et qu'il suffit de ne pas les lire pour s'en persuader. Et ainsi en est-il des essais sur le Covid long. Il y a eu des milliards de cas de Covid dans les monde et aucun institut de recherche n'a eu l'idée, sans doute saugrenue, de mener de "vraies" études prospectives comparatives sur le covid long.

Que de temps perdu !

Ces études auraient été nécessaires et obligatoires puisque l'on sait que les vaccins antiCovid efficaces contre les formes graves protègent mal contre la contamination !

Nous en sommes donc restés au principe de prévention. Nous savons que le virus se transmet par aérosol mais nous ne savons toujours pas s'il existe des mesures significatives pour l'éviter.

PS

Je rajoute le 25/02/2023 ce schéma qui montre que les articles grand publics ont beaucoup changé quant à la lutte contre la grippe saisonnière !

Via Sensible Medicine : LA

2. Epidémiologie de la misère (et des miséreux).

A suivre

dimanche 15 janvier 2023

Bilan médical du lundi 9 janvier au dimanche 15 janvier : massacre des étudiants en médecine, accidents de travail, vaccin Covid, Covid long, tamiflu, industrie, Prescrire, cancer de la prostate, femmes pauvres, Rochoy.

 

Roger Blanchon
Métaphore des soins primaires

12. Le massacre lors de la formation hospitalière des médecins.




13. Les accidents du travail : un problème de santé publique

Les chiffres de 2022 n'ont pas encore été publiés.

En 2021 :

  • 604 565 accidents de travail et accidents de trajet
  • L'indice de fréquence est de 31 pour 1000 salariés
  • 645 accidents mortels : dans la quasi totalité des cas il s'agit de travailleurs manuels.
Voir ICI

La prévention des accidents du travail est-elle essentiellement médicale ? Non.



14. La collection des études de très bas niveau de preuves continue sur la vaccination anti Covid

  • Etudes sponsorisés par l'industrie des vaccins
  • Etudes de cohorte cas-témoin rétrospectives
  • Significativité statistique laissée au vestiaire
  • Présentation des chiffres en valeur relative et non en valeur absolue
  • Conclusions triomphantes et hâtives dès le preprint

Un preprint du Lancet (ICI) indique que les boosters bivalents sont efficaces. 


Eric Topol est enthousiaste (LA) : 


Quant à Paul Offit il s'interroge (ICI) sur la nécessité de vacciner des jeunes gens peu à risques de Covid en les boostant sur des variants qui vont bientôt disparaître.

Vinay Prasad l'est moins (ICI) : en signalant que Peter Marks (de la FDA) admet qu'il n'a pas demandé de données d'efficacité appropriées pour le booster bivalent.



Saul Leiter (1923 - 2013)

15. Et ça continue sur le Covid long.

Pour le covid long sur lequel j'ai déjà écrit ICI il existe 5 problèmes majeurs : 

  1. Un problème de définition : plus de 200 symptômes ont été identifiés avec des impacts multiples sur divers organes
  2. Un problème de causalité : on n'a pas encore retrouvé de lésions spécifiques liées au Covid
  3. Un problème de fréquence : dans le même article (ICI) les auteurs écrivent qu'il survient chez 10 % des patients ayant présenté une affection pulmonaire sévère due au Covid ; plus loin : l'incidence est estimée à 10-20 % des patients non hospitalisés ; plus loin : 50 à 70 % des patients hospitalisés et 10 à 12 % des vaccinés.
  4. Un problème d'essais cliniques de qualité et notamment des essais prospectifs.
  5. Un problème de prise en charge.
Voilà que paraît une étude israélienne dans le BMJ (ICI) indiquant que les patients ayant présenté un Covid modéré (mild) sont à faibles risques de conséquences pour leur santé un an après leur diagnostic.

Un certain Jérôme Larché, je cite : Docteur en médecine interne et spécialiste du Covid long, est interrogé par Léa Giandomenico dans une revue grand public et conteste les résultats de l'étude (LA) avec des arguments plutôt raisonnables. Dans cet article Antoine Flahault, un Fearmonger connu, reconnaît, je résume, que c'est rassurant.

Un article en forme d'éditorial publié sous l'égide de l'université du Minnesota (LA) est lui-aussi très critique sur les résultats de l'article israélien.

Qu'allons-nous devenir ?

16. Tamiflu : quand la pénurie de médicaments est un bienfait pour la santé publique

Des médecins se plaignent d'un manque de tamiflu (osetalmivir), produit inefficace, voire dangereux, dans la prise en charge des premiers symptômes de grippe saisonnière documentée.

L'éditorial est LA

Le titre : 


17. L'industrie pharmaceutique philanthropique

Voir LA l'article 



18. Ne pas prescrire selon la Revue Prescrire : les nouvelles molécules de 2022

LA



19. Dépistage du cancer de la prostate : rebelote.

J'ai une discussion vive sur twitter avec un urologue qui soutient les recommandations des Sociétés savantes, qui, comme chacun le sait sont dénuées de liens et de conflits d'intérêts, prônant un dosage systématique du PSA chez les hommes n'ayant pas d'antécédents entre 50 et 75 ans. Contre l'avis des agences gouvernementales partout dans le monde. Et il n'oublie pas le toucher rectal.

Je connais ses arguments, il ne connaît pas bien les miens, et il finit ainsi (je vous promets qu'il ne s'agit pas d'un montage).


Désespérant.

Dominique Dupagne sur le sujet (qu'il connaît bien) : LA

20. La condition des femmes pauvres dans le Neuf Trois vue par une gynécologue

C'est sur France Culture en 5 épisodes et c'est superbe et effrayant. LA



21. Et avant de vous endormir un billet de blog complet sur les voeux de santé du Président Macron. Par Michaël Rochoy. Des commentaires ad hoc


C'est LA et c'est super.



dimanche 11 décembre 2022

Bilan médical de la semaine du lundi 5 au dimanche 11 décembre 2022 : décision partagée, streptotest, covid enfants (décès, PIMS, diabète), Hype, ménopause, anti-émétiques, la SANTE, accès direct aux spécialistes d'organes en ville...

 

John Cassavetes (1929 - 1989)

1. La décision partagée : une aporie pour une majorité de médecins.

voir le papier : ICI

La complexité de la démarche (voir le tableau 1), le temps qu'il faut consacrer pour expliquer le processus, faire adhérer le patient, franchir tous les obstacles, et, surtout, la perte de "pouvoir" du médecin que cela implique (sans compter la connaissance de l'EBM et de l'expérience externe - la littérature) rendent cette décision partagée au-delà de toute compréhension et de praticité pour la majorité des médecins.

C'est pas pour demain.

Et les cabines de télé consultation ne semblent pas favoriser cette démarche.

Il existe bien entendu d'autres façons, plus simples, d'aborder la décision partagée dans le cadre ou non de l'EBM.

Les juristes non médecins connaissent cette démarche dans leur spécialité et avancent l'idée cynique qu'il s'agit, la décision partagée, d'un moyen pour les médecins de se défausser de leurs responsabilités.



Félix Vallotton


2. Faut-il rechercher du streptocoque en cas d'angine ?

Il y a bien entendu plusieurs catégories de médecins en cas de diagnostic d'angine "blanche" ou "rouge":

  • Ceux qui prescrivent un antibiotique d'emblée (nous n'insisterons pas sur les sous-groupes qui prescrivent antibiotiques + AINS et/ou antibiotiques + corticothérapie) : l'enfer leur est promis
  • Ceux qui évaluent à la louche la présence de streptocoques du groupe A dans la gorge en évaluant le score de Mac Isaac (LA) : purgatoire
  • Ceux qui pratiquent systématiquement, le plus souvent, souvent, pas très souvent, un test de détection rapide du streptocoque A (alias TROD, test rapide d'orientation diagnostique) : paradis promis avec beaucoup de marguerites sur le tombeau
  • Ceux qui n'en ont rien à cirer et qui ne prescrivent jamais (sauf exceptions) d'antibiotiques en cas d'angine blanche ou rouge ou mixte.

Intéressons-nous à cette dernière catégorie.

Attention : un certain nombre de ZéroCovidistes pourraient traiter cette conduite d'eugénisme caractérisé.

Les Britanniques ont fait des calculs.


ICI

Un MG sur 350 verra une infection invasive par streptocoque A par an.



3. La morbi-mortalité des enfants et des adolescents due au Covid.

Trop c'est toujours trop.

Mais voilà : on espère sans y croire que tous les sites de FabriquedelaPeur (Fear Mongering) reviendront sur les chiffres tonitruants et inquiétants qu'ils ne cessent de produire et de mettre en avant.

Les données de Santé Publique France, ICI (alors, on peut dire ceci pour être dans la ligne éditoriale de ce blog, que cette agence gouvernementale est, comme son nom l'indique, gouvernementale, et que donc, la minimisation du nombre des décès alimente l'auto-satisfaction gouvernementale), sont très loin de ce que l'on nous annonçait.

Mais : trop c'est toujours trop.

Les décès avec lien possible avec le covid depuis le début de la pandémie.




Pour 93 décès investigués (sur les 118 enregistrés) dans 40 cas la causalité a été retenue (43 %) dont 35 présentaient des comorbidités très sévères.

Le dernier paragraphe est très important : "L'analyse des données de mortalité toutes causes confondues ne montre aucun excès de mortalité chez les moins de 15 ans en 2020, 2021 et 2022 (jusqu'à semaine 46)."

Les syndromes multi inflammatoires systémiques (PIMS)





C'est trop mais mieux que prévu par les fausses Cassandre.





4. Le covid n'entraîne pas de diabète de type 1 chez les enfants danois

Les professionnels de la peur, FearMongers, Martine Mounier, Ecoles oubliées, David Simard, et autres qui se reconnaîtront devraient lire ce papier.

Voir LA

Les Danois travaillent sur des registres bien tenus.




5. Le hype n'est pas réservé à Big Pharma : @nousaerons s'en charge 

Dans la catégorie Cueilleuse de cerises (cherry-picker) l'association @nousaerons est coutumière du fait mais, là, on est dans le sublime. 


Résumons : 

  1. Pré print
  2. Abstract
  3. Etude acceptée en 24 jours
  4. Etude épidémiologique rétrospective cas-témoins avec déséquilibre évident des groupes de comparaison.
  5. On attend la méthodologie pour commenter vraiment
  6. PS du 13/12/22 : LA


6. Du hype vaccinal : à propos d'une étude.

On se résume. Les vaccinolâtres sont des purs. 

  • Toute étude publiée qui raconte l'histoire des vaccins est de bonne qualité
  • Toute personne qui critique une étude publiée sur la vaccins est un antivaxx
  • Toute critique sur une étude publiée sur l'efficacité des vaccins explique pourquoi la France est en retard pour les vaccinations
  • Pour l'hypertension, les gouttes dans le nez ou le traitement des myélomes : vous pouvez y aller, vous ne serez pas "traité"
Dernier point (faut le redire, ça ne mange pas de pain, faut toujours se justifier et plus les justifications sont répétées et plus le doute s'installe, j'ai 70 ans -- les vaccinolâtres âgistes sont à l'affût, je n'ai aucun facteur de risque, je suis quadrivacciné contre le covid, vacciné cette année contre la grippe, j'ai aussi attrapé le covid entre les injections 3 et 4 au moment où j'étais le moins exposé pour l'attraper...), je serais tellement content qu'une étude de qualité, c'est à dire contrôlée, clustérisée, effectuée dans des conditions de qualité optimale soit top de chez top, mais l'étude (LA) commentée par l'excellent Stéphane Korsia-Meffre sur le site Vidal (LA), il n'oublie pas de rapporter les limites de l'essai, n'est pas, selon la classification non validée de ce blog, de la merdre en barre, mais presque. Rappelons également que l'étude est publiée par Mortalité and Morbidité Weekly Report dont on peut affirmer qu'en période covid la qualité des publications a beaucoup baissé (c'est un euphémisme), à moins bien entendu que l'ont ait surévalué la qualité des publications antérieures de cette revue émanant des CDC états-uniens.




7. Les femmes veulent des informations indépendantes et de haute qualité sur la ménopause.

Voir ICI

Notre collègue écossaise Margaret McCartney ne mâche pas ses mots concernant le traitement ou les traitements de la ménopause.

Cette idiote veut des preuves. Elle veut des études contrôlées de bonne qualité. Elle ne veut pas de charlatanisme, elle refuse la corruption.

Elle a lu le communiqué de presse (LA) d'un rapport gouvernemental (ICI) issu de l'AAPG Ménopause (All-Party Parliamentary Group on Menopause) et elle s'inquiète 

  • du fait que Bristol Myers Squib et Astellas Pharma soient les sponsors et que nulle part dans la presse cela n'est mentionné
  • du fait que le rapport demande un dépistage de la ménopause entre 45 et 50 ans chez toutes les femmes sans prendre en compte le fait que cela puisse aboutir à un traitement, à de l'inquiétude ou à des effets délétères
  • du fait qu'en 2 ans les prescriptions d'hormonothérapie substitutive ont augmenté de 35 %
  • du fait que la prescription de testostérone est recommandée par le rapport sans preuves cliniques et, de toute, façon, hors AMM
Lisez l'article, ce n'est pas la peine que je continue à paraphraser la très belle argumentation de notre Scottish GP.




8. Utiliser les anti-émétiques ?

Une recommandation de l'HAS : LA.


Je boycotte le foot, pas le rugby



9. Non, la santé n'appartient pas qu'aux médecins



ICI un fil twitter.

La définition de la santé est un problème majeur, souvent référencé, rarement compris, volontairement incompris.

J'ai déjà développé cela 100 fois.

Je rappelle la définition de la santé donnée par l'OMS en 1946 :

«La santé est un état de complet bien-être physique, mental et social, et ne consiste pas seulement en une absence de maladie ou d'infirmité»

10. Bannir l'accès direct aux spécialistes libéraux non MG

L'accès direct des citoyens aux spécialistes libéraux est une aberration dans la majorité des cas.

Voir mon fil twitter LA

L'accès direct aux spécialistes d'organes en ville : 

1) dévalorise leur rôle (examiner des patients non malades), 
2) diminue la Valeur Prédictive Positive qui facilite leurs diagnostics, 
3) engorge leurs consultations et allonge les délais d'accès aux soins, 
4) ne soulage pas l'hôpital de consultations inutiles, 
5) est lié à la dévalorisation de l'acte de médecine générale, 
6) liée elle-même à l'auto-dévalorisation des MG et du contenu de leur consultation.
7) Prenons des exemples en ville :
a) les pédiatres qui pèsent, mesurent et vaccinent des enfants en bonne santé sont inutiles , 
b) les cardiologues qui pratiquent des bilans de santé chez des adultes jeunes sans FDR sont inutiles, 
c) les dermatologues qui suivent des acnés banales sont inutiles, bla-bla-bla
8) les syndicats polycatégoriels libéraux ne peuvent aborder le sujet de l'accès direct qui est une aberration quand l'hôpital est en surchauffe.

Tout cela se discute, bien entendu.



11. Victoire de l'intelligence artificielle au Qatar

from @sergiouribe



dimanche 27 novembre 2022

Bilan médical de la semaine du lundi 21 au dimanche 27 novembre 2022 : articles et ordonnance alakhon, la réintégration des soignants vaccinés, le cannabis thérapeutique, vérités aujourd'hui = erreurs de demain, soins palliatifs, antidépresseurs.



Viggo Mortensen
Il est temps de renoncer à changer la médecine.

1. L'article alakhon de la semaine. Laure Dasinières

Après avoir publié un article le 22 novembre 2022 dans Numerama (ICI) intitulé sobrement "'J'aimerais qu'il existe  un traitement' : la détresse du Covid long toujours sans remède" et que l'on peut résumer ainsi :

  • Disease Mongering
  • Fear Mongering
  • Veillée des chaumières
  • Hype pharmaceutique
  • Hype boursier
  • Indignité

article qui aurait mérité une publication plus appropriée dans Gala ou dans Closer...

Lire ma version longue : ICI.

2. Mais la semaine alakhon n'était pas terminée.

... notre journaliste qui-ne-se-trompe-jamais publie le 25 novembre suivant un nouvel article (LA) appelé sobrement "Le populisme nuit gravement à la santé" en association cette fois avec le prophète helvète Antoine Flahault, l'épidémiologiste qui-ne-s'est-jamais-trompé-sauf-une-fois-au-moment-de-la-pseudopandémie-de-grippe-mais-il-est-pardonné-parcequ'il-s'est-excusé que l'on peut résumer ainsi : 

  • Nous sommes les représentants du Ministère de la vérité 
  • Nous savons ce qu'est la Science 
  • La médecine est une science
  • Toute personne qui n'est pas d'accord avec nous est trumpiste, bolsonarienne ou rahoultienne
  • Théorie de l'homme de paille.
  • Fausse objectivité.

Résumons encore : toute personne qui ne pense pas comme le duo Flahault-Dasinières ou le duo Dasinières-Flahault est : trumpiste, bolsonariste ou raoultien. Et donc criminel.


James Dean (1931-1955)
En train de calculer son score calcique


3. Faut-il réintégrer les soignants non vaccinés ?

Le débat fait rage à l'Assemblée, chez les professionnels de santé, dans la société civile.

Je pense que non, il ne faut pas réintégrer les soignants non vaccinés.

Mais de quels non vaccinés s'agit-il ? Ceux qui n'ont reçu aucune dose ? Ceux qui ont refusé le premier booster ? Ceux qui ont refusé le deuxième ?

Il existe une gradation à l'intérieur du cerveau des non vaccinés et il est possible de faire la différence entre les professionnels de santé qui pensent que les vaccins ARNm protègent incomplètement contre la transmission et ceux qui affirment que les vaccins ARMm tuent.

Où placer le curseur ?

Voici une réflexion sur twitter qui mérite attention : LA.

Ne nous embêtons pas : il y a des recommandations, il faut les suivre. En sachant que les recommandations ne sont pas fondées.

La question suivante est celle-ci : faut-il désintégrer tous les professionnels de santé qui ne suivent pas en ce moment les recommandations (je ne dis pas 'de la science' puisque vous savez ce que je pense de cette assertion mensongère en médecine...) ?

La fréquentation des hôpitaux publics, des cliniques à but non lucratif ou lucratif, des cabinets médicaux de ville, est désespérante, j'ai des sources sûres, des infiltrée.e.s dans ces différents lieux, pour ce qui est du respect, hors vaccin, du respect des mesures-barrières (ah, le lavage des mains avant, pendant et après les soins, le non port des masques, le port farfelu des masques, je parle toujours des professionnels de santé) et le hiatus entre l'affichage (les petites croix dans les petites cases de respect des consignes et le non-respect des consignes)... S'il y avait un permis à point pour le non-respect des mesures-barrières de base, j'investirai dans les sociétés organisant des stages de requalification des soignants...

Quant au reste...


4. L'addictologue de la semaine. Nicolas Authier.


Mais n'oublions pas les dernières références sur l'absence de preuves (et je rajoute pour les savants : l'absence de preuves n'est pas la preuve de l'absence) : ICI


5. Il y a aussi l'alcool thérapeutique.


(Via Daniel Corcos).

Il est quand même rassurant que le bon docteur Bertillon se soit reconverti dans les glaces...


6. Margaret McCartney toujours juste.

Cela peut s'appliquer à ce que nous faisons en ce moment, bien entendu.

Voir ICI pour la suite : pratiques inadaptées

  • Rester allongé en cas de sciatique
  • Utiliser des anti-arythmiques en post infarctus
  • Un débriefing après un traumatisme empire la situation
  • La vertébroplastie en cas d'ostéoporose 
  • Chirurgie Arthroscopique pour inflammation du genou
  • Couchage en procubitus pour les nourrissons
  • Les soins palliatifs améliorent la survie par rapport à des soins "normaux"
  • Vous avez le droit de rajouter plein de trucs

Quelques brèves conclusions :

  • Le bon sens ne remplace pas les essais cliniques robustes
  • La physiopathologie n'est pas de la médecine
  • Le lucre n'est pas une bonne idée médicale
  • Avant de proposer une prise en charge, assurez-vous de posséder des données solides
  • Avant de suivre les recommandations, lisez-les


Jimmy Hendrix
1942-1970


7. Mon espace santé : une porte d'entrée pour le privé.



On savait déjà l'inanité médicale de Mon Espace Santé mais on sait désormais qu'il s'agit désormais d'une plate-forme commerciale. Rien ne nous sera épargné.


8. Le nouveau schéma vaccinal alakhon contre le Covid





9. Les soins palliatifs : les patients doivent savoir.



Cela fait des années que nous dénonçons le fait que les choix thérapeutiques en oncologie sont le plus souvent décidés en réunion de concertation pluridisciplinaire (RCP) où la personne la plus importante, le patient, n'est pas présent et où le médecin qui connaît le mieux le patient, le médecin généraliste, n'est jamais convié.

Quant à la phase Palliative spécifique, c'est un mensonge.

Rappelons ici à tous que le but de l'oncologie est d'administrer des soins à des patients avec des prises en charge qui ont montré qu'elles augmentaient l'espérance de vie globale (et pas, par exemple, la réduction de la taille d'une tumeur solide dans incidence sur la survie) tout en respectant la qualité de vie.

Quant aux soins palliatifs : ne pas emmerder le ou la patiente en respectant la qualité de vie.


10. Freudisme



Via Christian Lehmann
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11. L'ordonnance alakhon de la semaine

Via @gniwing


Behind the scenes of Rear Window...
Via Rithy Panh



12. Le Danemark est le seul pays d'Europe où la prescription des antidépresseurs a diminué.


Lire l'article LA.

Et la France n'est pas mal placée.


Mads Mikkelsen attendant que la médecine change.